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Pharmacocinétique et effets comportementaux d'une dose unique de trazodone par voie orale chez le lapinGibert, Adalaïs 05 1900 (has links)
Cette étude prospective randomisée croisée évaluait la pharmacocinétique d’une dose unique de
trazodone et ses effets sur l’activité et le comportement de lapines néo-zélandaises juvéniles
intactes en santé.
Les concentrations plasmatiques de trazodone furent déterminées par chromatographie liquide
à haute performance-spectrométrie de masse chez six lapines immédiatement avant et jusqu’à
24 heures suivant l’administration du médicament. Huit lapines furent équipées
d’accéléromètres et filmées pour évaluer l’activité et le comportement. Elles reçurent des doses
orales selon un plan d'étude croisé à 3 jours d'intervalle : trazodone (TRAZ ; 20 mg/kg), placebo
(PLAC) ou aucun traitement (CONTR). L’éthogramme partiel comprenait
exploration/toilettage/vigilance/dissimulation. Les analyses furent réalisées sur 10 heures avec
des modèles linéaires mixtes (p < 0,05).
La concentration plasmatique maximale était de 6 592,6±586,5 ng/ml 15 à 30 minutes après le
traitement. La demi-vie moyenne était de 3,24±0,49 heure. L’activité était plus grande dans TRAZ
et PLAC à 0-2h après le traitement que dans CONTR. Dans TRAZ, l’activité était réduite à 2-10h
par rapport à 0-2h. Les lapins recevant TRAZ exploraient davantage que PLAC et CONTR à 0-2h ;
l’exploration était réduite dans TRAZ à 2-10h par rapport à 0-2h. Le toilettage était plus fréquent
à 0-2h dans PLAC par rapport à TRAZ et CONTR et était réduit dans PLAC après 2h. Comparé à
PLAC et CONTR, TRAZ se cachait moins et CONTR était plus vigilant que TRAZ et PLAC.
Les lapins recevant la trazodone démontrèrent une réduction des comportements de
dissimulation et de vigilance. D’autres études sont nécessaires pour évaluer son application
clinique. / This prospective randomized cross-over study evaluated the pharmacokinetics of a single dose of
trazodone and its effects on activity and behaviour in six and eight healthy juvenile female New
Zealand White rabbits, respectively.
Trazodone plasma concentrations were determined by High Performance Liquid
Chromatography-Mass Spectrometry in six rabbits immediately before and up to 24 hours
following drug administration. Eight rabbits were equipped with accelerometers and video
recorded to evaluate their activity levels and behaviours, respectively. Three treatments were
administered orally: trazodone (TRAZ; 20 mg kg-1), placebo (PLAC), or no-treatment (CONTR), with
a 3-day wash-out separating each study day. Partial ethograms included
exploring/grooming/vigilance/hiding. Analyses were performed over 10 hours with mixed linear
models (p < 0.05).
Maximum plasma concentration was 6592.6 ± 586.5 ng mL-1 15 to 30 minutes after treatment.
Mean half-life was 3.24 ± 0.49 hours. Activity was greater in TRAZ and PLAC at 0-2 hours after
treatment than CONTR. In TRAZ activity was reduced from 2-10 hours compared to 0-2 hours.
Rabbits receiving TRAZ explored more than PLAC and CONTR at 0-2 hours; exploring was reduced
in TRAZ from 2-10 hours compared to 0-2 hours. Grooming was more frequent from 0-2 hours in
PLAC compared to TRAZ and CONTR and was reduced in PLAC from 2 hours onward. Compared
to PLAC and CONTR, TRAZ hid less and CONTR were more vigilant than TRAZ and PLAC.
Rabbits receiving trazodone demonstrated reduced hiding and vigilance behaviours. Further
studies are warranted to evaluate its clinical application.
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Sélection de gènes de référence pour la normalisation des expériences de PCR quantitative dans un modèle de dysfonction diastolique de lapinNachar, Walid 08 1900 (has links)
La dysfonction diastolique du ventricule gauche (DDVG) réfère à une rigidité ainsi qu’à des troubles de relaxation au niveau de ce ventricule pendant la phase de la diastole. Nos connaissances sur les mécanismes moléculaires sous-jacents de cette pathologie demeurent limités. Les analyses géniques sont indispensables afin de bien identifier les voies par lesquelles cette maladie progresse. Plusieurs techniques de quantification de l’expression génique sont disponibles, par contre la RT-qPCR demeure la méthode la plus populaire vu sa haute sensibilité et de ses coûts modérés. Puisque la normalisation occupe un aspect très important dans les expériences de RT-qPCR, nous avons décidé de sélectionner des gènes montrant une haute stabilité d’expression dans un modèle de DDVG de lapin.
