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L’armée de l’air et l’innovation technologique (1945-1966) / The French Air Force and Technological Innovation, 1945-1966Champonnois, Sylvain 12 October 2012 (has links)
De 1945 à 1966, l’évolution de l’armée de l’air française dépend en grande partie des innovations technologiques. L’objet de la présente thèse est d’expliquer comment elle a été capable, technologiquement et structurellement, de passer d’une situation où elle est jugée désuète à une situation dans laquelle elle se tient en tête du dispositif de défense nationale et se positionne comme la troisième force aérienne mondiale. Nous identifions trois périodes essentielles dans la mutation de son expertise technologique. De 1945 à 1950, elle relève plusieurs défis, à l’image de l’intensification des transferts technologiques, de l’aviation à réaction, dans le contexte naissant de la guerre froide. Pour la période 1951-1958, elle suit un cycle de modernisation accélérée malgré les guerres coloniales, sous l’impulsion de l’aide aide américaine, à l’image du développement de programmes aéronautiques et de l’utilisation de missiles. Enfin, de 1959 à 1966, l’armée de l’air s’adapte aux stratégies et aux armes nouvelles dont le nucléaire. Cette période clé aboutit à l’entrée en service du système d’armes stratégique piloté Mirage IV, dans un environnement marqué par de multiples mutations structurelles et par la sortie du commandement militaire intégré de l’OTAN. / From 1945 to 1966, the evolution of the French Air Force largely depends on technological innovations. The aim of this thesis is to analyze how it became able – both technologically and structurally – to pass from a situation in which it was considered as an old-fashioned entity to the head of the national defense system, thus establishing itself as the third Air Force power. To do so, we identify three essential periods, which illustrate its shift to develop progressively its technological expertise. From 1945 to 1950, it meets several challenges such as technological transfers and jet-powered planes in the early years of the Cold War. From 1951 until 1958, it follows a fast modernization trend in spite of the Colonial Wars, as depicted through the development of aeronautical programs and the use of missiles, in a context of American Help. From 1959 to 1966, the French Air Force then adapts to both nuclear-based weapons and strategies, such as piloted strategic armament systems Mirage IV and structural transfers taken out of the military command integrated by NATO.
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Le droit naturel dans la doctrine civiliste de 1880 à 1940 / Natural law in French civil law theories (1880-1940)Zhu, Mingzhe 24 June 2015 (has links)
Le droit naturel a servi tout au long de la Troisième République d’outil épistémologique qui a permis de discuter le droit de manière rationnelle. La doctrine civiliste a fourni à cette époque de multiples séries des discours examinant les prises de position juridico-politiques dans le langage du droit naturel. L’intérêt d’écrire l’histoire d’un concept, celui du droit naturel, conçu le plus souvent comme éternel, universel et absolu, est non seulement de découvrir les mutations et les incohérences existant dans les discours portant sur ce concept mais aussi de constater ce que nous pouvons apprendre à propos des interactions entre l’histoire socio-politique, l’histoire juridique, et l’histoire doctrinale. Les usages de la notion démontrent à quel point ceux-ci varient selon les époques et selon les auteurs qui la mettent forme. L’idée du droit naturel implique l’existence d’un système juridique idéal et universel. Les législations nationales, considérées à la lumière du droit naturel, ne peuvent être que des créations arbitraires limitées par les frontières d’un État. Par conséquent, la recherche scientifique du droit ne devrait plus se borner à l’examen des textes législatifs. Les règles coutumières et jurisprudentielles sont devenues aussi la source du droit. Cette démarche, en réalité, a accordé à la doctrine le pouvoir de décider la source et l’interprétation du droit. Partant d’une telle observation, nous nous intéressons sur le rôle du droit naturel dans les discours des juristes face aux crises politiques, sociaux, mais aussi scientifiques. / If “natural law” is understood as a set of principles, legal or moral, that is eternal, immutable and universal, human understandings of this idea never cease to change in different time and location. These understandings, existing in form of discourse, enters into the interaction in context and circumstance. The dissertation examines the usages of natural law in the Third French Republic. It argues that French jurists use the idea of universal and ideal law as the response to socio-political issues: the establishment of republican regime and its anticlericalism, the rise of social sciences and social problems, and the construction of an international order after the WWI. Their responses, in turn, enrich the conceptions of natural law: metaphysically secular justifications of natural law are made by lawyers who are deeply catholic. This old idea is made compatible with social progress, and the universalism and idealism consisted in this idea are used to serve the patriotic cause.
