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Miroirs d'Aline : ethnocritique d'un roman de Charles Ferdinand Ramuz / Mirrors of Aline : an ethnocritical reading of Charles-Ferdinand Ramuz’s novelMénand Doumazane, Françoise 25 November 2010 (has links)
"Miroirs d’Aline" propose une lecture ethnocritique du premier roman de Charles-Ferdinand Ramuz, publié en 1905 en coédition à Paris et à Lausanne. L’essai présente trois parcours de recherches dont le point de départ est une lecture culturelle des vingt-sept premières années de l’écrivain, de sa naissance à l’édition d’Aline. Le croisement d’analyses poétique, anthropologique, ethnologique, sociologique et ethnocritique permet de circuler dans les textes ramuziens – roman, récit autobiographique, correspondance, journal – comme dans des cosmologies. La sélection et l’étude de biographèmes dessinent ainsi la cartographie d’un territoire littéraire et humain dont les signes clés sont circulations, passages et transactions.Le matériau textuel d’Aline est fort riche. Avant-texte, texte publié, rééditions, font entendre les voix polyphoniques et belligérantes d’un discours sur le monde. L’étude de la pluralité culturelle constitutive de l’œuvre révèle au travers de motifs tels que celui des boucles d’oreilles l’histoire d’une jeune héroïne au destin manqué. Elle analyse des logiques et des traits culturels manifestés dans et par le texte d’Aline. Ainsi la dynamique culturelle du roman prend-elle véritablement sens dans le repérage d’un zoème. La taupe, animal chtonien, et le taupier, figure boiteuse, par un travail scriptural d’appropriation et de réappropriation qui est le fait de l’écrivain, donnent sens au texte d’Aline et en énoncent le pacte originel et fictionnel. Une lecture ethnogénétique de l’avant-texte d’Aline suivie d’une lecture des rééditions successives et de leurs variantes confirme cette culture du texte.La démarche même de l’ethnocritique appelle un retour réflexif sur le parcours intellectuel et sensible qui mène à la lecture proposée. Tout travail conceptuel s’enracine dans une expérience personnelle et la posture de celui ou celle qui organise cette lecture peut être l’objet d’une analyse. Ainsi la lecture d’Aline conduit-elle à un bref essai d’auto-ethnologie. L’étude d’Aline, petit livre-miroir, prend alors la forme d’un work in progress qui tente de rendre compte non seulement de l’écriture du texte ramuzien mais aussi de celle du présent essai. La mise à l’épreuve du texte par l’ethnocritique est confrontation par la lecture et l’écriture à l’autre, au monde, à soi. Tel est l’horizon dialogique et critique vers lequel convergent les trois parcours de "Miroirs d’Aline" / “Mirrors of Aline” puts forward an ethnocritical reading of Charles-Ferdinand Ramuz’s first novel, which was published in coedition in Paris and Lausanne in 1905. This study explores three different paths of research, starting with a cultural reading of the writer’s first twenty-seven years, from his birth through the publication of Aline. Mixing literary, anthropological, ethnological, sociological and ethnocritical approaches makes it possible to circulate in Ramuzian texts — novels, autobiographical writings, letters, diaries ¬— as in cosmologies. The selection and study of biographemes thus helps chart a literary and human territory whose key signs are circulation, passage, and transactions.Aline’s textual material is abundant. In the avant-texte, the original text and following editions, can be heard the polyphonic, conflicting voices which make up a discourse on the world. The analysis of the cultural plurality inherent in the novel shows how motifs such as the earrings tell the story of a young, star-crossed heroine. It examines logics and cultural characteristics that manifest themselves in — and are manifested by — Aline’s text. The cultural dynamics of the novel thus fully make sense only when seen through the study of a zoeme. The mole — a chtonian animal — and the limping figure of the mole catcher give meaning to Aline, and lay out the original and fictional pact. An ethnogenetic reading of avant-texte of Aline, followed by an examination of successive editions and textual variants, validates the existence of a process of culture of the text.The very methodology of ethnocriticism calls for a reflexive look at the intellectual and sensory experience that lead to the proposed reading. Every conceptual work has roots in its author’s personal experience, and the posture of the person who engages in literary criticism can be analyzed. The study of Aline thus gives way to a short attempt at self-ethnology. A little mirror-like book, it evolves into a work in progress that endeavors to give an account not only of the writing of the Ramuzian text, but also this dissertation. Looking at a text from an ethnocritical perspective implies an encounter, through reading and writing, with the other, the world, and one’s self. Such is the critical and dialogic horizon of the threefold exploration on which “Mirrors of Aline” sets out
