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L'improvisation collective libre : de l'exigence de coordination à la recherche de points focaux. : cadre théorique. Analyses. Expérimentations.Canonne, Clément 22 November 2010 (has links) (PDF)
On s'intéresse ici à une classe particulière de phénomènes musicaux improvisés : ceux qui réunissent au moins deux musiciens improvisant simultanément et librement. Les musiciens placés dans cette situation doivent affronter un problème particulier : il n'y a aucun ensemble intersubjectif de données musicales (voire extra-musicales) qui vienne contrôler non seulement le devenir formel de l'improvisation (inter-détermination horizontale) mais encore la coexistence concurrente des différents discours improvisés (inter-détermination verticale).A partir de là, il s'agit de montrer que l'on peut penser l'improvisation collective libre, en tant qu'elle est une situation interactive, stratégique et collaborative, sous la catégorie générique du problème de coordination.Cette appartenance étant posée, la question est ensuite envisagée sous différents angles. Dans la première partie, la théorie des jeux, en particulier la théorie des points focaux, est mobilisée pour déterminer les heuristiques cognitives qui seront utilisées par les improvisateurs pour parvenir effectivement à se coordonner. On montre dans la deuxième partie la place centrale qu'occupe l'idée de coordination dans la dynamique et la gestion formelle d'une improvisation collective libre. Le cadre théorique est finalement confronté à deux types de données empiriques : des analyses d'extraits du festival Company Week, organisé par le guitariste Derek Bailey, dans la troisième partie ; et les résultats de cinq proto-expérimentations menées auprès de musiciens issus de la Norwegian Academy of Music et du CNSMD de Lyon, dans la quatrième partie.
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Philosophie et société : esquisse d'une contribution à la définition de la fonction sociale du philosopheBéthencourt, Julien 26 November 2011 (has links) (PDF)
Ce travail de thèse est l'esquisse d'une contribution à la question suivante : comment faire de la philosophie aujourd'hui pour, non plus seulement interpréter le monde de différentes manières, mais aussi participer à le transformer ?Pour produire cette contribution, ce travail se propose de définir la fonction sociale de la pratique matérielle du philosophe dans les systèmes de production philosophiques, culturels et sociaux.C'est ainsi que ce travail définit avec les outils conceptuels de la théorie matérialiste historique de Marx, Engels et Althusser, et psychanalytique de Freud :- les pratiques déterminées de production discursives que le philosophe accomplit dans son système de production spécifique ;- la fonction culturelle particulière que ces pratiques ont pour les forces productives, les rapports et les systèmes de production des discours idéologiques dominants et (ou) émergeants, des discours savants des Sciences Humaines et Sociales et des Arts, Lettres et Langues, et des discours profanes ;- enfin, la fonction sociale générale de ces pratiques.
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Optimisation du procede de creation de voix en synthese par selection.Cadic, Didier 10 June 2011 (has links) (PDF)
Cette thèse s'inscrit dans le cadre de la synthèse de parole à partir du texte. Elle traite plus précisément du procédé de création de voix en synthèse par sélection d'unités. L'état de l'art repose pour cela sur l'enregistrement d'un locuteur pendant une à deux semaines, suivant un script de lecture de plusieurs dizaines de milliers de mots. Les 5 à 10 heures de parole collectées sont généralement révisées par des opérateurs humains, pour en vérifier la segmentation phonétique et ainsi améliorer la qualité finale de la voix de synthèse.La lourdeur générale de ce procédé freine considérablement la diversification des voix de synthèse ; aussi en proposons-nous ici une rationalisation. Nous introduisons une nouvelle unité, appelée "sandwich vocalique", pour l'optimisation de la couverture des scripts de lecture. Sur le plan phonétique, cette unité offre une meilleure prise en compte des limites segmentales de la synthèse par sélection que les unités traditionnelles (diphones, triphones, syllabes, mots, etc.). Sur le plan linguistique, un nouvel enrichissement contextuel nous permet de mieux focaliser la couverture, sans négliger les aspects prosodiques. Nous proposons des moyens d'accroître le contrôle sur les phrases du script lecture, tant dans leur longueur que dans leur pertinence phonétique et prosodique, afin de mieux anticiper le contenu du corpus de parole final et de rendre automatisable la tâche de segmentation. Nous introduisons également une alternative à la stratégie classique de condensation de corpus en mettant au point un algorithme semi-automatique de création de phrases, grâce auquel nous accroissons de 30 à 40% la densité linguistique du script de lecture.Ces nouveaux outils nous permettent d'établir un procédé très efficace de création de voix de synthèse, procédé que nous validons à travers la création et l'évaluation subjective de nombreuses voix. Des scores perceptifs comparables à l'approche traditionnelle sont ainsi atteints dès 40 minutes de parole (une demi-journée d'enregistrement) et sans post-traitement manuel. Enfin, nous mettons à profit ce résultat pour enrichir nos voix de synthèse de diverses composantes expressives, multi-expressives et paralinguistiques.
