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Cardiac cell fate control by the imidazoline I1 receptor/nischarin : application in cardiac pathologyAceros Muñoz, Henry Adolfo 08 1900 (has links)
La moxonidine, un médicament antihypertenseur sympatholytique de type imidazolinique, agit au niveau de la médulla du tronc cérébral pour diminuer la pression artérielle, suite à l’activation sélective du récepteur aux imidazolines I1 (récepteur I1, aussi nommé nischarine). Traitement avec de la moxonidine prévient le développement de l’hypertrophie du ventricule gauche chez des rats hypertendus (SHR), associé à une diminution de la synthèse et une élévation transitoire de la fragmentation d’ADN, des effets antiprolifératifs et apoptotiques. Ces effets se présentent probablement chez les fibroblastes, car l’apoptose des cardiomyocytes pourrait détériorer la fonction cardiaque. Ces effets apparaissent aussi avec des doses non hypotensives de moxonidine, suggérant l’existence d’effets cardiaques directes. Le récepteur I1 se trouvé aussi dans les tissus cardiaques; son activation ex vivo par la moxonidine stimule la libération de l’ANP, ce qui montre que les récepteurs I1 cardiaques sont fonctionnels malgré l’absence de stimulation centrale.
Sur la base de ces informations, en plus du i) rôle des peptides natriurétiques comme inhibiteurs de l’apoptose cardiaque et ii) des études qui lient le récepteur I1 avec la maintenance de la matrix extracellulaire, on propose que, à part les effets sympatholytiques centrales, les récepteurs I1 cardiaques peuvent contrôler la croissance-mort cellulaire. L’activation du récepteur I1 peut retarder la progression des cardiopathies vers la défaillance cardiaque, en inhibant des signaux mal adaptatifs de prolifération et apoptose.
Des études ont été effectuées pour :
1. Explorer les effets in vivo sur la structure et la fonction cardiaque suite au traitement avec moxonidine chez le SHR et le hamster cardiomyopathique.
2. Définir les voies de signalisation impliquées dans les changements secondaires au traitement avec moxonidine, spécifiquement sur les marqueurs inflammatoires et les voies de signalisation régulant la croissance et la survie cellulaire (MAPK et Akt).
3. Explorer les effets in vitro de la surexpression et l’activation du récepteur I1 sur la survie cellulaire dans des cellules HEK293.
4. Rechercher la localisation, régulation et implication dans la croissance-mort cellulaire du récepteur I1 in vitro (cardiomyocytes et fibroblastes), en réponse aux stimuli associés au remodelage cardiaque : norépinephrine, cytokines (IL-1β, TNF-α) et oxydants (H2O2).
Nos études démontrent que la moxonidine, en doses hypotensives et non-hypotensives, améliore la structure et la performance cardiaque chez le SHR par des mécanismes impliquant l’inhibition des cytokines et des voies de signalisation p38 MAPK et Akt. Chez le hamster cardiomyopathique, la moxonidine améliore la fonction cardiaque, module la réponse inflammatoire/anti-inflammatoire et atténue la mort cellulaire et la fibrose cardiaque. Les cellules HEK293 surexprimant la nischarine survivent et prolifèrent plus en réponse à la moxonidine; cet effet est associé à l’inhibition des voies ERK, JNK et p38 MAPK. La surexpression de la nischarine protège aussi de la mort cellulaire induite par le TNF-α, l’IL-1β et le H2O2.
En outre, le récepteur I1 s’exprime dans les cardiomyocytes et fibroblastes, son activation inhibe la mort des cardiomyocytes et la prolifération des fibroblastes induite par la norépinephrine, par des effets différentiels sur les MAPK et l’Akt.
Dans des conditions inflammatoires, la moxonidine/récepteur aux imidazolines I1 protège les cardiomyocytes et facilite l’élimination des myofibroblastes par des effets contraires sur JNK, p38 MAPK et iNOS.
Ces études démontrent le potentiel du récepteur I1/nischarine comme cible anti-hypertrophique et anti-fibrose à niveau cardiaque. L’identification des mécanismes cardioprotecteurs de la nischarine peut amener au développement des traitements basés sur la surexpression de la nischarine chez des patients avec hypertrophie ventriculaire. Finalement, même si l’effet antihypertenseur des agonistes du récepteur I1 centraux est salutaire, le développement de nouveaux agonistes cardiosélectifs du récepteur I1 pourrait donner des bénéfices additionnels chez des patients non hypertendus. / Moxonidine, an antihypertensive sympatholytic imidazoline compound, reduces blood pressure by selective activation of non-adrenergic imidazoline I1-receptors (also known as nischarin) in brainstem medulla. Moxonidine prevents left ventricular hypertrophy development in hypertensive rats, associated with reduced cardiac DNA synthesis and early transient increase in DNA fragmentation. It is likely that the anti-proliferative and apoptotic effects occur in fibroblasts, as cardiomyocyte apoptosis may deteriorate cardiac function. The effects also occurred to sub-hypotensive doses, suggesting a blood-pressure-independent mechanism and pointing to a local cardiac action. Imidazoline I1-receptors have been identified in cardiac tissues, and their ex vivo activation by moxonidine stimulates ANP release, demonstrating that cardiac imidazoline I1-receptors are functional without the contribution of the central nervous system.
Based on the above studies and on i) the role of natriuretic peptides in inhibition of myocardial cell apoptosis and ii) studies linking imidazoline I1-receptors to the maintenance of the extracellular matrix and PC12 cell survival, we propose that apart from centrally-mediated sympatholytic function, imidazoline I1-receptors in the heart may control cell growth and death. Activation of imidazoline receptors may delay the progression of cardiac pathologies into heart failure by inhibition of maladaptive proliferative signalling and downstream apoptotic pathways.
