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Dynamiques de la patrimonialisation du paysage urbain historique de la ville de Port-au-Prince

Bien-Aimé, Kesler 25 March 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 6 novembre 2023) / Dans la région des Caraïbes, depuis la baie de Port-au-Prince, on peut encore observer le tracé d'une ancienne cité coloniale qui fut la capitale de la riche colonie française de Saint-Domingue (1770-1804), la partie occidentale de l'île d'Haïti. Elle est actuellement la capitale de la République d'Haïti et le siège du gouvernement. À première vue, ce lieu à forte charge historique et mémorielle est une impressionnante concentration urbaine confusément organisée et entretenue. Qu'y a-t-il dans le paysage urbain historique de la ville de Port-au-Prince à sauvegarder, à montrer et à transmettre aux générations futures du point de vue de l'histoire, de la mémoire et du patrimoine ? Cette ville-capitale qui se réinvente chaque jour, contre le gré de tous, se reproduit singulièrement en avalant tous les morceaux de territoires qui l'environnent. En admettant que les dysfonctionnements urbains en cours proviennent d'un passé très complexe, cette étude s'intéresse à la question suivante : qu'est-ce qui fait patrimoine, que ce soit pour les classes privilégiées ou les masses urbaines de Port-au-Prince ? Les politiques patrimoniales et mémorielles combinées et le processus de patrimonialisation sélective et inégale s'ajoutant aux modes d'appropriation conflictuelle des espaces publics offrent une belle perspective à l'ethnologie historique de cet espace social vécu. Sans pouvoir mobiliser avec exhaustivité le passé de cette ville, cette thèse examine les fondements du narratif de sa mémoire patrimoniale. Ceux qui discriminent ce qui est patrimoine de ce qui ne l'est pas. Par un examen de la circulation des notions de patrimoine et de la mémoire entre les fractions sociales urbaines de Port-au-Prince, cette recherche invite à réfléchir aux difficultés du processus de patrimonialisation dans cet espace. À l'aide d'une historiographie critique de l'évènement fondateur de 1492, cette dissertation doctorale interprète les usages du patrimoine héroïque et l'invisibilisation de figures historiques traitées comme « ordinaires » dans la scénographie du passé de la ville contemporaine de Port-au-Prince. Ce travail déploie son argumentaire à partir des dispositifs du mythe fondateur de la nouvelle nation haïtienne. Les points qu'il soulève interrogent les modes d'appropriation en cours de l'héritage précolonial, colonial et postcolonial. Les limites de ces représentations de l'histoire pour faire un « commun » partagé y sont discutées à l'épreuve d'une ville inventée en 1749 par la modernité coloniale mais qui poursuit cette expérience par la colonialité de son territoire. / In the Caribbean region, from the bay of Port-au-Prince you can still observe the layout of a former colonial city which was the capital of the rich French colony of Saint Domingue (1770-1804), the western part of the Island of Haiti. It is currently the capital of the Republic of Haiti and the seat of government. The first view of this place, charged with history and memory, reveals an impressive urban concentration that is confusedly organized and maintained. What is in the historic urban landscape of the city of Port-au-Prince to be safeguarded, shown, and transmitted to future generations from the point of view of history, memory, and heritage? This capital city which [re]invents itself every day, against everyone's wishes, [re]produces itself singularly by swallowing up all the pieces of territory that surround it. Admitting that the current urban dysfunctions come from a very complex past, this study focuses on the following question: what constitutes heritage for the privileged classes or the urban masses of Port-au-Prince? The combined heritage and memory policies, the process of selective and unequal heritagization added to the conflicting modes of appropriation of public spaces, offers an original perspective to the study of the historical ethnology of this singular social and lived space. Rather than providing an exhaustive account of the past of this city, this thesis examines the foundations of the narrative of its heritage memory. It examines that which discriminates between what is heritage and what is not. Through an examination of the circulation of the notions of heritage and memory between the urban social fractions of Port-au-Prince, this research invites us to reflect on the difficulties of the heritage process in this space. Using a critical historiography of the founding event that occurred in 1492, this doctoral dissertation interprets the uses of heroic heritage and the erasure of historical figures treated as "ordinary" in the scenography of the past of the contemporary city of Port-au-Prince. This work deploys its argument from the devices of the founding myth of the new Haitian nation. It raises questions about the current modes of appropriation of the [pre]colonial, colonial and postcolonial heritage. The limits of these representations of history to make a shared "common" are discussed against the test of a city invented in 1749 by colonial modernity but which continues this experience through the coloniality of its territory.
