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Acceptabilité de trois traitements de la dépression gériatrique : le point de vue des aînésLandry, Julie 31 August 2021 (has links)
Deux cents sujets âgés de 65 ans ou plus, recrutés dans quatre unités de médecine familiale, ont évalué l'acceptabilité de trois traitements pour la dépression gériatrique : la thérapie cognitive (TC), la bibliothérapie cognitive (BC) et les médicaments antidépresseurs (MA). Les résultats démontrent que l'acceptabilité des traitements varie en fonction de la sévérité des symptômes du client auquel le traitement est destiné. La TC et la BC sont plus acceptables que les MA lorsque les symptômes sont de sévérité légère à modérée. Cependant, la TC est plus acceptable que les deux autres traitements lorsque les symptômes sont sévères. De plus, l'acceptabilité des traitements n'est pas reliée aux symptômes dépressifs de la personne qui porte ce jugement. La discussion examine les implications pratiques des résultats obtenus.
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Contexte psychosocial des femmes souffrant d'infertilité inexpliquéeNoël, Ingrid 08 May 2024 (has links)
Objectif : Notre objectif était de décrire la fréquence des troubles anxieux et dépressifs chez les femmes souffrant d’infertilité inexpliquée et d’en identifier les facteurs prédictifs. Méthodologie : Nous avons mené une étude descriptive nichée dans un essai clinique randomisé auprès de 42 patientes de la clinique de fertilité au CHU de Québec. Le questionnaire « Hospital Anxiety and Depression Scale » (HADS) a été utilisé afin d’estimer la prévalence des troubles anxio-dépressifs (score≥8). Résultat : Un trouble anxieux ou dépressif a été détecté chez 55% (n=23) des participantes. Les troubles anxieux étaient plus fréquents (55%) que les troubles dépressifs (10%). Selon un modèle de régression logistique multiple, le fait d’être âgée de moins de 35 ans (RC = 16.6, IC 1.9-25.0), de n’avoir jamais eu de grossesse ayant mené à un avortement spontané (RC = 5.6, IC 1.1-43.5) et de n’avoir jamais eu recours à des traitements de fertilité (RC = 5.5, 1.1-45.4) étaient associés à une augmentation du risque de souffrir de troubles anxieux et/ou dépressifs. Conclusion : Les troubles anxio-dépressifs sont fréquents chez les femmes souffrant d’infertilité inexpliquée et devraient être recherchés chez cette population à risque. / The objective of this study was to establish the frequency of anxiety and depressive disorders among women diagnosed with unexplained infertility and to identify risk factors. Methods : We conducted a descriptive cross-sectional study. Forty-two patients from the CHU de Quebec fertility clinic were recruited. The patients completed the “Hospital Anxiety and Depression Scale” (HADS) self-administered questionnaire, used to estimate prevalence of anxiety and depressive disorders (score≥8). Results : Overall, 55 % (n=23) of participants were identified with a anxio-depressive disorder according to the HADS questionnaire. Anxiety disorders were more frequent (55 %) compared to depressive disorders (10%). According to a logistic regression model, being under 35 years old (OR = 16.6, CI 1.9-25.0), having never had a previous spontaneous abortion (OR = 5.6, CI 1.1-43.5) and having never sought fertility treatment (OR = 5.5, CI 1.1-45.4) was associated with a higher risk of anxiety and/or depressive disorders. Conclusion : Anxiety and depressive disorders are frequent among women with unexplained infertility and should be sought in this at-risk population.
