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Les amusements de l'esprit : réseaux sociaux, curiosité, plaisir et construction des savoirs à Paris au XVIIIe siècle

Lemonnier, Marie January 2013 (has links)
Le XVIIIe siècle français est un terrain fertile pour s'intéresser à la dimension historique du plaisir puisqu'il valorise la quête des plaisirs matériels et intellectuels parmi les élites. Il est à la fois paradoxal et logique que la satisfaction intellectuelle s'exprime dans le luxe et par l'accumulation d'objets, qu'illustre ici le collectionnisme. Les deux types de quêtes, intellectuelle et matérielle, se croisent, coexistent et se rejoignent sans jamais se poser véritablement comme des antithèses. Pourtant, si on jette un coup d'oeil à l'historiographie, force est de constater que la révolution intellectuelle du XVIIIe siècle français et la recherche de plaisir des Parisiens aisés ont été jusqu'à maintenant étudiées de façon séparée, sinon dichotomique. La présente analyse se base sur un questionnement principal : comment se manifeste le plaisir dans l'acquisition des connaissances et comment les notions de plaisir et de culture savante s'intègrent-elles dans les pratiques sociales du savoir au XVIIIe siècle à Paris? Cela soulève des questionnements plus spécifiques. Par exemple, quelle part peut-on accorder au plaisir dans la révolution scientifique du XVIIIe siècle; les lieux habituellement associés au plaisir personnel comme les cabinets de curiosités y ont-ils un rôle à jouer? La collection remplit trois fonctions principales pour le collectionneur et dans la société parisienne et française du XVIIIe siècle : une fonction sociale, une fonction éducative, mais également, une fonction sensible ou émotionnelle. Il nous apparaît que le rejet du plaisir et de l'aspect émotif de la quête du savoir dans une science véritablement institutionnalisée et professionnalisée se concrétise davantage au XIXe qu'au XVIIIe siècle. La "curiosité" comme moteur de la science est une idée encore bien vivante dans les discours du XVIIIe siècle.
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L’exégèse médiévale et le mépris du savoir mondain / Medieval Exegesis and the Contempt of Secular Learning

Boffy, Hedwige 29 January 2015 (has links)
À partir du constat de l'importance de l'argumentation scripturaire dans le discours du mépris du savoir mondain au Moyen âge et de la récurrence des versets employés, compte tenu de la dynamique intertextuelle ouvrant la citation sur sa tradition interprétative, notre thèse a pour but d'éclairer la signification de ce discours à travers le prisme exégétique. L'étude des commentaires bibliques médiévaux d'un corpus significatif, mettant en lumière pour chaque verset les perspectives de lecture retenues et les développements sémantiques opérés, permet alors une exploitation thématique transversale, caractérisant l’objet et la justification du mépris en question, dont la compréhension des différentes manifestations s'appuie ainsi sur l’apport du savoir sacré. Le recours à l’exégèse, inscrivant dans une continuité l’effort d’élucidation de l’expression biblique de la limitation de l'entendement humain, de la vanité de la science, de la réprobation des sages et de l’éviction de la sagesse de la parole dans la folie de la croix, permet d’appréhender de manière privilégiée, au cœur d’une confiance paradoxale dans le langage, les ressorts de la critique médiévale du dévoiement du savoir dans sa réception de l’héritage patristique et dans son orientation vers la connaissance salvifique. / Aknowledging as a key feature the recurrence of biblical verses within the argumentation conveyed by the medieval contempt of secular learning, given that the use of Scripture in the Middle Ages implies intertextual developments through exegesis, we offer to the understanding of this contempt the light of the medieval biblical commentaries upon a selection of preponderant verses. From the examination of the hermeneutical choices and semantic associations regarding each verse, we are then allowed to extend its contribution to an overview of this medieval approach towards knowledge and of its explanatory topics. The issues of secular versus sacred erudition are therefore received in a meaningful confrontation. By taking medieval exegesis as a reading key, from its insertion within a collective and progressive work of interpretation of Scripture, we offer to read the critic of the errance of knowledge in the Middle Ages in its reception of the patristic problematics and through the anagogical paradigm ; the biblical themes of the deficiency of human understanding, of the paucity and vanity of knowledge, and of the condemnation of the wise and of the wisdom of words in the foolishness of the Cross are then read through the paradoxical expression of the reliability of language.