In order to test this hypothesis studies were performed to:
1. Explore the in vivo effects of moxonidine on cardiac structure and function in SHR and cardiomyopathic hamsters.
2. Define the pathways involved in the observed changes following moxonidine treatment, specifically, on inflammatory markers and pathways involved in LVH and cardiac cell survival/death (MAPK and Akt).
3. Explore in vitro the effect of imidazoline I1-receptor activation by moxonidine, on cell survival by over-expressing nischarin in HEK293 cells, to circumvent the lack of specific imidazoline I1-receptor agonists and antagonists.
4. Investigate in vitro, imidazoline I1-receptor localization (cardiomyocytes and fibroblasts), regulation and implication in cell growth/death in response to cardiac remodelling-associated stimuli: norepinephrine, cytokines (IL-1β, TNF-α), and oxidants (H2O2).
The studies reveal that hypotensive and sub-hypotensive concentrations of moxonidine improve cardiac structure and performance in SHR by mechanisms that involve inhibition of cytokines, p38MAPK, and Akt signalling pathways. In cardiomyopathic hamsters moxonidine improves cardiac performance, in association with differential inflammatory/anti-inflammatory responses that culminate in attenuated cardiomyocyte death and fibrosis and altered collagen type expression. HEK293 cells, transfected with nischarin cDNA, show increased viability/proliferation in response to moxonidine. The overall survival response is associated with moxonidine’s inhibition of ERK, JNK, and p38MAPK. Nischarin also opposes the reduced cell viability in response to oxidative stimuli (TNF-α, IL-1β and H2O2), with differential responses to moxonidine. Furthermore, the imidazoline I1-receptor is expressed in cardiac fibroblasts and myocytes and its activation inhibits norepinephrine-induced cardiomyocyte death and fibroblast proliferation, through differential effects on MAPKs and Akt. Moxonidine/imidazoline I1-receptor protects cardiomyocytes and facilitates elimination of myofibroblasts in inflammatory conditions, through opposite effects on JNK, p38MAPK and iNOS activity.
These studies emphasize the potential importance of imidazoline I1-receptor/nischarin as an anti-hypertrophic and anti-fibrotic target. Identification of the cardio-protective mechanisms of cardiac nischarin could result in specifically-tailored cell/gene-driven nischarin treatments, which could be important for patients with heart disease. Also, while the antihypertensive action of centrally acting compounds is appreciated, new cardiac-selective I1-receptor agonists may confer additional benefit.
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Effet de la galanine sur le système nerveux cardiaque intrinsèque.Abass, Marwa 08 1900 (has links)
Les neurones cholinergiques et adrénergiques efférents du système nerveux cardiaque intrinsèque (SNCI) sont impliqués dans la régulation de la fonction cardiaque chronotrope. La galanine, peptide présent et libéré dans les terminaisons nerveuses cardiaques, est capable de diminuer la libération de l’acétylcholine. Notre hypothèse est d’étudier la possibilité que la galanine puisse agir comme un peptide neuromodulateur inhibiteur dans les neurones du SNCI chez le rat. Les oreillettes et les tissus associés du SNCI sont isolés à partir de rats Sprague-Dawley et perfusés en vitro. Les valeurs de la fréquence auriculaire mesurées d’un battement à l’autre sont tirées à partir d’un enregistrement bipolaire auriculaire. La perfusion de la nicotine en forme de bolus (avec des concentrations dans le bain de 20-250 µm) a induit des réponses biphasiques composées d’une réponse chronotrope négative au début suivie d’une réponse chronotrope positive. Au cours de la superfusion de la galanine (170 nM), les réponses chronotropes positives à la nicotine sont réduites chez 12/14 préparations (contrôle : 21,35 ± 17,4 à galanine : 5,46 ± 8,0 bpm, n = 14, p = 0,02), tandis que les réponses chronotropes négatives sont réduites chez 8 /14 préparations et affichent une tendance générale vers la réduction (contrôle : -16,09 ± 14,7, galanine : -12,53 ± 13,2 bpm). On peut conclure que la galanine agit comme un peptide neuromodulateur inhibiteur dans les SNCI chez le rat, en modifiant de préférence la stimulation nicotinique de neurones adrénergiques. / Cholinergic and adrenergic efferent neurons of the intrinsic cardiac nervous system (ICNS) regulate cardiac chronotropic function. Galanin, a peptide present and released in cardiac nerve endings, is able to reduce the acetylcholine release. Our aim was to investigate the proposition that galanin can act as an inhibitory neuromodulatory peptide in the rat ICNS. Atria and associated ICNS tissues were isolated from Sprague-Dawley rats and superfused in vitro. Beat to beat atrial rate measurements were derived from an atrial bipolar recording. Nicotine bolus infusion (bath concentrations of 20-250 µM) induced biphasic responses consisting of an early negative followed by a positive chronotropic response. During galanin superfusion (170 nM), positive chronotropic responses to nicotine were reduced in 12/14 preparations (control: 21.35±17.4 to galanin: 5.46±8.0 bpm, n=14, p=0.02) whereas the negative chronotropic responses were reduced in 8/14 preparations and displayed an overall tendency towards reduction (control: -16.09±14.7, galanin: -12.53±13.2 bpm). It is concluded that galanin may act as an inhibitory neuromodulatory peptide in the rat ICNS, preferentially modifying nicotinic stimulation of adrenergic neurons.
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La lévodopa est-elle néfaste pour la cognition dans la maladie de Parkinson? : étude piloteSid-Otmane, Lamia 11 1900 (has links)
Introduction et objectifs : Alors que l'effet moteur de la lévodopa (L-dopa) dans la maladie de Parkinson (MP) est clair et établi, son effet sur la cognition demeure incertain. Les troubles cognitifs ont un impact important sur la qualité de vie et les études évaluant l'effet cognitif de ce médicament donnent des résultats encore divergents. L’objectif primaire de cette étude pilote est d’observer l’impact des doses cliniques de lévodopa sur la cognition. Un second objectif sera d'établir une courbe dose-réponse pour observer les différences potentielles.
