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Au-delà de l'omniscience : étude du narrateur-constructeur dans L'année de la mort de Ricardo Reis de José Saramago et le diptyque Un an et Je m'en vais de Jean Echenoz

Bélanger, David 19 April 2018 (has links)
Cette étude de la narration hétérodiégétique contemporaine se penche avant tout sur une figure narrative particulière : le narrateur-constructeur. Ce dernier révèle certaines caractéristiques qui ressemblent aux stratégies du narrateur omniscient mais sans lui correspondre complètement. Surprésent dans son discours, usant d’ironie envers ses personnages ainsi qu’envers le narrataire, le narrateur-constructeur propose un rapport nouveau aux règles de la vraisemblance et révèle par là une manière particulière de faire valoir son autorité narrative. Afin d’éclairer cette figure, l’étude intègre des concepts issus de l’analyse des discours ; l’ethos sert ainsi à structurer la représentation discursive du narrateur-constructeur et à l’amener au plus près d’une conception interactionnelle de la narration. Dans le but d’asseoir cette étude sur des bases concrètes, les œuvres de Jean Echenoz (Un an et Je m’en vais) et de José Saramago (L’année de la mort de Ricardo Reis) servent à montrer la structure discursive de ces narrations.
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La honte comme matériau d'écriture dans La place d'Annie Ernaux et Un amour impossible de Christine Angot

Noiseux-Germain, Bénédicte 13 December 2023 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 5 juin 2023) / Par une analyse sociolittéraire des récits La place (1983) de Annie Ernaux et Un amour impossible (2015) de Christine Angot puisant aux théories de Pierre Bourdieu et Didier Eribon, ce mémoire propose d'analyser l'importance que possède la honte dans l'écriture des deux autrices. Pour les deux protagonistes, l'éloignement du milieu familial pour aller vers les cercles de la bourgeoisie provoque un séisme qui mettra à mal des relations autrefois sereines. Par un retour généalogique permettant de cerner l'origine de la honte, l'analyse du phénomène de passation qui traverse les générations permet de voir les constantes négociations entre soumission et résistance à la classe dominante. Puis, une étude de la transformation de la prise de parole montre comment la honte cerne les êtres dans une posture d'hypervigilance et d'auto-censure. Finalement, l'engagement littéraire des autrices, dont les modalités varient, se rejoignent dans une visée commune de faire d'une matière vécue une offrande littéraire intelligible à l'expérience d'autrui.
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Mathilde et Flore ; : suivi de Vieillesse et agentivité chez Flora Fontanges, dans Le premier jardin d'Anne Hébert, et chez Marie-Desneige, dans Il pleuvait des oiseaux de Jocelyne Saucier

Lemieux, Marie 13 December 2023 (has links)
Aujourd'hui octogénaire, Mathilde n'est pas de celles qu'on assoit sagement en retrait de l'action. Cette créatrice de mode a été à la tête d'une maison de haute couture pendant plus de quarante ans. Après avoir affronté vents et marées pour s'imposer et survivre en affaires, voilà que le regard des autres lui renvoie l'image de sa vieillesse, dressant un mur de préjugés pour freiner sa soif d'aller de l'avant. Dorénavant, ses relations avec les autres sont empreintes d'ambiguïté. Alors qu'on la prétend faible et vulnérable, on continue de s'appuyer sur elle et de réclamer son soutien. Ainsi sa locataire, affectée par une grave dépression, s'en remet entièrement à elle pour son déménagement. Mathilde doit aussi croiser le fer avec son fils qui veut la placer dans une résidence pour aînés, afin de toucher un profit sur la vente de sa maison. Sa fille et ses petits-enfants continuent de chercher appui et conseils auprès d'elle. Mais on oublie que Mathilde n'est pas que mère, grand-mère et amie, bien que vieille, elle est encore femme et bien vivante. On la retrouve là où on ne l'attendait pas, comme à la tête d'un groupe de protestataires et sur une scène de théâtre, en dépit de l'incrédulité et de la désapprobation de son entourage. Et qu'en est-il de sa relation avec le metteur en scène... Mathilde est vieille et bien déterminée à vivre jusqu'à son dernier souffle. Notre essai propose une relecture des romans Le premier jardin d'Anne Hébert et d'Il pleuvait des oiseaux de Jocelyne Saucier, du point de vue des personnages principaux, Flora Fontanges et Marie-Desneige, en utilisant la notion de vieillesse et le concept d'agentivité. Nous démontrons que c'est du haut de leur expérience et de leur ressenti qu'elles jettent un regard sur ce qu'elles vivent, ce que nous lisons est la perspective de femmes qui ont du vécu. Vieillesse et agentivité se conjuguent tout au long de leur parcours. Elles jouissent de beaux moments de « reverdie » au cœur de leur vieillesse, leur procurant l'élan de vie qui les prédispose à l'action. À cela s'ajoute leur détermination à prendre leur vie en main. Elles avancent donc vers leur destin, volontaires et déterminées à ne pas s'en laisser imposer. Elles poursuivent leur vie à leur façon, à leur rythme, jusqu'à la fin.
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Les yeux vivants : suivi de l'essai Écrire la mort