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Les industries lithiques pré-européennes de Polynésie centrale : savoir-faire et dynamiques techno-économiques

Hermann, Aymeric 12 December 2013 (has links) (PDF)
En raison de leur ubiquité dans les assemblages archéologiques et les collections ethnographiques, les lames d'herminette en pierre ont longtemps été utilisées comme " fossiles-directeurs " afin de mettre en évidence des corrélations typo-chronologiques en Océanie. Néanmoins, les critères d'observations formels utilisés dans cette approche typologique ne permettaient pas de rendre compte de la complexité des processus techniques de fabrication. Après avoir rappelé les autres études expérimentales réalisées précédemment dans la région, nous proposons un premier référentiel des stigmates de taille sur roches basaltiques qui nous permet d'identifier différentes techniques de percussion utilisées dans la confection des lames d'herminette en pierre. La restitution des activités techniques qui ont abouti à la production de ces outils a été réalisée à travers l'analyse technologique d'assemblages archéologiques (produits finis ou semi-finis et déchets de taille) récoltés dans différentes sites de la côte Nord de l'île de Tubuai (Archipel des Australes, Polynésie Française). La caractérisation géochimique des gîtes géologiques et des artefacts taillés découverts en contexte archéologique a permis de restituer la répartition spatiale des différentes séquences de production au sein d'une même communauté ainsi que les transferts d'objets produits dans d'autres archipels. Parmi les différents réseaux d'approvisionnement identifiés dans l'île, j'ai choisi de suivre les activités techniques présentes au sein de deux sites : le premier est un complexe spécialisé dans la production des outils en pierre associant carrière d'extraction et ateliers de transformation, et l'autre un site d'habitat côtier.A travers la restitution des dynamiques de production, d'entretien et d'échange des lames d'herminettes en pierre, nous proposons un nouveau regard sur l'économie traditionnelle des chefferies de Polynésie centrale. Dans les assemblages étudiés, la confection de lames d'herminette a été essentiellement réalisée à travers la production d'éclats utilisés comme supports et transformés par façonnage. Cette combinaison des processus de débitage et de façonnage semble correspondre à une tradition technique qui prend son origine en Polynésie occidentale et qui est identifiée dans tous les archipels de Polynésie orientale. A partir des collections étudiées à Tubuai, il est possible de distinguer une production très standardisée de grandes lames au sein des ateliers spécialisés, et une production très peu standardisée de petites lames au sein des habitats côtiers. Grâce à la restitution des processus de production existant au sein d'une même communauté et des échanges intercommunautaires effectués à longue distance, nous discutons le rôle économique des herminettes à lame de pierre dans les chefferies polynésiennes.
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Éléments d'une anthropologie de l'acteur et de l'observateur : Sarrola-Carcopino, village corse (1845-1939)

Galibert, Charlie 01 September 2000 (has links) (PDF)
Le continuum épistémique de l'anthropologie s'étire depuis la distanciation maximale par rapport à l'objet jusqu'au desir d'implication du sujet dans celui-ci. Ces deux attitudes extrêmes constituent tendanciellement une anthropologie de "l'observateur" versus une "anthropologie" de l'acteur. Un examen de ces deux approches est mené à travers la littérature sociologique et ethnologique. Le repérage de ces deux approches dans l'épistémé ethno-anthropologique corse, puis leur conjonction et leur dynamisation sur le terrain d'un village de Corse du Sud (Sarrola-Carcopino) à partir des données suscitées et non-suscitées, constituent l'ébauche d'une anthropologie de l'acteur et de l'observateur. Crisant la problématique de l'insularité, cette anthropologie de la rencontre permet d'appréhender historiquement le village aussi bien depuis lui-même (socialité quotidienne, économie, politique, symbolique) que depuis son extériorité (le continent, les colonies autour de 1900) à travers les relations épistolaires entre une famille du village et l'un des siens, militaire engagé dans les campagnes coloniales (Tonkin, Madagascar, Soudan). Contribution à une anthropologie historique de la Corse, la recherche présentée prend la forme d'une ethnologie-au -quotidien du quotidien local.
