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Sur la transformation spinoziste de l'idée de transcendantal dans la première philosophie de G. Deleuze / On the Spinozist transformation of the idea of transcendental in G. Deleuze's early philosophy

An, Jing 20 June 2013 (has links)
L'idée de transcendantal, selon son inventeur E. Kant, doit être conçue comme la condition pure et préalable de toute expérience possible. Mais, pour G. Deleuze, une telle idée de transcendantal implique deux défauts fondamentaux : d'une part, elle n'est pas susceptible de rendre compte de la singularité de l'expérience réelle et sensible ; d'autre part, elle présuppose illégitimement qu'il existe un rapport de ressemblance entre le transcendantal qui est la condition et l'empirique qui est le conditionné. Ayant l'ambition de renouveler l'idée de transcendantal en dépassant ces deux limites foncières du transcendantalisme kantien, Deleuze élabore son propre empirisme transcendantal qui détermine le principe générateur du sensible singulier comme la différence d'intensité et définit la condition transcendantale non-semblable comme la différence de virtualité. La différence d'intensité et la différence de virtualité sont respectivement les objets des deux parties de l'empirisme transcendantal qui sont l'esthétique impliquante et la dialectique problématique. De plus, la différence d'intensité et la différence de virtualité, toutes les deux sont les multiplicités qui s'opposent à la simplicité de l'essence de la métaphysique traditionnelle. Et la théorie deleuzienne de la multiplicité complètement différenciée et absolument infinie trouve son origine de la philosophie de Spinoza qui se déploie à travers trois moments qui sont la substance en tant que Multiplicité suprême, l'attribut en tant que multiplicité intensive, et le mode existant en tant que multiplicité extensive. / The idea of transcendental, according to its inventor I. Kant, should be conceived as the pure and priori condition of any possible experience. However, for G. Deleuze, such an idea of transcendental involves two fundamental flaws: on the one hand, it cannot explain the singularity of the real and sensible experience; on the other hand, it presupposes illegitimately that there exists a relation of resemblance between the transcendental qua condition and the empirical qua conditioned. Having the ambition of renewing the idea of transcendental by surpassing these two limits of the Kantian transcendentalism, Deleuze elaborates his own transcendental empiricism which determines the generic principal of singular sensible as the difference of intensity and defines the non-ressemblable transcendental condition as the difference of virtuality. The difference of intensity and the difference of virtuality are respectively the objects of the two parts of the transcendental empiricism that are the implicating aesthetics and the problematic dialectics. Furthermore, both the difference of intensity and the difference of virtuality are the multiplicities which oppose to the simplicity of the essence of the traditional metaphysics. And the Deleuzian theory of the completely differentiated and absolutely infinite multiplicity finds its origin in Spinoza's philosophy which extends itself through three moments that are the substance qua supreme Multiplicity, the attribute qua intensive multiplicity, and the existing mode qua extensive multiplicity.
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Le système philosophique de Gilles Deleuze (1953-1970) / Gilles Deleuze’s philosophical system (1953-1970)

Krtolica, Igor 10 December 2013 (has links)
Le projet le plus général de Deleuze consiste en ceci : penser les conditions de l’expérience réelle, expérimenter les conditions de la pensée pure. Ce projet ne sera pleinement accompli qu’au début des années 1990, hors du cadre chronologique de notre étude (1953-1970). Nous soutenons la thèse que ce projet général non seulement repose sur un système philosophique précis, mais aussi qu’il se confond avec lui. Ce système se présente chez Deleuze sous différents noms : empirisme transcendantal, philosophie de l’expression, philosophie de la différence et de la répétition, logique du sens ou encore philosophie critique. Sous ces noms, nous croyons que c’est la philosophie comme système de l’expérience qui est en jeu. Deleuze n’oppose pas le système et l’expérience. Si la philosophie de Spinoza a longtemps été lue comme un système sans empirie, celle de Deleuze a surtout été interprétée comme un empirisme sans système. Certaines de ses déclarations nous invitent pourtant à penser autrement : le système n’est pas plus une construction logique abstraite que l’expérience n’est une réalité irréductible au système. La philosophie ne s’oppose donc pas à l’expérience chez Deleuze, elle en pense les conditions systématiques et elle est elle-même une expérience. C’est la genèse et la structure de cette philosophie que nous avons tenté de dégager dans cette recherche. Nous avons cru pouvoir montrer, non pas que le système et l’expérience sont une seule et même chose chez Deleuze, mais que la philosophie prétend atteindre au point où ils passent l’un dans l’autre. / The most general project of Deleuze consists in thinking the conditions of real experience, experimenting the conditions of pure thought. This project will only be eventually accomplished at the beginning of the nineties, that is to say after the period set for of our study (1953-1970). We defend the thesis that this general project is based upon a precise philosophical system, and above all, that it merges with it. This system, in Deleuze’s work, appears under different names: transcendental empiricism, philosophy of expression, philosophy of difference and repetition, logic of sense, or also critical philosophy. Under those names, we believe that philosophy as a system of experience is what is at stake. Indeed, Deleuze doesn’t oppose system and experience. If Spinoza’s philosophy has long been read as a system without an empiric dimension, that of Deleuze has mostly been interpreted as a non systematic empiricism. Yet some of his assertions lead us to think differently: the system is no more an abstract logical construction than experience is a reality irreducible to a system. Deleuze’s philosophy isn’t opposed to experience, it sets its systematic conditions and it is an experience in itself. It is the genesis and the structure of this philosophy that we have tried to expose in this research. Through this work, we believe we’ve managed to show that system and experience are not one and the same thing for Deleuze, but that philosophy claims it reaches the point where they become indiscernible.