Benoit, Sophie 20 April 2018 (has links)
Il y a la Mort qui parcourt le monde, sabots aux pieds, en accomplissant elle-même sa nécessaire besogne et celle qui confie à l’Ankou, son serviteur, la tâche de transporter l’âme des morts dans sa charrette. Entre ces deux histoires, il existe tout un monde réel, quotidien, beau ou laid, peuplé de personnages qui ont pour caractéristique commune d’être… mortels. J’ai tenté, à travers mes écrits, de présenter ces gens que la mort frôle, guette ou, parfois, évite. L’essai qui accompagne ma création cherche à réfléchir à la difficile question d’écrire sur cette ultime inconnue qu’est la mort – celle qu’on ne regarde toujours qu’avec des yeux vivants. Parallèlement à mes propres histoires, je tente d’observer la présence de la mort chez Jules Supervielle et Roch Carrier, deux auteurs qui la mettent en scène dans leurs contes, mais de façon subtile, presque en filigrane. C’est cette manière d’écrire que je cherche à mettre en lumière dans la portion réflexive de ce mémoire. / In the beginning, we find Death walking around the world, completing her unappreciated task by herself. By the end, she has the help of her servant on Earth, the one the Bretons call l’Ankou. Between these two stories, there is a whole world – trivial, beautiful or ugly, but real – inhabited by people whose main similarity is that they can, and one day will, die. I have tried to write short stories that explore the lives of these people who Death observes, touches or even, sometimes, forgets. The essay that accompanies my creation attempts to address the challenges awaiting someone who wants to write about death, which we always look at with living eyes. Along with discussing my own stories, I also study death’s subtle presence in the work of Jules Supervielle and Roch Carrier. It is their way of writing that I seek to examine in the reflective portion of my project.
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Humanimalité et indignation : apports de la fiction romanesque à la question philosophique du rôle de l'animalité dans le devenir humain de l'homme après Darwin

