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La participation des Autochtones aux institutions démocratiques canadiennes

Dabin, Simon 08 1900 (has links)
La participation des personnes s’identifiant comme Autochtones aux institutions démocratiques du Canada (que ce soit par le vote ou par le fait de se présenter à des élections) est un sujet peu traité par la littérature scientifique. Longtemps interdite et encore critiquée par un certain nombre d’auteurs influents de la pensée décoloniale, elle connait depuis quelques temps un certain essor. La participation électorale des Autochtones vivant en réserve y est au-dessus de 50% depuis deux élections fédérales. Nous y constatons également une augmentation du nombre de candidats autochtones depuis 2008 et l’élection d’un nombre toujours plus élevé de députés autochtones à chaque élection depuis 2011. Ce renouveau participatif nous donne une occasion sans précédent de dresser un portrait de la relation complexe qu’entretiennent les Autochtones aux institutions démocratiques canadiennes et de s’interroger sur la signification de cette participation. Cette thèse par article propose à la fois une réflexion théorique et une analyse empirique en ce sens. Dans un premier article nous traitons dans une perspective théorique de la tension normative entre la participation au sein des institutions coloniales et la volonté d’autodétermination des peuples autochtones. Nous arguons que l’importance accordée à cette tension dans la littérature dépend de la conception adoptée de l’autodétermination. Dans le deuxième article nous étudions le comportement électoral des Autochtones à partir de données quantitatives. Nous soulignons l’importance du vote affinitaire afin de comprendre les préférences des électeurs autochtones. Dans le troisième article, nous traitons de la représentation des intérêts autochtones par les députés s’identifiant comme Autochtones élus sous la 42ème législature. Une analyse qualitative des interventions en chambre nous permet de souligner qu’au-delà des dimensions partisanes, les députés autochtones mettent davantage de l’avant les enjeux autochtones et le font aussi différemment, ce qui confirme le lien entre la représentation descriptive et substantive des intérêts. Nous concluons cette thèse sur le fait qu’il serait hasardeux de réduire, comme certains le font, ce renouveau de la participation des Autochtones à une forme d’assimilation ou d’acceptation de la citoyenneté canadienne. Notre thèse permet au contraire de souligner le caractère multidimensionnel de cette participation, qui s’inscrit selon nous dans un registre plus large d’activisme politique visant à défendre des identités distinctes et des intérêts propres aux peuples autochtones. / The political participation of those who identify themselves as Indigenous peoples in Canada's democratic institutions (whether through voting or running for election) is a subject that has received little attention in the scientific literature. Long banned and still criticized by many influential authors, today the political participation is a political reality. The electoral turnout of Indigenous peoples living on reserve has been above 50% since three federal elections. We also see an increase in the number of Indigenous people candidates since 2008 and the election of an ever-increasing number of Indigenous people as Members of Parliament (MPs) in each election since 2011. This phenomenon gives us an unprecedented opportunity to draw a portrait of Indigenous people’s complex relationship with Canadian democratic institutions and make sense of its signification for Canadian citizenship. This thesis by articles explores these issues from both a theoretical and an empirical perspectives. In a first article, we theoretically deal with the normative tension between Indigenous individuals’ electoral participation and self-determination. We argue that the normative tension between the two largely depends on one’s conception of self-determination as a political project. In the second article, we use quantitative data to study the electoral behavior of Indigenous peoples. We argue that beyond partisan considerations, the electoral behaviour of Indigenous communities is heavily influenced by affinity voting. In the third article, we deal with the representation of indigenous people’s interests by indigenous MPs elected under the 42nd legislature. Our qualitative analysis of speeches in the House of Commons suggests that Indigenous MPs do tend to address indigenous-related issues more frequently and do so differently than other MPs. We conclude that, contrary to many of its critiques, the participation of Indigenous communities in Canadian democratic institutions cannot be reduced to a form of assimilation or a straightforward acceptance of the rules of Canadian citizenship. This renewed engagement should instead be located within a broader political movement and collective agency in defending and promoting distinct Indigenous peoples identities and interests.
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Les ambitions maritimes de l’Inde dans l’océan Indien à l’aube du 21e siècle

Boucher, Sébastien 07 1900 (has links)
No description available.
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Argentina’s Worker-Recovered Factories : strategies and survival

El-Najjar, Ziad 08 1900 (has links)
No description available.
