Severe poverty and ethnic-conflicts are the two most devastating problems of the contemporary world. Eighteen million persons die every year from causes related to poverty and a vast amount of developing countries suffer from tremendous processes of destabilization –frequently involving highly violent actions– associated to the relations between majority and minority groups. In both cases, the intervention of international powers and institutions has not been helpful enough to make a difference, and this present reality projects itself as a distressing scene for the future. Human rights and minority rights are the most powerful international tools in trying to change this sad global scenario. However, there is an extensive debate on the nature of these rights in a theory of international justice. This is often characterized as a debate between “minimalist” who seek to reduce the currently –recognized list of human rights to a bare minimum in order to accommodate non-liberal societies, and more expansive liberal approaches, which seek to expand the list of human rights to include the full set of civil and political rights characteristic of modern liberal-democracies. In this thesis, I will argue in favour of a third position. In line with some of the more minimalist approaches, I will argue that constraints of legitimacy rule out attempts to include full civil and political rights into our list of human rights. However, I will argue that these same constraints of legitimacy advocates for expanding the currently-recognized list of human rights in at least two key respects: the recognition of certain basic social and economic rights; and the recognition of certain minority rights. In short, we should be minimalist on some issues, while more expansive in others. In developing this argument, I will relay on the framework provided by The Law of Peoples of John Rawls. / Thesis (Master, Philosophy) -- Queen's University, 2007-09-05 10:41:44.771

Comment résoudre le problème politique de la coexistence des citoyens ? La question est d’actualité, mais elle ne se prête guère à une réponse simple. Face aux transformations modernes de l’identité démocratique, se pose toujours à la philosophie politique la question de savoir comment, dans une société « bien ordonnée » vivante, prendre en compte et en charge la diversité, c’est-à-dire la différence, sans pour autant nuire à l’idéal du respect des droits individuels. Deux modèles de gouvernement du fait diversitaire et des modes de vie sont examinés pour tenter d’y répondre : celui du multiculturalisme libéral, celui du républicanisme. Peuvent-ils s’articuler et à quelles conditions ? Peuvent-ils se suffire à eux-mêmes ? Le but de ce travail, ni anti-multiculturaliste ni anti-républicain, consiste à analyser par le biais de la philosophie néo-républicaine, qui révèle, à nos yeux, une « philosophie politique originale », la cohérence et la logique des arguments soutenus par les différents penseurs de ces modèles. Ainsi nous employons-nous à développer une position intermédiaire et synthétique qui remet en cause les points de vue opposés l’un à l’autre, soulignant les écueils de chacun. Nous démontrons que le potentiel conceptuel du néo-républicanisme permet à la philosophie politique de dépasser en conciliant, dans un point d’ancrage unique exprimant un même idéal : celui de non-domination dans la relation à l’Autre et aux institutions de gouvernement, la normativité collective du multiculturalisme et les impératifs centraux d’égalité et de liberté individuelle comme autonomie rationnelle du républicanisme. Selon nous, les valeurs fondamentales que s’efforcent de promouvoir les sociétés modernes multiculturalistes ne peuvent strictement être réductibles à leurs manières respectives d’aborder les processus d’affirmation identitaire. Mais elles devraient irrémédiablement, pour être admises par tous, revêtir le sceau de l’universel et être traductibles dans une valeur humaine d’importance que nous avons de bonnes raisons d’adopter, malgré nos différences : l’idiome de non-domination, idéal transculturel et transcontextuel qui transcende les particularismes, gage de stabilité et d’union sociales. Parce qu’elle déculturalise les traits d’appartenance pour une conception résolument universaliste de la liberté humaine, la théorie de la non-domination ménage un avenir commun pour tous les citoyens, quels que soient leurs appartenances et traits culturels, et assure à chacun les mêmes chances de liberté et d’égalité ; elle permet à chacun d’être considéré comme un « être moral » d’égale valeur et d’accéder au rang de personne libre. C’est pourquoi nous défendons l’idée-force que les individus porteurs d’identités multiples ne peuvent bénéficier d’une véritable autonomie-indépendance, dans le contexte des sociétés modernes et marchandes, au pluralisme marqué, que s’ils sont immunisés contre le pouvoir ou jugement arbitraire d’autres personnes, et jouissent d’un statut égal. Comment alors assurer cette égalité ? C’est tout l’enjeu de cette thèse, qui examine la philosophie multiculturaliste du « droit à la différence » et ses implications à la lumière du républicanisme de la non-domination.

