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Du gaspillage au joyau : patrimonialisation de la rivière Nastapoka, Nunavik (1990-2015)Frenette, Arielle 06 March 2024 (has links)
Le Nord québécois est aujourd’hui largement considéré par les chercheurs comme un territoire de représentations construites par une série de discours parfois contradictoires. La représentation territoriale se définit comme le sens donné à un territoire ou à un élément du territoire : l’étude de la géographie des représentations revêt donc une importance particulière dans le contexte actuel où les territoires nordiques québécois sont de plus en plus aménagés. Quelles représentations du territoire sous-tendent la mise en protection d’espaces naturels au Nunavik? Par l’étude de cas de l’inclusion du bassin versant de la rivière Nastapoka aux limites du Parc national Tursujuq, nous utilisons ici le concept de patrimoine afin de documenter les représentations du territoire nordique. En effet, en définissant le patrimoine comme un objet reconnu par la société comme ayant une valeur méritant d’être conservée, le patrimoine naturel peut être compris comme une forme de représentation territoriale. Par cette étude de cas, nous cherchons à répondre à la question suivante : est-ce que (et comment, le cas échéant) une représentation du territoire peut influencer les processus de mise en valeur du patrimoine? Nous procédons par une analyse de contenu appliquée aux discours pour caractériser, d’un point de vue critique, le processus de mise en patrimoine de la rivière Nastapoka, de 1990 à 2015. Nous avons identifié trois groupes d’acteurs ayant contribué au débat, soit la population locale (Umiujaq), l’État québécois, ainsi que les groupes scientifiques et environnementalistes. Les résultats suggèrent que le territoire de la rivière Nastapoka est représenté par les résidents d’Umiujaq comme essentiel à la pratique du mode de vie traditionnel, alors que les groupes scientifiques et environnementaux portent une représentation d’un écosystème vulnérable. Enfin, les différents plans d’aménagement proposés par le gouvernement du Québec démontrent une conception des aires protégées comme des espaces résiduels au développement des ressources, selon notre analyse / Today, researchers widely consider Northern Quebec as being a “territory of representations” built by a series of sometimes contradictory discourses. Territorial representation is defined as the meaning given to a territory or landscape by society. Studying representations in geography is thus a significant approach in the current context in which Quebec's northern territories (Nunavik) are increasingly targeted by development. What territorial representations underlie the protection of natural areas in Nunavik? This research project is based on a case study of the inclusion of the Nastapoka River watershed within the boundaries of Tursujuq National Park. We use the concept of heritage to document representations of the northern territory. Indeed, by defining heritage as an object recognized by society as having a value worth preserving, natural heritage can be understood as a form of territorial representation. Through this case study, we seek to answer the following question: can (and how, if at all) a representation of the territory influence heritage construction processes? We proceed through discourse analysis to characterize, from a critical perspective, the Nastapoka River heritage construction process from 1990 to 2015. We identified three main groups of stakeholders participating in the debates, namely the local population (Umiujaq), the Quebec government, as well as scientific and environmental groups. Results suggest that the Nastapoka River area is represented by the residents of Umiujaq as essential to the practice of a traditional way of life, while scientific and environmental groups view this territory as a vulnerable ecosystem. Finally, the various plans proposed by the Government of Quebec demonstrate that protected areas are understood by the state planners as a compensation for resource development.