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Sur la transformation spinoziste de l'idée de transcendantal dans la première philosophie de G. Deleuze

An, Jing 20 June 2013 (has links) (PDF)
L'idée de transcendantal, selon son inventeur E. Kant, doit être conçue comme la condition pure et préalable de toute expérience possible. Mais, pour G. Deleuze, une telle idée de transcendantal implique deux défauts fondamentaux : d'une part, elle n'est pas susceptible de rendre compte de la singularité de l'expérience réelle et sensible ; d'autre part, elle présuppose illégitimement qu'il existe un rapport de ressemblance entre le transcendantal qui est la condition et l'empirique qui est le conditionné. Ayant l'ambition de renouveler l'idée de transcendantal en dépassant ces deux limites foncières du transcendantalisme kantien, Deleuze élabore son propre empirisme transcendantal qui détermine le principe générateur du sensible singulier comme la différence d'intensité et définit la condition transcendantale non-semblable comme la différence de virtualité. La différence d'intensité et la différence de virtualité sont respectivement les objets des deux parties de l'empirisme transcendantal qui sont l'esthétique impliquante et la dialectique problématique. De plus, la différence d'intensité et la différence de virtualité, toutes les deux sont les multiplicités qui s'opposent à la simplicité de l'essence de la métaphysique traditionnelle. Et la théorie deleuzienne de la multiplicité complètement différenciée et absolument infinie trouve son origine de la philosophie de Spinoza qui se déploie à travers trois moments qui sont la substance en tant que Multiplicité suprême, l'attribut en tant que multiplicité intensive, et le mode existant en tant que multiplicité extensive.
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Pensar em Deleuze : violência às faculdades no empirismo transcendental

Heuser, Ester Maria Dreher January 2008 (has links)
“Qu'est-ce que c'est penser?”, voici la question directrice de cette thèse, qui, par les lignes de force de la philosophie de Gilles Deleuze, la répond: penser c'est une violence sur les facultés. Réponse inspirée, surtout, de l'oeuvre Diferença e repetição, dont le thème kantien du conflit entre les facultés est l'endroit d'explication de ce leitmotiv qui traverse la philosophie de Deleuze et qui peut violenter la pensée sur l'enseignement de philosophie dans l'Education de Base. Traiter de la violence sur les facultés implique l'établissement d'une doctrine des facultés, ce qui, d'après Deleuze, ne peut être fait que moyennant un empirisme transcendantal. La thèse soutient que Deleuze a produit sa propre doctrine dans les oeuvres précédentes à la Diferença e repetição, dans ses écrits monographiques. OEuvres dans lesquelles il a développé les bases de son programme philosophique quand il a cherché à engendrer la genèse de la pensée, c'est-à-dire, faire la description génétique des conditions d'effectivité de l'expérience, tout en édifiant une théorie différentielle des facultés. Développement mené à terme dans la conjonction: avec Nietzsche, Kant, Proust, Sacher-Masoch et dans l'intersection entre Philosophie et Art et Science, formes de pensée ou de la création qui n'existent que grâce aux expériences-limites, quand la pensée et les autres facultés sont ébranlées par des forces hétérogènes à elles, en les rendant sensibles à l'impensable. Dans son premier chapitre, Crueldade da cultura, la thèse affirme que, par la théorie de la volonté de puissance, Deleuze a créé une méthode généalogique qui lui a permis de déterminer l'origine active et réactive des facultés et de leurs usages, de même qu'il a autorisé la thèse à donner de la visibilité à une généalogie des facultés; en outre, ce chapitre traite de la violence et de la culture dans la paideia grecque, à partir des oeuvres philologiques de Nietzsche. Coação do sublime, le deuxième chapitre de la thèse, présente l'importance de la théorie kantienne