Nous avons alors exposé 18 lapins blancs soit à une diète normale (n=7) ou bien à une diète hypercholestérolémiante additionnée de vitamine D2 (n=11). La DDVG a été évaluée par des mesures échocardiographiques. L’expression de l’ARNm de dix gènes communément utilisés dans la littérature comme normalisateur (Gapdh, Hprt1, Ppia, Sdha, Rpl5, Actb, Eef1e1, Ywhaz, Pgk1, et G6pd) a été mesurée par RT-qPCR. L’évaluation de leur stabilité a été vérifiée par les algorithmes de geNorm et Normfinder.
Sdha et Gapdh ont obtenu les meilleurs scores de stabilité (M<0.2) et ont été suggérés par le geNorm, comme meilleure combinaison. Par contre, l’utilisation de Normfinder mène à la sélection d’Hprt1 et Rpl5 comme meilleure combinaison de gènes de normalisation (0.042). En normalisant par ces deux combinaisons de gènes, l’expression de l’ARNm des peptides natriurétiques de type A et B (Anp et Bnp), de la protéine chimiotactique des monocytes-1 (Mcp-1) et de la sous unité Nox-2 de la NADPH oxydase ont montré des augmentations similaires chez le groupe hypercholestérolémique comparé au groupe contrôle (p<0.05). Cette augmentation d’expressions a été corrélée avec plusieurs paramètres échocardiographiques de DDVG.
À notre connaissance, c’est la première étude par laquelle une sélection de gènes de référence a été réalisée dans un modèle de lapin développant une DDVG. / Left ventricular diastolic dysfunction (LVDD) is characterized by the diminution of ventricle’s performance, its incapacity to relax normally and an increase of blood filling pressure. LVDD is considered as a main cause of heart failure in approximately 50% of patients suffering from this disease. However, the molecular mechanisms underlying LVDD remain unclear. Real-time quantitative PCR (RT-qPCR) is widely used in gene-expression studies. In this study we attempt to establish normalization genes for gene expression analysis in a rabbit model of LVDD.
Eighteen New-Zealand white rabbits were exposed to normal (n=7) or 0.5% hypercholesterolemic (n=11) diet supplied by vitamin D2; an LVDD animal model previously characterized in our Laboratory. LVDD was assessed by echocardiography. RT-qPCR was performed using cDNA from left ventricle samples and measuring the stability of 10 candidate genes as normalisers (Gapdh, Hprt1, Ppia, Sdha, Rpl5, Actb, Eef1e1, Ywhaz, Pgk1, and G6pd).
We found that Sdha and Gapdh are the most stable genes using geNorm analysis with very high stability average M <0.2. By contrast, Hprt1 and Rpl5 were found to be the best combination for normalization with a stability value of 0.042 when using Normfinder. Comparison of both normalization strategies highlighted an increase of Anp, Bnp, Mcp-1 and Nox-2 mRNA expression in the hypercholesterolemic rabbits (p<0.05) compared to normal controls. This increase correlates with different DD parameters and validates the development of the disease in our model.
To our knowledge, this is the first study highlighting stable reference genes for RT-qPCR normalization in a validated rabbit model of LVDD.