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De la vanité à la sagesse : introduction à la traduction du Commentaire sur l’Ecclésiaste de saint Bonaventure / From vanity to wisdom : introduction to the translation of saint Bonaventure’s Commentary on Ecclesiastes

Bossennec-Meaudre, Anne-Clotilde 08 February 2019 (has links)
Le Commentaire sur l’Ecclésiaste de saint Bonaventure se révèle être une œuvre importante dans la compréhension de la réflexion qui porte au XIII° siècle sur l’articulation entre philosophie et théologie. En effet, alors que le Commentaire reçoit une forme, la lectio, et s’apparente par sa méthode à la disputatio et à la praedicatio – toutes caractéristiques de la période scolastique –, il met en évidence l’apport de la philosophie à l’exégèse d’une part : l’importance du nombre des 89 questions au sein du Commentaire et le recours à la philosophie aristotélicienne et à la philosophie platonicienne permettent à saint Bonaventure en premier lieu de décrire et comprendre le monde, et en particulier sa mutabilité. Mais c’est aussi de la mutabilité des choses dans l’esprit de l’être humain qu’il s’agit. Quant à l’éthique, la philosophie donne des outils pour étudier la vertu. Enfin, la philosophie platonicienne fonde la distinction entre monde sensible et monde intelligible. Il met en évidence l’apport de l’exégèse à la philosophie d’autre part. Dans l’histoire de la curiosité comme concupiscence des yeux qui fait intervenir les notions centrales uti et frui. Dans l’histoire de l’anthropologie, en donnant une place très particulière à l’homme, comme union d’un corps mortel et d’une âme immortelle. Dans l’histoire de la notion d’ordre, que ce soit l’ordre de la sagesse régi par le nombre ou l’ordre de la bonté régi par le poids. Dans l’histoire de la connaissance de soi, quand l’âme se connaît comme miroir du monde et de Dieu. Toutes ces caractéristiques comptent parmi celles qui ont consacré comme un chef-d’œuvre le Commentaire de saint Bonaventure. / Saint Bonaventure’s Commentary on Ecclesiastes reveals itself as an important work to understand the reflection in the thirteenth century about the connection between philosophy and theology. Indeed, when the Commentary receives a form, the lectio, and is related by its method to the disputatio and to the praedicatio – all features of the scolastic period –, it makes obvious the contribution of philosophy to exegesis on the one hand. The importance of the number of the 89 questions within the Commentary, and the recourse to the aristotelician philosophy and to the platonician philosophy allow saint Bonaventure in the first place to describe and to understand the world, and particularly its mutability. But it is about mutability of things in the mind of human being too. As for ethic, philosophy gives tools to study virtue. At last, platonician philosophy founds the distinction between sensible world and intelligible world. It makes obvious the contribution of exegesis to philosophy on the other hand. In the history of curiosity as concupiscence of the eyes, which makes intervene the essential notions of uti and frui. In the history of anthropology, which gives a very special place to man, as union of a mortal body to an immortal soul. In the history of the notion of order, whether the order of wisdom, governed by number, or the order of goodness, governed by weight. In the history of knowledge of oneself, when the soul knows itself as mirror of the world and of God. All these characteristics are among those which have sanctioned as a masterpiece the Commentary of saint Bonaventure.
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Collectionnisme et curiosité à Montpellier, de la renaissance à l'aube de la révolution / Collectionism and curiosity in Montpellier, from the Renaissance to the dawning of the french Revolution.

