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L’Imaginaire de la peste dans la littérature française de la Renaissance / Representations of the Plague in French Renaissance LiteratureHobart, Brenton 08 January 2014 (has links)
L’objet de cette thèse est d’étudier comment les auteurs français de la Renaissance perpétuent et font évoluer un corpus de représentations de la peste en mêlant imitation, expérience vécue et invention dans leurs écrits. Ce corpus repose sur des récits et des descriptions de la peste issus d’œuvres majeures de l’Antiquité (l’Iliade, la Bible, l’Histoire du Péloponnèse, les Géorgiques) et du Moyen Âge (le Décaméron, la Chirurgia magna), le plus souvent traduites en français, et parues pendant la première moitié du XVIe siècle.La première partie de ce travail s’intéresse à ces traductions, qui se lisent comme des œuvres à part entière (allégories des guerres et des troubles religieux à la Renaissance), mais sont également des sources d’inspiration pour les auteurs de nouveaux écrits sur la peste.La seconde partie se penche sur ces créations. Les auteurs, qui se mettent parfois en scène comme des survivants de la maladie, reprennent les images du corpus déjà établi, en les adaptant à leurs propres fins. Nous mettons en évidence la répétition des images d’œuvre en œuvre (l’influence du corpus existant sur Clément Marot, Michel de Nostredame, Pierre Boaistuau, Ambroise Paré, Michel de Montaigne et Agrippa d’Aubigné ; l’influence des prédécesseurs sur leurs successeurs), tout en analysant leur fonction dans chaque nouveau contexte.Il ne s’agit pas ici de traiter de la peste historique (de nombreuses maladies appartenant à de nombreuses époques, rassemblées sous un nom générique), mais bien de l’imaginaire lié à un fléau unique, merveilleux, considéré comme la « main de Dieu ». La peste devient un genre littéraire codifié, fort reconnaissable, à la fin de la Renaissance. / The object of this thesis is to study how French Renaissance writers perpetuate and develop a corpus of plague representations, through imitation, personal experience and invention in their writings. This corpus is based on plague narratives and descriptions from major works of Antiquity (including The Iliad, The Bible, The History of the Peloponnesian War, The Georgics) and the Middle Ages (The Decameron, The Chirurgia Magna), often translated into French and published over the course of the first half of the sixteenth century.The first part of this work focuses on these translations, which may be read as works in their own right (allegories of war and religious unrest during the Renaissance), but are also a source of inspiration for authors of new plague writings.The second part of this thesis focuses on these creations. The authors, who sometimes depict themselves as survivors of the disease, borrow images from the pre-established corpus, adapting them to their own purposes. We highlight the images that reappear from one work to another (the influence of the existing corpus upon Clément Marot, Nostradamus, Pierre Boaistuau, Ambroise Paré, Michel de Montaigne and Agrippa d’Aubigné; the influence of predecessors upon their successors), while analyzing the function of these images in each new context.This work does not deal with the historical plague (the many diseases, from numerous eras, gathered under a generic name), but rather with the representations linked to a single, marvellous affliction, considered to be the “hand of God”. The plague becomes a codified, highly recognizable, literary genre at the close of the Renaissance.