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Gouvernance et bilan depuis 1994 de l'approvisionnement énergétique au Nunavik : quelle est la participation des Inuits?Harbour-Marsan, Ève 02 January 2025 (has links)
Énergie renouvelable, centrale diesel, transition énergétique, Nunavik, Arctique, Canada, Nord du Québec, Inuit, Autochtones, Premières Nations, cogestion, gouvernance, participation autochtone, milieux éloignés, développement régional, relations de pouvoir Le territoire du Nunavik, majoritairement habitée par les Inuits, est approvisionné en énergie à près de 100 % par des produits pétroliers. Depuis le développement hydroélectrique à la baie James et la suspension du projet Grande-Baleine, le contexte énergétique de cette région n’avait toujours pas été analysé en dépit des bouleversements sociopolitiques que ces projets avaient entrainés chez les Autochtones. Ce manque d’intérêt pour cette question est surprenant considérant l’intensité de l’activité minière qui est anticipée dans la vision du Plan Nord et des engagements répétés du gouvernement du Québec et d’Hydro-Québec à réaliser la conversion des centrales thermiques et à mener des projets en partenariat avec les Autochtones. Par une analyse géopolitique, l’objectif de cette recherche était de répondre à ces questionnements. Quels sont les projets énergétiques réalisés, valorisés et envisagés depuis 1994 pour le Nunavik? Comment les engagements et les orientations des gouvernements et d'Hydro-Québec, en matière d’énergie au Nunavik, ont-ils été mis en oeuvre? Les représentations et préoccupations de certains acteurs sont-elles davantage prises en compte dans les projets identifiés et réalisés? Quelle est la participation des Inuits dans les décisions? Les données proviennent d’entrevues semi-dirigées, une analyse de documents institutionnels, du cadre juridique et réglementaire, bonifié par un stage professionnel au sein du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec. Les résultats démontrent que la stratégie énergétique est tournée vers les énergies renouvelables de plus petite envergure, mais les grands ouvrages hydroélectriques ne sont pas pour autant délaissés. Les structures permettent aux Inuits d’être représentés dans les décisions, sans toutefois leur attribuer un réel contrôle. Il se dégage de notre analyse que l’expertise, le cadre législatif et des rivalités au sein même de la société inuite nuisent à une plus grande participation et autonomie des Inuits dans les projets. / Renewable energy, diesel power generation, Energy transition, Nunavik, Arctic, Canada, North of Quebec, Inuit, Aboriginals, First Nations, comanagement, governance, aboriginal participation, remote area, regional development, power relations The territory of Nunavik, mainly inhabited by the Inuit, is almost exclusively supplied by fossils energies. Ever since the hydroelectric development at James Bay and the suspension of the Grande- Baleine hydroelectric project, the energy sociopolitical environment in Nunavik had not been analyzed despite the socio-political upheaval that these projects had caused for Indigenous groups. The lack of interest in this issue is surprising considering the intensity of mining activity that is anticipated in the Plan Nord vision, and the repeated government and Hydro-Québec commitments to convert thermal power stations and to carry out projects in partnership with Aboriginal people. Carried out through a geopolitical analysis, the objective of this research was to answer the following questions. What are the energy projects developed, promoted and considered since 1994 for Nunavik? How the government and Hydro-Québec commitments and orientations, in regard to energy, have been implemented in Nunavik? Are the representations and concerns of certain actors more taken into account in the projects? How are the Inuit involved in decisions? Data are from from semi-structured interviews, institutional documents, the legal framework, improved by an internship within the Quebec Ministry of Energy and Natural Resources. The results show that the energy strategy is focused on smaller renewable energies, but large hydropower projects are not neglected. Structures allow Inuit to be represented in decisions without giving them real control. Our analysis reveals that the expertise, the legal framework and rivalries, within Inuit society, undermine the greater participation and autonomy of Inuit in projects.
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Préoccupations, valeurs et aspirations des Innus d'Essipit relativement à leur territoire ancestral, le NitassinanSt-Georges, Gitane 16 April 2018 (has links)
Les autochtones sont devenus des acteurs incontournables du milieu forestier et la gestion forestière doit désormais tenir compte de leurs préoccupations, valeurs et aspirations. Ce projet présente une étude de cas avec la communauté des Innus d'Essipit, dont une quarantaine de membres ont participé à une série de groupes de discussion. Une analyse qualitative des propos des participants permet de mieux comprendre les valeurs des Innus, leur utilisation du territoire et leur vision de l'avenir. Principalement, leur territoire ancestral, le Nitassinan, constitue l'élément central de leur identité. Le lien des membres d'Essipit au territoire est toujours très fort et ceux-ci sont animés par un devoir de respect et de responsabilité envers le Nitassinan. L'occupation du territoire, un développement axé sur la mise en valeur des ressources naturelles et l'obtention de pouvoirs décisionnels accrus sont perçus comme des moyens de se réapproprier le territoire et d'assurer le développement socio-économique et culturel de la communauté.
