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L'ironie comme figure de double pensée dans l'Anti-roman (1633) de Charles SorelFortin, Matthieu 17 April 2018 (has links)
L'ironie se rencontre dans la réécriture du Berger extravagant de Charles Sorel comme une figure de double pensée. À la fois critique des romans ± fabuleux ¿ et promotion de la fiction romanesque, Y Anti-roman se construit selon un plan contradictoire, voire paradoxal, où la plupart des énoncés rencontrent une double signification. Conséquence des bouleversements liés à la constitution du champ littéraire parisien des années 1620-1630 (par exemple le procès de Théophile de Viau ou la montée du purisme de l'Académie), l'ironie de Y Anti-roman n'est pas uniquement orientée vers la dévalorisation ou la célébration de l'imaginaire du roman pastoral ; elle met aussi en scène plusieurs discours qui ont marqué le premier XVIIe siècle, tels que l'apologétique chrétienne du jésuite François Garasse ou l'effritement graduel de l'humanisme des commentateurs renaissants, aboutissant au finale à une critique des Fables et des conceptions gnoséologiques qui s'y rattachent. À l'aide de l'ironie et de ses définitions historiques, ce mémoire explore les avenues et les échecs d'un "roman-commentaire" qui gardera une place de choix dans l'histoire moderne du genre romanesque.
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"Contre la fortune aller tête baissée" : réflexions sur le développement de l'héroïsme dans la Médée de CorneilleChevanelle-Couture, Aurélie 16 April 2018 (has links)
Ce mémoire est consacré à l'étude du ± caractère ¿ du personnage éponyme de la première tragédie de Pierre Corneille, Médée, créée en 1635. L'analyse montre comment et combien Médée revêt, au fil de l'intrigue, certains traits qui deviendront des caractéristiques de l'héroïsme cornélien - notamment la volonté et le souci de dépassement de soi. Le texte est abordé sous les angles de la magie et de la monstruosité, deux motifs couramment associés à la figure de Médée : la perspective rhétorique permet de recenser leurs manifestations et de circonscrire leur fonction. La comparaison de cette pièce avec d'autres tragédies du même auteur permet d'établir la singularité et l'ambiguïté de Médée comme son importance et son incidence dans le développement de la vision héroïque cornélienne.
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Lire le monde, de Rabelais à Galilée : étude épistémocritique de la crise de l'interprétation aux XVIe et XVIIe sièclesLechasseur, Xavier 16 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2010-2011 / Dans une perspective épistémocritique, notre étude entend montrer que, parce qu'ils procèdent tous deux de la même épistémè - une épistémè déterminée par la crise de l'interprétation qui sévit à leur époque -, les textes de Rabelais et de Galilée trouvent à s'éclairer l'un l'autre en certaines parts, et ce, malgré le fait qu'ils appartiennent à des champs distincts du savoir. S'étendant depuis le XVIe siècle jusqu'au siècle suivant, la crise de l'interprétation dont il est question comporte deux aspects majeurs : la révision des canons exégétiques de l'époque et le passage du commentaire à l'expérimentation. Pour se rattachés spécifiquement à l'un ou à l'autre de ces aspects de la crise, les textes de Rabelais et de Galilée confirment le commun rapport qu'ils entretiennent avec elle de même qu'avec l'épistémè qu'elle a su en partie déterminer. De là, la filiation épistémique desdits textes peut être posée. Elle se vérifie en observant l'usage significatif qu'ont fait Rabelais et Galilée de la fiction linguistique et du dialogue. Propres à l'épistémè qu'ils partagent, ces deux types d'usage constituent la base sur laquelle pourront être rapprochés, s'éclairer et se comprendre les textes de Rabelais et de Galilée.