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Être ancré et moderne : réalisme et engagements chez Aminata Sow FallKalaora, Léa January 2005 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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De la cuisine à Osnabrück : essai d’ethnocritique d’un livre d’Hélène Cixous / From the kitchen to Osnabrück : essay in ethnocriticism of an Helene Cixous’ bookDelmotte, Alice 22 November 2014 (has links)
Tenter l’ethnocritique d’Osnabrück a d’abord pour objectif de réinscrire le récit dans le réel, tant sur le plan des pratiques représentées, de l’imaginaire filé, que du savoir-faire propre à l’écrivaine. La thèse voudrait préciser les enjeux et les effets culturels de l’écriture, et d’abord de l’écriture littéraire. L’approche du texte se fait par le biais de la cuisine dans tout ce que la polysémie du terme implique – lieu, technique, économie, esthétique. À partir du foyer, du feu sous la marmite, nous explorons les modes de la transmission entre les générations, entre une mère et sa fille ainsi que leur séparation irrémédiable ; scission condensée, pour la narratrice, dans le passage à la littératie et dans le projet de mettre Ève, sa mère, en livre présentés comme une nécessaire trahison de l’origine. À partir de ce cas, des excursions sont opérées dans d’autres récits écrits en continuité directe ou liés thématiquement à l’univers mis en place précédemment, essais comme fictions. Après une mise au point méthodologique, l’analyse se déploie sur plusieurs niveaux à la fois : celui du monde concret, celui du monde inventé, celui de l’élaboration de la diégèse, celui du livre comme objet matériel. Elle s’appuie sur le terrain concret, expérientiel, de la rencontre de la chercheuse avec l’écrivaine. Penser la cuisine ici c’est penser la femme, la construction de soi, les liens d’une parenté réinventée, mais aussi dresser la table d’écriture et mesurer les enjeux de la vie revécue littérairement. C’est aussi réfléchir à cette forme particulière de littératie seconde, quand l’écrivain est tellement envahi par les lettres qu’elles deviennent vie, fluide, sang : chair / Trying the ethnocriticism of Osnabrück is, firstly, foreshorten story into the reality on depicted practice, extended imagination as well as the author’s savoir-faire. Research aims at clarifying the cultural effects and the stakes of writing, and first of all, literary writing. This is all about approaching the text through cooking with its implied polysemy – place, technics, economics, aesthetic. From the home, the fireplace under the cooking pot, we explore how tradition gets passed over from one generation to another, from the mother to the daughter as well as the inexorable separation; for the narrator, this scission is concentrated in the literacy and in the project of putting Eve, her mother, in a book – presented as being a necessary betrayal regarding her origin. From this particular case, trips are operated in other written stories directly or thematically related to the previous environment, being essays or stories. After a methodological perspective, the analysis spreads out to reach many levels at the same time: the real world, the imaginary world, the diegesis creation and the book as a tangible object. The analysis is based on a concrete and experiential field: the meeting between the researcher and the writer. Here, thinking the cooking is thinking the woman, the construction of identity, a reinvented kinship but also setting the writing table and determining life stakes literally experienced again. It is also thinking about this specific form of second literacy, when the writer is so overwhelmed by the letters that those letters become life, fluids, blood: flesh
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Marier les destins : une ethnocritique des Misérables de Victor Hugo / Marrying the destinies : an ethnocritical study of Victor Hugo's les MiserablesDrouet, Guillaume 29 November 2008 (has links)
L’étude ethnocritique des « Misérables » propose une relecture de l’œuvre de Victor Hugo en articulant une poétique des textes littéraires et une anthropologie du symbolique. Elle envisage le roman à travers le prisme d’un embrayeur culturel séminal : l’insulte proférée par une dignoise qui traite Jean Valjean de « tso-maraude ! ». Cette expression - « chat de maraude » selon le narrateur – appartient au patois des Hautes-Alpes françaises et possède en effet une sémantique complexe : un tso-maraude c’est une sorte de croquemitaine, un marieur, un armièr (un messager des âmes) et un berger. Homme pluriel, Jean Valjean semble déployer toutes les facettes de ces différentes figures ; il apparaît ainsi comme un véritable passeur qui médiatise les relations entre les adultes et enfants, hommes et femmes, vivants et morts, entre le sauvage et le domestique. Le rapprochement du héros des « Misérables » et du tso-maraude permet de lire le destin de Jean Valjean comme