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[fr] RENVERSE DU SOUFFLE: ARCHIVES PERSONNELLES ET PENSÉE-RIRE / [pt] VIRADA DE FÔLEGO: ARQUIVO PESSOAL E PENSAMENTO-RISOANA TERESA MILANEZ DE LOSSIO E SEIBLITZ 05 May 2020 (has links)
[pt] Este trabalho investiga procedimentos onde o humor se apresenta como alta tecnologia epistemológica. Com apoio nas leituras feitas por Deleuze de Nietzsche e Espinosa, discuto a relação entre humor e atitude crítica/propositiva a partir da minha perspectiva como atriz, observando em especial o modo como a presença do pensamento-riso se associa a uma tensão arte/vida. Para isso volto aos meus cadernos de processo criativo e arquivos pessoais, numa retomada em circunstâncias epistemológicas e políticas diferentes daquelas em que foram produzidos, atravessando temporalidades. Desse modo de olhar, dinamizando esses escritos na tensão entretempos, procuro produzir potencialmente um certo pensamento-riso capaz de desmantelar noções e sensibilidades calcificadas. Com o objetivo de pôr em evidência o estatuto de um pensamento-arte que envolve a
participação intensa do corpo, privilegiei textos sobre a reconceituação e o uso analítico-crítico de arquivos, ao lado de outros que tratam de cadernos e anotações de artistas. Esses movimentos conduzem à noção de um pensamento-riso, tomado como força singular para questionar hierarquias estabelecidas e franquear perspectivas não hegemônicas. / [fr] Ce travail investigue procédures où l humour se présente comme haute technologie épistémologique. Aprés lectures faites par Deleuze sur Spinoza et Nietzsche, je discute la relation entre l humour et l attitude critique/propositionnelle depuis ma perspective d actrice, en notant en particulier comment la présence de la pensée-rire est associée à une tension art/vie. Pour cela, je reviens à mes cahiers de processus de création et d archives personnelles, dans une reprise en circonstances épistémologiques et politiques différentes de celles dans lesquelles elles ont été produites, traversant des temporalités. De cette façon de regarder, en dynamisant ces écrits aprés la tension qui les oppose, j essaie de produire potentiellement une certaine pensée-rire capable de démanteler des notions et des sensibilités calcifiées. Afin de mettre en évidence le statut d une pensée-art qui implique la participation intense du corps, je me suis concentrée sur des textes sur la reconceptualisation et l utilisation analytiquecritique des archives, ainsi que sur d autres traitant de cahiers et d annotations d artistes. Ces mouvements mènent à la notion de pensée-rire, prise comme une force singulière pour interroger des hiérarchies établies et pour traverser des perspectives non hégémoniques.
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Énergie et mélancolie : les entrelacs de l'écriture dans les Notebooks de S.T. Coleridge Volume 1, 2 et 3Page-Jones, Kimberley 13 September 2013 (has links)
Durant toute sa vie, Samuel Taylor Coleridge, poète et philosophe romantique anglais, a consigné ses pensées et ses réflexions sous forme de fragments dans des Notebooks, aujourd’hui regroupés dans cinq volumes. Derrière cette écriture mosaïque se dessine l’histoire d’un esprit nourri d’une insatiable curiosité pour le monde naturel et la psyché humaine. Libre de toute contrainte de structure et de genre, l’espace des Notebooks est peut-être celui qui s’ajuste le mieux au rythme si particulier de la pensée du poète. Ces textes se donnent ainsi à lire comme le reflet d’une pensée en constante évolution, qui sans cesse digresse, explore des possibles, ouvre des voies inexplorées. Cette thèse se propose donc de tenter d’en saisir les variations par une approche rythmanalytique du corpus d’étude. L’écriture des premiers carnets est essentiellement nomade, elle témoigne d’un plaisir de pérégriner, de s’ouvrir à la texture du monde. Elle se nourrit de l’énergie d’un corps en mouvement et d’une volonté d’habiter poétiquement l’espace. Toutefois, au fil du temps, le regard du poète semble peu à peu substituer le diffus et le nocturne à l’espace géopoétique ; l’écriture des Carnets se replie sur l’intime de l’être et se teinte de mélancolie. L’écriture de la mélancolie ne serait-elle pas dès lors l’envers sombre de l’écriture nomade, une écriture qui se nourrit de l’énergie du désir et de l’angoisse, et qui ne cesse de s’enrouler sur elle-même pour tendre vers ce point obscur ? Néanmoins, la mélancolie des Carnets n’est jamais synonyme d’effondrement ou de néant, elle n’appelle pas le vide mais, bien au contraire, trouve sa source d’inspiration dans une formidable vitalité pour faire advenir au jour de la parole ce qui ne se donne à voir que dans l’obscurité de la nuit. / During all his life, the English poet and romantic philosopher Samuel Taylor Coleridge secretly kept his thoughts and reflections in his Notebooks, which have been published in five volumes. This mosaic writing tells the story