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Pourquoi la fiction? : la fiction dans l'écriture concentrationnaire de Jorge Semprun et d'Imre Kertész : une question éthique et esthétique

Bernier, Stéphanie January 2013 (has links)
L'expérience des camps de concentration et d'extermination nazis a fait l'objet d'une multitude de publications dès les lendemains de la libération. Si plusieurs récits de déportation appartiennent à des formes "extrafictionnelles" (journal intime, autobiographie, récit de vie), certains déportés privilégient néanmoins la fiction pour rendre compte de leur expérience. Ce choix apparaît paradoxal puisque pour plusieurs la transformation de cet événement extrême de l'histoire occidentale soulève de nombreux enjeux moraux. Dans ce débat littéraire et éthique, dont l'une des figures les plus connues est Claude Lanzmann, représenter le génocide juif par la fiction représente une transgression, la fiction menaçant de banaliser les événements. À la lumière de ces critiques et face à la suspicion à l'égard du récit fictionnel, pourquoi ces écrivains-déportés choisissent-ils la fiction? Le présent mémoire vise à répondre à cette question par l'analyse d'une partie de l'oeuvre de deux auteurs déportés à Buchenwald, Imre Kertész et Jorge Semprun. L'étude de quatre textes s'impose puisque ces auteurs ont non seulement publié des romans sur leur expérience des camps (de Jorge Semprun Le grand voyage, 1963 et d'Imre Kertész, Être sans destin, 1998 pour l'édition française), mais ils ont, sous diverses formes, notamment par la fiction (dans L'écriture ou la vie, 1994 et Le refus, 2001) ou dans des entretiens accordés et discours prononcés, mené une réflexion à propos de leur écriture, proposant leurs réponses à plusieurs interrogations que nous soulèveront : comment écrire les camps? Quel langage employer? Quelle forme? Ces auteurs, nous le verrons, problématisent de manière particulière leur rapport à la fiction. En ce sens, la question "pourquoi la fiction?" requiert une segmentation des lieux de réponse. Il s'agira de procéder en trois temps. Dans le premier chapitre, comme les auteurs, par leur statut de "revenant", occupent une place centrale dans notre analyse, nous reconstituerons leurs conditions de déportation et étudierons l'épitexte auctorial public. Le deuxième chapitre, consacré à L'écriture ou la vie (Semprun) et Le refus (Kertész), met au premier plan la rencontre entre l'expérience concentrationnaire et l'expérience d'écriture. Par divers procédés, la fiction livre un discours sur elle-même, ce qui nous permettra de préciser notr question de départ. De cette manière, nous progresserons vers le troisième chapitre portant sur les oeuvres initiales : Le grand voyage et Être sans destin, points de départ et d'arrivée de notre problématique. Certains axes de réponse parcourront l'ensemble du mémoire. Que ce soit dans les oeuvres de fiction ou dans leur discours, les auteurs dévaluent le régime testimonial, inapte, selon eux, à dire la vérité des camps. Par le roman, ils répondent au mensonge historique du Troisième Reich. Entre l'exigence littéraire et de vérité, les auteurs cherchent à transmettre leur expérience, à saisir l'essentiel de celle-ci, et à rétablir une part de vérité historique par la fiction.
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Témoigner par la fiction : une étude de L’Écriture ou la vie de Jorge Semprun et de L’Immense fatigue des pierres de Régine Robin