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Étude de la pluripotence des cellules souches embryonnaires chez le lapin / Study of embryonic stem cell pluripotency in rabbitOsteil, Pierre 16 December 2013 (has links)
Les cellules souches embryonnaires (ESCs) sont issues de la masse cellulaire interne (ICM) de blastocystes préimplantatoires. Elles sont pluripotentes c'est-à-dire capables de se différencier dans les trois lignages embryonnaires (ectoderme, mésoderme et endoderme) et de s'autorenouveller, c'est-à-dire de se multiplier indéfiniment en culture. Chez la souris, ces cellules (mESCs) sont à la base des techniques de transgénèse permettant des modifications génétiques ciblées. Chez l'Homme ces cellules (hESCs) représentent un grand espoir en médecine régénérative pour traiter des maladies dégénératives comme les maladies de Parkinson ou de Huntington. Le modèle le plus pertinent de l'espèce humaine est le singe. Cependant l'expérimentation sur cette espèce est soumise à une réglementation très stricte. C'est pourquoi il est nécessaire de développer des modèles alternatifs. C'est dans ce cadre que s'inscrit le lapin, qui est phylogénétiquement plus proche de l'Homme que ne l'est la souris. Mon projet de thèse a eu pour but d'étudier la pluripotence dans les ESCs de lapin (rESCs), afin de pouvoir les utiliser en transgénèse et produire des animaux transgéniques, modèles de maladies humaines. La première partie de ces analyses est regroupée au sein de l'article que notre laboratoire a publié en 2013 dans Biology Open (Osteil et al. 2013). D'autres analyses ont abouti à la dérivation de nouvelles lignées stabilisées dans un état plus proche de celui des cellules de l'ICM. L'ensemble des résultats a permis d'établir des bases solides pour la compréhension de la pluripotence et pour la dérivation d'ESCs dites naïves chez un autre mammifère que la souris / Embryonic stem cells (ESCs) result from cultures of inner cell masses (ICMs) isolated at preimplantation blastocyst stage. ESCs are defined by their self-renewal capacity, characterized by robust proliferation while maintaining plutipotent potential, the ability to give rise to cells from all three germ layers mesoderm, endoderm and ectoderm. Mouse ESCs (mESCs) allow the production of transgenic models by site-specific mutagenesis. Human ESCs (hESCs) represent major hope for regenerative medicine in order to treat degenerative diseases like Parkinson or Huntington. The more relevant model of Human is monkey. However, working on this specie is subjected to extremely strict regulation. Consequently it is very important to develop alternative animal models. Rabbit appears to be a very good candidate, because he is phylogenetically closer to Human than the mouse. My thesis project aimed to study the pluripotency mechanism of rabbit ESCs (rESCs), in order to use these cells for the production of transgenic animal models for human diseases. First part of theses analyses is synthesized in a publication into Biology Open in 2013 (Osteil et al. 2013). Other analyses produced new rESCs lines stabilized in a closer state compared to ICM state. All these results led to obtain solid knowledge on pluripotency and derivation on so-called naïve ESCs in a non-rodent specie
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Etude in vivo de la dégénérescence discale par IRM à 9,4 T: application à la validation de méthodes de réparation discale chez le lapinNoury, Fanny 02 December 2008 (has links) (PDF)
Dans notre société, la lombalgie est une pathologie fréquente représentant un vrai problème de santé publique au coût important et en constante augmentation.<br />Il est maintenant largement admis que la dégénérescence du disque intervertébral (DIV) est la principale cause de lombalgie. Cette dégénérescence est un processus complexe caractérisé par des changements biochimiques et structuraux intervenant dans les différents tissus du DIV. Aujourd'hui, seuls des traitements médicaux symptomatiques de la lombalgie sont disponibles et il n'existe pas de traitement spécifique de la dégénérescence discale.<br />L'imagerie par résonance magnétique (IRM) est une technique reconnue comme un outil non invasif et totalement atraumatique de diagnostic chez l'homme. L'IRM permet de caractériser la morphologie et la physiologie d'un être vivant à partir des modifications de l'état de l'eau dans ses tissus. De part la composition du DIV (principalement de l'eau) l'IRM s'avère être particulièrement adaptée à l'étude du DIV sain ou dégénératif, ainsi qu'à sa régénération dans le cadre de l'évaluation de l'efficacité d'un traitement. <br />Les objectifs de ce projet ont d'abord été de développer un protocole d'IRM in vivo du DIV chez le lapin, capable de différencier des DIV sains et pathologiques et de mettre en évidence différents stades de dégénérescence discale. Ce protocole a ensuite permis d'évaluer l'efficacité de nouvelles techniques de réparation discale développées par la société Abbott Spine SA.<br />En parallèle de ce travail chez le lapin, l'IRM in vivo du DIV de souris a été développée, dans le but d'utiliser des modèles transgéniques de pathologies articulaires et d'étudier leur impact sur le DIV.
