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Qualité de vie professionnelle et bien-être au travail en protection de la jeunesse : l’influence des rôles de genre sur la violence au travail et ses conséquencesDufour, Renaud 07 1900 (has links)
L'exposition à la violence au travail peut avoir des conséquences professionnelles négatives pour les travailleurs en protection de la jeunesse. Bien que des études antérieures aient identifié des facteurs de protection et de risque en lien avec cet enjeu, les différences individuelles liées aux rôles de genre restent encore à être explorées. Allant au-delà du sexe, ce mémoire vise à examiner comment les rôles de genre influencent l'exposition à la violence au travail, la qualité de vie professionnelle et le bien-être au travail chez les travailleurs en protection de la jeunesse. Un échantillon randomisé stratifié par sexe de 301 travailleurs en protection de la jeunesse canadiens (hommes: 15,6%, femmes: 84,4%) a été recruté afin que les participants remplissent des questionnaires validés portant sur l’exposition à la violence au travail, les rôles de genre, la qualité de vie professionnelle et le bien-être au travail. Les différences de moyennes pour l’exposition à la violence au travail, la qualité de vie professionnelle et le bien-être au travail selon le rôle de genre ont ensuite été évalué à l’aide d’ANCOVA en contrôlant pour l'expérience clinique et le type de travail. L'effet modérateur des rôles de genre sur les autres variables a été évalué par le biais de régressions linéaires multiples hiérarchiques. L'androgynie (masculinité élevée et féminité élevée) était associée à des scores plus élevés sur les indicateurs positifs de la qualité de vie professionnelle et du bien-être au travail. Cependant, les rôles de genre n'ont montré aucun effet modérateur significatif sur la relation entre l'exposition à la violence et les indicateurs de bien-être psychologique au travail. Les résultats montrent comment les analyses comparatives entre les genres peuvent fournir davantage d’information sur les mécanismes entourant la qualité de vie professionnelle et le bien-être au travail. Ils suggèrent également que l'androgynie pourrait être liée à des avantages psychosociaux potentiels pour les travailleurs en protection de la jeunesse. / Exposure to workplace violence puts child protection workers at risk for adverse occupational outcomes. While previous studies have identified protective and risk factors, individual differences in gender roles have yet to be explored. Moving beyond sex, the present thesis aims to examine the ways in which gender roles influence exposure to workplace violence, professional quality of life and wellbeing at work among child protection workers. A randomised sample stratified by sex of 301 Canadian child protection workers (Male: 15.6%, Female: 84.4%) completed validated questionnaires of exposure to workplace violence, gender roles, professional quality of life, and wellbeing at work. Mean differences in workplace violence, professional quality of life, and wellbeing at work according to gender role were then assessed using ANCOVAs controlling for clinical experience and type of work. The moderating effect of gender roles on other variables was assessed through hierarchical multiple linear regressions. Androgyny (high masculinity and high femininity) was associated with higher scores on positive indicators of professional quality of life and wellbeing at work. However, gender roles showed no significant moderating effect on the relationship between exposure to violence and indicators of psychological wellbeing at work. Results show how gender-based analyses can provide additional insights into the dynamics surrounding professional quality of life and wellbeing at work. They also suggest that androgyny could be related to potential psychosocial benefits for child protection workers.
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Le bien-être psychologique en relation d’aide : vers un modèle empirique intégrateurFouda Mah, Yannick Hubert 04 1900 (has links)
La santé mentale des professionnels en relation d’aide est sous la loupe depuis plus d’une cinquantaine d’années grâce entre autres aux travaux de Freudenberger sur le sujet. En effet, exposés dans le cadre de leur travail aux expériences et vécus traumatiques des personnes et, à la nécessité d’y apporter une réponse, les professionnels de la santé et des services sociaux sont plus à risque de troubles tant physiques que psychologiques reliés au travail. Cet enjeu entraine une vulnérabilité des organisations à travers l’absentéisme et la perte du personnel qualifié, et affecte ainsi la fourniture et la qualité de service.
Des avancées ont été faites et plusieurs concepts proposés pour tenter de mieux cerner le bien-être psychologique des professionnels en relation d’aide ont émergé. Ces avancées majoritairement en silo ne permettent cependant pas d’avoir une idée globale de la problématique.
La présente thèse en utilisant un échantillon d’intervenants impliqués auprès de la protection de la jeunesse propose et teste un modèle intégrant les principaux concepts sur le sujet notamment l’épuisement professionnel, la qualité de vie professionnelle (incluant la fatigue et la satisfaction de compassion), le stress traumatique secondaire, le traumatisme vicariant ainsi que des troubles apparentés ou comorbides tels que le stress posttraumatique, la dépression et l’anxiété. Le modèle inclut les caractéristiques de l’environnement de travail et l’empathie comme facteurs reliés au bien-être psychologique en relation d’aide et explore le stress perçu comme modérateur potentiel dans ce cadre.
