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Développement de substrats à base de matières inorganiques recyclées pour la culture maraîchère sur toit vertCarrier, Florence 05 November 2024 (has links)
L'urbanisation est en croissance et empiète sur les terres agricoles, il est donc impératif de trouver de nouvelles méthodes de production. Les toits verts, utilisés pour pratiquer l'agriculture urbaine, gagnent en popularité. Cependant, les substrats de culture pour les toitures végétalisées doivent respecter plusieurs critères et leur composition a un impact sur les végétaux. Dans une optique de développement durable et d'économie circulaire, l'objectif de ce projet était de développer des substrats de culture faits de matériaux recyclés pour la production horticole sur toitures. Les essais ont eu lieu sur le toit vert expérimental de l'Université Laval où des substrats à base de brique concassée, de verre cellulaire et de paillis minéralisé, avec ou sans perlite, avec une base de sable et de mousse de tourbe, ont été évalués et comparés aux substrats commerciaux pour les toitures végétalisées ou un substrat horticole. Le rendement de la laitue, tomate, basilic et mini pak-choï a été comparé et l'évolution des paramètres physiques, chimiques et biologiques des substrats a été caractérisée dans le temps. Globalement, les rendements des cultures sur substrats à base de briques et de verre cellulaire ont été comparables ou supérieurs à ceux du substrat commercial pour toiture, à l'exception de la laitue en 2023. La présence de perlite dans le mélange à base de brique n'a pas eu d'effets sur les rendements pour toutes les cultures. Le substrat à base de verre cellulaire utilisé seul a surpassé le substrat à base de verre cellulaire et perlite en 2022 pour la tomate, la laitue et le basilic. Les substrats composés de paillis minéralisés n'ont généralement pas bien performé, probablement dû à leur pH élevé qui a pu affecter la disponibilité des nutriments. Ainsi, l'intégration de matériaux recyclés comme la brique concassée et le verre cellulaire dans les substrats de culture horticole pour les toits semble être une option prometteuse, offrant une stabilité et une bonne porosité en air. Le verre a également l'avantage d'être léger et a tendance à garder le substrat plus frais. / Urbanization is expanding and encroaching on agricultural land, making it crucial to discover new production methods. Green roofs, which are becoming increasingly popular, serve as a means of practicing urban agriculture. However, the composition of roof growing media has a significant impact on plant growth and productivity, and they must meet several criteria. The objective of this project was to develop growing media made from recycled materials for horticultural production on rooftops. The experiment was conducted on the green roof at Université Laval using growing media made of crushed brick, foamed glass, and mineralized mulch, with or without perlite, compared with commercial rooftop and horticulture growing media. The study compared the yield of lettuce, tomato, basil, and tiny bok choy, and characterized the evolution of physical, chemical, and biological parameters of the growing media over time. Overall, the yields in growing media made from bricks and foamed glass were comparable or superior to those of the commercial roof growing media, except for lettuce in 2023. The presence of perlite in the brick-based mix had no effect on yield for all crops. The foamed glass growing medium used alone outperformed the foamed glass and perlite growing medium in 2022 for tomato, lettuce, and basil. Growing media made of mineralized mulch did not perform well, likely due to their high pH, which might have affected nutrient availability. Therefore, incorporating recycled materials like crushed brick and cellular glass into horticultural substrates for roofs seems to be a promising option. These materials offer stability, good air porosity, and foamed glass is also lightweight, keeping the growing media cooler.