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Inégalités socioéconomiques, contraintes psychosociales au travail et données administratives sur la dépression : résultats du PROspective QuébecBruno Pena Gralle, Ana Paula 13 December 2023 (has links)
Contexte : On estime à plus de 300 millions le nombre de personnes atteintes de troubles dépressifs dans le monde, ce qui en fait la principale source d'années vécues avec un trouble mental. Les mécanismes sous-jacents de la dépression sont mal compris, mais l'importance des facteurs socioéconomiques et psychosociaux est de plus en plus reconnue. Des études antérieures ont observé des risques plus élevés de dépression chez les personnes ayant un faible statut socioéconomique et chez celles exposées aux contraintes psychosociales au travail. Cependant, il y a plusieurs lacunes dans les connaissances sur : 1. la validité des données administratives pour mesurer la dépression chez les travailleurs; 2. les voies causales liant les inégalités socioéconomiques et les contraintes psychosociales au travail à l'incidence de la dépression; et 3. des études prospectives sur la proportion de cas de dépression attribuables à l'exposition à des contraintes psychosociales au travail. Objectifs :1. Évaluer la validité des mesures de dépression à partir des données administratives de la Régie d'assurance maladie du Québec. 2. Estimer les effets des indicateurs socioéconomiques (éducation, revenu familial et type d'occupation) et des contraintes psychosociales au travail (job strain et déséquilibre effort-reconnaissance) sur l'incidence de la dépression et la contribution de ces contraintes au gradient socioéconomique de la dépression. 3. Estimer les fractions populationnelles de cas de dépression attribuables à l'exposition aux contraintes psychosociales au travail. Les objectifs ont été investigués séparément chez les hommes et chez les femmes. Méthodes : Une étude prospective comportant initialement 9 188 cols blanc de Québec a été réalisée. La validité des données administratives a été évaluée par sa sensibilité, spécificité et concordance avec le Composite International Diagnostic Interview - Short Form (CIDI-SF). On a estimé des analogues interventionnels randomisés des effets directs des indicateurs socioéconomiques et des effets indirects médiés par les contraintes psychosociales au travail. Des fractions attribuables populationnelles ont été estimées à partir d'une méthode Kaplan-Meier pondérée. Résultats 1. Les données administratives de dépression ont une spécificité ≥ 96%, sensibilité de 19-32% et concordance (κ de Cohen) de 0,21-0,25 avec les données du questionnaire CIDI-SF. En analyse de groupes connus, les cas administratifs de dépression étaient comparables aux cas du CIDI-SF (risque relatif pour les femmes : 1,80 vs. 2,03 respectivement; âge < 58 ans: 1,53 vs 1,40; absence de formation universitaire : 1,52 vs 1,28; détresse psychologique : 2,21 vs 2,65). 2. L'incidence de la dépression chez les femmes était de 33,1 par 1000 personnes-années et de 16,8 chez les hommes. Parmi eux, un faible statut socioéconomique était un facteur de risque pour la dépression [faible éducation : rapport de taux 1,72, (intervalle de confiance à 95% 1,08-2,73); faible revenu familial : 1,67 (1,04-2,67); type d'occupation moins prestigieuse: 2,13 (1,08-4,19). Pour la population entière, l'exposition aux contraintes psychosociales au travail était associée à un risque accru de dépression [job strain : 1,42 (1,14-1,78); déséquilibre effort-reconnaissance (DER) : 1,73 (1,41-2,12)]. Les effets indirects estimés des indicateurs socioéconomiques sur la dépression médiée par le job strain variaient de 1,01 (0,99-1,03) à 1,04 (0,98 - 1,10). 3. La fraction populationnelle estimée de cas de dépression attribuables au job strain était de 15,9% (3,8-28,0%) et au DER de 21,9% (9,5-34,3%). Conclusion 1. Bien que les algorithmes de cas administratifs saisissent une dimension différente de la dépression que les cas CIDI-SF, aucune des deux sources de données est supérieure à l'autre pour identifier et quantifier les facteurs de risque de dépression dans de grandes études épidémiologiques. 2. Chez les hommes, un faible niveau de scolarité, un faible revenu familial et une occupation moins prestigieuse étaient des facteurs de risque notables pour l'incidence de la dépression. Les contraintes psychosociales au travail étaient aussi associées à une incidence plus élevée de dépression chez les hommes et les femmes. Cependant, les indicateurs de statut socioéconomique et les contraintes psychosociales au travail ne semblent pas fonctionner sur une voie causale commune vers la dépression, ce qui suggère plutôt une indépendance de leurs effets. Seul le job strain a montré une légère tendance à médier le gradient socio-économiquede la dépression. 