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Sources et autonomisation du savoir historique en français : l'exemple des récits autour d'Énée dans les histoires universelles médiévalesLabelle, Kim 24 April 2018 (has links)
Alors que les XIe et XIIe siècles voient l’essor de la littérature vernaculaire, le domaine historique doit attendre le XIIIe siècle avant l’apparition de la première histoire universelle rédigée complètement en langue d’oïl, l’Histoire ancienne jusqu’à César. D’abord inspirée du genre en latin, et traduite de cette langue, l’histoire universelle en français, dans les derniers siècles du Moyen Âge, se dissocie, discrètement, de son modèle afin de devenir un genre autonome, donnant naissance à des œuvres originales. Grâce aux récits sur Énée contenus dans des histoires universelles du XIIIe au XVe siècle, il est possible d’observer les différentes manifestations de ce phénomène d’autonomisation du savoir en français. L’utilisation de sources françaises par les récits plus tardifs au lieu de l’Énéide utilisée par les premières histoires universelles vernaculaires, vient confirmer l’autorité concrète qu’acquièrent les auteurs de textes historiques médiévaux. Les récits concernant Énée étant inédits, l’objectif premier de ce mémoire est de donner à lire ces textes. Une première partie présente donc des transcriptions interprétatives des textes de sept histoires universelles utilisées pour cette étude, à savoir l’Histoire ancienne jusqu’à César, la Chronique dite de Baudouin d’Avesnes, le Manuel d’histoire de Philippe de Valois, le Myreur des histors de Jean d’Outremeuse, la Fleur des hystoires de Jean Mansel, le Miroir du Monde et la Bouquechardière de Jean de Courcy. La deuxième partie se concentre sur le genre de l’histoire universelle et se consacre plus précisément à l’évolution des récits sur Énée, leurs sources, leurs constantes, leurs différences, qui permettent d’observer la constitution d’un savoir historique autonome en français. Une attention particulière est enfin accordée à l’évolution du personnage d’Énée dans ce corpus, puisque le fils d’Anchise est le motif où on peut observer le résultat de l’évolution d’une histoire en français acquérant son indépendance face aux sources premières latines. / While the eleventh and twelfth centuries saw the rise of vernacular literature, the historical domain had to wait until the thirteenth century before the first universal history was written completely in the language of oïl, the Histoire ancienne jusqu’à César. Originally inspired by the same genre in Latin, and translated from this language, medieval universal history in French, in the last centuries of the Middle Ages, discreetly dissociates itself from its model in order to become an autonomous genre, leading to original works. Thanks to the stories about Aeneas contained in universal histories from the 13th to the 15th century, it is possible to observe the different manifestations of this phenomenon of autonomous knowledge in French. The use of French sources by later stories at the expense of the Aeneid used by the first vernacular universal histories confirms the concrete authority acquired by authors of medieval historical texts. As the stories about Aeneas are unpublished, the primary purpose of this thesis is to give readings to these texts. The first part presents interpretative transcriptions of the texts of the seven universal histories used for this study, namely, the Histoire ancienne jusqu’à César, the Chronique dite de Baudouin d’Avesnes, the Manuel d’histoire de Philippe de Valois, the Myreur des histors of Jean d'Outremeuse, Jean Mansel's Fleur des hystoires, the Miroir du Monde and the Bouquechardière of Jean de Courcy. The second part concentrates on the genre of universal history and more precisely on the evolution of the narratives about Aeneas, their sources, their constants, their differences, which make it possible to observe the constitution of a knowledge autonomous history in French. Particular attention is finally paid to the evolution of the character of Aeneas in this corpus, since the son of Anchises is the place where one can observe the result of the evolution of a history in French acquiring its independence from sources first Latin.