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Enseigner l'Europe? : défis, potentiel et limites d'une éducation à la citoyenneté européenne

Heimpel, Daniela 05 1900 (has links)
Cotutelle internationale avec l'Université de Nantes (France) / Depuis le début de sa coopération en matière d’éducation, l’Union européenne (UE) s’efforce de former des citoyens européens. En 2015, elle a commencé à orienter ses politiques d’éducation vers la promotion de l’identité, de la citoyenneté et des « valeurs communes » européennes, pour relever les défis du populisme, de la xénophobie et de la radicalisation. L’éducation à la citoyenneté est d’ores et déjà une pratique courante dans de nombreux États. Ceux-ci ont tendance à y recourir afin de renforcer la conscience des citoyens pour leurs droits et devoirs, d’assurer leur loyauté et d’encourager la participation politique. En outre, il s’agit d’un outil qui a été exploité pour renforcer la cohésion sociale et accroître la légitimité démocratique du système politique concerné. S’il est largement admis que les écoles publiques ont joué un rôle important dans la construction de l’État-nation en Europe du 19e siècle, il ne peut pas être pris pour acquis que l’UE devrait à son tour éduquer à la citoyenneté européenne. Ce processus s’est en effet généralement appuyé sur des présupposés étatiques. Comme le montrent les travaux postnationaux, l’UE en revanche doit être comprise comme un projet horizontal et transnational, une « union des États et des peuples » (une « demoï-cratie » (Nicolaïdis, 2006 : 58)), qui préserve les États membres et accorde une place à différentes formes de diversité nationale et culturelle, entre autres (Ferry, 2000 ; Habermas, 1998 ; Lacroix, 2004, 2015). Il convient donc d’interroger dans quelle mesure et à quelles conditions il serait souhaitable que l’UE promeuve l’éducation à la citoyenneté européenne. Adoptant une approche de théorie politique « appliquée » inspirée par Alain Renaut (2003), notre recherche combine la théorie politique normative avec une étude empirique. Ainsi, nous montrons qu’un projet d’éducation à la citoyenneté européenne peut être souhaitable, à la condition qu’il renonce à s’inscrire dans la voie stato-nationale. En d’autres termes, il doit être adapté au cadre transnational, pluraliste et non étatique de l’UE. Au lieu d’éliminer les citoyennetés des États, ce programme doit envisager de les co-construire avec la citoyenneté européenne. Les États membres et les institutions européennes jouent un rôle complémentaire, tout en permettant de s’équilibrer mutuellement. L’UE peut contribuer à promouvoir l’éducation à la citoyenneté européenne, en facilitant la coopération transnationale au niveau des États membres et en encourageant différents programmes transnationaux. Outre l’école publique et les médias, ce sont les think tanks, les fondations, les projets portés par la société civile ainsi que les programmes de mobilité qui articulent un potentiel transnational et jouent donc un rôle central dans ce projet. L’éducation à la citoyenneté européenne devrait suivre des lignes démocratiques, tout en tenant compte des droits et des libertés dont jouissent les individus en tant qu’enfants, (futurs) adultes et citoyens. Les objectifs, contenus et modalités du projet doivent être pensés en conséquence. Ainsi, dans le cadre de ce travail, nous développons un modèle théorique pour une éducation à la citoyenneté européenne transnationale, en précisant comment celle-ci peut se présenter sur le plan des acteurs impliqués, des orientations, des fins légitimes, des contenus et des voies. C’est à partir de cette réflexion que nous examinons les politiques d’éducation de l’UE. Ainsi, ce travail s’appuie sur une analyse qualitative des discours et des politiques de l’UE en matière d’éducation à la citoyenneté européenne (1973-2019). L’étude comprend également des entretiens semi-directifs avec des fonctionnaires travaillant au sein des institutions européennes. Comme le montrent les résultats, l’UE vise à promouvoir l’éducation à la citoyenneté européenne depuis le début de la coopération dans ce champ. Pour ce faire, elle a mobilisé trois approches différentes. Force est de constater que l’absence de précision quant aux objectifs et aux contenus de ce projet engendre certaines tendances problématiques, voire contradictoires. D’un autre côté, l’orientation que nous retenons comme plus pertinente a été peu explorée. Ainsi, nous montrons que l’UE devrait en effet revoir certaines de ses priorités et inscrire l’éducation à la citoyenneté européenne plus systématiquement dans une direction transnationale. Nous concluons notre étude par quelques recommandations pour de futurs ajustements en ce sens. / From the very start of its cooperation in education, the European Union (EU) has tried to foster European citizenship through education. Since 2015, these policies aim at promoting European identity, citizenship, and “common values” to tackle challenges linked to populism, xenophobia, and radicalization. The idea to teach citizenship is well known within the national context. Many states rely on citizenship education to raise awareness about rights and duties, to ensure the citizens’ loyalty and support, and to encourage political participation. These programs are used in order to strengthen social cohesion and to increase the democratic legitimacy of their political system. Whether the EU should try to foster European citizenship through education, however, is far less obvious. It is widely accepted that public schools played a major role in nation-state-building in 19th century Europe. Yet, this process usually builds on state-centric assumptions. As postnational theory shows, the EU for its part is better understood as a horizontal and transnational project that preserves the member states and allows for national, cultural and other forms of diversity (Ferry, 2000; Habermas, 1998; Lacroix, 2004, 2015). The EU is a “demoi-cracy”, a “Union of peoples who govern together, but not as one” (Nicolaïdis, 2013: 351). It rightly differs from the nation-state model. Therefore, it is relevant to investigate whether, to what extent and in what form the EU should promote a European citizenship education. Building on Renaut’s “applied political philosophy” (2003), I take an “applied political theory” approach and combine normative political theory with empirical research. I argue that there are good reasons to foster European citizenship through education. However, to be both possible and desirable, the project must abandon the nation-state model. In other words, it must be adjusted to the EU’s transnational, pluralistic and non-state-based context. Far from replacing member states’ citizenship, a European citizenship education must be conceived in ways to jointly construct European and national citizenship. Both the member states and the EU institutions should play a role in this project and complete and balance each other. The EU should contribute to fostering European citizenship through education, by facilitating horizontal cooperation between the member states. In addition, it has the possibility to set up and to encourage transnational initiatives and programs. Actors and ways of putting this project into practice include not only public schools and media. Think tanks, foundations, civil society projects, and mobility programs bring a transnational dimension and have thus also a major role to play. A European citizenship education project should follow democratic lines, while considering the rights and liberties individuals have, both as (future) adults and as (future) citizens, but also as children. I argue that aims, contents and ways to foster European citizenship through education must be conceptualized accordingly. My dissertation aims at developing a theoretical model for a transnational European citizenship education. It elaborates on possible orientations, on legitimate aims and contents, on potential actors, as well as on suitable settings and places to foster this project. I then use my theoretical framework to study the EU approaches to European citizenship education. This involves conducting a qualitative content analysis of EU education discourses and policies (1973-2019) and semi-structured interviews with EU officials. My analysis demonstrates that the EU promotes European citizenship education initiatives since the beginning of its cooperation in education. I identify three different approaches that have been put forward to this end. I show that the EU lacks a consistent idea of the aims and the contents of a European citizenship education. This leads to unhappy tensions and contradictions. Furthermore, the EU regularly draws upon nation state categories and experiences. I argue that it needs to review certain priorities and more consistently orient its European citizenship education policies in a transnational direction. The latter is more appropriate, but currently remains under-explored. I conclude with some recommendations for future adjustments.