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Les dimensions silencieuses de l'acceptabilité sociale en contexte autochtoneFortin, Julie 13 December 2023 (has links)
Cette thèse propose une analyse des dimensions silencieuses de l'acceptabilité sociale en contexte autochtone, qui peuvent limiter la capacité de délibération et de négociation des communautés. Du point de vue de l'industrie, la notion de « licence sociale pour opérer » sert à légitimer les projets en mettant de l'avant des valeurs de dialogue et de consensus. Or, malgré les avancées importantes qui découlent de l'adoption de normes internationales en matière de responsabilité sociale, le respect des engagements fait parfois défaut, particulièrement dans le cas des compagnies d'exploration juniors. En effet, la précarité de ces compagnies, le fait qu'elles soient moins scrutées que leurs homologues bien établies et leur besoin d'obtenir rapidement le soutien de la population pour convaincre les investisseurs, causent une pression importante sur les communautés locales et placent ces-dernières dans une position de vulnérabilité, surtout si elles disposent de ressources limitées. Par ailleurs, le partage de bénéfices avec les communautés et le financement d'infrastructures, en palliant les lacunes de l'État, engendrent une relation de dépendance économique et contribuent à la détérioration du tissu social des communautés. Enfin, malgré la promotion du dialogue, tant par l'État que par l'industrie, les membres des communautés qui veulent participer aux négociations doivent adopter le discours corporatif, une exigence qui a pour effet d'exclure certains thèmes et individus des discussions, tels que les femmes, les jeunes et les personnes ayant un mode de vie plus traditionnel. Dans le champ des relations publiques, malgré la prolifération de modèles théoriques axés sur le dialogue, aucun d'entre eux ne permet de bien saisir les relations de pouvoir asymétriques entre les acteurs impliqués dans ces processus de façon réaliste et empirique, du point de vue des publics. Notre recherche vise à combler cette lacune, en proposant trois idéaux-types relationnels qui caractérisent les rapports entre les communautés autochtones et les compagnies minières. De façon plus précise, l'objectif général de cette thèse consiste à comprendre comment, dans le cadre des projets miniers en phase d'exploration, la capacité de négociation et de délibération des communautés autochtones est influencée par les relations de pouvoir entre les acteurs, les perceptions du projet, les émotions qu'il engendre, de même que ses impacts sur la cohésion sociale. Ces éléments sont caractérisés comme des dimensions silencieuses de l'acceptabilité sociale en contexte autochtone. Cette recherche adopte la posture épistémologique du pragmatisme critique, inspiré de la philosophie sociale de Dewey. Cette posture vise d'une part à mettre en relief les relations de pouvoir qui limitent la capacité d'expression et d'émancipation des individus, et d'autre part à restituer leur expérience vécue, afin de nourrir la réflexion critique et de soutenir leur capacité démocratique. Dans cette optique, notre perspective théorique se déploie sur trois axes. Le premier, ancré dans les approches socioculturelles en relations publiques, nous permet d'analyser les « registres silencieux » du pouvoir déployés par l'industrie minière pour assurer sa légitimité, notamment les campagnes de lobbyisme et les programmes de responsabilité sociale. Le deuxième axe nous permet de faire une analyse sociohistorique en abordant les politiques coloniales au Canada, de même que les stratégies d'adaptation, de résistance et de résilience mises en place par les Autochtones. Enfin, le troisième axe, davantage ancré en psychologie sociale et en anthropologie, porte sur les émotions, la façon dont elles sont influencées par la culture et par les bouleversements environnementaux, de même que sur leurs différentes modalités d'expression en contexte autochtone. Dans une perspective de décolonisation de la recherche, notre cadre théorique mobilise les travaux de nombreux chercheurs autochtones dans des disciplines variées telles que la psychologie, le travail social, l'anthropologie, les études autochtones, les sciences de l'environnement et la géographie culturelle. Cette thèse s'appuie sur deux études de cas, soit la communauté crie de Nemaska et le village inuit d'Aupaluk. En collaboration avec les organisations locales, les données ont été recueillies à l'aide d'entretiens semi-dirigés, d'observation participante, d'un sondage, d'un groupe de discussion et d'analyses documentaires. Une analyse typologique nous a permis d'inscrire les données recueillies dans le contexte historique, structurel et social plus large desquelles elles sont issues et d'identifier trois idéaux-types de rapports entre les compagnies minières et les communautés autochtones : l'union forcée, le bienfaiteur et la reprise de contrôle. Ces trois idéaux-types relationnels viennent combler un manque dans la littérature sur l'acceptabilité sociale et sur les approches dialogiques en relations