3. Les contraintes psychosociales au travail, principalement le DER, pourraient être responsables de plus de 20 % de tous les cas de dépression survenus dans notre cohorte au cours d'un suivi de 3 ans. / Background: The number of people afflicted with depressive disorders is estimated to be over 300 million people worldwide, which makes them the largest contributor to years lived with a mental disorder. The underlying mechanisms of depression are poorly understood, but recognition of the importance of socioeconomic and psychosocial factors is growing. Previous studies have observed higher risks of depression in people with low socioeconomic status and in those exposed to psychosocial stressors at work. However, there are several knowledge gaps regarding: 1. the validity of administrative data to measure depression in working populations; 2. the causal pathways linking socioeconomic inequality and psychosocial stressors at work to the incidence of depression; and 3. prospective studies on the proportion of cases of depression due to exposure to psychosocial stressors at work. Objectives: 1. Assess the validity of depression measures based on administrative data from the Régie d'Assurance Maladie du Québec. 2. Estimate the effects of socioeconomic indicators (education, family income and type of occupation) and psychosocial stressors at work (job strain and effort-reward imbalance) on the incidence of depression, and the contribution of the stressors to the socioeconomic gradient of depression. 3. Estimate the population fractions of cases of depression attributable to exposure to psychosocial stressors at work. The objectives were investigated separately for men and women. Methods: A prospective study was realized with initially 9 188 white-collar workers from Quebec. The validity of the administrative data was assessed by its sensitivity, specificity, and concordance with data from the Composite International Diagnostic Interview - Short Form. Randomized interventional analogues of the direct effects of socioeconomic indicators and of their indirect effects mediated by psychosocial stressors at work were estimated. Population attributable fractions were estimated using a weighted Kaplan-Meier method. Results: 1. Administrative depression data have specificity ≥ 96%, sensitivity of 19-32%, and concordance (Cohen's κ) of 0.21-0.25 with CIDI-SF questionnaire data. In known groups analysis, administrative cases of depression were comparable to CIDI-SF cases (relative risk for women: 1.80 vs. 2.03, respectively; age < 58 years: 1.53 vs. 1.40; no university degree: 1.52 vs 1.28, psychological distress: 2.21 vs 2.65). 2. The incidence of depression in women was 33.1 per 1000 person-years, and in men, 16.8. In men, [low education: hazard ratio 1.72, (95% confidence interval: 1.08-2.73); low family income: 1.67 (1.04-2.67); less prestigious occupation: 2.13 (1.08-4.19)]. In the entire population, exposure to psychosocial stressors at work was associated with increased risk of depression [job strain: 1.42 (1.14-1.78); effort-reward imbalance (ERI) 1.73 (1.41-2.12)]. The estimated indirect effects of socioeconomic indicators on depression mediated through job strain ranged from 1.01 (0.99-1.03) to 1.04 (0.98-1.10). 3. The estimated population fraction of cases of depression attributable to job strain was 15.9% (3.8-28.0%) and to ERI 21.9% (9.5-34.3%). Conclusion 1. Although administrative case algorithms capture a different dimension of depression than do CIDI-SF cases, neither of these data sources is superior to the other in the context of large epidemiological studies aiming to identify and quantify risk factors for depression. 2. Among men, low education, low family income and less prestigious occupation were notable risk factors for the incidence of depression. Psychosocial stressors at work were also associated with a higher incidence of depression in both men and women. However, indicators of socioeconomic status and psychosocial stressors at work do not seem to lie on a common causal path towards depression, which suggests rather that their effects are independent. Only job strain showed a slight tendency to mediate the socioeconomic gradient of depression. 3. Psychosocial stressors at work, mainly ERI, may be responsible for more than 20% of all cases of depression occurring in our cohort during a 3-year follow-up.