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La rédaction d' À la recherche du temps perdu ou l'illusion de la perteTanguy, Béatrix 07 July 2011 (has links) (PDF)
Notre travail a cherché ce qui pouvait distinguer l'oeuvre de la création. La création serait un temps singulier du sujet, quand l'oeuvre tenterait quant à elle de mettre à distance ce qui a surgi, laissant le sujet dans une vérité hors sens. Cette vérité du sujet le confronte à la question de la perte, point d'horreur de la castration pour lequel l'oeuvre tente, dans une mise au travail sans fin, de maintenir le sujet arrimé à la chaîne signifiante, dans laquelle le signifiant manquant se dérobe au sujet parlant : ce réel de l'objet non pas perdu, mais à retrouver. Nous avons tenté de cerner le temps du deuil sans fin, dont le premier acte se joue en 1903, à la mort d'Adrien Proust. Marcel, sur l'injonction de sa mère et au nom du père, donne le manuscrit de la Bible d'Amiens à la publication. Le livre est un trait d'union entre mère et fils et interroge ce qui, de n'être pas perdu, rend la séparation impossible. Deux ans plus tard, à la mort de sa mère, c'est dans un hôtel proche de Versailles (l'hôtel des Réservoirs) où il se réfugie sous le prétexte d'un déménagement, qu'isolé de tout, il annonce son renoncement à écrire. Il fait le choix d'un lieu sans mémoire, comme l'exprime sa correspondance. Paradoxalement, c'est le moment où, commençant à rédiger " sur les carnets ", il inaugure celui de 1908. Ce dernier et les autres restent aujourd'hui la trace de l'oeuvre inachevée. Ce qui n'est pas perdu se répète et engage l'être en position de signifiant. L'écriture de l'oeuvre imaginaire en témoigne : " moi je dis que la loi cruelle de l'art est que les êtres meurent et que nous-mêmes mourions en épuisant toutes les souffrances, pour que pousse l'herbe non de l'oubli, mais de la vie éternelle, l'herbe drue des oeuvres fécondes, sur laquelle les générations viendront faire gaiement, sans souci de ceux qui dorment en dessous, leur "déjeuner sur l'herbe" "1. Le principe de réalité viendrait recouvrir l'horreur de cette perte impossible et la construction de l'oeuvre serait, pour le sujet, une tentative de border ce qui hors d'elle, le contraint à disparaître. L'oeuvre écrite pour l'artiste nie la destruction du temps et se distingue du processus créatif pour le sujet, dont le désir est hors temps.
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Le management des entreprises à prestations artistiques : activités de conception, régimes de signification et potentiel de croissanceBéjean, Mathias 05 December 2008 (has links) (PDF)
Ces dernières années, de nouvelles formes de couplage entre art et entreprise ont émergé et les travaux économiques et gestionnaires se sont multipliés sur ces questions. En particulier, un nombre croissant d'auteurs observe que la créativité des « industries culturelles » repose en réalité sur une nébuleuse de petites entreprises, dont les logiques de croissance mettent à l'épreuve les doctrines gestionnaires classiques. Pourtant, malgré des avancées, typologies et leviers d'action managériaux classiques semblent limités pour prendre en compte de nouvelles logiques entrepreneuriales en art. À ce titre, cette thèse vise à montrer qu'une forme singulière d'entrepreneuriat artistique, que nous appelons les entreprises à prestations artistiques (EPA), est restée jusqu'ici difficile à identifier et à gérer, notamment faute d'une compréhension précise des spécificités de l'activité artistique elle-même. Aussi, à partir d'une analyse de travaux académiques portant sur les rapports entre art et entreprise, ainsi que d'une recherche empirique approfondie au sein d'une entreprise opérant dans la création de « jardins artistiques », notre travail commence par exposer les spécificités des EPA, suggère de nouveaux types de crises à prévoir, ainsi que de nouveaux actes de gestion pour les surmonter. En révélant qu'une logique du « détail signifiant » en art implique de repenser les modèles classiques de management, cette étude nous conduit ensuite à mener un examen détaillé des processus de signification artistique. À cet effet, nous mobilisons les travaux du philosophe analytique, Nelson Goodman et nous introduisons la notion de densification pour caractériser finement la dynamique signifiante de l'activité artistique. Nous montrons alors que la gestion des processus de densification est au coeur d'un nouvel agenda incombant aux managers des EPA. Une proposition d'agenda « étendu » est alors testée sur quatre cas d'études complémentaires dans les secteurs du cinéma, de la scénographie, du théâtre et du graphisme. Tout en élargissant la portée de nos résultats, cet effort de généralisation nous permet finalement d'établir les fondements d'une théorie contingente du management des EPA.
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COMPTABILITE ET CONTROLE DANS LES ORGANISATIONS CREATIVES : UNE GESTION DES POSSIBLES ?Le Theule, Marie-Astrid 19 December 2007 (has links) (PDF)
La thèse est une enquête qualitative sur la relation entre comptabilité, création et contrôle. Son objectif est de s'interroger sur l'utilisation des outils de gestion dans les organisations créatives et des effets qu'elle suscite sur la production et la diffusion de la création dans ces organisations. Trois études longitudinales (une maison d'édition, un squat d'artistes, un théâtre) de deux à neuf ans avec un suivi hebdomadaire nous ont montré que le gestionnaire doit gérer non seulement des paradoxes, mais quelquefois des contradictions entre la création et la gestion : une incertitude quant à la valeur de court et long terme, une difficulté à évaluer du fait d'une maîtrise très floue du risque, un retour des investissements qui non seulement est aléatoire mais reviendra peut-être à la concurrence. La gestion n'est pas neutre, de par sa construction elle modèle une vision économique et sociale et influence un mode de création. Or la création pour être visible a besoin de personnes de renfort. Le langage comptable étant au coeur de toute décision, le gestionnaire est une personne centrale. Le gestionnaire est amené à réfléchir à différentes formes de gestion possibles. Il devient alors un passeur de création. Ces cas ont demandé une conduite et une écriture adaptée à leur objet. Leur écriture emprunte beaucoup au récit et a cherché à restituer les sensibilités et les multiples voix des participants. Cependant, si le récit proposé n'était pas le seul possible, il donne à voir une situation au lecteur en souhaitant respecter les actes et paroles des personnes rencontrées. Il laisse ainsi au lecteur la possibilité d'évaluer et discuter ces récits.
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Les introductions en bourse, la structure de propriété et la création de valeur : étude comparative entre l'Euro.NM et le NASDAQMiloud, Tarek 28 March 2003 (has links)
L'introduction en bourse, en anglais : Initial Public Offering (IPO), est une étape majeure de la vie d'une entreprise. Bien préparée et opportunément décidée, l'introduction permet non seulement de trouver des fonds propres supplémentaires et de diversifier les sources de financement de l'entreprise, mais aussi d'acquérir notoriété et crédibilité à l'échelle nationale et internationale.
La recherche s'inscrit dans un vaste courant de pensée économique qui porte sur le corporate governance. Elle a pour objectif de présenter les introductions en bourse sur les différents segments de l'Euro.NM entre 1997 et 1999 et les compare à des opérations similaires réalisées sur le NASDAQ. Elle analyse aussi leurs coûts qui peuvent être divisés en coûts explicites et en coûts implicites. Les coûts explicites concernent la rémunération des intermédiaires financiers, les campagnes de communication, etc. ; ils représentent, en règle générale, moins de 1% de la capitalisation boursière des sociétés étudiées. La recherche s'intéresse particulièrement aux coûts implicites qui sont liés à la sous-évaluation des titres à l'introduction, c'est-à-dire la différence entre le cours d'équilibre et le prix payé par les investisseurs lors de l'introduction. Les modèles théoriques n'expliquent que très partiellement l'existence d'une telle sous-évaluation. La thèse aborde successivement quatre thématiques : (i) la sous-évaluation initiale des introductions en bourse ; (ii) la structure de propriété ; (iii) la liquidité de ces opérations et (iv) la performance boursière à long terme (à trois ans) après l'introduction en bourse.
Nos résultats empiriques confirment et prolongent les résultats obtenus sur les marchés anglo-saxons. Ils peuvent se résumer à six points principaux : (1) la sous-évaluation des introductions en bourse sur l'Euro.NM est en moyenne plus forte que celle des opérations équivalentes réalisées sur le NASDAQ ; (2) les actionnaires d'origine des sociétés de l'Euro.NM jouent un rôle plus important dans l'introduction en bourse en proposant plus de titres que ceux du NASDAQ ; (3) les marchés financiers ajustent les erreurs d'évaluation dès le premier jour de cotation ; (4) la sous-évaluation initiale d'une offre d'introduction peut aider à stabiliser la structure de propriété après l'introduction : cela signifie que les gros investisseurs sont discriminés dans le processus d'allocation du capital ; (5) une dégradation est observée dans la performance des entreprises étudiées du NASDAQ tandis que, sur notre échantillon Euro.NM, on note une performance boursière à long terme significativement positive ; finalement, (6) il ressort que les entreprises dont « la part détenue » par les actionnaires d'origine dans le capital est la plus importante semblent ne pas présenter de meilleures performances à long terme par rapport aux autres.
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Mythes et violence dans l'oeuvre de Sony Labou TansiHenry, Alain-kamal 30 March 2012 (has links) (PDF)
Notre étude du roman de Sony Labou Tansi aborde les notions de violence et des mythes dans leurs fonctions littéraire et sémiologique. Elle les envisage comme les sources fondatrices de l'écriture romanesque.C'est dans ce sens que la violence est assimilée à l'action des états postcoloniaux représentés par la fiction. Dans une interaction entre l'imaginaire et le réel, l'auteur évoque la confrontation des identités, des mémoires collectives et des territoires en résistance contre une autorité postcoloniale liberticide.Une autre forme de violence dite scriptuaire poursuit, avec audace, cet élan initié par les premières œuvres africaines de langue occidentale, elle s'exerce sur le langage littéraire déstructuré et dont les bases narratologiques sont éclatées. Le roman sonyen amène les mots à leur limite pour réinventer un langage néologique qui instaure, dans le roman, le domaine de " la tropicalité " sonyenne, une hétérogénéité littéraire et une hybridation du roman francophone.Notre étude du mythe exploite deux axes majeurs, en tant que parole et récit des origines, la mythologie structure une vision du monde basée sur l'ethno-religieux, dans sa fonction sémiologique, le mythe est lui-même signe et symbole, il appelle à l'analyse des langages littéraire, artistique et mythique démystifiés et débridés par un univers où l'humour et l'ironie participent d'une démythification du pouvoir et des traditions.
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Contribution interculturelle à l'étude de modélisations de l'agir créatif contemporainCaulier, Eric 04 June 2012 (has links) (PDF)
Résumé Tout créateur est un transgresseur de normes, un destructeur de frontières. Si l'agir humain est par nature créatif, l'envol vers les cieux de la création est un phénomène relativement rare. A ce jour, peu de recherches ont mis en relation les différents niveaux de l'expérience créative. L'approche anthropologique, particulièrement adaptée à la transversalité réclamée par le thème de la recherche, a permis de recueillir la parole d'experts et de maîtres vouant leur vie entière à la création. Motivé par la quête de sens, plus que par la recherche d'explications, nous avons adopté une approche compréhensive. Faisant corps avec nos recherches, en éprouvant la matière, nous avons été éprouvé dans notre matière. La thèse est ainsi devenue, au fil de l'écriture, une expérience créative, répondant au modèle mis en évidence. L'extraction de catégories issues d'une vingtaine d'entretiens non directifs, analysés de manière qualitative, a permis d'ébaucher une modélisation, prélude à un essai de théorisation. Contredisant les nombreuses affirmations d'une pensée chinoise aux antipodes d'une pensée occidentale, nous avons constaté un schéma commun de l'agir créatif en Chine et en Occident. A l'instar de l'art chinois de l'écriture, le taijiquan s'est révélé être une voie y menant. Nous apportons ainsi notre contribution au dépassement du mythe de l'altérité. Nous avons remarqué que toute création véritable amène une transformation profonde/recréation de son auteur. Bien que les créatifs expérimentés maîtrisent l'entrée et le maintien dans l'état créatif, il subsiste toujours une part de mystère et d'inexpliqué. Au-delà des récurrences et concordances, chaque cheminement s'avère unique.
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Pluriactivité et accompagnement: un territoire à l'épreuve. Une expérimentation par la formation menée dans le Haut-Languedoc (Hérault)Tallon, Hélène 04 July 2011 (has links) (PDF)
La pluriactivité professionnelle se développe dans les sociétés occidentales, après un siècle de marginalisation. Or accompagner la pluriactivité est problématique du fait de la sectorialisation des dispositifs de soutien à la création d'activité et du modèle de travail véhiculé par cette pratique. Dans les territoires ruraux liés structurellement à la pluriactivité, le dispositif d'accompagnement, interface entre le territoire et les pratiques des acteurs, reflète les tensions et les ambiguïtés des politiques publiques. Le territoire, lieu intégrateur des acteurs et des espaces décisionnels, laisse de côté des acteurs situés aux marges des modèles reconnus et promus par les politiques de développement territorial. Mieux comprendre la teneur d'un projet pluriactif et ses conditions de mise en œuvre permet d'adapter le dispositif d'accompagnement. C'est par une expérimentation de formation/accompagnement menée dans le Haut-Languedoc en 2008 que le projet pluriactif et son accompagnement seront observés. Quatorze porteurs de projet ont été réunis pendant neuf mois autour d'un groupe de chercheurs et d'accompagnateurs, fédérés par la démarche d'accompagnement co-construite tout au long du processus. Tous les projets présentés posaient des questions de fond à l'accompagnement, par leur précarité constitutive ou leur inadaptation au modèle classique de l'entreprise. L'expérimentation montre que le cadre souple et ouvert de l'accompagnement a permis le déroulement du processus de la création d'activité, en intégrant les incertitudes liées à la précarité initiale et les dimensions non économiques du projet. La pluriactivité interroge fortement le modèle de travail et ses valeurs. L'expérimentation montre aussi que ces projets sont en décalage avec la vision de l'activité économique du territoire portée par les institutions, et que mettre en place les espaces de reconnaissance de la pluriactivité s'avère difficile. Accompagner la pluriactivité demande plus qu'une adaptation instrumentale des dispositifs : il s'agit d'un projet politique, qui implique de repenser avant tout la place des acteurs et de laisser émerger les potentialités d'innovation contenues dans des pratiques de travail singulières.
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