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L'expérience de la modernité dans Shaba deux, Les carnets de Mère Marie-Gertrude de V. Y. MudimbeTesla, Chloé 18 April 2018 (has links)
Le présent travail réévalue la conception baudelairienne de la modernité à partir du roman Shaba deux, de V.Y. Mudimbe. Il dresse d'abord le portrait de l'écrivain. Coupé tôt de ses parents, Mudimbe est pris en charge par les bénédictins où il passe son temps à prier et à lire. Il devient moine au Rwanda, quitte les ordres, va continuer ses études à l'Université Lovanium à Léopoldville. Puis, il s'envole en Belgique où il termine un doctorat en Philologie romane. À son retour au Congo, Valentin Mudimbe assume des fonctions importantes au sein de l'Université de Lubumbashi, et il crée les Éditions du Mont noir, pour promouvoir les lettres congolaises. Il y publie son premier recueil de poèmes, Déchirures. Intellectuel total, Mudimbe s'engage également dans le roman et l'essai. Le second chapitre analyse Shaba deux en relation avec la modernité. Celle-ci peut se comprendre comme une expérience de la singularité de l'écrivain, tantôt cédant la prééminence aux mots, tantôt déréglant le sens. La modernité, pour Baudelaire, est cette irréductibilité de l'objet d'art à la fois à la beauté absolue et à la représentation contingente du monde. En fait, Shaba deux se caractérise essentiellement par l'hybridation générique qui fait coexister, à l'intérieur du roman, les genres : les carnets - qui donnent le sous-titre au roman -, le journal - que tient Marie-Gertrude au jour le jour durant un mois -, la chronique - de la guerre civile qui file le roman du début à la fin -, et l'autobiographie. Ensuite, le roman use constamment de la citation. Ce mélange discursif permet à Mudimbe de dire les doutes et hésitations de la narratrice face au monde et à l'ordre, mais aussi de traduire les horreurs de la guerre qui secouent le pays. L'éclatement de la guerre entraine la désagrégation de la congrégation des Franciscaines de Kolwezi ; les religieuses européennes sont rapatriées pour leur sécurité, alors que les autres sont abandonnées à elles-mêmes. Tiraillée entre la contemplation et l'action, c'est-à-dire entre Marie et Marthe, Marie-Gertrude assume, sans aucune préparation, la responsabilité du couvent. A travers le style sobre, fait de masques, de transfigurations et de dissolution, Mudimbe dit, à sa manière, le drame de la condition humaine.
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Le voyage extraordinaire : la méthode et le discours de Michel SerresGendron, Pierre-Marc 12 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2007-2008. / Quelle est la méthode de Michel Serres pour l'analyse littéraire ? C'est à cette question que répond ce mémoire en définissant d'abord les termes généraux qui la fondent, termes empruntés aussi bien au structuralisme mathématique de Bourbaki qu'aux théories de la complexité, et en s'intéressant en un deuxième temps à Jouvences. Sur Jules Verne, titre considéré comme exemplaire du travail du philosophe. Comme, à la suite de cette lecture, il apparaît néanmoins que la méthode est indissociable du discours philosophique qu'elle sous-tend, et que par conséquent le travail d'analyse littéraire serrésien ressort d'un projet philosophique plus large, la troisième et dernière partie de ce mémoire synthétise sous la forme d'un abécédaire la pensée serrésienne pour montrer les fondements philosophiques de la méthode.
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Les implications identitaires de l'éclatement des personnages dans La vie imaginaire de l'éboueur Auguste G. d'Armand GattiLizotte, Audrey 13 April 2018 (has links)
Plusieurs auteurs dramatiques remettent en question l'individualité du personnage en le morcelant, en le fragmentant ou en le dédoublant. Les personnages de La vie imaginaire de l'éboueur Auguste G. de Armand Gatti n'y font pas exception. Dans cette pièce, le lecteur est confronté à un personnage, Auguste G., à cinq moments différents de sa vie. Par fragments entrecroisés, Auguste G. (46 ans), se remémore les souvenirs les plus marquants de sa vie. Nous avons ici tenté d'étudier les répercussions de l'éclatement du personnage démultiplié sur la construction identitaire des protagonistes de la pièce à l'aide d'outils empruntés à la sémiotique, mais aussi à la sociologie et la psychanalyse. Nous nous sommes penchée sur la construction des personnages et la filiation qui unit les divers fragments d'Auguste G. Le rapport des personnages au temps nous a aussi tout particulièrement intéressée et nous avons étudié l'importance du passé et de la mémoire dans la pièce. Finalement, nous nous sommes aussi penchés sur la dimension spatiale de l'oeuvre et sur l'importance des espaces imaginaires. Cette étude nous permettra au final de mettre au jour les stratégies permettant la construction identitaire d'un personnage éclaté.
