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Effort phonatoire et effort articulatoire selon le voisement des consonnes orales du français / Phonatory effort and articulatory effort according to the voicing of oral consonants in FrenchRobieux, Camille 19 December 2017 (has links)
Un effort phonatoire intense ou prolongé peut causer des lésions des plis vocaux et une dysphonie. L’effort correspond à la perception, par un individu, de la force qu’il déploie pour réaliser une activité, ici la phonation visant à faire vibrer périodiquement les plis vocaux pour produire la voix dans la parole. L’évaluation de cet effort doit donc reposer, au moins, sur deux mesures, l’une perceptive et l’autre physique. Pour développer de telles mesures, il est nécessaire de dissocier l’effort phonatoire de la dysphonie, d’une part, et de l’effort articulatoire, d’autre part. Nous avons réalisé des expériences chez un grand nombre de sujets sains, en faisant varier l’effort phonatoire. Nous avons comparé les consonnes voisées et non voisées, ainsi que la parole vocale modale usuelle et non usuelle, c’est-à-dire différant par l’intensité, la hauteur et la qualité de la voix. Nous avons testé une mesure d’auto-perception de l’effort dans des comparaisons de syllabes par paires : le taux de difficulté ressenti pendant la production des consonnes voisées, par rapport aux non voisées. Le score moyen s’élevait à 22 sur 36, soit 61 pourcents. Nous avons aussi adapté une mesure acoustique de l’effort phonatoire : la fréquence fondamentale relative (RFFa). Les valeurs de RFFa, notamment à l’initiation de la voyelle post-consonantique, étaient plus basses, indiquant un effort plus important, pour les consonnes voisées que pour les non voisées et pour la voix forte-aigüe-pressée que pour la voix usuelle. Ces valeurs étaient cohérentes avec les mesures aérodynamiques réalisées. Nous avons également appliqué les deux mesures développées à des patients, dont nous présentons les cas. / An intense or prolonged phonatory effort can induce vocal fold lesions and dysphonia. The effort corresponds to the perception, by an individual, of the exertion to perform an activity, here the phonation aiming to create a periodic vibration the vocal folds in order to produce the voice during speech. Therefore, the evaluation of phonatory effort must rely, at least, on two measures, one perceptive and another physical. To develop such measures, it is necessary to dissociate phonatory effort from dysphonia, on the one hand, and from articulatory effort, on the other hand. We have conducted experiments in a large number of healthy subjects, by varying the phonatory effort. We compared voiced and voiceless consonants, as well as usual and unusual modal vocal speech, the last one differing in intensity, pitch, and voice quality. We tested a self-perception measurement in pair comparisons of syllables: the rate of difficulty felt during the production of the voiced consonants, compared to voiceless ones. The average score was 22 out of 36, or 61 percents. We also adapted an acoustic measure of phonatory effort: the relative fundamental frequency (RFFa). The values of RFFa, especially at the initiation of post-consonantal vowels, were lower, indicating a greater effort, for the voiced consonants than for the voiceless ones, and for the loud-high-pressed voice than for the usual voice. These values were consistent with the aerodynamic measurements we made. We also applied the two developed measures to patients and we presented their cases.