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Premiers contacts entre britanniques et indiens d'Amérique du Nord et conséquences sur leurs modes de vie respectifs / First contacts between british people and native americans and consequences on their respective ways of life

Savalle, Caroline 18 November 2013 (has links)
Ce travail s’attache à étudier les conséquences qu’ont eu les contacts entre Britanniques et populations amérindiennes sur le mode de vie de ces deux populations dès leur première rencontre. L’idée reçue veut que seuls les Britanniques aient laissé (et lourdement) leur empreinte sur le sol et les peuples qu’ils ont rencontrés à leur arrivée sur le nouveau continent. Or le sujet est ici plutôt celui d’une influence réciproque dans une certaine mesure, au vu de données archéologiques, historiques et ethnohistoriques. Les angles d’étude choisis sont les habitudes et comportements liés directement ou non à l’alimentation (comment se procuraient-ils leur nourriture, comment la cuisinaient-ils, la partageaient-ils, quels liens sociaux découlaient de ces procédés,… ?), les différences culturelles et les rapports aux autres (autres tribus, colons originaires d’autres nations européennes…) qu’ils soient amicaux ou hostiles, diplomatiques ou économiques. / This study investigates the consequences that contacts between British people and Native American populations had on their respective ways of life. There is a widespread cliché in people’s minds according to which only British people would have had (heavily) left their marks on the North American ground and peoples that they encountered. Nevertheless, and contrarily to this idea, we shall tackle here their reciprocal influence, that is the way in which Native tribes also deeply impacted British colonists’ everyday life in the New World. We were able to witness such an influence thanks to archaeological, historical and ethnohistorical evidence. Various angles of study were chosen for this paper: the cultural habits and behaviors directly or indirectly linked to food (how did people have access to food supplies? How were foodstuffs prepared or cooked? Were food and/or meals shared? Which social links and practices -if any- derived from such habits?...). We shall also have to present to the audience what Native people’s connections and attitudes towards other tribes, or colonists from different European nations, were. And these could have been friendly, diplomatic, economical or even hostile relationships, implying political management and thinking ahead of taking actions, which was commonly omitted in the past.
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Les industries lithiques pré-européennes de Polynésie centrale : savoir-faire et dynamiques techno-économiques / Lithic industries of Central Polynesia : know-how and techno-economic dynamics

Hermann, Aymeric 12 December 2013 (has links)
En raison de leur ubiquité dans les assemblages archéologiques et les collections ethnographiques, les lames d’herminette en pierre ont longtemps été utilisées comme « fossiles-directeurs » afin de mettre en évidence des corrélations typo-chronologiques en Océanie. Néanmoins, les critères d’observations formels utilisés dans cette approche typologique ne permettaient pas de rendre compte de la complexité des processus techniques de fabrication. Après avoir rappelé les autres études expérimentales réalisées précédemment dans la région, nous proposons un premier référentiel des stigmates de taille sur roches basaltiques qui nous permet d’identifier différentes techniques de percussion utilisées dans la confection des lames d’herminette en pierre. La restitution des activités techniques qui ont abouti à la production de ces outils a été réalisée à travers l’analyse technologique d’assemblages archéologiques (produits finis ou semi-finis et déchets de taille) récoltés dans différentes sites de la côte Nord de l’île de Tubuai (Archipel des Australes, Polynésie Française). La caractérisation géochimique des gîtes géologiques et des artefacts taillés découverts en contexte archéologique a permis de