Méthodes : Cinq patients avec MP ont été évalués à l’aide de 2 tests cognitifs (CPT-II et Stroop) et 2 tests moteurs (Finger Tapping et UPDRS-III) en OFF (sevrage minimal de 12 heures) et en ON avec des doses croissantes de lévodopa (commençant à 50mg avec une augmentation de dose de 50mg par visite) jusqu’à l'observation d'une performance cognitive optimale ou d'effets secondaires. Une administration répétée des tests cognitifs a été faite à la première visite pour limiter l’effet d’apprentissage.
Résultats : Le temps de réaction (RT) mesuré en millisecondes au CPT-II a augmenté (médiane 3.03%) après la prise de médicament alors que les erreurs ont légèrement diminué (médiane -9.92%). Au Stroop, l’effet d’interférence évalué selon les changements au temps d’inhibition mesuré en secondes était légèrement moindre sans changement dans les erreurs. Avec les doses prescrites, le RT a augmenté de 3,50% et le nombre d’erreurs est resté stable alors que les doses inférieures ont eu une moindre augmentation du RT tout en diminuant les erreurs. Dans le Stroop, les doses faibles ont amélioré le temps de près de 19% alors que les doses prescrites ont quant à elles diminué les erreurs.
Malgré une certaine variabilité, la courbe dose-réponse indique que les erreurs diminuaient aux doses faibles et fortes dans le CPT-II alors que le RT augmentait généralement, ce qui pourrait indiquer un style de performance plus prudent. L’effet de la lévodopa sur l’interférence dans le Stroop variait légèrement sans tendances fixes mis à part le bénéfice observé par les doses faibles.
Une importante variabilité a été observée dans les évaluations motrices entre les sujets ainsi qu'au sein du même sujet.
Conclusion : Ces résultats indiquent qu’en général, le médicament ne semble pas avoir d’effet néfaste important sur l’attention et les fonctions exécutives évaluées auprès de ce groupe de patients parkinsoniens. L'effet cognitif des doses plus faibles semble leur être bénéfique et meilleur que les doses cliniquement prescrites. La relation dose-réponse démontre un effet cognitif variable de la lévodopa entre les doses, n'indiquant toutefois pas de tendances claires. / Background and objectives: While levodopa’s effect on motor symptoms in Parkinson’s disease (PD) has been largely characterized, its cognitive effect still remains without definite conclusion. Since cognitive impairment is an important feature of PD that impacts patients’ quality of life, it is important to establish levodopa’s effect on cognitive functions. Multiple studies regarding this subject remained without specific consensus. The main goal pursued in this study is to observe the effect of clinical doses of levodopa on attention and executive functions. A dose-response curve is also made with the escalating doses evaluated.
Methods: Five PD patients were investigated OFF (minimal withdrawal of 12 hours) and ON levodopa (starting dose of 50mg escalating by 50mg per visit) with 2 cognitive (CPT-II and Stroop) and 2 motor (finger tapping and UPDRS-III) tests until reaching an optimal cognitive performance or showing signs of side effects. Practice sessions of the cognitive tests were done at the first visit.
Results: While reaction time (RT) in milliseconds increased (median 3.03%), errors slightly decreased (median -9.92%) after medication intake in the CPT-II. Errors however did not change in the Stroop while time evaluated in seconds decreased. The CPT-II showed slowing at the prescribed doses of levodopa (3.5%) while lower doses improved errors with less increase of the RT. These small doses also improved the performance in the Stroop test with a 19% reduction in time while the prescribed doses improved errors instead.
The dose-response curve indicates a reduction of errors in the CPT-II for low and high doses while time usually increased, showing a more cautious style. Besides the beneficial effect of low doses, the dose-response curve for the Stroop test did not show any specific tendencies in levodopa’s effect on interference.
An important variability was observed in motor evaluations between and within subjects.
Conclusion: These results indicate that levodopa does not seem to have an important deleterious effect on attention and executive functions evaluated in this group of parkinsonian patients and that low doses seem to even be beneficial and better than the ones usually taken by the patients. The dose-response curve showed that the cognitive effect of levodopa for these patients varies between the different doses without being clear on the tendencies.
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Régulation du complexe constitutif formé par le récepteur opioïde delta et le canal potassique de la famille Kir3Nagi, Karim 01 1900 (has links)
Les opioïdes sont les analgésiques les plus efficaces dans le traitement des douleurs sévères. Ils produisent leurs effets en ciblant spécifiquement les récepteurs opioïdes localisés tout le long de la voie de perception de la douleur où ils modulent la transmission de l'information douloureuse. La plupart des études dans ce domaine essaient de caractériser les récepteurs opioïdes à l'état isolé de tout partenaire de signalisation. Cette thèse, par contre, montre que le récepteur opioïde delta (DOR) peut former un complexe avec sa protéine G et l'un de ses effecteurs impliqués dans la production de l'effet analgésique, le canal potassique à rectification entrante activée par les protéines G (Kir3 ou GIRK). Après avoir établi la présence de ce complexe constitutif, on a ensuite caractérisé sa stabilité, modulation et régulation suite à une stimulation avec des agonistes opioïdes.
En premier lieu, on a caractérisé la transmission de l'information du récepteur DOR, suite à son activation par un agoniste, vers le canal Kir3. On a remarqué que cette transmission ne suit pas le modèle de collision, généralement accepté, mais nécessite plutôt un simple changement dans la conformation du complexe préformé. Ensuite, on a déterminé que même suite à l'activation prolongée du récepteur DOR par un agoniste complet, le complexe DOR/Kir3 maintenait son intégrité et a été reconnu par la βarrestine (βarr) comme une seule unité signalétique provoquant ainsi l'internalisation de DOR et Kir3 par un mécanisme clathrine et dynamine-dépendant.