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FACTEURS IMPLIQUES DANS LA DIFFERENCIATION ET LA TRANSDIFFERENCIATION DE L'EPITHELIUM CORNEENYang, Ying 25 February 2005 (has links) (PDF)
Plusieurs questions concernant les mécanismes de différenciation de l'épithélium cornéen ont été abordées: premièrement, le cristallin est-il réellement l'inducteur de la cornée? La kératine 12 (K12) est-elle spécifique de l'épithélium cornéen ou bien est-elle exprimée aussi dans d'autres épithélia? Enfin, quels sont les rôles respectifs du gène Pax6, le chef d'orchestre de la morphogenèse oculaire et des messages qui pourraient être transmis par le stroma cornéen?<br /> Chez l'embryon de poulet de 2/3 jours, Pax6 est exprimé dans les noyaux non seulement des futurs tissus oculaires, mais aussi dans le cerveau, ainsi que dans l'épithélium nasal et oral. Après l'individualisation de la cornée, Pax6 continue d'être exprimé tout au long de la vie non seulement embryonnaire, mais aussi de la vie adulte. Par contre, l'expression de Pax6 est éteinte après 7 jours d'incubation dans l'épithélium nasal et oral.<br /> L'expression de K12, marqueur de différenciation de l'épithélium est facilement observable seulement à partir d'un stade embryonnaire relativement avancé : 14 jours d'incubation pour le poulet, 21 jours de gestation pour le lapin, et tout au long de la vie adulte. Cette expression est spécifique de l'épithélium cornéen.<br /> J'ai transfecté le cDNA codant pour une forme active de Pax6 (couplée à l'activateur VP16) chez l'embryon de poulet de 2.5 à 3 jours d'incubation, par la technique d'électroporation in ovo. Le résultat est une orientation dorso/ventrale anormale de l'œil, montrant l'importance d'une régulation fine et précise de la quantité et de la localisation de la protéine Pax6. Cependant aucune formation ectopique de tissus oculaires n'en a résulté.<br /> J'ai étudié le rôle du cristallin, présenté comme l'inducteur de la cornée. Contrairement à ce qui a été publié antérieurement, celui-ci est seulement requis pour la croissance de l'œil mais ni pour la migration des fibroblastes formant le stroma de la cornée, ni pour l'expression de K12 dans son épithélium.<br /> Afin d'étudier la question du rôle éventuel du stroma lors de l'activation des gènes Pax6, puis K12, j'ai réalisé plusieur types de recombinaisons épithélio/mésenchymateuses. Les recombinants ont été greffés sous la capsule du rein de souris athymique. Les expériences réalisées avec les tissus d'embryon de poulet montrent que Pax6 peut être éteint et le futur épithelium cornéen transformé en épiderme et en plumes seulement avant 5 jours d'incubation. En collaboration avec le Dr. David Pearton, nous avons montré que au contraire chez les mammifères, Pax6 peut être éteint et la formation d'un épiderme et de follicules pileux obtenus même à partir d'un épithélium cornéen prélevé chez l'adulte. <br /> L'insuffisance du nombre de donneurs pour les greffes de cornée est un challenge. Nous nous sommes donc demandés si la transformation inverse de divers épithéliums en épithélium cornéen ètait réalisable. Ni l'association avec un stroma cornéen, ni la transfection de Pax6 n'a permis d'obtenir ce résultat.