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Symptômes dépressifs et fonctionnement cognitif chez des individus à risque de développer la maladie d’AlzheimerCallahan, Brandy 20 April 2018 (has links)
Compte tenu du nombre grandissant de cas de maladie d'Alzheimer (MA), il est impératif d'accroître notre compréhension de sa phase prodromique. Cette thèse vise à contribuer aux travaux dans ce domaine en caractérisant le fonctionnement cognitif d’individus à risque de développer la MA : ceux avec un trouble cognitif léger amnésique (TCLa), une dépression gériatrique (DEP) et un TCLa avec symptômes dépressifs concomitants (TCLa/D+). Leurs performances sont comparées à celles de participants contrôles (CONT) dans trois expériences. La première explore l’influence de la valence émotionnelle des stimuli sur les performances mnésiques pour des mots positifs, négatifs et neutres. Comparativement aux mots neutres, les CONT et TCLa/D+ rappellent davantage de mots émotionnels (positifs et négatifs), les TCLa rappellent davantage de mots positifs et les DEP rappellent davantage de mots négatifs. Dans la deuxième expérience, l’influence de la valence et de l’intensité émotionnelles des stimuli sur les performances mnésiques est testée à l’aide d’images. Les résultats révèlent une association entre les images émotionnelles et les performances des TCLa et CONT, et entre les images négatives et les performances des TCLa/D+. La valence n'est pas associée au rappel chez les DEP. Par ailleurs, l’intensité émotionnelle des stimuli est positivement associée au rappel d’images positives chez les CONT, et au rappel d’images négatives chez les TCLa/D+ et DEP. L’intensité est négativement associée au rappel d’images positives chez les TCLa. Dans une troisième étude comparant ces groupes sur leurs connaissances sémantiques d’objets biologiques et manufacturés, seuls les TCLa/D+ présentent des déficits, surtout en ce qui concerne les objets biologiques. En revanche, les TCLa et DEP obtiennent des résultats normaux. Globalement, cette thèse démontre que les individus avec TCLa, TCLa/D+ et DEP présentent des caractéristiques distinctes au plan de la mémoire épisodique et de la mémoire sémantique. Les conclusions ont d’importantes retombées théoriques et cliniques. Notamment, elles éclaircissent les caractéristiques sémiologiques de chaque groupe et appuient la notion qu’ils correspondent à des syndromes distinguables sur le plan du fonctionnement cognitif. De plus, les résultats contribuent à clarifier la nosologie du TCLa/D+, ce qui ouvre la voie aux recherches futures sur les traitements adaptés à cette condition. / As the prevalence of Alzheimer’s disease (AD) rises in Canada and worldwide, it is imperative to increase our understanding of its prodromal stages. This dissertation contributes to the body of research in this field by exploring the cognitive characteristics of three at-risk groups: those with amnestic mild cognitive impairment (aMCI), late-life depression (LLD) and aMCI with concomitant depressive symptoms (aMCI/D+). The cognitive performance of these groups is compared to that of healthy elderly control subjects (CONT) on three experimental tasks. The first explores the influence of emotional valence on memory for positive, negative and neutral word lists. Results reveal that, compared to neutral words, CONT and aMCI/D+ subjects recall more emotional (positive and negative) words, aMCI subjects recall more positive words, and LLD subjects recall more negative words. The second experiment investigates the effect of valence and intensity on memory for emotional images. Results show that valence is associated with recall of positive and negative images in the aMCI and CONT groups, and with recall of negative images in the aMCI/D+ group. Valence is not associated with recall in the LLD group. In addition, the stimuli’s emotional intensity is positively associated with recall of positive images in CONT subjects, but negatively associated with recall of positive images in aMCI subjects. Intensity is positively associated with recall of negative images in aMCI/D+ and LLD subjects. A third experiment compares these same groups on their semantic knowledge of biological and man-made objects. Only aMCI/D+ are impaired on this task, and their perofmrance is particularly impaired for biological items. Performance of aMCI and LLD groups, on the other hand, is normal. This dissertation provides compelling evidence that aMCI, aMCI/D+ and LLD individuals present distinct cognitive characteristics, namely on tests of episodic and semantic memory. The results have important theoretical and clinical implications, in that they contribute to clarifying the semiological features of each group, and corroborate the notion that each of these syndromes is cognitively distinct. In addition, these results contribute to clarifying the nosology of aMCI/D+, which paves the way for future research exploring treatment opportunities for this condition.