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Ménopause, obésité et profil de risque métabolique : effets d'une intervention nutritionnelle visant l'augmentation de la consommation de fruits et de légumesLapointe, Annie 17 April 2018 (has links)
La transition vers la ménopause est associée à une modification de la composition corporelle chez la femme menant à une détérioration du profil métabolique et à une augmentation du risque de développer le diabète de type 2, d'où l'importance chez la femme de limiter le gain de poids pendant cette période de la vie. Plusieurs lignes directrices en matières de prévention et de traitement de l'obésité et du diabète de type 2 recommandent la réduction de la consommation de lipides comme principale cible alimentaire. Toutefois, le poids perdu à l'aide des approches de perte de poids axées sur la diminution de la consommation des aliments riches en lipides s'avère difficile à maintenir. De plus, les approches de perte de poids restrictives ont été associées à une augmentation des épisodes d'hyperphagie boulimique et à des symptômes dépressifs, d'où la pertinence de développer de nouvelles interventions de perte de poids non axées sur la restriction et efficaces pour le maintien du poids à long terme. Dans un premier temps, nos travaux ont permis d'approfondir les associations entre le tissu adipeux viscéral et le profil métabolique chez la femme ménopausée et ont démontré que la combinaison d'un tissu adipeux viscéral élevé et d'une faible sensibilité à l'insuline avaient des effets délétères sur les acides gras libres. De plus, l'adiponectine était fortement associée aux composantes du syndrome métabolique et plus particulièrement au métabolisme des triglycérides. Ces résultats soulignent l'importance d'évaluer la répartition du tissu adipeux chez la femme ménopausée ayant un surplus de poids puisqu'une obésité viscérale mène à une détérioration métabolique. Dans un deuxième temps, nos travaux ont démontré qu'une intervention nutritionnelle de perte de poids axée sur des messages positifs et non restrictifs visant l'augmentation de la consommation de fruits et de légumes sans mettre d'emphase sur la restriction en énergie/lipides chez la femme ménopausée n'entraînait pas de perte de poids significative à long terme. Ces résultats suggèrent que ce type d'intervention nutritionnelle de perte de poids ne s'adresse pas à tous et convient probablement mieux aux femmes ayant de bons signaux de satiation.
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La consommation de fruits et de légumes, les apports en antioxydants et le facteur de croissance analogue à l'insuline-I (IGF-I) et sa principale protéine porteuse (IGFBP-3)Tran, Cong Dung 11 April 2018 (has links)
Une diète riche en fruits et légumes (F&L), des apports élevés en antioxydants, des niveaux sanguins élevés de facteur de croissance analogue à l'insuline-I (IGF-I) et/ou faibles de sa principale protéine porteuse (IGFBP-3) semblent associés à plusieurs maladies chroniques dont les maladies cardiovasculaires et le cancer. Pour mieux comprendre l'étiologie de ces maladies, nous proposons d'examiner la relation entre la consommation de F&L, de trois antioxydants (bêta-carotène, vitamine C et lycopène) et les niveaux plasmatiques d'IGF-I et d'IGFBP-3 (ng/ml) mesurés par ELIS A chez 1 542 femmes pré- ou post-ménopausées âgées de 31 à 81 ans. Les analyses multivariées ont été faites par régression linéaire généralisée. Les résultats sont présentés par quintile (Q) d'aliment ou de nutriment consommé. Nous avons observé qu'une consommation plus grande d'agrumes est associée à des niveaux plus élevés d'IGF-I (Q5 : 215, Ql : 205; P tendance = 0,04) et plus faibles d'IGFBP-3 (Q5 : 4803, Ql : 4960; P tendance = 0,04). De plus, des apports alimentaires plus élevés en vitamine C sont associés à des niveaux d'IGF-I plus élevés (Q5 : 214, Ql : 204; P tendance = 0,02) et à des niveaux d'IGFBP-3 plus faibles (Q5 : 4813, Ql : 4953; P tendance = 0,03). Cependant, aucune association n'a été observée entre la consommation totale de F&L, d'autres groupes de F&L, les apports en bêtacarotène ou en lycopène et les niveaux d'IGF-I ou d'IGFBP-3. Nos résultats suggèrent qu'une diète riche en agrumes et des apports alimentaires élevés en vitamine C sont associés aux niveaux plasmatiques élevés d'IGF-I et faibles d'IGFBP-3.