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Sélection de gènes de référence pour la normalisation des expériences de PCR quantitative dans un modèle de dysfonction diastolique de lapinNachar, Walid 08 1900 (has links)
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Caractérisation moléculaire des procaryotes et facteurs de variation des écosystèmes digestifs chez deux mammifères herbivores : approche comparée vache/lapin / Molecular characterization of prokaryotes and factors of variation of digestive ecosystems in two herbivorous mammals : a comparative approach using cow and rabbitMichelland, Rory 01 October 2009 (has links)
L’objectif de ce travail était de caractériser la variabilité spécifique (Bos taurus vs Oryctolagus cuniculus), individuelle, spatiale (inter- et intra- fermenteurs digestifs) et temporelle (en conditions non perturbée ou perturbée) des écosystèmes digestifs des mammifères herbivores (communautés procaryotiques et biotope) en comparant deux modèles animaux, la vache et le lapin, et en utilisant des outils moléculaires (CE-SSCP et qPCR). D’un point de vue méthodologique, nous avons développé un programme informatique, StatFingerprints, pour améliorer le traitement et l’analyse statistique des profils CE-SSCP et ainsi mieux extraire l’information écologique qu’ils contiennent en termes de structure et de diversité des communautés. Nous avons également mis au point des systèmes de qPCR plus spécifiques (Firmicutes et Bacteroides Prevotella) que ceux précédemment décrits. D’un point de vue cognitif, nos travaux démontrent une forte influence de l’espèce hôte sur les caractéristiques de son écosystème : les communautés sont plus riches (+8 %, +12 % pour les bactéries et les Archaea, respectivement), plus diverse (+19 % pour les bactéries) mais moins abondantes (-4.9 % de bactéries) dans le rumen de la vache que dans le caecum du lapin. Le biotope ruminal est moins acide (+0.6 unité pH), plus réducteur (-30 mV), et contient moins d’acides gras volatils (-19%) et plus de NH3-N (+39%) que le biotope caecal. Cela suggère un rôle déterminant de la physiologie digestive de l’hôte et/ou des phénomènes de coévolution hôte/microbiote. Nos travaux n’ont pas permis de mettre en évidence un effet de « l’individu hôte » sur les caractéristiques de sa communauté microbienne suggérant que la proximité génétique entre les individus (race) et/ou la forte standardisation des conditions d’élevage (logement, alimentation etc.) tendent à uniformiser l’influence des individus sur le déterminisme de leurs communautés procaryotiques. Nous avons montré qu’il existe une évolution des communautés microbiennes le long du tractus digestif en relation avec la physiologie et les conditions environnementales des différents compartiments à laquelle s’additionne, dans le rumen, une variabilité liée à la fraction, liquide ou solide, considérée. Nos données suggèrent qu’à l’état basal et en situation de perturbation, les communautés procaryotiques des deux espèces hôtes n’évoluent pas de la même façon dans le temps. Ainsi, dans le rumen de la vache, la communauté bactérienne fluctue de façon sporadique suggérant un état d’équilibre dynamique alors qu’elle reste dans un état d’équilibre statique dans le caecum du lapin. Les deux communautés réagissent de façon rapide (< 2jours) et s’adaptent rapidement à une augmentation du ratio amidon/fibres pour atteindre un nouvel équilibre, dynamique dans le rumen et statique dans le caecum. En revanche, nos travaux n’ont pas mis en évidence de corrélations importantes entre les communautés bactériennes et les paramètres de leur environnement. D’un point de vue finalisé, ces données confirment que la nutrition est une voie d’action pertinente pour essayer de réorienter le fonctionnement des écosystèmes digestifs chez ces espèces d’intérêt zootechnique, vers une meilleure santé et/ou efficacité digestive. / The aim of this work was to characterize the specific (Bos taurus vs Oryctolagus cuniculus), individual, spatial (inter- and intra- digestive fermentors) and temporal (in undisturbed or disturbed conditions) variability of the digestive ecosystems (prokaryotic communities and biotope) in herbivorous mammals by comparing two animal models, cow and rabbit, and by using molecular methods (CE-SSCP and qPCR). Concerning methodology, we developed the StatFingerprints program to improve processing and statistical analysis of CE-SSCP profiles and better extract ecological information they contained about structure and diversity of communities. We also developed more specific (Firmicutes and Bacteroides Prevotella) primers than those available. From a cognitive point of view, our work demonstrated a strong effect of host species on ecosystem: communities presented a higher richness (+8 %, +12 % for bacteria and Archaea, respectively), a greater diversity (+19 % for bacteria) but are less abundant (-4.9 % bacteria) in cow rumen than in rabbit caecum. The rumen biotope is less acid (+0.6 pH unit), more reductive (-30 mV), and contains a lower concentration of fatty acids (-19%) and a higher concentration of NH3-N (+39%) than caecal biotope. Taken together, these results suggested a determining role of the digestive physiology of the host and of coevolution phenomena between the host and its microbiota. Our results did not permit to evidence an individual effect on the procaryotic communities suggesting that the genetic similarity between animals we used and/or the strong standardization of breeding conditions (housing, food etc) tended to reduce the influence of the individuals on their prokaryotic communities. We showed that the procaryotic communities evolved along the digestive tract in relation to the physiology and the environmental conditions of the various compartments in which they live. In addition, in the rumen, we evidenced a variability of the bacterial community related to the fraction considered, liquid or solid. Our data suggested that, both in basal and disturbed situations, the bacterial communities of the two host species did not evolve in the same way in time. Indeed, in the rumen of the cow and basal condition, the bacterial community fluctuated sporadically suggesting a dynamic balance whereas it remains in a stable state in the caecum of the rabbit. The two communities reacted quickly (< 2 days) and adapted quickly to an increased ratio starch/fibres to reach a new balance, dynamic in the rumen and stable in the caecum. On the other hand, our work did not highlight important correlations between the bacterial communities and the parameters of their environments. From a finalized point of view, these data confirmed that the nutrition is a relevant way to try to reorientate the functioning of digestive ecosystems in these two species, toward a better digestive health and/or efficiency.