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L'essayiste entre deux chaises : hybridité et posture de l'énonciateur dans les essais de François ParéVeilleux, Rachel 06 1900 (has links) (PDF)
Les travaux de François Paré sont incontournables dans le champ de la recherche sur les littératures minoritaires au Canada. En 1992, la publication des Littératures de l'exiguïté a suscité un intérêt du milieu universitaire autant québécois que canadien pour les littératures francophones hors Québec, jusque-là peu étudiées. Traduit en plusieurs langues et devenu un classique dans les universités, l'essai a donné son titre à tout un corpus littéraire. Les trois essais qui lui ont succédé - Théories de la fragilité (1994), La distance habitée (2003) et Le fantasme d'Escanaba (2007) - ont également joui d'un succès critique considérable. Si les concepts développés par Paré dans ses essais ont fait l'objet de nombreuses recherches, les œuvres n'ont toutefois jamais été étudiées en tant qu'objets littéraires. Dans ce mémoire, nous nous intéresserons justement à la poétique essayistique de François Paré. Dans son article « L'héroïsme de la marge », François Ouellet observe chez l'essayiste « tout un art de la feinte [et de] la mise en scène », Paré se représentant comme un essayiste fasciné, hanté par son sujet. En se mettant constamment en scène écrivant, il insiste sur les conditions de son écriture - celles, exiguës, de l'Ontario français -, et brouille encore davantage la frontière séparant l'essayiste de son sujet, soit l'écrivain en situation minoritaire. Dans ce mémoire, nous chercherons à dépasser cette mise en scène afin de voir de quelle façon Paré envisage la nature de son travail essayistique et la place qu'il occupe dans le champ littéraire. À cheval entre la critique universitaire et l'essai, son œuvre présente en effet une hybridité particulière. Nous tenterons donc de voir dans quelle mesure cette hybridité peut être comprise comme résultant, et c'est là notre hypothèse, d'une tension entre une posture universitaire et celle, inassumée, de l'écrivain. Plus largement, l'objet des pages qui suivent pourrait se formuler ainsi : qu'est-ce qui, mis à part leur contenu théorique, fait l'unicité et l'originalité des essais de François Paré? Également, comment l'hybridité des œuvres peut-elle être envisagée comme le fondement d'une poétique paréenne? Le choix de notre corpus, constitué des Littératures de l'exiguïté (1993), de Théories de la fragilité (1994), de La distance habitée (2003) et du Fantasme d'Escanaba (2007), reflète notre ambition de rendre compte d'un parcours d'écriture, et nous permettra d'observer l'émergence d'un récit autobiographique, une « fiction de soi », qui se construit d'un essai à l'autre. Nous observerons entre autres la présence d'un discours narratif qui croît en importance au fil de l'œuvre, se dissociant peu à peu de sa fonction rhétorique pour converger de plus en plus vers l'imaginaire.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : François Paré, essai littéraire, essai critique, hybridité, identité culturelle, littérature franco-ontarienne, littérature franco-canadienne.
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Entre-deux mondes : métissage, identité et histoire sur les traces de Sonia Robertson, Sylvie Paré et Rebecca Belmore, ou, Les parcours artistiques de trois femmes artistes autochtones, entre la mémoire et l'audaceCharce, Chloë January 2008 (has links) (PDF)
Ce mémoire est globalement axé sur la légitimité de la notion d'identité dans les contextes postcolonial et postmoderne. Plus précisément, il porte sur le concept de métissage dans l'art actuel à l'heure de la mondialisation culturelle, lieu propice à un renouvellement de l'identité et de l'imaginaire pour les communautés des Premières Nations d'Amérique du Nord. Il est divisé en deux parties. Les deux premiers chapitres énoncent une perspective socio-ethnohistorique autour des notions d'identité et de métissage, alors que le troisième chapitre expose un point de vue analytique à partir d'un corpus d'oeuvres de trois femmes artistes autochtones du Québec et de l'Ontario s'exécutant sur la scène artistique contemporaine, soit Sonia Robertson, Sylvie Paré et Rebecca Belmore. Plus spécifiquement, le premier chapitre fait état des connaissances et des discours sur les définitions même d'identité et de métissage dans les contextes colonial / postcolonial et moderne / postmoderne. Par extension, je pose cette question concernant l'hybridité culturelle: s'agit-il d'un principe d'homogénéisation et d'essentialisation des cultures ou d'un facteur garant d'hétérogénéité, favorable au mélange et aux échanges interculturels ? Le deuxième chapitre, quant à lui, énonce les contextes de dépossession territoriale et d'exiguïté culturelle dans lesquels ont été contraints les peuples des Premières Nations depuis l'époque coloniale. Il fait aussi mention des métissages artistiques (post)postmodernes, qui contribuent à un renouveau de l'imaginaire amérindien. Dans un esprit à la fois de contestation face à l'image folklorisée de