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Formes articulatoires et formes phonologiques : le cas de la liaisonGrosson, Céline 14 December 2011 (has links)
Les résultats obtenus en psycholinguistique via des études perceptives sur le traitement de la consonne de liaison montrent que le traitement de ce phénomène complexe n’est qu’imparfaitement prédit par les différentes théories phonologiques dans lesquelles il a été intégré de manière explicite. C’est pourquoi nous proposons dans cette thèse, qui s’inscrit dans une perspective résolument nouvelle, d’envisager la liaison du point de vue de la production et de la formaliser dans le cadre de la Phonologie articulatoire de Browman et Goldstein (1986). Ce modèle présente l’avantage d’une organisation directe entre phonologie et phonétique en utilisant une seule unité qui sert à la fois de primitive phonologique et d’unité d’action motrice dans la production de la parole : le geste articulatoire. Nous supposons que le statut phonologique de « segment flottant » proposé pour la consonne de liaison dans le cadre de la phonologie autosegmentale (Clements & Keyser, 1985 ; Encrevé 1988) puisse trouver un corrélat au niveau articulatoire et puisse être observé et mesuré expérimentalement. L’analyse qui vient à l’appui de cette hypothèse compare la consonne de liaison avec la consonne initiale de mot dans des contextes vocaliques identiques au moyen de mesures électro-palatographiques. Nos résultats suggèrent que la consonne de liaison est soumise à une modification quantitative des caractéristiques dynamiques qui lui sont associés. Les mouvements des articulateurs ainsi que les relations entre les gestes consonantique et vocalique sont ré-échelonnés en fonction de la position qu’occupe la consonne de manière graduelle. / Perceptual studies in the field of psycholinguistics on the processing of the liaison consonant have shown that this complex phenomenon is not perfectly predicted by the different phonological theories in which it has been explicitly integrated. In this thesis, we propose to investigate liaison from a totally new perspective, that is from a production point of view, and to formalise this phenomenon in the framework of Browman and Goldstein (1986)’s Articulatory Phonology. This model is advantageous as it provides a direct connection between phonology and phonetics where only one unit is used both as a phonological primitive and as a unit of motor action in speech production, that is articulatory gesture. In the Framework of autosegmental phonology (Clements & Keyser, 1985 ; Encrevé 1988), the phonological status of the liaison consonant is considered to be a floating segment. In this thesis, we hypothesise that there is a correlate at the articulatory level that can be observed and experimentally measured. This hypothesis is tested by comparing the liaison consonant with the word-initial consonant in identical vowel contexts by using electro-palatographical measurements.Results suggest that the liaison consonant is subjected to a quantitative modification of the dynamic caracteristics which are associated with it. The articulator movements, as well as the relations between consonant and vowel gestures, are gradually re-scaled according to the consonant position.
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Processus d’acquisition des clusters et autres séquences de consonnes en langue seconde : de l’analyse acoustico-perceptive des séquences consonantiques du vietnamien à l’analyse de la perception et production des clusters du français par des apprenants vietnamiens du FLE / The Second Language Acquisition of Clusters and Other Consonant Sequences : From Acoustic-Perceptual Analysis of Vietnamese Consonant Sequences to the Analysis of French Cluster Perception and Production by Vietnamese Learners of French as a Foreign LanguageTran, Thi Thuy Hien 12 December 2011 (has links)
Une des principales difficultés rencontrées par les Vietnamiens apprenants du français langue étrangère, une des plus résistantes aux enseignements de phonétique corrective, est la prononciation des groupes consonantiques intra- ou inter-syllabiques, intra- ou inter-mots du français. Quelles sont alors les véritables raisons de ces difficultés ? C'est à cette question que tente de répondre ce travail d'étude doctorale. La thèse aborde une problématique qui s'inscrit dans le cadre de recherches sur les capacités à percevoir les gestes de l'autre puisque des travaux récents montrent que la capacité à retrouver les caractéristiques du contrôle des gestes des articulateurs passe par la perception du signal qui encode ces gestes. Dans ce cadre théorique liant perception et action et à partir d'une comparaison des séquences consonantiques dans les deux langues en prenant en compte la notion de syllabe, il s'est agi d'identifier et expliquer un ensemble de facteurs acoustico-perceptifs et articulatoires responsables de la difficulté à réaliser les groupes consonantiques du français par des apprenants vietnamiens. La thèse propose un ensemble de résultats tout à fait intéressants qui sont discutés à la lumière des différentes théories et modèles d'acquisition des sons des langues étrangères. Ces résultats pourront trouver application dans le développement d'un outil de technologie éducative pour l'apprentissage du français par des Vietnamiens (et sur une échelle d'application plus large pour l'apprentissage des langues en général) capable de proposer des protocoles en phonétique corrective tels que stratégies de récupération des gestes (entraînements) et évaluation des performances des apprenants. / One of the main difficulties faced by Vietnamese learners of French as a foreign language, and one of the most resistant to repair through corrective phonetics, is the pronunciation of French consonant groups, whether within or across syllables or words. What are the real reasons for these difficulties? This study attempts to answer that question. The thesis addresses an issue raised by investigations on the capacity to perceive the others' gestures. In fact, recent works show that the ability to access the articulators' gestural control characteristics is mediated by the perception of the signal which encodes these gestures. In this theoretical framework linking perception and action, and through comparison of consonant sequences and syllable structures in both languages, this study identifies and explains a number of acoustic-perceptual and articulatory factors responsible for the difficulty of the French consonant groups for Vietnamese learners. The results of the study are discussed in light of different theories and models of sound acquisition of foreign languages. These results could be applied to the development of an educational technology tool for teaching French to the Vietnamese (or more broadly for language learning in general), a tool which could propose corrective phonetics strategies (such as gestural recovery training) and performance assessment of learners.
