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Le Chœur des justiciables : contrôles, libertés et usages judiciaires de la poésie à la Renaissance (France, 1500-1560) / The Choir of Defendants : censorship, Freedom and Legal Poetry in the Renaissance (France, 1500-1560)

Bayrou, André 20 January 2018 (has links)
Dans la France du XVIe siècle, la justice traque l’hérésie chez les auteurs et les imprimeurs attirés par la Réforme : on connaît les poursuites à répétition contre Clément Marot et l’exécution d’Étienne Dolet sur le bûcher en 1546. Mais cette politique répressive ne se limite pas à ces condamnations tristement célèbres, ni aux seuls sujets touchant la foi. Plusieurs autres poètes, connus et méconnus, sont mis en cause pour leurs compositions religieuses, mais aussi satiriques, voire, dans quelques cas isolés, obscènes. Les contentieux portant sur la propriété littéraire mettent également aux prises les différents acteurs de la fabrication du livre. Il s’agit alors de comprendre comment de telles contraintes judiciaires ont pu déterminer l’écriture de la poésie à la Renaissance. Il faut d’abord reconstituer les opérations de censure des textes poétiques, depuis le repérage du texte suspect jusqu’à l’interrogatoire du poète, en passant par l’octroi de l’autorisation d’imprimer ou l’enquête sur les vers satiriques placardés aux carrefours de la ville. On prend ainsi la mesure du régime de contrôle auquel les poètes font face en tentant de défendre leur liberté d’écrire – droit à la satire, droit de chanter leur foi, liberté de jouer avec les codes de la poésie érotique. Aussi l’idée de liberté d’expression ne leur est-elle pas si étrangère qu’on pourrait le croire, car ils peuvent donner un sens politique à la notion de « licence », qui, d’ordinaire, justifie les excentricités du langage poétique. Grâce à l’écriture, les poètes essaient de faire avancer leurs procès et se réapproprient leur expérience de la justice : ces usages spécifiques font de la poésie judiciaire l’équivalent d’un genre à la fois en prise avec le réel et ouvert aux échappées irréelles de la réécriture des événements. / In XVIth century France the legal system hunts down heresy among the writers and printers attracted by the Reformation. Some well-known examples are the repetitive legal actions against Clément Marot and the execution of Étienne Dolet, burned at the stake in 1546. But this repressive policy was not limited to only these sadly famous cases, nor to matters of religious faith. Many other poets, famous and unknown, are put on trial because of their religious, satirical, and, in a pair of isolated cases, even obscene writings. Moreover the various actors implicated in the making of the book confront each other in some cases concerning literary ownership. This study aims to understand how such legal constraints influenced the writing of poetry in the Renaissance. The first steps are to reconstruct the process in which poetic texts were censored, from the identification of the suspicious text to the interrogation of the poet, including the licensing of the book and the investigation of satirical verses posted at town intersections. This is the system of control which poets stand up against, attempting to defend their freedom of speech, –the right to write satire and to sing their religious beliefs, the freedom to play with the codes of erotic poetry. In fact, the idea of freedom of speech is not so foreign to them as we could think, as they give political meaning to the notion of « license », which ordinarily justifies the excentricities of poetic language. Through their writing, poets try to advance their cause and to reappropriate their experience of the law : these specific goals make legal poetry a genre of its own, both in dealing with the reality and in recreating the events in an unrealistic manner.
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Francis Ponge : un atelier pratique du "moviment" / Francis Ponge : an application workshop of "moviment"