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Perception des mélanges d'odeurs : étude comportementale et psychophysique chez le lapin nouveau-né et l'homme adulte / Perception of odour mixtures : behavioural and psychophysical study in newborn rabbits and human adultsSinding, Charlotte 13 April 2012 (has links)
Au travers de nos sens, nous pouvons appréhender la complexité des stimuli du milieu environnant. Dans le règne animal, il existe deux systèmes de lecture de l’information: l’un analytique et l’autre synthétique. Quels facteurs favorisent chacun de ces modes de perception? Perdurent-ils au cours de la vie? Varient-ils d'une espèce à l'autre? Ces questions ont été adressées en partie conjointement chez l’Homme adulte et le lapin nouveau-né, dans le cadre général de la perception d’odeurs issues de mélanges d'odorants plus ou moins complexes (2-6 odorants), et notamment de mélanges accords.Premièrement, nos résultats soulignent, chez l’Homme, que la sensibilité individuelle (seuils de détection) module la perception d'un mélange accord binaire. Deuxièmement, l’expérience répétée des constituants de ce mélange favorise sa perception analytique, chez l’Homme comme le lapereau, alors que l’expérience du même mélange favorise sa perception synthétique seulement chez le lapereau. Troisièmement, chez les deux espèces, un même mélange complexe de six odorants semble engendrer la perception d'une configuration (propre à la notion d'accord), ce qui n'est pas le cas de tout mélange de complexité comparable. Les lapereaux présentent, par ailleurs, des capacités d’analyse de ce mélange plus prononcées. Enfin, une étude prospective, par IRMf, des corrélats neurophysiologiques liés à chacune de ces perceptions a été réalisée chez l’Homme. / Through our senses, we can grasp the complexity of the stimuli that arise from our surroundings. Within the animal kingdom, two systems of information processing exist: one elemental and the other configural. Which factors promote each of these types of perception? Do they persist across lifespan? Do they vary from one species to another? In part, these issues were addressed simultaneously in human adults and newborn rabbits, within the general framework of odour mixture perception (more or less complex: 2-6 odorants), including the perception of blending mixtures.Firstly, our results highlight that in humans individual sensitivity (detection thresholds) modulates the perception of a binary blending mixture. Secondly, repeated experience with the components of a mixture promotes the elemental perception of the mixture both in humans and rabbits, while experience of the mixture promotes its configural perception only in rabbits. Thirdly, in both species, a same complex mixture of six odorants seems to trigger the perception of a configuration (specific to the blending effect); this is however not the case of any mixture of similar complexity. Besides, newborn rabbits display more pronounced elemental skills for this mixture. Finally, a prospective fMRI study was conducted in humans to investigate the neurophysiological correlates of these two modes of perception.The present findings confirm that the olfactory system can work both configurally and elementally, sometimes in the same way for similar mixtures in individuals from different species, and at different stages of development. This dual activity of the olfactory system is modulated by factors inherent to individuals and to mixtures themselves.