César, Flore 05 December 2013 (has links)
A partir de l'exemple montpelliérain, la présente étude s'intéresse au phénomène culturel ducollectionnisme, en appréhendant de manière conjointe collectionneurs et collections entre leXVIe siècle et le XVIIIe siècle. Considérée comme capitale scientifique durant l'époquemoderne, la ville s'offre comme un exemple privilégié pour aborder une approche croiséeentre histoire de l'art et sociologie de la culture savante.Face à une très grande diversité de sources, ce travail propose d'abord une réflexion sur lesdéfinitions mêmes de collectionneur et de collection, avant d'en présenter une analysetypologique. Le travail s'attache en second lieu à comprendre la dialectique entre lecollectionnisme et la curiosité, entendu comme désir de voir, d'avoir et de savoir. Cettedémarche ambitionne de mettre au jour les différents usages des collections et de leuréconomie, tout en abordant les différentes figures de collectionneurs, entre curieux, amateurs,connaisseurs et savants. Par ailleurs, le travail tente de rendre compte de la manière dont ceshommes, quelle que soit la nature des collections, mettent en oeuvre leur capacité de jugementen privilégiant l'expérience sensible. Lieu voué à la perception, la collection s'offre aussicomme lieu de célébration de la mémoire. Aussi l'étude s'attache-t-elle à comprendrecomment le collectionnisme contribue à la fabrique du regard. / From the city of Montpellier example, the present study focuses on the cultural phenomenonof collectionism, by approaching in a joint process, collectors and collections within theXVIth century and the XVIIIth century span. The city, recognized as a scientific capitalduring the modern period, offers a privileged example to undertake a crossed approachbetween art history and sociology of savant culture.Faced with a huge diversity of sources, the first proposal of this work is a reflexion on thecollector and the collection's very definition before presenting them in a typological analysis.In a second step, this work aims at understanding dialectics between collectionism andcuriosity, understood as desire of seeing, possessing and knowledge.This process aspires tounveil the various uses of collections and their economy, approaching jointly the differentcharacters of collectors, among curieux, amateurs, connoisseurships and savants. Moreover,attention is payed on giving account on the manner these persons, whichever the nature oftheir collection, make use of their judgement capacity while prioritizing sensitive experience.As a place dedicated to perception, the collection also offers itself a place of memorycelebration. Therefore, the study works toward understanding how collectionism contributesto the fabric of vision.
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Scepticisme et politesse dans l'œuvre de David Hume / Scepticism and politeness in the works of David Hume

Simon, Alexandre 05 January 2016 (has links)
Ce travail étudie la relation entre scepticisme et politesse dans l’œuvre de David Hume afin de contribuer à la compréhension philosophique de l’art d’écrire de Hume et de son évolution. Du Traité de la nature humaine (1739-1740) aux œuvres suivantes (les Essais, les deux Enquêtes, les Four Dissertations et les Dialogues sur la religion naturelle), on observe un incontestable changement dans la manière de communiquer la science de l’homme au public du XVIIIe siècle. Inspiré en partie du journalisme philosophique d’Addison et de Steele et destiné à rendre la philosophie abstraite accessible au public de la conversation, l’art d’écrire de Hume témoigne d’une intégration progressive de la culture de la politesse au scepticisme mitigé et à son expression. Mais cela signifie tout sauf un renoncement aux ambitions spéculatives du Traité, que Hume aurait abandonnées pour la recherche d’une gloire mondaine. Au contraire, comme expression de la bonne humeur caractéristique du « vrai sceptique » et comme préparation littéraire de la réception critique de la philosophie au sein de la République des Lettres, l’art d’écrire de Hume cherche à donner à cette science sceptique – et science nouvelle – qu’est la science de l’homme le public dont elle a besoin pour assurer sa fondation. Le scepticisme mitigé apparaît alors comme étant essentiellement un scepticisme policé, c’est-à-dire comme la meilleure manière de faire entrer la « métaphysique » dans la voie sûre de la civilisation. / This study deals with the relationship between scepticism and politeness in the works of David Hume, in order to contribute to the understanding of Hume’s art of writing from a philosophical point of view. From the Treatise of human nature (1739-1740) to the later works (the Essays, the two Enquiries, the Four dissertations and the Dialogues concerning natural religion), one can observe an obvious change in the manner of communicating the science of man to the public of the eighteenth century. Partly inspired by the philosophical journalism of Addison and Steele and designed to make abstract philosophy accessible to the public of conversation, Hume’s art of writing shows a progressive integration of the culture of politeness with scepticism and its expression. But this certainly does not mean that Hume would have left the speculative ambitions of the Treatise for worldly success. On the contrary, as an expression of the good humour which characterizes the « true sceptic » as well as a literary preparation of the critical reception of philosophy in the Republic of Letters, Hume’s art of writing tries to give to the science of man, considered as a sceptical – and new – science, the public that it needs for its foundation. Hence mitigated scepticism appears essentially as a polite scepticism, the best way for « metaphysics » to enter upon the secure path of civilization.
