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Édition commentée du premier registre de délibérations municipales de la ville de Barjols (1373-1393)Law-Kam Cio, Cynthia January 2009 (has links) (PDF)
Le présent mémoire consiste en une édition commentée du plus ancien registre de délibérations municipales de la ville de Barjols, en Provence, rédigé entre 1376 et 1393. L'objectif de ce travail est de donner à cette source une plus grande accessibilité et d'attirer l'attention des historiens sur cette petite ville ordinaire de l'arrière-pays provençal, qui a été très peu étudiée malgré son riche fond d'archives pour la période médiévale. Le commentaire qui précède l'édition du manuscrit se veut, quant à lui, une introduction à la forme et au contenu du registre et une présentation générale de ses principaux éléments afin d'encourager l'élaboration d'études futures. Le premier chapitre est divisé en trois parties, soient le bilan historiographique, la présentation de la source et celle de la méthodologie envisagée. Dans un premier temps, nous présentons brièvement les principaux champs de recherche auquel participe notre travail, c'est-à-dire l'histoire de l'écrit et l'histoire urbaine. Nous présentons ensuite brièvement le manuscrit qui a fait l'objet de notre édition, le contexte historique de sa production ainsi que la ville de Barjols. Nous concluons ce chapitre en présentant la méthodologie utilisée pour l'édition du manuscrit et pour le commentaire. Les règles de transcription et d'édition y sont détaillées. Le deuxième chapitre est consacré au commentaire du manuscrit et est divisé en trois parties correspondant aux principaux champs de recherches proposés par la forme et le contenu du registre édité. Nous présentons d'abord certains éléments de scripturalité qui nous permettent d'émettre des hypothèses sur la méthode de rédaction des différents scripteurs du registre. La deuxième partie de ce chapitre est dédiée aux éléments d'informations sur le gouvernement urbain que l'on trouve dans le registre, c'est-à-dire le fonctionnement du conseil municipal, ses membres et les officiers municipaux, dans le contexte de l'élaboration de l'État moderne. La dernière partie se penche sur le contenu des ordonnances du manuscrit en présentant brièvement les différentes prérogatives du gouvernement barjolais. Ce commentaire ne se veut pas une étude exhaustive du manuscrit mais plutôt une introduction générale à l'édition afin d'attirer l'attention des lecteurs sur les principales informations contenues dans le registre et de proposer des pistes de recherche. La dernière partie du mémoire consiste en l'édition intégrale du manuscrit, suivie d'un index des noms de personnes et de lieux et d'un index des matières. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Édition de texte, Moyen Âge, Provence, Barjols, Gouvernement urbain, Délibérations municipales.
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Usages et représentations de l'espace public urbain dans le contexte du Festival International de Jazz de MontréalKammer, Éva January 2006 (has links) (PDF)
L'objectif de ce mémoire s'inscrit dans une réflexion sur la tendance actuelle des grandes villes du monde à transformer leurs espaces publics en espaces de divertissement. Nous analysons le cas du Festival International de Jazz de Montréal qui, en donnant à Montréal sa qualité de ville internationale, est devenu le paradigme des festivals montréalais. Notre étude consiste à saisir l'influence de cet événement culturel sur les modes de représentation de la ville et les modes d'appropriation possibles pour ses citadins. C'est donc avant tout à la question des représentations et des usages de l'espace public urbain dans le contexte du Festival de Jazz que ce mémoire s'intéresse. Pour mener à bien cette réflexion, nous développons, dans une première partie, des outils théoriques à partir de différents auteurs qui ont pensé la ville comme espace de créativité, de liberté et de diversité. Nous avons établi que l'espace public permet à la richesse et à la variété des manifestations humaines de se développer à travers l'émergence de cultures urbaines nouvelles. Nous rapprochons cette idée des principes de forces contradictoires qui s'expriment dans la ville, soit les forces disséminantes et les forces centralisatrices. De ces forces antagoniques, un troisième type de forces (les forces