Ainsi, prises ensemble, ces données montrent que l'activation du récepteur DOR déclenche non seulement l'activation de l'effecteur Kir3 mais également un mécanisme de régulation qui élimine cet effecteur de la membrane plasmique. / Opioids are the most effective analgesics in the treatment of severe pain. They produce their effects by specifically targeting opioid receptors located all along the pain perception pathway where they modulate the transmission of pain information. Most studies in this area try to characterize the opioid receptor in isolation from any signaling partner. This thesis, on the other hand, shows that the delta opioid receptor (DOR) can form a complex with its G protein and one of its effectors involved in the production of the analgesic effect, the G protein coupled inward rectifying potassium channel (Kir3 or GIRK). Having established the presence of this constitutive complex, we then characterized its stability, modulation and regulation following stimulation with opioid agonists.
First, we characterized the transmission of information from DOR, following its activation by an agonist, to the Kir3 channel. We have noticed that this transmission does not follow the collision model, generally accepted, but rather requires a simple change in the conformation within the preformed complex. Then, we have determined that even following prolonged DOR activation by a full agonist, the DOR/Kir3 complex maintained its integrity and was recognized by βarrestin (βarr) as a single signaling unit producing the internalization of DOR and Kir3 by a clathrin and dynamin-dependent mechanism.
Thus, taken together, these data show that DOR activation triggers not only activation of the Kir3 effector but also a regulatory mechanism that removes this effector from the plasma membrane.
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Évaluation du rôle du récepteur CD36 comme cible thérapeutique potentielle dans le traitement de la maladie cardiaque ischémiqueLafrenière Bessi, Valérie 08 1900 (has links)
La maladie cardiaque ischémique, la plus commune des maladies qui affectent le cœur, est encore aujourd’hui une importante cause de décès dans les pays industrialisés. Une réponse cardio-métabolique inflammatoire à un changement aigu initié par une modification du métabolisme énergétique du cœur ischémique est accentuée après que l’apport en oxygène ait été rétabli. Parmi les altérations délétères dans le myocarde qui en résultent, sont inclus l’accumulation d’acides gras non estérifiés (AGNE) ainsi que leur oxydation au détriment de l’utilisation du glucose, ce qui amplifie la génération d’espèces réactives de l’oxygène (ROS). Les tissus en périphérie du cœur tel que le tissu adipeux peuvent affecter l’étendue des blessures au myocarde par la relâche en circulation de substances bioactives comme les AGNE et l’adiponectine. Le CD36 est le principal facilitateur de l’entrée d’AGNE dans le cœur et les adipocytes et constitue une importante cible métabolique spécialement lors d’un stress d’ischémie-reperfusion (I/R). Il a été rapporté précédemment par notre groupe qu’un ligand synthétique et sélectif envers le CD36 exerce un effet protecteur puissant sur le système vasculaire. Cependant, aucune étude in vivo n’a rapporté d’effet cardioprotecteur de ligands sélectifs envers le CD36. Ainsi, ce projet visait à évaluer le rôle et possiblement l’effet cardioprotecteur de ligands sélectifs du récepteur CD36 sur la blessure au myocarde en I/R.
Des souris CD36+/+ et CD36-/- ont été traitées quotidiennement avec le EP 80317, le CP-3(iv) ou le véhicule pendant 14 jours avant de subir la ligature temporaire de l’artère coronaire antérieure descendante gauche (LAD). Notre première étude a montré que le EP 80317 exerce un effet cardioprotecteur puissant tel que montré par la réduction de la surface des lésions et l’amélioration de la fonction cardiaque in vivo suivant la blessure au myocarde en I/R. De plus, le EP 80317 a réduit l’internalisation totale d’AGNE dans le myocarde, mesurée in vivo par l’imagerie métabolique cardiaque, en accord avec la diminution du niveau circulant d’AGNE. Une réduction de la lipolyse révélée par une perfusion de radiotraceur de palmitate et une augmentation du niveau d’expression de gènes adipogéniques et anti-lipolytiques appuient davantage l’effet du EP 80317 dans la prévention de la mobilisation délétère d’acides gras du tissu adipeux. Notre deuxième étude a investigué le mécanisme cardioprotecteur d’une nouvelle génération de ligands dotés d’une plus grande affinité de liaison envers le CD36. Cette étude a montré que le CP-3(iv) est aussi pourvu d’un puissant effet cardioprotecteur comme le montre la réduction de la taille de l’infarctus et l’amélioration de la fonction cardiaque post-I/R du myocarde qui est fonction d’une signalisation métabolique et anti-oxydante de l’adiponectine. En effet, l’augmentation des principales voies de signalisation régulant la sécrétion de l’adiponectine et des gènes antioxydants a été démontrée dans le tissu adipeux suivant l’I/R du myocarde et un traitement avec le CP-3(iv). L’activation de la protéine kinase B ou Akt dans le myocarde avec la diminution de la génération de ROS et de la signalisation de mort cellulaire appuient davantage le rôle cardioprotecteur du CP-3(iv) dans l’I/R du myocarde.
En conclusion, le travail présenté dans cette thèse soutient qu’une signalisation du CD36 par le EP 80317 et le CP-3(iv) pourrait s’avérer être une nouvelle approche thérapeutique dans le traitement de la maladie cardiaque ischémique. Ces ligands synthétiques sélectifs envers le CD36 provoquent un effet salutaire sur le myocarde ischémique par le biais d’une amélioration du profil métabolique dans les premières heures de la reperfusion. Le EP 80317 réduit le niveau délétère d’AGNE et leur internalisation dans le cœur en situation d’excès, tandis que le CP-3(iv) augmente le niveau bénéfique d’adiponectine et son effet cardioprotecteur. / Ischaemic heart disease, the most common cause of heart disease, is still today a leading cause of mortality in industrialized countries. An inflammatory cardiometabolic response to acute changes elicited by energetic substrate shift in the ischemic heart is amplified once the oxygen supply is reinstated. Resulting deleterious alterations include increased myocardial accumulation of non-esterified fatty acids (NEFA) and their oxidation at the expense of glucose, thus enhancing reactive oxygen species (ROS) generation. Peripheral tissues such as the adipose tissue can affect the extent of myocardial injury by releasing bioactive substances such as adiponectin and NEFA into the circulation. CD36 is the main facilitator of the entry of NEFA in the heart or adipocytes and constitutes an important metabolic target especially during an ischaemia-reperfusion (I/R) stress. It was previously reported by our group that a selective synthetic ligand of CD36 exerts potent protective effects on the vasculature. However, no study has reported the in vivo cardioprotective effects of selective CD36 ligands. Thus, this project aimed to evaluate the role and possibly cardioprotective effects of selective CD36 receptor ligands on myocardial I/R injury.