of a mind fed on an insatiable appetite and curiosity for the natural world and the human mind. Freed from any structural or generic constraint, the Notebooks certainly offered the poet a scriptural space well-suited for the rhythm of his thought. These texts can thus be read as the reflection of a mind constantly evolving, digressing, exploring new areas and opening new vistas. This work is an attempt to seize the variations of the Coleridgian thought by approaching rhythmically the first three volumes of the Notebooks. The writing of his first notebooks is essentially nomadic and asserts the pleasure of wandering through the natural world and delving into its texture. It feeds upon the energy of a body exploring space and of a mind struggling to inhabit the world poetically. Yet, as time passes, the poet’s gaze seems to linger more on the nocturnal sky than on the natural space. The writing of the Notebooks is then no longer the poetic substrate of the early days; it turns inward, loaded with melancholy. The writing of melancholy could therefore be seen as the darker side of the nomadic writing, one that feeds upon the energy of desire and anxiety, that takes a circumvoluted path towards this “dark spot”. Nevertheless, melancholy does not mean the annihilation of the self nor does it call for hollowness. Its source of inspiration resides in the vital force of creation which strives to bring to the light of speech that which can only be glimpsed at in the darkness of the night.
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On Bronislaw MalinowskiNazaruk, Maja Aleksandra 01 1900 (has links)
Creative dissertation. / Malinowski aurait peut-être souhaité que son journal soit révélé à titre posthume afin de contester l’accent mis sur la méthode scientifique par l’anthropologie sociale de son époque.
Le dévoilement du journal de Bronislaw Malinowski renverse la domination des explications du fait social par le déterminisme, ouvrant la voie à ce qui devient, dans les années 1960, le tournant discursif. Le journal offre un aperçu de l’impulsion de vitalité de Malinowski et de ses préoccupations existentielles, qui sont excisées dans le processus de réécriture, connu pour transformer les notes de terrain en l’expression formelle caractérisant les monographies.
L’anthropologue rédige des monographies pour ses contemporains en construisant des récits étayés par des preuves scientifiques d’une manière qui dissimule par la censure, les automatismes et la catégorie plus large de la subjectivité, ainsi que la possible relégation temporelle de l’Autre, qui peut entraîner la discrimination envers celui-ci. La personnalité publique de l’anthropologue est stylisée par le souci professionnel de représenter correctement le natif-comme-texte.
Puisqu’il réfléchit à son avenir publiable, on émet l’hypothèse que Malinowski aurait l’intention de rédiger les entrées de son journal afin d’apporter une contribution posthume à l’anthropologie. Si cela est vrai, le journal est l’espace où les stratégies d’auto-dévoilement surgissent au premier plan, révélant la vulnérabilité supposée de l’auteur. Le dévoilement de l’expérience de vie n’est pas le produit d’un monologue intérieur chaotique, mais possède une fin en soi, qui est de révéler, à travers le mode de l’aveu, l’anthropologue-comme-texte.
On pensait autrefois qu’en anthropologie, le système de la vérité était basé sur l’écriture théorique. Maintenant, le journal est mis en évidence. L’héritage de Malinowski repose avant tout sur la sophistique utilisée pour réorganiser le système de vérité entre l’écriture théorique et l’intime, entre la monographie et le journal.
Cette réorganisation des vérités est accomplie à travers Writing in Schein qui est mon idiome se référant au jeu textuel avec des composantes du discours destiné à produire la litterarité inspirée d’images brillantes dans l’art apollinien. Writing in Schein est alors la diffusion des apparences, qui amplifie la crise de la représentation entre la copie qui imite, et le simulacre qui invente, puisque la sophistique nécessaire pour aligner les éléments du discours est une folle simulation littéraire. Par l’acte unique du journal et son dévoilement prévu pour la postérité, Malinowski détruit l’enchainement de l’activité productive en anthropologie. / Malinowski may have wished for his diary to be revealed posthumously in order to contest the intense focus on the scientific method, adopted in his time. The unveiling of Bronislaw Malinowski’s diary overthrows the dominance of explanations of social fact based solely on determinism, paving the way for what becomes known, during the 1960s, as the discursive turn. The diary offers insight into Malinowski’s impulse of vitality, along the existential concerns and narratives of personal experience, which are excised in the process of rewriting known to transform field notes into the type of formal expression that characterizes monographs.
