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L'intégration politique, sociale et religieuse des Rhômaioi dans les cités d'Athènes et de Délos (de la basse époque hellénistique jusqu'au règne des Julio-Claudiens)Charade, Stéphane January 2009 (has links) (PDF)
Ce mémoire porte sur l'intégration des commerçants provenant d'Italie et de leur famille dans les sociétés délienne et athénienne, du IIe siècle av. J.-C. jusqu'au règne des Julio-Claudiens. Avec une tradition plus que centenaire, l'histoire des ' Pωµαĭoι s'est longuement intéressée aux associations collectives romaines et à l'intégration de ces derniers, sans toutefois en arriver à un consensus. Notre étude veut donc opposer et nuancer les traditions historiographiques et, in fine, mieux saisir l'intégration générale des Italiens en Orient. Tout d'abord, notre analyse a montré que leur intégration dans les sociétés déliennes et athéniennes fut progressive. En effet, plus le temps passait, plus les ' Pωµαĭoι semblaient fortement intégrés dans leurs communautés d'accueil. Tout en étant graduelle, cette intégration s'est effectuée selon deux modèles distincts. À Délos, une île sous tutelle athénienne, les ' Pωµαĭoι se sont organisés en communautés pour s'entraider ou octroyer des dédicaces. Des représentants, regroupés sous trois divinités tutélaires, étaient élus et agissaient comme porte-parole avec la clérouquie athénienne. Cette communauté participait aussi à la vie publique de l'île en prenant part à l'Assemblée composite regroupant les clérouques athéniens, les Italiens et les autres habitants de l'île. Au surplus, les ' Pωµαĭoι adoptaient aussi la culture hellénique de façon individuelle. Ils parlaient couramment le grec, inscrivaient ainsi leurs fils au gymnase et contractaient des mariages avec des Grecques. À Athènes, ces mariages mixtes permettaient également, dans certains cas, aux fils issus de ces unions, d'obtenir la citoyenneté grecque grâce à l'ouverture manifestée par la cité à l'égard des étrangers à partir du IIe siècle av. J.-C. Elle était aussi vraisemblablement vendue aux nombreux individus qu'Athènes était prête à accepter dans son corps civique. Pour y entrer, les ' Pωµαĭoι pouvaient également s'inscrire dans l'éphébie. Cette citoyenneté comportait aussi de réels privilèges, permettant ainsi à son détenteur de participer au gouvernement de la cité et même d'occuper les plus hautes magistratures. Les Italiens étaient donc fortement intégrés à Athènes et à Délos et joueront, au début de l'époque impériale, un rôle utile de soutien au régime. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Athènes, Délos, Intégration, Conventus, Citoyenneté.
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L'autonomie politique et juridique des cités grecques sous la domination romaineCampeau, Pascal January 2010 (has links) (PDF)
La préservation de leur autonomie et de leur liberté fut de tout temps au coeur des préoccupations des cités grecques depuis l'époque archaïque jusqu'à l'époque byzantine. Ces concepts ont fait l'objet de recherches depuis plus d'un siècle, dont sont ressorties parfois des réponses vagues et opposées. Cette étude vient rassembler et faire une relecture des sources existantes à la lumière de recherches plus récentes. À travers des sources littéraires et épigraphiques, il est notamment possible de voir l'évolution de cette autonomie et de cette liberté des poleis en fonction de leurs relations et de leurs actions envers l'occupant romain. Les institutions politiques -conseils, assemblées et magistratures -subirent les influences de la domination romaine, qui donna aux notables grecs et aux patrons romains une place grandissante sur l'échiquier politique. Les institutions juridiques évoluèrent également, puisque Rome devint le nouvel arbitre du monde grec, particulièrement pour les cités provinciales qui, la plupart du temps laissées à elles-mêmes, furent contraintes à la volonté des magistrats romains. Les cités libres, d'autre part, conservèrent un contrôle sur leurs lois ancestrales, mais durent constamment défendre leur droit contre les interventions des magistrats romains. L'immunité fut un autre facteur d'autonomie pour les poleis, alors que les élites locales prirent de plus en plus de place dans les institutions juridiques. Enfin, l'autonomie était indissociable du territoire appartenant à la cité et était défendue par des alliances, des traités, une force armée ou par la reconnaissance de l'asylie. Il apparaît donc que les cités possédaient une autonomie appréciable magré la domination romaine, car Rome s'appuyait beaucoup sur les administrations locales pour la gestion de l'Empire. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Autonomie, Liberté, Polis, Cités, Grèce, Rome.
