Spelling suggestions: "subject:"salaires."" "subject:"alaires.""
71 |
Le partage de la valeur ajoutée en France depuis 1970Sylvain, Arnaud 09 November 2004 (has links) (PDF)
Comprendre la formation de la répartition salaires-profits est important puisqu'un partage déséquilibré est préjudiciable à la croissance et à l'emploi. En France, la part des profits dans la valeur ajoutée a connu des évolutions tranchées : une période de forte diminution entre 1973 et 1982; un redressement sensible de 1982 à 1989 ; une augmentation régulière depuis 1989. Ces évolutions sont comparables à celles constatées en Allemagne et au Japon. La répartition salaires-profits semble en revanche relativement stable aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Les analyses théoriques s'accordent pour interpréter la chute puis le redressement du taux de marge par l'apparition puis la résorption d'un excès de salaire réel. Elles expliquent également le niveau élevé du taux de marge à partir de la fin des années 80 par un choc additionnel. Selon les auteurs, ce choc provient d'une modification de la demande de travail, d'une hausse des taux d'intérêt réels, ou de l'apparition d'un progrès technique économe en main d'œuvre. L'ensemble de ces analyses repose cependant sur des indicateurs fragiles. La tendance à la hausse du taux de marge commune à ces indicateurs est certainement un phénomène artificiel et le partage de la valeur ajoutée est proche du niveau d'équilibre de début de période depuis le début des années 90. Ce résultat fragilise l'hypothèse d'un choc au cours des années 80 et rend plus plausible l'hypothèse d'une stabilité de long terme du partage de la valeur ajoutée. Cette hypothèse de stabilité est en outre renforcée par l'estimation de fonctions de production sur données individuelles qui ne permettent pas de rejeter l'hypothèse d'une fonction de type Cobb-Douglas. Finalement, (1) comme le partage de la valeur ajoutée se trouvait à son niveau d'équilibre au début des années 70 (2) parce que le partage de la valeur ajoutée est vraisemblablement d'un niveau équivalent en début et en fin de période (3) puisqu'il se peut que le partage de la valeur ajoutée soit stable à long terme, on ne peut exclure que le partage de la valeur ajoutée se trouve à la fin des années 90 à son niveau d'équilibre de long terme et que les mouvements heurtés des décennies 70 et 80 proviennent de rigidités sur les marchés du travail voire des biens et services.
|
72 |
Mesurer la discrimination sur le marché du travailAeberhardt, Romain 24 June 2014 (has links) (PDF)
Cette thèse est composée de quatre articles, essentiellement empiriques, portant sur la discrimination sur le marché du travail. Le premier article s'intéresse à l'emploi et aux salaires des Français d'origine maghrébine, le deuxième à leurs salaires et leur accès au statut de cadre, le troisième à l'hétérogénéité de leurs écarts d'emploi, et le quatrième reprend les données d'un testing visant à mesurer l'impact d'un passé carcéral sur l'accès à l'emploi aux États-Unis. La valeur ajoutée de ces articles est double. Premièrement ils fournissent de nouveaux éléments empiriques sur la situation des Français d'origine étrangère sur le marché du travail : les écarts d'emploi et de salaires avec la population de référence sont élevés, mais une fois prises en compte les différences entre les populations (âge, diplôme, etc.), l'essentiel des écarts de salaire disparaît. Au contraire, une part substantielle des écarts d'emploi et de proportion de cadres demeure. De plus, nous proposons une description originale de l'hétérogénéité des écarts d'emploi qui montre que ceux-ci sont relativement importants pour les individus dont les taux d'emplois seraient les plus faibles dans la population de référence, alors que pour ceux dont les taux d'emploi théoriques sont plus élevés ces écarts inexpliqués sont beaucoup plus faibles. Deuxièmement, ces articles apportent des éléments méthodologiques pour mesurer les discriminations. Les trois premiers articles essaient d'incorporer les idées et les notations utilisés dans la littérature sur l'évaluation des politiques publiques. Le quatrième tente d'apporter un éclairage sur les méthodes habituellement utilisée dans les études de testing.