du sublime comme référence centrale pour la doctrine des facultés de Deleuze; soutien que le philosophe français a opéré une réversion du kantisme en faisant de cette théorie-là l'accès au problème d'une genèse de la pensée, car seulement l'exercice discordant des facultés qui se passe dans le jeu dissonant entre elles à partir de l'expérience esthétique est capable d'engendrer le penser dans la pensée. Le troisième et quatrième chapitres de la thèse, Força dos signos et A frieza da pornologia, respectivement, montrent que Deleuze a réinventé l'héritage de l'esthétique kantienne tout en faisant de l'oeuvre littéraire de Marcel Proust et de Sacher-Masoch ses laboratoires pour la création de la doctrine des facultés, le coeur de son empirisme transcendantal. Concevoir l'enseignement de philosophie à partir du sens produit par Deleuze pour ce problème – “Qu'est-ce que c'est penser?” – suppose, donc, privilégier les rapports agonistiques présents dans les trois formes de pensée et les mêler de façon à en pouvoir extraire des nouveaux mouvements de pensée, d'écrite et de possibilités d'existence. / “O que é pensar?”, eis a questão orientadora desta tese, que, pelas linhas de força da filosofia de Gilles Deleuze, responde-a: pensar é uma violência sobre as faculdades. Resposta inspirada, sobretudo, na obra Diferença e repetição, cujo tema kantiano do conflito entre as faculdades é o lugar de explicação desse leitmotiv que atravessa a filosofia de Deleuze e que pode violentar o pensamento sobre o ensino de filosofia na Educação Básica. Tratar da violência sobre as faculdades implica estabelecer uma doutrina das faculdades, o que, conforme Deleuze, só pode ser feito por meio de um empirismo transcendental. A tese defende que Deleuze produziu sua própria doutrina nas obras anteriores a Diferença e repetição, em seus escritos monográficos. Obras nas quais desenvolveu as bases do seu programa filosófico quando procurou engendrar a gênese do pensar, isto é, fazer a descrição genética das condições de efetividade da experiência, edificando uma teoria diferencial das faculdades. Desenvolvimento levado a termo na conjunção: com Nietzsche, Kant, Proust, Sacher-Masoch e na intersecção entre Filosofia e Arte e Ciência, formas do pensamento ou da criação que só existem mediante experiências-limites, quando o pensamento e as demais faculdades são abaladas por forças heterogêneas a elas, tornando-as sensíveis ao impensado. Em seu primeiro capítulo, Crueldade da cultura, a tese afirma que, pela teoria da vontade de potência, Deleuze criou um método genealógico que lhe permitiu determinar a origem ativa e reativa das faculdades e de seus usos, bem como autorizou a tese a dar visibilidade a uma genealogia das faculdades; além disso, esse capítulo trata da violência e da cultura na paidéia grega, a partir das obras filológicas de Nietzsche. Coação do sublime, o segundo capítulo da tese, apresenta a importância da teoria kantiana do sublime como referência central para a doutrina das faculdades de Deleuze; defende que o filósofo francês operou uma reversão do kantismo fazendo daquela teoria o acesso ao problema de uma gênese do pensamento, pois apenas o exercício discordante das faculdades que se dá no jogo dissonante entre elas a partir da experiência estética é capaz de engendrar o pensar no pensamento. O terceiro e quarto capítulos da tese, Força dos signos e A frieza da pornologia, respectivamente, mostram que Deleuze reinventou a herança da estética kantiana fazendo da obra literária de Marcel Proust e de Sacher- Masoch seus laboratórios para a criação da doutrina das faculdades, o coração do seu empirismo transcendental. Conceber o ensino de filosofia a partir do sentido produzido por Deleuze para esse problema – “O que é pensar?” – implica, portanto, privilegiar as relações agonísticas presentes nas três formas de pensamento e embaralhá-las de modo que delas se possam extrair novos movimentos de pensamento, de escrita e de possibilidades de existência.