Ayabé, Mami 23 September 2014 (has links)
Resitué dans le contexte original, L’Écrit Beaubourg, le mot «moviment » s’avère emblématique des pratiques poétiques de Ponge. ll incarne en un seul mot deux éléments fondamentaux 1 le jeu de décalage et de rapprochement des choses différentes, et la matérialité du moyen d’expression. Sous le principe de l’éloge paradoxal, ces caractéristiques permettent la synthèse textuelle des éléments contradictoires, notamment le temps et l’espace, l’abstrait et le concret. Ajouté à cette animation intellectuelle, les textes se meuvent dans leur composition comme un corps organique, en tant que composants fragmentaires de l’œuvre du poète. Dans les écrits sur l’art, Ponge procède également à l’éloge paradoxal en corrélation avec son appréhension de l’art plastique qui transforme l’émotion temporelle et personnelle en matière substantielle et communicative. C’est justement dans ces «poèmes de circonstance>> que se manifestent ses poétiques les plus contradictoires, celle de l’abstraction concrète et concise, et celle de la monumentalité dans le mouvement. Entre l’épaisseur des mots et la surface plane de la page, le poète les met en œuvre particulièrement dans ses journaux poétiques sur les objets d’espace 1 La Fabrique du pré et La Table. Suggérant la forme musicale « moment », et la forme spatiale parallélépipédique par le segment « ment », le « moviment » concrétise la poésie à trois dimensions, qui, à l’instar du Centre Pompidou, conserve la mémoire collective langagière en la renouvelant sans cesse par le biais de l’incitation à la mise en pratique de la parole. / Replaced in its original context, L Ecrit Beaubourg, the word “movement” appears to be a symbol of Ponge’s poetical practice. ln one only word it associates two fundamental elements: a play with the divergence and association of various things, and the materialism of the expression mode. On the basis of the paradoxical praise, these characteristics allow the making of a textual synthesis of contradictory elements, in particular of time and space, of the abstract and the concrete. Added to this intellectual vitality, the texts evolve in their composition like an organic body, as fragmentary constituents of Ponge’s work. ln his writings on art, he carries out also the paradoxical praise in accordance with his approach of plastic arts which convert temporal subjective emotions into substantial communicable materials. lt is precisely in his ‘poemes de circonstance’ (occasional poems) that his most contradictory poetics appear: that of concrete concise abstraction and that of monumentality in movement. ln between the thickness of the words and the flat surface of the pages, Ponge makes use of them particularly in his poetic diaries: La Fabrique du pré and La Table. Suggesting the musical form “moment”, and the parallelepiped spatial form by the segment “ment”, “movement” embodies the three-dimensional poetry, which keeps, as the Pompidou Center, the collective memory of words, revitalizing it constantly through the encouragement to practical applications of language.
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La lyre et le masque : la poésie des fêtes du manièrisme à l'âge baroque (1549-1583) / The Lyre and the Masque : Festive poetry in France from Mannerism to Baroque (1549-1538)

Lionetto, Adeline 05 April 2014 (has links)
Vestiges de magnificences réputées diaprées, les vers produits à l'occasion des fêtes de cour de la seconde moitié du XVIe siècle ont longtemps été considérés comme des objets littéraires dépourvus de tout intérêt. Et pourtant la génération de la Pléiade, bien plus connue aujourd’hui pour ses recueils poétiques devenus classiques, a aussi été à l’origine d’une poésie impromptue qui a donné au poète un rôle fondamental de maître des plaisirs de la cour. Non content de rester à son pupitre ou dans sa « librairie », le poète devait prendre en charge la mise en scène de ses compositions, jouer parfois le rôle de l’un des personnages et travailler en collaboration avec d’autres artistes, d’une manière non plus solitaire mais tout à fait collégiale. Sa poésie non seulement agrémente la fête mais la colore, la suscite et la structure : des vers chantés aux vers gravés dans les décors ou encore sur des petits billets tombant en cascade sur le monarque au moment de son arrivée, la poésie est omniprésente dans la fête dont elle se fait, à divers niveaux, la « légende. Contribuant à dramatiser et à sacraliser l'histoire de France, cette poésie se développe en outre sur l'esthétique des merveilles qui caractérise les fêtes de cette époque. Enfin les genres poétiques qui y apparaissent (mascarades, momeries, cartels, etc.) s'influencent alors les uns les autres et se développent au carrefour de multiples pratiques poétiques. / The poems written for court festivals in the second half of the Sixteenth century have long been considered unworthy of the attention of scholars of French literature. However, these colourful traces of famously splendid court festivities involved many of the poets of the generation of the “Pléiade”, remembered today mostly for its classic collections of poetry. Nonetheless, these poets also participated in the practice of composing impromptu poetical pieces, which effectively made them the masters of court entertainment. These poets did not restrict their activities to their study or their “librarie”, but designed the sets and organised the saging of their masques – sometimes even playing some of the parts – and collaborating with other artists. The part played by the poet in these festivals is far from being solitary: it is essentially collaborative. His verses are not a mere ornament of the festivities, but are their very life, giving them shape and colour. Poetry plays a part in all aspects of the festivals at court: it is sung, but also inscribed on elements of the décor and showered down on the monarch when he arrives. In this sense, poetry is the “légende” of the celebrations, serving as a caption and as a way creating a legendary, sacred and dramatic representation of power. This poetry also participates in the aesthetic of the maraviglia characteristic of manneristic and baroque festivals. The poetic genres that they involve (masques, mummeries, cartels etc.) mutually influenced each other and developed as hybrid forms which were grew out of the intertwining of many different poetic traditions.
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"I am not concerned with poetry. My subject is war" : Écrire la Première Guerre mondiale : les enjeux du poème face aux circonstances / "I am not interested in poetry. My subject is war" : Challenging circumstances : writing the First World War poem