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Liberté de conscience et Institution éducative au XIXe siècle : La formation du concept de liberté de conscience et l'école de la République en France au XIXè siècle / Freedom of conscience and academic institutions : The formation of the concept of freedom of conscience and the French republican school in XIX centuryFerté, Louise 19 October 2016 (has links)
Qu’est-ce que la liberté de conscience ? Après avoir examiné deux grandes traditions théologiques issue de la Réforme, celle de Castellion au XVIe siècle puis celle de Bayle au XVIIe siècle, qui font chacune de la liberté de conscience le nom d’un nouveau rapport entre l’individu et Dieu questionnant l’importance de l’institution religieuse, la présente thèse considère l’apport politique de cette notion qui reparaît en France lors de la Révolution française pour souligner les enjeux religieux de l’avènement de la République. Le concept de liberté de conscience permet de dévoiler cette réflexion qui s’étend tout au long du XIXe siècle sur la nature des fondements moraux de la République, réputés universels et indépendants des religions particulières, que l’institution scolaire est chargée de diffuser. À partir de quatre moments clés de la construction de l’école républicaine française au XIXe siècle (le moment Guizot sous la monarchie de Juillet ; la Révolution de 1848 avec le plan Carnot et le Manuel républicain de Renouvier ; la pensée du républicain Edgar Quinet en exil sous le Second Empire ; l’apport de Ferdinand Buisson dans l’institutionnalisation de la laïcité sous la Troisième République), nous cherchons à mettre en évidence la proximité entre cette quête d’un universel moral, qui prendra le nom de « laïcité », et une réflexion théologique menée par plusieurs républicains autour de l’institutionnalisation d’une religion respectueuse de la liberté de conscience qui accompagnerait la construction de la République française. / What is freedom of conscience? After analyzing two great theological traditions coming from the Reformation, the ones of Castellion in the 16th century and Bayle in the 17th century, which both make freedom of conscience the name of a new relationship between the individual and God, questioning the importance of the religious institution; this thesis considers the political contribution of this concept which reappears in France during the French Revolution to emphasize religious issues coming from the advent of the Republic. The idea of freedom of conscience reveals a reflection process, spreading over the 19th century, about the nature of the Republic’s moral foundations, considered as universal and independent from any particular religion, which the academic institution has to transmit.
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La République entre péril intérieur et insécurité extérieure / The French Republic between internal threat and from abroadLe Joncour, Tristan 13 June 2019 (has links)
La distinction de l’ami et de l’ennemi comme facteur déterminant du politique – théorie de Carl Schmitt – a été développée par son élève, traducteur et introducteur Julien Freund, qui précisa « l’essence du politique » par deux autres facteurs : les distinctions du commandant et du commandé, du public et du privé. Le moment de fondation ou de refondation du politique (le kairos grec) est la « situation exceptionnelle » dont la qualification est l’œuvre du souverain. Freund apporte à cette conception schmitienne deux éléments objectifs : la guerre civile et la guerre étrangère faisant de la crise politique la mise en danger de mort de la collectivité, soit la conjugaison du péril intérieur et de l’insécurité extérieure. Correspondent seules à cette définition la Grande Révolution et la Révolution nationale. Le retour en France de l’ennemi (non de la guerre) est la « reprise » (Kierkegaard : la chose du passé surgissant telle qu’en elle-même l’a changée la nouvelle situation) du conflit à la fois étranger et civil de 1954-1962, conflit qui amena la réforme de la loi fondamentale (référendum d’octobre 1958), la décision de la situation exceptionnelle (application de l’article 16, permettant l’incarnation du commandement pour la première fois depuis 1944) et l’installation du régime (référendum d’octobre 1962). L’assimilation de l’Epuration à la « Terreur jacobine » occulte la remise en vigueur des lois révolutionnaires par l’État français, des lois de la Restauration par le pouvoir gaullo-communiste. Tandis que les auteurs contre-révolutionnaires avaient décrit dans la Révolution une œuvre providentielle de régénération nationale, les théories politiques subversives d’illustres « révolutionnaires » et leur mise en pratique (par leurs eux-mêmes) contredisent l’action et le bilan du jacobinisme illibéral : patriotisme de Brissot, fédéralisme de Cloots, communisme de Babeuf. Une dialectique révolutionnaire-conservatrice (réaliste) rencontre donc en miroir une dialectique réactionnaire-progressiste, impolitique en ce sens que son but est le dépassement, l’anéantissement ou l’implosion d’une collectivité politique donnée, la Nation. Robespierre, sous cet angle, incarna donc la tendance conservatrice de la Révolution. La victoire inaugurale de l’oligarchie par un coup de force parlementaire (Thermidor) passe par la délégation du pouvoir souverain, de la députation vers l’armée (stratocratie). Au bout d’une génération, la monarchie de Juillet consacre l’alliance structurelle de l’Ordre et du Mouvement. C’est le coup d’État de 1851 qui ressuscite le suffrage universel ; puis le second Empire reviendra sur l’héritage libéral de 1789 au temporel (abolition des corporations, interdiction des coalitions) comme au spirituel (constitution civile du clergé) en dotant l’Église et en autorisant les syndicats (1864). S’institutionnalise après la guerre étrangère (franco-prussienne) puis civile (Commune) un « nouvel Ancien régime » (Pierre Leroux) dont la gauche constituera l’aile active ; la droite, l’aile passive. En 1939, le gouvernement décidant de la guerre contre l’avis du Parlement, ce qui restait de République est renversé de fait ; le congrès réuni à Vichy, par son vote du 10 juillet 1940, reconquiert paradoxalement la souveraineté en la déléguant. L’histoire du régime de Vichy doit donc être revue à cette lumière, comme celle du gaullisme (dissidence de la Tradition) et de la résistance communiste (dissidence de la Révolution) ; ces deux dernières forces, réunies à partir de 1941, reconstitueront le mouvement réactionnaire-progressiste. Les mémoires de la Révolution française et de la Révolution nationale sont battues en brèche sous les coups d’un libéralisme toujours plus hégémonique, altérant le Peuple, la Constitution, le politique lui-même. Le régime libéral renvoie dos à dos jacobinisme et maurrassisme dans le même enfer mémoriel. / The distinction of the friend and the enemy as the determining factor of politics – a theory of Carl Schmidt – has been developped by his pupil, translator and introducer Julien Freund who indicated besides two other factors of the "essence of politics" : the distinction of the commanding one and the commanded one and that of the public sphere and the private sphere. The act of fundation or refundation of politics (the greek kairos) is the ‘exceptional situation’ and its qualification is the sovereign’s task. Freund adds to this Schmittian approach two objective elements : civil war and foreign war changing the political crisis into the danger of death for the collectivity, that is the combination of the internal threat with that from abroad. The only events in the History of France that do correspond to this definition are the Great Revolution and the National Revolution. The enemy coming back in France (and not war coming back) is the ‘resumption’ (Kierkegaard : the thing from the past appearing as the situation changed it in itself) of the internal and external conflict of 1954-1962, a conflict that led to the reform of the fundamental law (referundum of October 1958), the decision to decree the exceptional situation (application of section 16 of the Constitution enabling the incarnation of the command for the first time since 1944) and the installation of the regime (referendum of October 1962). The assimilation of the épuration légale (French : “legal purge”) to the "Jacobin Terror" hides the reinstatement of revolutionary laws by the French State and that of the laws of the Bourbon Restoration by the Gaullo-communist power. While counterrevolutionary authors had described in the Revolution a providential work of national regeneration, the subversive political theories of illustrious "Revolutionaries" and their application (by themselves) contradict the action and the results of illiberal Jacobinism: Brissot’s patriotism, Cloots’ federalism, Babeuf’s communism. A revolutionary-conservative (realist) dialectic thus meets in mirror a reactionary-progressive dialectic which can only be impolitic in the sense that its goal is the overcoming, the annihilation or the implosion of a given political community, the Nation. Robespierre, from this angle, thus embodied the conservative tendency of the Revolution. The inaugural victory of the oligarchy by a parliamentary coup (Thermidor) involves the delegation of the sovereign power from deputyship to the army (stratocracy). At the end of a generation, the July monarchy consecrates the structural alliance of the Order and the Movement. It was the coup d'etat of 1851 that revived universal suffrage; the Second Empire was then to reconsider the liberal heritage of 1789 