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Une écriture à l'œuvre dans Malicroix d'Henri BoscoLévesque, Geneviève 16 April 2018 (has links)
Cette thèse cherche à cerner, dans Malicroix d’Henri Bosco, le cheminement qui préside à l’écriture du récit lui-même. Dans ce dessein, nous utilisons une approche poïétique qui s’intéresse à « l’œuvre en train de se faire », selon l’expression de René Passeron. Nous considérons ainsi l’œuvre comme une poétique d’auteur sous forme fictionnelle. La perspective phénoménologique que nous adoptons permet d’étudier le texte sous l’angle de la perception, alors que la mythocritique offre un point de vue privilégié pour réfléchir la perception du monde – particulièrement le monde textuel – par le biais du sacré et de son imagerie. Reconstruisant pas à pas la double structure – horizontale et verticale – du récit, nous nous penchons sur divers aspects de l’œuvre et du processus scriptural. L’horizon de lecture forme le premier chapitre de notre thèse et donne lieu à une vue triple sur le récit : l’histoire et les personnages, le contexte spatio-temporel et le point de vue du mythe comprenant le mythe fondateur du récit et le scénario initiatique qui en découle. Nous regroupons dans le deuxième chapitre l’élaboration de deux notions qui fondent notre étude poïétique, soient les figures et les chronotopes. Les figures consistent en deux groupes, les figures de l’écrivain et celles de l’expression qui jouent des rôles distincts dans le cheminement scriptural et s’inscrivent dans Malicroix par le biais des personnages. L’étude des chronotopes divise le récit en onze temps-espace qui constituent la trame d’un cheminement des figures suivant le parcours du texte. Le troisième chapitre détaille cette traversée des chronotopes qu’effectuent les figures, dessinant le chemin de l’écriture dans le texte selon onze situations successives. Le dernier chapitre de cette étude comporte deux parties. La première met en lumière une poétique d’écrivain bosquienne comme l’auteur la formule dans un bref article intitulé « L’exaltation et l’amplitude ». La seconde, le point d’arrivée de notre étude, intègre les données de la poétique d’écrivain au cheminement des onze situations, fournissant une description des étapes du processus scriptural que suit Bosco en écrivant Malicroix. / This thesis schematizes, in Malicroix by Henri Bosco, the process that presides to the writing of the novel itself. Using a poietic approach, we consider the text as a writer’s poetic that takes a fictional form. A phenomenological perspective allows us to study the novel from the point of view of perception, and mythocritique enables us to reflect on the perception of the world – especially the world of the text – through the angle of the sacred and its symbols. Reconstructing the horizontal and vertical structures of the novel, we reflect on diverse aspects of the text and of the scriptural process. The reading horizon constitutes the first chapter of our thesis and offers a triple view on the novel: the story and the characters, the spatiotemporal context and the mythical point of view. In the second chapter are elaborated two central notions, the figures and the chronotopes. Two groups of figures emerge, one associated with the writer as creator of the text and the other, with the process of expression. The figures play distinct roles in the conception and expression and are represented in Malicroix by way of the characters. The chronotopes study divides the novel in eleven times-spaces that constitute the basis of the figures’ progression through the text. The third chapter details how the figures cross the chronotopes’ series, drawing the scriptural route inscribed in eleven successive situations in the text. The last chapter contains two parts. The first examines the writer’s poetic that Bosco published under the title « L’exaltation et l’amplitude ». The second, which constitutes the final objective of our study, integrates the elements of this writer’s poetic in the eleven successive situations, producing a description of the stages of the scriptural process followed by Bosco while writing Malicroix.