Montin, Sarah 07 November 2015 (has links)
Le premier conflit mondial qui met fin à l’après-midi doré de l’époque édouardienne signe l’entrée du Royaume-Uni dans le XXe siècle politique et esthétique. La place unique qu’occupe la Grande Guerre dans l’imaginaire collectif britannique participe de l’engouement populaire que suscite encore aujourd’hui la war poetry, devenue un véritable « lieu de mémoire » textuel. Son importance dans le paysage culturel britannique paraît dès lors démesurée par rapport à la place qu’elle occupe dans le canon poétique du XXe siècle. À la fois conservatrice et innovante, respectueuse des formes mais sujette à l’expérimentation, l’œuvre des war poets, souvent confondue avec celle des Georgian poets, se range du côté des modernes plutôt que des modernistes. Poésie de circonstance définie par le moment et le lieu d’écriture, elle est jugée à l’aune de la problématique moderne de l’œuvre « impure », poésie tournée vers la révélation de l’événement plutôt que vers l’acte de création. C’est cette tension entre l’appel du monde et l’appel du texte qui fonde la définition générique, esthétique et éthique de la war poetry. Son intérêt critique réside dans sa double finalité, son hybridité tonale, générique et formelle, sa nature composite et polymorphe qui l’inscrivent de plain-pied dans le registre de la dissonance, propre à la poésie moderne. / By putting an end to the golden Edwardian afternoon, the First World War propelled Britain into the political and aesthetic twentieth century. Owing to the unique place occupied by the Great War in the collective British mind, war poetry represents today a highly popular textual “realm of memory”. However, its relevance in Britain’s cultural landscape does not correspond to its status within the poetic canon of the twentieth century. Both conservative and innovative, intent on codified forms yet experimental in nature, often confused with Georgian Poetry, war poetry leans towards the modern rather than the modernist definition of poetry. As a form of occasional writing, determined by the place and time from which it sprung, war poetry is judged according to the modern standards of “impure poetry”, more focused on the revelation of the event than on the act of creation itself. It is the contradictory claims of world and text that found the generic, aesthetic and ethical definition of war poetry. Its critical interest resides in its dual purpose, its tonal, generic and formal hybridity, its complex and changing nature, which firmly inscribe it within the modern poetics.
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L'exilé de toute part suivi de la Poétique négro-africaine de l'exil

