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John Dewey et la théorie de la valuation : quelle pertinence pour l’éthique appliquée aujourd’hui?Bernier, Nicolas January 2016 (has links)
Le pragmatisme et la pensée de John Dewey intéressent actuellement un nombre grandissant de chercheurs en philosophie et en sciences humaines. Cet intérêt se manifeste depuis quelques années en éthique appliquée au Québec. Cette recherche vise à cerner la pertinence de la pensée de Dewey pour ce mouvement philosophique. Bien que Dewey soit plus souvent connu pour ses idées progressistes en éducation, plusieurs autres facettes de sa pensée suscitent maintenant l’intérêt. Parmi celles-ci se trouvent l’éthique et les valeurs. Si la notion de valeur recèle une importance majeure en éthique appliquée, elle fait partie des grandes questions sous-jacentes à l’ensemble des écrits de Dewey. Malgré plus d'une soixantaine d’années séparant les derniers développements de Dewey sur les valeurs et la conception de l’éthique appliquée aujourd’hui, nous retrouvons plusieurs perspectives communes. Parmi celles-ci se trouve le rôle de la raison pratique dans la résolution de situations indéterminées; la localisation des valeurs dans la conduite humaine et l’attribution de valeurs; l’actualisation des valeurs et la construction de valeurs partagée; une démarche éducative, réflexive et transdisciplinaire ancrée dans l’action; l’emphase mise sur l’autonomie de jugement de l’individu ainsi que l’espace socioculturel propice au déploiement et la valorisation de cette autonomie. Nous terminons en soulignant la pertinence particulière de Dewey au niveau de sa conception transactionnelle de l’expérience humaine, sa tentative de surpasser la dichotomie entre faits/valeurs, sa distinction entre valeur et idéal, le rôle de la créativité en éthique, la possibilité de jugements responsables sur les valeurs ainsi que son cadre général d’enquête sur les valeurs.
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L'interdiction du mensonge chez KantBarry, Amadou Sadjo 06 1900 (has links)
Ce mémoire est consacré à l’analyse du mensonge chez Kant. Or, comme la Métaphysique des moeurs est subdivisée en deux volets, le premier portant sur le droit et le second sur la moralité proprement dite, nous nous sommes proposé d’envisager le mensonge selon ces deux points de vue, en commençant par le second.
En nous appuyant sur les textes de Kant qui envisagent le mensonge comme faute morale, les Leçons d’éthique, la Fondation de la Métaphysique des Moeurs, la Doctrine de la Vertu, nous montrons que Kant condamne moralement le mensonge parce qu’en lui-même, le mensonge constitue la plus grave violation du devoir de l’homme envers lui-même : la sincérité. L’homme qui n’est pas sincère, c’est-à-dire qui dit délibérément le contraire de ce qu’il pense non seulement va à l’encontre de la finalité inhérente à la communication, mais aussi, par le mensonge, l’homme renonce à sa personnalité. En renonçant ainsi à sa personnalité, l’homme cesse d’être un homme véritable, c’est-à-dire celui en qui la pensée et le dit coïncident, il devient un semblant d’homme, c’est-à-dire celui qui délibérément dit le contraire de ce qu’il pense.
En s’appuyant sur le texte de Kant qui envisage le mensonge au point de vue du droit, D’un prétendu droit de mentir par humanité, nous avons mis en évidence que l’argument central de Kant est de montrer que toute tentative de tolérer un droit de mentir rendrait la société impossible. C’est qu’un droit de mentir condamnerait à jamais l’humanité à l’état de nature, parce que la confiance qu’exige le contrat originel qui marque l’entrée dans l’état de droit n’aurait plus aucun sens. De même, un droit de mentir ruinerait tous les contrats, qui reposent, pour leur effectivité, sur la confiance. Au fond, un droit de mentir est contraire même au droit. Nous avons montré en conclusion de mémoire en quoi la position de Kant restait encore, de nos jours, actuelle.
Une grande partie de ce mémoire a été réservée au texte polémique de 1796 D’un prétendu droit de mentir par humanité. Ayant montré en quoi consiste la position de Kant, contrairement à celle de Constant, nous avons analysé les nombreux commentaires qui ont été consacrés à ce texte polémique, qui opposa Kant et Benjamin Consstant, afin de montrer que l’interprétation de la position de Kant sur le mensonge varie selon qu’on revendique exclusivement sa philosophie morale ou sa philosophie du droit. / This essay is dedicated to the analysis of Kant’s thought on the notion of lying. As the Métaphysique des moeurs is divided in two parts, the first dealing with the second on morality, the essay treats the lie through these two angles.