in the temporal field (abolition of fund, prohibition of coalitions) as well as in the spiritual field (civil constitution of the clergy) by endowing the Church and authorizing labor unions (1864). After the foreign (Franco-Prussian) and then civil (Commune) wars, a "new Ancien Regime" (Pierre Leroux) was institutionalised, with the left as active wing and the right as the passive wing. In 1939, as the government declared war against the opinion of Parliament, what remained of the Republic was overthrown de facto; the congress at Vichy, by its vote of July 10, 1940, paradoxically reconquered sovereignty by delegating it. The history of the Vichy regime must therefore be reviewed in this light, like that of Gaullism (dissent of Tradition) and communist resistance (dissent of the Revolution); these last two forces, united from 1941, would reconstitute the reactionary-progressive movement. The memories of the French Revolution and the National Revolution are undermined by the blows of an ever more hegemonic liberalism altering the People, the Constitution, politics itself. The liberal regime refers back to back Jacobinism and Maurrassism in the same memorial hell.
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"Le jour d'après" : organisations et projets militaires dans la France libérée : août 1944 - mars 1946 / "The day after" : military organizations and projects in liberated France : August 1944 – March 1946Weiss, Stephane 20 September 2016 (has links)
A la mi-septembre 1944, la France métropolitaine se trouve en grande partie libérée. Au terme de quatre années d'occupation, l'outil militaire national est à reconstruire. Soucieux de préparer l'avenir et, à court terme, de contribuer significativement à la victoire alliée, le gouvernement provisoire de la République française entend s'y atteler sans attendre, en négociant, un nouveau plan de réarmement avec les Alliés et en mettant à profit le potentiel humain constitué par les Forces françaises de l'Intérieur (FFI). Les négociations avec les Alliés aboutissent laborieusement au plan de réarmement du 30 novembre 1944, dont la mise en œuvre va tourner court au printemps suivant. Quant à l'intégration des hétérogènes FFI dans l'Armée, elle donne brièvement lieu à un bras de fer politique durant l'automne 1944. Le gouvernement provisoire n'est en effet pas la seule entité politique française à envisager la refondation d'une armée nationale. Sans attendre le gouvernement, une part des cadres et des organes issus de la Résistance intérieure a en effet d'emblée engagé des initiatives militaires, dérégulées et décentralisées, bien que non nécessairement divergentes par rapport à l'action gouvernementale. La présente thèse propose d'étudier ces projets et ces organisations, ainsi que les voies de leur intégration au sein des projets gouvernementaux, en prêtant une attention particulière aux dynamiques régionales. Cette thèse est divisée en quatre parties. La première partie, intitulée Tous en rangs !, est consacrée aux jeux d’acteurs français. Cette partie a pour centre de gravité la question du rétablissement par le gouvernement, avec un mode opératoire tantôt dirigiste, tantôt négocié, d'une administration militaire territoriale, sous la forme de régions militaires, destinées à servir de matrices incubatrices pour la formation de nouvelles unités. La seconde partie, intitulée Formez vos bataillons !, traite des modes de construction des projets de réarmement de 1944-1945. Outre une réinterrogation du plan de réarmement du 30 novembre 1944 et des raisons de son échec, cette partie est consacrée aux initiatives décentralisées de grandes unités (avec une douzaine de projets de divisions FFI) et au parcours souvent sinueux ayant conduit des bataillons de marche FFI de l'automne 1944 aux nouveaux régiments du printemps 1945. Une troisième partie, intitulée Engagez-vous !, décrit les modalités de réunion des ressources humaines nécessaires aux projets de réarmement, sans se limiter aux FFI ni à la seule question de l'amalgame pratiqué au sein de la 1re Armée française. Enfin, la dernière partie, intitulée Aux armes !, présente les modalités d’accès aux ressources matérielles requises pour l’équipement des forces recréées en métropole, en se focalisant sur les voies alternatives au matériel américain qui n'a guère été perçu en 1945 que sous forme d'échantillons. Cette partie aborde successivement l'emploi de matériels britanniques de seconde main, les essais de relance d'une production industrielle française dès l'automne 1944 et le recours à la récupération de matériels de prise, abandonnés par les forces allemandes. Au final, la présente thèse expose une dynamique de refondation militaire hybride, sensiblement différente de celle opérée en Afrique du Nord en 1943. Dans un environnement mouvant