Bouchard, Sébastien 14 January 2020 (has links)
Thèse en cotutelle, Doctorat en études littéraires, Université Laval Québec, Canada et Université de Rouen Mont-Saint-Aignan, France. / Depuis la théorie de l’évolution de Darwin, la science ne représente plus l’homme au-dessus du règne animal, elle l’y inscrit : c’est un animal, de la classe des mammifères, de l’ordre des primates, de la famille des hominidés, du genre homo et de l’espèce sapiens. Pour nommer cette nouvelle fraternité entre l’homme et l’animal, nous proposons le néologisme d’humanimalité, qui postule, par sa graphie même, un lien indéfectible entre humanité et animalité. De L’étrange cas du Dr Jekyll et M. Hyde de Robert Louis Stevenson (1886) à La planète des singes de Pierre Boulle (1963), en passant par Les racines du ciel de Romain Gary (1956) — où le mot « écologie » apparaît pour la première fois dans un roman —, les romanciers explorent cette nouvelle fraternité en mettant en scène des êtres, des créatures et des situations qui n’existent pas dans la réalité. Ce faisant, ils déploient des perspectives de réflexion que la réalité ne met pas toujours à notre portée. Dans la série des quinze romans réunis ici, qui composent le corpus à l’étude, une « voix », celle du narrateur ou du protagoniste, invite le lecteur à s’indigner du fait que l’hominisation ne se soit jamais complétée par une humanisation. Si l’ancêtre animal de l’homme est effectivement devenu homo faber, erectus, puis sapiens, il est toutefois douteux de croire qu’il soit parvenu jusqu’à l’homo humanus (l’homme authentiquement humain). Les raisons de cet écueil s’articulent toutes autour du thème de l’« animalité », qui renvoie tantôt à la part animale en l’homme, tantôt aux rapports que l’homme entretient avec les animaux. Aborder, ainsi que nous le faisons, les romans retenus dans l’ordre chronologique de leur publication permet d’esquisser une petite histoire de l’évolution du thème de l’animalité dans la littérature européenne, de découvrir que, passé le choc de la « hantise des origines » suscitée par la théorie de Darwin, les romanciers nous encouragent à nous réconcilier avec notre propre animalité et à reconnaître la dignité des animaux. En un siècle où l’homme est responsable de deux guerres mondiales, la barbarie ne peut plus être pensée comme la marque d’une « bête » en l’homme, mais plutôt comme l’un de ses propres : l’homme, un animal inhumain. Des romanciers suggèrent même que l’homo humanus ne serait pas l’une des prochaines étapes de l’évolution de sapiens, mais une simple « fiction », une histoire que l’humanité se raconte sur elle-même et qui n’aura jamais d’incarnation réelle en ce monde. Seul gage d’espoir, cette faculté que nous avons de nous indigner contre ce qui outrage cette fiction d’une espèce appelée à devenir plus humaine. Romans analysés : L’étrange cas du Dr Jekyll et M. Hyde de Robert Louis Stevenson (1886), La Machine à explorer le temps et L’île du docteur Moreau de Herbert George Wells (1895 et 1896), L’étalon de David Herbert Lawrence (1925), Le loup des steppes de Hermann Hesse (1927), Morwyn de John Cowper Powys (1937), Kaputt de Malaparte (1944), 1984 d’Orwell (1949), Molloy de Samuel Beckett (1951), La peau et les os (1949) et Le wagon à vaches de Georges Hyvernaud (1953), Sa Majesté des Mouches de William Golding (1954), Les racines du ciel de Romain Gary (1956), Sylva de Vercors (1961) et La planète des singes de Pierre Boulle (1963).
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L'aventure comme cheval de Troie littéraire. La fabrique de l'aventurier chez Sylvain Tesson, Patrice Franceschi, Cédric Gras, Priscilla Telmon, Alexandre Poussin, Sonia Poussin et Blanche de Richemont

Cibilleau, Aurélien 19 February 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 7 février 2024) / Dans ma thèse, j'étudie comment des écrivains-voyageurs français contemporains se construisent une image d'aventurier au sein de leurs récits littéraires. Ces écrivains réalisent également des films documentaires qui viennent renforcer cette image d'autant plus importante que le nombre de touristes dans le monde est élevé et le champ littéraire saturé. Nos auteurs, hommes et femmes qui pour la plupart se connaissent, forment donc une sorte de groupuscule au sein du champ littéraire, dans lequel ils travaillent à leur propre distinction comme à celle de leurs amis. En d'autres termes, ils se forgent une exceptionnalité commune dans un monde où le voyage s'est démocratisé. Je reprends à Jérôme Meizoz sa notion de « posture », entendue comme un ensemble d'images de soi (« éthés ») qu'un écrivain peut adopter dans le temps, et j'observe la trajectoire des auteurs du corpus à travers ce prisme. Ils mobilisent tous une vision de l'aventure développée au XIXᵉ siècle, une vision certes considérée à l'époque comme positive mais aussi élitiste et viriliste, voire belliqueuse. Nos auteurs réaffirment pourtant la positivité de ces valeurs dans une société occidentale contemporaine qu'ils décrivent comme inepte, préoccupante et anhistorique. En s'affirmant d'abord comme des aventuriers, ils s'attribuent une aura d'exceptionnalité qu'ils remobilisent par la suite lorsqu'il est question de prendre position dans la sphère médiatique et dans le champ littéraire. Ils s'affirment comme des écrivains risque-tout, à contre-courant de la doxa mais, cependant, en droite lignée d'une certaine tradition historique intellectuelle et littéraire. Certains adoptent même l'éthos sulfureux d'écrivain réactionnaire qui achève de les singulariser et à qui l'aventure donne à la fois une caution et un vernis romanesque propre à séduire car, pour réactionnaires qu'ils se veulent, nos aventuriers incarnent les contradictions de leur époque. En cela, ce sont des antimodernes, des « réactionnaires de charme » selon le mot d'Antoine Compagnon. / In my thesis, I have studied how contemporary French travel writers have described themselves as adventurers within their literary stories. Over the time, these writers have also produced documentary films which have reinforced their literary images. Indeed, given the increasing number of tourists in the world and the saturated literary field, theses literary images have become very important. Our authors, men and women who are friends, consequently formed a sort of small group within this saturated field, in which they have worked for their own distinction as well as friend's. In other words, our French travel writers have forged a common exceptionality in a world where travel has become democratized. I have borrowed from Jérôme Meizoz his notion of "posture", understood as a set of selfimages ("ethes") that a writer can adopt over time, and I have observed the trajectory of the authors of the corpus through it. They all have mobilized a vision of adventure from the 19th century. This vision was certainly considered positive at the time but it appears from now as elitist and virilist, even bellicose. Our authors, however, have reaffirmed the positivity of these values in a contemporary Western society which they have considered to be inept, worrying and ahistorical. By first asserting themselves as adventurers, they succeeded in giving themselves an aura of exceptionality. They have subsequently remobilized this aura when it came to taking a position in the media sphere and in the literary field. Doing so, they have asserted themselves as risk-taking writers in direct line with a certain intellectual and literary historical tradition. Some of them have even adopted the sulphurous ethos of a reactionary writer, which had completed their singularity, and to whom adventure had given both authority and a romantic veneer capable of seducing. In this way, they appear eventually to be anti-modern as described by Antoine Compagnon, wich means both non-modern and super-modern.
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Théâtre, culture et société haïtienne : une exploration interartistique et interculturelle de "La mort de soi dans sa longue robe de Mariée" de Guy Régis Jr