Based on Kant’s texts discussing the lie as a moral fault, i.e. the Leçons d’éthique, the Fondation de la Métaphysique des Moeurs and the Doctrine de la Vertu, one can note that Kant morally condemns lying mainly because it constitutes, in itself, the most serious violation of the human’s duty towards himself: sincerity. The individual who is not sincere, that is to say who deliberately says the opposite of what he thinks, not only goes against the inherent purpose of communication but also abandons his personality. In so doing, the human ceases to be a real human, that is to say where his thought and saying coincides, and becomes a semblance of human, namely someone who deliberately says the opposite of what he thinks.
Referring to Kant’s treatment of lying from a legal point of view, i.e. D’un prétendu droit de mentir par humanité, one sees the idea that any attempt to tolerate a right to lie would make society impossible. Indeed, a right to lie would forever condemn humanity to a state of nature in that the confidence that is required in the original contract, marking the transition to a rule of law, would loss its meaning. In addition, a right to lie would ruin all contracts that rest, for their efficiency, on confidence. In other words, a right to lie is also contrary to law. The essay ends by showing how Kant’s position still holds meaning in the present world.
A major part of this essay focuses on the controversial text of 1796, entitled D’un prétendu droit de mentir par humanité. While having shown of what consists Kant’s position, contrary to that of Constant, we analyzed many commentaries which were devoted to this polemical text, opposing Kant and Benjamin Constant, in order to show that the interpretation of the position of Kant on lying varies according to whether his moral philosophy or his philosophy of the right is exclusively mobilized.
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Habermas et Derrida : divergence théorique et convergence pratique ? / Habermas and Derrida : theoretical divergence and practical convergence ?Alnabwani, Khaldoun 28 June 2013 (has links)
Cette thèse examine le rapport complexe entre Habermas et Derrida en s'interrogeant sur l'évolution, durant les années 1980, d'une relation conflictuelle en un lien amical et collaboratif. Elle analyse leurs œuvres afin d'évaluer la convergence et la divergence entre leurs pensées. Nous avons essayé en premier lieu de dessiner les contours de la scène culturelle en Allemagne et en France à partir de l'année 1945. Cette approche nous a permis de mieux comprendre la philosophie de chacun d'eux et d'étudier la continuité et la discontinuité, la tension et l'échange philosophique, entre les philosophies allemandes et françaises. Même si notre thèse se divise en huit parties, elle s'étend sur deux champs d'investigation: l'un théorique et l'autre pratique. Concernant le champ théorique, cette thèse se penche sur la querelle franco-allemande relative au débat modernité/post-modernité, dans laquelle ils s'engagèrent et développèrent des critiques sévères l'un à l'égard à l'autre. La question de la modernité nous invite à mettre en question certaines idées générales, notamment celle selon laquelle Habermas serait un défenseur du projet de la modernité, tandis que Derrida serait un post-moderne hostile à la modernité et aux Lumières. Au sujet de leurs philosophies pratiques nous avons effectué une approche comparative de leurs idées sur la morale, l'éthique, la théorie du droit et la philosophie politique. Cette comparaison nous a permis de comprendre les raisons pour lesquelles ils se sont réconciliés et se sont intervenus ensemble pour atteindre certains objectifs politiques, mais aussi juridiques: la réforme du droit international. / This work examines the complex relationship between Habermas and Derrida by shedding light on the shift from a less pleasant interaction in the 1980s to a rather friendly and collaborative affiliation later in an attempt to highlight comparable areas of interest as well as evaluate areas of convergence and divergence among the two great minds. Intuitively, a philosophical eye looks deep to examine to womb where thoughts are born. We lay out the scene in post WWII Germany and France, both fertile lands for such phenomena. This allows us to garner a sharper image of how the two philosophers evolved within their backgrounds and influenced one another. Two focal points, theory and practice, are covered in eight sections. We will address the Franco German quarrel of Modernity vs. Post Modernity revealing the critique so-called Modernist Habermas and supposed Post Modernist Derrida bathed one another with, and, there, we tackle the question of ideology. The later point, practice, reveals a deep assessment of the two philosophers' stances on morality, ethics, philosophy of law, and politics. We conclude with an analysis of the two's collaboration, as they share comparable fundamentals, and inspect the fruit of that effort, which achieved not only political reform but legal in the shape of a Reform of International Law.