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Pensar em Deleuze : violência às faculdades no empirismo transcendental

Heuser, Ester Maria Dreher January 2008 (has links)
“Qu'est-ce que c'est penser?”, voici la question directrice de cette thèse, qui, par les lignes de force de la philosophie de Gilles Deleuze, la répond: penser c'est une violence sur les facultés. Réponse inspirée, surtout, de l'oeuvre Diferença e repetição, dont le thème kantien du conflit entre les facultés est l'endroit d'explication de ce leitmotiv qui traverse la philosophie de Deleuze et qui peut violenter la pensée sur l'enseignement de philosophie dans l'Education de Base. Traiter de la violence sur les facultés implique l'établissement d'une doctrine des facultés, ce qui, d'après Deleuze, ne peut être fait que moyennant un empirisme transcendantal. La thèse soutient que Deleuze a produit sa propre doctrine dans les oeuvres précédentes à la Diferença e repetição, dans ses écrits monographiques. OEuvres dans lesquelles il a développé les bases de son programme philosophique quand il a cherché à engendrer la genèse de la pensée, c'est-à-dire, faire la description génétique des conditions d'effectivité de l'expérience, tout en édifiant une théorie différentielle des facultés. Développement mené à terme dans la conjonction: avec Nietzsche, Kant, Proust, Sacher-Masoch et dans l'intersection entre Philosophie et Art et Science, formes de pensée ou de la création qui n'existent que grâce aux expériences-limites, quand la pensée et les autres facultés sont ébranlées par des forces hétérogènes à elles, en les rendant sensibles à l'impensable. Dans son premier chapitre, Crueldade da cultura, la thèse affirme que, par la théorie de la volonté de puissance, Deleuze a créé une méthode généalogique qui lui a permis de déterminer l'origine active et réactive des facultés et de leurs usages, de même qu'il a autorisé la thèse à donner de la visibilité à une généalogie des facultés; en outre, ce chapitre traite de la violence et de la culture dans la paideia grecque, à partir des oeuvres philologiques de Nietzsche. Coação do sublime, le deuxième chapitre de la thèse, présente l'importance de la théorie kantienne du sublime comme référence centrale pour la doctrine des facultés de Deleuze; soutien que le philosophe français a opéré une réversion du kantisme en faisant de cette théorie-là l'accès au problème d'une genèse de la pensée, car seulement l'exercice discordant des facultés qui se passe dans le jeu dissonant entre elles à partir de l'expérience esthétique est capable d'engendrer le penser dans la pensée. Le troisième et quatrième chapitres de la thèse, Força dos signos et A frieza da pornologia, respectivement, montrent que Deleuze a réinventé l'héritage de l'esthétique kantienne tout en faisant de l'oeuvre littéraire de Marcel Proust et de Sacher-Masoch ses laboratoires pour la création de la doctrine des facultés, le coeur de son empirisme transcendantal. Concevoir l'enseignement de philosophie à partir du sens produit par Deleuze pour ce problème – “Qu'est-ce que c'est penser?” – suppose, donc, privilégier les rapports agonistiques présents dans les trois formes de pensée et les mêler de façon à en pouvoir extraire des nouveaux mouvements de pensée, d'écrite et de possibilités d'existence. / “O que é pensar?”, eis a questão orientadora desta tese, que, pelas linhas de força da filosofia de Gilles Deleuze, responde-a: pensar é uma violência sobre as faculdades. Resposta inspirada, sobretudo, na obra Diferença e repetição, cujo tema kantiano do conflito entre as faculdades é o lugar de explicação desse leitmotiv que atravessa a filosofia de Deleuze e que pode violentar o pensamento sobre o ensino de filosofia na Educação Básica. Tratar da violência sobre as faculdades implica estabelecer uma doutrina das faculdades, o que, conforme Deleuze, só pode ser feito por meio de um empirismo transcendental. A tese defende que Deleuze produziu sua própria doutrina nas obras anteriores a Diferença e repetição, em seus escritos monográficos. Obras nas quais desenvolveu as bases do seu programa filosófico quando