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La dépression comme conséquence chez les enfants victime d'agression sexuelleCourchesne, Julie 12 December 2024 (has links)
Depuis des décennies la recherche s’intéresse à la dépression chez les adultes comme étant une conséquence à long terme des agressions sexuelles ayant été vécues durant l’enfance. Par contre, depuis les dernières années il y a un essor considérable dans la littérature scientifique afin d’étudier la dépression que peut vivre un enfant suite à l’abus sexuel. Le groupe abus (n=40) comprend 24 filles et 16 garçons. Le groupe contrôle, formé des enfants n’ayant pas subi d’agression sexuelle (n=59) comprend 32 filles et 27 garçons. Les participants étaient tous âgés de 7 à 13 ans, 98% sont d’origine caucasienne et ils ont été évalués avec le questionnaire d’inventaire de la dépression pour les enfants (Child Depression Inventory, Kovacs, 1985) qui est basé sur le questionnaire d’inventaire de la dépression pour les adultes de Beck (Beck Depression Inventory; Beck, Ward, Mendelson, Mock, & Erbaugh, 1961). Un test t a démontré que les enfants ayant été abusés sexuellement ont un niveau de dépression significativement plus élevé (p < , 001) que les enfants du groupe contrôle (pas d’abus). / For several years, research has focused on adult depression as a long-term consequence of sexual abuse experienced in childhood. On the other hand, in recent years there has been a considerable boom in the scientific literature to study the depression that a child may experience as a result of sexual abuse. The abuse group (n=40) includes 24 girls and 16 boys. The control group, consisting of children who have not been sexually assaulted (n=59), includes 32 girls and 27 boys. Participants were all 7 to 13 years old, 98% Caucasian and were assessed with the Depression Inventory Questionnaire for Children (Child Depression Inventory, Kovacs, 1985) which is based on the questionnaire. Depression Inventory for Beck's Adults (Beck Depression Inventory, Beck, Ward, Mendelson, Mock, & Erbaugh, 1961). A t-test showed that children who have been sexually abused have a significantly higher level of depression (p < .001) than children in the control group (no abuse).
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Le développement des représentations maternelles de l'enfantFoucault, Marie-Hélène 13 April 2018 (has links)
Cadre théorique : Les représentations mentales que la mère possède de son enfant jouent un rôle prépondérant dans le développement de l'enfant. Les variables impliquées dans le développement de ces représentations maternelles restent cependant peu documentées. Dans le modèle actuel, l'état d'esprit de la mère constitue le seul précurseur connu des représentations maternelles. Ce projet a donc pour but de clarifier le rôle indépendant de la dépression et du contexte psychosocial sur les représentations maternelles de l'enfant. Méthode : L'entrevue d'attachement adulte, qui cerne l'état d'esprit de la mère (Adult Attachment Interview, AAI; George, Kaplan & Main, 1985), un questionnaire autorapporté pour évaluer la symptomatologie dépressive (Center for Epidemiological Studies Dépression Scale, CES-D; Radloff, 1977) et l'entrevue évaluant les représentations maternelles de l'enfant (entrevue québécoise des représentations maternelles, EQRM) ont été administrés à deux groupes de mères, le premier provenant d'un milieu à faible risque (N = 40) et le deuxième provenant d'une clientèle à risque élevé (N =79). Résultats : Une analyse factorielle a permis de cerner les facteurs principaux à la base de la variable dépendante, soit les représentations maternelles. D'une part, les résultats indiquent que la cohérence au AAI est positivement corrélée avec le facteur des représentations positives et négativement corrélée avec celui des représentations négatives. D'autre part, le contexte à risque est négativement corrélé avec le facteur des représentations positives et la dépression est positivement corrélée avec le facteur de représentations négatives. Afin de tester la contribution relative des variables indépendantes sur la variable dépendante, des analyses de régression ont été effectuées. Aucune médiation n'est présente entre le contexte à risque et le niveau de cohérence au AAI, suggérant que chacune de ces variables a un effet indépendant sur le facteur de représentations positives. Par ailleurs, la dépression explique la majeure partie de la variance des représentations