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L'interdiction du mensonge chez KantBarry, Amadousadjo 06 1900 (has links)
Ce mémoire est consacré à l’analyse du mensonge chez Kant. Or, comme la Métaphysique des moeurs est subdivisée en deux volets, le premier portant sur le droit et le second sur la moralité proprement dite, nous nous sommes proposé d’envisager le mensonge selon ces deux points de vue, en commençant par le second.
En nous appuyant sur les textes de Kant qui envisagent le mensonge comme faute morale, les Leçons d’éthique, la Fondation de la Métaphysique des Moeurs, la Doctrine de la Vertu, nous montrons que Kant condamne moralement le mensonge parce qu’en lui-même, le mensonge constitue la plus grave violation du devoir de l’homme envers lui-même : la sincérité. L’homme qui n’est pas sincère, c’est-à-dire qui dit délibérément le contraire de ce qu’il pense non seulement va à l’encontre de la finalité inhérente à la communication, mais aussi, par le mensonge, l’homme renonce à sa personnalité. En renonçant ainsi à sa personnalité, l’homme cesse d’être un homme véritable, c’est-à-dire celui en qui la pensée et le dit coïncident, il devient un semblant d’homme, c’est-à-dire celui qui délibérément dit le contraire de ce qu’il pense.
En s’appuyant sur le texte de Kant qui envisage le mensonge au point de vue du droit, D’un prétendu droit de mentir par humanité, nous avons mis en évidence que l’argument central de Kant est de montrer que toute tentative de tolérer un droit de mentir rendrait la société impossible. C’est qu’un droit de mentir condamnerait à jamais l’humanité à l’état de nature, parce que la confiance qu’exige le contrat originel qui marque l’entrée dans l’état de droit n’aurait plus aucun sens. De même, un droit de mentir ruinerait tous les contrats, qui reposent, pour leur effectivité, sur la confiance. Au fond, un droit de mentir est contraire même au droit. Nous avons montré en conclusion de mémoire en quoi la position de Kant restait encore, de nos jours, actuelle.
Une grande partie de ce mémoire a été réservée au texte polémique de 1796 D’un prétendu droit de mentir par humanité. Ayant montré en quoi consiste la position de Kant, contrairement à celle de Constant, nous avons analysé les nombreux commentaires qui ont été consacrés à ce texte polémique, qui opposa Kant et Benjamin Consstant, afin de montrer que l’interprétation de la position de Kant sur le mensonge varie selon qu’on revendique exclusivement sa philosophie morale ou sa philosophie du droit. / This essay is dedicated to the analysis of Kant’s thought on the notion of lying. As the Métaphysique des moeurs is divided in two parts, the first dealing with the second on morality, the essay treats the lie through these two angles.
Based on Kant’s texts discussing the lie as a moral fault, i.e. the Leçons d’éthique, the Fondation de la Métaphysique des Moeurs and the Doctrine de la Vertu, one can note that Kant morally condemns lying mainly because it constitutes, in itself, the most serious violation of the human’s duty towards himself: sincerity. The individual who is not sincere, that is to say who deliberately says the opposite of what he thinks, not only goes against the inherent purpose of communication but also abandons his personality. In so doing, the human ceases to be a real human, that is to say where his thought and saying coincides, and becomes a semblance of human, namely someone who deliberately says the opposite of what he thinks.
Referring to Kant’s treatment of lying from a legal point of view, i.e. D’un prétendu droit de mentir par humanité, one sees the idea that any attempt to tolerate a right to lie would make society impossible. Indeed, a right to lie would forever condemn humanity to a state of nature in that the confidence that is required in the original contract, marking the transition to a rule of law, would loss its meaning. In addition, a right to lie would ruin all contracts that rest, for their efficiency, on confidence. In other words, a right to lie is also contrary to law. The essay ends by showing how Kant’s position still holds meaning in the present world.
A major part of this essay focuses on the controversial text of 1796, entitled D’un prétendu droit de mentir par humanité. While having shown of what consists Kant’s position, contrary to that of Constant, we analyzed many commentaries which were devoted to this polemical text, opposing Kant and Benjamin Constant, in order to show that the interpretation of the position of Kant on lying varies according to whether his moral philosophy or his philosophy of the right is exclusively mobilized.