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Développement précoce de la segmentation des formes sonores : unités rythmiques, voyelles puis consonnes / Early development in segmenting word forms : rhythmic units, vowels and then consonantsNishibayashi, Léo-Lyuki 18 November 2014 (has links)
Les mots étant rarement produits hors contexte phrastique, les enfants vont devoir les extraire du flux de parole pour les apprendre. Les probabilités de transition (Saffran et al., 1996) et les unités rythmiques (Nazzi et al., 2006) seraient cruciales à l'émergence de la segmentation. Les formes sonores segmentées seront par la suite mémorisées en représentations phonétiquement détaillées. Cependant, selon Nespor et al. (2003) les consonnes seraient plus impliquées au niveau lexical que les voyelles, proposant un biais consonantique dans la reconnaissance des formes sonores segmentées. Le premier axe de ma thèse s'intéresse aux capacités précoces de segmentation chez les enfants francophones nés à terme et prématurés afin de déterminer quand elles émergent et dans quelle mesure les unités rythmiques sont impliquées. Le second s'intéresse à l'émergence et à l'origine du biais consonantique. Les résultats montrent que (1) les enfants nés à terme et prématurés sont capables de segmenter la parole en utilisant l'unité syllabique dès 6 mois ; (2) d'un biais vocalique à 6 mois, les enfants francophones, acquièrent un biais consonantique à 8 mois dans la reconnaissance de formes sonores segmentées ; (3) le biais consonantique proviendrait donc de l'acquisition des propriétés acoustiques/phonétiques de la langue maternelle. / Since words are rarely produced in isolation, one of the first steps in acquiring new words is to segment them from continuous speech. Transitional probabilities (Saffran et al., 1996) and rhythmic units (Nazzi et al., 2006) have been proposed to be crucial at segmentation onset. Segmented word forms will then have to be stored as phonetically-specified representations for future recognition. However, Nespor et al. (2003) hypothesized that consonants, more than vowels, are involved at the lexical level, proposing a consonant bias in early word processing.The first part of my dissertation investigates preterm and full-term infants' segmentation abilities to determine when they emerge and to what extent rhythmic units are involved. The second part investigates the emergence and origin of the consonant bias in recognizing segmented word forms with full-term infants. Results show that (1) both preterm and full-term 6-month-olds are able to segment speech by using syllabic units; (2) French-learning infants switch from a vowel bias at 6 months to an adult-like consonant bias in recognizing segmented word forms; (3) the consonant bias emerging between 6 and 8 months of age, it would result from the processing and learning of the acoustic/phonetic properties on the language being acquired.