Lépinay-Thomas, Hélène 08 1900 (has links)
Prenant comme point de départ le rapport paradoxal qui existe entre le témoignage et la littérature (l’un étant considéré comme véridique et l’autre, comme fictive) le présent mémoire s’intéresse à l’utilisation de la fiction dans les récits autobiographiques et testimoniaux de Jorge Semprun, avec L’Écriture ou la vie (1994), et de Régine Robin, avec L’Immense fatigue des pierres (1996). L’étude de ces textes tente de vérifier l’hypothèse selon laquelle, en faisant de leur témoignage une œuvre littéraire qui assume sa part de fiction, les deux auteurs arriveraient à offrir un témoignage plus juste de leur expérience de la Shoah. Le premier chapitre constitue un panorama critique et historique des deux axes théoriques principaux sur lesquels s’appuie ce travail, d’une part les études sur l’écriture testimoniale et sur la littérature de la Shoah (Derrida, Bornand, Prstojevic) et d’autre part les travaux sur l’autobiographie (Lejeune, Robin, Viart et Vercier). Il s’interroge sur les liens qui les unissent tout en tentant de positionner Robin et Semprun à travers ce champ de pratiques littéraires. Les deuxièmes et troisièmes chapitres s’intéressent ensuite aux différents effets de fiction et de réel qui se trouvent dans les deux œuvres du corpus et analysent, dans un premier temps, la mise en scène d’un pacte de vérité ambiguë passant par la représentation littéraire de la figure auctoriale et de l’acte d’écriture et, dans un deuxième temps, la représentation littéraire du réel en étudiant les nombreuses références intertextuelles, la présence du topos de la visite au camp de concentration, ainsi que l’utilisation particulière de l’archive par Semprun et Robin. / Taking as a starting point the paradoxical link that exists between testimony and literature (one being considered veracious and the other, fictional), this master’s thesis explores the use of fiction in the autobiographical and testimonial works of Jorge Semprun, with L’Écriture ou la vie (1994), and Régine Robin, with L’Immense fatigue des pierres (1996). This study tries to confirm the assumption that, in making their testimony a literary work which assumes a fare share of fiction, the two authors succeed in offering a more accurate testimony of their experience of Holocaust. Chapter one consists in a critic and historic overview of the two approaches, which are this thesis foundations : the Holocaust studies and the testimonial writings (Derrida, Bornand, Prstojevic) on one hand, and the studies on autobiographical writings (Lejeune, Robin, Viart and Vercier) on the other. It focusses on finding what unifies them and tries to position Robin and Semprun in this large literary conventions spectrum. The next two chapters of this thesis are focussing on the various fictional effects as well as on the reality-occurencies in both novels of the corpus, first by studying the staging of this ambiguous truth pact through the literary representation of the auctorial figures and the act of writing, and then, by observing the literary representation of reality through the many intertextual references, the actual concentration camp visits descriptions (that have become a topos of Holocaust literature) and finally Semprun and Robin’s particular use of the archives.
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Jorge Semprun, le roman de l’histoire / Jorge Semprun, the novel of history

Bargel, Antoine 04 June 2010 (has links)
Jorge Semprun, survivant de Buchenwald, entend « faire [du] témoignage un espace de création ». L’inventivité formelle du roman lui permet d’exprimer la vérité de l’expérience vécue, en créant un espace textuel réflexif où auteur et lecteur, l’un mis en scène dans l’acte d’écriture, l’autre appelé à prendre conscience de son rapport actif à la constitution du sens du récit, se rencontrent dans la relation éthique du témoignage. Mon travail concerne les caractéristiques formelles de ce roman de l’histoire, pour expliciter sa relation au discours politique en particulier, et mettre en relief l’autonomie esthétique du roman, sur laquelle repose la spécificité du rapport littéraire à l’histoire. Semprun met en place cette esthétique au moyen de multiples innovations narratives et d’une conception du récit comme performance, où le Dire est distinct du Dit (Levinas) : cette dimension performative du récit est décrite dans cette étude au moyen d’une approche phénoménologique de la lecture, centrée sur les dynamiques interprétative et imaginaire mises en œuvre par le sujet lisant. Le contraste entre esthétique narrative et discours idéologique définit non seulement les stratégies d’écriture de Semprun, mais également le rôle attribué au lecteur : ce dernier, prenant conscience des motivations et procédés rhétoriques de l’auteur, qui multiplient explicitement les trajectoires interprétatives au sein du texte, réalise que l’enjeu du témoignage réside dans l’acte de lecture, une lecture engagée, participative et en perpétuel renouvellement / Jorge Semprun, survivor of Buchenwald, intends to « make testimony a space of creation ». The formal inventiveness of the novel allows him to express the truth of his experience, by creating a reflexive textual space in which the author is presented in the act of writing, and the reader is called to realize his/her active part in the constitution of narrative meanings. Author and reader thus collaborate on establishing the ethical relationship of testimony. My dissertation examines the formal characteristics of this novel of history, to describe its relationship to political discourse in particular, and to highlight the aesthetic autonomy of the novel, which defines the specificity of literature’s approach of history. Semprun develops this aesthetics through multiple narrative innovations and a conception of narration as performance, where Saying is distinct from the Said (Levinas) : this performative dimension of the narration is described in this work through a phenomenological notion of reading, centered on the interpretative and imaginary activities brought into play by the reading subject. The contrast between narrative aesthetics and ideological discourse does not only define Semprun’s writing strategies, but also the function attributed to the reader in these texts. Becoming aware of the author’s motivations and rhetorical processes, which explicitly multiply interpretative trajectories within the text, the reader realizes that the stakes of testimony reside in the act of reading, a reading that is engaged, participative, and perpetually renewed.

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