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"Heimat Südtirol" : la cohabitation des germanophones et des italophones dans le département de Bolzane (Italie) / "Heimat Südtirol" : the coexistence of German- and Italian-speaking inhabitants of the province of Bolzano (Italy)

Kofler, Ingrid 26 September 2015 (has links)
Cette étude aspire à expliquer les raisons de la cohabitation - basée sur une différentiation linguistique - entre les germanophones et les italophones qui constituent la population du département du Haut-Adige/Tyrol du Sud (situé dans l'extrémité nord-orientale de l'Italie). Ce territoire, qui appartenait, historiquement, au Tyrol autrichien, a été annexé à l'Italie en 1918, raison pour laquelle il est constitué de deux tiers de germanophones qui ont toutefois réussi à maintenir leurs spécificités (notamment linguistique et culturelle) grâce à une large autonomie administrative et juridique, obtenue en 1972 après bien des vicissitudes faites de vexations et de luttes revendicatives. Cette autonomie a instauré un système social basé sur la séparation, institutionnellement orchestrée et idéologiquement alimentée par le monde politique et médiatique, des deux groupes linguistiques. Cela a engendré, chez les habitants italophones, un fort « malaise » identitaire. En partant du présupposé que le « modèle sud-tyrolien » - dont la genèse et la mise en pratique font l'objet d'explicitations - n´est pas remis en question dans la mesure ou il est désormais devenu une « seconde nature ». La question qui est au centre de cette recherche consiste à se demander pourquoi cette réalité binaire, fondée sur une distinction « ethnique », se maintient dans le temps malgré une ambition déclarée d'interculturalité et de bilinguisme. Cette étude, axée sur l'immersion dans la quotidienneté de la population, nous porte à interroger la quotidienneté et la subjectivité des individus : il s´agit d´accéder à leurs visions du monde grâce à l'analyse de leur imaginaire social, de leurs mémoires collectives, de leur définition de l´autre et des identités sud-tyroliennes. Ainsi, si la langue et les institutions freinent le contact entre les deux groupes, la dynamique de reproduction de la séparation est intériorisée et par conséquent pratiquée par les individus. De fait, la Heimat - concept propre au monde germanophone qui a fini par s'imposer largement au sein de ce travail - participe en tant que « monde-de-la-vie » à cette séparation vécue dont la remise en question saperait les fondements mêmes de ce vivre ensemble spécifique qui va désormais de soi. Malgré la « dimension utopique » qu'elle renferme (Bloch), il semble difficile, au vu du fatalisme de la population qui s'en remet aux générations à venir, de se soustraire à cette « Heimat Südtirol » qui ne laisse que peu de place à l'idée d'un avenir autre capable de dépasser la séparation. / This study analyses the coexistence between the German- and Italian-speaking population of the province of Bolzano - South Tyrol. The focus is on approaches that can explain the separated realities of these two linguistic groups. Before the annexation to Italy in 1918, South Tyrol was part of the Austro-Hungarian Empire. Two thirds of the population speaks German and preserve its linguistic and cultural features due to its administrative and legislative autonomy, which has been obtained after long struggles for recognition. This has produced a social system, which is based on the separation of the two linguistic groups supported by institutions, for instance schools, reinforced by politics and media. These developments led to a widespread identitary uneasiness of the Italian-speaking population. The central question is on how this "ethnic" separation is based on and could be preserved. It was supposed that this "South Tyrol model" is not questioned as it is perceived as a "second nature". By studying the everyday life, the perceptions and visions of the German- and Italian-speaking population, this study intends to provide explanations to the largely separated coexistence. This study uses a qualitative research approach. Group interviews were conducted with members of the Geman- and Italian-speaking population in different municipalities. In addition, expert interviews were carried out with political representatives. Results of this study suggest that different factors explain the separated coexistence by linguistic belonging: the collective memories and their transmission to younger generations; the relationships of power and domination; the definitions of "we" and the other; as well as the different South Tyrolean identities of the German- and Italian-speaking population. Encounters between the two linguistic groups are additionally hampered by the different languages and the institutional separation. The division is internalised by the two linguistic groups and practiced in accordance. This results in a dynamic of reproduction that perpetuates this model of coexistence. The Heimat as "lifeworld", which manifests itself in this separation, plays an important role for the coexistence. The "utopian dimension" of the Heimat (Bloch) does not allow to escape and to imagine a possible future which would overcome this specific type of lifeworld "Heimat Südtirol". On the contrary, this is left to the fatalism and future generations.