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L'opposition de voisement des occlusives orales du français par des locuteurs taïwanais / Voicing opposition of the French oral stops by Taiwanese speakersLandron, Simon 24 January 2017 (has links)
Cette thèse traite de l’acquisition des occlusives sourdes /p t k/ et sonores /b d g/ du français par 11 locutrices taïwanaises de niveau intermédiaire à avancé. La situation de Taïwan est qualifiée de diglossique, les locuteurs parlent généralement deux langues dont les principales sont le chinois mandarin et le taïwanais. Le chinois mandarin possède les occlusives /p t k ph th kh/ tandis que le taïwanais possède les occlusives /b g p t k ph th kh/. L’analyse acoustique des logatomes CVCVCVC où C=/b d g p t k/ et V=/a i u/ révèle une grande hétérogénéité entre les locutrices : les indices des natifs du français pour opposer entre sourdes et sonores sont parfois utilisés par les non-natifs, parfois non. On note l’influence du chinois mandarin. Un test de perception révèle une moins bonne discrimination des paires de consonnes /b p/, /d t/ et /g k/ en syllabe CV si V=/a/, comparé à /i u/. Ces résultats suggèrent une tendance générale chez ces auditrices à mieux discriminer les occlusives du français lorsque le VOT des sourdes est plus long et à ne pas tenir compte du VOT négatif des voisées. En perception, les indices pour discriminer les occlusives aspirées et non-aspirées du chinois mandarin semblent ainsi également être utilisés en français. Nous n’avons pas relevé de signe d’une influence du taïwanais, où l’opposition de voisement existe cependant. / This dissertation deals with the acquisition of French voiceless stops /p t k/ and voiced stops /b d g/ by 11 Taiwanese intermediate or advanced learners of L2 French. The linguistic situation in Taiwan is described as diglossia. Most speakers speak two languages, mainly Mandarin Chinese and Taiwanese. Mandarin Chinese has plosives /p t k ph th kh/ while Taiwanese has /b g p t k ph th kh/. An acoustic analysis of CVCVCVC logatoms where C = /b d g p t k/ and V = /a i u/ shows important heterogeneity among speakers. The cues used by French native speakers to oppose voiceless and voiced stops are irregularly used by non-native speakers. The influence of Mandarin Chinese is noted. A perception test shows poorer discrimination among pairs of consonants (/b p/, /d t/ and /g k/) in CV syllable when V = /a/, as compared to /i u/. The results show that non-native listeners tend to, firstly, better discriminate the voiceless plosives of French when the VOT is longer and secondly, ignore the negative VOT of voiced stops. As regards perception, the cues used in Mandarin Chinese to discriminate between aspirated and non-aspirated stops consonants seem to be used in French too. No clue to the influence of Taiwanese has been found, although the opposition of voicing exists.
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La consonne /R/ comme indice de la variation lectale : cas du français en contact avec le créole guadeloupéen / /R/ consonant as indication of lectal variation : case of French language in contact with Guadeloupean CreoleAkpossan, Johanne 20 January 2015 (has links)
Cette thèse a pour objectif de définir l’apport de la phonétique expérimentale dans l’identification d’une variété lectale, en prenant pour exemple les langues parlées en Guadeloupe. En Guadeloupe, deux langues cohabitent : le français et le créole. Mais, dans les faits, il y a une diversité de variétés de français d’une part, et de créole d’autre part. Chacune de ces variétés va de l’acrolecte au basilecte en passant par le mésolecte : il y a donc un continuum français et un continuum créole. La situation sociolinguistique de la Guadeloupe peut être ainsi représentée par un double continuum.Ces différentes variétés de français peuvent-elles se distinguer par des caractéristiques (1) acoustiques, (2) phonétiques, (3) phonologiques et (4) perceptives de la consonne /R/? La durée du contact avec le créole, a t-elle une influence sur la variété de français parlée par un locuteur ?Nos résultats montrent que plus la variété de français est basilectale, (1) plus la diffusion de l’énergie spectrale du /R/ est faible avec un taux de bruit réduit et une hauteur moyenne des fréquences basse ; (2) plus la variante fricatisée du /R/ est rare et plus la variante approximante est fréquente ; (3) plus le taux d’élision du /R/ en coda de syllabe augmente ainsi que le taux de réalisation de /R/ en tant que [w] en contexte labial; (4) plus la variété est perçue comme ayant un faible degré d’accent français. Généralement, plus la durée du contact entre le français et le créole est longue, plus cette variété est basilectale.Si les caractéristiques de la consonne /R/ permettent de discriminer la variété acrolectale de la variété basilectale (variétés extrêmes), il apparait plus difficile d’établir une liste d’indices (ou « lectomètres ») qui permettraient d’identifier les variétés se trouvant dans la zone intermédiaire : le mésolecte est doté d’une certaine imprévisibilité. / The goal of this thesis is to determine the contribution of experimental phonetics in the identification of a lectal variety, in taking for example languages spoken in Guadeloupe. In Guadeloupe, two languages coexist : French and