CD36+/+ and CD36-/- mice were pretreated with EP 80317, CP-3(iv) or vehicle for 14 days prior to undergoing a transient occlusion of the left anterior descending (LAD) coronary artery. Our first study showed that EP 80317 exerted potent cardioprotective effects as shown by reduced lesion area and ameliorated cardiac function following in vivo myocardial I/R injury. Furthermore, EP 80317 reduced total myocardial NEFA uptake, as assessed by in vivo metabolic cardiac imaging, in agreement with reduced levels of circulating NEFA. Reduced lipolysis revealed by palmitate radiotracer infusion and increased expression levels of adipogenic and anti-lipolytic genes further support an effect of EP 80317 in preventing deleterious fatty acid mobilization from adipose tissue. Our second study investigated the cardioprotective mechanisms of a new generation of ligands with increased affinity towards CD36. This study showed that CP-3(iv) is also endowed of potent cardioprotective effects as shown by reduced infarct area and improved myocardial function following myocardial I/R injury which is mediated by an adiponectin metabolic and anti-oxidative signaling pathway. Indeed, main signaling pathways regulating adiponectin secretion and antioxidative genes were shown to be increased in adipose tissue following myocardial I/R and CP-3(iv) treatment. Myocardial protein kinase B or Akt activation along with reduced ROS generation and cell death signaling further support a cardioprotective role of CP-3(iv) in MI/R.
In conclusion, work from this thesis support that CD36 signaling by EP 80317 and CP-3(iv) may constitute a novel therapeutic approach for the treatment of ischemic heart disease. These synthetic CD36 selective ligands provoke salutary effects on ischaemic myocardium by means of an ameliorated metabolic profile in the first hours of reperfusion. EP 80317 reduces deleterious NEFA levels and their uptake into the heart in time of excess, while CP-3(iv) increases beneficial adiponectin level and its cardioprotective effects.
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Impact de l'hypotension chez le rat avec encéphalopathie hépatique due à la maladie de foie chronique : implication pour les complications neurologiques suivant la transplantation hépatiqueClément, Marc-André 08 1900 (has links)
L’encéphalopathie hépatique (EH) est une complication neuropsychiatrique de la maladie
de foie telle que la cirrhose, caractérisée par des dysfonctions cognitives et motrices. Le
seul traitement curatif est la transplantation hépatique (TH). Historiquement, l’EH est
considérée comme un désordre métabolique réversible et il est attendu qu’il soit résolu
suivant la TH. Cependant, il a été démontré que des complications neurologiques
persistent chez 47% des patients transplantés. La TH est une opération chirurgicale
complexe accompagnée de stress péri-opératoire telle que la perte sanguine et
l’hypotension. L’hypothèse de ce projet d’étude est que l’EH minimale (EHm) rend le
cerveau plus susceptible à une perte neuronale suite à une insulte hypotensive. Nous
avons donc caractérisé un modèle d’hypotension chez des rats cirrhotiques avec ligation
de la voie biliaire (BDL) dans lequel une hypovolémie de l’artère fémorale a été faite.
Avec ce modèle, nous avons étudié l’impact de différentes pressions sanguines de 120
minutes sur le compte neuronal. Nos résultats démontrent que les BDL hypotendus à une
pression artérielle moyenne de 60 mmHg et 30 mmHg ont une diminution du compte
neuronal et que les neurones mourraient par apoptose (observée par la présence de
caspase-3 clivée). Nous avons également déterminé que le flot sanguin cérébral était
altéré chez les rats cirrhotiques BDL.
Le second objectif était d’évaluer si le traitement de l’EHm par l’ornithine phénylacétate
(OP) permettait d’éviter la perte neuronale chez les BDL hypotendus. Nos résultats ont
démontrés que l’OP permettait de partiellement rétablir les fonctions cognitives chez les
rats BDL. De plus, les rats BDL traités avec l’OP peuvent éviter la mort neuronale.
Cependant, le processus apoptotique est toujours enclenché. Ce résultat suggère la
possibilité de mort cellulaire retardée par l’OP.
Ces résultats suggèrent que les patients cirrhotiques avec EHm sont plus susceptibles à
une mort neuronale induite par hypotension. La combinaison de l’EHm et l’hypotension
permet d’expliquer les complications neurologiques rencontrées chez certains patients. Le
diagnostic et le traitement de ce syndrome doit donc être fait chez les patients
cirrhotiques pour éviter ces complications post-TH. / Hepatic encephalopathy (HE) is a major neuropsychiatric complication caused by chronic
liver disease such as cirrhosis and is characterized by cognitive and motor dysfunction.
The only curative treatment to date remains liver transplantation (LT). Historically, HE
has always been considered to be a reversible metabolic disorder and has therefore been
expected to completely resolve following LT. However, persisting neurological
complications remain a common problem affecting as many as 47% of LT recipients. LT
is a major surgical procedure accompanied by intraoperative stress and confounding
factors, including blood loss and hypotension. We hypothesize, in the setting of minimal
HE (MHE), the compromised brain becomes susceptible to hypotensive insults, resulting
in cell injury and death.
