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Peuplement et langues dans l'espace mosellan de la fin de l'Antiquité à l'époque carolingienne / Population and Languages in the Moselle Area from the end of Antiquity to Carolingian TimesSimmer, Alain 29 November 2013 (has links)
L'espace mosellan est foncièrement germanique, considéré comme une émanation directe des Grandes Invasions d'où serait issue une Lorraine coupée en deux, germanique - donc franque - d'un côté et romane de l'autre, ayant conservé les traditions du Bas-Empire, le tout séparé par une frontière linguistique. Cette image, directement issue de l'historiographie d'outre-Rhin du XIXe siècle, a toujours force de loi, en Lorraine comme ailleurs, en dépit des progrès de la recherche. Le but de ma thèse est de démontrer que ces théories, forgées en fait sur des critères essentiellement toponymiques, ne reposent sur aucun fondement scientifique réel et ne peuvent résister aux avancées de la recherche moderne, notamment archéologiques. Elle s'articule en trois parties : 1 : Adapter l'espace mosellan au panorama général de l'historiographie moderne. Etudier cet ensemble de l'intérieur, non plus en fonction de pseudo-invasions extérieures mais comme une entité propre. Aborder la frontière linguistique sur des critères objectifs et non plus théoriques. Abandonner le mythe « franc » au profit de la réalité de l'ethnogenèse. Appréhender la réalité archéologique de la Gaule Belgique au Bas-Empire. 2 : Passer du mythe historiographique à la réalite du terrain. Par l'étude de l'occupation du sol au haut Moyen Âge sur des critères archéologiques : implantation des nécropoles mérovingiennes, données les plus récentes quant à la langue « francique » et la toponymie mosellane. Il en résulte une inadéquation totale entre les théories classiques et la réalité, où la romanité s'avère omniprésente. 3 : Redonner à l'espace mosellan une cohérence historique. Dans un tel contexte de pérennité antique, l'organisation du territoire n'a pu que se maintenir: par l'intermédiaire des cadastres et du système fiscal, automatiquement relayés par la toponymie. Elle-même n'a pu qu'être profondément remaniée par les réformes territoriales du Bas-Empire. L?ensemble était encore lisible dans le paysage régional jusqu'à la Révolution, par le biais des structures du diocèse de Metz, héritier direct de la cité des Médiomatriques, dont la frontière linguistique n'a fait que reprendre fidèlement le tracé. On découvre un espace bilingue, au sein duquel la toponymie régionale apparaît clairement comme un héritage de l'administration gallo-romaine et non pas comme la conséquence d'invasions ; elle a été organisée en secteurs germaniques et romans, bien avant les bouleversements du Ve siècle. La combinaison archéologie-toponymie confirme l'existence de centres de romanisation autour desquels se groupent des implantations secondaires, reflet d'une germanité ancestrale intégrée à un cadre administratif gallo-romain, auquel le haut Moyen Âge ne modifiera quasiment rien, comme le confirme l'implantation des nécropoles mérovingiennes. Se dessine alors un paysage ancestral avec la pérennité d'un germanisme endémique, sans rapport avec de prétendues invasions extérieures. L'espace mosellan retrouve enfin une individualité historique et une spécificité culturelle. / The Moselle area is mainly Germanic, seen as taking its roots in the Great Invasions which originated a Lorraine divided into two parts, a Germanic one -so to say Frankish- on one hand and a Roman one on the other, both parts having kept their traditions since the Late Antiquity, the whole being separated by a linguistic frontier. This picture is the product of the XXth century German historiography and is still commonly taken for granted, in Lorraine and everywhere else in spite of the improvements of research. The purpose of my thesis is to show that these theories, based almost essentially on toponymic criteria, have no real scientific grounds and cannot resist in front of the modern research, especially in archaeology. It hinges on three points: 1: to adapt the Moselle area to the general panorama of modern historiography. To study the area from the inside, as a whole entity, no longer depending on pseudo-invasions. To approach the linguistic frontier on unbiased and non-theoretical criteria. To let down the ?Frankish? myth for the benefit of the ethnogenesis reality. To survey the archaeology of Gallia Belgica in Low Antiquity; 2: to give up traditional historiography for the benefit of archaeological reality. To study the settlements in the Early Middle Ages based on Merovingian cemeteries; to examine the latest discoveries about the languages of the Franks and about the Moselle country toponymy. We then discover a total inadequacy between the classical theories and the reality imbued with romanity; 3: to give back an historical coherence to the Moselle area. In such a context of antique duration, the organization of the territory could do nothing but live on thanks to the cadastres and the fiscal system automatically taken over by toponymy which was deeply reorganized by the territorial reforms of the Late Antiquity. This could still be seen in the regional landscape until the Revolution through the structures of the Metz diocese, the direct heir of the Mediomatric city, whose layout was exactly the same A bilingual area reveals itself and the regional toponymy clearly appears as the heritage of the Gallo-Roman administration and can no more be considered as a consequence of migrations. It was set up into German and Roman sectors long before the disruptions of the Vth century. Putting together archaeology and toponymy lead to confirm the existence of a lot of romanized centres surrounded by more little settlements; all this is a mirror of an ancient Germanity, which was included in a Gallo-Roman administrative structure . The Early Middle Ages hardly changed anything as can be shown by the implantation of the Merovingian cemeteries. Then we can rediscover an ancestral landscape with a continuity of an endemic germanism, without any connection with the so-called external invasions. At last the Moselle area recovers its historical individuality and its specific culture.
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Histoire et rhétorique : Grégoire de Tours et les guerres civiles mérovingiennesFilion, Sébastien 08 1900 (has links)
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Les perles mérovingiennes: typo-chronologie, fabrication et fonctions / Merovingian beads: typo-chronology, manufacturing and functionsPion, Constantin 22 April 2014 (has links)
Les perles, principalement celles en verre, figurent parmi les productions artisanales les plus emblématiques et originales de la période mérovingienne. Jamais auparavant elles n’avaient connu un tel succès. C’est par centaines ou milliers d’exemplaires qu’on les retrouve dans les nécropoles de l’ancienne Gaule. Ce matériel surprend et séduit par la grande diversité de ses formes, de ses couleurs et de ses décors, témoignant sans doute le mieux du goût particulier des Mérovingiens pour la polychromie.<p>Cette thèse de doctorat avait pour principal objectif l’élaboration d’une typo-chronologie des perles du nord de l’ancienne Gaule mérovingienne (Ve-VIIe siècles). Un objectif à double visée destiné, d’une part, à mettre en évidence une éventuelle évolution des associations de perles et, d’autre part, à proposer aux archéologues un outil de datation innovant et précis.<p>L’examen approfondi des perles d’un point de vue technologique était une condition indispensable pour espérer atteindre le degré de précision requis pour l’élaboration d’une typo-chronologie. Le recours à l’archéologie expérimentale et aux sources ethnographiques a conduit à une bien meilleure compréhension des mécanismes – souvent complexes – de la fabrication des perles.<p>La typologie compte 20567 perles, classées en 556 types, provenant de 6 nécropoles situées en Belgique :Beerlegem (Flandre-Orientale), Bossut-Gottechain (Brabant wallon), Broechem (Anvers), Harmignies (Hainaut), Verlaine « Oudoumont » (Liège) et Viesville (Hainaut). Les occupations sont principalement datées entre ca. 470/480 et ca. 630/640.<p>L’élaboration de la typo-chronologie générale a combiné deux approches :la topochronologie – méthode permettant la mise en évidence de la tendance évolutive de chaque cimetière sur la base de la répartition topographique des types de perles –, et la méthode statistique de permutation matricielle. Ce travail a permis de mettre en évidence 5 groupes d’associations communs à tous les sites, d’une durée approximative d’une quarantaine d’années chacun.<p>Au-delà d’un apport en matière de détermination chronologique, des analyses archéométriques – enrichies par l’étude technologique du matériel – ont permis d’avancer une série d’éléments neufs concernant l’origine et la circulation de plusieurs types de perles. Les résultats obtenus montrent que la succession des combinaisons de perles reflète en partie une évolution des mécanismes d’approvisionnement et des relations commerciales entre l’Orient et l’Occident. Ainsi, durant le dernier tiers du Ve et le premier tiers du VIe siècle, l’artisanat perlier semble peu développé en Occident. Le marché est essentiellement alimenté par des produits d’origine orientale – Proche-Orient (Egypte et côte syro-palestinienne) et, en moindre mesure, Moyen-Orient (Mésopotamie) et Asie du Sud (Inde et/ou Sri-Lanka) –, témoignant d’un maintien du grand commerce maritime et terrestre établi durant l’Antiquité. Le second tiers du VIe siècle constitue un moment-clé dans l’histoire économique et sociale de la perle. Entre ca. 530 et ca. 630, l’Europe occidentale s’affranchit de l’approvisionnement oriental et s’impose comme un centre de production autonome. Le ralentissement de ces importations à partir des années 530 pourrait répondre à un souhait d’affranchissement de l’Occident, alors que l’interruption de l’approvisionnement en perles orientales vers 630 pourrait quant à elle être liée au climat d’instabilité politique que connaît l’Empire byzantin et dont les conséquences auraient entraîné un déclin du commerce méditerranéen, particulièrement accentué dans la première moitié du VIIe siècle.<p>Enfin, cette étude a également abordé d’autres thématiques portant sur les usages et fonctions de cette catégorie de matériel et la réutilisation d’éléments de remploi (protohistoriques ou romains) dans les parures mérovingiennes. / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Autour des Rogations : création, pratiques et communautés (Ve-VIe siècles)Couture, Béatrice 12 1900 (has links)
Cette étude plonge dans l’histoire de la fête des Rogations, s’intéressant à son origine, son évolution
et son rôle dans la création de l’identité communautaire au sein de la Gaule des Ve et VIe siècles.
Adoptant une approche croisée entre histoire et anthropologie, elle met en lumière l’importance de
ce rituel pour les communautés de cette époque et la narration qui l’entoure, telle qu’elle fut
orchestrée par les évêques de la Gaule et par divers acteur.rice.s. En examinant le corpus de sources
relatives aux premières Rogations dans la Gaule de cette époque, nous découvrons comment cette
fête a servi de rituel apotropaïque et de pénitence collective pour faire face à diverses difficultés,
telles que les épidémies et les sécheresses, d’abord dans la vallée du Rhône puis dans toute la Gaule.
Ainsi, la mise en récit entourant cette fête et comment celle-ci a favorisé l’adhésion communautaire
sont au coeur de ce mémoire. Des questions plus vastes, telles que le développement de pratiques
collectives incluant jeûnes, prières et processions, ainsi que la façon dont le récit des Rogations
s’est connecté à des origines bibliques et s’est ancré dans la sphère épiscopale, sont également
mises en avant. Ces observations nous permettent de conclure que ce rituel festif, en tant que terrain
d’expérimentation pour l’ensemble des classes sociales, a servi de vecteur pour créer des
communautés plus solides et durables. En effet, il a forgé un sentiment d’appartenance à travers
des pratiques et des expériences communes, favorisant la création d’un conventus et d’un consensus
ecclésiologique. Néanmoins, cette vision est avant tout celle des évêques et, comme cette étude
s’intéresse également aux expériences individuelles et communautaires, nous analysons la fête
comme étant un espace de négociation et de conflits. En somme, cette recherche met en lumière
comment ce rituel a dépassé son rôle initial pour devenir un élément essentiel du paysage cultuel
en Gaule. Elle offre un aperçu novateur de la façon dont les Rogations ont façonné l’identité
communautaire et ont servi de catalyseurs pour la cohésion sociale dans une période cruciale de
l’histoire chrétienne en Gaule. / This study delves into the history of the Rogation feast, examining its origin, evolution and role in
the creation of community identity in 5th and 6th century Gaul. Adopting a cross-approach between
history and anthropology highlights the importance of this ritual for the communities of the period
and the narrative surrounding it, as orchestrated by the bishops of Gaul and by various actors. By
examining the corpus of sources relating to the first Rogations at this period, we discover how this
feast served as an apotropaic ritual and collective penance to cope with various difficulties, such
as epidemics and droughts, first in the Rhone valley and then throughout Gaul. Thus, the narrative
surrounding this festival and how it fostered community adhesion are at the heart of this study.
Broader questions, such as the development of collective practices including fasts, prayers and
processions, and the way in which the Rogation narrative connected with biblical origins and
became rooted in the episcopal sphere, are also put forward. These observations lead us to conclude
that this festive ritual, as a testing ground for all social classes, served as a vehicle for creating
stronger, more enduring communities. Indeed, it forged a sense of belonging through shared
practices and experiences, resulting in the creation of a conventus and an ecclesiological
consensus. Nevertheless, this vision is primarily that of the bishops, and as this study is also
concerned with individual and community experiences, therefore we also analyze the feast as a
space for negotiation and conflict. In short, this research sheds light on how this ritual went beyond
its initial role to become an essential element of Gaul’s cultic landscape. It offers a fascinating
insight into how Rogations shaped community identity and served as a catalyst for social cohesion
in a crucial period of Christian history in Gaul.
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Feliciter ! Des royaumes mérovingiens aux royaumes d'Orient : recherche sur les élites et les modes d'expression du pouvoir au Moyen Âge. / Feliciter ! From Merovingian to Eastern Kingdoms : research on elites and ways of expressing power during Middle AgesNielen, Marie-Adélaïde 14 January 2019 (has links)
La présente thèse entend rendre compte d’un parcours de recherche entrepris il y a près de trente ans. Ces recherches ont connu divers développements pour lesquels une ligne conductrice peut cependant être dégagée : elles ont toutes trait à l’histoire des élites médiévales.Un premier axe concerne les enquêtes sur la société féodale de l’Orient latin. L’édition d’un texte généalogique, Les Lignages d’Outremer, a été le point de départ d’une série de publications sur ces familles, complétées par celle d’un récit de pèlerinage aux Lieux saints.Le second axe a pour objet la sigillographie. Le présent travail expose d’abord les travaux réalisés sur la sigillographie des reines et des enfants de France au Moyen Âge. L’autre volet de cette thématique a trait à la sigillographie des rois et empereurs des périodes mérovingienne et carolingienne, étude entreprise grâce à l’examen des 250 diplômes royaux conservés aux Archives nationales. À l’origine de ces publications, il y a une étonnante découverte, celle de la présence de cheveux humains dans les sceaux, pour laquelle nous tentons de trouver une explication, dans les diverses parties de ce travail et en particulier dans le mémoire De Anolo, joint au dossier.Enfin, un troisième axe est consacré à la pratique professionnelle que j’ai pu développer en tant que conservateur d’Archives. Les travaux proposés ici sont alors le témoignage des missions que j’ai pu exercer : au-delà de la publication d’instruments de recherche, une large place est faite aux problématiques de conservation préventive. / This thesis presents the results of research conducted over the past thirty years on the history of medieval elites. The thesis focuses on two major topics. The first is the society of the Latin East. Publication of a genealogical text, Les lignages d’Outremer, has been followed by a series of studies of the noble families of the Latin Kingdom of Jerusalem and an edition of an account of a pilgrimage to the Holy Land. The second area is royal sigillography. Studies of the seals of medieval French queens and their children constitute one facet of this research, whereas examination of the seals found on 250 diplomas in the Archives nationales has facilitated exploration of the seals of Merovingian and Carolingian kings and emperors. The discovery of human hair in the seals has prompted the search for possible explanations of this phenomenon, which are proposed and discussed in different parts of the dossier, particularly in an appendix, "De anolo." An additional, supplementary part of my work has focused on the conservation of seals and the development of methods to prevent their deterioration.
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