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"Heimat Südtirol" : la cohabitation des germanophones et des italophones dans le département de Bolzane (Italie) / "Heimat Südtirol" : the coexistence of German- and Italian-speaking inhabitants of the province of Bolzano (Italy)

Kofler, Ingrid 26 September 2015 (has links)
Cette étude aspire à expliquer les raisons de la cohabitation - basée sur une différentiation linguistique - entre les germanophones et les italophones qui constituent la population du département du Haut-Adige/Tyrol du Sud (situé dans l'extrémité nord-orientale de l'Italie). Ce territoire, qui appartenait, historiquement, au Tyrol autrichien, a été annexé à l'Italie en 1918, raison pour laquelle il est constitué de deux tiers de germanophones qui ont toutefois réussi à maintenir leurs spécificités (notamment linguistique et culturelle) grâce à une large autonomie administrative et juridique, obtenue en 1972 après bien des vicissitudes faites de vexations et de luttes revendicatives. Cette autonomie a instauré un système social basé sur la séparation, institutionnellement orchestrée et idéologiquement alimentée par le monde politique et médiatique, des deux groupes linguistiques. Cela a engendré, chez les habitants italophones, un fort « malaise » identitaire. En partant du présupposé que le « modèle sud-tyrolien » - dont la genèse et la mise en pratique font l'objet d'explicitations - n´est pas remis en question dans la mesure ou il est désormais devenu une « seconde nature ». La question qui est au centre de cette recherche consiste à se demander pourquoi cette réalité binaire, fondée sur une distinction « ethnique », se maintient dans le temps malgré une ambition déclarée d'interculturalité et de bilinguisme. Cette étude, axée sur l'immersion dans la quotidienneté de la population, nous porte à interroger la quotidienneté et la subjectivité des individus : il s´agit d´accéder à leurs visions du monde grâce à l'analyse de leur imaginaire social, de leurs mémoires collectives, de leur définition de l´autre et des identités sud-tyroliennes. Ainsi, si la langue et les institutions freinent le contact entre les deux groupes, la dynamique de reproduction de la séparation est intériorisée et par conséquent pratiquée par les individus. De fait, la Heimat - concept propre au monde germanophone qui a fini par s'imposer largement au sein de ce travail - participe en tant que « monde-de-la-vie » à cette séparation vécue dont la remise en question saperait les fondements mêmes de ce vivre ensemble spécifique qui va désormais de soi. Malgré la « dimension utopique » qu'elle renferme (Bloch), il semble difficile, au vu du fatalisme de la population qui s'en remet aux générations à venir, de se soustraire à cette « Heimat Südtirol » qui ne laisse que peu de place à l'idée d'un avenir autre capable de dépasser la séparation. / This study analyses the coexistence between the German- and Italian-speaking population of the province of Bolzano - South Tyrol. The focus is on approaches that can explain the separated realities of these two linguistic groups. Before the annexation to Italy in 1918, South Tyrol was part of the Austro-Hungarian Empire. Two thirds of the population speaks German and preserve its linguistic and cultural features due to its administrative and legislative autonomy, which has been obtained after long struggles for recognition. This has produced a social system, which is based on the separation of the two linguistic groups supported by institutions, for instance schools, reinforced by politics and media. These developments led to a widespread identitary uneasiness of the Italian-speaking population. The central question is on how this "ethnic" separation is based on and could be preserved. It was supposed that this "South Tyrol model" is not questioned as it is perceived as a "second nature". By studying the everyday life, the perceptions and visions of the German- and Italian-speaking population, this study intends to provide explanations to the largely separated coexistence. This study uses a qualitative research approach. Group interviews were conducted with members of the Geman- and Italian-speaking population in different municipalities. In addition, expert interviews were carried out with political representatives. Results of this study suggest that different factors explain the separated coexistence by linguistic belonging: the collective memories and their transmission to younger generations; the relationships of power and domination; the definitions of "we" and the other; as well as the different South Tyrolean identities of the German- and Italian-speaking population. Encounters between the two linguistic groups are additionally hampered by the different languages and the institutional separation. The division is internalised by the two linguistic groups and practiced in accordance. This results in a dynamic of reproduction that perpetuates this model of coexistence. The Heimat as "lifeworld", which manifests itself in this separation, plays an important role for the coexistence. The "utopian dimension" of the Heimat (Bloch) does not allow to escape and to imagine a possible future which would overcome this specific type of lifeworld "Heimat Südtirol". On the contrary, this is left to the fatalism and future generations.