Simard, Mélissa 19 April 2018 (has links)
Le présent essai propose un retour sur un processus de recherche-création entourant la mise en scène du texte La mort de soi dans sa longue robe de Mariée, de l'auteur haïtien exilé à Paris, Guy Régis Jr. La représentation théâtrale eut lieu en avril 2011, au LANTISS de l'Université Laval. Elle a réuni une équipe de création composée de comédiens et musiciens, amateurs et professionnels, d'origines brésilienne, centrafricaine, haïtienne et québécoise. La recherche entourant la réalisation de ce projet a été guidée par un besoin de réflexion sur un élément déterminant de la culture haïtienne, la mythologie vaudou comme inspiration du texte dramatique de La mort de soi dans sa longue robe de Mariée. L’analyse de la création est donc basée sur certaines études culturelles entourant le théâtre populaire haïtien, le théâtre rituel et le théâtre anthropologique. Dans un second temps, l'essai couvre la diffusion de la culture populaire et l'affirmation de l'identité (imaginaire collectif/ histoire) comme conditions essentielles de résistance contre le néo-colonialisme mondial et la globalisation culturelle. Finalement, l'essai se penche sur le métissage et la créolisation comme systèmes de communication interculturelle au théâtre.
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Les ascensionnistes (roman), suivi de : Influence des piliers judéo-chrétiens et sentiment d'imposture dans la trame narrative et la construction psychologique des personnages : le cas de l'imposture, de Georges Bernanos et de Le trou dans le mur, de Michel Tremblay (essai)

Roussel, Guy 13 December 2023 (has links)
L'œuvre présentée dans la première partie de ce mémoire repose sur la quête d'identité et l'acceptation de soi. Tout au long de l'intrigue, le syndrome de l'imposteur et la difficulté qu'ont les protagonistes à s'attribuer un mérite qui leur revient de plein droit apparaissent en filigrane. Chacun porte une croix qu'il s'impose, une croix fabriquée de toutes pièces par des sentiments non fondés de péché et de culpabilité. Notre société a établi au fil du temps ses règles de fonctionnement, qui vont des plus évidentes, comme les lois et règlements, aux plus subtiles, comme les piliers judéo-chrétiens de péché, de culpabilité et d'expiation. Des leviers qui affectent encore aujourd'hui le quotidien de tous, y compris celui des écrivains. Par le biais de deux œuvres, soit L'imposture de Georges Bernanos, et Le trou dans le mur de Michel Tremblay, nous examinerons dans la seconde partie du mémoire, l'influence de la religion judéo-chrétienne dans la littérature et son lien avec le sentiment d'imposture. / The work presented in the first part of this dissertation is based on a quest for identity and self-acceptance. Throughout the plot, the Impostor Syndrome prevents the characters from taking credit for themselves. Every protagonist carries a cross that he/she imposes on himself/herself; a cross fabricated by unfounded feelings of sin and guilt. Over time, our society has established its rules of operation, which range from the most obvious, such as laws and regulations, to the more subtle, such as the Judeo-Christian pillars of sin, guilt, and atonement. These factors still affect the daily lives of all, including writers. In the second part of the dissertation, through the analysis of two novels, L'imposture by Georges Bernanos, and Le trou dans le mur by Michel Tremblay, we will examine the influence of the Judeo-Christian religion in literature, and its link with the sense of imposture.
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Francisco de Quevedo y François Rabelais : imágenes deshumanizantes y representación literaria del cuerpo = Francisco de Quevedo et François Rabelais : images déshumanisantes et représentation littéraire du corps / Francisco de Quevedo et François Rabelais