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Variation du coût des fruits et légumes dans divers milieux de la grande région de QuébecDrouin, Sarah 16 April 2018 (has links)
Le groupe alimentaire des légumes et fruits en est un dont les bénéfices sur la santé ont été largement reconnus notamment en diminuant les risques de maladies chroniques telles que l'obésité, le diabète et certains cancers. Malgré les recommandations, un nombre considérable de Canadiens et Québécois n' atteignent pas le nombre minimal de portions recommandé par le Guide alimentaire canadien, spécialement les populations à faible revenu. L'accès économique aux aliments, en particulier la capacité à payer pour des aliments recommandés, est un déterminant important de la saine alimentation chez les ménages à faible revenu et compterait parmi les causes des inégalités sociales de santé. Cette étude exploratoire s'est intéressée à la variation du coût des fruits et légumes dans différents milieux socio-économiques de la région de Québec. Deux constats ressortent: (1) le coût d'un panier de fruits et légumes varie selon les types d' établissement (grande surface, surface conventionnelle, petite surface, fruiterie, dépanneur), mais non avec le niveau d'urbanisation (urbain; rural) ni la défavorisation matérielle et (2) tous les types d' établissement à l'étude sont plus nombreux par 100 km² dans le milieu urbain par rapport au milieu rural. D'autres études, couvrant un plus grand territoire et incorporant les aspects de l'environnement alimentaire sont nécessaires afin de conclure sur l' effet de l' accès économique aux fruits et légumes sur les inégalités de santé dans la région. Des actions et solutions pourraient être ainsi initiées afin d' éviter que des écarts de santé, s'ils existent, ne s'accentuent.
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Associations entre les apports en légumes et fruits et la présence d'altérations glycémiques chez les femmes avec un antécédent de diabète gestationnelMercier, Roxanne 04 July 2024 (has links)
Les femmes avec un antécédent de diabète gestationnel (DbG) sont plus à risque de diabète de type 2 (DbT2). Ainsi, certaines études se sont intéressées aux associations entre les apports alimentaires et le risque de DbT2 en période post-partum chez cette population. Par contre, à notre connaissance, aucune étude n’a évalué ces associations avec les apports en légumes et fruits (LF) chez ce groupe. Ainsi, l’objectif général de ce projet de maîtrise est d’évaluer l’association entre la consommation de LF et la présence d’altérations glycémiques chez les femmes avec un antécédent de DbG. Pour ce faire, les apports alimentaires en LF ont été évalués entre les femmes présentant ou non une altération glycémique et l’association entre les apports en LF, en légumes et en fruits et la présence d’altération glycémique a été établie. Les analyses ajustées pour l’âge et l’indice de masse corporelle (IMC) ont démontré que les femmes avec une altération glycémique avaient des apports inférieurs en LF et en légumes et non en fruits comparativement aux femmes sans altération glycémique. En considérant les mêmes cofacteurs, les résultats ont démontré que des apports supérieurs en LF et en légumes étaient associés à un risque inférieur d’avoir une altération glycémique, mais les résultats n’étaient pas significatifs pour les fruits. Bref, des apports supérieurs en LF sont associés à un risque inférieur de présenter une altération glycémique chez les femmes avec un antécédent de DbG. Ces résultats semblent davantage être associés aux apports en légumes. Ces analyses ajoutent à la littérature limitée chez cette population à risque et orientent vers des possibles pistes d’action afin de préciser les recommandations nutritionnelles en période post-partum. Des études d’intervention sur la prévention du DbT2 chez cette clientèle sont maintenant essentielles pour établir les liens de causalité et pour objectiver leurs effets à long terme. / Women with prior gestational diabetes mellitus (GDM) are at higher risk of type 2 diabetes (T2D). Therefore, some studies have investigated the association between dietary intake and the risk of T2D in the postpartum period in this population. However, to our knowledge, no studies have evaluated this association with fruit and vegetables (FV) intake in this group. Thus, the general objective of this master’s project is to evaluate the association between FV intake and the presence of glycemic alterations in women with prior GDM. For this purpose, dietary FV intake were assessed in women with and without glycemic alterations and the association between FV, vegetables and fruit intake and the presence of glycemic alterations was evaluated. Adjusted analyses for age and body mass index (BMI) demonstrated that women with glycemic alterations had lower FV and vegetables intake, but not fruit intake compared to women without glycemic alterations. Considering the same cofactors, the results demonstrated that higher intake of FV and vegetables were associated with a lower risk of having glycemic alterations, but the results were not significant for fruits. In summary, higher intake of FV are associated with a lower risk of having glycemic alterations in women with prior GDM. These results appear to be more associated with vegetables intake. Theses analyses add to the limited literature in this higher risk population and possibly help to clarify the nutritional recommendations in the postpartum period. Interventional studies on T2D prevention in this group are now essential to establish a causal relationship and to objectify long-term effects.