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"Heimat Südtirol" : la cohabitation des germanophones et des italophones dans le département de Bolzane (Italie) / "Heimat Südtirol" : the coexistence of German- and Italian-speaking inhabitants of the province of Bolzano (Italy)

Kofler, Ingrid 26 September 2015 (has links)
Cette étude aspire à expliquer les raisons de la cohabitation - basée sur une différentiation linguistique - entre les germanophones et les italophones qui constituent la population du département du Haut-Adige/Tyrol du Sud (situé dans l'extrémité nord-orientale de l'Italie). Ce territoire, qui appartenait, historiquement, au Tyrol autrichien, a été annexé à l'Italie en 1918, raison pour laquelle il est constitué de deux tiers de germanophones qui ont toutefois réussi à maintenir leurs spécificités (notamment linguistique et culturelle) grâce à une large autonomie administrative et juridique, obtenue en 1972 après bien des vicissitudes faites de vexations et de luttes revendicatives. Cette autonomie a instauré un système social basé sur la séparation, institutionnellement orchestrée et idéologiquement alimentée par le monde politique et médiatique, des deux groupes linguistiques. Cela a engendré, chez les habitants italophones, un fort « malaise » identitaire. En partant du présupposé que le « modèle sud-tyrolien » - dont la genèse et la mise en pratique font l'objet d'explicitations - n´est pas remis en question dans la mesure ou il est désormais devenu une « seconde nature ». La question qui est au centre de cette recherche consiste à se demander pourquoi cette réalité binaire, fondée sur une distinction « ethnique », se maintient dans le temps malgré une ambition déclarée d'interculturalité et de bilinguisme. Cette étude, axée sur l'immersion dans la quotidienneté de la population, nous porte à interroger la quotidienneté et la subjectivité des individus : il s´agit d´accéder à leurs visions du monde grâce à l'analyse de leur imaginaire social, de leurs mémoires collectives, de leur définition de l´autre et des identités sud-tyroliennes. Ainsi, si la langue et les institutions freinent le contact entre les deux groupes, la dynamique de reproduction de la séparation est intériorisée et par conséquent pratiquée par les individus. De fait, la Heimat - concept propre au monde germanophone qui a fini par s'imposer largement au sein de ce travail - participe en tant que « monde-de-la-vie » à cette séparation vécue dont la remise en question saperait les fondements mêmes de ce vivre ensemble spécifique qui va désormais de soi. Malgré la « dimension utopique » qu'elle renferme (Bloch), il semble difficile, au vu du fatalisme de la population qui s'en remet aux générations à venir, de se soustraire à cette « Heimat Südtirol » qui ne laisse que peu de place à l'idée d'un avenir autre capable de dépasser la séparation. / This study analyses the coexistence between the German- and Italian-speaking population of the province of Bolzano - South Tyrol. The focus is on approaches that can explain the separated realities of these two linguistic groups. Before the annexation to Italy in 1918, South Tyrol was part of the Austro-Hungarian Empire. Two thirds of the population speaks German and preserve its linguistic and cultural features due to its administrative and legislative autonomy, which has been obtained after long struggles for recognition. This has produced a social system, which is based on the separation of the two linguistic groups supported by institutions, for instance schools, reinforced by politics and media. These developments led to a widespread identitary uneasiness of the Italian-speaking population. The central question is on how this "ethnic" separation is based on and could be preserved. It was supposed that this "South Tyrol model" is not questioned as it is perceived as a "second nature". By studying the everyday life, the perceptions and visions of the German- and Italian-speaking population, this study intends to provide explanations to the largely separated coexistence. This study uses a qualitative research approach. Group interviews were conducted with members of the Geman- and Italian-speaking population in different municipalities. In addition, expert interviews were carried out with political representatives. Results of this study suggest that different factors explain the separated coexistence by linguistic belonging: the collective memories and their transmission to younger generations; the relationships of power and domination; the definitions of "we" and the other; as well as the different South Tyrolean identities of the German- and Italian-speaking population. Encounters between the two linguistic groups are additionally hampered by the different languages and the institutional separation. The division is internalised by the two linguistic groups and practiced in accordance. This results in a dynamic of reproduction that perpetuates this model of coexistence. The Heimat as "lifeworld", which manifests itself in this separation, plays an important role for the coexistence. The "utopian dimension" of the Heimat (Bloch) does not allow to escape and to imagine a possible future which would overcome this specific type of lifeworld "Heimat Südtirol". On the contrary, this is left to the fatalism and future generations.