|
73 |
Sources and costs of labor market fluctuations and the role of stabilization policies / Fluctuations du marché du travail et politiques de stabilisation économiqueLepetit, Antoine 16 December 2015 (has links)
Cette thèse cherche à expliquer les origines des fluctuations sur le marché du travail, à évaluer le coût de ses fluctuations et à comprendre si la politique monétaire doit chercher à les stabiliser. Notamment elle aborde plusieurs questions. Premièrement, quelles forces sous-tendent les fluctuations du marché du travail ? Ces forces trouvent-elles leur origine sur le marché du travail ? Deuxièmement, le marché du travail a-t-il tendance à amplifier ou atténuer l'effet de ces « chocs » sur l'activité économique ? Finalement, quel est le coût de ces fluctuations et quel rôle doivent jouer les politiques de stabilisation économique, notamment la politique monétaire ? Le premier chapitre cherche à répondre à la première question. Il identifie séparément deux chocs trouvant leur origine sur le marché du travail, un choc d'offre de travail et un choc sur le pouvoir de négociation des salariés, et quantifie leurs contributions respectives aux fluctuations d'un certain nombre de variables macroéconomiques au sein d'un modèle Vector Auto Regressive (VAR). Les deux chocs sont identifiés à l'aide de restrictions de signe. Le résultat principal de cette analyse est que les deux chocs expliquent une part importante des fluctuations de la production et du chômage à court terme comme à long terme. Le deuxième chapitre s'intéresse à la littérature sur les rigidités de salaire. Il montre qu'une forme analytique simple pour le salaire réel peut être obtenue à partir d'un modèle de négociations salariales à offres alternées à la Hall et Milgrom (2008) lorsqu'une restriction paramétrique plausible est imposée. Le troisième chapitre cherche à comprendre comment la nature des fluctuations du chômage affecte la conduite optimale de la politique monétaire. Il montre qu'en présence de fluctuations du chômage asymétriques, l'arbitrage de politique monétaire entre la stabilisation de l'inflation et la stabilisation du chômage décrit par Taylor (1994) devient un arbitrage entre la stabilisation de l'inflation et le chômage moyen. Dans ce cadre, il est préférable pour une banque centrale de mettre un poids important sur la stabilisation de l'activité réelle. En adoptant cette politique plutôt qu'une politique de stabilité des prix, l'autorité monétaire peut générer des gains de bien-être conséquents. / The goal of this thesis is twofold: (1) uncover the sources of labor market fluctuations and evaluate their costs, (2) understand whether monetary policy should be concerned with stabilizing these fluctuations. More precisely, it addresses a certain number of intertwined questions. First, which disturbances underlie labor market fluctuations? Do they find their origin within or outside the labor market? Second, are there key characteristics of the labor market that tend to amplify or dampen the effects of these shocks on economic activity? Third, how costly are these fluctuations, and what does this imply for stabilization policies, especially monetary policy? The first chapter addresses the first question. It identifies and quantifies the importance for economic fluctuations of two labor market shocks, a labor supply shock and a wage bargaining shock, within a Vector Auto Regressive (VAR) mode!. The shocks are identified with sign restrictions. The main result that emerges from this analysis is that both shocks are important for output and unemployment fluctuations in the short run and in the long run. The second chapter is related to the literature that argues that wage rigidity is key to explaining the size of labor market fluctuations. It derives an analytical solution for the wage from an alternating-offer wage bargaining game à la Hall and Milgrom (2008) under a plausible parameter restriction. The third chapter addresses the third question. It tries to understand how the nature of unemployment fluctuations shapes the optimal design of monetary policy. It shows that, when unemployment fluctuations are asymmetric, the standard macroeconomic trade-off between inflation and unemployment stabilization becomes a trade-off between inflation stabilization and average unemployment. In this environment, it is optimal for the central bank to adopt a dual mandate, that is, a policy that features a strong response to employment alongside inflation. The welfare gains of adopting this policy rather than a policy of price stability are found to be substantial.