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Stratégies de limitation de l'ingestion : optimisation des performances zootechniques, impacts physiologiques et conséquences sur la santé digestive / Feed intake limitation strategies : optimization of growth performances, physiological impacts and consequences on digestive healthKnudsen, Christelle 16 December 2014 (has links)
Dans un contexte de limitation de l'utilisation des antibiotiques, de nouvelles stratégies doivent être mises en place pour préserver la santé des animaux, en particulier lors du sevrage. En cuniculture, les stratégies de limitation de l'ingestion permettent de réduire les troubles digestifs en post sevrage et améliorent l'efficacité alimentaire, mais induisent inévitablement un retard de croissance et une baisse du rendement à l'abattage. Ce travail de thèse avait pour objectif d'une part d'optimiser les performances de croissance et de rendement à l'abattage des animaux soumis à une restriction alimentaire via une modulation de la quantité et de la qualité énergétique des aliments et d'autre part d'expliciter les mécanismes physiologiques sous-jacents aux effets bénéfiques d'une ingestion restreinte sur la santé et l'efficacité alimentaire. Nous avons démontré que dans le cadre d'une stratégie de restriction alimentaire un aliment riche en énergie digestible permet d'optimiser la croissance (+2%), le rendement à l'abattage (+0,6 points) et l'efficacité alimentaire (+11%), via notamment une amélioration de l'efficacité digestive, sans pénaliser les paramètres sanitaires, mais ne permet de rattraper que partiellement le retard de croissance induit par la restriction alimentaire (-3% de poids à l'abattage par rapport aux animaux nourris à volonté). Un aliment riche en amidon était favorable à la croissance de ces animaux et en particulier au rendement à l'abattage et n'avait pas d'effet délétère sur les paramètres sanitaires. La restriction alimentaire et la concentration énergétique alimentaire dans une moindre mesure, modulaient la réponse immunitaire via une réduction de la réponse humorale digestive (IgA intestinaux) et systémique (IgA et IgG circulants) sans modification de la réponse inflammatoire. L'activité du microbiote caecal était quant à elle modulée par la masse d'aliment ingérée alors que le profil de la communauté bactérienne caecale, sa diversité et sa richesse ne semblaient pas modifiés par la restriction alimentaire. Toutefois l'abondance relative de certaines familles (Eubacteriaceae, Peptococcaceae et Christensenellaceae) et genres montraient des variations spécifiques à la restriction ou à la concentration énergétique de l'aliment. L'ensemble de ces résultats indiquent que les relations entre les mesures physiologiques et les effets bénéfiques de la restriction alimentaire sur la santé digestive restent complexes et suggèrent l'implication d'autres paramètres métaboliques non évalués. Des hypothèses complémentaires de travail doivent ainsi être envisagées Toutefois nos travaux établissent l'intérêt économique de la restriction alimentaire, quel que soit le contexte sanitaire, et celui de l'utilisation d'aliments à haute valeur énergétique sur les performances zootechniques. Notre étude ouvre dès lors des perspectives de recherches complémentaires d'optimisation des stratégies alimentaires via une modulation de la durée de restriction alimentaire et de la qualité énergétique des aliments. / With the reduction in antibiotic use new strategies are required in order to preserve animal health, particularly around weaning. In rabbit breading feed restriction strategies allow for the reduction of post-weaning digestive disorders and improve feed efficiency, but are inevitably responsible for a reduced growth and carcass yield at slaughter. This work aimed to optimize the growth performances and slaughter yield of restricted fed rabbits through a modulation of the dietary energy concentration and quality. The second objective of this work was to explain the physiological mechanisms underlying the beneficial effects of feed restriction upon health and feed efficiency. We demonstrated that, under a restriction strategy, a diet rich in digestible energy increased growth (+2%), slaughter yield (+0.6 points) and feed efficiency (+11%), through an improved digestive efficiency, without penalizing the sanitary parameters. The reduced growth induced by feed restriction was however only partially compensated for (-3% in final weight compared to the ad libitum fed animals). A diet rich in starch induced a higher growth and slaughter yield and did not penalize the sanitary parameters under a restriction strategy. Feed restriction and, to a lesser extent, the dietary energy concentration, modulated the immune response through a reduced humoral response at the digestive (fecal IgA) and systemic (plasmatic IgA and IgG) levels without modifying the inflammatory response. The cecal microbial activity was modulated by the amount of feed ingested while the cecal bacterial community profile, diversity and richness were not affected by the feed intake level. However, the relative abundance of certain families (Eubacteriaceae, Peptococcaceae and Christensenellaceae) and generas demonstrated specific variations according to the feed intake level and the dietary energy concentration. These results indicate that the relationship between the physiological measurements and the beneficial effects of feed restriction upon health remain complex and suggest the implication of other metabolic parameters that weren't measured. Complementary work hypothesis must therefore be considered. This work however enabled us to establish the economic advantage of feed restriction strategies regardless of the sanitary status and demonstrated the beneficial effects of a high energy diet on growth parameters. Our study opens the door to new complementary research projects regarding the optimization of the feeding strategies through for instance the modulation of the restriction length and the dietary energy quality.