Ntafatiro, Patrice 28 September 2011 (has links)
Grâce à une réflexion sur ma création poétique, cette thèse exploite « la poétique négro-africaine de l’exil » à travers cinq recueils de Césaire, Kayóya, Senghor et Tshitungu Kongolo. D’une part, mon recueil extériorise les joies et les peines du Burundi précolonial, colonial, postcolonial et d’un exilé francophone au Canada largement anglophone. Mes exigences esthétiques sont, premièrement, l’emploi des figures de style pour que mes poèmes soient des paroles plaisantes au cœur et à l’oreille. Deuxièmement, chaque poème véhicule une poly-isotopie. Troisièmement, pareil à mon identité hybride, mon recueil est un mariage de la poésie des vers courts français et des unités discursives burundaises. D’autre part, mon analyse critique examine la manière dont le poète exilé idéalise le pays perdu et suggère des réserves face au pays hôte qui lui impose une nouvelle identité. Ensuite, mon analyse révèle que l’écriture poétique est en elle-même un exil.
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L'exilé de toute part suivi de la Poétique négro-africaine de l'exil

Ntafatiro, Patrice 28 September 2011 (has links)
Grâce à une réflexion sur ma création poétique, cette thèse exploite « la poétique négro-africaine de l’exil » à travers cinq recueils de Césaire, Kayóya, Senghor et Tshitungu Kongolo. D’une part, mon recueil extériorise les joies et les peines du Burundi précolonial, colonial, postcolonial et d’un exilé francophone au Canada largement anglophone. Mes exigences esthétiques sont, premièrement, l’emploi des figures de style pour que mes poèmes soient des paroles plaisantes au cœur et à l’oreille. Deuxièmement, chaque poème véhicule une poly-isotopie. Troisièmement, pareil à mon identité hybride, mon recueil est un mariage de la poésie des vers courts français et des unités discursives burundaises. D’autre part, mon analyse critique examine la manière dont le poète exilé idéalise le pays perdu et suggère des réserves face au pays hôte qui lui impose une nouvelle identité. Ensuite, mon analyse révèle que l’écriture poétique est en elle-même un exil.
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L'exilé de toute part suivi de la Poétique négro-africaine de l'exil

Ntafatiro, Patrice 28 September 2011 (has links)
Grâce à une réflexion sur ma création poétique, cette thèse exploite « la poétique négro-africaine de l’exil » à travers cinq recueils de Césaire, Kayóya, Senghor et Tshitungu Kongolo. D’une part, mon recueil extériorise les joies et les peines du Burundi précolonial, colonial, postcolonial et d’un exilé francophone au Canada largement anglophone. Mes exigences esthétiques sont, premièrement, l’emploi des figures de style pour que mes poèmes soient des paroles plaisantes au cœur et à l’oreille. Deuxièmement, chaque poème véhicule une poly-isotopie. Troisièmement, pareil à mon identité hybride, mon recueil est un mariage de la poésie des vers courts français et des unités discursives burundaises. D’autre part, mon analyse critique examine la manière dont le poète exilé idéalise le pays perdu et suggère des réserves face au pays hôte qui lui impose une nouvelle identité. Ensuite, mon analyse révèle que l’écriture poétique est en elle-même un exil.
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L'exilé de toute part suivi de la Poétique négro-africaine de l'exil

Ntafatiro, Patrice January 2011 (has links)
Grâce à une réflexion sur ma création poétique, cette thèse exploite « la poétique négro-africaine de l’exil » à travers cinq recueils de Césaire, Kayóya, Senghor et Tshitungu Kongolo. D’une part, mon recueil extériorise les joies et les peines du Burundi précolonial, colonial, postcolonial et d’un exilé francophone au Canada largement anglophone. Mes exigences esthétiques sont, premièrement, l’emploi des figures de style pour que mes poèmes soient des paroles plaisantes au cœur et à l’oreille. Deuxièmement, chaque poème véhicule une poly-isotopie. Troisièmement, pareil à mon identité hybride, mon recueil est un mariage de la poésie des vers courts français et des unités discursives burundaises. D’autre part, mon analyse critique examine la manière dont le poète exilé idéalise le pays perdu et suggère des réserves face au pays hôte qui lui impose une nouvelle identité. Ensuite, mon analyse révèle que l’écriture poétique est en elle-même un exil.

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