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Méthodes de Monte Carlo du second ordre et d'inférence bayésienne pour l'évaluation des risques microbiologiques et des bénéfices nutritionnels dans la transformation des légumesRigaux, Clémence, Rigaux, Clémence 14 February 2013 (has links) (PDF)
L'objectif du travail est de mettre en place des méthodes d'évaluation des risques microbiologiques et des bénéfices nutritionnels lors de la transformation des légumes, en vue d'une analyse risque-bénéfice. Le risque (industriel) considéré est l'altération des conserves de haricots verts due à la bactérie thermophile Geobacillus stearothermophilus, et le bénéfice nutritionnel est la teneur en vitamine C des haricots verts appertisés. Des paramètres de référence ont d'abord été acquis, par une méta-analyse par approche bayésienne pour la partie risque. Les paramètres de résistance thermique D à 121.1°C et pH 7, zT et zpH de G.stearothermophilus ont ainsi été estimés respectivement à 3.3 min, 9.1°C et 4.3 unités pH en moyenne en milieu aqueux. Les modèles risque et bénéfice ont ensuite été analysés par la méthode de simulation de Monte Carlo à deux dimensions, permettant une propagation séparée de la variabilité et de l'incertitude. Les pertes en vitamine C prédites par le modèle entre la matière première et les légumes appertisés sont de 86% en moyenne, et le taux de non-stabilité à 55°C prédit est de 0.5% en moyenne, globalement en accord avec la réalité. Une analyse risque-bénéfice a ensuite visé à optimiser le bénéfice tout en gardant le risque à un niveau acceptable, par exploration de scénarios d'interventions possibles basés sur les résultats d'analyses de sensibilité. Enfin, un modèle d'évaluation des risques dus à la bactérie pathogène Bacillus cereus dans une purée de courgettes a été confronté à des données de contamination dans des produits incubés, par le biais d'une inférence bayésienne.
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Défavorisation matérielle, environnement alimentaire et qualité de l’alimentation selon le statut d’immigrationChassé, Gabrielle 12 1900 (has links)
Objectifs : Les inégalités sociales de l’alimentation sont vécues différemment parmi les
populations vulnérables. Cette étude examine la relation entre le statut d’immigration, l’insécurité
alimentaire (IA) et la fréquence de consommation de fruits et légumes (F/L) et de boissons sucrées
(BS) dans les ménages à faible revenu pendant la pandémie de COVID-19.
Méthodes : Étude transversale auprès de 467 adultes (231 immigrants, 236 personnes nées au
Canada) dans quatre quartiers défavorisés de Montréal (Québec). La fréquence de consommation
de F/L et de BS a été modélisée selon l’IA et l’environnement alimentaire (densité des commerces
d’alimentation, perceptions d’accès physique aux aliments sains et utilisation des ressources
alimentaires communautaires) pour l’échantillon total et selon le statut d’immigration.
Résultats : Les immigrants consommaient plus fréquemment des F/L (3,19 ± 1,64/jour) et moins
de BS (0,22 ± 0,39/jour) que ceux nés au Canada (respectivement 2,80 ± 1,78 et 0,43 ± 0,88/jour).
L’IA grave était fortement associée à une fréquence de consommation moindre de F/L.
L’utilisation de kiosques de F/L chez les Canadiens natifs et des perceptions positives d’accès aux
aliments dans les commerces chez les immigrants étaient associées à une fréquence de
consommation plus élevée de FL. L’IA modérée était associée à un rapport de cotes plus élevé de
consommer plus fréquemment des BS chez les natifs du Canada tandis qu’on observe l’inverse
chez les immigrants en IA grave.
Conclusion : Les inégalités sociales liées à l’alimentation sont vécues différemment chez les
populations à faible revenu selon leur statut d’immigration / Objectives: Social inequalities in diet exist among vulnerable populations. This study assessed
relationships between immigrant status, food insecurity (FI), frequency of fruit, and vegetable
(F/V), and sugary drinks intake among urban low-income households during COVID-19
pandemic.