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Etude du développement et du remplacement dentaire chez les lagomorphes / Dental development and replacement in LagomorphaBertonnier-Brouty, Ludivine 03 July 2019 (has links)
Le développement dentaire est essentiellement étudié chez la souris, modèle mammifère le plus commun en biologie. Cependant, contrairement à la majorité des mammifères, les souris ne remplacent pas leurs dents. Ainsi, les mécanismes impliqués dans le remplacement dentaire mammalien sont encore inconnus. Au cours de cette thèse, nous nous sommes intéressés au développement et remplacement dentaire mammalien en utilisant le lapin Oryctolagus cuniculus comme modèle d’étude. Le lapin étant déjà séquencé, utilisé en recherche biomédicale avec une période de gestation courte et remplaçant ses dents, il semblait être un modèle pertinent en odontologie. Le lapin était un modèle méconnu du point de vue du développement dentaire, nous avons donc d’abord réalisé une étude histo-morphologique afin de caractériser la mise en place des dents déciduales et permanentes. Des reconstructions 3D des tissus mous ont été réalisés à différents stades embryonnaires afin d’obtenir une chronologie du développement et remplacement dentaire. Cette chronologie commence aux premières observations morphologiques de l’initiation du développement des premières dents jusqu’à la minéralisation des dernières dents à se développer.Puis, suite à l’identification dans la bibliographie de gènes candidats potentiellement impliqués dans le remplacement dentaire, nous avons étudiés les profils d’expressions de ces gènes afin de mieux comprendre la régulation spatio-temporelle du remplacement dentaire chez le lapin. Nous avons ensuite replacé nos résultats sur le développement chez le lapin dans un contexte évolutif. Ainsi, nous avons réalisé une étude d’anatomie comparée chez les lagomorphes actuels et quelques fossiles afin d’identifier des variations morphologiques dentaires au cours de leur histoire évolutive. Nous nous sommes particulièrement intéressé à la mise en place des cuspides au cours de l’odontogénèse ainsi qu’aux variations de la surface occlusale des dents supérieure tout au long de la vie des lapins et autres lagomorphes. En comparant les variations au cours de l’évolution avec celles observées lors de l’ontogénie dentaire chez le lapin nous avons identifié des processus d’hétérochronies du développement. Nous avons ainsi montré que la molaire actuelle du lapin suit un processus de péramorphose, donc de surdéveloppement, en comparaison aux lagomorphes fossiles. Le lapin est ainsi un modèle animal prometteur en biologie du développement et en évolution afin de mieux comprendre la mise en place du remplacement dentaire mammalien ainsi que les variations de forme dentaire au cours de l’évolution des mammifères. / Tooth development is essentially studied in mice, the favorite mammalian model in biology. However, mice do not replace their teeth on contrary to numerous mammals. So, the mechanisms involved in mammalian tooth replacement are still unknown. In this thesis, we focused on mammalian dental development and replacement using the European rabbit Oryctolagus cuniculus as animal model. The European rabbit is already sequenced, used in biomedical field, has a short gestation time and replaced its teeth, so rabbit seemed to be a relevant model in dental research.Rabbit dental development was not defined, so we first performed a histo-morphological study to characterize the development of deciduous and permanent teeth. 3D soft tissue reconstructions were performed at different embryonic stages to obtain a chronology of tooth development and replacement. This chronology begins with the first morphological observations of the initiation of the development of the first tooth until the mineralization of the last tooth to develop.Then, we identified in the bibliography candidate genes potentially involved in dental replacement. We studied the expression profiles of these genes in order to better understand the spatio-temporal regulation of tooth replacement in rabbits.We then returned our results to rabbit development in an evolutionary context. Thus, we performed a comparative anatomy study in the current lagomorphs and some fossils in order to identify dental morphological variations during their evolutionary history. We were particularly interested in the setting of cusps during odontogenesis as well as in the variations of the occlusal surface of the upper cheek teeth throughout the life of rabbits and other lagomorphs. Comparing changes during evolution with those observed during dental ontogeny in rabbits allow us to identify heterochronous processes of development. We have shown that the current molar rabbit follows a process of peramorphosis, so an overdevelopment compared to fossil lagomorphs.The rabbit is thus a promising animal model in developmental and evolutionary biology to better understand the implementation of mammalian tooth replacement and tooth shape variations during mammalian evolution.
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