Creole. But in fact, there is a diversity of varieties of French on the one hand, and of Creole on the other hand. Each of these varieties goes from acrolect to basilect through mesolect : so there are a French continuum and a Creole continuum. Thus, the sociolinguistic situation of Guadeloupe can be represented by a double continuum.These different varieties of French can they be distinguished by (1) acoustic, (2) phonetic, (3) phonological (4) and perceptual characteristics of /R/ consonant? Does the contact duration with Creole have an influence on the variety of French spoken by a speaker?Our results show that the more basilectal the variety of French is, (1) the lower spectral diffusion of /R/ energy is, with a reduced rate noise and a low frequency mean; (2) the more infrequent /R/ constrictive variants are and the more common /R/ approximant variants are ; (3) the greater rates of /R/ elision in coda of syllable and /R/ realization as [w] in labial context increase ;(4) and the more the variety is perceived as having a low degree of French accent. Usually, the longer duration of the contact between French and Creole is, the more basilectal the variety of French is.If characteristics of /R/ consonant can distinguish acrolect and basilect (extreme varieties), it’s not so easy to establish a list of indications (or « lectomètres ») in order to identify varieties in the intermediate zone: mesolect has a certain unpredictability.
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La consonne /R/ comme indice de la variation lectale : cas du français en contact avec le créole guadeloupéen / /R/ consonant as indication of lectal variation : case of French language in contact with Guadeloupean CreoleAkpossan, Johanne 20 January 2015 (has links)
Cette thèse a pour objectif de définir l’apport de la phonétique expérimentale dans l’identification d’une variété lectale, en prenant pour exemple les langues parlées en Guadeloupe. En Guadeloupe, deux langues cohabitent : le français et le créole. Mais, dans les faits, il y a une diversité de variétés de français d’une part, et de créole d’autre part. Chacune de ces variétés va de l’acrolecte au basilecte en passant par le mésolecte : il y a donc un continuum français et un continuum créole. La situation sociolinguistique de la Guadeloupe peut être ainsi représentée par un double continuum.Ces différentes variétés de français peuvent-elles se distinguer par des caractéristiques (1) acoustiques, (2) phonétiques, (3) phonologiques et (4) perceptives de la consonne /R/? La durée du contact avec le créole, a t-elle une influence sur la variété de français parlée par un locuteur ?Nos résultats montrent que plus la variété de français est basilectale, (1) plus la diffusion de l’énergie spectrale du /R/ est faible avec un taux de bruit réduit et une hauteur moyenne des fréquences basse ; (2) plus la variante fricatisée du /R/ est rare et plus la variante approximante est fréquente ; (3) plus le taux d’élision du /R/ en coda de syllabe augmente ainsi que le taux de réalisation de /R/ en tant que [w] en contexte labial; (4) plus la variété est perçue comme ayant un faible degré d’accent français. Généralement, plus la durée du contact entre le français et le créole est longue, plus cette variété est basilectale.Si les caractéristiques de la consonne /R/ permettent de discriminer la variété acrolectale de la variété basilectale (variétés extrêmes), il apparait plus difficile d’établir une liste d’indices (ou « lectomètres ») qui permettraient d’identifier les variétés se trouvant dans la zone intermédiaire : le mésolecte est doté d’une certaine imprévisibilité. / The goal of this thesis is to determine the contribution of experimental phonetics in the identification of a lectal variety, in taking for example languages spoken in Guadeloupe. In Guadeloupe, two languages coexist : French and Creole. But in fact, there is a diversity of varieties of French on the one hand, and of Creole on the other hand. Each of these varieties goes from acrolect to basilect through mesolect : so there are a French continuum and a Creole continuum. Thus, the sociolinguistic situation of Guadeloupe can be represented by a double continuum.These different varieties of French can they be distinguished by (1) acoustic, (2) phonetic, (3) phonological (4) and perceptual characteristics of /R/ consonant? Does the contact duration with Creole have an influence on the variety of French spoken by a speaker?Our results show that the more basilectal the variety of French is, (1) the lower spectral diffusion of /R/ energy is, with a reduced rate noise and a low frequency mean; (2) the more infrequent /R/ constrictive variants are and the more common /R/ approximant variants are ; (3) the greater rates of /R/ elision in coda of syllable and /R/ realization as [w] in labial context increase ;(4) and the more the variety is perceived as having a low degree of French accent. Usually, the longer duration of the contact between French and Creole is, the more basilectal the variety of French is.If characteristics of /R/ consonant can distinguish acrolect and basilect (extreme varieties), it’s not so easy to establish a list of indications (or « lectomètres ») in order to identify varieties in the intermediate zone: mesolect has a certain unpredictability.