L’objectif a été poursuivi par une démarche en trois étapes dont 1) la réduction et la validation de l’échelle ProQOL-5 servant à évaluer la qualité de vie professionnelle, principal concept utilisé dans les études de bien-être psychologique en relation d’aide 2) l’exploration d’une variable intégratrice empirique représentant le bien-être psychologique en relation d’aide à partir des principaux concepts y étant reliés (épuisement professionnel, qualité de vie professionnelle, stress traumatique secondaire, traumatisme vicariant, stess posttraumatique, dépression et anxiété), et enfin 3) l’exploitation de ces résultats pour définir et tester un modèle incluant l’environnement de travail et l’empathie comme facteurs reliés au bien-être psychologique, avec le stress perçu comme modérateur potentiel.
Les analyses ont permis de proposer et valider une version réduite à 16 items de l’échelle de ProQOL-5 (contre 30) avec un alpha de Cronbach de 0,87. Il en ressort également que le bien-être psychologique des professionnels en relation d’aide semble bien, tel que défini par Stamm à travers le concept de qualité de vie professionnelle, être constitué d’une composante positive, le sens d’efficacité et de satisfaction, et de deux composantes négatives à savoir l’épuisement psychologique et le traumatisme. Par ailleurs, l’environnement de travail s’est révélé un facteur important en ayant un lien significatif avec chacune des trois composantes du bien-être psychologique. En ce qui concerne l’empathie, le souci empathique s’est révélé avoir un lien positif avec le sens d’efficacité et de satisfaction, et négatif avec l’épuisement psychologique et le traumatisme. Par contre, la détresse personnelle reliée à l’engagement empathique s’est révélée avoir un lien positif avec l’épuisement psychologique et le traumatisme. Le rôle du stress perçu comme modérateur a aussi pu être validé notamment sur les liens entre l’environnement de travail et l’épuisement psychologique, l’environnement de travail et le trauma, le souci empathique et l’épuisement psychologique et finalement la détresse personnelle liée à l’empathie et le trauma. Ces résultats permettent ainsi d’avoir en un portrait, une idée globale sur le bien-être psychologique des professionnels en relation d’aide et ses liens avec l’environnement de travail et l’empathie. / The occupational mental health of child protection workers is of great concern since they are exposed directly and indirectly to traumatic experiences and involved people with special needs. In order to tailor efficient intervention programs to address this issue, one has to know the essence of the problem and which factors should be tackled.
The present thesis proposed to use the major findings on studies on burnout, compassion fatigue, vicarious trauma, secondary traumatic stress, with the aim to propose and test a model that integrates these main concepts and well-documented factors (work environment, empathy, perceived stress) in the development of child protection workers’ occupational mental health.
The objective was pursued by a three-step approach including 1) the reduction and validation of the ProQOL-5, the main scale used to assess the quality of professional life of social and healthcare professionals, 2) the exploration of an empirical variable representing the social and healthcare professionals’mental health based on the main concepts related to it (burnout, compassion and satisfaction fatigue, secondary traumatic stress, vicarious trauma, posttraumatic stress, anxiety, depression), and finally 3) the use of these results to define and test a model including environment characteristics and empathy as related factors, and perceived stress as a potential moderator. A sample of child protection workers was used for this purpose.
A reduced version of ProQOL-5 with 16 items (compared to 30) was reached. This scale showed good psychometrics with a global Cronbach’s alpha of .87 and more precisely .86 for Compassion satisfaction, .82 for Burnout, and .74 for Secondary Traumatic Stress.
Results also suggested that child protection workers’ mental health seems to consist of a positive component, the sense of efficacy and satisfaction, and two negative components, namely psychological exhaustion and trauma as proposed by Stamm (through the professional quality of life concept).
Work environment characteristics and empathic concern appeared to have positive links with sense of satisfaction and efficacy in child protection workers and negative links with psychological exhaustion and trauma. Conversely, personal distress empathy was found to have positive links with psychological exhaustion and trauma, and negative link with the sense of satisfaction and efficacy of child protection workers. The results also showed that these relations were moderated by the level of perceived stress.
These results gave an integrated portrait of what could be the child protection workers’mental health reality and the differentiated contribution of work environment and empathy. This can help to improve interventions targeting child protection workers’ mental health.
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