|
74 |
Appraisal and thought suppressionLetarte, Hélène 23 February 2022 (has links)
Les explications cognitives du trouble Obsessionnel-Compulsif ont mis en évidence le lien entre l'intrusion cognitive, l'évaluation et la neutralisation dans le développement et le maintien du trouble. L'évaluation d'un événement externe ou interne est une variable importante pour comprendre le style de réponse de l'individu. Le paradigme de la suppression a été utilisé pour examiner le rôle clé de l'évaluation de la pensée sur la neutralisation. Plus spécifiquement, une augmentation de l'évaluation de la pensée produirait, de façon marquée, un effet paradoxal et de relance. Une tâche de suppressionmention a été administrée à trois groupes. Les sujets devaient supprimer une pensée neutre (ours blanc) durant cinq minutes pour ensuite penser à ce qu'ils voulaient durant cinq minutes. Afin de manipuler l'évaluation, une récompense monétaire attribuée en fonction de la performance à la tâche de suppression fut a priori offerte au Groupe à haut niveau de contingence. Pour contrôler l'honnêteté, un "bogus pipeline" a été utilisé. Les deux autres groupes servaient de groupe contrôle. Soumis au "bogus pipeline", le Groupe "bogus pipeline" recevait une récompense monétaire; toutefois celle-ci était attribuée en fonction du hasard. Le Groupe classique recevait une récompense monétaire attribuée au hasard mais n'était pas soumis au "bogus pipeline". Les résultats démontrent que l'évaluation influence significativement la capacité de neutralisation mais ils n'offrent aucun support pour l'effet paradoxal et de relance. En effet, le Groupe a haut niveau de contingence était meilleur que les deux autres groupes pour supprimer leurs pensées. Le rôle de r évaluation dans le lien entre l'intrusion, l'évaluation et la neutralisation et les implications méthodologiques pour le paradigme de la suppression sont discutés.
|
75 |
Influence du capital humain et du capital social sur les caractéristiques de l'emploi chez les diplômés postsecondaires au CanadaKamanzi, Pierre Canisius 12 April 2018 (has links)
Dans quelle mesure la scolarité et les relations sociales influencent-t-elles la distribution des occupations sur le marché d’emploi? Plusieurs recherches s’inspirant de la théorie du capital humain ont associé l’accès à l’emploi et le revenu à l’instruction. Dans cette perspective, les inégalités de revenus d’emploi s’expliqueraient par les inégalités d’instruction. Les fonctionnalistes abondent dans le même sens, associant la distribution des statuts socioéconomiques sur le marché de l’emploi aux niveaux d’instruction. Dans les années 1980 et 1990, il s’est développé une nouvelle théorie basée sur l’influence des relations sociales. Celle-ci soutient que les relations sociales constituent un capital social. Les tenants de cette théorie ont ainsi montré que l’accès à l’emploi et le statut socioéconomique acquis par l’individu sont influencés par le capital social investi par l’individu ou qu’il est à même d’investir pour trouver l’emploi recherché. Depuis, certains sociologues, comme Lin (1981, 1999), soutiennent même que l’accès à l’emploi et le statut socioéconomique s’expliquent davantage par le capital social de l’individu que par son capital humain (scolarité). D’autres continuent à défendre l’idée contraire, associant l’accès à l’emploi et le statut socioéconomique plus au capital humain qu’au capital social (Marsden et Hurbert, 1988; De Graaf et Flap, 1988; Wegener, 1991). La présente étude s’inscrit dans la perspective de ce débat. Son objectif est d’examiner l’influence relative du capital humain et du capital social sur les caractéristiques de l’emploi chez les diplômés postsecondaires. Notre hypothèse est que, au Canada, les caractéristiques de l’emploi sont influencées par les deux formes de capital. Nous tenterons de répondre à la question suivante : lequel, entre le capital humain et le capital social, influence le plus les caractéristiques de l’emploi suivantes : 1) emploi à plein temps ou à temps partiel, 2) emploi permanent ou temporaire, 3) salaire, 4) emploi inférieur ou équivalent au niveau d’études et 5) statut socioéconomique de la profession exercée? Pour ce faire, nous utilisons les données de l’Enquête nationale auprès des diplômés de 1995 de Statistique Canada. Nous avons appliqué deux tests statistiques : le khi-deux et la régression logistique. Nous avons utilisé deux logiciels : SAS et SPSS. Nos résultats de régression multiple permettent de confirmer notre hypothèse : les caractéristiques de l’emploi étudiées sont significativement associées à la