procurou engendrar a gênese do pensar, isto é, fazer a descrição genética das condições de efetividade da experiência, edificando uma teoria diferencial das faculdades. Desenvolvimento levado a termo na conjunção: com Nietzsche, Kant, Proust, Sacher-Masoch e na intersecção entre Filosofia e Arte e Ciência, formas do pensamento ou da criação que só existem mediante experiências-limites, quando o pensamento e as demais faculdades são abaladas por forças heterogêneas a elas, tornando-as sensíveis ao impensado. Em seu primeiro capítulo, Crueldade da cultura, a tese afirma que, pela teoria da vontade de potência, Deleuze criou um método genealógico que lhe permitiu determinar a origem ativa e reativa das faculdades e de seus usos, bem como autorizou a tese a dar visibilidade a uma genealogia das faculdades; além disso, esse capítulo trata da violência e da cultura na paidéia grega, a partir das obras filológicas de Nietzsche. Coação do sublime, o segundo capítulo da tese, apresenta a importância da teoria kantiana do sublime como referência central para a doutrina das faculdades de Deleuze; defende que o filósofo francês operou uma reversão do kantismo fazendo daquela teoria o acesso ao problema de uma gênese do pensamento, pois apenas o exercício discordante das faculdades que se dá no jogo dissonante entre elas a partir da experiência estética é capaz de engendrar o pensar no pensamento. O terceiro e quarto capítulos da tese, Força dos signos e A frieza da pornologia, respectivamente, mostram que Deleuze reinventou a herança da estética kantiana fazendo da obra literária de Marcel Proust e de Sacher- Masoch seus laboratórios para a criação da doutrina das faculdades, o coração do seu empirismo transcendental. Conceber o ensino de filosofia a partir do sentido produzido por Deleuze para esse problema – “O que é pensar?” – implica, portanto, privilegiar as relações agonísticas presentes nas três formas de pensamento e embaralhá-las de modo que delas se possam extrair novos movimentos de pensamento, de escrita e de possibilidades de existência.
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Pensar em Deleuze : violência às faculdades no empirismo transcendental

Heuser, Ester Maria Dreher January 2008 (has links)
“Qu'est-ce que c'est penser?”, voici la question directrice de cette thèse, qui, par les lignes de force de la philosophie de Gilles Deleuze, la répond: penser c'est une violence sur les facultés. Réponse inspirée, surtout, de l'oeuvre Diferença e repetição, dont le thème kantien du conflit entre les facultés est l'endroit d'explication de ce leitmotiv qui traverse la philosophie de Deleuze et qui peut violenter la pensée sur l'enseignement de philosophie dans l'Education de Base. Traiter de la violence sur les facultés implique l'établissement d'une doctrine des facultés, ce qui, d'après Deleuze, ne peut être fait que moyennant un empirisme transcendantal. La thèse soutient que Deleuze a produit sa propre doctrine dans les oeuvres précédentes à la Diferença e repetição, dans ses écrits monographiques. OEuvres dans lesquelles il a développé les bases de son programme philosophique quand il a cherché à engendrer la genèse de la pensée, c'est-à-dire, faire la description génétique des conditions d'effectivité de l'expérience, tout en édifiant une théorie différentielle des facultés. Développement mené à terme dans la conjonction: avec Nietzsche, Kant, Proust, Sacher-Masoch et dans l'intersection entre Philosophie et Art et Science, formes de pensée ou de la création qui n'existent que grâce aux expériences-limites, quand la pensée et les autres facultés sont ébranlées par des forces hétérogènes à elles, en les rendant sensibles à l'impensable. Dans son premier chapitre, Crueldade da cultura, la thèse affirme que, par la théorie de la volonté de puissance, Deleuze a créé une méthode généalogique qui lui a permis de déterminer l'origine active et réactive des facultés et de leurs usages, de même qu'il a autorisé la thèse à donner de la visibilité à une généalogie des facultés; en outre, ce chapitre traite de la violence et de la culture dans la paideia grecque, à partir