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Sortir du placard, entrer en Europe : la fabrique des réfugié∙es LGBTI en Belgique, en France et au Royaume-Uni

Hamila, Ahmed 02 1900 (has links)
Cotutelle avec l'Université libre de Bruxelles / Depuis l’adoption de la Directive Qualification en 2004 et de sa refonte en 2011, l’Union européenne reconnaît explicitement les persécutions du fait de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre en tant que motif d’octroi du statut de réfugié∙e, selon le critère de l’appartenance à un certain groupe social. Cependant, il existe toujours des différences considérables dans la manière dont les États européens examinent les demandes des personnes invoquant ce type de persécutions, ce qui contrevient à la volonté marquée de l’UE d’atteindre un Régime d’asile européen commun. Dans cette thèse je propose de suivre le processus de fabrique de la nouvelle catégorie de « réfugié∙e LGBTI » en Belgique, en France et au Royaume-Uni afin d’apporter une explication au fait que malgré les pressions d’harmonisation de l’Union européenne, les contours de cette catégorie de réfugié∙es diffèrent d’un État européen à l’autre. M’inscrivant dans la suite des travaux qui proposent d’aborder le processus d’action publique à partir de l’interdépendance entre les institutions et les idées, je suggère d’appréhender la fabrique de la catégorie de « réfugié∙e LGBTI » en tant que processus de traduction multi-niveaux engendré par les logiques positionnelles (institutions) et les logiques interprétatives (idées) d’acteurs en interactions. Pour ce faire, je développe les notions de « configuration des arènes de traduction » et de « paradigme de traduction » qui me permettent de capturer et de suivre les logiques positionnelles et interprétatives des acteurs tout au long du processus de traduction (genèse, stabilisation et verrouillage). La configuration des arènes de traduction correspond à la somme des institutions formelles et informelles qui contraignent les acteurs dans les trois arènes où s’opère la traduction de la catégorie de « réfugié∙e LGBTI » : l’arène administrative, l’arène associative et l’arène judiciaire. Le paradigme de traduction correspond à l’espace de sens à travers lequel les acteurs impliqués dans le processus de traduction interprètent la catégorie de « réfugié∙e LGBTI ». Il est composé de trois éléments : la définition du problème, la solution politique et l’univers de discours. La démarche proposée permet quatre principaux apports, à la fois d’ordre empirique et analytique. D’une part, pour ce qui est des apports empiriques, mon approche permet d’articuler plusieurs niveaux de gouvernement (international, européen et national). Elle permet également d’apporter une profondeur historique à l’analyse. D’autre part, pour ce qui est des apports analytiques, ma démarche permet d’articuler plusieurs niveaux d’analyse (institutions et idées). Elle permet également d’articuler plusieurs temporalités du changement de l’action publique (moyenne et longue). La présente recherche fait deux principales contributions : à la littérature en politiques publiques sur le changement et à celle en études migratoires queer sur l’homonationalisme. D’une part, en proposant de saisir le changement en tant que processus de traduction, ma démarche permet de dépasser les dichotomies latentes entre changements lents et marginaux versus changements radicaux et rapides. Elle permet également de dépasser la dichotomie entre pressions exogènes et pressions endogènes du changement. D’autre part, en prenant au sérieux l’interdépendance entre les institutions et les idées dans la constitution d’une communauté nationale qui intègre les minorités sexuelles, elle suggère de regarder au-delà de l’homonationalisme tel que conceptualisé aujourd’hui pour comprendre la manière dont la frontière entre « nous » et « eux » s’érige. Cette frontière n’est pas la même d’un État à l’autre et se révèle être peu stable, évoluant d’une phase à l’autre du processus d’action publique. Une telle perspective propose ainsi une troisième voie analytique qui se distingue d’une part des tenants du discours de la libération sexuelle et d’autre part de ceux de l’impérialisme sexuel. / Since the adoption of the Qualification Directive in 2004 and its recast in 2011, the European Union has explicitly recognized persecutions on the basis of sexual orientation and gender identity as a ground for granting refugee status, according to the criterion of membership of a particular social group. However, there are still considerable differences in the way European states deal with applications from those who claim this kind of persecution, which goes against the EU’s strong desire to achieve a Common European Asylum System. This dissertation follows the “fabrique” of the new category of “LGBTI refugee” in Belgium, France, and the United Kingdom. It provides an explanation for the fact that in spite of pressures to harmonize the European Union, the contours of this category of refugees differ from one European state to another. Following an approach that focuses on the public policy process with an emphasis on the interdependence between institutions and ideas, I suggest apprehending the “fabrique” of the category of “LGBTI refugee” as a multi-level translation process, generated by the logics-of-positions (institutions) and the logics-of interpretations (ideas) of actors in interactions. To this aim, I develop the notions of “configuration of translation arenas” and of “translation paradigm” which allow me to capture and follow the positional and interpretative logics of actors throughout the translation process (genesis, stabilization and lock-in). The configuration of the translation arenas corresponds to the sum of the formal and informal institutions that constrain actors in the three arenas where the translation of the category of “LGBTI refugee” takes place: the administrative arena, the associative arena and the judicial arena. The translation paradigm corresponds to the space of meaning through which the actors involved in the translation process interpret the category of “LGBTI refugee”. It is composed of three elements: the problem definition, the political solution, and the discursive universe. The proposed approach gives rise to four main contributions, both empirical and analytical. On the one hand, in terms of empirical contributions, this approach allows for the articulation of several levels of government (international, European, and national). It also provides historical depth to the analysis. On the other hand, with regard to the analytical inputs, this approach facilitates the articulation of several analytical levels (institutions and ideas). It also makes possible the articulation of several temporalities of public action