négatives. Cet effet est particulièrement marqué pour les mères qui proviennent du groupe à haut risque psychosocial ou pour les mères qui présentent un niveau de cohérence faible à moyen au AAI. Discussion : Ces résultats montrent que le contexte psychosocial joue un rôle prédominant et indépendant sur le développement des représentations positives de l'enfant. De plus, l'augmentation des représentations négatives est en grande partie expliquée par la présence de symptomatologie dépressive chez la mère. Cependant, le contexte à risque et l'état d'esprit de la mère nuancent le lien entre la dépression et les représentations négatives : la dépression est associée aux représentations négatives particulièrement pour les mères vivant dans un contexte à risque élevé et pour celles moins cohérentes au AAI. Ces résultats peuvent notamment être expliqués par le fait que les mères vivant dans un contexte à faible risque ou ayant un niveau de cohérence élevé ont plus de ressources internes et externes pour gérer les effets néfastes de la dépression sur leur relation avec leur enfant.
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Lit de feu et la dépression post-partum chez les femmes laoVézina, Maude 01 January 2025 (has links)
Problématique : Quelle est l’association entre la pratique traditionnelle du lit de feu et la dépression post-partum chez les femmes lao? Considérant que les répercussions de la dépression post-partum peuvent affecter tant la femme que le nouveau-né et la famille, cette étude vise à contribuer à la connaissance que l’on a de cette condition. Pour ce faire, elle s’interroge sur le rôle thérapeutique d’un rituel traditionnel pratiqué par plus de la majorité des femmes en RDP Lao. Méthodologie : Cette étude transversale vise à explorer la relation entre la dépression post-partum et la pratique du lit de feu. Pour ce faire, 105 femmes ont été interrogées à l'hôpital central Mahosot de Vientiane (en RDP Lao) à l’aide de deux questionnaires. Résultats : 13,33 % des femmes ont des symptômes dépressifs importants et 90,48 % des femmes ont pratiqué le lit de feu. Les analyses suggèrent que le soutien social, la grossesse non désirée et l’histoire de dépression pendant la grossesse ont une association significative avec la dépression postnatale. Le modèle multivarié faisant interagir ces trois variables permet d’expliquer 22,5% de la variance de la variable dépendante (valeur-p de 0,0003). En raison d’un manque de variabilité dans les données obtenues, il est impossible d’étudier l’association entre les deux variables principales (pratique du lit de feu et dépression postnatale). Conclusion : Bien que les résultats obtenus supposent que le support social mobilisé par la pratique du lit de feu contribue positivement à la santé psychologique des nouvelles mères, il est impossible de confirmer l’effet protecteur global de la pratique sur la dépression postnatale. Pour répondre à une telle hypothèse, des études ultérieures seraient à encourager. Mots-clés : dépression post-partum ; pratiques traditionnelles ; lit de feu ; RDP Lao ; culture ; support social ; santé mentale / Problematic: What is the association between the traditional hot bed practice and postpartum depression among Lao women? Considering that the impact of postpartum depression can affect the woman, the newborn and the family, this study aims to contribute to the knowledge of this condition. To do so, the study explores the therapeutic role of a traditional ritual, still practiced by more than the majority of women in Lao PDR. Methodology: This cross-sectional study aims to explore the relationship between postpartum depression and the hot bed practice. 105 women were interviewed at Mahosot Central Hospital in Vientiane (Lao PDR) using two questionnaires. Results: 13.33% of women had significant depressive symptoms and 90.48% of women practiced the hot bed. The analyzes suggest that social support, unwanted pregnancy and the history of depression during pregnancy have a significant association with postnatal depression. The multivariate model, which interacts with these three variables, explains 22.5% of the variance of the dependent variable (p-value of 0.0003). Due to a lack of variability in the data obtained, it is impossible to study the association between the two main variables (hot bed practice and postnatal depression). Conclusion: Although the results obtained indicate that the social support mobilized by the hot bed contributes positively to the psychological health of new mothers, it is impossible to confirm the protective effect of the practice on postnatal depression. To answer such a hypothesis, further studies exploring the components of the practice should be encouraged. Keywords: postpartum depression; traditional practices; hot bed; Lao PDR; culture; social support; mental Health