restituer la répartition spatiale des différentes séquences de production au sein d’une même communauté ainsi que les transferts d’objets produits dans d’autres archipels. Parmi les différents réseaux d’approvisionnement identifiés dans l’île, j’ai choisi de suivre les activités techniques présentes au sein de deux sites : le premier est un complexe spécialisé dans la production des outils en pierre associant carrière d’extraction et ateliers de transformation, et l’autre un site d’habitat côtier.A travers la restitution des dynamiques de production, d’entretien et d’échange des lames d’herminettes en pierre, nous proposons un nouveau regard sur l’économie traditionnelle des chefferies de Polynésie centrale. Dans les assemblages étudiés, la confection de lames d’herminette a été essentiellement réalisée à travers la production d’éclats utilisés comme supports et transformés par façonnage. Cette combinaison des processus de débitage et de façonnage semble correspondre à une tradition technique qui prend son origine en Polynésie occidentale et qui est identifiée dans tous les archipels de Polynésie orientale. A partir des collections étudiées à Tubuai, il est possible de distinguer une production très standardisée de grandes lames au sein des ateliers spécialisés, et une production très peu standardisée de petites lames au sein des habitats côtiers. Grâce à la restitution des processus de production existant au sein d’une même communauté et des échanges intercommunautaires effectués à longue distance, nous discutons le rôle économique des herminettes à lame de pierre dans les chefferies polynésiennes. / The ubiquity of stone adze blades in archaeological sites and museum collections resulted in their use as “cultural fossils” to draw cultural evolutionary changes in the Polynesian islands. The typological approach proves useful for understanding the archaeological diversity in Oceania. Yet, it lacks efficiency when it comes to shedding light on the technical and economic choices involved in the production processes.After a discussion of previous knapping experimentations performed in Polynesia, I propose a panel of diagnostic criteria for identifying the use of hard and soft hammerstone in the manufacture of adze blades. Then, I focus on the production of blades from assemblages collected on the North coast of Tubuai Island (Austral Archipelago, French Polynesia). Along with the need to consider the whole manufacturing process and the post-production exchange networks comes the necessity to connect different archaeological assemblages. Geochemical characterisation of the geological sources and artefacts discovered within archaeological contexts were used to settle the favoured framework for understanding the series of production sequences and for identifying the transfer of tools produced within and outside the island. Among the different supply networks identified on the island, I chose to investigate the operational sequences located within two sites: a quarry complex involving several workshops and a coastal dwelling site.Through the investigation of manufacture, maintenance and exchange processes regarding stone adze blades, I propose a new insight on the economic system in the chiefdoms of central Polynesia. The technical tradition documented on Tubuai is related to the production and transformation of flakes used as blanks for adze blades manufacture. This association of flaking and shaping processes originated in Western Polynesia but was also spread over Eastern Polynesia. The size and the form of these adzes were directly linked to one’s capacity for producing standard-sized blanks and for shaping specific blades forms. Based on the Tubuai collections, I identified a highly standardised production related to specialist knappers’ workshops, as well as a production of heterogeneous forms of small adze blades within a non-specialised dwelling context. Thanks to the analysis of the production processes within the community and the long-distance intercommunity exchanges, I finally discuss the economic role of stone adzes in ancient Polynesian chiefdoms.
