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Contribution méthodologique à l’accompagnement au changement organisationnel induit par l’implication des occupants dans un projet d’Habitat Participatif / Methodological contribution to change management in cohousing projectsLatortue, Xavier 15 December 2017 (has links)
Les travaux présentés traitent de la mise en place d’une méthode pour la conduite d’opérations d’Habitat Participatif. Ils ont été menés avec une société de logement social qui assume les rôles d’aménageur, de promoteur et de gestionnaire locatif. Notre partenaire souhaite développer une nouvelle offre : l’Habitat Participatif. L’objectif est d’impliquer les futurs occupants dans l’opération de construction de leur résidence afin de garantir leur satisfaction.Cette approche présente de nombreuses similitudes avec la conception participative qui a démontré ses bénéfices pour la qualité des produits manufacturés, comme pour la satisfaction des utilisateurs. Dans le Logement, les opérations d’Habitat Participatif sont très rares et généralement menées par des habitants désireux de se soustraire des promoteurs immobiliers.Plusieurs arguments expliquent ce décalage entre les deux secteurs. Contrairement aux produits manufacturés, l’objet construit est unique. La conception d’un bâtiment doit en effet s’adapter aux spécificités locales et son environnement de production, le chantier, est incertain. De plus, sur les projets publics, la loi impose la séparation entre propriétaires, concepteurs et constructeurs. Cette situation constitue un obstacle au partage de bonnes pratiques et renforce des mécanismes de coordination basés sur de la communication informelle. Les opérations de construction sont donc considérées non-répétables.Un second argument qui explique le faible nombre de projets d’Habitat Participatifs réside dans les spécificités culturelles du secteur. La satisfaction des occupants n’est que rarement mesurée et le décalage en termes de connaissances et dans la communication avec les professionnels est particulièrement marqué.Contrairement à l’industrie manufacturière, la formalisation d’un processus participatif s’oppose aux pratiques d’un secteur où les projets ne sont pas répétables et par conséquent peu formalisés. Nous démontrons par la suite l’importance de formaliser le processus participatif qui devra être mené, puis alertons des conséquences de l’implication des habitants. Nous nous intéressons ainsi au phénomène de résistance au changement organisationnel. Dans notre contexte, l’accompagnement des individus au changement organisationnel semble constituer une réponse pertinente à ce phénomène.L’objectif de cette thèse est donc de définir puis tester une réponse méthodologique à l’Habitat Participatif. En premier lieu, nous proposons un processus type en définissant les rôles de chacune des parties prenantes sur les différentes étapes d’une opération immobilière. Nous explicitons le niveau et les thématiques de participation nécessaires pour obtenir la satisfaction des futurs occupants. Afin d’analyser la mise en œuvre de nos recommandations, nous développons un formalisme de modélisation des processus intégrant les contraintes et de manipulation inhérentes aux professionnels. En second lieu, nous construisons une démarche d’accompagnement des individus au changement pour prévenir les difficultés causées par un bouleversement des conventions en vigueur entre les professionnels.Notre proposition est testée sur deux opérations participatives successives. Sur la base d’observation participante, d’entretiens et de questionnaires nous mettons en évidence l’incidence positive de la conception participative sur la satisfaction. Dans un second temps, nous comparons les démarches d’accompagnement au changement mises en place et leurs effets sur les deux opérations. Nous constatons que mieux l’accompagnement est mené moins les incidents sur des questions de collaboration ou communication sont significatifs.En conséquence, nous confirmons la pertinence d’une approche de conduite des projets d’Habitat Participatif combinant l’implication des habitants dans une configuration de conception participative et l’accompagnement des professionnels au changement organisationnel. / The implementation of a method for the conduct of cohousing operations is the subject of this study. Our partner is social housing company that is a property developer and a rental manager. One of his objectives is to develop a new offer: cohousing. The objective is to involve the future occupants in the design process of their residence in order to guarantee their satisfaction.This approach has many similarities with participatory design methods that have demonstrated their benefits for the quality of the manufactured products as well as for the user satisfaction. In the French Housing sector, cohousing operations are uncommon and generally carried out by residents who want to avoid property developers.Several arguments explain this gap between the two sectors. Unlike manufactured products, the constructed object is unique. The design of a building must adapt to local specificities and its production environment, the construction site, is under uncertainty.Moreover, on public projects, the law orders the separation between owners, designers and builders. This constitutes an obstacle to the sharing of good practices and strengthen coordination mechanisms based on informal communication. Construction operations are therefore considered non-repeatable. A second argument that explains the low number of cohousing projects lies in the cultural specificities of the sector. Occupant satisfaction is rarely measured and the gap in terms of knowledge and communication with professionals is huge. Unlike manufacturing industry, the formalization of a participatory process is in contradiction with the practices of a sector where projects are not repeatable and therefore not very formalized. We then demonstrate the importance of formalizing the participatory process that must be carried out, and then alert the consequences of the involvement of the inhabitants. We are interested in the phenomenon of resistance to organizational change. In our context, the management of organizational change seems to constitute a pertinent answer to this phenomenon.The objective of this doctoral thesis is therefore to define and then test a methodology for Cohousing projects. First, we propose a process modelling by defining the roles of each stakeholder on the different stages of a real estate operation. We explain the level and the topics of participation to obtain the satisfaction of the future occupants. In order to analyze the implementation of our recommendations, we develop a model for the formalization of the cohousing process integrating the using constraints of the professionals. Secondly, we are building a process of organizational change management in order to prevent the difficulties caused by an upheaval in the conventions shared between professionals.Our proposal is tested on two successive cohousing operations. On the basis of participant observation, interviews and questionnaires, we highlight the positive impact of participatory design on satisfaction. In a second step, we compare the accompanying steps with the change implemented and their effects on the two operations. We find that the better the change management is conducted the less the incidents on collaboration or communication issues are significant. Consequently, we confirm the relevance of a cohousing project management methodology that combines the involvement of the inhabitants in a participative design process and the organizational change management.