To investigate this hypothesis, six-week bile-duct ligated (BDL) rats with MHE and
respective controls (SHAM) were used. Blood is withdrawn from the femoral artery
(inducing hypovolemia) until a mean arterial pressure of 30, 60 and 90 mmHg
(hypotension) and maintained for 120 minutes. Our results demonstrated that BDL with
following hypotension of 30 and 60 mmHg have a lower neuronal cell count compared to
SHAM-operated animals. Furthermore, we provide evidence neuronal cell death is
occurring due to apoptosis (observed by presence of cleaved caspase-3). In addition,
cerebral blood flow is reduced in BDL rats compared to SHAM-operated controls.
Second objective was to assess the therapeutic potential of the ammonia-lowering agent
ornithine phenylacetate (OP) in preventing hypotension-induced neuronal loss in BDL
rats. OP-treated BDL rats, in addition to lowering blood ammonia, also ameliorated
cognitive function. However, cleaved caspase-3 levels were still elevated in the brains of
OP-treated BDL rats therefore suggesting OP delays the onset of neuronal death in BDL
rats.
Overall, these findings strongly suggest that cirrhotic patients with MHE are more
susceptible to hypotension-induced neuronal cell loss. Moreover, these results suggest a
patient with HE (even MHE), with a “frail brain”, will fare worse during LT
transplantation and consequently result in poor neurological outcome. Combination of
MHE and hypotension may account for the persisting neurological complications
observed in a number of cirrhotic patients following LT. Therefore, MHE, i) should not
be ignored and therefore diagnosed and ii) merits to be treated in order to reduce the risk
of neurological complications occurring post-LT
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Étude de l’impact de la pression pulsée sur la réactivité cérébrovasculaireRaignault, Adeline 08 1900 (has links)
In vivo, la pression artérielle au niveau des artères cérébrales est pulsée, alors que ex
vivo, l’étude de la fonction cérébrovasculaire est majoritairement mesurée en pression statique.
L’impact de la pression pulsée sur la régulation du tonus myogénique et sur la fonction
endothéliale cérébrale est inconnu. Nous avons posé l’hypothèse selon laquelle en présence
d'une pression pulsée physiologique, la dilatation dépendante de l’endothélium induite par le
flux et le tonus myogénique seraient optimisés. L’objectif de notre étude est d’étudier ex vivo
l’impact de la pression pulsée sur le tonus myogénique et la dilatation induite par le flux dans
les artères cérébrales de souris. Nous avons utilisé un artériographe pressurisé couplé à un
système générant une onde pulsée de fréquence et d’amplitude réglables. Les artères
cérébrales moyennes (≈160 μm de diamètre) ont été isolées de souris C57BL6 âgées de 3 mois
et pressurisées à 60 mm Hg, en pression statique ou en pression pulsée.
En pression statique, le tonus myogénique est faible mais est potentialisé par le L-NNA
(un inhibiteur de la eNOS) et la PEG-catalase (qui dégrade le H2O2), suggérant une influence
des produits dilatateurs dérivés de la eNOS sur le tonus myogénique. En présence de pression
pulsée (pulse de 30 mm Hg, pression moyenne de 60 mm Hg, 550 bpm), le tonus myogénique
est significativement augmenté, indépendamment du L-NNA et de la PEG-catalase, suggérant
que la pression pulsée lève l’impact de la eNOS. En pression statique ou pulsée, les artères
pré-contractées se dilatent de façon similaire jusqu’à une force de cisaillement de 15 dyn/cm2.
Cette dilatation, dépendante de l’endothélium et de la eNOS, est augmentée en condition
pulsée à une force de cisaillement de 20 dyn/cm2. En présence de PEG-catalase, la dilatation
induite par le flux est diminuée en pression statique mais pas en pression pulsée, suggérant que
la pression statique, mais pas la pression pulsée, favorise la production de O2
-/H2O2. En effet,
la dilatation induite par le flux est associée à une production de O2
-/H2O2 par la eNOS,
mesurable en pression statique, alors que la dilatation induite par le flux en pression pulsée est
associée à la production de NO. Les différences de sensibilité à la dilatation induite par le flux
ont été abolies après inhibition de Nox2, en condition statique ou pulsée.
La pression pulsée physiologique régule donc l’activité de la eNOS cérébrale, en
augmentant le tonus myogénique et, en présence de flux, permet la relâche de NO via la
eNOS. / While in vivo arterial blood pressure in cerebral arteries is pulsatile, in vitro cerebral
arterial function is generally assessed under a static pressure. Thus, whether pulse pressure
regulates cerebral endothelial shear stress sensitivity and myogenic tone is unknown. We
hypothesized that a physiological pulse pressure induces a better flow-mediated dilation and
optimized myogenic tone. The aim of this study was to test in vitro the impact of pulse
pressure on myogenic tone and eNOS-dependent flow-mediated dilation in mouse cerebral
arteries.
Using a custom computer-controlled pneumatic system generating a pulse pressure (used
at 30 mm Hg, rate of 550 bpm) coupled to an arteriograph, isolated posterior cerebral arteries
from 3-month old C57Bl/6J mice were pressurized at 60 mm Hg, either in static or pulse
pressure conditions. Shear stress from 2 to 20 dyn/cm2 was applied and flow-mediated dilation
measured.
Without pulse pressure, myogenic tone was low but potentiated by both L-NNA (eNOS
inhibitor) and PEG-catalase (catalyses H2O2), suggesting an influence of eNOS-derived dilator
products on myogenic tone. Pulse pressure significantly increased myogenic tone,
independently of L-NNA and PEG-catalase, suggesting that pulse pressure prevents the impact
of eNOS. In both static and pulse pressure conditions, cerebral arteries did not dilate to shear
stress in the presence of L-NNA or after endothelial denudation, confirming the endothelial
origin of the dilatory response. Up to 15 dyn/cm2, shear stress elicited similar flow-mediated
dilation in static and pulse pressure conditions; at 20 dyn/cm2, however, flow-mediated
dilation were higher in the presence of pulse pressure. PEG-catalase reduced flow-mediated
dilation in static but not in pulse pressure, suggesting that in static conditions eNOS is
responsible for O2
-/H2O2 production. Indeed, eNOS-derived O2
-/H2O2 production was
measured during flow-mediated dilation in static pressure, while pulse pressure promoted
eNOS-derived NO production. Differences in flow-mediated dilation between static and pulse
pressure conditions were abolished after Nox2 inhibition.