Adscribiendo a la necesidad de reflexionar sobre multiculturalidad en la democracia chilena, es que se considera necesario guiar este pensamiento escrito y preguntarse por ¿Cuáles son los factores relevantes que intervienen en la falta de reconocimiento de los Pueblos Indígenas como sujetos de derechos colectivos en nuestro país y qué tipo de inclusión proponen la democracia liberal inspirada en la economía de mercado? Considerando para la anterior cuestión, que la más alta motivación para los movimientos y reivindicaciones indígenas es el reconocimiento, que se sitúa históricamente en “dos grandes dimensiones: una socio-económica producto de la exclusión y el empobrecimiento de estos pueblo y una étnica, donde se exige el respeto a la identidad, a su lengua y su cosmovisión, y que con la emergencia del movimiento indígena latinoamericano se incorpora una tercera que es el “reconocimiento como pueblo-nación” ; es que se instala en el escenario político la exigencia de derechos colectivos para estos grupos. El Estado chileno ha tenido enormes dificultades para desarrollar las acciones destinadas a la resolución de estos conflictos; creemos que estas dificultades no siempre han sido producto de las malas relaciones, ni tampoco de los desacuerdos entre los poderes del Estado, sino fundamentalmente por los intereses que el Estado antepone a la política indígena, esto es, la política económica y la mantención los consensos, acorde con las estrategias de desarrollo que ha elegido y que se alejan de los principios éticos que debieran fundamentar la democracia.

Le débat philosophique et politique portant sur le multiculturalisme occupe une place importante dans la littérature contemporaine. Ce travail vise à analyser une théorie politique qui propose des solutions aux problèmes que pose le pluralisme, ou multiculturalisme, au sein des États modernes. Nous y abordons principalement la théorie de Will Kymlicka, une théorie basée sur la possibilité de différencier la citoyenneté selon l'appartenance culturelle des individus. Nous proposons une analyse complète des arguments principaux ainsi qu'une critique constructive de la thèse de Kymlicka.

Ce mémoire propose une comparaison approfondie des modèles de gestion de la diversité culturelle au Canada et au Québec, en analysant les approches théoriques de Will Kymlicka et Gérard Bouchard. Le multiculturalisme canadien, tel que conceptualisé par Kymlicka, met l'accent sur la reconnaissance des droits des minorités ethnoculturelles, intégrées dans un cadre national commun. À l'opposé, l'interculturalisme québécois, défendu par Bouchard, privilégie le dialogue interculturel et la cohésion sociale, tout en préservant l'identité culturelle et linguistique québécoise. Notre travail commence par examiner les fondements historiques et conceptuels de chaque modèle, avant de se pencher sur les critiques et les débats suscités par ces approches. Nous concentrons particulièrement sur la gestion des tensions entre les identités nationales et les diversités culturelles. En bref, ce mémoire met en lumière les différences et les similitudes entre ces deux perspectives et analyse leur impact sur les politiques publiques et la société. Il souligne l'importance d'un équilibre entre la reconnaissance des droits individuels et la promotion d'un sentiment d'appartenance collective. / This work consists in an in-depth comparison of cultural diversity management models in Canada and Quebec, analyzing the theoretical approaches of Will Kymlicka and Gérard Bouchard. Canadian multiculturalism, as conceptualized by Kymlicka, emphasizes the recognition of cultural minorities rights integrated within a common national framework. In contrast, Quebec interculturalism, defended by Bouchard, prioritizes intercultural dialogue and social cohesion while preserving Quebec's cultural and linguistic identity. Our work begins by examining the historical and conceptual foundations of each model, then delves into the criticisms and debates sparked by these approaches. We particularly focus on managing tensions between national identities and cultural diversities. In brief, this thesis highlights the differences and similarities between these two perspectives and analyzes their impact on public policies and society. It underscores the importance of balancing the recognition of individual rights while promoting a sense of collective belonging.

Åland har ett av världens mest omfattande nationalitetsskydd, men med snart hundra år på nacken är det inte alltid det går ihop med nyare konventioner om mänskliga rättigheter. Denna uppsats undersöker hur det åländska nationalitetsskyddet har kommenterats av Europarådets rådgivande kommitté i deras arbete med att övervaka implementeringen av ramkonventionen om skydd för nationella minoriteter. Dessa kommentarer och den åländska utvecklingen granskas i förhållande till Will Kymlickas teori om minoritetsnationalism, vilken framför att nationella minoriteter, liksom majoritetsbefolkningar, kan frångå en främlingsfientlig och exkluderande nationalism baserad på etnicitet och anta en inkluderande medborgerlig nationalism som är öppen och välkomnande gentemot invandring. För att detta ska ske menar Kymlicka att minoriteten behöver ett visst inflytande över immigrationsflöden och integrationsbestämmelser, där framför allt de senare utgör en viktig del av det åländska nationalitetsskyddet. Med hjälp av idéanalys har den åländska nationalismen analyserats, och resultaten visar att den har gått från att ha etniska inslag till att anta tydligt medborgerliga drag. Den åländska behörigheten gällande immigration och integration samt den rådgivande kommitténs övervakning har även kartlagts, vilket visar att kommittén hittills har kommit både med förslag som vid förverkligande skulle stärka det åländska nationalitetsskyddet och sådana som skulle försvaga det. / The Åland Islands enjoy one of the world’s most extensive systems of cultural and linguistic safeguards. It was, however, created almost one hundred years ago, which often makes its compliance with more recent human rights treaties complicated. This thesis examines how the Advisory Committee of the European Council has commented on the cultural and linguistic safeguards of the Åland Islands in its monitoring work regarding the Framework Convention for the Protection of National Minorities. These comments and the Ålandic developments are analysed in relation to Will Kymlicka’s theory on minority nationalism, which states that national minorities, like majority populations, can leave a xenophobic and exclusionary nationalism based on ethnicity and adapt an inclusive civic nationalism that is open and welcoming towards immigration. Kymlicka argues that this requires that the minority exercise some control over the volume of immigration and over the terms of integration, where particularly the latter form an integral part of Åland’s cultural and linguistic safeguards. Ålandic nationalism has been analysed using an analysis of ideas, and the results show that it has gone from having ethnic features to showing clear civic characteristics. The competences of the Åland Islands in the areas of immigration and integration and the monitoring of the Advisory Committee have also been examined, which shows that the Committee so far has brought forward proposals that would strengthen the Ålandic safeguards as well as proposals that would weaken them.