l'« Indien » et de transmission des valeurs traditionnelles, les artistes autochtones font place à la réappropriation culturelle. Enfin, le troisième chapitre souligne les parcours identitaires de Sonia Robertson (Ilnue), Sylvie Paré (métisse huronne-wendat) et Rebecca Belmore (Anishinabekwe). À titre de comparaison, j'analyse un corpus d'installations et de performances sous le thème de la mémoire et de l'identité en lien avec les concepts élaborés dans les chapitres précédents. Le choix d'examiner le travail de trois femmes artistes provenant de communautés différentes permet de rendre compte de réflexions personnelles de la part de femmes autochtones face à la culture dominante et par rapport à leur culture d'origine. Ce choix vise par ailleurs à circonscrire, au sein même de leur production, l'importance de la tradition en fonction de leur affirmation identitaire. Je souhaite ainsi étudier comment ces propositions se positionnent dans un contexte de déterritorialisation culturelle en fonction d'une réalité post(néo)colonialiste, corrélative d'un entre-deux mondes. Pour conclure, je reviens sur les questions d'identité, de mémoire et de territoire en soulignant l'importance idéologique du combat identitaire des communautés autochtones, qui vise la mise en échec des préjugés et des constructions mythiques persistantes entre le « Blanc » et
l' « Indien ». Je mesure en ce sens l'impact que pourrait avoir la pensée universelle amérindienne sur nos sociétés hypermodernes en crise et en quête de valeurs. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Identité, Métissage, Mémoire, Premières Nations, Néocolonialisme.
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A Creative Tension: Anthropocentrism and the Human-Nonhuman Boundary in Christian Europe, 1400-1700Hammett, Michael Asher January 2024 (has links)
This dissertation seeks to understand the idea of a boundary between humans and non-human creatures in the early modern era. The idea of a boundary between people and non-people, while implicit among most sixteenth-century theologians, is still an important feature of early modern history. However, the boundary, while rhetorically very important and static, did not match with the reality of the boundary in theology and culture as fluid. Theologians argued at length that humanity, being made in the “image of God,” retained a fundamental difference from animals and other nonhuman creatures, in which that boundary could not be crossed. However, they also allowed for animals to possess positive traits and even moral and legal culpability. They also accepted creatures that challenged the boundary, whether monsters (including exotic creatures and misbirths) or humans who were not thought to possess all of the constituent characteristics of the “image of God,” such as those with mental or cognitive deficiencies. Thus, they struggled to reconcile the experiential reality of a fluid boundary with the theological conviction of an anthropocentric hierarchy of creation.
This dissertation will address the inherent tension between these two views and assess the ways in which theological and cultural figures helped to resolve the tension. Using early modern commentaries on Genesis, we will first examine the rhetorical insistence on a firm boundary articulated by figures both mainstream and heterodox. Then, we will examine the popular perception of a fluid boundary, in which nonhuman creatures could be addressed and understood morally in bestiaries, saints’ lives, and trial records. Finally, we will examine how proto-scientific thinkers of the sixteenth century, like Conrad Gessner, Andreas Vesalius, Johann Weyer, and Ambroise Paré, actively challenged existing authorities and helped to resolve the tension to a state in which humans and nonhuman creatures were different, yet both existed within the broader sphere of nature. By the end of the sixteenth century, violations of the boundary between people and non-people come to be rejected more for their natural than theological implications.
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Impact et résonances du théâtre In-yer-face au Québec : Shopping and Fucking de Mark Ravenhill (adaptation de Christian Lapointe), Faire des enfants d’Éric Noël et En dessous de vos corps je trouverai ce qui est immense et qui ne s’arrête pas de Steve GagnonGoulet, Gabrielle 08 1900 (has links)
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