fois au capital humain et au capital iii social. Toutefois, l’influence du capital humain de l’individu est relativement plus élevée que celle de son capital social. / To what extent do level of education and social network ties affect job distribution on the labour market? Based on the human capital theory, many researchers have associated an individual’s job access and salary level to his/her level of education. From this perspective, differences in income from employment are explained by differences in level of education. Proponents of functionalist theory agree with this view; they associate socio-economic status distribution on the labour market with level of education. The eighties and nineties saw the emergence of a new theory based on the effect of social network ties. According to this theory, social network ties constitute social capital. Proponents of this theory argue that an individual’s job access and socio-economic status are influenced by the social capital he/she invests or is prepared to invest in order to obtain the employment sought. Since then, sociologists, such as Lin (1981, 1999) have even argued that job access and socio-economic status are more explained by an individual’s social capital rather than by his/her human capital (level of education). Others still hold the opposing view, namely that human capital has a greater effect on job access and socio-economic status than does social capital (Marsden and Hurbert, 1988; De Graaf and Flap, 1988; Wegener, 1991). This is the framework of this study. It is aimed at examining the relative effect of human and social capital on the characteristics of employment obtained by young post-secondary graduates. We put forward the hypothesis that in Canada, both human and social capital have an effect on the characteristics of employment obtained. We propose to answer the following question: of human capital and social capital, which one has greater influence on the following characteristics of employment obtained: 1) full-time or half-time employment, permanent or temporary employment, 3) salary, 4) individual has less education than required or has the same (or more) education as required and 5) socioeconomic status of employment? We used the Statistics Canada data from the National Graduates Survey, 1995. We applied chi-square and logistic regression tests and we used SAS and SPSS. The results we obtained using multiple regression confirm our hypothesis, namely that all of characteristics of employment are closely linked to both human and social capital. v Nonetheless, an individual’s human capital has relatively greater influence than does his/her social capital.
|
76 |
Impact d'une réduction d'une année d'étude sur les salaires : résultats empiriques à partir de l'introduction des CégepsDogoua, Franck-Hermann 24 April 2018 (has links)
Ce mémoire cherche à évaluer l’impact d’une réduction d’une année de scolarité sur les salaires. Plusieurs travaux de recherche ont montré l’importance des formations universitaires sur l’employabilité et les salaires. Des scientifiques ont également investigué sur la question des écarts salariaux. La plupart d’entre eux s’appuient sur des théories économiques, et tentent de répondre à cette problématique par les différents niveaux de formation scolaire au sein d’un groupe d’individus, ou encore par le nombre d’années d’expérience sur le marché du travail. Leurs résultats distincts mettent en évidence la difficulté à expliquer intégralement les différences de salaires. Dans ce mémoire, nous nous appuyons sur la réforme du système éducatif québécois survenu en 1967, pour évaluer l’impact d’une réduction d’une année de scolarité sur les salaires. Suite à l’actualité socio-éducative qui prévalait à cette époque, le gouvernement Lesage a été amené à prendre en considération le rapport fourni par la commission Parent sur la réforme du système éducatif. Nous nous intéressons donc de façon particulière au passage du cours classique au Cégep. À la base, le cours classique était de huit ans et sanctionné par un baccalauréat ès arts. Avec la création du Cégep, le nombre total d’années d’étude avant l’université a été réduit à sept. Ceci a occasionné en 1968 l’entrée simultanée de deux cohortes d’étudiants en première année d’université. Pour réaliser cette étude, nous utilisons les données de la division des opérations de Statistique Canada, sur le Recensement de la population de 1981. À partir d’une approche de Regression Discontinuity design, nous confirmons qu’une année de scolarité en moins affecte négativement les salaires, de façon significative. Cet