publiques et présentent un portrait plus complexe et nuancé des rapports entre les communautés autochtones et l'industrie minière. Enfin, ces trois idéaux-types constituent des grilles d'analyse permettant de juger de la nature du consentement d'une communauté à l'égard d'un projet, une dimension centrale à l'acceptabilité sociale. / This thesis proposes an analysis of the silent dimensions of social acceptability in an indigenous context, which can limit the communities' capacity for deliberation and negotiation. From an industry perspective, the notion of "social license to operate" is used to legitimize projects by promoting notions of dialogue and consensus. However, despite the significant advances that have been made through the adoption of international standards on social responsibility, compliance with commitments is sometimes lacking, particularly in the case of junior exploration companies. Indeed, the precariousness of these companies, the fact that they are less scrutinized than their well-established counterparts, and their need to quickly gain public support in order to convince investors, cause significant pressure on local communities and place them in a vulnerable position, especially if they have limited resources. Furthermore, profit sharing with communities and financing of infrastructure, by compensating for the shortcomings of the state, creates a relationship of economic dependence and contributes to the deterioration of the social fabric of communities. Finally, despite the promotion of dialogue by both government and industry, community members who want to participate in the negotiations must adopt the corporate discourse, a requirement that has the effect of excluding certain issues and individuals from the discussions, such as women, youth and people with more traditional lifestyles. In the field of public relations, despite the proliferation of dialogue-based theoretical models, none of them adequately capture the asymmetrical power relations between actors in a realistic and empirical way, from the perspective of the publics. Our research aims to fill this gap by proposing three ideal-types that illustrate the relationships between Indigenous communities and mining companies. More specifically, the overall objective of this thesis is to understand how, in the context of mining projects in the exploration phase, the negotiation and deliberation capacity of indigenous communities is influenced by the power relations between actors, the perception of the project, the emotions generated, as well as the impacts of the project on social cohesion. These elements are characterized as silent dimensions of social acceptability in an indigenous context. This research is in line with the epistemological posture of critical pragmatism, inspired by Dewey's social philosophy. This posture aims on the one hand to highlight the power relations that limit the capacity of expression and emancipation of individuals, and on the other hand to restore their lived experience, with a view to nourishing critical reflection and supporting their democratic capacity. In this perspective, our theoretical perspective is deployed on three axes. The first, rooted in socio-cultural approaches to public relations, allows us to analyze the "silent registers" of power deployed by the mining industry to ensure its legitimacy, notably lobbying campaigns and social responsibility programs. The second axis allows us to make a socio-historical analysis by addressing colonial policies in Canada, as well as the strategies of adaptation, resistance and resilience put in place by Indigenous peoples. Finally, the third axis, more rooted in social psychology and anthropology, deals with emotions, how they are influenced by culture and environmental upheavals, as well as their different modes of expression in an indigenous context. From the perspective of decolonizing research, our theoretical framework mobilizes the work of many Indigenous scholars in a variety of disciplines such as psychology, social work, anthropology, Native studies, environmental sciences and cultural geography. This thesis consists of two case studies, the Cree community of Nemaska and the Inuit village of Aupaluk. In collaboration with local organizations, data was collected through semi-structured interviews, participant observation, a survey, a focus group and document analysis. A typological analysis allowed us to situate the data collected within the broader historical, structural and social context from which it emerged and to identify three ideal-types of relationships between mining companies and indigenous communities: forced union, benefactor and control shift. These three relational ideal-types fill a gap in the literature on social acceptability and dialogical approaches to public relations and present a more complex and nuanced picture of the relationships between indigenous communities and the mining industry. Finally, these three ideal-types provide analytical grids for judging the nature of a community's consent to a project, a central dimension of social acceptability.