« trans ») peut émerger et produire un nouvel équilibre. Ce dernier serait en résonance avec les initiatives et les aspirations de ses citadins. En tant que multiplicité hétérogène en perpétuelle activité, la ville se transforme dans son rapport avec ceux qui l'aménagent et la produisent et avec ceux qui l'investissent et se l'approprient. Les tensions entre les forces qui l'organisent et les pratiques d'espace qui s'y insinuent se précisent dans son étendue à travers les
« stratégies » des producteurs d'espace et les « tactiques » des usagers, concepts développés par Michel de Certeau. La deuxième partie de notre mémoire se développe autour de l'analyse du Festival International de Jazz de Montréal. Nous y étudions, dans un premier temps, la dynamique actuelle de la ville de Montréal à partir des différentes forces qui l'ont investie dans son histoire récente. Dès ses débuts, le Festival International de Jazz de Montréal a donné à la ville une identité forte à laquelle ses citadins pouvaient adhérer. Cependant, ce Festival contribue aujourd'hui à faire d'une partie du centre-ville de Montréal un espace soumis aux exigences de la mondialisation de la culture et de l'économie. Afin de voir dans quelle mesure les tactiques des usagers déjouent les stratégies du pouvoir, nous observons, dans un deuxième temps, les modes possibles d'appropriation de l'espace urbain par les festivaliers. Notre analyse nous permet d'envisager dans quelle mesure Montréal peut
« s'inventer » à travers ce Festival et en quoi ce dernier influence le devenir de la ville. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Espace, Festival, Jazz, Montréal, Public, Pratique, Représentation, Urbain, Usage, Usager, Ville.
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L'évolution du capital immobilier au centre-ville de MontréalBernier, Lyne 04 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire de maîtrise explore plusieurs caractéristiques significatives de l'évolution du capital immobilier et de la propriété foncière au centre-ville de Montréal pour les années 2004 et 2007, années de production des deux derniers rôles d'évaluation émis par la Ville de Montréal. Outre l'analyse des valeurs foncières, l'auteure identifie les principaux propriétaires du centre-ville élargi de Montréal. Dès lors, en regard au contexte de la mondialisation économique dans lequel il s'inscrit, ce mémoire éclaire un aspect relativement peu étudié de la propriété foncière montréalaise et mesure, selon un territoire bien délimité, l'ampleur des récentes hausses par catégorie de propriétaires et selon l'usage fonctionnel des unités d'évaluation inscrites au rôle. De même, l'auteure aborde la question des propriétés sous emphytéose, dresse un portrait des unités d'évaluations exemptes de taxes et analyse les projets immobiliers réalisés au cœur du centre-ville de Montréal au cours des dix dernières années. Cette recherche documentaire exhaustive au rôle d'évaluation de la Ville de Montréal et au Registraire des entreprises du Québec réussit à lever le voile sur l'identité des propriétaires d'immeubles au centre-ville de Montréal et à mesurer l'ampleur des dernières hausses enregistrées. Malgré l'envergure des données prélevées, nous découvrons que les deux propriétaires les plus importants, selon les valeurs détenues, appartiennent à des intérêts québécois, c'est-à-dire la Caisse de dépôt et placement du Québec et la coopérative Financière Desjardins. De même, en dépit de la présence de grandes corporations internationales, acteurs clés de la mondialisation, la majorité des unités d'évaluation sont effectivement détenues par des intérêts québécois, seuls ou en partenariats, mais plus de 50 % de la valeur foncière totale du centre-ville de la métropole québécoise appartient à un groupe restreint de grands propriétaires, incluant plusieurs établissements publics. Cela dit, les autorités publiques sont également très présentes au centre-ville, particulièrement par la somme totale des valeurs détenues. En effet, le quart de la richesse foncière incluse dans le territoire étudié est de propriété publique; partagé entre la Ville de Montréal et le gouvernement provincial, par l'entremise de diverses entités publiques et parapubliques, incluant les valeurs détenues par la CDP Capital. En réponse à l'actualité immobilière récente faisant état de hausses importantes partout sur l'île de Montréal, ce mémoire soulève toutefois que ce sont les unités d'évaluation résidentielles qui ont enregistré les hausses les plus marquées dans le territoire étudié, soit une augmentation moyenne de plus de 60 % entre les années 2004 et 2007. Cette formidable appréciation trouve en partie une explication par la réalisation de nombreux immeubles résidentiels