change. Overall, this research makes an important contribution to two literatures, namely the literature on public policy and the literature on queer migration studies. First, by proposing to capture change as a translation process, my approach overcomes the latent dichotomies between slow and marginal changes versus radical and rapid changes. It also overcomes the dichotomy between exogenous pressures and endogenous pressures that explain change in public policy. Second, considering the interdependence between institutions and ideas in the constitution of a national community inclusive of sexual minorities, it suggests looking beyond homonationalism, as it is conceptualized today, for understanding the construction of “us” and “them”. This construction is not the same from one state to another and does not appear to be very stable, as it evolves from one phase to another during the entire public action process. Such a perspective thus offers a third analytical path which differs from the discourse on sexual liberation and the discourse on sexual imperialism.
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Tensions en éthique de l’intelligence artificielle (IA) : un guide herméneutique pour les décideurs politiques

Boily, Anne 12 1900 (has links)
L’éthique de l’intelligence artificielle (IA) constitue un domaine de recherche pluridisciplinaire en expansion. Cette thèse s’inscrit dans le champ de l’éthique de l’IA et en propose une nouvelle interprétation. D’entrée de jeu, les nombreux liens qu’entretiennent les défis et opportunités que présentent les systèmes employant l’intelligence artificielle avec le domaine politique y sont exposés. Une hypothèse clé animant cette thèse est que, puisque la politique consiste à répondre au conflit par le dialogue, les décideurs politiques aux prises avec des questions concernant l’IA peuvent tirer profit des orientations fournies par différentes traditions éthiques. Afin de faciliter un dialogue optimal, une prise de position métaéthique particulière est avancée au niveau théorique, soit le « monisme non orthodoxe », tandis qu’une série de questions ciblées est proposée au niveau de la pratique. Divisée en trois sections, la thèse débute avec une exploration métaéthique des fondements des approches éthiques principales qui sont à l’œuvre dans les réflexions contemporaines concernant l’IA. Les écoles éthiques étudiées, en faisant appel au continuum qui distingue le monisme et le pluralisme, sont l’éthique de la vertu, l’utilitarisme et l’éthique déontologique. Ces démarches monistes sont ensuite placées en contraste avec le pluralisme des valeurs, une approche souvent employée, mais rarement nommée de manière explicite. La deuxième section consiste en une analyse métaéthique d’une vingtaine de directives éthiques émises par des compagnies privées, la société civile ainsi que des organisations à multiples partenaires, de même que par des instances gouvernementales ou intergouvernementales. C’est ce portrait qui révèle à quel point le pluralisme des valeurs est récurrent dans ces directives. En outre, il se mêle souvent à d’autres approches éthiques pour générer des versions en situation de « tension métaéthique », bien que cela ne se produise souvent que de manière implicite. En conséquence, les propositions associées à ces approches sont parfois contradictoires, tant en ce qui concerne leur formulation que dans la manière dont elles seraient mises en œuvre. Une approche éthique alternative est proposée dans la troisième section. Cette approche est formée d’éléments dérivés spécialement de l’éthique de la vertu et du pluralisme. Ils fondent le socle sur lequel, dans le chapitre final de la thèse, un « guide dialogique » est développé pour l’usage des décideurs politiques. La prudence, une sensibilité profonde au contexte, une orientation téléologique « douce » vers le bien commun ainsi que l’ouverture à la possibilité de dilemmes insolubles caractérisent cette approche éthique. La philosophie herméneutique est également mise à contribution pour justifier l’articulation d’une série de questions destinées à guider le dialogue des décideurs politiques. En effet, l’herméneutique encourage une logique de questions, plutôt qu’une logique dérivée de principes ou de théories. / The ethics of artificial intelligence (AI) is a growing field of multidisciplinary research. This thesis falls within AI ethics and suggests a new interpretation. The numerous challenges and opportunities generated by AI systems are described at the outset. A key assumption of the thesis is that, given that politics consists of responding to conflict with dialogue, policy-makers dealing with the questions surrounding AI can benefit from the guidance provided by different ethical traditions. Furthermore, in order to facilitate an optimal dialogue, this thesis puts forward a particular metaethical position, that of “unorthodox monism” at the theoretical level, and one consisting of a series of pertinent questions at the practical level. Divided into three main sections, the thesis begins by exploring the metaethical foundations at work in most contemporary thinking about AI. Using a continuum that distinguishes between monism and pluralism in ethics, the particular schools examined are virtue ethics, utilitarianism, and deontology. These monistic approaches are then contrasted with value pluralism, which is an approach that is often employed and yet rarely identified explicitly. The second section consists of a metaethical analysis of a sample of some twenty sets of AI ethical guidelines produced within private companies, civil society and by multi-partner organizations, as well as by governmental and intergovernmental bodies. It is this portrait which reveals how value pluralism recurs in many of these sets of guidelines. Moreover, it is also often implicitly combined with other ethical approaches to generate “mixed” versions, which exhibit metaethical tensions. As a result, the proposals associated with these approaches are sometimes contradictory, both in regards to how they are formulated as well as to how they are to be implemented. Third, an alternative ethical approach is proposed. It consists of elements derived in particular from virtue ethics and value pluralism. They form the basis upon which, in the thesis’ final chapter, a “dialogical guide” is formulated for use by policy-makers. Prudence, a deep sensitivity to context, a “soft” teleological orientation towards a common good, along with openness to the possibility of intractable dilemmas characterize this approach. Hermeneutical philosophy is also drawn upon in order to justify the articulation of a series of questions meant to guide the dialogue of policy-makers. Indeed, hermeneutics calls forth a logic of questions rather than one based on principles or theories.