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Le théâtre jeune public, les conditions favorables à l’expérience esthétique : trajectoires de deux créations contemporaines et interdisciplinaires destinées à l’extrémité des âges de l’enfance.

Allaire, Louise 28 May 2020 (has links)
Cette thèse est une réflexion inspirée de mon expérience personnelle. Ce texte retrace le parcours créatif de deux œuvres scéniques contemporaines destinées à des publics situés aux deux extrémités de l’enfance : les 0-3 ans et les adolescents. En s’appuyant sur la définition de l’expérience esthétique de Jean-Marie Schaeffer, une analyse scénique et dramaturgique de ces réalisations met à jour les stratégies des artistes pour capter l’attention de ces publics et leur faire vivre une expérience cognitive et affective significative. Les œuvres complexes et interdisciplinaires et la qualité de leur mise en relation avec les publics choisis sont les plus susceptibles d’offrir les conditions à une expérience esthétique mémorable. L’intensité de l’expérience dépend aussi de la condition du récepteur, de sa curiosité, de son ouverture pour accueillir l’autre, la nouveauté, l’étrange, tout ce qui diffère de ses croyances et qui va au-delà de ses connaissances immédiates. Une expérience esthétique peut modifier l’organisation des schèmes mentaux, innés ou acquis, et mettre en marche une réflexion sur soi et le monde dans lequel on vit. Schaeffer nous rappelle que l’enfance est un temps particulièrement propice à vivre une expérience esthétique qui est celle d’une relation avec un ou des objets réunis dans un cadre particulier, un moment unique qui suspend le temps dans une attention exacerbée et suscite un état de pleine conscience. Respecter l’intelligence des enfants, c’est leur donner accès à plus grand qu’eux.
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Les collections scientifiques et leur valorisation : une politique de recherche et un enjeu socio-culturel. L'exemple du patrimoine tchadien et d'autres collections paléontologiques africaines / Scientific collections and their recovery : a research politics and socio-cultural issue. The example of Chadian heritage and other African paleontological collections

Nékoulnang Djétounako, Clarisse 23 November 2015 (has links)
Depuis le XVe siècle l'Italie a été une terre d'élection de collectionneurs, des particuliers dont certains ont très tôt placé leurs collections à la disposition du public. Les curieux collectionnent les objets dans pour la plupart des cas pour des raisons de pouvoir, de politique ou encore d'option religieuse, mais pas dans un souci de conservation. Cependant le développement de réseaux de sociabilité et de commerce au XVIe siècle a fait des cabinets de curiosité une réalité européenne. A la mort des collectionneurs, certaines collections sont vendues et d'autre transformées en musée dès le XVIIe siècle, d'autres sont aussi, au XVIIIe et au XIXe siècle, à l'origine des collections conservées actuellement dans les lycées et universités. L'histoire des collections européennes, y compris au regard de l'évolution la plus récente des musées, permet de réfléchir à ce que peuvent et doivent être aujourd'hui des collections, et pour ce qui concerne leur conservation et les conditions de leur étude, et pour ce qui est de leur ouverture au public. Or suite aux découvertes paléontologiques majeures en Afrique, et dans le but de gérer et de valoriser les collections générées, de nombreux musées nationaux s'installent dans les capitales et changent de représentation muséographique pour devenir de véritables muséums orientés vers des développements de recherches scientifiques. C'est également à travers ces découvertes que le monde entier et les africains eux-mêmes ont pris conscience de la diversité et de l'immense richesse naturelle et patrimoniale de ce continent. Les collections paléontologiques du Tchad présentent un intérêt scientifique très important, qui résulte de leur impact sur les connaissances de l' « Origine et l'Histoire de la Famille Humaine ». Sur plus de 20 000 spécimens fossiles mis au jour par la MPFT, 18343 sont inventoriés et numérisés, dont 316 types et