en copropriété au centre-ville de Montréal au cours des dix dernières années, confirmant ainsi l'augmentation de près de 10 % de nouveaux résidants dans le secteur à l'étude entre les recensements de 2001 et 2006. L'originalité de ce mémoire repose sans doute sur l'analyse exhaustive des données issues du rôle d'évaluation de la Ville de Montréal et celles extraites au Registraire des entreprises du Québec. En effet, au-delà des informations transmises par les acteurs-clés de l'industrie immobilière, ce mémoire analyse la totalité des usages fonctionnels et considère ainsi la présence d'une population résidente en croissance au centre-ville. Ce mémoire comble alors une lacune importante sur l'évolution récente des valeurs foncières et sur la composition du propriétariat au centre-ville de la métropole québécoise.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Montréal, centre-ville, propriété, propriétaire, valeurs foncières
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Trace, empreinte, collecte : les formes d'inscription du corps de l'artiste dans la ville dans un contexte de mobilitéBarnabé, Catherine 12 1900 (has links) (PDF)
Cette recherche vise à montrer que, dans le contexte actuel d'une mobilité croissante, les artistes développent un nouveau rapport à la ville marqué par un déplacement de la figure moderne du flâneur vers ce que nous appelons la figure contemporaine du marcheur. Notre démonstration s'appuie sur trois artistes : Francis Alÿs, Gabriel Orozco et Gilbert Boyer. Si la modernité identifiait le flâneur comme paradigme de la mobilité des villes, le contexte contemporain appelle à une réévaluation de cette figure. Les pratiques artistiques de la mobilité se définiraient comme création où l'artiste se met en autoreprésentation. Le corps devient le point de départ, le centre et le matériau de l'œuvre qui, en pleine action, en plein mouvement, se redéfinit sans cesse. Partant des travaux de Walter Benjamin, la figure du flâneur est reconsidérée à la lumière d'auteurs contemporains (Régine Robin, Thierry Davila, Michel de Certeau) qui ont soulevé la nécessité de la redéfinir. C'est par une analyse des œuvres que la marche se révèle comme un véritable geste artistique qui intègre le quotidien. Nous étudions ensuite le contexte dans lequel ces pratiques artistiques prennent forme : l'hétérogénéité de la ville et ce que Marc Augé a nommé la surmodernité. En marchant, les artistes transforment potentiellement les non-lieux caractérisés par l'éphémère, le mouvement, l'absence de récit et de mémoire, en des lieux au sens anthropologique du terme. Si ces caractéristiques de la ville représentaient pour le flâneur le moyen de disparaître dans la foule, elles représentent aujourd'hui pour les artistes la possibilité de s'inscrire dans l'espace. Pour étudier cette transformation, nous identifions et analysons trois formes d'inscription : la trace, l'empreinte et la collecte. Celles-ci nous amènent à envisager, non seulement un nouveau rapport à l'espace, mais aussi au temps. La trace marque le parcours de l'artiste et établit un lien avec la mémoire de la ville. L'empreinte capte le parcours de l'artiste et en permet une reconstitution poétique. La collecte déplace les fragments de la ville et permet de constituer une archive des promenades et de mettre en jeu différentes expériences anachroniques du temps : le temps de la marche, le temps du passage, le temps de l'exposition. Ce nouveau rapport à la ville au « ras du sol » qui caractérise le marcheur contemporain instaure donc un nouveau rapport à l'espace, hétérogène, et au temps, anachronique.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : art et ville, flânerie, marche, Francis Alÿs, Gabriel Orozco, Gilbert Boyer
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L'ennui : autopsie d'une affliction moderne : autour de l'oeuvre de Walter BenjaminLussier, Étienne 01 1900 (has links) (PDF)