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What voting rules do citizens prefer?

Péloquin-Skulski, Gabrielle 07 1900 (has links)
Le système électoral fait de plus en plus objet de débats et de discussions au Canada et ailleurs dans le monde. Bien qu’il existe de nombreuses études sur les avantages et les inconvénients des différents systèmes électoraux, très peu d’entre elles examinent les préférences des citoyens concernant les modes de scrutin et plus particulièrement la façon dont les individus expriment leur choix sur le bulletin de vote. Dans le cadre de ce mémoire, je m’attarde aux questions suivantes : quelle façon de voter les citoyens préfèrent-ils et pourquoi ? Afin de répondre à ces questions, j'ai mené une expérience en laboratoire avec près de 200 participants dans le cadre des élections fédérales canadiennes de 2019. Les participants furent invités à voter dans une série d'élections en utilisant chacune des trois façons de voter suivantes en ordre aléatoire : scrutin à vote unique, vote par approbation et vote par rangement. Après chaque vote, les participants furent informés du résultat électoral dans leur groupe et interrogés sur leur niveau de satisfaction à l'égard de chaque façon de voter. Les résultats démontrent que les citoyens préfèrent avoir la possibilité de classer les partis plutôt que d'utiliser un scrutin à vote unique ou un vote par approbation. Les individus sont également plus susceptibles d’aimer un mode scrutin lorsqu'ils sont satisfaits des résultats de l’élection. / Debates over which electoral system would best serve the general public are on the rise in Canada and in other democratic countries. Although there exists a rich literature on the benefits and shortcomings of different electoral systems, very few studies examine citizens’ preferences regarding voting rules and the ways in which individuals can cast their vote. In this paper, I address the following questions: What voting rules do citizens prefer and why? To address these questions, I conducted a within-subject laboratory experiment with nearly 200 participants in the run up to the 2019 Canadian federal election. Participants were asked to vote in a set of elections using each of the three following types of ballots in random order: one-mark ballot, approval voting and ranked voting. After each vote, participants were informed of the election results and asked about their level of satisfaction with each voting system. The results show that citizens prefer having the option to rank order the parties rather than using a one-mark ballot or approval voting. Individuals are also more likely to favour voting rules when they are satisfied with the results of the election.
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Reframing climate change as a public health issue : a Canadian case study, 2008-2020

Pillod, Alizee 07 1900 (has links)
Les changements climatiques représentent une menace majeure pour la santé publique au Canada et ailleurs. À l’inverse, l’action climatique pourrait procurer des éventuels co-bénéfices santé. Bien que la recherche en matière de communication sur les changements climatiques soit en plein essor, seulement une poignée d’études ont exploré comment les médias relient les changements climatiques à leurs impacts sur la santé humaine. Les médias peuvent jouer un rôle clef, de par leur capacité à modeler la compréhension du public ainsi que son adhésion à des politiques nouvelles. Cette analyse de contenu examine la couverture des impacts sanitaires des changements climatiques dans le journal canadien The Globe and Mail entre 2008 et 2020. Notre étude suggère que le cadrage santé demeure sous-utilisé à ce jour, et que les journalistes ne réussissent pas à faire des liens exhaustifs entre climat et santé. Lorsque la question est abordée, le contenu est le plus souvent imprécis ; sans risque sanitaire, facteur social médiateur ou population vulnérable identifiés. Les co-bénéfices santé émanant de l’action climatique peuvent convier des émotions positives et ainsi inciter davantage à un changement comportemental. Malgré tout, ils demeurent rarement mentionnés. Tandis que des études précédentes montraient que les professionnels de la santé sont les mieux équipés pour communiquer les risques, nous avons constaté que ce sont les membres de la société civile, la plupart n’ayant pas d’expertise médicale, qui sont les plus souvent cités dans les articles. Enfin, la pandémie de Covid-19 peut être décrite comme une opportunité manquée pour recadrer les changements climatiques, puisque notre étude démontre que le cadrage santé n’était pas plus utilisé en 2020 qu’auparavant. / Climate change represents a major threat to public health in Canada and elsewhere. Conversely, climate action could procure potential health co-benefits. Although research on climate communication is growing, only a few studies have explored how the media connect climate change to its impacts on human health. The media can play a key role in shaping people’s understanding of the issue as well as their support for policy change. This media content analysis investigates the coverage of climate change impacts on human health in the Canadian news outlet The Globe and Mail between 2008 and 2020. Our study suggests that the public health frame remains largely underutilized to this date, and that journalists fail to make comprehensive links between climate change and health. When the issue is addressed, the content is most often unprecise, with either no particular health risk, social mediating factor or vulnerable population identified. Climate action health co-benefits can convey positive emotions and induce greater behavior change. Yet, they are rarely mentioned. While previous studies have shown that health professionals are best equipped to communicate the risks, we found that members of civil society with no medical expertise were the most regularly cited individuals in the articles. Finally, the Covid-19 pandemic could be described as a missed opportunity to reframe climate change, as our study demonstrates that the public health frame was not more often used in 2020 than it was before.