In conclusion, pulse pressure modulates cerebrovascular eNOS activity: at rest, pulse
pressure inhibits eNOS, increasing myogenic tone. In the presence of flow, pulse pressure permits a shear stress-dependent eNOS-derived NO release, leading to higher flow-mediated
dilation.
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Traitement de la douleur chronique non cancéreuse à l’aide d’opioïdes : efficacité à long termeSaïdi, Hichem 11 1900 (has links)
La douleur chronique non cancéreuse (DCNC) est un phénomène complexe et des interventions multimodales qui abordent à la fois ses dimensions biologiques et psychosociales sont considérées comme l’approche optimale pour traiter ce type de désordre. La prescription d'opioïdes pour la DCNC a augmenté d’une façon fulgurante au cours des deux dernières décennies, mais les preuves supportant l'efficacité à long terme de ce type de médicament en termes de réduction de la sévérité de la douleur et d’amélioration de la qualité de vie des patients souffrant de DCNC sont manquantes. L'objectif de cette étude était d'investiguer dans un contexte de vraie vie l'efficacité à long terme des opioïdes pour réduire l’intensité et l’impact de la douleur et améliorer la qualité de vie reliée à la santé des patients souffrant de DCNC sur une période d’une année. Méthodes: Les participants à cette étude étaient 1490 patients (âge moyen = 52,37 (écart-type = 13,9); femmes = 60,9%) enrôlés dans le Registre Québec Douleur entre octobre 2008 et Avril 2011 et qui ont complété une série de questionnaires avant d'initier un traitement dans un centre multidisciplinaire tertiaire de gestion de la douleur ainsi qu’à 6 et 12 mois plus tard. Selon leur profil d'utilisation d'opioïdes (PUO), les patients ont été classés en 1) non-utilisateurs, 2) utilisateurs non persistants, et 3) utilisateurs persistants. Les données ont été analysées à l'aide du modèle d'équation d'estimation généralisée. Résultats: Chez les utilisateurs d’opioïdes, 52% en ont cessé la prise à un moment ou à un autre pendant la période de suivi. Après ajustement pour l'âge et le sexe, le PUO a prédit d’une manière significative l’intensité de la douleur ressentie en moyenne sur des périodes de 7 jours (p <0,001) ainsi que la qualité de vie physique (pQDV) dans le temps (p <0,001). Comparés aux non-utilisateurs, les utilisateurs persistants avaient des niveaux significativement plus élevés d'intensité de douleur et une moins bonne pQDV. Une interaction significative a été trouvée entre le PUO et le temps dans la prédiction de l’intensité de douleur ressentie à son maximum (p = 0,001), les utilisateurs persistants sont ceux rapportant les scores les plus élevés à travers le temps. Une interaction significative a aussi été observée entre le PUO et le type de douleur dans la prédiction de l'impact de la douleur dans diverses sphères de la vie quotidienne (p = 0,048) et de la mQDV (p = 0,042). Indépendamment du type de douleur, les utilisateurs persistants ont rapporté des scores plus élevés d'interférence de douleur ainsi qu’une moins bonne mQDV par rapport aux non-utilisateurs. Cependant, la magnitude de ces effets était de petite taille (d de Cohen <0,5), une observation qui remet en question la puissance et la signification clinique des différences observées entre ces groupes. Conclusion: Nos résultats contribuent à maintenir les doutes sur l'efficacité d’une thérapie à long terme à base d’opioïdes et remettent ainsi en question le rôle que peut jouer ce type de médicament dans l'arsenal thérapeutique pour la gestion de la DCNC. / Chronic non-cancer pain (CNCP) is a complex phenomenon and multimodal interventions that address both its biological and psychosocial dimensions are considered as the optimal approach for treating this type of disorder. Prescription of opioids for CNCP has dramatically increased over the past two decades but little is known about the long-term effectiveness of this type of medication for reducing pain severity and improving quality of life of CNCP patients. The objective of the present study was to investigate in a real life context the long-term effectiveness of opioids for reducing pain intensity and interference, and improving health-related quality of life in patients with CNCP over a one-year period. Methods: Participants were 1,490 patients (mean age = 52.37 (SD = 13.9); female = 60.9%) enrolled in the Quebec Pain Registry between October 2008 and April 2011 who completed a series of questionnaires before initiating treatment at a tertiary multidisciplinary pain management facility as well as 6 and 12 months thereafter. Based on their opioid use profile (OUP), patients were categorized into 1) non users, 2) non-persistent users, and 3) persistent users. Data were analyzed using generalized estimating equation models. Results: Among the users of opioids, 52% stopped taking them during the follow-up period. After adjusting for age and sex, patients’ OUP significantly predicted pain intensity felt during 7-day periods (p < 0.001) and physical quality of life (pQOL) over time p < 0.001). Compared to non-users, persistent users had significantly higher levels of pain intensity and poorer pQOL. A significant interaction was found between patients’ OUP and time in the prediction of worst pain intensity (p = 0.001) but the persistent users reported the highest pain scores across time. A significant interaction was also observed between patients’ OUP and type of pain in the prediction of pain interference (p = 0.048) and mental quality of life (mQOL) (p = 0.042). Irrespective of the type of pain they suffered, persistent users reported higher pain interference scores and lower mQOL compared to non users. However, all effect sizes were small (Cohen’s d < 0.5), thus questioning the power and clinical significance of these group differences. Conclusion: These results contribute to the debate by adding evidences on the effectiveness of long term opioid therapy and question the role this type of medication should play in the therapeutic arsenal for managing CNCP.