The anthropologist writes monographs for contemporaries by responding to their expectation of accounts backed by scientific evidence in a way that fosters concealment through censorship, automatisms and the larger category of subjectivity, as well as the possible time-relegation of the Other, which may result in discrimination against him. A positive public persona is stylized out of professional concern for properly staging the native-as-text.
It is hypothesized that Malinowski possible future publication of the journal intends to compose its entries so as to make a posthumous contribution to anthropology. If that is true, the journal is the space where strategies of self-showing come to the fore, revealing the author’s assumed vulnerability. The unveiling of life experience is not the product of chaotic interior monologue or brooding, but has an end-goal which is to unveil, through the mode of avowal, the anthropologist-as-text.
It was once thought that the anthropological system of truth is based on theoretical writing. Now, however diary is highlighted. Malinowski’s legacy rests foremost upon the sophistry used to reorder the system of truth between theoretical and intimate writing, between the monograph and the diary.
This reordering of truths is accomplished through Writing in Schein, which is my idiom referring to the textual play with components of discourse intended to produce beautiful constructs inspired by shining images in Apollonian art. Writing in Schein is then the dissemination of appearances, which amplifies the crisis of representation between the copy that imitates, and the simulacrum that invents, since the sophistry required to align elements of discourse is a mad literary simulation.
Through the single act of the diary and its unveiling planned for posterity, Malinowski destroys the sequence of productive activity in anthropology. / Malinowski możliwie życzył sobie, aby dziennik został ujawniony pośmiertnie. Podsuwam hipotezę, że chciał on w ten sposób rzucić wyzwanie metodzie naukowej przyjętej przez ówczesną antropologię społeczną.
Odsłonięcie dziennika Bronisława Malinowskiego odwraca uwagę od dominacji wyjaśniania faktów społecznych przez determinizm, torując drogę zwrotowi dyskursywnemu spopularyzowanego w dyscyplinie od lat sześćdziesiątych. Pamiętnik oferuje wgląd w impuls witalności Malinowskiego i jego obaw egzystencjalnych, które są strategicznie wykreślane z tekstu podczas przekształcania notatek terenowych w formalne wyrażenia, charakteryzujące monografie.
Antropolog komponuje monografie dla współczesnych czytelników, konstruując tekstualne relacje poparte dowodami naukowymi i cenzurą automatyzmów, szerszej kategorii podmiotowości, a także czasowego degradowania Obcego. Postać publiczna antropologa jest stylizowana, aby poprawnie przedstawiać rdzennego-jako-tekst.
Spekuluje się, że zastanawiając się nad swoją publikowalną przyszłością, Malinowski zamierza formułować wpisy do swojego dziennika, aby pośmiertnie przyczynić się do nauki o kulturze, i ludzkości. Jeśli to prawda, dziennik jest przestrzenią, w której ujawnia się jego rzekoma wrażliwość. Odsłonięcie doświadczenia życiowego nie jest wytworem chaotycznego monologu wewnętrznego, ale ma cel samo w sobie ujawnienia, poprzez poufałość, antropologa-jako-tekst.
Kiedyś uważano, że w antropologii system prawdy opierał się na piśmie teoretycznym. Teraz dziennik jest podświetlony. Dziedzictwo Malinowskiego polega przede wszystkim na sofistyce, za pomocą której reorganizuje on system prawdy między pismem teoretycznym a prywatnym, między monografią a pamiętnikiem.
Tę reorganizację prawd dokonuje się poprzez Scheinschrift, które jest moim idiomem odwołującym się do gry tekstowej mającej na celu wytworzenie systemu wyrazów piękna inspirowanych sztuką apollińską. Scheinschrift potęguje kryzys reprezentacji między modelem a kopiami. Scheinschrift jest zatem sofistyką niezbędną do zestrojenia elementów dyskursu i rozpowszechnienia pozorów, miejącymi na celu kształtowanie szalonej symulacji literackiej.
Wyłącznym aktem pisma pamiętnika i jego odsłonięciem przeznaczonym dla potomności, Malinowski niszczy dawny łańcuch twórczej działalności antropologii.
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