une tentative originale d’appropriation de certaines formes de culture populaire. Mais l’étude du système des personnages (Fantine, Cosette, Marius, Gillenormand…) met surtout en évidence la polyphonie culturelle de l’œuvre (le verbe hugolien synthétise et syncrétise à sa façon les tensions et interactions entre culture populaire rurale et culture bourgeoise urbaine, entre culture universelle et mythique, culture locale et historique, etc.). Jean Valjean, en mariant les destins et les cultures, propose une solution originale au problème central des « Misérables » : décrire et raconter l’avènement du peuple / An ethnocritical study of “Les Misérables” offers a re-reading of Hugo’s work that articulates the poetics of a literary text with the anthropology of its symbolism.It views the novel through the prism of a seminal cultural shifter, the insult uttered by a female inhabitant of Digne who calls Jean Valjean a tso-maraude. That phrase –chat de maraude according to the narrator – is actually an expression from a French Hautes-Alpes patois that is endowed with complex semantic ramifications : it refers to a sort of matchmaking bogeyman, combined with an amièr – i.e. a messenger of souls – and a shepherd. Jean Valjean, as a multi-faceted man, seems to encapsulate all those different figures ; he thus appears as a mediator between adults and children, men and women, living and dead people, as well as between civilized und uncivilized worlds. Bringing together the hero of “Les Misérables” and the figure of the tso-maraude is an invitation to read the fate of jean Valjean as an original attempt to appropriate certain forms of popular culture. However, the study of the whole network of characters (Fantine, Cosette, Marius, Gillenormand…) is also a way of highlighting the cultural polyphony of the work : in its own way, Hugo’s language combines and synthesizes tensions and interactions between rural popular and urban middle-class cultures, universal and mythical cultures, local and historical cultures, etc.). In mixing together cultures and personal destinies, Jean Valjean offers an original solution to the central issue of “Les Misérables” : describing and telling the breakthrough of ordinary people
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Les passages initiatiques dans la littérature fantastique pour jeunes adultesCloutier, Kelly-Ann 05 January 2024 (has links)
La thématique du passage occupe une place importante non seulement dans la tradition littéraire, mais aussi dans les études philosophiques, historiques et esthétiques. Souvent liée aux rites de passage, cette thématique fut un sujet d’études privilégié par le célèbre ethnologue Arnold Van Gennep. En effet, c’est en 1909 qu’il publie l’un de ses ouvrages majeurs intitulé Les rites de passages, dans lequel il mentionne qu’un passage est avant tout « un état de l’entre-deux » (Van Gennep, 1909). Qu’arriverait-il si l’on analysait ces passages initiatiques d’un point de vue ethnocritique et qu’on approfondissait la réflexion en se concentrant sur la littérature fantastique pour jeunes adultes, une littérature qui par définition partage elle aussi cet état d’entre-deux ? Cette thèse de maîtrise en recherche-création explore les différentes représentations des passages dans la littérature fantastique pour jeunes adultes. On y retrouve trois parties. Tout d’abord, nous commençons avec des repères conceptuels. Nous définissons la littérature fantastique et observons ses principales caractéristiques. Ensuite, nous portons notre attention sur la littérature pour jeunes adultes en précisant ce que cette étiquette signifie : en quoi est-elle une littérature de l’entre-deux ? Nous poursuivons notre parcours en interrogeant les modalités de mise en texte des passages, des rites initiatiques et des personnages liminaires. Une fois la théorie présentée, nous employons celle-ci à l’analyse de deux romans fantastiques destinés aux jeunes adultes afin d’en mieux saisir le fonctionnement. La deuxième partie est consacrée à la création, qui prend la forme d’une première section d’un roman fantastique pour les jeunes adultes. Dans celle-ci, je tente d’appliquer les notions abordées dans la partie recherche, soit de créer un univers fantastique ainsi qu’une trame narrative adaptée aux thématiques récurrentes des romans pour jeunes adultes qui puisse permettre de bien représenter les passages initiatiques. En effet, mon personnage principal est le sujet d’une quête initiatique : il traverse différents passages et connaît des transformations, qui seront à l’origine d’une transition d’un statut à un autre. Finalement, cette thèse de maîtrise se termine par une troisième partie qui propose un retour sur l’écriture et sur le processus de création, questionnant des décisions prises dans la fiction à l’aune des travaux savants et vérifiant spécifiquement comment les moyens dénotés dans la portion consacrée à l’analyse littéraire de la première partie ont pu s’inscrire ou non dans le volet création.