des oeuvres philologiques de Nietzsche. Coação do sublime, le deuxième chapitre de la thèse, présente l'importance de la théorie kantienne du sublime comme référence centrale pour la doctrine des facultés de Deleuze; soutien que le philosophe français a opéré une réversion du kantisme en faisant de cette théorie-là l'accès au problème d'une genèse de la pensée, car seulement l'exercice discordant des facultés qui se passe dans le jeu dissonant entre elles à partir de l'expérience esthétique est capable d'engendrer le penser dans la pensée. Le troisième et quatrième chapitres de la thèse, Força dos signos et A frieza da pornologia, respectivement, montrent que Deleuze a réinventé l'héritage de l'esthétique kantienne tout en faisant de l'oeuvre littéraire de Marcel Proust et de Sacher-Masoch ses laboratoires pour la création de la doctrine des facultés, le coeur de son empirisme transcendantal. Concevoir l'enseignement de philosophie à partir du sens produit par Deleuze pour ce problème – “Qu'est-ce que c'est penser?” – suppose, donc, privilégier les rapports agonistiques présents dans les trois formes de pensée et les mêler de façon à en pouvoir extraire des nouveaux mouvements de pensée, d'écrite et de possibilités d'existence. / “O que é pensar?”, eis a questão orientadora desta tese, que, pelas linhas de força da filosofia de Gilles Deleuze, responde-a: pensar é uma violência sobre as faculdades. Resposta inspirada, sobretudo, na obra Diferença e repetição, cujo tema kantiano do conflito entre as faculdades é o lugar de explicação desse leitmotiv que atravessa a filosofia de Deleuze e que pode violentar o pensamento sobre o ensino de filosofia na Educação Básica. Tratar da violência sobre as faculdades implica estabelecer uma doutrina das faculdades, o que, conforme Deleuze, só pode ser feito por meio de um empirismo transcendental. A tese defende que Deleuze produziu sua própria doutrina nas obras anteriores a Diferença e repetição, em seus escritos monográficos. Obras nas quais desenvolveu as bases do seu programa filosófico quando procurou engendrar a gênese do pensar, isto é, fazer a descrição genética das condições de efetividade da experiência, edificando uma teoria diferencial das faculdades. Desenvolvimento levado a termo na conjunção: com Nietzsche, Kant, Proust, Sacher-Masoch e na intersecção entre Filosofia e Arte e Ciência, formas do pensamento ou da criação que só existem mediante experiências-limites, quando o pensamento e as demais faculdades são abaladas por forças heterogêneas a elas, tornando-as sensíveis ao impensado. Em seu primeiro capítulo, Crueldade da cultura, a tese afirma que, pela teoria da vontade de potência, Deleuze criou um método genealógico que lhe permitiu determinar a origem ativa e reativa das faculdades e de seus usos, bem como autorizou a tese a dar visibilidade a uma genealogia das faculdades; além disso, esse capítulo trata da violência e da cultura na paidéia grega, a partir das obras filológicas de Nietzsche. Coação do sublime, o segundo capítulo da tese, apresenta a importância da teoria kantiana do sublime como referência central para a doutrina das faculdades de Deleuze; defende que o filósofo francês operou uma reversão do kantismo fazendo daquela teoria o acesso ao problema de uma gênese do pensamento, pois apenas o exercício discordante das faculdades que se dá no jogo dissonante entre elas a partir da experiência estética é capaz de engendrar o pensar no pensamento. O terceiro e quarto capítulos da tese, Força dos signos e A frieza da pornologia, respectivamente, mostram que Deleuze reinventou a herança da estética kantiana fazendo da obra literária de Marcel Proust e de Sacher- Masoch seus laboratórios para a criação da doutrina das faculdades, o coração do seu empirismo transcendental. Conceber o ensino de filosofia a partir do sentido produzido por Deleuze para esse problema – “O que é pensar?” – implica, portanto, privilegiar as relações agonísticas presentes nas três formas de pensamento e embaralhá-las de modo que delas se possam extrair novos movimentos de pensamento, de escrita e de possibilidades de existência.