Artal, Susana Graciela 16 April 2018 (has links)
L'étude de la représentation littéraire du corps humain dans les oeuvres de François Rabelais et de Francisco de Quevedo offre de très riches possibilités, pas seulement à cause de l'indéniable importance du sujet dans leurs oeuvres et de l'extraordinaire créativité linguistique dont leurs discours comiques témoignent, mais aussi parce que la représentation littéraire du corps humain est un terrain où l'on peut observer avec une spéciale clarté la synthèse que chacun d'eux a produite entre une vaste formation culturelle de base humaniste et leur attachement à l'héritage de la culture comique traditionnelle. L'absence d'études comparatives entre ces deux écrivains et la presque inexistence d'études sur la réception de Rabelais chez les hispanophones ont déterminé le besoin de commencer le travail par la considération de ces problèmes. Comme complément, pour une meilleure connaissance des problèmes de réception de l'oeuvre de Rabelais chez les hispanophones, on a aussi présenté un panorama des traductions en espagnol de ses livres, depuis 1905 (date de publication. de la première version de Gargantua) jusqu'à nos jours. Dans la deuxième partie de cette thèse, on a examiné l'apport de Mikkail Bakhtine en ce qui concerne la représentation du corps dans les oeuvres comiques de l'époque, (incontournable pour nos objectifs, du moment que ce thème occupe une place exceptionnelle dans l'ensemble du système sémiotique qu'il présente), et la façon dont les sciences naturelles et les préceptives artistiques de cette période se proposent de décrire le corps pour y découvrir les liens de ressemblance qui, tout en l'unissant à l'ensemble du macrocosme, permettent d'y déceler les plans divins. A partir de ces considérations et du relèvement, dans les oeuvres de Quevedo et de Rabelais, des images où le corps humain est mis en rapport avec des éléments non humains, on les a décrites et proposé une classification des images déshumanisantes, qui établissent des relations analogiques (de ressemblance ou d'identité) entre deux termes appartenant aux classes humain/non humain, pas seulement différentes mais encore complémentaires du point de vue logique. On a ensuite analysé les effets d'ensemble de ce système dans les grandes lignes compositives du portrait (transformisme et fragmentation) pour différencier l'attitude de chacun des auteurs étudiés vis à vis de ce qui concerne la vie matérielle de l'homme.
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L'ekphrasis photographique et le rapport au biographique chez Annie Ernaux et Patrick Modiano : le cas d'Une femme et de Chien de printemps

Morand-Dupuis, Marie-Hélène 24 April 2018 (has links)
L'objectif de ce mémoire consiste à comparer le rapport au photographique et au biographique dans l'œuvre d'Annie Ernaux et celle de Patrick Modiano. Nous pensons que ces deux auteurs ont une conception similaire de l'écriture qu'une telle étude, centrée sur Une femme et Chien de printemps, permet de mettre de l'avant. Notre analyse a révélé que ces deux œuvres remettent en question le caractère référentiel du photographique et du biographique. Les ekphraseis photographiques et la dimension biographique des textes soulignent l'impossibilité de récupérer le passé dans son intégralité. En plus d'interroger le rapport à l'objet photographique et biographique, les deux auteurs interrogent le rapport au sujet photographique et biographique. Le narrateur de chacun des récits s'assimile peu à peu au sujet dont il relate le vécu, de sorte que la dimension biographique des textes prend une tournure autobiographique. De plus, l'obsession des narrateurs pour les traces du passé et leur désir de ressusciter les êtres sans histoire les amènent à nier la perte qui est à l'origine de leur travail d'écriture. Ils sont cependant partagés entre ce désir et celui de témoigner de l'expérience de ces individus pour les sortir de l'oubli, désir qui implique une reconnaissance de la perte initiale. Enfin, les deux auteurs insistent sur la dimension collective du photographique et du biographique. Ils s'inspirent du caractère fragmentaire du photographique, qui rappelle le fonctionnement de la mémoire, pour proposer une alternative au récit traditionnel comme modalité d'écriture de l'Histoire. Ainsi, le photographique et le biographique dans leurs limites mêmes sont significatifs puisqu'ils permettent de livrer une représentation du passé qui est davantage de l'ordre de la recherche que de l'ordre de l'affirmation d'une vérité.

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