et concurrentiel, en l’absence des livraisons escomptées d'armement américain, le projet gouvernemental initial a été largement amendé, intégrant une part des initiatives décentralisées et entrepreneuriales issues de la Résistance intérieure, tout en les canalisant. / In September 1944, the main part of France has been liberated. Thus, for the French provisional government as for the Allied headquarter, time was to rearmament by using the French manpower and the metropolitan industrial plants. The place for innovation is weak: what was planned, was just the continuity of allied schemes and of the pre-war French military institution. But, without waiting for governmental or allied instructions, a part of the Resistance's leaders has developed different local or global rearmament programs, especially by using the volunteers of the French Forces of Interior, in order to contribute to the final victory as to the renaissance of a new French army earned by the Resistance's ideas.The present thesis deals with the organizations and the projects born in this frame: their conditions of apparition, their ways of development and their integration’s modalities within the French Army and within the Allied strategy. A large importance is accorded to the regional and decentralized dynamics observed through the French territory. As a result, compared to the rearmament occurred in North Africa in 1943, the French rearmament's approaches took on the French ground a different and novel path, including initiatives and entrepreneurship.
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Le marché de la terreur : l’exportation, la traduction et la réception critique du roman terrifiant en France, 1789-1822 / The Terror Market : exportation, translation and critical reception of the Gothic novel in France, 1789-1804Lacôte, Fanny 17 December 2018 (has links)
Notre sujet de thèse consiste en l’étude de l’exportation, la traduction et la réception critique du roman gothique en France au tournant du XIXe siècle (1789-1822). Alors que sur le plan politique, la France et l’Angleterre entretiennent des relations conflictuelles, notamment au moment de la Révolution, l’échange culturel entre les deux pays, lui, ne cesse, comme en témoigne le succès des traductions françaises de romans gothiques auprès du lectorat français. Après un avant-propos consacré à l’histoire de l’adjectif « gothique » et à la terminologie relative au roman gothique et au roman noir du tournant du XIXe siècle, la première partie de la thèse aborde le contexte historique, politique et littéraire au sein duquel le roman terrifiant connaît sa plus grande période de vogue. Nous cherchons ensuite à déterminer l’identité des traducteurs, leurs implications politiques dans le contexte de la Révolution française ainsi que le type de roman gothique en vogue pendant la Première République. La seconde partie de la thèse est consacrée au processus d’adaptation du roman gothique à la langue française et aux goûts du lectorat du tournant du XIXe siècle. Nous nous intéressons aux stratégies de traduction, d’adaptation et de publication des traductions françaises du roman gothique par le biais de l’analyse des critères de choix éditoriaux et des méthodes de traduction. A ces fins, nous nous focalisons sur les romans eux-mêmes en termes de description physique (format et volumes) et de paratexte (éléments de la page de titre, épigraphes, dédicaces, préfaces et illustrations). Cette seconde partie se termine avec une étude comparée centrée sur l’appropriation culturelle et politique des thèmes de l’architecture et du surnaturel dans les romans gothiques lors du passage à la langue française. Enfin, dans la troisième et dernière partie de la thèse, nous nous intéressons à l’influence du roman gothique sur la production romanesque française. Nous prenons d'abord en considération les pseudo- traductions et les imitations d’Ann Radcliffe, la figure de proue du gothique anglais, avant de nous concentrer sur les parodies du genre. / Our thesis deals with the export, translation and critical reception of the Gothic novel in France at the turn of the nineteenth century (1789-1822). While politically, France and England maintain conflictual relations, especially at the time of the Revolution, the cultural exchange between the two countries never ceased, as evidenced by the success of French translations of Gothic novels. After a foreword devoted to the history of the adjective "Gothic" and the terminology relating to the Gothic novel and the “roman noir” at the turn of the nineteenth century, the first part of the thesis addresses the historical, political and literary context during the apex of the novel of terror. We then seek to determine the identity of translators, their political implications within the context