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DE NOUVELLES PROPOSITIONS DE SENS PRATIQUES DANS LE DOMAINE DE L'EXISTENTIEL : ETUDE SOCIOLOGIQUE DE LA « NEBULEUSE PSYCHO-PHILO-SPIRITUELLE ».Garnoussi, Nadia 07 December 2007 (has links) (PDF)
Depuis les années quatre-vingt-dix, en France, se développent des entreprises qui s'inscrivent dans le champ de la philosophie, de la « culture psychologique » et de la spiritualité, dont la particularité est de vouloir répondre à une « quête de sens » individualiste sortant manifestement du champ de la religion classique. Nous avons identifiées ces différentes entreprises comme alimentant une nébuleuse qualifiée de « psycho-philo-spirituelle ». Y participent des philosophes (A. Comte-Sponville, L. Ferry, R. Pol-Droit, M. Onfray), des revues (Actualité des Religions, Psychologies magazine), des centres spirituels (le « Forum 104 », l' « ashram » d'A. Desjardins, le « Centre Dürckheim »), dont les discours et les productions touchent un grand public cultivé. Les compositions de sens « psycho-philo-spirituelles » permettent de mesurer aujourd'hui des effets d'une sécularisation qui s'est radicalisée, notamment via le « désenchantement des institutions séculières » (J. Baubérot). Cette recherche dégage ainsi la constitution de nouveaux croires alimentés par des entreprises areligieuses (la philosophie et la psychologie « pratiques ») participant à la décomposition de la religion en ressources compréhensives dans une perspective immanente. La nébuleuse psycho-philo-spirituelle est ainsi un révélateur d'un double processus, avec d'un côté l'affirmation de valeurs produites par la culture individualiste entraînant l'éclatement des grands systèmes symboliques et de l'autre, une certaine homogénéisation des constructions du sens- s'opérant tout particulièrement via la généralisation d'une grille de lecture psychologique du monde et de l'existence.
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L’appropriation gadamérienne de la philia grecqueAlcaine Avilés, Ana Sofía 04 1900 (has links)
La notoriété dont jouit l’apport de Gadamer à la tradition de l’herméneutique philosophique tend à éclipser la finesse et la complexité de ses réflexions dans le domaine de la philosophie pratique. Or, Gadamer souligne lui-même que, dès le début de sa carrière, sa principale préoccupation a été celle de comprendre à partir des Grecs ce que sont la praxis et la philosophie pratique qui l’étudie. C’est cette préoccupation qui l’a conduit à développer par la suite ses réflexions sur l’herméneutique – discipline qu’il comprend comme une philosophie pratique. Dans ses écrits éthico-politiques, Gadamer porte une attention particulière à la philosophie grecque, pour laquelle son intérêt est si puissant que, dès ses premiers écrits, il aspirait à en revitaliser certains éléments liés à l’exercice de la dialectique et représentés par le mode de vie dialogique de Socrate. La philía est l’un de ces concepts grecs que Gadamer vise à ranimer dans les esprits contemporains puisque, selon lui, la philía révèle des vérités sur l’existence humaine que les conceptions subjectivistes dominantes dans la modernité ne réussissent pas à expliquer. Contrairement à l’idée selon laquelle l’être humain serait fondamentalement un être individuel et seulement de manière secondaire un être social, l’appropriation gadamérienne de la philía met en évidence la nature sociale de l’être humain, c’est-à-dire son appartenance essentielle à la sphère sociale – dont les dimensions les plus fondamentales sont celles de la solidarité et l’amitié, selon Gadamer.