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Sex-specific effects of chronic stress on intestinal health and depression-like behavioursDoney, Ellen 13 December 2023 (has links)
La dépression majeure est devenue la cause principale d'incapacité dans le monde. Pourtant, les antidépresseurs les plus courants sont inefficaces chez 30-50% des patients traités. La dépression présente une comorbidité élevée avec les troubles gastro-intestinaux, avec une pathologie commune comprenant le dysbiose du microbiote un profil périphérique hautement inflammatoire, ce qui suggère une perméabilité intestinale accrue chez ces patients. Il est proposé que le stress chronique soit lié à la détérioration de la barrière intestinale et à la dérégulation de la signalisation intestin-cerveau, cependant, les mécanismes biologiques restent à identifier. Nous avons utilisé les modèles de la dépression pour étudier les effets du stress chronique sur la perméabilité intestinale chez les souris mâles et femelles. Le séquençage du microbiote a montré une modification des populations microbiennes après le stress. De plus, l'expression génétique des jonctions serrées intestinales a été altérée avec des effets spécifiques au sexe, en fonction du type et de la durée du stress. Certaines modifications des jonctions serrées sont associées à la résilience ou à la susceptibilité à l'exposition au stress, déterminée par des tests comportementaux. Nous avons également identifié la protéine de liaison au lipopolysaccharide (LBP) comme un biomarqueur potentiel lié à la susceptibilité au stress chronique. En étudiant les différences entre individus et selon les sexes, nos résultats contribueront à la connaissance des mécanismes moléculaires qui déterminent la vulnérabilité ou la résilience au stress chronique. Les femmes ayant un risque environ deux fois plus élevé de développer une dépression, l'identification des différences entre les sexes est particulièrement pertinente. Ces études contribueront à l'élaboration de nouvelles stratégies thérapeutiques et diagnostiques pour le traitement de la dépression. Des traitements ciblant l'intégrité de la barrière intestinale pourraient avoir des effets positifs sur les voies inflammatoires périphériques et centrales impliquées dans la dépression. / Major depressive disorder (MDD) is the leading cause of disability worldwide. Still, common antidepressants are ineffective in 30-50% of treated patients, highlighting that biological mechanisms remain to be elucidated. MDD has high comorbidity with gastrointestinal disorders including patterns of microbiota dysbiosis and inflammatory peripheral markers, suggesting enhanced intestinal permeability in these patients. Chronic stress, the main environmental risk factor for MDD is linked to intestinal barrier deterioration and dysregulated gut-brain signalling. Therefore, we investigate effects of chronic stress on manifestations of intestinal permeability in both male and female mouse models of depression. Sequencing showed altered microbial populations post-stress. Furthermore, gene expression of intestinal tight junctions was altered with sex-specific effects, dependent on stress type and duration. Certain tight junction changes associated with resilience or susceptibility to the stress exposure, as determined by behavioural tests. We also identified Lipopolysaccharide binding protein (LBP) as a potential biomarker related to susceptibility to chronic stress. By investigating individual and sex differences, our results will be contributing to the knowledge of molecular mechanisms underlying vulnerability or resilience to chronic stress. As women have roughly a twofold higher risk of developing depression, identifying sex differences is particularly relevant. These studies will help to develop more effective and appropriate therapeutic strategies for the treatment of depression and possibly identify biomarkers which are greatly needed in the field. Targeting the intestinal barrier and potentially promoting barrier integrity, future treatments could have positive downstream effects on peripheral and central inflammatory pathways implicated in depression.