Le présent mémoire propose d'analyser la thématique de l'ennui dans l'œuvre de Walter Benjamin. Les bouleversements et le choc (Simmel), liés au double processus d'industrialisation et d'urbanisation du XIXe siècle, provoquèrent nombre de malaises qui trouvèrent un fort écho dans les champs littéraire et philosophique. Dans un premier temps, l'objectif poursuivi par notre mémoire est de capter cet écho et de le systématiser pour la pensée sociologique. Il s'agit de démontrer que l'expérience de l'ennui se doit d'être saisie comme symptôme d'une conception du monde (Weltanschauung) particulière, c'est-à-dire d'une structure mentale collective, qui prend comme trame de fond la modernité. Le second objectif établi vise à appréhender l'ennui comme une humeur, c'est-à-dire non-pas comme un mal strictement subjectif ou objectif, mais bien comme un hybride qui demeure toujours dépendant de son contexte social, spatial et temporel. Cet effort de contextualisation de l'ennui, nous avons décidé de l'expliciter et de l'illustrer en nous servant de l'œuvre du philosophe et critique littéraire allemand Walter Benjamin (1892-1940). L'éclectisme et la multidisciplinarité de la pensée benjaminienne, située au carrefour de la littérature, de la philosophie de l'histoire, des études urbaines et de l'architecture, nous offre un terrain idéal pour débusquer l'ennui dans sa plénitude. Pour ce faire, il s'agira de procéder dans un premier temps à une « archéologie » conceptuelle de l'ennui comme une humeur caractéristique de la modernité, porteuse d'un sens - ou de l'absence de sens - qui différerait de toutes les autres afflictions « existentielles » l'ayant précédée. Par la suite, la thématique de l'ennui sera abordée dans son « horizon » dit temporel. Par l'entremise des écrits de Benjamin (entre autres ses écrits sur le drame baroque allemand, sur Baudelaire et sur le Paris du Second Empire), il sera possible de fournir une appréhension spécifiquement moderne du temps historique à laquelle nous pouvons lier l'ennui. Les troisième et quatrième chapitres seront, quant à eux, consacrés respectivement à un horizon spatial, mettant en scène ces lieux typiquement modernes susceptibles de laisser l'ennui se développer, et à un horizon dialectique, visant à donner un corps et une personnalité à l'ennui. Tant le Paris du Second Empire et son architecture « de fer et de verre » que la figure du flâneur seront alors portés à l'examen. Le regard de l'ennuyé, de celui qui fait l'expérience du choc de la modernité, suggérons-nous, serait en mesure d'offrir un regard ambivalent sur le temps historique ainsi que sur l'appréhension de la réalité urbaine en proie à la fragmentation.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : ennui, expérience, flânerie, histoire, image dialectique, mélancolie, modernité, oisiveté, répétition, ville, Walter Benjamin.
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Citoyenneté et identités comme enjeux d'une « démocratisation ancrée » en Afrique noire : illustration par les trois villes autonomes du BéninDavakan, Brice Armand January 2009 (has links) (PDF)
Le concept de « démocratisation ancrée » qui est ici examiné comme enjeu d'une tension entre citoyenneté et identités en Afrique, pose d'emblée deux défis majeurs: un défi épistémique touchant au statut de la démocratie, entre idéologie et concept sociopolitique, et un défi théorique touchant à la nécessité de la démocratie dans des espaces culturels non occidentaux. Ces deux défis ont été confrontés dans le cadre de cette recherche, à travers une démarche qualitative, approchant l'identité en général et l'ethnicité en particulier comme des constructions sociales susceptibles d'instrumentalisation, mais aussi de transformations potentiellement aptes à favoriser le « vivre ensemble ». Cette hypothèse déclinée en une grille d'entrevue ouverte, a guidé deux séries d'entrevues menées à travers trois municipalités béninoises, trois villes dotées de statuts particuliers dans le cadre d'un processus de décentralisation. Cette enquête de terrain menée entre 2006 et 2008 a été la charnière de notre recherche, qui s'est néanmoins voulue plus théorique qu'empirique. En effet, par une démarche « en forme de sablier », une première partie de la recherche nous avait d'abord permis de faire le point sur les thèses et théories antérieures, mais surtout de fixer les concepts qui sont sollicités dans cette analyse de la démocratie en Afrique noire. La troisième partie de la recherche, venant après une enquête triangulant observation, discours d'acteurs et théories, va servir de cadre à une réinterprétation du concept de citoyenneté. Cette partie propose une réouverture de ce concept qui aurait pris, au tournant des Révolutions du XVIIIe siècle en Europe, un ton républicaniste frappant toute entité anthropologique (dont les groupes identitaires) de subjectivité et donc d'une certaine péjoration au profit de gouvernements centraux forts. Il semble dès lors que, les élites africaines sorties de plusieurs décennies de domination occidentale et de préjugés racistes aient été plus préoccupées à démontrer leur capacité de construire des « États-nations » comparables à ceux d'Occident, qu'à considérer