In 2014, the terrorist organization Islamic State in Iraq and Syria (ISIS) emerged and carried out a brutalattack on ethnic minorities in Irak, especially northeastern Iraq. Several minority groups fell into thehands of ISIS and were tortured. One ethnic minority group that this study focuses on is the Yazidis.  The aim of this research for bachelor's degree in POLITICAL SCIENCE, is to draw attention to how therights of the Yazidis were violated after the ISIS attack in 2014 until today. The main question of thestudy is structured as follows: How were the rights of the Yazidis violated in connection with theemergence of ISIS in 2014 and onwards? The question will be answered based on Kymlicka’s theory ofmulticulturalism, which is based on three main pillars: self-government rights, polyethnic rights andspecial representation rights. The method used for this study was a qualitative case study that collecteddata to thoroughly and nuanced investigate the study's cases. In relation to the theoretical framework,method and empirical analysis, the purpose of the study has been achieved and the question has beenanswered. The results of this study are consistent with previous research that noted that ISIS had committed seriousand systematic human rights abuses and including war crimes. The Yazidis demand autonomy becauseof the prevailing circumstances in Iraq and Iraqi Kurdistan, which are struggling to control the Yazidis.This has hampered the Yazidis' opportunities for employment in economic and political institutions,integration and political representation. Yazidis are in a vulnerable situation in Iraq where they areforced to assimilate or identify as either Kurds or Arabs in order to gain their rights. The ISIS attack leftan open gap that has not yet been resolved, and tensions between the groups are rising. The decisions ofthe majority society must take into account the views and interests of minority groups in order to reducethe barrier. Hard work by international bodies is needed to ensure and guarantee the survival and identityof the Yazidis in Iraq and Iraqi Kurdistan.

Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.

Will Kymlicka a formulé une théorie libérale du droit des minorités en arguant que l'on doit protéger les cultures minoritaires des influences extérieures, car, selon lui, ces cultures fournissent aux individus un contexte de choix significatif qui permet la prise de décision autonome. Il limite donc la portée de sa théorie aux minorités « culturelles », c'est-à-dire les minorités nationales et immigrantes, qui peuvent fournir ce contexte de choix significatif aux individus. Évidemment, les injustices vécues par ces deux types de minorités, aussi sévères soient-elles, n'épuisent pas les expériences d'injustices vécues par les membres de groupes minoritaires et minorisés (i.e. minorités sexuelles, femmes, Afro-Américains, etc.). On pourrait donc être tenté d'élargir la portée de la théorie du droit des minorités pour rendre compte de toutes les injustices vécues en tant que minorité. Toutefois, je défends la thèse selon laquelle cette extension est impossible dans le cadre d'une théorie libérale, car une de ses méthodes typiques, la « théorie idéale », limite la portée critique des thèses de Kymlicka et parce que l'autonomie individuelle a un caractère si fondamental pour les libéraux, qu'ils ne peuvent rendre compte du fait que certaines décisions individuelles autonomes peuvent contribuer à perpétuer des systèmes et des normes injustes. / Will Kymlicka defends a liberal theory of minority rights, arguing that we must protect minority cultures from outside influences, as these cultures provide individuals with a meaningful context of choice that allows autonomous decision-making. This defence of minority rights limits the scope of his theory by focusing on 'cultural' minorities, that is to say, national minorities and immigrants, which can provide individuals with this meaningful context of choice. Obviously, the injustices experienced by these two types of minorities, however severe they are, do not exhaust the injustices experienced by members of minority groups and minoritized groups (i.e. sexual minorities, women, African Americans, etc.). One might be tempted to expand the scope of the theory of minority rights to account for all the injustices experienced as a minority. However, I argue that this extension is not possible within a liberal theorical framework where 'ideal theory' limits the critical force of Kymlicka’s thesis and in which the centrality of individual autonomy prevents liberals to realize that certain individual decisions contribute to the perpetuation of unjust systems, values and norms.

Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal