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L'iconographie jésuite et ses implications cultuelles dans l'art et la religion des Québécois (1842-1968)Laroche, Ginette 11 April 2018 (has links)
Etudier l'Iconographie des Jésuites des XIXe et XXe siècles, c'est retracer leur influence sur des images dévotionnelles familières aux Québécois d'aujourd'hui. En remettant les pieds au Canada, en 1842, les pères de la nouvelle Compagnie de Jésus ne possédaient plus rien. Tout était à reconstruire. Toujours en suivant un principe préconisé par saint Ignace sur l'utilisation de l'image mentale pour méditer, ce nouveau départ permit la mise en place d'une imagerie religieuse qui, destinée à les soutenir dans un apostolat assez diversifié, s'inscrivait d'emblée dans les courants marquants de l'art religieux du XIXe siècle. En démontant le mécanisme de formation de certaines de ces images, j'ai pu retrouver le sens qu'elles ont pris pour notre collectivité à une époque donnée. Au travail de l'historien de l'art s'est donc ajoutée la démarche de l'ethnologue qui, à partir de l'observation, remonte le réseau des faits, des personnes, des éléments et des événements susceptibles d'apporter une vision globale du sujet. La première partie de la thèse traite uniquement du contexte des années 1840; la seconde, une esquisse historique, permet de montrer comment les Jésuites furent amené à privilégier certains types d'images, certains artistes et même certains moyens d'expression bien adaptés aux contextes. Puis, à travers l'élaboration du programme iconographique du Gesù de Montréal, s'amorce la troisième section, celle des études de cas. Par l'étude de représentations spécifiquement rattachées aux jésuites on peut évaluer la portée de leurs choix, attendu qu'à travers le besoin de s'unir à l'ensemble de la catholicité en même temps que de se singulariser, toujours les Jésuites eurent recours à des images facilement lisibles, peu importe qu'elles se rattachent à l'art savant ou à l'art populaire. Vu sous cet aspect, l'essai sur l'iconographie jésuite s'ouvre donc sur une étude qui devient de plus en plus pressante: celle de l'art industriel. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Montréal en ruelles : le récit de l'appropriation du lieu par les résidents de Rosemont-La Petite-PatrieKelly, Charlotte 20 April 2018 (has links)
Les ruelles sont situées en plein cœur de la ville et bien qu’elles soient un espace urbain qui peut intéresser les géographes et les urbanistes, les ruelles témoignent d’une vie de quartier riche qui peut être abordée sous l’angle ethnologique. Ce lieu de passage qui marque notre imaginaire est l’objet de plusieurs pratiques et utilisations, tantôt ponctuelles, tantôt quotidiennes, selon les personnes, selon les saisons, selon les âges. De plus, la ruelle semble aujourd’hui redécouverte par les citoyens qui la modifient et la mettent à leur main, phénomène qui intéresse aussi les environnementalistes et les spécialistes du développement durable. Nous avons donc choisi d’en faire notre sujet de recherche en nous penchant sur les manières de vivre un tel espace. En effet, nous nous sommes posé la question : comment les Montréalais de l’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie s’approprient-ils leurs ruelles? C’est en nous intéressant au temps et au lieu que nous avons pu dégager des activités de la ruelle, établissant les prémisses d’une analyse sensorielle et tenant compte de l’imaginaire de ce lieu en dehors de la ville. La proéminence de la verdure ainsi que l’esprit de communauté semblent participer à la création du lien de confiance, puis à l’appropriation de l’espace. Notre sujet de recherche s’inscrit dans une nouvelle tendance des citoyens à poser des actions en faveur du développement durable, permettant également de reporter l’espace à une échelle humaine. À une époque où l’on tend à croire que la ville est un lieu où chacun est seul parmi les autres, la création de petites communautés de ruelle nous montre le contraire. Témoins privilégiés de cette nouvelle tendance, les ruelles constituent un lieu de départ pour l’établissement de ce renouveau du mode de vie communautaire urbain.
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D'une littérature de la souveraineté vers une souveraineté littéraire : l'ironie dans le discours essayistique de Liberté de 1980 à 1986Vallières, Gabrielle 11 December 2018 (has links)
Ce mémoire a pour corpus les essais parus dans Liberté entre mars 1980 et février 1986, période pendant laquelle François Ricard assumait la direction de la revue. Il veut mesurer la place de l’ironie dans la revue et circonscrire ses formes diverses en se penchant principalement sur les textes de Ricard lui-même, d’André Belleau et d’Yvon Rivard, mais également la mettre en relation avec l’indépendantisme québécois. En quoi une conception de l’indépendance partagée dans la revue migre-t-elle de la chose au mot ? Nous tenterons de comprendre le rôle d’une culture globalisante de l’ironie dans ce déplacement. Si les travaux critiques englobant la question de l’essai québécois des années 1980 ont souvent noté un repli sur l’intime propre à cette décennie, le Québec demeure, à Liberté, une pierre angulaire du discours essayistique. L’ironie peut-elle émerger comme compromis entre un désir de se défaire d’« une question nationale obsessionnelle et indépassable » et le besoin, toujours existant, de revendiquer une forme d’indépendance, dorénavant plus littéraire que politique ?
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Les écrivains de La Relève et la pensée romanesque : critique et pratique du roman chez Robert Charbonneau, Robert Élie, Jean Le Moyne et Hector de Saint-Denys GarneauGiguère, Andrée-Anne 23 April 2018 (has links)
Cette thèse porte sur quatre écrivains ayant contribué de manière considérable au réseau à l’origine des revues La Relève et La Nouvelle Relève (1934-1948), soit Robert Charbonneau, Robert Élie, Hector de Saint-Denys Garneau et Jean Le Moyne. Fondé sur la poétique et l’usage des genres littéraires et des modes du discours, ce travail cherche à comprendre quelle pensée romanesque se dégage des essais de ces écrivains et comment cette pensée se répercute dans leurs textes romanesques. Le corpus analysé est constitué de tous les numéros de La Relève et La Nouvelle Relève et des principaux écrits publics ou inédits (disponibles à ce jour) des quatre écrivains susmentionnés, et ce, dans l’optique de ne pas restreindre la pensée de ces écrivains à l’idéologie qui se dégage de leur revue. La première partie de la thèse porte sur l’influence de trois romanciers phares à La Relève : Bernanos, Dostoïevski et Proust. C’est notamment à la lecture de ces romanciers que Charbonneau, Élie, Le Moyne et Garneau construisent leur discours idéaliste sur le roman, sur sa pratique, mais aussi sur son usage. La deuxième partie de la thèse départage les lectures romanesques françaises et anglo-saxonnes à La Relève, éclairant du même coup les positions souvent divergentes des membres du groupe à l’égard du roman, mais également à l’égard des référents culturels étrangers. La troisième partie analyse la transformation du discours sur le roman lorsqu’il se rapporte au roman canadien-français. Moins admiratif, plus pragmatique, ce discours vise à accompagner la naissance d’une littérature moderne au Canada français. La quatrième partie de la thèse se consacre aux romans de La Relève. Elle permet de confronter l’art du roman de ces écrivains à leur pratique concrète tout en tenant compte de leurs différences : si Robert Charbonneau et Robert Élie ont publié des romans, Saint-Denys Garneau n’a laissé que des esquisses, tandis que Jean Le Moyne utilise le mode romanesque dans sa pratique d’autres genres littéraires. Le rapprochement entre leur pensée romanesque et leur pratique individuelle permet d’éclairer autrement la faillite du roman de ce groupe, qui est pourtant l’un des premiers dans l’histoire littéraire au Québec à avoir utilisé le genre romanesque dans la constitution de sa vision du monde.
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