et intégrer les représentations du politique chez les communautés ethniques composant ces jeunes États. Ainsi, sur la base de cette recherche menée à Cotonou, Porto-Novo et Parakou, nous avons pu explorer -au moins partiellement la capacité des Africains à intégrer identité et démocratie, aussi bien dans le sens du « vivre ensemble » que dans celui du « vivre mieux ». Ces trois « communes à statut particulier » du Bénin offrent le spectacle d'une fierté ethnique retrouvée à travers la décentralisation administrative, d'une politisation accélérée de la vie municipale, mais aussi d'une transformation rapide des représentations de l'autorité politique. Cette transformation est à l'image des « leaders charismatiques » qui ne sont plus seulement associés à l'héritage culturel ou patrimonial du groupe ethnique, mais aussi et désormais à leur capacité d'assurer le progrès de leur ville. L'exercice d'une sanction de la gouvernance municipale au bout d'un quinquennat semble avoir favorisé, dans ce coin d'Afrique, une appropriation de la démocratie sans que l'ethnicité, de plus en plus assumée ne mène -du moins, pas encore -à la guerre civile. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Afrique, Démocratie, Citoyenneté, Identités, Bénin, Décentralisation, Démocratisation, Analyse qualitative, Interactionnisme symbolique.
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La reconstruction et la résilience urbaine : l'évolution du paysage urbainJébrak, Yona January 2010 (has links) (PDF)
Malgré l'impression de pérennité qui se dégage de leur structure, les villes sont vulnérables: en l'espace de quelques heures, elles peuvent être détruites durant une catastrophe naturelle ou un conflit. L'histoire urbaine regorge d'exemples de villes ainsi détruites qui ont par la suite été reconstruites. Loin d'être de simples phoenix renaissant de leurs cendres, ces milieux urbains illustrent toute la complexité du processus de résilience urbaine, à savoir la capacité des villes de retrouver un état de stabilité après avoir subi un traumatisme plus ou moins important. Partant de l'idée que les regards contemporains portés sur la reconstruction sont directement hérités des registres d'interprétation mis en place depuis la destruction des villes, la thèse explore le processus de transmission de la ville reconstruite comme paysage urbain. En émettant l'hypothèse que la reconstruction des villes ne dépend pas uniquement d'une démarche pragmatique destinée à rétablir un cadre bâti tangible mais qu'elle est également issue d'un ensemble de discours desquels ressortent des représentations de la ville qui est reconstruite, la recherche propose de mieux comprendre les dimensions physique et symbolique qui font partie intégrante du processus de résilience urbaine. À travers l'analyse des regards portés sur les villes de Dunkerque (France) et de Coventry (Angleterre), toutes deux détruites à plus de 80% durant la Deuxième Guerre mondiale et dont les reconstructions ont été largement présentées dans les médias, la recherche dégage plusieurs registres discursifs: l'étude des plans de reconstruction, des articles des quotidiens locaux et des revues spécialisées de l'époque, des guides touristiques, des journaux municipaux, voire même des cartes postales, des expositions et des affiches permet de mettre en lumière une pluralité des trames narratives et une polysémie de la reconstruction. Ces discours, mis en place par les divers acteurs de l'urbain, ne sont pas linéaires: certains procèdent par rétroaction positive, d'autres apparaissent puis disparaissent, etc. Leur analyse révèle des configurations spatio-temporelles différentes. On comprend ainsi comment l'image de la ville reconstruite est mise en place et évolue. La reconstruction sous-tend des mécanismes complexes de créations et de re-créations, d'interprétations et de réinterprétations du fait urbain. La superposition et la succession des discours illustrent la quête d'une vision commune de la ville reconstruite (modification des temps et des rythmes de la ville en fonction de l'urbanisme choisi, des vitesses de reconstruction, du vieillissement de la reconstruction, etc.). La portée du modèle proposé peut aussi bien être appliquée aux cas anciens pour permettre aux acteurs de l'urbain une intervention adaptée sur la ville d'aujourd'hui que sur les cas récents de milieux urbains détruits pour une meilleure compréhension des enjeux de la reconstruction. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Reconstruction, Résilience urbaine, Paysage urbain, Patrimoine, Urbanisme.