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L’énigme Image-temps. L’Image-mouvement et L’Image-temps de Gilles Deleuze : essai de généalogie philosophique / The Time-image énigma

Pamart, Jean-Michel 28 September 2009 (has links)
En quel sens les livres que Deleuze a écrits sur le cinéma sont-ils des livres de philosophie ? Dans une démarche généalogique, notre travail montre comment Deleuze « capture » de façons différentes les œuvres de quatre philosophes – Kant, Bergson, Peirce, Spinoza – afin de lui permettre d’avancer dans sa propre philosophie. A partir d’une rencontre avec le cinéma dans son ensemble, Deleuze prolonge sa réflexion sur l’empirisme transcendantal, reconsidère la question de l’image et des signes, revisite secrètement l’éthique de Spinoza afin de nous proposer une nouvelle éthique, qui ne répond plus à la question « Que peut un corps ? » mais à sa généralisation « Que peut une image ? ». Suivant la figure d’un spinozisme post-kantien que nous identifions chez Deleuze, le temps comme affect de soi par soi chez Kant équivaut aux auto-affections du second genre de connaissance chez Spinoza : le temps devient le lieu où se déploie la vie spirituelle dans l’attribut de la pensée. A la fois genèse de la sensibilité, cosmogonie, sémiotique et éthique, L’Image-mouvement et L’Image-temps construisent une génétique des puissances de l’image dont les œuvres singulières des cinéastes sont à la fois les jalons et les pierres de touche : la rencontre avec ces œuvres permet à la philosophie de Deleuze de subir l’épreuve du réel et de la faire bifurquer au gré des rencontres avec les pensées des cinéastes. Deleuze se sert du cinéma, qui devient la vérification expérimentale de sa philosophie, cependant que le cinéma « capture » Deleuze, et l’amène à tracer des cheminements de pensée inédits. Dans cette parade amoureuse, Deleuze est la guêpe, le cinéma l’orchidée. / To what extent are the books written by Deleuze about cinéma philosophy books ? Following a genealogical reasoning, our study shows how Deleuze “captures” in different ways the works of four philosophers – Kant, Bergson, Peirce, Spinoza – in order to get ahead in his own philosophy. From his encounter with cinema as a whole, Deleuze continues his reflection about transcendental empiricism, reconsidering the issue of image ands signs and secretly revisiting Spinoza’s ethics to offer a new system of ethics which no longer answers the question “What can a body live ?” but its generalization “what can an image live ?” Following the figure of a post-kantian spinozism that we have identified in Deleuze’s work, time as an affect of the self by the self in Kant’s philosophy can be equated with the self-affections of the second kind of knowledge in Spinoza’s work : time becomes the place where spiritual life can spread in the attribute of thought. Being at the same time a genesis of sensitivity, a cosmogony, semiotics and ethics, The Movement-image and The Time-image constitute a system of genetics of image powers of which film-makers singular creations are both the landmarks and the touchstones : Deleuze’s encounter with these movies allows his philosophy to undergo the test of the real and to make it change its course each time he meets a film-maker’s thinking. Deleuze uses cinema which becomes the experimental checking of his philosophy where as cinema “captures” Deleuze and leads him to open up new ways of thinking. In this mating display, Deleuze is the wasp and cinema is the orchid.
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Deleuze et Whitehead : une étude comparative de leur métaphysique, empirisme transcendantal et empirisme spéculatif / Deleuze and Whitehead : a comparative study of their metaphysics, transcendental empiricism and speculative empiricism

Lee, Moon Kyo 15 May 2015 (has links)
Cette recherche est une comparaison des métaphysiques de Deleuze et de Whitehead. Deleuze et Whitehead ont en commun une approche philosophique où un certain empirisme, qu’il soit « transcendantal » ou « spéculatif », cherche à élucider la nature de l’expérience en tant que telle. Dans les deux cas il s’agit de rendre compte de l’expérience réelle en elle-même, pas seulement de ses conditions de possibilité. Les tâches de l’empirisme transcendantal comme de l’empirisme spéculatif peuvent être définies comme un essai pour expliquer la genèse de l’expérience ou d’une nouvelle sorte de subjectivité, qui remonterait bien plus haut et qui serait bien plus universelle que celle du sujet kantien. Ainsi, dans les philosophies de Deleuze et de Whitehead, ce n’est pas plus un sujet transcendantal et conscient qui est placé au fondement ou au commencement de toute expérience réelle, car chez l’un comme chez l’autre l’expérience humaine n’est plus qu’un cas qui peut être dérivé d’un processus beaucoup plus général, qui est le processus de la réalité elle-même. Pour Deleuze et Whitehead, ce qui est important devient alors d’expliquer la genèse ou l’individuation, par laquelle une expérience se produit. Empirisme transcendantal et empirisme spéculatif peuvent être caractérisés tous deux, chacun à sa façon, d’ « ontologies univoques », où l’intensité est liée à l’individuation / This research is a comparative study of the metaphysics of Deleuze and Whitehead. Deleuze and Whitehead share a common philosophical approach in which a certain empiricism, whether "transcendental" or "speculative", tries to elucidate the nature of experience as such. In both cases what matters is to explain the real experience for itself, not its conditions of possibility. The tasks of their empiricism, be it transcendental or speculative, may be defined as an essay to explain the genesis of experience or of a new kind of subjectivity which could be traced back to a much higher and universal stand than the Kantian subject’s one. Thus, in the philosophies of Deleuze and Whitehead, neither are a transcendental subject nor a conscious subject which is situated at the foundation or the start of any real experience, since, for both of them as well human experience is but a case or a result which can be derived from a much more general process, which is the very process of reality itself. For Deleuze as well as Whitehead, what was thus important was to explain the genesis or the process of individuation, by which experience is produced. Both transcendental empiricism and speculative empiricism can be characterized, each one in its own way, as "univocal ontologies", wherein intensity is linked to individuation.