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Les conditions du développement des compétences interculturelles des adolescents immigrants à Sherbrooke / Conditions for the development of cross cultural competencies of immigrant youth in Sherbrooke

Hanina, Marina 03 June 2016 (has links)
Le thème de la présente recherche est l'étude des conditions dans lesquelles se développent les compétences interculturelles des jeunes immigrants en milieu scolaire à Sherbrooke. La problématique met en évidence divers questionnements en lien non seulement avec l’évolution de la société québécoise, mais aussi avec les besoins propres aux systèmes éducatifs et aux contextes dans lesquels évoluent les personnes concernées. Au niveau national et particulièrement au plan institutionnel, ces contextes sont de plus en plus marqués par l’émergence d’expériences interculturelles complexes. Celles-ci constituent des phénomènes dynamiques et en transformation; elles provoquent des sentiments multiples, des comportements spécifiques, des troubles émotionnels, des chocs culturels, etc. Ces phénomènes s’accentuent proportionnellement à l’augmentation du nombre de nouveaux arrivants dans certaines régions. Ainsi, le nombre des jeunes immigrants à Sherbrooke s’accroît sans cesse. Les professionnels du milieu scolaire ne savent plus comment agir de façon adéquate dans une telle situation ; ils déplorent leur propre manque de connaissances et de ressources dans ce domaine, étant donné que l'augmentation de l'immigration vers les petites villes constitue un phénomène relativement nouveau au Canada. Ce phénomène demeure largement sous-représenté dans la documentation scientifique. Il est traité de manière parcellaire et peu adaptée aux réalités spécifiques des adolescents évoluant dans une telle région. Il s’agit donc d’un champ conceptuel à redéfinir; son cadre de référence est à rebâtir. Dès lors, il s’avère impératif de mener une analyse fine pour mieux comprendre le processus de développement des compétences interculturelles chez les immigrants, afin de mettre en place des outils efficaces pour une meilleure appropriation des connaissances et des actions pertinentes dans plusieurs sphères culturelles et institutionnelles. Pour cela, nous avons adopté un modèle de référence structurant permettant d’analyser les conditions du développement des compétences vues sous l’angle des facteurs favorables et défavorables, en allant du microsystème au macrosystème. Quatre types de répondants ont été interrogés : les jeunes québécois, les adolescents immigrants et leurs parents, ainsi que les enseignants œuvrant au sein des classes multiethniques, pour obtenir un regard global sur les témoignages des différents acteurs concernés par les expériences d'intégration. A l’issue des analyses, les résultats montrent que les conditions étudiées relèvent de plusieurs facteurs essentiels, qui sont classés selon l’écosystème. On y retrouve principalement les degrés de motivation et d’estime de soi, l’image perçue de l’école (microsystème), les stratégies parentales (mesosystème), la formation et les approches des enseignants (exosystème) ainsi que les lois touchant à l’accueil scolaire (macrosystème). De plus, il faut noter que les jeunes immigrants tendent à s’acculturer plus rapidement et au mieux dans la nouvelle société aussi bien que dans le nouveau collectif scolaire.Dans le présent travail, les concepts traités en rapport avec la notion des compétences interculturelles se trouvent enrichis par des apports multidisciplinaires (psychologie, sciences de l’éducation, sociologie, ainsi qu’anthropologie). / The subject matter of the present research is the analysis of conditions in which immigrant youth develop their cross cultural competences in school milieu in Sherbrooke.Several questions pertaining to changes taking place in Quebec society and the particular needs of Quebec’s educational system, in which the target population evolves, are outlined. Nationally, and particularly on the institutional level, the emergence of complex intercultural trajectories is increasingly taking center-stage. Such experiences represent dynamic evolving phenomena that provoke various feelings, specific behavior patterns, emotional disorders and cultural shocks. They are more clearly identifiable in certain regions where the number of newly arrived immigrants continuously grows. And the immigration in Sherbrooke is in constant evolution. Academic professionals are not sufficiently skilled to adequately perform in this kind of situations. They deplore their lack of knowledge and resources in this area, given that immigration to small towns on this scale is a relatively new phenomenon in Canada.Furthermore, this new phenomenon remains largely unexplored in the scientific domain. This subject is only partially paid attention to and is poorly adapted to the specific realities of immigrant youth being brought up in such regions.The conceptual field and frame of reference appear to have to be entirely reconstructed. To do so, it is necessary to analyze the conditions in which immigrant youth develop their cross-cultural competencies as it would allow us to understand the process of how they are acquired.Such subtle analysis will provide for carrying out tools and techniques to better equip academic professionals with knowledge and skills to help them face their new school realities and act in an appropriate and efficient manner.To address this need, we deployed an analysis pattern, which allowed us to study the evolution of cross-cultural competences by considering positive and negative factors for their development. These factors have been classified in an ecosystem, going from micro-system to macro-system.In the present study four types of respondents were interrogated: Quebecois youth, immigrant youth and their parents and teachers working in multicultural classes. These four respondents’ types were necessary to obtain a comprehensive view of the immigrant situation and their integration. We used focus groups, projective imagination test and face to face interviews.The results of the global analysis have shown that there are several crucial factors which were classified into the ecosystem. The main identified factors are: the degree of self-motivation, self esteem and how the school image is perceived (microsystem), parental strategies (mesosystem), teachers’ academic background and their tutorial approach, as well as policies around “welcome classes” structure (macrosystem). Moreover, we noticed that immigrant youth tend to faster adopt and integrate the culture of the Quebec society as well as merge with the new school community.The present research aimed to study the concepts of cross-cultural competencies has been enriched by the multidisciplinary approach we have applied throughout our analysis (psychology, pedagogy, sociology and anthropology).

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