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Valeur pronostique de CD73 et des lymphocytes T CD8 et optimisation de la vaccination de type GVAX dans le cancer de la prostateG. Leclerc, Bruno 04 1900 (has links)
CD73 est un ecto-enzyme qui a été associé à la suppression de l'immunité anti-tumorale. Ses valeurs pronostiques et thérapeutiques ont été mises de l'avant dans plusieurs types de cancer. La première hypothèse du projet est que l'expression de CD73 dans la tumeur prédit le pronostic des patients atteints du cancer de la prostate. L'expression de CD73 a été étudiée par immunofluorescence dans des échantillons de tumeur. Puis, des analyses univariées et multivariées ont été conduites pour déterminer si l'expression de CD73 permet de prédire la récidive biochimique des patients. Nous avons déterminé que CD73 prédit indépendamment le pronostic des patients atteints du cancer de la prostate. De plus, nous avons déterminé que son expression dans le tissu normal adjacent ou dans la tumeur prédit différemment la survenue de la récidive biochimique. La deuxième hypothèse est que l'inhibition de CD73 permet d'améliorer l'efficacité d'un vaccin thérapeutique contre le cancer de la prostate. L'effet d'un vaccin de type GVAX a été étudié dans des souris CD73KO ou en combinaison avec un anticorps ciblant CD73. Nous avons observé que l'efficacité du vaccin était augmentée dans les souris où CD73 était absent. Cependant, la combinaison avec l'anti-CD73 n'a pas permis d'améliorer l'efficacité. / The ectoenzyme CD73 has been associated with suppression of anti-tumor immunity. Its prognostic and therapeutic values have been highlighted in many types of cancer. The first hypothesis of this project is that tumor CD73 expression predicts the prognosis of prostate cancer patients. CD73 expression was determined by immunofluorescence in tumor tissues. Univariates and multivariates analysis were conducted to determine if CD73 expression could predict patients' biochemical recurrence. We determined that CD73 predicts independently the prognosis of prostate cancer patients. Moreover, we determined that CD73 expression in normal adjacent tissue or in the tumor predicts differently the occurrence of biochemical recurrence. The second hypothesis is that CD73 blockade enhances the efficacy of a therapeutic vaccine against prostate cancer. The GVAX-like vaccine was studied in CD73KO mice or in combination with an antibody against CD73. We observed that the vaccine was more efficient in mice where CD73 was absent. However, the combination with the anti-CD73 did not enhances the efficacy of the vaccine.
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The role of protein convertases in bigdynorphin and dynorphin A metabolic pathwayRuiz Orduna, Alberto 12 1900 (has links)
Les dynorphines sont des neuropeptides importants avec un rôle central dans la nociception et l’atténuation de la douleur. De nombreux mécanismes régulent les concentrations de dynorphine endogènes, y compris la protéolyse. Les Proprotéines convertases (PC) sont largement exprimées dans le système nerveux central et clivent spécifiquement le C-terminale de couple acides aminés basiques, ou un résidu basique unique. Le contrôle protéolytique des concentrations endogènes de Big Dynorphine (BDyn) et dynorphine A (Dyn A) a un effet important sur la perception de la douleur et le rôle de PC reste à être déterminée. L'objectif de cette étude était de décrypter le rôle de PC1 et PC2 dans le contrôle protéolytique de BDyn et Dyn A avec l'aide de fractions cellulaires de la moelle épinière de type sauvage (WT), PC1 -/+ et PC2 -/+ de souris et par la spectrométrie de masse. Nos résultats démontrent clairement que PC1 et PC2 sont impliquées dans la protéolyse de BDyn et Dyn A avec un rôle plus significatif pour PC1. Le traitement en C-terminal de BDyn génère des fragments peptidiques spécifiques incluant dynorphine 1-19, dynorphine 1-13, dynorphine 1-11 et dynorphine 1-7 et Dyn A génère les fragments dynorphine 1-13, dynorphine 1-11 et dynorphine 1-7. Ils sont tous des fragments de peptides associés à PC1 ou PC2. En plus, la protéolyse de BDyn conduit à la formation de Dyn A et Leu-Enk, deux peptides opioïdes importants. La vitesse de formation des deux est réduite de manière significative dans les fractions cellulaires de la moelle épinière de souris mutantes. En conséquence, l'inhibition même partielle de PC1 ou PC2 peut altérer le système opioïde endogène. / Dynorphins are important neuropeptides with a central role in nociception and pain alleviation. Many mechanisms regulate endogenous dynorphin concentrations, including proteolysis. Proprotein convertases (PCs) are widely expressed in the central nervous system and specifically cleave at C-terminal of either a pair of basic amino acids, or a single basic residue. The proteolysis control of endogenous Big Dynorphin (BDyn) and Dynorphin A (Dyn A) levels has a profound impact on pain perception and the role of PCs remain unclear. The objective of this study was to decipher the role of PC1 and PC2 in the proteolysis control of BDyn and Dyn A levels using cellular fractions of spinal cords from wild type (WT), PC1-/+ and PC2-/+ animals and mass spectrometry. Our results clearly demonstrate that both PC1 and PC2 are involved in the proteolysis regulation of BDyn and Dyn A with a more important role for PC1. C-terminal processing of BDyn generates specific peptide fragments Dynorphin 1-19, Dynorphin 1-13, Dynorphin 1-11 and Dynorphin 1-7 and C-terminal processing of Dyn A generates Dynorphin 1-13, Dynorphin 1-11 and Dynorphin 1-7, all these peptide fragments are associated with PC1 or PC2 processing. Moreover, proteolysis of BDyn leads to the formation of Dyn A and Leu-Enk, two important opioid peptides. The rate of formation of both is significantly reduced in cellular fractions of spinal cord mutant mice. As a consequence, even partial inhibition of PC1 or PC2 may impair the endogenous opioid system.
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