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The 2019 Canadian federal election and the Bloc québécois resurgence

Rebbani, Meissa 06 1900 (has links)
L’objectif de cette recherche est de découvrir la nature de l’appui au Bloc québécois lors des élections canadiennes de 2019. Dans le contexte de la diminution de l’appui à la souveraineté au Québec, cette recherche s’appuie sur l’hypothèse suivante : la résurgence du Bloc en 2019 peut être attribuée à la capacité du parti à transcender le clivage souverainiste-fédéraliste en réussissant à capturer l’électeur francophone moyen dans la province. En lien avec cette hypothèse, cette recherche se pose deux questions centrales : dans un premier temps, quels sont les sous-groupes d’électeurs que l’on retrouve au sein de cette coalition bloquiste et quel est le lien avec l’appartenance partisane provinciale, et dans un deuxième temps, quels facteurs et enjeux ont permis de rallier ces électeurs sous la bannière bloquiste? Cette recherche répond à ces questions en utilisant les données québécoises d’un sondage post-électoral national mené en 2019 par les professeurs Erick Lachapelle et Richard Nadeau de l’Université de Montréal et administré par la firme Léger Marketing. Les résultats de l’analyse de sondage confirment l’hypothèse de la coalition, les résultats montrant que le soutien au Bloc en 2019 était constitué de 47,1% d’adhérents du Parti Québécois et de 45,5% d’adhérents de la Coalition Avenir Québec. En outre, cette recherche révèle que si 75,5 % des péquistes ont voté Bloc en 2019, seulement 43,0% des caquistes en ont fait de même, suggérant que le Bloc a réussi à rallier une catégorie spécifique de caquistes. En somme, cette recherche révèle que ce sont les partisans nationalistes modérés de la CAQ qui ont permis la résurgence du BQ en 2019, et que l’appui au projet de loi 21 a été un facteur déterminant dans leur vote pour le BQ, alors que les partisans du PQ étaient plus fortement en appui à la souveraineté. / The goal of this research is to uncover the nature of Bloc Québécois support in the 2019 Canadian election. In the context of dwindling support for sovereignty in Quebec, this research theorizes that the resurgence of the Bloc in the 2019 election can be attributed to the party’s ability to cut across the sovereigntist-federalist divide and capture the median Francophone voter in the province. Following this, this research seeks to answer two central questions: Based on provincial party affiliation, what are the different sub-groups of voters that can be found within the 2019 BQ coalition, and what issues and factors have rallied these voters behind the Bloc? This research answers these questions using Quebec data from a nationwide post-electoral survey conducted by Professors Erick Lachapelle and Richard Nadeau from Université de Montréal in 2019 and carried out by Leger Marketing. The survey analysis results confirm the coalition hypothesis, with findings showing that 2019 Bloc Québécois support is constituted of 47,1 % of Parti Québécois adherents and 45,5 % of Coalition Avenir Québec adherents. Furthermore, this research finds that whereas 75,5% of péquistes voted for the BQ in 2019, only 43,0% of caquistes did so, showing that the party was able to capture a specific category of CAQ adherents. In sum, this research finds that it was the moderate nationalist CAQ adherents that gave the Bloc Québécois a boost in 2019, and that support for Bill 21 was a determining factor behind their vote for the BQ, whereas Parti Québécois adherents felt more strongly about sovereignty.