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Cartographie et phyto-écologie du territoire côtier Cacouna-Isle-VerteGarneau, Michelle 18 March 2022 (has links)
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La richesse pétrolière : une malédiction pour les pays d'Afrique de l'ouest? : une étude comparativeMbangare Mobe, Milaiti 11 April 2018 (has links)
Ce mémoire porte sur les effets de l'abondance des ressources naturelles dans les pays d'Afrique de l'ouest. Dans le contexte actuel marqué par la montée des cours du pétrole et l'augmentation de la place de la production africaine d'hydrocarbures sur les marchés mondiaux, il importe de répondre impérativement à une question : l'abondance des ressources naturelles, les hydrocarbures tout spécialement, s'avère-t-elle une malédiction ou une bénédiction pour l'Afrique ? L'analyse comparative que nous avons menée portant sur 15 pays ouest-africains dont 6 exportateurs de pétrole indique que les populations de ces derniers, comparativement à celles de 9 autres pays d'Afrique de l'ouest et exportateurs de produits agricoles, se portent mieux au chapitre de l'éducation et de la santé. En effet, l'exportation de pétrole procure davantage de revenus aux États, lesquels consacrent des sommes relativement plus considérables que leurs voisins aux «biens publics». Leurs indicateurs de développement humain, en particulier celui de l'éducation, se sont avérés relativement meilleurs. Ces performances laissent comprendre que l'abondance en ressources minières, le pétrole en particulier, ne portent pas intrinsèquement en elle les germes de la malédiction. Toutefois dans ce tableau comparatif tous les pays exportateurs de pétrole ne sortent pas toujours, ni tous, gagnants.
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Étude comparative : les mécanismes publics de contrôle d'aménagement forestier et les audits de certification forestière au QuébecPatenaude-Levasseur, Carl 17 April 2018 (has links)
L'objectif de cette étude est de comparer le contrôle de l'aménagement forestier réalisé par (i)les auditeurs des normes de certification forestière et par (ii)le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF). Cette comparaison de la fonction de contrôle permet de vérifier si la certification forestière est effectivement un modèle de gouvernance pouvant se substituer aux gouvernements. Le contrôle est reconnu comme une des tâches principales de gestion des organisations et de l'État. Pour répondre à ces objectifs, une méthodologie qualitative a été utilisée. Plus précisément, une observation d'audit et quatorze entrevues ont été menées auprès des auditeurs de certification et des responsables du contrôle de l'aménagement au MRNF. L'étude comparative menée indique que les deux processus de contrôle sont distincts. Toutefois, il existe certaines duplications dans le contrôle gouvernemental et celui fait par les auditeurs. Des complémentarités entre les deux processus seraient donc plausibles, notamment au niveau des sanctions imposées aux entreprises fautives. Néanmoins, l'étude prouve que la certification forestière n'est pas une formule de gouvernance pouvant se substituer complètement à l'État dans la fonction de contrôle de l'aménagement des forêts au Québec.
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La conservation du Nitassinan : besoins et intérêts des ilnus de MashteuiatshNoury, Céline 17 April 2018 (has links)
Depuis 1996, le gouvernement du Québec s'est engagé à encourager la participation des Premières nations au maintien de la diversité biologique, notamment dans la mise en place des aires protégées. En collaboration avec la communauté ilnue de Mashteuiatsh, cette recherche dégage, en premier lieu, les facteurs contextuels, sociopolitiques, historiques et ontologiques qui interviennent dans la participation et la perception de la communauté à la conservation institutionnelle sur son territoire, le Nitassinan. En second lieu, les besoins et intérêts de la communauté permettent d'identifier les objectifs ilnus dans la conservation de leur territoire, soient la protection de l'identité culturelle, le développement socioéconomique et la pérennité des ressources naturelles. Ils mettent en relief que la conservation ilnue émerge d'une compréhension cosmologique du monde et s'inscrit dans un paradigme socioculturel. Finalement, l'analyse des résultats permet d'explorer trois propositions de ponts entre les objectifs institutionnels et ilnus de la conservation du territoire.