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Étude des pratiques mortuaires de la civilisation toltèque, région du haut Plateau central mexicain, État d’Hidalgo, Mexique, 750 – 1200 apr. J.-C. / Study of mortuary practices in Toltec civilization, Higher Central Mexican Region, Hidalgo State, Mexico, A.D. 750-1200

Codron, Céline 20 December 2017 (has links)
Révélée par l’épopée mythique de son légendaire souverain Quetzalcóatl, la civilisation toltèque a été reconnue au XIXe siècle lors des explorations du français Désiré Charnay. Par la suite, les recherches archéologiques ont mené à l’identification du site principal de Tula. Les données matérielles recueillies ont été croisées avec les textes afin d’identifier les traits culturels propres à cette civilisation. En dépit de ces découvertes et des nombreux dépôts mortuaires exhumés, les morts toltèques sont restés dans l’ombre des archives. L’objet de cette thèse est donc d’analyser les dépôts mortuaires de la civilisation toltèque et de mettre en exergue, via une approche précise et pluridisciplinaire, les continuités et les spécificités culturelles de la mort dans trois sites : Tula, Tizayuca et El Refugio. Les données quantitatives et qualitatives de ces trois exemples nous ont permis de fonder une analyse minutieuse et systématique des données datées de 750 apr. J.-C. à 1200 apr. J.-C. Après avoir mis l’accent sur une analyse archéo-anthropologique, l’étude s’est ensuite concentrée sur la définition du système idéologique mortuaire toltèque au travers des textes et des images. La reconnaissance de la dimension paradigmatique de la mort au sein de cette civilisation mésoaméricaine a favorisé une échappée des interprétations consensuelles centrées autour de l’antinomie funéraire - sacrificielle, pour parvenir à la réhabilitation d’un usage de la mort caché. Dans l’ensemble, cette thèse se propose d’apporter une lecture inédite des pratiques mortuaires de la civilisation toltèque, à partir d’une appréhension archéologique, ethnohistorique et anthropologique / Revealed by the mythical epic of its legendary sovereign Quetzalcóatl, the Toltec civilization was recognized during the XIXe century, amid the explorations made by Désiré Charnay, a french traveller and archaeologist. Thereafter, archaeological research lead to the identification of the main site of Tula. The physical data collected were cross-checked with the texts in order to identify cultural features specific to this civilization. Despite these discoveries and numerous exhumed mortuaries, dead Toltec remained in the shadows, hidden in archives. Thus, this thesis aims to analyze mortuaries of the Toltec civilization and to highlight, through a precise and multidisciplinary approach, the continuities and cultural specificities of death in three sites : Tula, Tizayuca and El Refugio. Quantitative and qualitative data from these three examples allowed us to produce a meticulous and systematic analysis of data from A.D. 750 to A.D. 1200. After laying emphasis on a archaeo-anthropological analysis, the study then focused on the definition of the Toltec ideological funeral system through texts and pictures. The acknowledgement of death’s paradigmatic dimension within this Mesoamerican civilization enabled the breakaway of consensual interpretations centred on funeral antinomy – sacrificial, to achieve the rehabilitation of a hidden purpose of death. As a whole, this thesis offers a new reading of the Toltec civilization’s mortuary practices, from an archaeological, ethnohistorical and anthropological insight.
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«Le chef gagne tous les jours de nouveaux sujets» : pouvoir, leadership et organisation sociale chez les Algonquins des lacs Abitibi et Témiscamingue au 19e siècle

Inksetter, Leila 04 1900 (has links)
No description available.
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Chien de la rue, rez dog ou atimu? : la place contemporaine du chien en contexte innu (Ekuanitshit-Mingan, Québec) : ethnohistoire d’un peuple nomade sédentarisé

Bélanger, Pierre-Luc 08 1900 (has links)