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Écriture ensauvagée, écriture de combat : une ethnocritique des romans de jeunesse de V. HugoDumoulin, Sophie 05 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse porte sur l'univers ethnoculturel que donnent à lire les quatre premiers romans de V. Hugo : Han d'Islande (1823), Bug-Jargal (1826), Le Dernier Jour d'un Condamné (1829) et Notre-Dame de Paris (1831). La récurrence de certains motifs dans cette jeune écriture fait apparaître une architecture formée de réseaux symboliques que nous pouvons appréhender suivant deux grandes structures culturelles : la dialectique littératie/oralité (ou culture écrite/culture orale) et le schème carnaval/carême. Deux structures qui sous-tendent l'organisation fictionnelle et narrative de chacune des œuvres, et s'agencent de manière à y faire émerger une dynamique générale : l'antinomie ordre et désordre. Partant d'une approche ethnocritique (V. Cnockaert, J.-M. Privat, M. Scarpa), nous nous penchons ainsi sur la question des rites et des coutumes pris comme signes ethnographiques, et des modalités de leur intégration dans le tissu romanesque. Notre thèse repose d'une part sur l'étude des rapports entre ce qui relève de la logique du carême – les grandes institutions, qui imposent un ordre et instaurent des régimes oppressifs – et ce qui relève du carnavalesque (ou des pratiques collectives des carnavals traditionnels) – les personnages-désordre, qui sont tous voués à un destin singulier –, et s'attache à montrer d'autre part comment ces représentations ethno-logiques sont, suivant une perspective plus large, au cœur de relations belligérantes entre littératie et oralité. Nos lectures tiennent également à mettre en lumière ce qu'autorise cette pluralité culturelle à l'écriture même de Hugo, qui se veut une écriture de changement. Réappropriés par l'auteur, transformés dans et par l'écriture, les schèmes (et motifs) culturels reçoivent, de fait, « un nouveau sens dans le système de relations constitutif de l'œuvre » (Bourdieu). Aussi non seulement sont-ils à l'origine d'une carnavalisation littéraire (Bakhtine), mais encore donnent-ils lieu à la mise en place d'un système unifiant dans notre corpus de jeunesse. La portée polyphonique des effets de carnavalisation générés dans les textes – à partir de ces croisements, métissages et confrontations culturels – permet d'avancer une interprétation d'ensemble en regard des récits, de même qu'en regard de la pensée hugolienne (les vues, croyances et convictions de l'auteur) que véhiculent les romans. Il s'agit en somme, dans cette thèse, d'examiner comment Hugo, à travers une écriture de combat, éclaire autrement la situation générale de la France du début du XIXe siècle – la situation de cette jeune nation qui tente de se redresser après les violences (encore fraîches) de la Révolution de 1789.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Victor Hugo, Littératie, Oralité, Carnaval, Carême, Carnavalisation, Ethnologie du symbolique, Littérature, XIXe siècle.