of the French Revolution and the type of Gothic novel in vogue during the First Republic. The second part of the thesis is devoted to the process of adaptation of the Gothic novel to French language and readership of the turn of the nineteenth century. We look at the strategies of translation, adaptation and publication of the Gothic novel in French language through the analysis of the criteria of editorial choices and methods of translation. For these purposes, we focus on the novels themselves in terms of physical description (format and volumes) and paratext (elements of the title page, epigraphs, dedications, prefaces and illustrations). This second part ends with a comparative study centered on the translation process and more particularly on the cultural and political appropriation of the themes of architecture and the supernatural within Gothic novels. Finally, in the third and last part of the thesis, we seek to determine the influence of the Gothic novel on the French literary production. We first take into consideration pseudo-translations and imitations of the figurehead of English Gothic, Ann Radcliffe, before focusing on parodies of the genre.
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Le musée de l’Armée et ses collections sous la Troisième République / The French Army Museum and its collections during the Third RepublicRocher, Yves-Marie 08 December 2018 (has links)
La création officielle du musée de l’Armée au sein de l’Hôtel des Invalides se fait en 1905 du regroupement de deux établissements préexistants, le musée historique de l’Armée et le musée d’Artillerie. Ce faisant, ce sont deux conceptions des collections d’objets militaires qui se regroupent sous une même tutelle. Alors que l’un est avant tout un musée des techniques, soucieux de retranscrire les évolutions de l’armement au fil du temps, l’autre cherche à transmettre au visiteur un sentiment de grandeur nationale intemporelle dont l’armée est le ciment et le reflet. Cette double ascendance va être au cœur des questionnements sur la muséographie et les choix relatifs à la collection durant toute la vie de l’établissement. La place de la mémoire va notamment être un enjeu permanent. Les premiers temps de mise en place de ce grand musée s’arrêtent avec la Grande Guerre qui voit à la fois le musée ralentir son activité et connaître une grande affluence avec l’exposition des trophées et des peintures réalisées sur le front. Cet épisode si particulier de la vie de l’établissement va initier la création de nouvelles salles dès 1915 et donner au musée l’ambition d’être un lieu phare de la mémoire du premier conflit mondial. Cette aspiration se heurte à la fois aux moyens limités du musée alloués par le ministère de la Guerre et à l’expression même de ces commémorations. L’obtention de l’autonomie financière du musée en 1928 va transformer l’établissement qui s’inspire alors des collections privées. Séparant nettement les parties consacrées à la mémoire de celles montrant la collection, l’établissement se donne alors une politique qui perdure au-delà du second conflit mondial. / The official creation of the French Army Museum in the Hotel des Invalides occured in 1905, gathering two pre-existent establishments, the Army historic museum and the artillery museum. In so doing it is two conceptions of the collections of military objects that group together under the same administration. One was a museum of techniques, eager to retranscribe the evolutions of the armament over time, the other one tried to transmit to the visitor a feeling of timeless greatness of the french nation symbolized by its Army. This double ancestry is going to be the core of questionings on the museography and the choices relative to the collection during all the life of the establishment. The place of the memory is going to be a permanent stake. The first stages of implementation stopped with the Great War, which saw at the same time the museum slowing down its activity and knowing a big influx with the exhibition of trophies and paintings realized on the battlefield. This episode, so peculiar in the life of the establishment, is going to impulse the creation of new rooms from 1915 onward. Then the Army museum had the ambition to be a key place of the memory of the first world conflict. However this will had to cope with two major difficulties. First, the war ministry didn’t provide enough fees and furthermore the expression of these remembrances after 1918 left the Invalides for other places. In 1928, while the museum obtained its financial autonomy, all the display were changed in a way close to the private collections. Separating the parts dedicated to the memory of those showing the collection, the establishment gave itself a policy which continued beyond the second world conflict.