L’espace et le quotidien des personnes autochtones vivant dans les communautés au Québec – et plus largement au Canada – sont fortement marqués par la présence des chiens qui s’y promènent librement, pouvant laisser croire qu’ils sont systématiquement errants lorsqu’ils sont observés d’un point de vue extérieur. Ainsi, la cohabitation humain-chien est parfois décrite comme étant problématique et soulève des enjeux de santé et de sécurité publique pour les vétérinaires ou les médias. Bien que plusieurs recherches précédentes aient eu pour objectif de régler les « problèmes de chiens » dans les communautés autochtones, peu d’entre elles ont cherché à comprendre l’émergence de ce phénomène. Ce mémoire tente d’éclairer cet angle mort de la recherche en présentant les résultats d’un terrain ethnographique effectué dans les communautés innues d’Ekuanitshit-Mingan, sur la Côte-Nord du Québec, et – plus brièvement – de Natuashish, au Labrador, à l’été 2022. Ancrée dans une perspective anthropologique, cette étude propose une lecture différente des « problèmes de chiens » en valorisant le point de vue interne des Innus par rapport à l’émergence de ce phénomène dans leur société. En combinant les approches ethnohistorique et ethnoéthologique, cette recherche de nature ethnozoologique propose de parcourir l’histoire de ce groupe autochtone et de comprendre les continuités et les transformations des rapports entre les Innus et leurs chiens entre le nomadisme et la sédentarisation. Les conclusions de ce mémoire permettent de comprendre que les « problèmes de chiens » en contexte innu sont une conséquence indirecte de la colonisation et constituent donc un problème colonial. / The space and daily life of indigenous people living in communities in Quebec – and more broadly in Canada – are strongly marked by the presence of dogs, which roam freely, giving the impression that they are systematically strays when observed from the outside. As a result, human-dog cohabitation is sometimes described as problematic, raising public health and safety issues for veterinarians and the media. While much previous research has focused on resolving “dog problems” in aboriginal communities, little of it has sought to understand the emergence of this phenomenon. This dissertation attempts to shed light on this research blind spot by presenting the results of an ethnographic fieldwork conducted in the Innu communities of Ekuanitshit-Mingan, on Quebec's Côte-Nord, and – more briefly – of Natuashish, in Labrador, during the summer of 2022. Rooted in an anthropological perspective, this study proposes a different reading of “dog problems” by valuing the Innu's own perspective on the emergence of this phenomenon in their society. By combining ethnohistorical and ethnoethological approaches, this ethnozoological research proposes to explore the history of this indigenous group and to understand the continuities and transformations in the relationship between the Innu and their dogs between nomadism and sedentarization. The conclusions of this dissertation allow us to understand that “dog problems” in the Innu context are an indirect consequence of colonization, and therefore constitute a colonial problem.
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Création d'une nouvelle iconographie sur les Algonquiens du nord-est de l'Amérique à partir des données ethnohistoriques datant d'avant 1760

Laberge, Marc 24 April 2018 (has links)
L'objet de cette recherche consiste à développer une méthode permettant, à partir des données ethnohistoriques d'avant 1760, la création d'une iconographie des Algonquiens du nord-est de l'Amérique. L'auteur a systématiquement dépouillé les ouvrages de Cartier, de Champlain, des jésuites, de Lafitau, du récollet Sagard, de Lahontan ainsi que de plusieurs autres auteurs témoins du régime français. De ces écrits ont été extraits tous les passages décrivant la vie matérielle des Algonquiens, que l'auteur a regroupés selon six catégories : l'aspect phénotypique des Algonquiens; les occupations des hommes, des femmes et des enfants; l'habitation; l'alimentation; les modes de subsistance et les moyens de transport. Ensuite, l'information recueillie a été traitée de façon à pouvoir effectuer le passage de l'écrit au visuel, c'est-à-dire de pouvoir transposer les descriptions en illustrations. Différentes techniques ont dû être développées afin de permettre la visualisation de certaines données. L'auteur s'est référé à du matériel ethnologique, archéologique et visuel et a également utilisé des modèles humains lors de séances de photos. L'auteur a travaillé avec un illustrateur afin de produire plus d'une centaine d'illustrations portant uniquement sur l'aspect physique, ainsi que sur les expressions du rapport culturel au corps tels le vêtement, les coiffures, les ornements et les peintures corporelles. L'approche privilégiée a consisté à suggérer une interprétation visuelle des données ethnohistoriques, bien que certaines soient imprécises ou incomplètes. L'auteur pense qu'il est préférable de tenter une représentation iconographique de certains détails plutôt que de les occulter. La contribution de cette recherche porte sur trois points. Le premier résultat est la constitution d'une banque organisée de données ethnohistoriques sur la vie matérielle des Algonquiens des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. En second lieu, l'auteur a dégagé les possibilités et les limites de techniques permettant le passage de l'écrit au visuel et a expérimenté la méthode en proposant une iconographie composée de plus d'une centaine de planches illustrées. C'est là, d'ailleurs le résultat tangible de la recherche. Enfin, l'auteur apporte également des éléments critiques pour évaluer l'iconographie ancienne. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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L'Encomienda d'Indiens de Copiapo : un processus de disparition ethnique aux marges du Royaume du Chili, 1544-1806 / The Encomienda of Indians from Copiapo : An ethnic disappearance process at the margins of the Kingdom of Chile, 1544-1806