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La stabilisation des investissements pétroliers et miniers transnationaux : des contrats aux traitésNkounkou, Euloge Anicet 19 April 2018 (has links)
"En l'absence de Convention multilatérale adoptée par la Communauté internationale régissant le domaine de l'exploration et l'exploitation des ressources naturelles, cette thèse de doctorat contribue à identifier un nouvel encadrement juridique substantif et processuel international ayant une valeur stabilisatrice des investissements pétroliers et miniers transnationaux. En effet, le contrôle de l'exploitation des ressources naturelles a été de tout temps une préoccupation pour les États. Dans les années 60, il a fait l'objet des tensions entre pays du Nord et du Sud en prévision d'un Nouvel Ordre Économique Mondial. Ces tensions ont connu une issue avec l'adoption à l'ONU de certains instruments et résolutions qui plaçaient le domaine des ressources naturelles sous la souveraineté de chaque État. Le régime de stabilisation des contrats d'investissement pétroliers et miniers procédait alors par des garanties de protection gouvernementales, toutefois fréquemment remises en cause par les États en cas de nécessité. Ainsi, advenant un conflit, la protection des droits des compagnies extractives étrangères n'était recherchée qu'auprès des tribunaux de l'État partie au contrat, à défaut de recourir à la protection diplomatique qu'offre leur État de nationalité. Face aux risques politiques, les juristes internationalistes ont proposé un régime fondé sur des techniques contractuelles de stabilisation, de gel et d'intangibilité par lesquelles les États hôtes renoncent à l'exercice de leurs prérogatives souveraines. Ces dernières années, ce régime traditionnel a subi de profondes mutations attribuées notamment au passage du contrat de concession au contrat de partage de production ainsi qu'à la multiplication des traités de couverture des investissements dans un contexte géopolitique grâce à l'entrée en jeu des pays émergents comme la Chine, l'Inde, l'Afrique du sud et le Brésil. Face à ces mutations, le débat juridique sur la stabilisation s'est reposé en termes d'enjeux nouveaux qui justifient de vérifier en droit, l'hypothèse de l'émergence d'un nouvel encadrement du droit public international positif et procédural des investissements pétroliers et miniers transnationaux. L'étude de cette hypothèse adopte les modes contractuel et extracontractuel comme structure des deux parties de notre thèse à partir desquelles s'articulent les régimes classique et nouveau de stabilisation. La première partie, envisage la stabilisation par l'élection du droit international public au titre de lex contractus qui s'applique par référence ou par rattachement et par l'arbitrage conventionnel suivant lequel, la validité de l'engagement donnée par les pays fournisseurs dans le contrat participe à la levée de leurs prérogatives souveraines tenant à l'immunité de juridiction et d'exécution. La seconde, cherche à mettre en évidence l'émergence d'un nouvel encadrement de stabilisation des investissements pétroliers et miniers à l'abri de la protection diplomatique, au sein duquel participe un double corpus international. Un corps de règles substantives de traitement et de protection dont l'application pourrait garantir une stabilisation efficace. Un autre corps de règles régissant la procédure internationale de résolution des litiges pétroliers et miniers transnationaux statuant sur la distribution des compétences domestiques et dénationalisées. Dans ce cadre, les compagnies d'énergie et leurs actionnaires acquièrent une capacité processuelle dans l'ordre international. Il envisage enfin, l'application du principe d'exclusivité des recours dénationalisés comme solution au conflit de juridictions et de décisions."
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Trois essais en économie des ressources naturellesAtewamba, Calvin 05 1900 (has links)
Cette thèse est composée de trois articles en économie des ressources naturelles non-renouvelables. Nous considérons tour à tour les questions suivantes : le prix in-situ des ressources naturelles non-renouvelables ; le taux d’extraction optimal et le prix des res- sources non-renouvelables et durables.