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La figure mythique de Prométhée dans la philosophie de PlatonBeaudin, Jean-Philippe A. 06 1900 (has links) (PDF)
Je m'intéresse au traitement fait de la mythologie traditionnelle chez Platon. Afin de comprendre le travail sur le mythe (selon l'expression de Hans Blumenberg) fait par Platon, je me penche particulièrement sur une figure mythique traditionnelle, celle de Prométhée. En un bref survol synthétique, j'étudie d'abord ce qu'on doit entendre par « figure mythique de Prométhée ». J'établis que cette figure est associée au don du feu aux hommes (don rendu possible par un vol du feu aux dieux), à un épisode de supplice résultant de ce vol, par son caractère de dieu à mētis et par un caractère philanthropique. J'étudie par la suite chacune des quatre occurrences du mythe dans le corpus platonicien. Dans le Protagoras, je remarque que le mythe sert plusieurs objectifs : divertissement des auditeurs, diversion afin d'exposer des idées pouvant choquer, procédé sophistique élaboré, etc. Prométhée joue alors un rôle curieux: non seulement il rend possible la civilisation, mais, dans le cadre du dialogue lui-même, il finit par être évoqué en une opposition entre philosophie et sophistique. C'est à une intention semblable que participe la figure prométhéenne dans le Gorgias, bien que de façon plus effacée, alors que Platon oppose la vie philosophique à celle des rhéteurs. Dans Le Politique, Prométhée joue le rôle semblable à celui du Protagoras, donateur du feu, don participant au règne de Zeus et de l'exercice de la raison par les hommes. Finalement, dans le Philèbe, Platon compare la dialectique au don du feu de Prométhée, en en faisant un don encore plus précieux. J'arrive à deux constats. D'une part, Platon reprend toujours la figure prométhéenne de façon relativement fidèle aux traditions mythiques déjà connues, non sans l'avoir épurée de ses certains traits pourtant constants dans la tradition mythique - son caractère de dieu à mētis, qui est significativement limité, et son supplice. D'autre part, je constate que la figure de Prométhée est employée à chaque fois que Platon traite d'epimeleia, du soin, et alors qu'il s'agit de faire la promotion de la philosophie, soit pour elle-même, soit encore en opposition avec la sophistique et la rhétorique.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Platon, Prométhée, Mythologie, Mythe, Antiquité, Philosophie, Philosophie grecque
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Le dieu de la médecine Asclépios dans la Périégèse de Pausanias : original ou représentatif de son époque?De Vries, Martina 11 1900 (has links) (PDF)
Le dieu de la médecine, Asclépios, est généralement présenté comme un héros thessalien divinisé au cours des siècles. Parmi ses plus grands sanctuaires, on trouve ceux d'Épidaure, de Pergame et de Cos. Le dieu atteint son âge d'or au cours des IIe et IIIe siècles ap. J.-C. Il est par ailleurs un personnage complexe. Toutefois, à la lecture des dix livres de la Description de la Grèce ou Périégèse de Pausanias, écrite au IIe siècle ap. J.-C., nous faisons face à l'image d'un dieu tout-puissant n'ayant connu aucun changement au fil du temps. Pausanias semble avoir une vision figée d'Asclépios, bien que très respectueuse du grand dieu. Cette vision semble avoir été représentative de son époque : la Seconde Sophistique, courant littéraire du IIe siècle ap. J.-C., proposait le retour à une religion grecque très proche de celle de l'époque classique. Par contre, Pausanias est original en ce qu'il relate la version messénienne du mythe d'Asclépios – version que nous n'avons que rarement croisée chez un autre auteur - nous laissant avec l'impression qu'il devait exister deux divinités nommées Asclépios : un héros divinisé de la cité de Messène et le dieu médecin connu à travers l'Empire romain.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Grèce antique, IIe siècle ap. J.-C., Mythes, Asclépios, Pausanias.