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Enfances handicapées : une liminarité indépassable ? Une approche ethnocritique de la littérature de jeunesse / Childhood and disability : an Inescapable Liminality ? An Ethnocritical Approach to literature for Children and Young AdultsFouchet, Eugénie 16 May 2018 (has links)
Ce travail interroge les représentations narratives et iconographiques des personnages de l'enfant et de l'adolescent handicapés moteurs, en littérature de jeunesse contemporaine. L’étude porte sur un corpus varié d’albums, de bandes dessinées, de romans ainsi que de pièces de théâtre. Nous proposons une approche ethnocritique de ces textes, approche qui croise poétique des textes littéraires et anthropologie du symbolique. La première partie de notre thèse se focalise sur le parcours initiatique du personnage. Nous montrons ainsi comment l’enfant ou l’adolescent handicapé se construit au travers de cosmologies enfantines et adolescentes que le destin narratif (et/ou iconique) du personnage contribue à recréer ou à refaçonner. Il s’agit alors de porter une attention particulière à son rapport aux jeux, à l’art, à la littératie ou encore à l’imaginaire. La deuxième partie questionne les usages culturels et symboliques dont le corps handicapé du personnage est investi. Se manifestent ainsi deux postures opposées (parfois complémentaires) : l’une centrée sur la sur-visibilité (et même parfois sur l’anormalité/anomalie) du corps handicapé et l’autre centrée, à l’inverse, sur son effacement ou son euphémisation, et donc sur une forme de liminarité plus ou moins sublimée. Nous tenterons de montrer comment ces deux postures sont souvent conduites à dialoguer en fait, notamment à travers le rapport texte/ images des livres. Quels sont les enjeux éthiques et éducatifs d'une « stylisation » littéraire du handicap et des formes d'ensauvagement symbolique de ses représentations contemporaines ? Et quelles sont les stratégies de dépassement et/ou de transcendance du handicap qu’offrent les activités ludiques, oniriques et ritiques ? Se dévoilerait-il ainsi un nouveau regard, un nouvel art ? / This thesis is a study of the narrative and iconographic representations of physically handicapped children and teenagers in contemporary fiction for children and young adults. The corpus under study includes picture books, comic books, novels and plays. We propose an ethnocritical approach to these texts, based on both a poetics of the literary text and an anthropological approach to the symbolic. The first part of the thesis focuses on the process of initiation of the character. We show how the handicapped child or adolescent constructs his/her identity within the framework of child or adolescent cosmologies which are to some extent recreated or reshaped by the narrative (or iconographic) destiny of the character. Particular attention will be paid to the role of games, art, deep literacy, and imagination. The second part examines the cultural and symbolic representations surrounding the body of the handicapped person. From this point of view, two opposite (but sometimes complementary) attitudes appear: the first one focuses on the over-visibility (and sometimes even on the abnormality/anomaly) represented by the handicapped body and the other, inversely, on its erasure or euphemisation, and thus on its more or less sublimated liminal status. We will attempt to demonstrate how the relationship between text and image often leads to a dialogue between these two attitudes. What is at stake from an ethical and educational point of view in a literary “stylization” of physical handicaps and in the forms of symbolic return to a wild state involved in contemporary representations? And what strategies for overcoming or transcending physical handicaps are offered by activities involving play, dreaming or critical distance? Is it possible to detect a new attitude, a new art?