Cortes Larravide, Enrique Alberto 16 December 2014 (has links)
Ce travail se propose d’étudier l’histoire de l’ethnie des Indiens de Copiapo, groupe situé au Chili, dans la vallée de Copiapo, aux marges méridionales du désert d’Atacama. C’est ainsi que la période abordée (1544-1806) répond au développement-même de ce groupe durant la période coloniale, depuis sa création en tant que groupe d’encomienda jusqu’à sa disparition. En effet, ce groupe apparaît lorsque le gouverneur du Royaume du Chili don Pedro de Valdivia décide d’octroyer en encomienda l’ensemble des habitants de la vallée, qui constituaient jusqu’alors une ethnie, les transformant en tributaires et Indiens de service, et étant emmenés à vivre sous la tutelle politique et économique de leur encomendero, déracinés de la majorité de leur territoire ancestral. Ce système juridique et son application au Chili d’une manière générale, et à Copiapo d’une façon plus spécifique, provoqua toute une série de ruptures au niveau même des structures sociales de ce groupe : déclin démographique rapide, perte des terres communautaires, changement des formes politiques, perte de la langue et de la religion. A travers l’étude du développement de ces différents processus, nous montrons comment cette ethnie disparut, car perdant l’ensemble des caractéristiques de leur identité et des moyens qui leur auraient permis de se reformuler en tant que communauté. / The purpose of this work is to study the history of Copiapo Indians ethnic group, situated in Chile, specifically in the valley of Copiapo, in the southern borders of the Atacama Desert. Thus the treaty period (1544-1806) follows the development of this group during the Colony, from its birth as an encomienda to its disappearance. Indeed, this group appears on the time that the governor of the Kingdom of Chile, Don Pedro de Valdivia decided to entrust all the inhabitants of the valley on a single encomienda, which were previously an ethnic group, transforming them into fiscal persons and servant Indians, and taken to live under the political and economic tutelage of their encomenderos, uprooted from the majority of their ancestral territory. This legal system and its application in Chile in general, and specifically in Copiapo, triggered a series of ruptures at the level of the social structures of this group: rapid population decline, loss of community lands, changing political forms, loss of language and religion. Through the study of the development of these various processes, we show how this ethnic group disappeared, having lost the feature set of its identity and the means that would have allowed them to rebuild as a community.Keywords : / El objetivo de este trabajo es estudiar la historia de la etnia de los Indios de Copiapó, grupo situado en Chile, específicamente en el valle de Copiapó, en los márgenes meridionales del desierto de Atacama. Es así que el periodo tratado (1544-1806) responde al desarrollo mismo de este grupo durante la Colonia, desde su nacimiento como grupo encomendado hasta su desaparición. En efecto, esta grupo aparece en el momento en el que el gobernador del Reino de Chile don Pedro de Valdivia decide encomendar a todos los habitantes del valle, que hasta entonces conformaban una etnia, transformándolos en tributarios e indios de servicio, y llevados a vivir bajo la tutela política y económica de su encomendero, desarraigados de gran parte de su territorio ancestral. Este sistema jurídico y su aplicación en Chile de forma general, y en Copiapó específicamente, provocó una serie de rupturas a nivel de las estructuras sociales de este grupo: veloz descenso demográfico, pérdida de las tierras comunitarias, cambio de las formas políticas, pérdida de la lengua y de la religión. A través del estudio del desarrollo de estos diferentes procesos, mostramos cómo esta etnia desapareció, al haber perdido el conjunto de características de su identidad y de los medios que les habrían permitido reconstruirse como comunidad.

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