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Growing old : population ageing and democratic representation in Canada

Vallée-Dubois, Florence 08 1900 (has links)
Le vieillissement de la population a de nombreuses conséquences sur nos sociétés, comme la transformation du marché de l'emploi, l'émergence de nouveaux besoins en termes d'immigration et la création de nouveaux modèles familiaux qui défient le modèle traditionnel. Le vieillissement de la population affecte également l'offre et la demande de certains programmes gouvernementaux, comme la santé ou les pensions de retraite. Les conséquences du vieillissement de la population sur la politique électorale et la représentation démocratique ne sont cependant pas très bien comprises. Les chercheurs qui ont recours à l'approche sociologique pour étudier différents phénomènes ne s'entendent pas tous sur les conséquences du vieillissement de la population pour la politique. D'une part, certains posent l'argument selon lequel l'âge n'est pas un facteur suffisamment important pour expliquer les différences dans l'appui aux différents partis politiques, ce qui fait en sorte que l'influence des aînés sur la politique ne peut qu'être minime. D'autre part, certains posent l'argument selon lequel les différences d'âge en termes de préférences politiques peuvent avoir une influence sur les résultats politiques. Par exemple, en participant aux élections ou en créant des groupes d'intérêt, les aînés peuvent influencer les décisions des élus. L'objectif de cette thèse est de présenter des assises théoriques et des éléments de preuves empiriques pour faire avancer ce débat. Plus précisément, cette thèse tente de répondre aux questions suivantes: Les personnes plus âgées ont-elles des préférences politiques différentes des autres groupes d'âge? Les aînés préfèrent-ils certains partis politiques? Si oui, la participation politique des aînés peut-elle mener à l'élection de ces partis? Les élus s'intéressent-ils aux enjeux qui touchent les aînés? Le cadre théorique présenté dans cette thèse m'amène à formuler une série d'arguments sur les conséquences du vieillissement de la population pour la représentation. Au niveau individuel, je pose l'argument selon lequel l'âge peut influencer la formation d'opinions politiques et affecter l'accès à certaines ressources qui sont importantes pour la participation. Cela a différentes conséquences sur les préférences politiques et la participation des différents groupes d'âge, conséquences qui peuvent se transposer sur la représentation. Premièrement, si les préférences politiques des citoyens changent en raison du vieillissement de la population, alors les élus pourraient avoir tendance à vouloir représenter ces nouvelles préoccupations citoyennes pour des raisons normatives. Deuxièmement, une plus grande participation électorale chez les aînés pourrait affecter la composition des assemblées législatives, ce qui en retour pourrait avoir des répercussions sur les décisions prises au gouvernement. Troisièmement, le taux de participation plus élevé chez les aînés pourrait créer des incitatifs pour les candidats et les politiciens d'être à l'écoute des préférences de ces citoyens. Enfin, en étant plus impliqués dans des formes non-électorales de participation (comme les groupes d'intérêts, par exemple), les aînés pourraient réussir à faire entendre leurs préoccupations par les politiciens, et ainsi influencer les décisions prises par ces derniers. Ma démonstration empirique repose sur le cas canadien et comprend trois articles. Chaque article présente des analyses qui visent à valider certains aspects du cadre théorique. Le premier article porte sur l'effet de l'âge sur les préférences en termes de dépenses publiques. Les études sur cette question ont souvent été limitées à quelques programmes gouvernementaux ou à certaines années, ce qui rend difficile de tirer des conclusions à ce sujet. Mon analyse repose sur des données canadiennes tirées de sondages d'opinion publique menés entre 1987 et 2019 lors desquels les répondants ont été amenés à se positionner sur 15 enjeux. Mes résultats démontrent que les personnes plus âgées sont plus favorables à un maintien du statu quo en termes de dépenses publiques. Ils démontrent également que les aînés sont moins favorables aux dépenses en éducation et plus favorables aux dépenses militaires et de transport. Le deuxième article analyse le comportement électoral en résidences pour aînés. Cette question fait l'objet de très peu de recherche, et ce même si le nombre de personnes qui vivent en résidences augmente à travers le monde. Dans cet article, j'ai recours aux résultats électoraux dans les bureaux scrutin lors des élections fédérales canadiennes de 2015 et de 2019 pour analyser les différences dans la participation et le vote entre ces bureaux de scrutin et les autres bureaux de scrutin. Mes résultats confirment que la participation électorale est plus élevée dans les résidences pour aînés, tout comme l'appui aux partis conservateur et libéral. L'appui au NPD est pour sa part plus faible en résidences pour aînés. Ces différences sont quelque peu surprenantes, puisque le parti libéral n'était en général pas très populaire auprès des aînés en 2015 et en 2019. Les personnes âgées étaient aussi beaucoup plus défavorables au NPD que ce qui transparaît dans l'analyse des résidences pour aînés. Pour expliquer ces résultats, j'analyse les données d'un sondage mené auprès du personnel de résidences pour aînés pour savoir si certains partis ont plus souvent visité ces résidences que d'autres lors de la campagne de 2019. Je présente également les résultats d'entrevues menées auprès d'employés de partis politiques fédéraux. Bien que tous les partis aient un intérêt marqué envers les résidences pour aînés lors des campagnes, il semble que le parti libéral ait visité un plus grand nombre de résidences en 2019, surtout dans les provinces clés. Le dernier article analyse la représentation des aînés à travers les débats parlementaires. L'association entre le contenu des discours parlementaires et les caractéristiques des citoyens a surtout été étudié en ayant recours à un seul enjeu ou en se penchant sur un segment des débats, comme les périodes de questions. Dans cet article, j'ai recours à l'ensemble des débats parlementaires canadiens entre 1988 et 2015 pour analyser la correspondance entre le contenu des discours et les caractéristiques des citoyens. Pour ce faire, je présente de nouveaux dictionnaires crées à partir de l'index des Hansards. Ces dictionnaires contiennent des expressions qui me servent à identifier les mentions de trois enjeux dans les débats: l'immigration, le chômage et les enjeux liés aux aînés. Les résultats confirment que les élus parlent de l'immigration et du chômage lorsque ces enjeux concernent leurs citoyens. Or, les représentants élus dans des circonscriptions plus âgées ne discutent pas davantage des enjeux liés aux aînés. Enfin, les analyses démontrent que les élus plus âgés discutent d'enjeux liés aux aînés davantage que les autres députés, ce qui pourrait indiquer l'existence de représentation descriptive. Dans la conclusion, j'aborde différents mécanismes qui pourraient expliquer la faible association entre l'âge des citoyens et l'attention portée aux enjeux liés aux aînés par les députés canadiens. J'y aborde également les implications théoriques de chaque chapitre empirique pour l'étude du comportement politique, de la