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L’errance à l’œuvre dans la prose et la poésie d’El-Mahdi Acherchour : regards littéraires et anthropologiques / The wandering in the prose and poetry of El-Mahdi Acherchour : literary and anthropological perspectiveBenkhodja, Ammar 23 November 2016 (has links)
Mêlant réalisme et merveilleux, temps de la nature et celui de la vie sociale, les textes d’El-Mahdi Acherchour détruisent les frontières entre l’espace sauvage et domestique, rattachent, dans un continuum, le monde des vivants à celui des morts, les temps anciens au présent, les oralités aux pratiques scripturales. Ils s’inscrivent ainsi dans le sillage de l’esthétique postmoderne en ne présentant pas une seule intrigue, mais d’infinis récits enchâssés. Pour ces raisons premières, nous proposons d’interroger ces textes dans une perspective qui croise poétique des textes littéraires et anthropologie du symbolique. Dans la première partie consacrée à l’étude du dernier roman de cet auteur, Moineau (2010), nous avons tenté de souligner les problématiques qui s’y posent. Depuis le paratexte jusqu’aux chronotopes structurant ce roman, en passant par les configurations des personnages qui y évoluent, quelques réflexions sur la mise en écriture de logiques plus au moins hétérogènes (une hétérologie culturelle) se sont (im)posées d’elles-mêmes. Des questions liées au sauvage et au domestique, au familier et à l’étrange(r), à l’écriture et à l'oralité, etc. Autant de logiques que l’écriture acherchourienne tend à métisser. Dans la seconde partie, nous avons interrogé, dans la même perspective, les deux autres romans d’El-Mahdi Acherchour : Pays d’aucun mal (2007) et Lui, le livre suivi de l’Autre, l’autre livre (2005). Deux romans qui convoquent les mêmes lieux imaginaires et font appel à cette même figure du folklore berbère (Zalgoum), dans un élan esthétique qui « fait le procès de l’Unité ». La dernière partie a été consacrée à une lecture des cultures mises en œuvre dans la poésie d’El-Mahdi Acherchour, notamment dans L’Œil de l’égaré (1997) et Chemin des choses nocturnes (2003). Au carrefour de la (des) culture (s) du Même, de la culture et de la langue de l’Autre, l'écriture d'El-Mahdi Acherchour prend une position d'entre-lieu, d’entre-deux entre des cultures, érigeant toute l’œuvre poétique et romanesque en géographie de l'ambivalence et de la cohabitation. En faisant siennes la langue et la culture de l’Autre, elle-même composite et hétérogène, les vers et la prose d’El-Mehdi Acherchour proposent une vision du monde centrée sur sa réalité syncrétique / Combining realism and the sublime, time in nature and in social life, the texts of El-Mahdi Acherchour destroy the boundaries between wild and domestic spaces and continuously link the world of the living to that of the dead, the ancient times to the present, and oral traditions to writing practices. His texts are inscribed in the wake of postmodern aesthetics, presenting not only one plot, but infinite inserted narratives. For these major reasons, we propose to analyze these texts from a perspective that takes into consideration literary texts poetics and symbolic anthropology. In the first part of this research, devoted to the study of Acherchour’s last novel, Moineau (2010), we have endeavored to shed light on the problematics that are posed in the text. Moving from the paratext, to the chronotopes that structure this novel, and through the representation of the different characters that evolve in the narrative, some reflections on the writing of heterogeneous consistencies ( cultural heterology) have imposed themselves. Some questions linked to the wild and to the domestic, to the familiar and the strange(r), to writing and oral tradition, are varied consistencies that “Acherchourian” writing tries to hybridize. In the second part of this work, we have questioned, from the same perspective, two other novels of El Mahdi Acherchour: Pays d’aucun mal (2007) and Lui, le livre followed by l’Autre, l’autre livre (2005). These two novels address the same fictional settings and appeal to the same berber folklore figure (Zalgoum) in an aesthetic surge, which makes “le procès de l’unité”. The last part of this research deals with reading the established cultures in the poetry of El Mahdi Acherchour, notably in L’Oeil de l’égaré (1997) and Chemin des choses nocturnes (2003). At the crossroads of the culture(s) of the Self, and of the culture and language of the Other, the writing of El-Mahdi Acherchour takes an ‘entre-lieu’ position, in -between cultures, establishing his poetic and fictional oeuvre as a setting for ambivalence and coexistence. By appropriating the language and the culture of the Other, which is varied and heterogeneous, the verse and prose of El-Mahdi Acherchour propose a world vision centered on its syncretic reality
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Espace graphique et oralités vivaces : lecture ethnocritique des premiers romans de Marcel Aymé / Graphic space and tenacious oralities : an ethnocritical reading of the early fiction of Marcel AyméBlanchemanche, Valérie 22 November 2019 (has links)