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Dépression à la suite d'un traumatisme crânio-cérébral : associations avec la qualité de vie liée à la santé, la participation sociale et les stratégies d'adaptationGravel, Kristina 27 January 2024 (has links)
L’objectif de cette étude était d’examiner le lien entre la dépression à la suite d’un traumatisme craniocérébral (TCC) et la qualité de vie liée à la santé, la participation sociale et les stratégies d’adaptation dans la deuxième année post-accident. Pour ce faire, un groupe d’individus ayant subi un TCC et souffrant de dépression majeure a été comparé à un groupe sans diagnostic de dépression sur la qualité de vie liée à la santé, la participation sociale et l’utilisation de différentes stratégies d’adaptation. Afin de consolider les conclusions tirées par cette étude, la présence ou l’absence d’un autre diagnostic psychiatrique a également été prise en compte. Un échantillon de 237 adultes âgés entre 18 et 65 ans a été évalué deux ans après l’accident à l’aide d’une entrevue diagnostique et de questionnaires validés. Les participants ayant vécu un épisode dépressif majeur présentaient une moins bonne qualité de vie liée à la santé, une moins bonne participation sociale et une utilisation plus importante de stratégies d’adaptation dites dysfonctionnelles comparativement aux participants n’ayant pas souffert de dépression. Un effet d’interaction avec la présence d’un autre diagnostic psychiatrique a été observé pour l’utilisation des stratégies dites dysfonctionnelles. Les participants ayant une comorbidité (dépression majeure et autre – état de stress posttraumatique, trouble de l’adaptation, trouble anxieux, trouble obsessionnel-compulsif ou trouble d’utilisation d’une substance) présentaient une utilisation plus importante de stratégies dites dysfonctionnelles. Ces résultats démontrent le coût social important associé au fait de souffrir d’une dépression majeure pendant la deuxième année post-TCC. De plus, ils permettent de souligner l’association entre les stratégies d’adaptation et la présence de dépression après un TCC, ce qui pourrait être une avenue d’intervention clinique intéressante dans le futur. / The aim of this study was to determine how major depression following traumatic brain injury (TBI) is linked to health-related quality of life, social participation, and coping strategies. In order to strengthen the findings, the effect of the presence or the absence of another diagnosis was also examined. A sample of 237 adults, aged between 18 and 65 years, was evaluated two years after the injury with a clinical structured interview based on the DSM-IV and validated questionnaires. Results showed significant differences between participants having experienced a major depressive episode in the second year post-TBI and participants who did not suffer such an episode. Depressed participants showed lower healthrelated quality of life, lower social participation and higher use of dysfunctional coping strategies. An interaction with the presence or absence of another psychiatric diagnosis was found only for the use of dysfunctional coping strategies: participants with both depression and another diagnosis (either post-traumatic stress disorder, adjustment disorder, anxiety disorder, obsessive-compulsive disorder, and/or substance use disorder) showed higher use of dysfunctional coping strategies. These results highlight the important social cost associated with depression in the second year post-TBI. Moreover, the results suggest that there is an association between coping strategies and the presence of depression post-TBI, which could be an interesting clinical target to prevent or treat post-TBI depression.
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Ralentissement cognitif dans la dépression majeureLemelin, Sophie 11 March 2021 (has links)
Selon Widlöcher, le ralentissement psychomoteur (RP) se situe au coeur de la symptomatologie dépressive; il affecterait l'activité autant sur le plan moteur que verbal et mental. Le RP pourrait être étroitement lié aux perturbations cognitives associées à la dépression majeure. La présente étude teste l'hypothèse d'un ralentissement cognitif dans la dépression majeure à l'aide du paradigme de Stroop dans une version informatisée. Dix huit patients déprimés et 14 sujets en bonne santé subissent des épreuves verbales et non-verbales de type Stroop. Les résultats aux 2 épreuves suggèrent la présence d'un ralentissement de la pose de l'inhibition, d'une application graduelle de cette inhibition et d'un ralentissement de la levée de l'inhibition. Cette étude appuie donc l'hypothèse d'un ralentissement cognitif chez les patients souffrant de dépression majeure.
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