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Une littérature du défi : lecture du récit post-exotiqueLachance-Paquet, Simon 13 April 2018 (has links)
Depuis la parution en 1985 de son premier roman, Biographie comparée de Jorian Murgrave, le nom d'Antoine Volodine est souvent associé à la subversion et à une forme de littérature dite difficile pour le lecteur. Cette difficulté, cette subversion proviennent largement du fait que le post-exotisme, courant littéraire forgé par Volodine et ses hétéronymes, se place ouvertement en situation de conflit avec le lecteur, cherche à lui lancer un défi. Ce mémoire a pour objectif d'abord d' expliquer, en prenant appui sur deux romans de Volodine (Lisbonne, dernière marge et Le nom des singes) le mécanisme narratif qui est à la base de ce phénomène, en analysant les rapports de force intradiégétiques entre les personnages, la narration des romans et l'adhésion romanesque, et ensuite de dégager les principaux effets lectoraux et les implications sémiotiques de cette littérature du défi.
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Refondation du monde et stratégies discursives dans l'œuvre d'Édouard GlissantColin-Thébaudeau, Katell 11 April 2018 (has links)
La recherche se fonde sur un corpus de six romans de l'écrivain martiniquais Edouard Glissant, dont la parution s'échelonne sur près de quatre décennies, de 1958 à 1993 : La Lézarde, Le Quatrième siècle, Malemort, La Case du commandeur, Mahagony et Toutmonde. Elle se propose de montrer que dans et par son œuvre, Glissant s'est livré à ce que nous considérons comme une véritable refondation du monde, avec la volonté d'édifier quelque chose de grand et d'atteindre à une vérité. La boulimie scripturale soutient chez l'écrivain l'idée d'édifier une énorme construction et d'y intégrer un matériau multiforme, fait parfois des éléments les plus imprévus ou les plus contestables. Écrivain de tous les paradoxes, Edouard Glissant inventorie le réel antillais. Parti d'une revendication nationaliste avec La Lézarde qui a obtenu le Renaudot, l'écrivain s'efforce, dans Le Quatrième siècle, d'inventer à partir d'une grande fiction généalogique, les mythes fondateurs et les légendes de la Nation qu'il vient de créer. Mais, cette œuvre qui s'écrit subit les tribulations de l'itinéraire de son créateur. Après le bilan romancé que Glissant dresse dans Mahagony, il décide de réorienter les axes de son œuvre, d'abord vers le bassin caraïbe, puis dans le sens du tout-monde. Il apparaît donc que l'Histoire est bien là, et que cette histoire hante la fiction glissantienne. Le monde créé se présente donc comme déterministe, ou surdéterminé. Il est celui de la traite négrière, de l'esclavage et de la départementalisation, ainsi que de la volonté de mettre fin à des notions de centre et de périphérie. On rappellera que l'œuvre romanesque donne constamment le relais à l'essai et à la poésie. Ainsi conçue, l'œuvre de Glissant est une puissante et extraordinaire machine à produire du sens, de la représentation et de la fiction. Aussi l'écrivain ne se contente-t-il pas de proposer qu'il créé comme offrande à son lecteur. Par une batterie de stratégies discursives, expression qui référera autant que possible à la fois au texte et à son contexte de production, Glissant s'efforce d'imposer à son lecteur le sens et l'ordre du monde nouveau. Ainsi, le titre, les épigraphes, Pintertextualité, la mise en abyme, le métatexte, viennent parasiter le roman, paralysant la lecture critique et dictant au lecteur le propre commentaire de l'auteur sur son œuvre. L'analyse rigoureuse des ouvrages montrera que cette entreprise solitaire et laborieuse se retraduit significativement en projet grandiose et mégalomaniaque. À l'intérieur de la formule romanesque qu'il inaugure, il recycle des éléments traités par les uns et les autres, depuis une certaine emphase lyrique et symbolique jusqu'aux rebondissements merveilleux inspirés du conte.
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