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L'autopromotion, une piste pour l'innovation architecturale, environnementale et urbaine / The "self promotion", a path for architectural"Ruiz, Eric 03 November 2014 (has links)
Au-delà du cadre classique de la production du logement, des projets originaux à l’initiative de citoyens ou impliquant fortement des habitants, se développent sur le territoire européen et notamment français. S‘émancipant de l’offre professionnelle privée ou publique, ces maîtrises d’ouvrages d’usagers produisent un habitat original, tant du point de vue architectural et environnemental, que de l’insertion sociale et au territoire qui l’accueille. Ce type de dynamique n’est pas un phénomène nouveau. En Amérique Latine notamment, des mouvements populaires et coopératifs développent ce type de démarche depuis plusieurs décennies. Insuffisamment étudié, ce phénomène mérite d’être analysé plus précisément, en particulier dans le champ de l’architecture et du point de vue des porteurs de ces projets : les habitants. Cette recherche vise à montrer, par une analyse des différentes typologies d’organisations collectives, adoptées par ces maîtrises d’ouvrage non professionnelles d’habitants, les atouts et les résultats de leur production, du point de vue de : la question « spatiale », qui interroge la notion de l’habitat et de son usage ; la question du « métier » du concepteur, qui interroge le mode de production du projet au travers de la relation architecte – maîtrise d’ouvrage (non professionnelle) ; et enfin la question de « l’insertion spatiale et sociale », qui interroge la dimension urbaine de ces projets et citoyenne de leurs promoteurs. Se basant sur les notions de « droit à l’œuvre » et de « droit à la ville » définies par Henri Lefebvre et de « bien commun » définie par Elinor Ostrom, cette thèse propose un apport de connaissances visant à contribuer à la réponse des professionnels et des politiques publiques, à une demande sociale chaque jour plus présente en matière d’initiatives citoyennes dans la production de l’habitat. / Further to the production of housing within a traditional Framework are curently developed all over europe and specialy in France. Moving away from public or private standar models, the projects inspired by the end users tend to produce very original habitats, in terms of architecture and environment as well as social and territorial insertion. This kind of dynamic is not a new phenomenom. Particulary in Latin America, popular and cooperative movements have developed this type of approach for decades. Insufficiently studied, this phenomenom merits more precise analysis, particulary in the field of architecture and from the point of view of the managers of such projects : the inhabitants. This research aims to demonstrate, through an analysis of different types of collective organizations adopted by these non-professional inhabitants leadership, the benefits and results of their production, in terms of: the "spacial" question, which looks at the concept of habitat and its use ; the issue of "skill" of the designer, who questions the mode of production of the project through the architect relationship - project management (non-occupational) ; and finally the area of "spatial and social inclusion", which looks at the urban dimension of these projects and their "property developers". Based on the concepts of "right to do" and "right to the city" defined by Henri Lefebvre and "common good" defined by Elinor Ostrom, this thesis provides a contribution of knowledge to contribute to the response of professionals and public policy, to a real social demand present every day in terms of citizen initiatives in the production of housing.