figurés. Une base de données de ces spécimens types a été construite avec ces types et figurés sous Access est mise en ligne sur le site du CNAR et des catalogues ont été également établis et imprimés au cours de ce travail. Ces collections constituent aujourd'hui une des plus riches collections paléontologiques d'Afrique Centrale, en particulier pour la période du Mio-Pliocène (de -7,3 à 3 Ma), génèrent aussi un enjeu socio-culturel indéniable. Une réflexion est menée et des pistes sont proposées pour assurer non seulement une vraie politique de conservation mais aussi de valorisation, notamment auprès du grand public. Notre thèse entend contribuer à la réflexion sur l'avenir des collections africaines, notamment tchadiennes. / For the XVth century Italy was a playground of favourite of collectors, private individuals among whom some very early placed their collections at the disposal of the public. The curious collect objects for the most part of the cases for reasons for being able to, of politics or still religious option, but not with the aim of preserving them. However the development of networks of sociability and business in the XVIth century made cabinets of curiosity an European reality. When the collectors die, certain collections are sold and of other one transformed into museum from the XVIIth century, others are also, in the XVIIIth and in the XIXth century, at the origin of collections kept at present in high schools and universities. The history of the European collections, including with regard to the most recent evolution of museums, allows to think about what can and have to be collections today, and as regards their preservation and the conditions of their study, and as for their opening to the public. Yet further to major discoveries in paleontology in Africa, and with the aim of managing and valuing these collections, numerou national museums settle in capitals and museum representation change to become real museums oriented developments of scientific research. It is also through the paleontological discoveries in Africa that the whole world and the Africans became aware themselves of the diversity and the immense natural and patrimonial wealth of this continent. The paleontological collections of the Chad present a very important scientific interest, which results from their impact on the knowledge of the " Origin and the History of the Human Family ". On more than 20 000 fossil specimens brought to light by the MPFT, 18343 are inventoried and digitized, including 316 types and figured, a database was built with these guys and figured in Access is posted on the CNAR Site and catalogs on these type specimens were also developed and printed in this work. These collections constitute one of the richest paleontological collections of Central Africa today, in particular for the period of Mio-Pliocène (from 7,3 to 3 My). Also generates an undeniable socio- cultural issue. A study is conducted and trails are proposed to ensure not only a true conservation policy but also of valuation, including the general public. Our thesis intends to contribute on second thought on the future of the African, in particular Chadian collections.
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L'art de la fiction chez Aphra Behn (1640-1689) : une esthétique de la curiosité / Aphra Behn's Fiction : An aesthetic of Curiosity

Girval, Edith 13 April 2013 (has links)
La critique récente sur Aphra Behn (1640-1689) a montré d’une part que ses courts romans entretiennent des liens privilégiés avec le champ de la philosophie naturelle montante et d’autre part, que le monstrueux ou l’exotique sont des motifs privilégiés de ses œuvres. Ce travail vise à mettre en lien ces deux différentes approches, en établissant la centralité de la notion de curiosité dans la fiction d’Aphra Behn. La curiosité est une notion ambivalente au XVIIe siècle qui, bien qu’elle continue à porter des connotations négatives d’origine chrétienne et médiévale, s’est vue revalorisée par la philosophie naturelle. A la même époque, la notion de curiosité suscite également un regain d’intérêt de la part des théoriciens du roman ; Behn se positionne dans le débat