Cette étude propose de questionner les correspondances entre l’architecture apparente ou non des premiers romans de Marcel Aymé (1902-1967) et la présence des nombreux « faits d’oralité » à l’œuvre ou mis en œuvre. L’approche ethnocritique de ces récits permet de croiser une poétique du romanesque et une anthropologie du symbolique. Nous nous appuyons tout d’abord sur la théorie du « roman parlant » liée à l’entre-deux guerres, période même de l’arrivée de Marcel Aymé dans le champ littéraire. Nous cartographions ensuite la présence et la conscience de la raison graphique en observant les jeux et enjeux d’une écriture composite. En effet, nous percevons à la fois les échos intertextuels avec la littérature classique mais aussi un intérêt pour d’autres formes de langages littéraires et cinématographiques. L’attention particulière à la voix narrative, le recours au burlesque et à l’ironie participent à la compréhension des choix esthétiques du jeune romancier et au style culturel de ces romans. Au centre de cette analyse, les personnages sont interrogés dans leur quête d’identité et dans leurs façons d’être en prise avec des systèmes étatiques et sociaux qui se concrétisent en particulier dans l’état-civil. Le rapport à l’image et la puissance de la numératie complètent la dynamique complexe de cette recherche identitaire. Voix publiques ou privées, singulières ou collectives, sonnantes ou dissonantes se font entendre dans la narration et sont examinées alors comme témoins des tensions culturelles internes aux communautés représentées. Une dernière partie lit les belligérances et/ ou les coalescences de l’habitus littératien et des oralités vivaces telles qu’elles apparaissent dans les romans de notre corpus (Brûlebois, Aller retour, La Table-aux-Crevés). Cette étude se veut aussi ouverte sur le monde ayméen dans son ensemble, attentive aux passerelles entre toutes les publications de l’auteur des articles de presse aux pièces de théâtre. / This study proposes to examine the relationship between the visible or non-visible structure of the first novels by Marcel Aymé (1902-1967) and the presence of numerous aspects of orality in the novels. An ethnocritical approach to these narratives makes it possible to combine a poetics of the novel with an anthropology of symbols. We base our study first of all on a theory of the “talking novel” (“roman parlant”) related to the period between the two world wars, which corresponds to the period when Marcel Aymé began publishing his work. Then we trace the presence and awareness of writing (as opposed to orality) through an examination of the stylistic effects of what could be called a composite form of writing and the role of these effects in the overall strategy of the author. In effect, we perceive intertextual echoes of the classics but also an interest in new forms of literary and cinematographic expression. The particular attention to narrative voice, but also the presence of the burlesque and of irony, are elements that help one to understand the aesthetic choices of the young author and the cultural style of his novels. In the central part of this analysis the characters are studied in the perspective of their search for identity and of their way of coming to terms with the public and social systems with which they are confronted through events involving their civil status (marriage, death, etc.). Their relationship with the image and power of numeracy is another important dimension of the complex dynamics of this search for identity. The voices that one hears in the narration, public or private, individual or collective, consensual or dissenting, are examined for the clues they yield concerning the cultural tensions present within the communities represented in the novels. The last part of the thesis examines the conflict and convergence between literacy as a “habitus” and the living traces of orality as they appear in the novels of the corpus (Brûlebois, Aller retour, La Table-aux-Crevés). This study also aims at being open to the world of Marcel Aymé as a whole and at being attentive to the interrelations between all the publications of the author, including his newspaper articles and his plays.
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Velours façonné ; suivi de Les logiques initiatiques à l’oeuvre dans La petite Fadette de George SandLaforce Tarabay, Raphaële 11 1900 (has links)
La partie « création » de ce mémoire intitulée Velours Façonné consiste en un recueil de sept contes, incluant un récit-cadre (La ronde des vieillards), racontés par des voix multiples appartenant aux membres d’une Résidence pour personnes âgées visitée par un conteur, Monsieur Doré. Ces contes ont pour thématique un rite de passage de la vie humaine tels que définis par l’ethnologue et folkloriste Arnold van Gennep dans Rites de passage paru en 1909 : l’épreuve de la peur chez l’enfant (Chapeau d’paille, Agathe), le rite initiatique pubertaire (Le Carnet), l’initiation par le voyage (En dormant comme un loir), l’entrée dans la vieillesse (Tarabiscotés) et le deuil (Les voix éclatées). Ces deux fils conducteurs – la figure traditionnelle du conteur et les rites initiatiques – organisent donc les différents types de contes de ce recueil en fonction de temporalités et de personnages diversifiés. Ces récits sont unis par un ton nostalgique et par le désir de donner une voix aux objets et à la nature, soit par un travail sur l’animisme et la miniaturisation. À la manière de George Sand, pour qui le merveilleux et la fiction remettent à l’endroit un monde chaotique et dont l’écriture déclenche « un rite de passage du monde urbain de 1848, déchiré par la violence politique, au monde des campagnes où règne la solidarité » (Lagrave, 2012 : 130), je veux faciliter l’entrée dans un monde imaginaire et penser mes contes comme des récits initiatiques et des rites pour le lecteur. C’est ainsi que j’explore le conte comme rite de passage en soi grâce au narrateur qui fera office, en quelque sorte, de la figure du conteur chez Sand, le Chanvreur.