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Gilles Deleuze et Antonin Artaud : L'impossibilité de penser / Gilles Deleuze and Antonin Artaud : Impossibility of thinking

Bouillon, Anne 19 January 2013 (has links)
Au sein de la pensée de Deleuze, la poésie d'Antonin Artaud apparaît comme la ligne de fuite par excellence à partir de laquelle tout le foisonnement conceptuel deleuzien s'articule. Artaud est en effet celui qui brise l'image de la pensée – ou ce que nous voulons dire habituellement par " penser " en philosophie – en refusant son innéité et son universalité, c'est-à-dire la cogitatio natura universalis. Car pour Artaud comme pour Deleuze, le plus souvent, la pensée s'affronte à son problème véritable, qui est son impouvoir ou son impossibilité. Ainsi, la première partie de la thèse s'attaque à la compréhension de la destitution de l'image de la pensée dans Différence et répétition de Deleuze, à partir de l'idée de " génital inné " d'Artaud dans la Correspondance avec Jacques Rivière. Si l'image de la pensée ne dit rien du processus de penser, de quelle logique sommes-nous capables ? Au travers de la découverte de la logique paradoxale déployée dans les paradoxes de Logique du sens de Deleuze, il s'agira de penser le rapprochement entre Artaud et Nietzsche. L'axe principal de cette partie est la critique du jugement menée par Artaud. Enfin, jeté dans les paradoxes de la vie, la troisième partie envisage le grand impensé de la philosophie qu'est le corps : en effet, de quel corps sommes-nous capables ? L'enjeu, de l'impossibilité de penser à la question du corps - rapprochant L'Ethique de Spinoza du corps sans organes d'Artaud - est bien de renouer la pensée avec la vie, selon le projet du Gai savoir de Nietzsche et qu'Artaud ne cesse de reformuler dès ses premiers écrits. L'impossibilité de penser dit non seulement la séparation d'avec la vie, mais aussi l'impensable qu'est le corps : en effet, que dire de notre propre corps, tel que nous le vivons ? Dans quelle mesure la création de concepts en rhizome dans Mille Plateaux de Deleuze et Guattari explore-t-elle le corps sans organes d'Artaud, ce corps vécu qui reste encore mystérieux pour la pensée ? Artaud souhaitait qu'on l'aime non pas pour son œuvre mais pour sa vie, témoignant d'une grande santé contre un monde malade : l'horizon de l'impossibilité de penser est alors la pensée blessée et profonde assumant la vie elle-même dans toute son opacité. / In the thought of Deleuze, the poetry of Antonin Artaud seems like the line of convergence par excellence from which all the Deleuzian proliferation of concepts are developed. Indeed, Artaud is the person who shatters the image of thought – or what we usually mean by " thinking " in philosophy – rejecting its innateness and universality, in other words, the cogitatio natura universalis. Because, for both Artaud and Deleuze, thought is most often confronted by its real problem – its powerlessness or its impossibility. So the first part of the thesis deals with understanding the dismissal of the image of thought in Deleuze's Difference and Repetition, from Artaud's notion of " génital inné " [innate sexuality] in the Correspondence with Jacques Rivière. If the image of thought says nothing about the process of thinking, of what logic are we capable ? Through the discovery of the paradoxical logic deployed in the paradoxes in Deleuze's Logic of Sense, it is a matter of thinking about the connection between Artaud and Nietzsche. The main thrust of this section is a critique of the judgement made by Artaud. Lastly, thrown into the paradoxes of life, the third part considers the great non thought of philosophy, that is the body : indeed, of what body are we capable ? The challenge, the impossibility of thinking about the question of the body - comparing Spinoza's Ethics and Artaud's body without organs - is to reconnect thought with life, in accordance with the intention of Neitzsche's Gai saber [The Gay Science] and that Artaud did not cease to revise from his earliest writings. The impossibility of thought implies not only a separation from life, but also the unthinkable that is the body: indeed, does this mean talk of our own body as we experience it ? To what extent does the creation of a rhizome of concepts in A Thousand Plateaux by Deleuze and Guattari explore Artaud's body without organs, the body experienced that still remains mysterious for thought ? Artaud hoped that he would be loved not for his work, but for his life, testifying to a great health against a sick world: the prospect of the impossibility of thinking is then thought wounded and profound, taking on a life of its own in all its opacity.

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