esthétique et épistémologique de son temps en revendiquant une mimesis originale du vrai absolu, qui refuse d’intéresser son lecteur par une curiosité pour les choses familières, et choisit de représenter l’extra-ordinaire. Behn tente de discriminer entre une « bonne » et une « mauvaise » curiosité, pour se poser en curieuse et en collectionneuse avisée, mais continue d’entretenir des liens avec une culture plus populaire de la curiosité, celle des spectacles de foires. Le « cabinet de curiosité littéraire » que construit Aphra Behn privilégie des figures de monstres atypiques, qui permettent d’inventer une forme romanesque curieuse et transgressive. / Recent research on Aphra Behn has shown the link between the scientific prose of the period and Behn’s narrative fiction, while other scholars have underscored the importance of bodily and moral deformity in her works. Drawing on these apparently heterogeneous studies, this project aims at providing a global aesthetic framework for Behn’s fiction. The epistemological context of the late seventeenth century offers a stimulating insight in Behn’s fiction, especially through the notion of “curiosity”. This notion is at the centre of both the scientific and literary concerns of the period; the growing interest in natural philosophy progressively rehabilitates curiosity – which had been an object of scorn in the Augustinian tradition – first by valuing curiosity as the ideal attitude of the “scientist”, and by having curiosities as its major object of study – the rare, new, and unusual objects of the Wunderkammern replacing the “universal” objects of study of the Medieval and Renaissance science. At exactly the same time, in the literary field, the notion of curiosity undergoes a redefinition, in a somewhat similar fashion to that which occurs in the scientific field, shifting from the “generalities” of idealized romance to a new conception of curiosity in the emerging genre of the novel. Behn advocates for a radical mimesis of truth and extraordinary curiosities. At the time when Aphra Behn writes her fictional texts, curiosity is therefore a polysemic notion, whose unity can nonetheless be found in a set of specificities: curiosity is concerned, both in science and in literature, with the emotions/reactions of the “curious” scientist or reader; it is what leads us to experiment, and it comes from a desire for knowledge. But curiosity is also a transgressive desire: the distinction between two types of curiosity, a “good” and a “bad” curiosity, is central in Behn’s discourse. The parallel between Behn’s fascination with curiosities and the scientific episteme of her time is obvious in the numerous descriptions of exotica in Oroonoko, as the narrator explicitly compares the objects she shows to those which form part of the Royal Society repository, but the rest of Behn’s fiction is also concerned with this preoccupation with curiosity: in several of her other works, moral irregularities are conjoined with ‘natural’/physical irregularities which belong to the realm of curiosities. The various transgressions depicted in Behn’s fiction can therefore be seen as “curiosities”; Behn’s work can be read as a sort of Wunderkammern, as she herself seems to suggest when she wishes her novels were “esteem’d as Medals in the Cabinets of Men of Wit” – novelists collect and experiment on human nature just as natural philosophers do with nature (and art) in the cabinets of curiosities. But in her fiction Behn actually goes beyond the conventional notion of the cabinet of curiosities, by insisting on moral and physical monstrosity. In underlining the importance of the realm of curiosity in Behn’s fiction, this study aims at showing the specificity of her aesthetics and the originality of her conception of the novel; as she states in the preface to Oroonoko, writers, like painters, are supposed to “erase” defects: by deliberately choosing not to idealize nature, men, or society, and by choosing to systematically depict deformity and exceptions instead (rather than exemplary individuals), Aphra Behn invents her own conception of the novel, a sensationalist aesthetic of the “strange and novel”.