Bien que La Petite Fadette (1849) soit un roman, il est possible d’y retrouver, du point de vue formel et structurel, des emprunts au conte merveilleux. La fin heureuse, digne d’un conte classique, n’exclut qu’un seul des protagonistes : Sylvinet, l’aîné des jumeaux de la famille Barbeau, dont la partie « recherche » de ce mémoire tentera de retracer la trajectoire malheureuse. Les craintes superstitieuses de leurs parents ainsi que les avertissements de la sage-femme du village qui seront ignorés sont autant d’intersignes annonciateurs de la destinée de Sylvinet, de son malheur comme du bonheur de son frère. Proposant « une lecture interprétative de la littérature qui travaille à articuler poétique du texte et ethnologie du symbolique » (Scarpa, 2013), l’ethnocritique me permettra d’envisager les logiques culturelles du texte à partir des rites initiatiques des garçons, qui, pour accéder au monde naturel et social, empruntent la voie des oiseaux (Fabre, 1986). Victime du sort, Sylvinet est également un « personnage liminaire » (Scarpa, 2009; Ménard, 2017), héros négatif et « raté » puisqu’il ne réussira pas son rite de passage vers l’âge adulte et son intégration dans son groupe social. / The “creative writing” portion of this thesis, entitled Velours Façonné consists of a collection of seven tales, including a frame story (La ronde des vieillards), narrated by multiple voices, belonging to the residents of an elderly people home who are visited by a storyteller, Monsieur Doré. These tales share a common theme, that of the rite of passage in a human life, such as it is defined by the ethnologue and folklorist Arnold Van Gennep in his Rites de passage, published in 1909: the test of fear for a child (Chapeau d’paille, Agathe), the initiatory puberty rite (Le Carnet), the initiation through travel (En dormant comme un loir), entering old age (Tarabiscotés) and grief (Les voix éclatées). These two guiding principles – the traditional figure of the storyteller and the initiatory rites – structure the different types of tales of this collection in function of the temporalities of the diversified characters. These stories are united by a nostalgic tone and by the desire to give a voice to objects and to nature, which is attempted by a work of miniaturisation and animism. In George Sand’s style, for whom the marvelous and the fictive turn the chaotic world right side up and whose writing triggers “a rite of passage from the urban world of 1848, torn apart by political violence, to the world of the countryside where solidarity reigns1” (Lagrave, 2012 : 130), I want to facilitate the entry in an imaginary world and think my stories as initiatory in and of themselves and as rites for the reader. That is how I explore the tale as a rite of passage in itself, thanks to a narrator who will act, in a way, as the figure of the storyteller of Sand, the Chanvreur.
Although La Petite Fadette (1849) is a novel, it is possible to find in it, from a structural and formal point of view, borrowings for the fairy tale. The happy ending, which would be typical in a fairy tale, excludes only one of the protagonists: Sylvinet, the elder of the twins of the Barbeau family. It is for this character that the “research” portion of this thesis attempts to retrace unfortunate trajectory. The superstitious fears of their parents, as well as the warnings of the village’s midwife, which will be ignored, are premonitory signs (intersigns) announcing both Sylvinet’s destiny and his misfortunes, as well as and his brother’s future happiness and fortunes.
Ethnocritisism will allow me to envision the cultural logics of the text from the initiation rites of boys, who, in order to gain access to the natural and social world, take the path of the birds (Fabre, 1986). Victim of fate, Sylvinet is also a “liminary character” (Scarpa, 2009; Ménard, 2017), negative hero and “failed” because his rite of passage is failed and he therefore will not reach adulthood, nor will he integrate with his social group.
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