Method: Cross-sectional analysis among 467 adults in 2021 (231 immigrants and 236 Canadianborn individuals) in 4 disadvantaged neighborhoods in Montreal (Quebec). Frequency of F/V and
sugary drinks intakes were modeled using multivariate linear regression and logistic regression
respectively, including variables of food security status, the density of food stores, perceptions of
physical access to healthy foods, and usage of community food resources using multivariate linear
regression and logistic regression respectively, for the entire sample then stratified by immigrant
status.
Results: Immigrants consumed F/V (3.19 ± 1.64/day) more frequently and sugary drinks (0.22 ±
0.39/day) less regularly than Canadian-born individuals (respectively 2.80 ± 1.78 and 0.43 ±
0,88/day). Severe FI was strongly associated with lower frequency of F/V intake. When stratifying
by immigrant status, using F/V kiosks was associated with higher frequency of F/V consumption
among Canadian-born individuals (β=0.49 times/day, CI= [0.04, 0.94]), and positive perceptions
of food access were associated with higher frequency of F/V intake among immigrants. For sugary
drinks, moderate FI was associated with higher odds of consuming more frequently sugary drinks
among Canadian-born individuals (OR= 4.52; CI= [1.42, 14.35]) and with lower odds among
immigrants with severe FI (OR=0.19, CI= [0.05, 0.76]).
Conclusion: Social inequalities associated with diet are experienced differently among lowincome populations according to their immigrant status.
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Association entre l’accessibilité géographique aux commerces d’alimentation et le diabète type II chez les adultes québécois : analyse de la banque de données de santé CARTaGENESirpal, Sanjeev 11 1900 (has links)
Contexte. La mise en place d’environnements favorables à une saine alimentation est indispensable pour assurer la santé de la population, puisque celle-ci est considérée comme étant un déterminant de la santé. De ce fait, une corrélation existe entre les habitudes alimentaires, le diabète de type II et la santé cardiovasculaire. Durant de nombreuses années, les facteurs prédisposant au diabète étaient considérés essentiellement comme des choix individuels. Un nombre croissant de recherches démontrent présentement un lien entre les facteurs environnementaux, y compris l’accessibilité géographique à des choix alimentaires sains, et le diabète.
Objectif. Cette étude vise à évaluer le lien entre l’environnement alimentaire et le risque de diabète de type II pour les résidents adultes de 6 régions métropolitaines du Québec.
Méthodes. Un devis quantitatif comprenant des analyses transversales est utilisé. L’unité d’analyse est l’individu. Un corpus dérivé de la banque de données CARTaGENE est exploité. Pour répondre à l’objectif, un sous-échantillon composé de 8405 adultes habitant les six grandes régions métropolitaines du Québec de la cohorte CARTAGENE est utilisé. Les participants de cet échantillon ont été interrogés sur des sujets liés à leur santé et habitudes de vie. L'exposition aux commerces d’alimentation a été opérationnalisée à partir de zones tampons de 1000 mètres autour des adresses résidentielles et par des calculs de densité et de distance en utilisant les réseaux routiers. Cinq indicateurs de densité ont été calculés : densité des épiceries et des supermarchés, densité des dépanneurs, densité des restaurants-minute, nombre des dépanneurs, et ratio de restaurants-minute et dépanneurs aux supermarchés et épiceries. Trois mesures de proximité ont été calculées : distance au plus proche supermarché ou épicerie, distance au plus proche dépanneur, et distance au plus proche restaurant-minute. Des analyses de régression logistique ont été effectuées pour évaluer les associations entre ces indicateurs et le diabète de type II autodéclaré, en tenant compte des facteurs de confusion potentiels.
Résultats. Nos résultats montrent l’absence de relations statistiquement significatives entre la proximité des points de vente d’aliments, les dépanneurs les plus proches et les détaillants de restauration rapide les plus proches (premiers quartiles dans chaque catégorie), et le statut individuel de diabète de type II. En revanche, l’indice de défavorisation matérielle d’un quartier était positivement et significativement associé au risque de diabète de type II. De plus, le fait de résider dans un « désert alimentaire » était le seul indicateur de l’accès géographique qui était statistiquement et significativement associé positivement au risque de diabète de type II, à la fois dans les modèles univariés (RC = 1,42 ; IC à 95 % : 1,05, 1,90) et multivariés (RC = 1,56 ; IC à 95 % : 1,12, 2,18).