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La théorie platonicienne de l'éducation : les rapports de l'opinion et du savoir dans la constitution d'une paideia philosophiqueCastelnérac, Benoît January 2003 (has links)
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Arès dans le quotidien des Grecs à travers l'épigraphieTremblay, Jean-Pascal 09 1900 (has links)
La présente recherche porte sur le dieu de la guerre des Grecs anciens, Arès. La communauté historienne s’entend pour affirmer qu’Arès était un dieu de second ordre et un dieu mal aimé par les Grecs de l’époque. Les investigations des historiens du XXe siècle sont axées sur les documents littéraires et elles ne font que reformuler, dans la majorité des cas, le contenu de ceux-ci. Alors, afin de bénéficier d’un regard nouveau sur le dieu, on a étudié Arès au travers les documents épigraphiques pour corroborer ou non nos présentes connaissances. Le dieu de la guerre tel que présenté dans les écrits littéraires est-il le même que celui qui est véhiculé dans l’épigraphie de l’époque? La réponse à cette question nous permettra d’établir si nos connaissances actuelles sont valables et elle les complètera.
La recherche épigraphique s’effectue en cinq étapes. D’abord, on voit si le côté militaire d’Arès était également prédominant au sein des inscriptions. Ensuite, on porte une attention particulière aux documents épigraphiques pouvant démontrer un Arès mal aimé. Le tout se poursuit avec la mise en relation du dieu et des anciens serments. Enfin, on termine avec une approche plus géographique qui nous permet de définir deux foyers importants du dieu de la guerre, soit la cité de Métropolis et l’île de Crète.
À la suite de ce parcours on a déterminé que l’appréciation et l’importance que les Grecs accordaient à ce dieu n’était pas unanime. Le ressentiment des Grecs variaient selon les individus et les lieux. On a aussi été capable d’établir des faits au sujet d’Arès : son domaine d’action prédominant restait le militaire dans les inscriptions; il était un réel dieu, présent, respecté et loué; il possédait d’importants lieux de culte à Lato et Métropolis.
Compte tenu d’une redéfinition notable du profil d’Arès, une révision des sources littéraires propres à Arès s’impose ainsi qu’une évaluation complète de toutes les autres sources (iconographique, archéologique, numismatique, épigraphique, etc.). / This study talks about the god of war for the ancient Greeks, Ares. The historical community asserts that Ares was a god of second order and unloved by the Greeks of this period. Investigations of historians of XXe century are focus on literary sources and they simply restate, in most cases, the content of them. To gain a new perspective on the god, Ares was studied through the epigraphic documents to corroborate or not our present knowledge. We want to know if the Ares, as presented in the literature, has been the same as that was transmitted in the ancient Greek epigraphy. The answer to this question will help us to see if our current knowledge is right and deepening it.
The epigraphic research is done in five steps. First, we determine whether the military side of Ares was also predominant in the inscriptions. Then we pay a specific attention to documents that propose an unloved Ares in the epigraphy. After, we establish some links between the former oath and Ares. Finally, we close the epigraphic study with a geographic approach who allows us to determine two important sites that belong to the god of war, the city of Metropolis and the island of Crete.
Through this process we were able to determine the appreciation and the importance, which the Greeks gave to this god, were not unanimous. The resentment of the Greeks varied among individuals and places. We were also able to establish some facts about Ares : his dominant sphere remained the military in the inscriptions; he was a reel god, present, respected and praised; he possessed important places of worship in Lato and Metropolis.
In conclusion, we redefine Ares profile, so it would be interesting that a research reviews the literacy sources about him. Furthermore, an evaluation of all the sources (iconographic, archaeological, numismatic, epigraphic etc…) would also be appropriated.
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Finances publiques et richesses privées en Grèce aux époques classique et hellénistique / Public Finances and Private Wealth in Greece to the Classical and Hellenistic erasAka, Adou Marcel 14 June 2014 (has links)
La thèse relative au thème ‘‘finances publiques et richesses privées en Grèce aux époques classique et hellénistique’’ pose la problématique des relations et des corrélations entre les richesses privées et les finances publiques dans les cités et les royaumes du monde grec. Durant cette longue période, d’une part les richesses privées se constituèrent indépendamment des finances publiques par les rentes tirées de la location de certains biens, de l’exploitation minière, du commerce et des activités bancaires. En outre, par le travail intellectuel, la divination et le sport. D’autre part, les richesses privées se seraient formées aux dépens des finances publiques par la corruption et la malversation auxquelles les magistrats grecs se seraient adonnés lors de l’exercice de leurs charges. Les richesses qui furent ainsi constituées d’une manière ou d’une autre ne servirent pas seulement à l’usage privé. Elles servirent également aux finances publiques pour palier des pénuries financières, approvisionner en grain, financer des guerres, construire ou reconstruire des édifices, payer des tributs ou des rançons, faire des sacrifices, accomplir des ambassades et fournir de l’huile aux gymnases. Dès lors, les Etats grecs eurent recours à la contrainte par l’imposition du tribut, la pratique des confiscations et des prêts contraignants ainsi que la levée des taxes, des amendes et des impôts. Par ailleurs, les Etats grecs firent aussi appel à l’évergétisme des plus riches de leurs populations qui manifestèrent leur générosité lors des épidoseis, des prêts à souscription publique et des évergésies individuels. / Thesis on the theme '' public finances and private wealth in Greece in Classical and Hellenistic periods '' raises the issue of the relationships and correlations between private wealth and public finances in the cities and kingdoms of the Greek world. During this long period, on the one hand the private wealth were formed independently of public finances by rents from the leasing of certain assets, by mining, trade and banking. In addition, by the intellectual work divination and sport. On the other hand, private wealth would have formed at the expense of public finances by corruption and embezzlement that Greek judges would have indulged in the exercise of their charges. The wealth that were thus formed in one way or another did not serve only for private use. They also served the public finances to overcome financial shortages , grain supply , finance wars , build or rebuild buildings, pay tribute or ransom , make sacrifices , perform embassies and supplying oil to gyms . Therefore, the Greek states had recourse to coercive imposition of tribute, the practice of confiscation and binding and the removal of taxes loans, fines and taxes. Moreover, the Greek states also appealed to the evergetism of the richest people who demonstrated their generosity during épidoseis, public subscriptions’ loans and individual evergetisms.
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Omeros, Aimé Césaire, la mer : Paysages antillais du détour dans la poésie de Derek Walcott / Omeros, Aimé Césaire, the sea : the detour of Caribbean landscapes in Derek Walcott’s poetryFerdinand, Patrice Malik 27 November 2010 (has links)
Omeros, le long poème du Saint-lucien Derek Walcott, est mis en relation avec le recueil Moi, laminaire... du Martiniquais Aimé Césaire et avec le roman Otra vez el mar du Cubain Reinaldo Arenas. Dans ces trois oeuvres, la focalisation sur la Grèce antique permet aux trois auteurs de réinvestir les paysages antillais. Cette pratique du détour constitue une esthétique antillaise commune : le passage par des motifs grecs donne lieu à des constructions textuelles originales de ces paysages antillais. Dans une première partie, nous étudions les stratégies mises en place pour montrer le paysage à partir de sculptures grecques et de personnages grecs incorporés aux paysages. Dans une seconde partie, nous montrons comment l'imaginaire grec nourrit l'art de la métaphore chez Walcott. Dans Omeros, l’artisanat de la pêche [coupe et fabrication des gommiers, sciage et évidage des troncs, navigation, pêche à la nasse] constitue une mise en abîme de la technique walcottienne. La fonction de la mer dans le roman Otra vez el mar confirme l'antillanité de la composition d’Omeros. Dans la troisième partie, nous étudions les relations entre discours et paysages. Chez Walcott, la mangrove permet le renouvellement de la mémoire antillaise de la traite. Chez Césaire, ce milieu lagunaire constitue une réponse métaphorique au contexte politique martiniquais. Enfin, dans Omeros, la représentation de l'oralité créole est associée au motif de la cendre et de la forêt saint-lucienne. Finalement, nous affirmons que la variété des procédés esthétiques chez Walcott se fonde sur la diversité des paysages antillais. / Omeros, the long poem written by the Saint-Lucian Derek Walcott is analyzed in relation with the poetic collection Moi, laminaire… by the Martiniquan Aimé Césaire and with the Cuban writer Reinaldo Arenas’s novel Otra Vez el mar. In their works, the focus on Ancient Greece enables the authors to reinvest the West Indian landscape. This common practice of the detour creates a common West Indian aesthetics: the use of Greek motifs gives birth to original textual constructions of Caribbean landscapes. In the first part, we are studying the strategies set up to portray the landscape through Greek sculptures and characters involved in the landscapes. In the second part, we are showing how the Greek imagination nurtures the art of the metaphor in Walcott’s work. In Omeros, the fishing craft [the cutting of the gommier trees, the sawing and the hollowing out of their trunks, for the building of the canoes, navigation and net fishing] reveals the techniques at work in Walcott’s writings. The function of the sea in Arenas’s novel confirms the West Indian aspect in the aesthetic process of Omeros. In the third part, the relations between discourse and landscapes are brought into light. In Walcott’s work the mangrove allows the renewal of the Caribbean memory of the slave trade. In Césaire’s work, this lagoon environment constitutes a metaphoric response to the Martiniquan political background. Then, in Omeros, the representation of creole orality is linked with the motif of the ashes and the Saint Lucian forest. Finally, we assert that the diversity of Caribbean landscape sets in motion Walcott’s poetics.
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L'appropriation de l'art grec dans les écrits de J.-J. WinckelmannNyari, Corinne 04 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse en histoire de l’art propose une relecture anthropologique des deux principaux écrits de J.-J. Winckelmann (1717-1768), Réflexions sur l’imitation des œuvres grecques en peinture et en sculpture (1755) et Histoire de l’art dans l’Antiquité (1764). Elle cherche à déplacer les centres de gravité théoriques (le beau, l’imitation, le sublime, « la grandeur sereine »…) retenus par l’historiographie classique afin de mettre en évidence les finalités imaginaires de l'entreprise winckelmanienne. Celles-ci vont transformer l'art grec en objet de désir et le soumettre à une double appropriation : l'appropriation du corps charnel de l'éphèbe grec et l'appropriation d'une culture antique offrant à la Kultur allemande la possibilité de rivaliser avec la civilisation française. Si l’Apollon du Belvédère vérifie le désir d’un corps fantasmé, le Laocoon devient le manifeste d'un désir de « culture ». Il s'agira de montrer que ces visées imaginaires de Winckelmann ne relèvent pas du seul désir idiosyncrasique. Non seulement elles mettent en forme les attentes de toute une génération (celle de Herder, Lessing, Goethe...) mais en plus elle convoque cette science propre au XVIIIe siècle, que l’on appelle déjà l’anthropologie, qui prétend étudier l'être humain aussi bien dans ses aspects physiques (anatomie, pathologie, physiologie...) que culturels (l’histoire des origines, la climatologie, la philosophie politique...). Ainsi les références scientifiques s'engouffrent dans la description de la nudité des corps, dans laquelle Winckelmann fait palpiter les chairs de marbre, relève les mutilations, les points délicieux ou obscènes dans un regard à la fois clinique et amoureux. De même, son exploration de la Grèce antique, qui vise la fondation d'une mémoire culturelle, mêle étroitement un sentiment de tragique et une érudition d'archéologue et d'antiquaire sans pareil. Au-delà du corpus winckelmannien, cette relecture pose des questions à la pratique de l’« anthropologie visuelle » (A. Warburg, G. Didi-Huberman, H. Belting…) qui tout en prétendant renouveler en profondeur les objets et les méthodes de l'histoire de l’art classique laisse intact le fondateur de la discipline et sa définition apollinienne de l'art grec. Il s'agira pour nous, au contraire, de montrer qu'un métissage de contenus traverse de part en part les écrits de Winckelmann et se trouve au fondement de son esthétique. Sa conception du temps et de l’histoire, par exemple, à mille lieux de la thèse humaniste de l’historia magistra, est hantée par le deuil d’un « passé antique mort à tout jamais » et ne cesse de différer le présent d'avec lui-même. Cette lecture mélancolique de l'antiquité, qui multiplie les représentations spectrales, offre une réconciliation inattendue entre l’histoire de l’art et l’anthropologie visuelle.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Winckelmann, art, histoire, historiographie, anthropologie, antiquité, Grèce, visuel.
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Arès dans le quotidien des Grecs à travers l'épigraphieTremblay, Jean-Pascal 09 1900 (has links)
La présente recherche porte sur le dieu de la guerre des Grecs anciens, Arès. La communauté historienne s’entend pour affirmer qu’Arès était un dieu de second ordre et un dieu mal aimé par les Grecs de l’époque. Les investigations des historiens du XXe siècle sont axées sur les documents littéraires et elles ne font que reformuler, dans la majorité des cas, le contenu de ceux-ci. Alors, afin de bénéficier d’un regard nouveau sur le dieu, on a étudié Arès au travers les documents épigraphiques pour corroborer ou non nos présentes connaissances. Le dieu de la guerre tel que présenté dans les écrits littéraires est-il le même que celui qui est véhiculé dans l’épigraphie de l’époque? La réponse à cette question nous permettra d’établir si nos connaissances actuelles sont valables et elle les complètera.
La recherche épigraphique s’effectue en cinq étapes. D’abord, on voit si le côté militaire d’Arès était également prédominant au sein des inscriptions. Ensuite, on porte une attention particulière aux documents épigraphiques pouvant démontrer un Arès mal aimé. Le tout se poursuit avec la mise en relation du dieu et des anciens serments. Enfin, on termine avec une approche plus géographique qui nous permet de définir deux foyers importants du dieu de la guerre, soit la cité de Métropolis et l’île de Crète.
À la suite de ce parcours on a déterminé que l’appréciation et l’importance que les Grecs accordaient à ce dieu n’était pas unanime. Le ressentiment des Grecs variaient selon les individus et les lieux. On a aussi été capable d’établir des faits au sujet d’Arès : son domaine d’action prédominant restait le militaire dans les inscriptions; il était un réel dieu, présent, respecté et loué; il possédait d’importants lieux de culte à Lato et Métropolis.
Compte tenu d’une redéfinition notable du profil d’Arès, une révision des sources littéraires propres à Arès s’impose ainsi qu’une évaluation complète de toutes les autres sources (iconographique, archéologique, numismatique, épigraphique, etc.). / This study talks about the god of war for the ancient Greeks, Ares. The historical community asserts that Ares was a god of second order and unloved by the Greeks of this period. Investigations of historians of XXe century are focus on literary sources and they simply restate, in most cases, the content of them. To gain a new perspective on the god, Ares was studied through the epigraphic documents to corroborate or not our present knowledge. We want to know if the Ares, as presented in the literature, has been the same as that was transmitted in the ancient Greek epigraphy. The answer to this question will help us to see if our current knowledge is right and deepening it.
The epigraphic research is done in five steps. First, we determine whether the military side of Ares was also predominant in the inscriptions. Then we pay a specific attention to documents that propose an unloved Ares in the epigraphy. After, we establish some links between the former oath and Ares. Finally, we close the epigraphic study with a geographic approach who allows us to determine two important sites that belong to the god of war, the city of Metropolis and the island of Crete.
Through this process we were able to determine the appreciation and the importance, which the Greeks gave to this god, were not unanimous. The resentment of the Greeks varied among individuals and places. We were also able to establish some facts about Ares : his dominant sphere remained the military in the inscriptions; he was a reel god, present, respected and praised; he possessed important places of worship in Lato and Metropolis.
In conclusion, we redefine Ares profile, so it would be interesting that a research reviews the literacy sources about him. Furthermore, an evaluation of all the sources (iconographic, archaeological, numismatic, epigraphic etc…) would also be appropriated.
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