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Le théâtre de Johannes Harmonius Marsus : étude dramaturgique et traduction

Grosselin-Harter, Marie-Odile 07 November 2009 (has links)
Johannes Harmonius Marsus (Giovanni Armonio Marso), poéte humaniste vénitien de la fin du Quatrrocento, a composé en latin, entre autres, deux pièces de théâtre : une comédie intitulée Stephanium, très proche de la fabula palliata romaine, et une tragédie historique, De Rebus Italicis deque Triumpho Ludovici XII Regis Francorum, pour célébrer l'entrée triomphale du roi français à Milan en 1499. Alors que la comédie a connu un succès retentissant dès sa première représentation et que, à l'inverse, la tragédie est restée complètement méconnue, il a paru important d'approfondir les caractéristiques dramaturgiques de ces deux pièces définies par la recherche constante de l'effet spectaculaire au service d'une intention édifiante. Notre traduction des deux pièces, la première en français, a ainsi été réalisée avec le souci de mettre en valeur le jeu scénique à travers lequel se dessine une nouvelle approche de la comédie et de la tragédie. L'étude du contexte d'écriture et la recherche des sources et modèles littéraires antiques (principalement Plaute et Térence d'une part, Sénèque et Claudien d'autre part) ont été réalisées dans le prolongement des travaux pionniers de Gilbert Tournoy (1978) pour la tragédie et de Ludwig Walther (1971) et Graziella Gentilini (1983) pour la comédie ; ainsi, par l'étude des similitudes et différences entre ces deux œuvres, nous avons essayé de définir l'originalité de l'esthétique dramatique de l'auteur ainsi que la place respective de chacune des deux pièces dans l'histoire de la réception des modèles poétiques de l'Antiquité et de l'élaboration, sans cesse renouvelée, du théâtre latin humaniste / Johannes Harmonius Marsus (Giovanni Armonio Marso), a Venetian humanist poet ofthe end of the Quattrocento, composed in Latin, among others, two plays : a comedy entitled Stephanium, very similar to the Roman fabula palliata, and a historical tragedy, De Rebus Italicis deque Triumpho Ludovici XII Regis Francorum, in order to celebrate the triumphant entrance of the French king in Milan in 1499. As the comedy had a resounding success from its first performance, and the tragedy, on the contrary, has remained completely neglected, it seemed important to deepen the dramaturgical characteristics of these two plays which are defined by the constant pursuit of the spectacular effect, thus serving the intention of edifying and praising. Then in our translation of both plays, the first time in French, we were careful to emphasize the stage acting through which a new approach of comedy and tragedy is taking shape. The study of the context of writing and the search for the ancient literary sources and models (mainly Plautus and Terence on the one hand, Seneca and Claudian on the other hand) have been carried out following the pioneer works of Gilbert Tournoy (1978) concerning the tragedy, of Ludwig Walther (1971) and Grazielle Gentilini (1983) concerning the comedy. Thus, by studying the similarities and the differences between these two works, we tried to define the originality of the author's dramatic aesthetic, as well as the respective places of each of both plays in the history of the reception of antiquity's poetic models, and of the constantly renewed development of the Latin humanist theatre.
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Structure et exercices pédagogico-thérapeutiques des Lettres à Lucilius de Sénèque

Trudel, Vincent 16 January 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 12 janvier 2024) / Les 124 Lettres à Lucilius de Sénèque constituent, selon toute vraisemblance, un exemple de direction philosophique. Sénèque s'y entretient avec son correspondant de sujets divers, le conseille dans ses études et lectures, commente son progrès et lui prescrit différentes pratiques et des exercices spécifiques qui évoluent au gré de l'avancement de Lucilius. Bien que cette œuvre ait été abondamment étudiée, aucune étude d'ensemble sur les exercices n'a été réalisée sur les Lettres à Lucilius à ce jour, et seules des informations parcellaires ont été révélées à propos de leur structure ou de celle de la direction de Sénèque. Si les Lettres sont effectivement le lieu d'une transmission par Sénèque à Lucilius de renseignements sur des pratiques, de prescriptions d'exercices, de consignes d'apprentissage et de conseils thérapeutiques, nous pouvons concevoir que ces éléments suivaient une certaine structure ou méthode conforme aux principes du stoïcisme et adaptée à l'état de Lucilius. Qui plus est, si Sénèque avait véritablement l'intention de transmettre par voie épistolaire à Lucilius des consignes et prescriptions réelles au sujet de pratiques concrètes, il a nécessairement dû fournir à Lucilius, dans ses missives, des informations suffisamment détaillées à leur sujet pour que son correspondant puisse les appliquer correctement, c'est-à-dire conformément aux indications de Sénèque, à son mode de vie. À partir de critères de définition précis, élaborés en analysant d'autres textes stoïciens anciens traitant de l'ἄσκησις philosophique, nous avons donc analysé les Lettres à Lucilius dans le but d'y identifier des exercices. Le thème de ces exercices en conjonction avec les éléments textuels exposés par Sénèque à travers son propos et les doctrines du stoïcisme ancien permettent de discerner une structure pédagogico-thérapeutique dans la direction de Sénèque et dans ses prescriptions d'exercices qui évoluent de manière cohérente avec le progrès de Lucilius. / Seneca's 124 Moral Letters to Lucilius form, in all likelihood, an example of philosophical direction. Seneca corresponds with his addressee on various subjects, advises him