Conclusion. Nos résultats n’ont montré aucune relation significative entre le statut individuel de diabète de type II et la plupart des facteurs de l’environnement alimentaire. La littérature existante a montré une association significative des indicateurs socio-économiques individuels et d’un quartier avec le risque de maladie cardiométabolique, une relation que nous avons également observée dans notre étude, en ce qui concerne le type individuel de risque de diabète de type II. En outre, le fait de résider dans un « désert alimentaire » augmentait considérablement le risque individuel de diabète de type II. Nos résultats suggèrent que les mesures de santé publique pour freiner le diabète de type II devraient simultanément aborder les facteurs de risque individuels ainsi que les aspects pertinents de l’environnement alimentaire et les indicateurs socioéconomiques du quartier. / Context. Recent studies have explored the link between the accessibility to healthy food choices and population health. Specifically, there is a demonstrated association between nutritional habits and cardiovascular/metabolic disease, especially type II diabetes. Inasmuch as a significant corpus of knowledge has focused on individual factors and diabetes risk, emerging studies demonstrate that the food environment, including geographic accessibility to whole and healthy foods, potentially has an impact on individual and population type II diabetes risk. This study draws on data from CARTaGENE, a large cross-sectional province-wide study with 43,000 participants.
Objective. This study aims to evaluate the association between the food environment and type II diabetes risk among adult residents across 6 metropolitan regions of Quebec.
Methods. A quantitative research design is employed, whereby cross-sectional analyses are performed. The unit of analysis is the individual. A subsample of 8405 adults living in the six major metropolitan areas of Quebec of the CARTAGENE cohort was used. Participants in this sample answered questionnaires related to their health and lifestyle habits. Exposures to food environments were operationalized using 1000-meter buffer zones around residential addresses and by distance calculations using road networks. Five density indicators were calculated: density of grocery stores and supermarkets, density of convenience stores, density of fast-food restaurants, numbers of convenience stores, and ratio of fast-food restaurants and convenience stores to supermarkets and grocery stores. Three proximity measures were calculated: distance to the nearest supermarket or grocery store, distance to the nearest convenience store and distance to the nearest fast-food restaurants. Logistic regression analyses were performed to assess associations between these indicators and self-reported type II diabetes, considering potential confounders.
Results. Our results showed an absence of statistically significant relationships between proximity to food outlets, closest convenient stores, and closest fast-food restaurants (first quartiles in each category), and individual type II diabetes status. In contrast, the material deprivation index of a neighborhood was positively and significantly associated with type II diabetes risk. Furthermore, residing in a “food desert” was the only indicator of geographical access that was statistically significantly positively associated with type II diabetes risk, in both univariate (OR = 1,42 ; 95 % CI : 1,05, 1,90) and multivariate (OR = 1,56 ; 95 % CI : 1,12, 2,18) models.
Conclusion. Our results showed no significant relationship between individual type II diabetes status and most food environment factors. Existent literature has shown significant association of individual and neighborhood socioeconomic indicators with cardiometabolic disease risk, a relationship we also observed in our study, insofar as individual type II diabetes risk is concerned. Furthermore, residing in a ‘food desert’ significantly increased individual type II diabetes risk. Our results suggest that public health measures to curb type II diabetes should concomitantly address individual risk factors as well pertinent aspects of the food environment, along with neighborhood socioeconomic indicators.