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La circonscription législative de Vire sous la Vème République : d'un bastion de la droite à une terre d'alternances. 1958-2012 / The legislative division of Vire during the 5th Republic : from a conservative stronghold to a land of alternations. 1958-2012.Pagnon, Clemence 14 December 2018 (has links)
La circonscription législative de Vire est une circonscription complexe de par la diversité des territoires qui la compose et donc par la diversité de son électorat. C’est une circonscription historiquement de droite, pourtant, entre 1958 et 2012, elle choisit par deux fois un député de gauche. Cette recherche vise donc à cerner et comprendre le comportement électoral des électeurs de la circonscription de Vire, ainsi que les facteurs qui déterminent leur choix une fois dans l’isoloir. Ces derniers sont multiples et ne pèsent pas tous de la même façon dans le choix du vote. Le contexte politique national, le contexte économique, l’électeur lui-même ou encore le candidat, tous ces facteurs y participent.Cette recherche se base avant tout sur des données quantitatives : résultats électoraux lors des élections législatives depuis 1958, mais aussi résultats électoraux lors des élections présidentielles. Il faut aussi étudier l’électorat par le biais des listes électorales, et des données publiées par l’INSEE. La composition de l’électorat de chaque commune, ainsi que les résultats électoraux associés sont donc répertoriés afin de permettre des comparaisons dans le temps, et entre communes. Ces relevés précis permettent également d’établir des cartes et de rendre l’évolution politique et sociologique de la circonscription plus lisible. Une fois mises en parallèle, ces données dressent le portrait de la circonscription de Vire à chaque scrutin législatif. Il convient également d’y ajouter ce que nous appelons la réalité du territoire. Nous nous reposons alors sur la mémoire vive ainsi que sur la presse locale pour rendre compte du contexte et des campagnes électorales.L’ensemble de ces facteurs : CSP, contextes etc., jouent sur le choix des électeurs de la circonscription étudiée. Il est pourtant un facteur qui caractérise la circonscription : la personnalité du candidat lui-même joue un un rôle dans le choix de l’électeur. Il aime connaître le candidat pour lequel il vote. La longévité d’Olivier Stirn en est une preuve, tout comme celle des députés suivants. C’est ainsi que la circonscription de Vire choisit par deux fois Alain Tourret, son seul député de gauche entre 1958 et 2012. / The french legislative division of Vire, in Normandy, is a complex division. It’s composed of different territories with specific electors. Historically, it’s a conservative division. However, the division chose a « left » (labour) deputy, twice, between 1958 and 1952.The goal of our research is to identify and explain the political behaviour of its electors, and reasons why they choose a candidate and not another. All reasons have a different importance between two electors. For example, the national political context, the economic context, or the elector and candidate personalities have different importance if the elector is a minor or a farmer.Quantitative datas are our first source. We use legislative elections results in the division since 1958, and presidential elections results too. We also study electors themselves by means of electoral lists and INSEE sources. Electors identities, and results of each common, written in tables and maps allow us to compare them. Thanks to this, we can draw a political and sociological portrait, during the 5th Republic, of the Vire division, and look at its evolutions. Our second source is less quantitative. We use local press et tracts to study legislative campaign. We use memories too. It shows how electors live in this territory.All these factors have a different importance, however, there is one which seems to be characteristic of Vire division. It appears that the elector likes to know the candidate he has chosen. Its personality is one of the most important factor. It explains Olivier Stirn’s carrier, and other deputies after him. We think it’s one of the reason why the Vire division elected Alain Tourret, twice, its only left (socialist) deputy.
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Les engagements du Général Koenig / The engagements by general KoenigSoulas, Michel 10 December 2010 (has links)
Le sujet de cette thèse, traite des engagements du général Koenig (1898-1970) en tant que militaire, homme politique et militant pour la cause israélienne et l‟amitié avec le peuple juif. Natif de Caen, Pierre Koenig eut dès son enfance une vocation affirmée pour la carrière militaire. Engagé volontaire pendant la première guerre mondiale, il servit ensuite en Silésie, en Allemagne et pendant une longue période au Maroc dans la Légion étrangère. Au début de la 2e guerre mondiale, il participa en 1940 à la campagne de Norvège et se rallia en juin au général de Gaulle dont il fut un des plus fidèles compagnons. Sa carrière se poursuivit en Afrique : Gabon, Levant, Libye et Tunisie. C‟est en Libye en juin 1942 à Bir-Hakeim que Koenig et ses troupes en résistant pendant plus de dix jours aux forces germano-italiennes du maréchal Rommel, ont signé un des plus grands succès des armes françaises pendant la deuxième guerre mondiale. Après la campagne de Tunisie, Koenig fut appelé par le général de Gaulle à occuper des postes importants faisant appel à ses qualités de diplomate et de négociateur : état-major d‟Alger, représentant du Gouvernement provisoire de la République Française auprès du commandement interallié et chef des Forces Françaises de l‟intérieur. Á la Libération, il fut nommé Gouverneur militaire de Paris et ensuite commandant de la zone d‟occupation française en Allemagne avec les pouvoirs civils et militaires. [etc.] / This thesis deals with the engagements carried out general Koenig (1898-1970) as a soldier, a politician and a fighter for the Israeli cause and friendship with the Jewish people. Pierre Koenig was born in Caen (France). Since childhood he had inclined always strongly to a military career. He was a volunteer during the First World War, then he served in Silesia, in Germany and in the Foreign Legion in Morocco for a long period of time. When the Second world war began, he took part in the Norway campaign early in 1940, then in June he joined General de Gaulle and became one of his most faithful companions. His career went on in Africa : Gaboon, the Levant, Libya, Tunisia. In Bir-Hakeim in Libya in June 1942, Koenig and his troops held out against Marshal Rommel‟s German and Italian forces for over ten days, thus achieving one of the greatest successes for french arms during the Second world war. After the Tunisia campaign, Koenig was called by General de Gaulle to high appointments summoning his qualities as a diplomat and negotiator. Posted first at the Algiers Headquarters, he was then the Representative of the provisional government of the French Republic next to the S.H.A.E.F. and later on chief of the Home French Forces. After the liberation of France he was appointed as “Military governor” in Paris, and afterwards commander-in-chief for the French occupation zone in Germany with civilian and military powers [etc.]
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Francouzská republika a její postavení ve světě / French Republic and its position in the WorldČupka, Mikuláš January 2016 (has links)
The purpose of this thesis is to describe V. French Republic, its unique mode of operation and particularly the position of president, as a characteristic symbol of semi- presidential systems. The beginning of the thesis and its first chapter is devoted to historical conditions and circumstances that led to the creation of the Fifth Republic. Afterwards, the work describes basic political institutions of the French system. The second part of the work deals with various theories of the semi-presidential systems and understanding of the French prototype within these definitions. The third chapter then compares the political practice in the United States and France. Likewise it compares the two kinds of presidents in those countries. Finally, the theme of the final chapter is French president's ability to govern as a modern "monarch" within the V. French Republic. Keywords V. French Republic; Semi-presidential system; cohabitation; President; Prime Minister; Political culture; United States of America; constitution
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