regarding his studies and readings, comments on his progress and prescribes various practices and specific exercises which evolve according to his progress. Although this work has been extensively studied, no global study has been made to date about the exercises in the Moral Letters to Lucilius and only fragmentary information has been revealed about their structure or that of Seneca's mentoring to Lucilius. If the Letters are indeed the place of a transmission by Seneca to Lucilius of information on practices, prescriptions on exercises, learning instructions and therapeutic advices, we can conceive that they followed a certain structure or method in conformity with the principles of Stoicism and adapted to Lucilius' level. Moreover, if Seneca really intended to transmit real instructions and prescriptions about concrete practices to Lucilius by epistolary means, he must necessarily have provided Lucilius, in his letters, with sufficiently detailed information about those exercises so that his correspondent can apply them correctly, that is to say, to his way of life in accordance with Seneca's indications. Based on precise definition criteria, developed by analyzing other ancient Stoic texts dealing with the philosophical ἄσκησις, we have therefore analyzed the Moral Letters to Lucilius with the goal of identifying exercises in them. The theme of these exercises in conjunction with the textual elements exposed by Seneca through his words and the doctrines of ancient Stoicism allow us to identify a pedagogical-therapeutic structure in the direction of Seneca and in his prescriptions of exercises as they follow Lucilius' evolution.
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La diàtriba cinico-stoica : uno strumento concettuale o un mitofilologico? : analisi del dialogismo diatribico e del ruolo dello interlocutore fittizio nella filosofia romana / La diatribe cynico-stoïcienne : un instrument conceptuel ou un mythe philosophique ? : analyse du dialogisme diatribique et du rôle de l'interlocuteur fictif dans la philosophie romaine / The Cynic-Stoic diatribe : a conceptual instrument or philological myth? : diatribic dialogism analysis and the role of the fictitious interlocutor in Roman philosophy

Maruotti, Amaranta 09 November 2016 (has links)
Notre thèse a comme point de départ la discussion critique d’un concept donné pour acquis par les spécialistes de la littérature et de la philosophie antiques. Il s’agit de la diatribe cynico-stoïcienne, ainsi nommée parce qu'elle ferait coexister des motifs cyniques et des thèmes stoïciens. Nous commençons par évaluer l'exactitude de la définition largement admise qui met la diatribe en relation avec toute une tradition d’argumentations relevant de la philosophie morale vulgarisatrice. Puis nous justifions notre choix d’accepter, en cherchant à les intégrer, certains acquits scientifiques récents, visant à défendre la diatribe comme un genre relevant de la méthode de direction spirituelle à l’intérieur des écoles philosophiques d’origine socratique, avec un accent particulier sur la situation d’énonciation maître-disciple. De ce genre littéraire controversé, d’origine grecque, nous analysons le passage à la latinité en examinant tout d’abord le problème terminologique, puis celui du cadrage philosophique. Parmi les procédés, définis comme diatribiques, nous nous intéressons à la seule caractéristique qui ne paraisse pas être mise en question et qui pour cette raison précisément pourrait servir de fondement à l’existence du genre même : le dialogisme et la présence d’un interlocuteur fictif. Nous concentrons ensuite notre attention sur l’œuvre de Sénèque, et notamment sur Les Lettres à Lucilius où la situation d’énonciation maître-disciple est intensément visible et dans laquelle la présence de l’interlocuteur fictif est structurellement liée au développement de cette relation. Nous passons ensuite à l’étude des formes diatribiques de la satire romaine afin d’aborder les cas de Lucilius, Horace et Perse. Un bref exposé est finalement consacré à l’analyse des relations entre la diatribe, la Seconde Sophistique et la prédication religieuse. / The starting point of our thesis is the critical discussion of a concept taken for granted by literary and ancient philosophy scholars. This is the cynic-stoic diatribe, so named because cynical themes would coexist with Stoic ones. Our first step is assessing the accuracy of the widely accepted definition, which makes the connection between the diatribe and a tradition of topics relating to moral popular philosophy. Then we explain our choice to accept and to try to integrate recent scientific acknowledgments which accept the diatribe as a literary genre relating to the spiritual guidance method of the Socratic philosophical schools, with a particularly attentive focus on the relationship between master and disciple. Starting from this controversial genre of Greek origin, we analyze the transition to the Roman period, by first examining the terminological aspect and then the philosophical framing. Among the methods, defined as diatribic, we focus on the only feature which does not appear to be challenged and that for this exact reason could be the basis of the existence of the genre itself: dialogism and the presence of a fictitious interlocutor.We then focus our attention on Seneca's work, and particularly on Letters to Lucilius, where the attempt to create a master-disciple relationship is intensely visible, and in which the presence of a fictitious interlocutor is structurally related to the development of this relationship. Then we discuss the diatribic forms of Roman satire, to reach Lucilius', Horace's and Persius' cases. A brief presentation is finally devoted to the analysis of relations between the diatribe, the Second Sophistic and the religious preaching.
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Seneca theologus : la religion d'un philosophe romain / Seneca theologies : the religion of a Roman philosopher

Merckel, Cécile 01 December 2012 (has links)
Cette étude des différents aspects de la théologie et de la religion de Sénèque, basée sur l’ensemble du corpus sénéquien, offre une perspective sur l’évolution et l’adaptation de la doctrine stoïcienne en contexte romain. Elle considère le phénomène religieux à la fois du point de vue de la religion civile du citoyen et de la piété intérieure de la personne. La diversité d’une œuvre mi-philosophique mi-poétique impose un point de vue plus synchronique que diachronique (même si l’évolution de la pensée de l’auteur est prise en compte), qui privilégie l’exégèse en fonction des genres littéraires et de leurs codes. La 1ère partie analyse les dominantes de la conscience religieuse romaine (l’opposition religio/superstitio), éclairées par l’héritage critique. La 2ème partie démontre que Sénèque cherche toujours à trouver une valeur aux discours de la religion traditionnelle et des poètes sur le dieu. Sa situation de philosophe homme d’état le contraint à faire des concessions, notamment au sujet du culte impérial. La 3ème partie fait un bilan doctrinal sur le monisme stoïcien et sur son appropriation par Sénèque, qui laisse la place à une vraie émotion religieuse à l’égard du deus rationnel. La hiérophanie progressive de la divinité par le progressant en sagesse implique un glissement de la physique vers l’éthique. La 4ème partie s’attache à la question de la recherche d’un langage adéquat pour définir la divinité. La 5ème partie traite du rapport de l’individu à la divinité. L’homme, héroïque dans son dépassement de la contingence, se hisse par un exercice de la pensée au rang du deus, jusqu’à leur communion dans la sagesse pure, notamment grâce à la prière philosophique. / This study of various aspects of Seneca’s religion and theology, drawn from the entirety of his body of work, offers a perspective on the evolution and the adaptation of the Stoic doctrin in the Roman context. The religious phenomenon is considered here simultaneously from two standpoints: the Citizen’s civil religion, as well as the inner piety of the individual. The diversity of a half-philosophical, half-poetical work would warrant a synchronic rather than diachronic view (even taking into account the evolution of the author’s thought), which favors an exegesis based on literary genres and their codes. The first part analyzes the dominant principles of Roman religious consciousness (the opposition religio/superstitio), in the light of critical heritage. The second part demonstrates that Seneca constantly tries to find some value in traditional religious discourse, as well as in the words of the poets. His situation as a philosopher/statesman forces him to make concessions, especially on the imperial cult. The third part constitutes a doctrinal summary of stoic monism and its appropriation by Seneca, who leaves room for a true religious emotion towards the rational deus. The progressive hierophany by an individual growing in wisdom implies a transition from physics towards ethics. The fourth part treats the question of the search for adequate language to define the divinity. The fifth part explores the relationship between the individual and the divinity. Man, heroic in his rise above contingencies, elevates himself through an exercise of thought to the rank of deus, up to communing with the god in pure wisdom, chiefly through philosophical prayer.
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Un tonneau sous le Portique : la réception du cynisme chez les stoïciens

Chouinard, Isabelle 08 1900 (has links)
Cotutelle entre l'Université de Montréal et Sorbonne Université / Zénon de Kition, le fondateur du stoïcisme, a reçu une partie de sa formation philosophique chez le cynique Cratès de Thèbes. Ce contact a laissé une empreinte durable sur l’école stoïcienne, qui a continué d’entretenir des liens étroits avec le cynisme. Ma thèse propose une contribution à notre connaissance de ce rapport entre les deux courants philosophiques en analysant toutes les références au cynisme dans les écrits stoïciens, de Zénon à Marc Aurèle. La première partie de ma thèse recense tous les textes du corpus, cités en grec ou en latin, avec une traduction française. Chaque texte est accompagné d’un commentaire philologique et philosophique. La complexité du rapport que les stoïciens entretiennent avec le cynisme se manifeste particulièrement chez ceux dont les écrits sont bien conservés. C’est le cas de Sénèque, qui offre dans son œuvre philosophique des portraits élaborés de deux cyniques, Diogène et Démétrius, tout en critiquant certains aspects du cynisme. La contribution d’Épictète est encore plus importante, puisqu’il consacre un entretien complet à la vie et au rôle du cynique, et réserve à Diogène une place de premier choix dans son enseignement. Son admiration pour les véritables cyniques contraste avec le jugement sévère qu’il porte sur les faux cyniques de son temps. La deuxième partie de ma thèse analyse en détail trois textes qui font état d’un débat stoïcien sur la possibilité que le sage « cynicise » (D.L., VII 121 ; Cic., Fin. III 68 ; Arius Didyme apud Stob., II 7, 11s). Certains stoïciens refusent que le sage cynicise, d’autres l’acceptent dans certaines circonstances, et d’autres encore, comme Apollodore de Séleucie, considèrent que le cynisme est une voie d’accès à la vertu rapide mais difficile. En établissant un lien entre les portraits du sage et la doctrine des actions convenables, j’analyse le débat à travers la classification morale des actions dans l’éthique stoïcienne. Pour éclairer davantage la position d’Apollodore, je m’intéresse au lien qui l’unit à la doxographie cynique générale (D.L., VI 103-105) et j’examine la signification de l’image de la voie vers la vertu à travers sa genèse et sa postérité. Il en ressort trois caractéristiques fondamentales du cynisme : le rejet des devoirs sociaux, le choix de la pauvreté et le refus des longues études. Pour approuver ce mode de vie, dont les traits sont contraires aux recommandations stoïciennes habituelles, les stoïciens pro-cyniques adoptent une posture de compromis et fixent des limites étroites à l’intérieur desquelles la pratique du cynisme devient légitime. / Zeno of Citium, the founder of Stoicism, received part of his philosophical instruction from the Cynic Crates of Thebes. This connection left a lasting imprint on the Stoic school, which continued to maintain strong ties with Cynicism. My dissertation proposes a contribution to our knowledge of the relationship between the two philosophical movements by analyzing all the references to Cynicism in Stoic writings, from Zeno to Marcus Aurelius. The first part of my dissertation lists all the texts composing the corpus, cited in Greek or Latin, with a French translation. Each text is accompanied by a philological and philosophical commentary. The complexity of the Stoics’ perspective on Cynicism is made evident in those whose writings are well preserved. This is the case of Seneca, who offers in his philosophical works elaborate portraits of two Cynics, Diogenes and Demetrius, while criticizing some aspects of Cynicism. The contribution of Epictetus is even more important, since he devotes an entire discourse to the life and role of the Cynic, and gives Diogenes a prominent place in his teaching. His admiration for true Cynics contrasts with his harsh judgment on the fake Cynics of his time. The second part of my dissertation analyzes at length three texts that report a Stoic debate on the possibility for the sage to “cynicize” (D.L., VII 121; Cic., Fin. III 68; Arius Didymus apud Stob., II 7, 11s). Some Stoics refuse to allow the sage to cynicize, while some accept it under certain circumstances and others, such as Apollodorus of Seleucia, consider Cynicism to be a quick but difficult path to virtue. By establishing a link between the portraits of the sage and the doctrine of proper actions, I analyze the debate through the moral classification of actions in Stoic ethics. To shed further light on Apollodorus’ position, I explore his connection to the Cynic doxography (D.L., VI 103-105) and examine the meaning of the image of the path to virtue through its genesis and posterity. Three fundamental characteristics of Cynicism emerge: the rejection of social duties, the choice of poverty, and the refusal of extended studies. To endorse this lifestyle, whose features are contrary to customary Stoic advice, pro-Cynic Stoics adopt a posture of compromise and set narrow limits within which the practice of Cynicism becomes legitimate.
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Un encyclopédiste méconnu du XIIIe siècle : Arnold de Saxe

Draelants, Isabelle 20 January 2001 (has links) (PDF)
En Occident au XIIIe siècle, pour répondre au nouvel afflux de connaissances issues des traductions gréco-latines et arabo-latines du siècle précédent, s'organisent des milieux d'enseignement et de diffusion, sinon de vulgarisation de la philosophie et de la science. Les universités naissent alors, mais les collèges d'ordres religieux surtout s'établissent en relais du savoir ; parmi eux, les ordres mendiants prennent une part essentielle. En parallèle se met en place un outillage mental et intellectuel capable d'assimiler et de manier ces nouveaux contenus qui ouvrent peu à peu à une autre conception du monde : on découvre les œuvres sur la nature d'Aristote après avoir usé longuement de sa seule logique. On comprend mieux Platon à la lumière des écrits arabes. On décrit les astres, les animaux, les plantes, les maladies, grâce à des critères qui mêlent à la fois une typologie neuve influencée par Aristote et des héritages de l'Antiquité tardive. Dans ce processus dynamique, Arnold de Saxe est un des premiers à satisfaire une telle demande intellectuelle en offrant une compilation-florilège de philosophie naturelle et morale intitulée "De floribus rerum naturalium" ; celle-ci compte quatre livres de véritables "fleurs de la nature" et un cinquième consacré à la morale où s'organisent des citations puisées dans la littérature latine disponible. Ce travail de doctorat s'intéresse à Arnold de Saxe à travers une étude complète de l'ensemble de sa production, qui permet de déterminer quels furent son milieu d'activité et son époque, la France et l'Allemagne des deuxième et troisième quarts du XIIIe siècle. Avant cette étude, Arnoldus Saxo, Arnoldus Luca ou Arnoldus de Saxonia n'était connu qu'à travers le "De floribus" (erronément appelé "De finibus" par V. Rose), qu'on situait entre 1220 et 1230. L'étude met au jour huit nouveaux manuscrits de l'ouvrage encyclopédique qui s'ajoutent aux quatre déjà connus [depuis la thèse déposée en nov. 2000, j'ai découvert deux autres manuscrits partiels du De floribus rerum naturalium]. En outre, la thèse a permis la découverte et l'étude de trois autres ouvrages du même auteur : un traité de médecine "a capite ad calcem" qui intègre les progrès récents de la science médicale ; un dialogue en forme de disputatio en quatre parties sur les vertus et des vices ("De iudiciis virtutum et viciorum"), et une brève " consolation " imitée de celle attribuée à Sénèque. La thèse, centrée sur l'histoire des textes et l'assimilation du savoir, caractérise les sources d'information philosophiques et scientifiques d'Arnold de Saxe. Chacune des œuvres dont l'auteur a fait des extraits est identifiée précisément, l'origine possible de l'information est caractérisée, et l'utilisation qu'en fait Arnold de Saxe est comparée à celle des philosophes contemporains. L'analyse est articulée sur les matières présentes dans la production de l'auteur : physique du ciel et de la terre ; animaux, plantes et médecine ; minéralogie ; morale. Dans ces différents domaines, la documentation est composée d'un tiers de traités sous le nom d'Aristote, dont les petites œuvres authentiques sur la nature et quelques textes importants comme les Météorologiques, ou le De animalibus, et l'Ethique, mais aussi de nombreux pseudépigraphes, comme le "De causis" néoplatonicien ou un De speculis (Catroptique d'Euclide). S'ajoutent au corpus aristotélicien des textes issus de la tradition médicale et hermétique arabe, dont certains sont peu répandus mais se couvrent de noms connus comme Pythagore, Esculape ou Hermès. Les versions de tous ces textes sont des traductions gréco-latines de Jacques de Venise et Burgundio de Pise, et arabo-latines de Dominicus Gundissalvi, Johannes Hispanus, Jean de Séville et de Limia, Gérard de Crémone et Michel Scot ; toutes ces traductions sont antérieures à celles de Robert Grosseteste et de Guillaume de Moerbeke. Les joyaux de l'Antiquité, sertis dans la monture du christianisme mais souvent transformés et légués par les Arabes, devaient une certaine lumière à la tradition hermétique. La troisième part du corpus documentaire d'Arnold de Saxe est constituée d'œuvres latines anciennes, dans le domaine de la cosmologie et de la morale : Macrobe et Martianus Capella y côtoient Sénèque et Cicéron. Le tout forme un ensemble qui hésite entre néo-platonisme et aristotélisme de la pensée, entre tradition et nouveauté de la documentation. Arnold de Saxe a collecté cette documentation au début de son activité, dans une sorte de compendium qui ne semble pas avoir survécu. L'auteur fait mention de cette première étape de son travail sous l'intitulé vague de "Sermo de libris philosophorum", dont les sources du "De floribus rerum naturalium" sont manifestement en grande partie issues. Arnold de Saxe leur sera fidèle par volonté et dépendant par nécessité : il s'applique à respecter la lettre, tout en abrégeant de manière sévère, et il utilise la documentation disponible, quelle que soit sa qualité. Le "De uirtutibus lapidum" (Livre des pierres) est la part scientifique la plus originale de l'encyclopédie naturelle "De floribus", dont elle constitue un traité particulier plusieurs fois remanié ; elle est aussi celle qui aura un succès immédiat considérable via la reprise intégrale de son contenu chez Albert le Grand, (De mineralibus, tr. 2 et 3), et Vincent de Beauvais (Speculum naturale, livre VIII). Au "De floribus rerum naturalium" en quatre livres sera ajouté un cinquième, "De moralibus", qui a également circulé comme œuvre indépendante. Le traité de médecine (Practica medicine) qui a suivi ces premiers travaux assimile les apports de l'école de Salerne et fait preuve d'une connaissance de l'évolution médicale contemporaine. En effet, Avicenne y tient une place importante en rival de Constantin l'Africain et un chapitre particulier est consacré à la maladie d'amour (De amore hereos). Le traité éthique des vertus et des vices, rédigé en fin de parcours sous la forme d'un dialogue scolastique aux accents d'humanisme chrétien, s'inspire surtout des auteurs antiques, déjà cités dans le "De moralibus", la cinquième partie du De floribus. L'homme et le démon s'y affrontent verbalement l'homme et le démon sous l'œil du juge suprême qu'est Dieu. Paradoxalement pour un tel sujet, on n'y trouve ni sentences bibliques ou patristiques, ni préceptes religieux issus de textes médiévaux, car Sénèque y domine sur l'Ethique d'Aristote. Le penchant stoïcien se confirme dans la courte "consolation". En plus de ces œuvres, il est possible qu'Arnold de Saxe soit l'auteur d'une introduction à l'astronomie/astrologie, trouvée dans un manuscrit copié à Bâle au début du XVe siècle. A partir du contenu de ses œuvres, destinées surtout à répondre à l'"utilitas" d'une communauté qu'il est difficile de caractériser, on ne peut faire d'Arnold de Saxe un penseur ; mais il s'agit d'un "philosophe" au sens médiéval du terme, dans la mesure où il produit une œuvre de compilation multiple et originale à partir de la seule littérature profane et est rompu aux techniques intellectuelles de son temps. Naturaliste, féru de médecine, c'était aussi un enseignant amoureux de la morale classique. Sa diffusion, relativement limitée, fut surtout germanique (manuscrits d'origine allemande et du tiers nord de la France). En revanche, sa réception, pour l'étude des pierres et la description du monde animal, fut immédiate dans la littérature didactique, chez le franciscain Barthélemy l'Anglais et chez les dominicains Vincent de Beauvais et Albert le Grand. Arnold a alimenté, dans le De mineralibus d'Albert le Grand, la conception hermétique de la "vertu universelle" et de la vertu spécifique qu'on trouve chez Avicenne pour expliquer l'action thérapeutique de certaines substances et voir dans tout élément naturel un principe actif ; il a aussi fourni à Albert toutes les citations d'Evax et Aaron et la plupart des extraits du lapidaire d'Aristote. Arnold de Saxe a par ailleurs été le relais de savoirs qui se seraient sans lui perdus, comme la biologie des plantes et des animaux de Iorach (qu'il faut identifier avec Iuba, roi de Mauritanie, qui écrivit en grec au Ier siècle) et le traité des pierres attribué à Aristote dont il retient entre autres les notions de pôle et d'aimant. Arnold de Saxe conserve des extraits de la minéralogie d'Aristote en deux versions distinctes, secundum Dioscoridem et secundum Gerardi, ce qui met sur la piste d'une traduction de Gérard de Crémone qui n'avait pas été mise au jour jusqu'ici. L'analyse de sa documentation et des influences qu'il subit ou qu'il propage montrent que les foyers de l'activité d'Arnold ont dû être Magdeburg, où il connut sans doute le franciscain Barthélemy l'Anglais qui s'y trouvait dès 1231 (le manuscrit d'Heidelberg attribue le traité des pierres à Arnoldus Saxo Magdeburgensis); Cologne, où il rencontra peut-être le dominicain Albert le Grand qui y fut lecteur, comme l'induisent les citations réciproques (Albert est cité dans le traité de médecine) ; Paris, où il croisa sans doute les médecins du temps et fit connaître son encyclopédie ; Erfurt peut-être, où ses œuvres sont conservées mieux qu'ailleurs. Faut-il voir dans Arnold de Saxe, appelé "Arnoldus Luca Magdeburgensis" dans le manuscrit d'Heidelberg, le maître de l'école cathédrale de Magdeburg, qui disparaît des documents diplomatiques vers 1243 ? Arnoldus Luca n'est-il pas aussi l'"Arnoldus Luscus" dominicain expérimenté en astronomie que cite avec admiration Berthold von Moosburg, un disciple de l'albertinisme à Cologne au XIVe siècle ? En dehors de l'histoire des textes, des documents qui l'attesteraient restent encore à découvrir. Comme les autres encyclopédistes de son époque, le Saxon a privilégié une information tirée d'auteurs qui nourrissaient déjà une volonté de synthèse totale, c'est-à-dire - pour ce qui le concerne - Aristote, Avicenne, Constantin l'Africain. Mais il a évité pour sa part les textes rabattus de Pline et d'Isidore de Séville pour se tourner vers ce qu'il appelle des "philosophes modernes", à savoir les médecins et naturalistes arabes, Aristote, mais aussi Sénèque, Boèce et Martianus Capella. Ensemble, ces "auctoritates" donnent au "De floribus rerum naturalium" l'allure néoplatonisante d'une synthèse naturaliste faite de métaphysique, de physique et d'éléments hermétiques qui accompagnèrent le célébrissime Aristote à travers les étapes de sa transmission grecque, syriaque, arabe et latine.
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Seneca theologus : la religion d'un philosophe romain

Merckel, Cécile 01 December 2012 (has links) (PDF)
Cette étude des différents aspects de la théologie et de la religion de Sénèque, basée sur l'ensemble du corpus sénéquien, offre une perspective sur l'évolution et l'adaptation de la doctrine stoïcienne en contexte romain. Elle considère le phénomène religieux à la fois du point de vue de la religion civile du citoyen et de la piété intérieure de la personne. La diversité d'une œuvre mi-philosophique mi-poétique impose un point de vue plus synchronique que diachronique (même si l'évolution de la pensée de l'auteur est prise en compte), qui privilégie l'exégèse en fonction des genres littéraires et de leurs codes. La 1ère partie analyse les dominantes de la conscience religieuse romaine (l'opposition religio/superstitio), éclairées par l'héritage critique. La 2ème partie démontre que Sénèque cherche toujours à trouver une valeur aux discours de la religion traditionnelle et des poètes sur le dieu. Sa situation de philosophe homme d'état le contraint à faire des concessions, notamment au sujet du culte impérial. La 3ème partie fait un bilan doctrinal sur le monisme stoïcien et sur son appropriation par Sénèque, qui laisse la place à une vraie émotion religieuse à l'égard du deus rationnel. La hiérophanie progressive de la divinité par le progressant en sagesse implique un glissement de la physique vers l'éthique. La 4ème partie s'attache à la question de la recherche d'un langage adéquat pour définir la divinité. La 5ème partie traite du rapport de l'individu à la divinité. L'homme, héroïque dans son dépassement de la contingence, se hisse par un exercice de la pensée au rang du deus, jusqu'à leur communion dans la sagesse pure, notamment grâce à la prière philosophique.
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De l’anthropos : se savoir humain, entre foi et savoir / Of anthropos : to "know oneself", between faith and knowledge

Bihan, Alain-Christophe 17 December 2013 (has links)
Le phénomène de laïcisation, qui, dans nos sociétés occidentales, cherche à s’affranchir du sacré, a contribué à l’émergence d’une figuration de l’humain au centre de l’univers. Malgré ce progrès, perdurent aujourd’hui, sur le terrain même de la laïcité, des traces du sacré qui induisent des tensions entre foi et savoir. Deux universaux, qui légitimement s’attirent et se repoussent, interrogent plus fondamentalement l’humain, allant jusqu’à remettre en question l’élaboration ontologique dont il a fait l’objet. Un constat qui pose le diagnostic de sa propre fin. En effet, la question de l’anthropos persiste malgré tout à s’articuler à l’intérieur de la tradition de la religion. Si la modernité, notamment amorcée par l’anthropologie kantienne, pose les premières tentatives d’une émancipation du sacré en prônant l’autonomie de la raison, il reste que l’idéal de cet humain, dit laïc, ne renonce pas vraiment au monde de Dieu. Et, pour cause, il se représente toujours sur le terrain de la laïcité en contraste avec l’humain religieux. Cherchant à dépasser les résistances relatives au monde de Dieu, je propose de faire émerger et de se représenter, au travers d’une expérience de la pensée, l’humain laïc par-delà le geste interprétatif imposé par l’institutionnalisation de la religion. Je remonte donc aux premières traces de l’humain qui persistent dans ses testaments, ses métarécits, avant tout humain. Des testaments qu’on pourrait croire oubliés, mais non perdus. Je remonte comme un archéologue de la langue au moment des premières nominations dans l’écriture qui surgissent de la Genèse. À ces Écritures qui, en définitive, viennent aussi rappeler que le syndrome de Babel plonge toujours l’humain dans sa propre dissémination, celle de son nom propre. Surgit la nécessité de se traduire comme une oeuvre, à nouveau, dans sa propre langue, pour survivre. Se traduire, pour « se savoir » humain, plutôt pour « se savoir anthropos ». Pour en comprendre la tâche, j’ai convoqué trois anciens : Paul de Tarse, Sénèque et Clément d’Alexandrie. J’ai scruté et croisé les mises en scène des nominations de l’humain à partir des occurrences du mot « anthropos » et « homo » dans l’écriture en écartant le plus possible le prisme interprétatif imposé par l’institutionnalisation de la religion. Je me suis inspiré d’un dispositif interprétatif stoïcien à partir d’Épictète pour faire surgir, au travers d’une mise en dialogue de ces trois anciens, la traduction d’un humain laïc. Une traduction qui relève d’une anthropologie du bonheur fondée sur la cohérence des disciplines du jugement, du désir et de l’action. Une traduction, certes, mais aussi une expérience d’écriture qui a amené à penser, en dernière instance, qu’au demeurant, avant la lettre, il y a lieu de penser l’émergence d’un anthropos, ni profane, ni sacré, ni religieux, ni laïque, qu’il y a lieu de « se savoir » anthropos. / The secularization phenomenon, which in our western societies seeks to free itself from the sacred, has contributed to the emergence of a human figuration at the centre of the universe. Despite this progress, traces of the sacred that induce tensions between faith and knowledge continue to prevail today within secularization. These two universal concepts, which legitimately attract and repel each other, fundamentally question the human, to the point of putting into question the human’s underlying ontology. An observation that poses its own diagnosis. In fact, the question of the anthropos continues to articulate itself within the tradition of religion. If modernity, initiated by Kantian anthropology, poses the first attempts of an emancipation of the sacred by advocating the autonomy of reason, this idealized secular human does not renounce the world of God. And with good reason, as it is always represented as secular in contrast with the human of the religious sphere. Seeking to overcome all forms of resistance regarding the divine dimension, I propose letting the human emerge and come to be represented by means of a thought experiment that extends beyond the interpretative gesture imposed by the institutionalization of religion. I will go back to the first traces of the human that persist in early documents and texts that precede the concept of human as we understand it. This legacy may have been forgotten, but it was not lost. In the manner of an archaeologist of languages, I return to the first moments of naming in writing that takes place in Genesis. In these writings, which recall the event of Babel that plunges the human into the dissemination of its proper name, emerges the need for the human being to translate itself anew, as a work, in its own language, just to survive. Translate itself in order to know itself as human rather than as "anthropos". To understand the modalities of this task, I’ve brought together the ancient thinkers Paul of Tarsus, Seneca, and Clement of Alexandria. In analyzing these writings, I have scrutinized and cross-referenced the nominations of the human from the occurrences of the words "anthropos" and "homo", while avoiding as much as possible the interpretive prism imposed by the institutionalization of religion. I sought inspiration from a stoic interpretive framework deriving from Epictetus to create, through dialogue with these three ancient thinkers, the translation of the secular human. A translation that stems from the anthropology of happiness based on the coherence of the disciplines of judgment, desire and action. A translation, has ultimately led to thinking that, avant la lettre, before writing, there is a way to think the emergence of anthropos, neither profane, sacred, religous or secular, that there is a way to "know oneself" as anthropos.
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La question de l'éducation chez Sénèque. Pour une contribution à la culture de la paix en Afrique / The question of education in Seneca. For a contribution to the culture of peace in Africa

Alladakan, Koffi 02 June 2017 (has links)
Dans le souci de rendre tout homme heureux, le Portique a élaboré une philosophie qui consiste à former à la vertu. A l’instar du socratisme, il a affirmé, lui aussi, que la vertu suffit pour assurer le bonheur. Sénèque, l’un des grands philosophes stoïciens de la Rome impériale, a réduit toute la philosophie à l’éducation de l’âme. Dans son développement, après avoir montré que toute érudition est vaine quand l’homme ne se prend pas au sérieux sur le plan éthique, il a affirmé comme ses prédécesseurs que la quête du bonheur réside dans la vertu qui est « une âme éduquée et instruite, que de perpétuels exercices ont conduite au sommet de la perfection. » De ce fait, il s’agit d’acquérir la sagesse à partir de la réalisation de soi afin de se mettre au service des autres. En bref, le progrès individuel doit nécessairement s’accompagner du progrès social ; et c’est justement dans cette perspective que le philosophe latin a défini la sagesse comme « l’institutrice des âmes, qui n’a pas produit les armes, la fortification, tout ce qui sert à la guerre, mais qui plaide pour la paix et appelle le genre humain à la concorde. » Là, se trouve l’éducation à la vertu, procurant la tranquillité de l’âme, comme la condition nécessaire et suffisante pour bâtir la paix, relativement au fondement de l’éducation à la paix définie par l’Unesco : « les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix. » Cette paix est conditionnée non seulement par la solidarité humaine et la fraternité universelle mais aussi par l’écologisme que garantissent les principes stoïciens (unité et ordre du monde, sympathie universelle, vertu comme modération, principe d’oikeiosis). Ce qui montre que le stoïcisme de Sénèque est plus que jamais d’actualité et pourrait servir de source d’inspiration au monde contemporain en général et à l’Afrique en particulier dont les valeurs traditionnelles sont en voie de disparition, à cause de l’influence de la culture occidentale, lesquelles cependant sont compatibles avec celles de la philosophie humaniste que constitue le stoïcisme. / In order to make everyone happy, the Portico elaborated a philosophy aiming at training in virtue. Like the socratism, the Portico alleged that virtue is sufficient to ensure happiness. Seneca, one of the imperial Rome’s great stoic philosophers, reduced all philosophy to soul’s education. In his arguments, after having shown that all erudition is vain when man does not take himself serious ethically, said, like his predecessors, that the quest of happiness lies in virtue, "an educated and instructed soul, which perpetual exercises lead to the summit of perfection." Therefore, it is a matter of acquiring wisdom from the realization of oneself so as to be able to be at the service of others. In short, social progress must necessarily accompany individual progress; and it is precisely in this perspective that the Latin philosopher defined wisdom as "the teacher of souls, who has not produced weapons, fortification and all that serves for war but advocates for peace and calls the human race to harmony." It is here that lies education to virtue, providing tranquillity of the soul, as the necessary and sufficient condition for peace-building, in relation to the foundation of education for peace as Unesco posits: "because wars start in people’s mind, it is in their minds that should be erected defences of peace." Peace conditioned by human solidarity and universal brotherhood as well as the ecological policy that stoic principles guaranteed including unity and world order, universal sympathy, virtue as moderation, and the oikeiosis’ principle. Such brings to light how the stoicism of Seneca is more than ever relevant and could serve as a source of inspiration for the contemporary world in general and Africa in particular whose traditional values are in the process of disappearing through the influence of Western culture, which, however, is compatible with the values of the stoicism’s humanist philosophy.
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Diderot lecteur de Montaigne : Montaigne dans l'Essai sur les règnes de Claude et de Néron

Villalobos, Gisel January 1998 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.

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