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Développement, mise en oeuvre et évaluation d'une intervention ciblée visant à promouvoir la consommation de légumes et de fruits chez des collégiens au QuébecBoucher, Danielle 19 April 2018 (has links)
Conçue dans une perspective de promotion de la santé, la recherche à la base de cette thèse porte sur le développement, la mise en œuvre et l’évaluation d’une intervention visant la promotion de la consommation quotidienne d’au moins cinq portions de légumes et de fruits, menée auprès de jeunes adultes québécois aux études collégiales. Dans une première étape, avec la théorie du comportement planifié, des déterminants de l’intention de consommer au moins cinq portions de légumes et de fruits chaque jour ont été identifiés chez 385 participants. L’analyse de régression hiérarchique fait ressortir que la perception du contrôle, l’importance perçue des facilitateurs et des barrières et l’attitude expliquent 75 % de la variance de l’intention. L’ajout de trois variables (régularité perçue, comportement passé, norme descriptive) explique un autre 4 %. Des analyses de régression logistique ont permis d’identifier les croyances pertinentes à utiliser pour définir le contenu de l’intervention éducative. La seconde étape consistait à développer une intervention basée sur ces déterminants, et à la mettre en œuvre au cours d’un semestre scolaire auprès d’un groupe expérimental (n = 167). Le cadre de planification de Bartholomew, Parcel, Kok & Gottlieb (2006) a servi de guide. En troisième, un devis quasi expérimental prétest postest avec groupe contrôle a permis d’évaluer l’effet de cette intervention (n = 344). Les résultats à l’analyse de régression logistique montrent une augmentation significative de 15 % quant au nombre de participants exposés à l’intervention qui atteignent l’objectif de consommation, comparée à ceux du groupe contrôle. Les résultats à l’analyse de covariance révèle un effet significatif (p< 0,05) de l’intervention sur chacun des déterminants psychosociaux. L’effet observé peut être attribuable au changement dans les construits ciblés, selon les analyses de médiation. La régularité perçue de la consommation constitue un médiateur entre l’intention et le comportement au postest. En conclusion, l’intervention structurée selon ce modèle s’est avérée efficace pour accroître le nombre de participants à atteindre l’objectif de consommation ainsi que pour observer un changement significatif dans les déterminants qui y sont associés. Cette démarche pourrait guider les interventions futures dans ce domaine auprès de collégiens québécois. / The background for this project is the promotion of health. It aims at the development, implementation and evaluation of an intervention promoting the daily consumption of at least five servings of vegetables and fruits, by college students. The first step consisted in the identification of the determinants of the intention to consume at least five daily servings of vegetables and fruits, during three months, for 385 students from two Québec CEGEP establishments. The framework for this study was Ajzen’s theory of planned behavior (1991), three constructs from other theoretical models being included. Within a correlation device, a hierarchical regression analysis revealed that 75 % of the variance pertaining to intention was explained by the following factors: perception of control, perceived importance of facilitators and barriers, and attitude. Another 4 % of the variance for intention was accounted for by added variables. Logistic regression analyses allowed the identification of the beliefs that could be used to structure the educational intervention. The second step was the development and implementation of an intervention based on the identified determinants, with an experimental group during one school semester. Bartholomew, Parcel, Kok & Gottlieb’s (2006) intervention mapping protocol, comprising six steps, was the procedure followed. Finally, a quasi experimental pretest postest device was used in evaluating the effects of this intervention (n = 344). The results obtained through a logistic regression analysis showed a significant 15 % increase in the number of participants exposed to the intervention reaching the prescribed goal of a daily consumption of vegetables and fruits, compared those in the control group (p=0.0219). A covariance analysis reveals a significant effect (p< 0.05) of the intervention on all of the psychosocial variables. Mediation analyses reveal that the effects observed can be attributed to the selected constructs. To conclude, the implementation of an intervention structured according to this model has resulted in the increase of the number of participants reaching the daily consumption goal of fruits and vegetables. A significant change in the determinants associated with the consumption behaviour was also observed. Future interventions with Québec college students on this behavior could successfully follow this procedure.