représentation et de la politique législative au Canada et ailleurs au monde. En présentant un cadre théorique original pour expliquer la représentation des aînés dans le contexte du vieillissement de la population, cette thèse contribue à créer de nouvelles opportunités pour les chercheurs qui s'intéressent aux liens entre l'âge et la politique. / The consequences of population ageing are manifold. They include transformations to the labour market, changing needs in terms of immigration and modifications to the traditional family structure. Population ageing also influences the demand for and provision of certain government services, like health care or old-age pensions. What is less clear, however, is whether the social changes brought about by population ageing also have implications for electoral politics and democratic representation. In fact, proponents of the sociological approach in political science do not all agree on the repercussions of population ageing for politics. On the one hand, some argue that age-group cleavages in party preferences are generally insignificant, so seniors, even though they are forming an increasingly large group of voters in many democracies, are unlikely to have an impact on electoral politics or policy output. On the other hand, others argue that age differences in policy preferences can actually affect policy decisions; for example, through electoral participation or interest group mobilization. The goal of this dissertation is to develop theoretical foundations and offer new pieces of evidence to advance this debate, thus contributing to the field of research on age and politics. More precisely, this dissertation tries to answer the following questions. Do older people have different policy preferences, when compared to younger people? Do seniors have a preference for some parties over others? If so, can the participation of older people in the democratic process contribute to the electoral success of these parties? Do elected representatives pay attention to the interests of their senior constituents? The theoretical framework presented in this dissertation leads to a number of arguments about the repercussions of population ageing for democratic representation. At the individual level, I argue that age can shape both the formation of political opinions and access to resources that influence political participation. This leads to different patterns of policy preferences and participation in older versus younger voters, which can have four implications for democratic representation. First, there can be a direct association between aggregate policy preferences and policy output. Some representatives may simply want to fulfill their normative role and be responsive to changing citizen preferences brought about by population ageing. Second, higher levels of electoral participation by older groups of citizens have the potential to influence descriptive representation, which can itself affect policy output. Third, these higher levels of participation create electoral incentives for political candidates to be attentive to older voters. Finally, by getting involved in different forms of non-electoral political participation, members of older age groups increase their opportunities to be in contact with politicians. This can enhance the importance of seniors' issue preferences in the eyes of representatives, thus fostering political responsiveness on these issues. The empirical demonstration relies on the Canadian case and takes the form of three articles. Each article presents pieces of evidence to validate specific aspects of the theoretical framework. The first article addresses the question of whether seniors hold different attitudes towards government spending than younger people. The literature on age and public spending preferences has been limited to a few policies or to short periods of time, which makes it difficult to draw comprehensive inferences about life cycle changes in opinions towards government expenditures. Using Canadian public opinion surveys between 1987 and 2019 that asked respondents to position themselves on fifteen policies, I find that older people are generally more favourable to the status quo when it comes to government spending. I also find that support for education spending decreases extensively over the life cycle, while support for spending on defence and transportation is more widespread in older age. The second article investigates political behaviour in seniors' residences. This question is largely under-studied, even though the number of people living in retirement communities or long-term care facilities is increasing in many countries. In this article, I rely on electoral results and polling station location data from the 2015 and 2019 Canadian federal elections to show that voters of seniors' residences vote more than other Canadians, and are significantly more supportive of the Conservative and Liberal parties. Moreover, as compared to other voters, voters of seniors' residences are somewhat less likely to support the New Democratic Party, but this difference is small. The disparities between party vote shares in seniors' residences and other polling stations are surprising, because older people in the general population were not largely supportive of the Liberals in 2015 and 2019. Seniors were also a lot less likely to vote for the NDP. To explain these results, I analyse data from an original survey conducted with the personnel of seniors' residences and qualitative data obtained from interviewing campaign workers. Evidence confirms that all parties are interested in visiting seniors' residences, but Liberal candidates visited a larger number of them ahead of the 2019 election, especially in battleground provinces. The third article analyzes the representation of seniors through parliamentary speeches. The association between the content of parliamentary speeches and constituency interests has mainly been studied using single issues or by analysing types of debates when legislators are less constrained by their parties, like parliamentary questions. In this article, I use a comprehensive set of parliamentary text corpora from the Canadian House of Commons to analyse congruence between the content of MPs' speeches and constituents' characteristics. To do so, I create an original topic dictionary based on the index of the Hansards to identify mentions of three policy issues in the debates: immigration, unemployment and seniors' issues. Results show that legislators are responsive to locally-relevant concerns when debating immigration and unemployment, but not when it comes to seniors' issues. However, results confirm that older representatives discuss seniors' issues more than younger representatives, which hints at the existence of descriptive representation. In the concluding chapter, I present potential explanations for the weak responsiveness of MPs to senior constituents. I also discuss the implications of each empirical chapter for the democratic representation of seniors, and explain how the dissertation contributes to the study of political behaviour, representation, and legislative politics in Canada and in the comparative context. By developing an original theoretical framework for the representation of seniors in the context of population ageing, this dissertations opens up new avenues of research on age and politics.

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