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Proposition d'un système de transport urbain mixte : application dans le cadre de la ville moyenne de La RochelleTrentini, Anna 13 December 2012 (has links) (PDF)
La mobilité urbaine est clairement identifiée aujourd'hui comme étant la mobilitédes personnes et des biens dans une ville. Si les passagers ont connu l'effervescencescientifique pour la planification des transports, le développement de nouveaux servicesou encore la mise en place de systèmes d'information sophistiqués, il demeure unecomposante encore trop méconnue qui est celle du transport de biens. Par ailleurs,intuitivement, les deux flux s'influencent mutuellement puisqu'ils utilisent la mêmeinfrastructure. Alors, pour une autorité organisatrice des transports, l'objectif est, à terme,de rationaliser les flux de passagers et marchandises pour réduire la congestion, lapollution et la consommation d'énergie, étapes nécessaires au développement urbaindurable. Par conséquent, les services techniques de déplacements des villes s'interrogentsur les méthodes et outils pour pouvoir intégrer ces deux types de flux lors de la prise dedécisions liées à la mobilité urbaine.Cette thèse, conduite dans le cadre du projet de recherche national ANR CGOODS quiréunit plusieurs partenaires académiques et institutionnels, se propose d'évaluer l'intérêtde la mise en oeuvre d'un système de transport urbain mixte au profit de voyageurs et dufret. Le système de transport proposé assure la distribution de marchandises à partir d'uncentre de distribution urbaine, en s'appuyant sur une ligne de transport en commun. Lesvéhicules circulant sur la ligne utilisent leur capacité résiduelle pour transporter lesmarchandises. Les marchandises sont déchargées aux arrêts de la ligne. Un système dedistribution capillaire associé à chaque arrêt assure la livraison aux destinataires finauxpar des tournées. Nous visons à définir d'un point de vue organisationnel et fonctionnelles atouts économiques, environnementaux et sociétaux de ce système ; le but est defournir un cadre méthodologique pour guider sa mise en place.
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Transformations urbaines et dynamiques résidentielles dans l'archipel des ComoresGérard, Yann 10 November 2006 (has links) (PDF)
L'étude des villes comoriennes montre une contradiction essentielle : elles sont proches à la fois de la « petite ville », où la société est marquée notamment par l'interconnaissance de ses habitants, et – en raison de leur statut économique et politique – des grandes villes d'Afrique ouvertes sur le reste du monde et présentant une certaine « modernité ». Cette combinaison des caractéristiques des petites et grandes villes est à l'origine de l'intérêt porté aux villes comoriennes et aux transformations dont elles sont le siège. Ces évolutions sont d'autant plus marquées que l'archipel connaît une urbanisation importante depuis une quarantaine d'années, laquelle entraîne l'émergence d'agglomérations urbaines là où n'existaient autrefois que de petites localités isolées.<br />Dans ce cadre, les dynamiques résidentielles évoluent et leur étude permet de comprendre la nature des transformations urbaines. Ainsi, les logiques d'installation coutumières qui visaient à regrouper spatialement les proches parents sont disqualifiées, remettant en cause la cohérence des quartiers déjà constitués. Les principes d'installation résidentielle favorisent à présent une organisation en réseaux de résidences dispersées. Les systèmes résidentiels ainsi élaborés permettent le maintien des relations entre les différents éléments les constituant.<br />Par ailleurs, l'obtention d'une parcelle constructible en ville est devenue une source de tension importante. En la matière, la pression foncière et la monétarisation des terres s'imposent comme de nouveaux éléments de régulation qui jouent un rôle croissant, même s'ils sont souvent intégrés et/ou mélangés avec des principes coutumiers. Même les terrains situés dans les quartiers anciens, qui jouent fréquemment un rôle de pilier des systèmes résidentiels et sont donc restés longtemps préservés, sont parfois cédés à des personnes sans liens de parenté avec le vendeur. Ce changement des règles d'acquisition des terres témoigne d'une crise institutionnelle générale. Malgré la multiplication des acteurs en charge de la gestion des villes, la fragmentation domine, aucune institution ne disposant d'une légitimité suffisante pour assurer une gestion cohérente et globale d'agglomérations urbaines en pleine expansion.