Ce mémoire vise à montrer comment, en associant la notion grecque de philía aux phénomènes de l’amitié et de la solidarité, Gadamer comprend ces dernières comme reposant essentiellement sur le dialogue et la coexistence entre les êtres humains (par lesquels il leur est possible d’identifier le bien commun). Selon Gadamer, autant l’amitié que la solidarité consistent en l’orientation de l’agir de l’individu vers le bien des communautés auxquelles il appartient en vertu d’une reconnaissance du lien d’interdépendance qui l’unit à celles-ci. Dans la sphère de l’amitié, l’essence sociale des êtres humains se manifeste dans le partage de la tâche d’auto- connaissance qui est la leur : le dialogue et la coexistence des amis leur permettent de mieux se connaître qu’ils ne le feraient individuellement. Dans la sphère de la solidarité, l’essence sociale des êtres humains se manifeste dans le partage des tâches – comme la communication et la division du travail – qui rendent possible l’existence même de l’humanité. / The reputation of Gadamer’s contributions to the tradition of philosophical hermeneutics tends to eclipse the finesse and complexity of his reflections on practical philosophy. Gadamer himself states that, since the beginning of his career, his main concern has been understanding praxis and the practical philosophy that studies it. Gadamer’s ethical-political writings are heavily focused on Greek philosophy, his lifelong interest in which is evidenced in his attempts to revitalise certain elements related to the exercise of dialectics as represented by the dialogical life led by Socrates. The Greek notion of philía is one such concept that Gadamer aimed to revive in the minds of his contemporaries; he understood philia as revealing certain truths about human existence that the subjectivist conceptions dominating modern thought fail to grasp and explain. Unlike the idea that humans are fundamentally individual beings and only secondarily social, Gadamer’s appropriation of philia accentuates the social nature of human beings – that is, their essential belonging to the social sphere – whose most fundamental dimensions are those of solidarity and friendship.
This thesis aims to highlight the ways in which Gadamer’s association of the Greek notion philia to the phenomena of friendship and solidarity leads him to characterise these phenomena as fundamentally relying on the dialogue and coexistence between human beings (through which they are capable of identifying the common good). Gadamer maintains that both friendship and solidarity entail individuals orienting their actions toward the well-being of the communities to which they belong in accordance with their recognition of the interdependence that unites them. In Gadamer’s conception of philia as friendship, the social nature of human beings manifests in the way they share the task of self-knowledge (a task obligatory to every human being): the dialogue and coexistence between friends is what allows humans to understand themselves better than they would individually. In Gadamer’s conception of philia as solidarity, the social essence of human beings manifests in the shared tasks that make the very existence of humanity possible – such as the task of communication and the division of labour.
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Pratiques, usages, situations : Michel De Certeau, son contexte et sa postéritéZine, Mohammed Chaouki 12 December 2011 (has links)
Historien, philosophe et anthropologue, Michel de Certeau (1925-1986) est une figure singulière dans le paysage intellectuel français. Son œuvre représente, par son étendue et sa profondeur, un tournant décisif dans les idées philosophiques contemporaines. Tout en conservant l’essentiel des enseignements concernant l’historiographie et la mystique, il introduit de nombreux thèmes philosophiques et sociologiques pour lire la tradition et le monde moderne. Notre travail consiste à examiner l’idée principale selon laquelle les pratiques sont des usages ou des opérations tributaires d’une situation. Pour cela, de Certeau emploie une panoplie de notions telles que la formalité des pratiques et la stratégie et la tactique ainsi que d’autres concepts connexes dans le but de rendre compte des pratiques sociales et ce que les individus font avec l’ordre qui leur est proposé ou imposé. L’objectif est d’étudier la manière, prudente et ingénieuse, par laquelle les individus contournent les impératifs de cet ordre dans les multiples façons de faire usage du lieu, du temps et de la mémoire. Ces usages indociles se manifestent en particulier dans les pratiques quotidiennes. Ceci nous amène à nous interroger sur l’actualité des analyses de Certeau et leur apport dans les réflexions d’aujourd’hui : sur quelle assise théorique se base-t-il pour étudier la nature et la fonction de ces pratiques? Ses réflexions ont-elles changé notre approche du social, du culturel, du politique? / The historian, philosopher and anthropologist Michel de Certeau (1925–1986) stands out as a singular figure in the French intellectual landscape. The scope and depth of his work represent a decisive turning-point in the contemporary philosophical ideas. Though he retained the bulk of the teachings relating to historiography and mysticism, he introduced many philosophical and sociological themes to read the traditional and the modern world. Our work consists in examining the main idea according to which practices are customs or operations dependent on a situation. In order to do that, de Certeau uses a full array of notions such as the formality of practices, the strategy and the tactics along with other closely related concepts aiming at explaining social practices and what people do with the order proposed to or imposed on them. The purpose is to study the cautious and clever manner in which people bypass this order’s requirements in their manifold uses of space, time and memory. These rebellious customs are particularly expressed in everyday practices. This leads us to wonder how topical Certeau’s analyses are and how much they can affect today's reflections: what theoritical foundation is he relying on to study nature and the function of these practices? Have his reflections changed our approach to the social, cultural and political issues?
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