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Tourisme et curiosités : approche communicationnelle du légendaire dans les guides de voyage imprimés

Vergopoulos, Hécate 29 November 2010 (has links) (PDF)
On considère volontiers que la légende est un objet que se partagent les communautés " extra-modernes ". Traditionnelle, elle est donc lointaine dans le temps et/ou dans l'espace. C'est cette légende qu'étudient, par exemple, les anthropologues. Une autre alternative consiste à penser que la légende est, au contraire, très proche de notre " modernité ". Elle est alors urbaine ou contemporaine, n'est plus vraiment une légende mais une rumeur et s'impose comme le terrain privilégié des " rumorologues ". Traditionnelle, elle se manifeste ainsi dans un ailleurs de la modernité urbaine ; moderne, elle s'y incarne, mais n'est plus traditionnelle. En somme, on refuse à la légende, en tant qu'objet traditionnel, une opérativité socioculturelle à l'intérieur de nos propres sociétés. Or, si les guides les médiatisent, c'est bien qu'elle possède cette opérativité. Toute la question est de savoir comment la définir. À partir d'analyses sémiotiques menées sur un corpus de guides généralistes présentant New York et l'Écosse (Le Routard, les guides Bleu, Vert et Voir, le Lonely Planet, le Petit Futé et la Bibliothèque du voyageur) mais aussi de guides " spécialisés " (Guide du Paris mystérieux, Le Guide de la France mythologique et les Sites mystérieux et légendaires de nos provinces françaises), cette étude qui défend une approche communicationnelle se propose d'aborder le légendaire - à savoir les légendes et la façon dont elles sont commentées par les guides - comme un objet de discours capable d'instituer un certain rapport à la culture qui serait de l'ordre de la curiosité ou de l'insolite. La première partie met ainsi en évidence le fait que le légendaire se manifeste comme un objet anecdotique dans les guides de voyage. Ceux-ci disent, en effet, le caractère extraordinaire du référent légendaire tout en postulant et/ou en instituant, cependant, son insignifiance du point de vue culturel. Anecdotique, le légendaire est, en outre, insaisissable. C'est ce que montre la seconde partie en se concentrant sur la façon dont les guides font des énoncés légendaires des objets proprement inclassables : curieux, ils disent l'étrangeté de l'ordre du monde ; insolites, ils ne disent rien de plus que leur incongruité. S'il est à la fois anecdotique et insaisissable, comment se fait-il que le légendaire fasse pourtant culture ? La troisième partie répond à cette question en montrant que c'est précisément parce qu'il se définit comme tel qu'il fait culture. Ainsi, le légendaire est un objet de discours qui permet, à celui qui le dit, de se manifester dans le monde social à travers une forme d'auctorialité définie par une désinvolture à l'égard des hiérarchies de valeurs traditionnelles. Par ailleurs, elle montre qu'il est un objet de discours qui se livre au lecteur/voyageur dans le but d'être réitéré. Autrement dit, le légendaire circule, à partir de ces dispositifs touristiques que sont les guides, en proposant à ceux qui se l'approprieraient de renverser ou de détourner l'ordre culturel ; d'habiter le monde en tant qu'il est social, le temps infime de l'énonciation légendaire
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De l’objet à la reconstruction de l’Antiquité : les travaux de l’antiquaire nîmois Anne de Rulman (1582-1632) / From the object to the reconstruction of Antiquity : the work of the Nîmes's antiquarian Anne de Rulman (1582-1632)

Freyssinet, Marianne 02 December 2014 (has links)
Antiquaire nîmois de la première moitié du XVIIe siècle, Anne de Rulman a laissé un ensemble manuscrits imposants, parmi lesquels figure le Récit des anciens monuments qui paroissent encore dans le département de la première et seconde Gaule Narbonnoise (…). Cet ensemble, daté de 1626, s'articule en quatre volumes qui comprennent les observations de Rulman sur les sites antiques d'une vaste région allant de Toulouse à Nice ou encore un volume de dessins de monuments et fragments essentiellement nîmois et biterrois. À cela s'ajoutent des dessins d'objets antiques conservés dans les grands cabinets de collectionneurs du Sud de la France et un Inventaire particulier (…) des antiquités de Nîmes. Peu connus et reconnus, ces manuscrits représentent une source considérable pour la compréhension de la démarche antiquaire à travers laquelle l'objet du passé a peu à peu acquis le statut de témoignage historique et archéologique, mais aussi d'œuvre d'art. Ils contribuent également à une meilleure connaissance du milieu savant du Sud de la France qui gravitait alors autour de l'emblématique Nicolas-Claude Fabri de Peiresc (1580-1637). Cette étude participe ainsi à des questionnements d'envergure qui touchent aussi bien à l'histoire de l'art et du goût, qu'à l'histoire et à l'archéologie. / Nimois antiquariam of the...

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