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Projets et pouvoirs dans les villes européennes. Une comparaison de Marseille, Venise, Nantes et Turin.Pinson, Gilles 30 November 2002 (has links) (PDF)
Les grandes villes sont souvent présentées comme les grandes gagnantes des effets croisées de la globalisation, de la construction européenne et de la recomposition des Etats nationaux. On les désigne tout aussi souvent comme les lieux où se concentre la majorité des problèmes publics de notre temps et à l'échelle desquels doivent se concevoir les réponses à ces problèmes. En revanche, on connaît peu de chose sur la manière dont une capacité d'action collective se reconstitue dans les villes, autrement dit sur le processus d'institutionnalisation des villes comme espaces politiques au sein desquels des acteurs, des groupes et des institutions se reconnaissent mutuellement, reconnaissent des enjeux communs et construisent des réponses collectives à ces enjeux.<br /><br />C'est ce processus d'institutionnalisation que cette thèse se propose d'analyser à travers l'étude des projets de ville et des projets urbains dans quatre villes européennes : Marseille, Venise, Nantes et Turin. Qu'il s'agisse de grandes opérations de requalification urbaine et économique de morceaux de villes comme Euroméditerranée à Marseille, Porto Marghera à Venise ou l'Ile de Nantes, ou de dispositifs de planification stratégique comme à Turin, ces projets sont analysés comme des processus de mobilisation sociale activant des dispositifs d'interactions entre une pluralité d'acteurs, de groupes et d'institutions. L'analyse de ces dispositifs de projet fait apparaître plusieurs traits saillants des dispositifs contemporains de gouvernance des villes européennes : la différenciation des agendas, des enjeux et des systèmes d'acteurs d'une ville à l'autre ; la différenciation interne des scènes d'action publique urbaine et la multiplication des acteurs, réseaux et institutions impliqués dans les politiques urbaines ; la pluralisation des structures de pouvoir dans chacune des villes étudiées. Pour autant, ces différents phénomènes de différenciation et de pluralisation ne sont pas synonymes de la déperdition d'une capacité d'action collective dans les villes. En effet, ils sont accompagnés de phénomènes de recomposition, de construction de liens d'interdépendance entre la pluralité des acteurs impliqués et de reconstruction d'une capacité de coordination de leurs actions.<br /><br />L'analyse de ces projets fait apparaître un processus d'institutionnalisation à deux dimensions. L'institutionnalisation des villes comme espaces politiques et comme lieux de constitution d'une capacité d'action collective procède, certes, de l'affirmation d'un leadership politique et institutionnel capable de donner du sens à l'action d'une pluralité de réseaux et de coordonner leur action. Mais elle procède également de la démultiplication des interactions entre acteurs, groupes et institutions dans le cadre de processus de projet relativement ouverts et qui ne sont que partiellement déterminés, dans leurs formes et leurs résultats, par l'autorité politique. Ainsi, l'institutionnalisation des villes n'est-elle pas uniquement le résultat de l'action structurante des institutions de gouvernement urbains mais également de dispositifs d'interactions sociales qui cristallisent des dispositions à la coopération, des relations d'interdépendance, des identités d'action et des cadres cognitifs communs. Les configurations où la constitution d'une capacité d'action collective urbaine est la plus nette sont celles où les projets sont l'occasion d'une densification des réseaux d'acteurs et d'une démultiplication des interactions entre ces acteurs et dans lesquelles ces phénomènes sont secondés, relayés par une activité de portage politique et institutionnel du projet.
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