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Renaissance de l'habitat participatif en France : vers de nouvelles formes négociées de fabrication de la ville ? Deux études de cas dans l'agglomération bordelaise : le projet HNord (Bordeaux) et La Ruche (Bègles) / Revival of participative housing in france : towards new negotiated forms of urban production. Two case studies in the Bordeaux area : HNord (Bordeaux) and La Ruche (Begles)Darroman, Mélanie 11 December 2014 (has links)
Cette thèse interroge les effets combinés des enjeux d’un urbanisme durable et d’un impératif participatif grandissant des habitants – usagers – citoyens, dans le cadre de la fabrication métropolitaine contemporaine. Depuis le début des années 2000, des expériences alternatives d’habitat émergent en France sous l’impulsion de revendications sociales portées par la société civile. Le terme générique d’« habitat participatif », définit récemment par la loi pour l’Accès au Logement et à un Urbanisme Négocié (ALUR), publiée au Journal Officiel le 26 mars 2014, rassemble ainsi d’une même voix la variété de ces initiatives à l’œuvre, contribuant à pérenniser les dynamiques de structuration et de diffusion d’un mouvement de l’habitat participatif. Faisant référence aux expressions citoyennes contestataires des années 1970-1980, avec la critique d’un urbanisme moderne et des politiques publiques, les projets actuels marquent la renaissance des questionnements autour de la place de la maîtrise d’usage – incarnée par les habitants-usagers – dans la chaîne de production des logements et, plus largement, dans les processus décisionnels d’aménagement des territoires. Porteuse de pratiques participatives innovantes, la résurgence de l’habitat participatif révèle des logiques diverses d’engagements citoyens, militants ou professionnels, et des formes négociées de fabrication de l’habitat. Dès lors, s’opposent des dynamiques « bottom-up » – illustrées par des demandes et des initiatives habitantes, et des dynamiques « top-down » – portées par des instances politico-institutionnelles en plein renouvellement de leurs modes d’action et savoir-faire. Supportée par une trame multidimensionnelle de négociations, la thèse propose alors une analyse des interactions et des formes d’hybridation de cette production collective en cours à travers trois dimensions : la dimension valorielle, pour fixer le socle des transactions sociales ; la dimension organisationnelle et relationnelle, pour observer la micropolitique des groupes-projets ; la dimension processuelle, pour saisir les temporalités du projet et les moments clés de la négociation sur l’ensemble du processus. Pour cela, nous nous appuyons sur deux cas d’étude dans l’agglomération bordelaise, en pleine métropolisation : le cas de la coopérative d’habitants HNord, sur l’îlot Dupaty à Bordeaux ; et celui d’un projet d’habitat participatif multi-partenarial, La Ruche, sur la commune de Bègles au sein de l’Opération d’Intérêt National (OIN) Bordeaux-Euratlantique. Encadrée par un dispositif CIFRE avec l’Etablissement Public d’Aménagement Bordeaux-Euratlantique (EPA), la recherche repose sur une approche ethnographique, basée sur de nombreuses situations d’observation participante, des entretiens d’acteurs cibles et une analyse documentaire. Les enquêtes menées à différentes échelles offrent une vision macro, méso et microsociale des processus de production et de diffusion de l’habitat participatif. Les résultats de la thèse mettent alors en évidence les modalités de partenariats entre différentes sphères d’acteurs – les habitants, les institutions et les experts – dans la production de l’habitat participatif conduisant à un changement de paradigme sociétal et professionnel à travers le renouvellement des modes d’habiter, des savoirs et savoir-faire. Ainsi, nous proposons une réflexion sur les moyens et possibilités d’intégration de cette dynamique collective et citoyenne au sein des processus décisionnels d’aménagement urbain pour la fabrication métropolitaine et, de voir en quoi ce phénomène participatif et collaboratif peut-il constituer un outil de management territorial novateur préfigurant le futur de nos cités. / This PhD thesis questions the combined effects of the challenges of sustainable urban development and a growing priority for inhabitants – users – citizens, to participate in contemporary metropolitan production. Since the early 2000s, there is in France an emergence of alternative housing experiences as a result of social demands. The generic term of « participative housing », recently defined by the bill for access to housing and urban renovation (ALUR), published in the Official Journal on March 26, 2014, gathers with one voice, the variety of these initiatives at work, contributing to ensure the dynamic structuring and dissemination of the participative housing movement. Referring to the civil protests of 1970-1980, criticizing modern urban planning and public policy, the current projects tackle once again of how to combine the inhabitants expertise with professional expertise in the production of housing, and more broadly in the decision-making processes of regional planning. Producing innovative participatory practices, the resurgence of participative housing reveals different logics of social commitments on the part of citizens, activists and professionals, and negotiated forms of housing production. As a consequence, the « bottom-up » dynamic, based on the demands and initiatives of the inhabitants, opposes the « top-down » dynamic, based on the initiative of politico-institutional bodies in full renewal of their modes of action and know-how. Supported by a multi-dimensional framework of negotiations, the thesis analyzes the interactions and forms of hybridization of this ongoing collective production through a three dimensional approach : the value related dimension, to set the base of social transactions ; the organizational and relational dimension to observe the micro-political groups-projects ; the procedural dimension to grasp the temporality of the project and the key moments of negotiation of the whole process. For this, we build on two case studies in the Bordeaux area, being subject to processes of metropolization : the case of the residents cooperative HNord in the Dupaty housing block in Bordeaux ; and the multi-partnered participative housing project, La Ruche, in the town of Bègles within the framework of the « Operation of National Interest » (OIN) Bordeaux-Euratlantique. Governed by a CIFRE program with the « Local Planning and Development authority » (EPA) Bordeaux-Euratlantique, the research is based on an ethnographic approach : participant observation, interviews with target stakeholders and a literature review. The investigations conducted at different scales offer a macro, meso and micro-social understanding of the process of participative housing production and dissemination. The results of the thesis highlight the partnership conditions between different groups of stakeholders – inhabitants, institutions and expertsn – in the production of participative housing leading to a societal and professional paradigm shift through a renewal of ways of living, knowledge and expertise. Thus, we propose a reflection on ways and possibilities how to integrate this collective and civic dynamics in the decision-making processes of urban planning for metropolitan production and to see how this participatory and collaborative phenomenon can serve as an innovative tool in territorial management for our future cities.
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