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Evaluation and strategy to reduce the greenhouse gas emissions and the losses in the fruit and vegetable sector in sub-Saharan Africa during the transport and waste treatment phasesTapsoba, Lionel Dylan Sidlawende 21 November 2023 (has links)
Thèse ou mémoire avec insertion d'articles / L'accès à la nourriture reste un problème crucial en Afrique subsaharienne (ASS). En effet, 24,1 % de sa population souffre de sous-alimentation et la malnutrition touche plus d'un tiers des enfants de moins de cinq ans. Ce problème sera exacerbé, car la population de l'Afrique subsaharienne devrait doubler d'ici 2050. Pour résoudre ce problème, il est impératif d'améliorer considérablement l'accessibilité des fruits et légumes pour la population en réduisant les pertes avant consommation qui se chiffrent à 50 %. Il existe de nombreux domaines où des solutions peuvent être mises en place pour réduire ces pertes. Ces domaines sont : le stockage frigorifique, les méthodes de récolte et les traitements avant stockage, le conditionnement, le transport vers le marché, et la phase de commercialisation. La réduction des pertes alimentaire en ASS nécessite la mise en œuvre de bonnes pratiques dans tous ces domaines. Après analyse, il apparaît que l'emballage devrait susciter davantage d'intérêt en raison de sa relative facilité de mise en œuvre pour supporter d'autres technologies comme la chambre froide. Les produits emballés devraient être transporté dans des camions lourds, en effet, une analyse réalisée dans cette thèse montre que le camion lourd est le véhicule qui génère le moins de pertes et d'émissions de gaz à effet de serre par rapport aux autres véhicules utilisés pour le transport des fruits et légumes en Afrique subsaharienne tels que les camions légers et les motos. L'emballage qui donne les meilleurs résultats en ce qui concerne la réduction des pertes de fruits et légumes est l'emballage plastique. Les boîtes en plastique peuvent prévenir les pertes, mais la technologie pour les traiter ou les recycler après usage n'est pas disponible en Afrique subsaharienne. Le développement des emballages biosourcés, fabriqués à partir de matériaux locaux permettrait de faire face à l'enjeu environnemental que représente le traitement des emballages en plastique en fin de vie. Pour être efficaces en ce qui concerne la réduction des pertes alimentaires et la réduction des émissions de gaz à effet de serre, les emballages biosourcés doivent permettre une réduction des pertes entre 0 et 37 %, et des émissions d'au moins 80 % par rapport à la solution actuellement utilisée en Afrique subsaharienne, qui consiste à utiliser un camion lourd avec des emballages en bois et à traiter les déchets dans une décharge. Une alternative efficace à cette solution consisterait à utiliser des emballages biosourcés avec des camions lourds. Afin d'offrir de meilleurs résultats en ce qui concerne la réduction des pertes et des émissions, il serait mieux d'utiliser les pertes générées lors du transport pour alimenter un biodigesteur. / Access to food remains a crucial problem in sub-Saharan Africa (SSA). Indeed, 24.1% of its population suffers from undernourishment and malnutrition affects more than a third of children under five. This problem will be exacerbated as the population of sub-Saharan Africa is expected to double by 2050. To solve this problem, it is imperative to considerably improve the accessibility of fruits and vegetables for the population by reducing pre-consumption losses which amount to 50%. There are many areas where solutions can be put in place to reduce these losses. These areas are cold storage, harvesting methods and pre-storage treatments, packaging, transport to market, and the marketing phase. Reducing food losses in SSA requires the implementation of good practices in all these areas. After analysis, it appears that the packaging should arouse more interest because of its relative ease of implementation to support other technologies such as the cold room. The packaged products should be transported in heavy trucks, indeed, an analysis carried out in this thesis shows that the heavy truck is the vehicle that generates the least losses and greenhouse gas emissions compared to other vehicles used for the transport of fruits and vegetables in sub-Saharan Africa such as light trucks and motorcycles. The packaging that gives the best results in terms of reducing fruit and vegetable losses is plastic packaging. Plastic boxes can prevent losses, but the technology to treat or recycle them after use is not available in sub-Saharan Africa. The development of biosourced packaging, made from local materials, would make it possible to deal with the environmental challenge represented by the treatment of end-of-life plastic packaging. To be effective in reducing food losses and reducing green house gas emissions, bio-based packaging must allow a reduction of losses between 0 and 37%, and emissions of at least 80% compared to the solution currently used in sub-Saharan Africa, which consists of using a heavy truck with wooden packaging and treating the waste in a landfill. An effective alternative to this solution would be to use biosourced packaging with heavy trucks. To offer better results in terms of reducing losses and emissions, it would be better to use the losses generated during transport to feed a biodigester.
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