Dans le premier article, nous estimons le prix in-situ des ressources naturelles non-renouvelables en utilisant les données sur le coût moyen d’extraction pour obtenir une approximation du coût marginal. En utilisant la Méthode des Moments Généralisés, une dynamique du prix de marché derivée des conditions d’optimalité du modèle d’Hotelling est estimée avec des données de panel de 14 ressources naturelles non-renouvelables. Nous trouvons des résultats qui tendent à soutenir le modèle. Premièrement, le modèle d’Hotelling exhibe un bon pouvoir explicatif du prix de marché observé. Deuxièmement, bien que le prix estimé présente un changement structurel dans le temps, ceci semble n’avoir aucun impact significatif sur le pouvoir explicatif du modèle. Troisièmement, on ne peut pas rejeter l’hypothèse que le coût marginal d’extraction puisse être approximé par les données sur le coût moyen. Quatrièmement, le prix in-situ estimé en prenant en compte les changements structurels décroît ou exhibe une forme en U inversé dans le temps et semble être corrélé positivement avec le prix de marché. Cinquièmement, pour neuf des quatorze ressources, la différence entre le prix in-situ estimé avec changements structurels et celui estimé en négligeant les changements structurels est un processus de moyenne nulle.
Dans le deuxième article, nous testons l’existence d’un équilibre dans lequel le taux d’extraction optimal des ressources non-renouvelables est linéaire par rapport au stock de ressource en terre. Tout d’abord, nous considérons un modèle d’Hotelling avec une fonction de demande variant dans le temps caractérisée par une élasticité prix constante et une fonction de coût d’extraction variant dans le temps caractérisée par des élasticités constantes par rapport au taux d’extraction et au stock de ressource. Ensuite, nous mon- trons qu’il existe un équilibre dans lequel le taux d’extraction optimal est proportionnel au stock de ressource si et seulement si le taux d’actualisation et les paramètres des fonctions de demande et de coût d’extraction satisfont une relation bien précise. Enfin, nous utilisons les données de panel de quatorze ressources non-renouvelables pour vérifier empiriquement cette relation. Dans le cas où les paramètres du modèle sont supposés invariants dans le temps, nous trouvons qu’on ne peut rejeter la relation que pour six des quatorze ressources. Cependant, ce résultat change lorsque nous prenons en compte le changement structurel dans le temps des prix des ressources. En fait, dans ce cas nous trouvons que la relation est rejetée pour toutes les quatorze ressources.
Dans le troisième article, nous étudions l’évolution du prix d’une ressource naturelle non-renouvelable dans le cas où cette ressource est durable, c’est-à-dire qu’une fois extraite elle devient un actif productif détenu hors terre. On emprunte à la théorie de la détermination du prix des actifs pour ce faire. Le choix de portefeuille porte alors sur les actifs suivant : un stock de ressource non-renouvelable détenu en terre, qui ne procure aucun service productif ; un stock de ressource détenu hors terre, qui procure un flux de services productifs ; un stock d’un bien composite, qui peut être détenu soit sous forme de capital productif, soit sous forme d’une obligation dont le rendement est donné. Les productivités du secteur de production du bien composite et du secteur de l’extraction de la ressource évoluent de façon stochastique. On montre que la prédiction que l’on peut tirer quant au sentier de prix de la ressource diffère considérablement de celle qui découle de la règle d’Hotelling élémentaire et qu’aucune prédiction non ambiguë quant au comportement du sentier de prix ne peut être obtenue de façon analytique. / This thesis consists of three articles on the economics of nonrenewable natural re- sources. We consider in turn the following questions : the in-situ price of nonrenewable natural resources, the optimal extraction rate and the price of nonrenewable and durable resources.
The purpose of the first article is to estimate the in-situ price of nonrenewable natural resources using average extraction cost data as proxy for marginal cost. Using the regime switching Generalized Method of Moments (GMM) estimation technique, a dynamic of the market price derived from the first-order conditions of a Hotelling model is estimated with panel data for fourteen nonrenewable resources. I find results that tend to support the model. First, it appears that the Hotelling model has a good explanatory power of the observed market prices. Second, although the fitted prices seem to be subject to structural breaks over time, this does not have a significant impact on the explanatory power of the model. Third, there is evidence that marginal extraction cost can be approximated by average extraction cost data. Fourth, when allowing for structural breaks, estimates of the in-situ price decrease or exhibit an inverted U-shape over time and appear to be positively correlated with the market price. Fifth, for nine of the fourteen minerals, the difference between the estimates of the in-situ price with and without allowing for structural breaks is a zero-mean process.
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