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La consonne /R/ comme indice de la variation lectale : cas du français en contact avec le créole guadeloupéen / /R/ consonant as indication of lectal variation : case of French language in contact with Guadeloupean CreoleAkpossan, Johanne 20 January 2015 (has links)
Cette thèse a pour objectif de définir l’apport de la phonétique expérimentale dans l’identification d’une variété lectale, en prenant pour exemple les langues parlées en Guadeloupe. En Guadeloupe, deux langues cohabitent : le français et le créole. Mais, dans les faits, il y a une diversité de variétés de français d’une part, et de créole d’autre part. Chacune de ces variétés va de l’acrolecte au basilecte en passant par le mésolecte : il y a donc un continuum français et un continuum créole. La situation sociolinguistique de la Guadeloupe peut être ainsi représentée par un double continuum.Ces différentes variétés de français peuvent-elles se distinguer par des caractéristiques (1) acoustiques, (2) phonétiques, (3) phonologiques et (4) perceptives de la consonne /R/? La durée du contact avec le créole, a t-elle une influence sur la variété de français parlée par un locuteur ?Nos résultats montrent que plus la variété de français est basilectale, (1) plus la diffusion de l’énergie spectrale du /R/ est faible avec un taux de bruit réduit et une hauteur moyenne des fréquences basse ; (2) plus la variante fricatisée du /R/ est rare et plus la variante approximante est fréquente ; (3) plus le taux d’élision du /R/ en coda de syllabe augmente ainsi que le taux de réalisation de /R/ en tant que [w] en contexte labial; (4) plus la variété est perçue comme ayant un faible degré d’accent français. Généralement, plus la durée du contact entre le français et le créole est longue, plus cette variété est basilectale.Si les caractéristiques de la consonne /R/ permettent de discriminer la variété acrolectale de la variété basilectale (variétés extrêmes), il apparait plus difficile d’établir une liste d’indices (ou « lectomètres ») qui permettraient d’identifier les variétés se trouvant dans la zone intermédiaire : le mésolecte est doté d’une certaine imprévisibilité. / The goal of this thesis is to determine the contribution of experimental phonetics in the identification of a lectal variety, in taking for example languages spoken in Guadeloupe. In Guadeloupe, two languages coexist : French and Creole. But in fact, there is a diversity of varieties of French on the one hand, and of Creole on the other hand. Each of these varieties goes from acrolect to basilect through mesolect : so there are a French continuum and a Creole continuum. Thus, the sociolinguistic situation of Guadeloupe can be represented by a double continuum.These different varieties of French can they be distinguished by (1) acoustic, (2) phonetic, (3) phonological (4) and perceptual characteristics of /R/ consonant? Does the contact duration with Creole have an influence on the variety of French spoken by a speaker?Our results show that the more basilectal the variety of French is, (1) the lower spectral diffusion of /R/ energy is, with a reduced rate noise and a low frequency mean; (2) the more infrequent /R/ constrictive variants are and the more common /R/ approximant variants are ; (3) the greater rates of /R/ elision in coda of syllable and /R/ realization as [w] in labial context increase ;(4) and the more the variety is perceived as having a low degree of French accent. Usually, the longer duration of the contact between French and Creole is, the more basilectal the variety of French is.If characteristics of /R/ consonant can distinguish acrolect and basilect (extreme varieties), it’s not so easy to establish a list of indications (or « lectomètres ») in order to identify varieties in the intermediate zone: mesolect has a certain unpredictability.
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