effet est de 18% dans notre meilleure spécification. / This report aims to evaluate the impact of a reduction of one year of schooling on future wages. Several research studies have shown the importance of university training on employability and wages. Scientists have also investigated the issue of wage differentials. Most of them rely on economic theories, and try to explain this issue by the different levels of education by differences in educational attainment within a group of individuals, or by the number of years of experience in labor market. Their distinct results highlight the difficulty in explaining wage differences as a whole. In this master’s thesis, we rely on the reform of Quebec’s education system in 1967, to evaluate the impact of an extra year of schooling on remuneration. Following the current socio-educational situation prevailing at that time, the Lesage government was led to take into consideration the report provided by the Parent commission on the valuation of the education system. We are particularly interested in the graduation from classical courses to CEGEP. Initially, the classical course was eight years old and culminated in a Bachelor of Arts degree. The creation of the CEGEP reduced the number of years of study before university to seven. This led in 1968 to the simultaneous entry of two cohorts of students in the first year of university. This study uses data from the Statistics Canada operations division on the 1981 Census of Population. Based on a Regression Discontinuity design approach, we have confirmed that one less year of schooling negatively affects Wages, significantly. This effect is 18% in our best specification.
|
77 |
Trois essais sur l'économie de l'éducation, l'émigration et les envois internationaux de fondsRambeloma, Tiana Mamonjiarisoa 18 April 2018 (has links)
Ma thèse englobe les domaines de l'économie du développement, l'économie du travail et la démographie. Ma thèse de doctorat intitulée « Trois Essais sur l'économie de l'éducation, l'émigration, et les envois internationaux de fonds » étudie l'impact de l'émigration et les envois de fonds internationaux sur plusieurs dimensions du développement, y compris le travail des enfants, l'accumulation du capital humain et la pauvreté. Le premier essai intitulé « les envois internationaux de fonds et le travail des enfants » analyse les effets des transferts et de l'émigration, sur le travail des enfants dans le pays source selon deux types de politique d'immigration (immigration des travailleurs plus qualifiés et celle des travailleurs non qualifiés). Les résultats du modèle théorique révèlent deux effets opposés sur le travail des enfants. D'une part l'émigration permet d'aller chercher des rémunérations plus élevées à l'étranger, et accroit le volume des envois de fonds vers le pays source, permettant ainsi d'aider les familles bénéficiaires à financer l'éducation de leurs enfants, donc elle réduit le travail des enfants. D'autre part, l'émigration, si elle se caractérise par une fuite des cerveaux, diminue le salaire moyen domestique des travailleurs adultes, ce qui incite les parents à envoyer les enfants sur le marché de travail. Mais si les émigrants sont des travailleurs non qualifiés, le salaire moyen domestique des travailleurs adultes va augmenter, ainsi l'incidence du travail des enfants va diminuer aussi bien pour les enfants des emigrants que pour les enfants des non-migrants. Il en résulte alors que quand la politique d'immigration provoque une fuite de cerveaux, les envois internationaux de fonds ne réduisent pas nécessairement l'incidence du travail des enfants, l'effet dépend du niveau de migration. En effet, c'est à un niveau de migration relativement élevé que l'effet sur la réduction de l'incidence de travail des enfants est positif, mais pour un niveau assez faible de l'émigration, l'effet est négatif. Tandis que quand la politique d'immigration favorise les moins qualifiés, cet effet est toujours positif. Le second essai intitulé «L'émigration temporaire des travailleurs non qualifiés est-elle une solution au travail des enfants? », dans un cadre théorique, teste la robustesse du résultat d'Epstein et Kahana (2008), tel que l'émigration temporaire des travailleurs non qualifiés réduit le travail des enfants dans le pays source. Dans un modèle d'équilibre général qui contient les ménages (les consommateurs et les travailleurs) et les firmes (les capitalistes), le capital et la main d'oeuvre sont mobiles. Le capital est mobile d'un secteur à un autre à l'intérieur du pays, tandis que la main d'oeuvre est mobile d'un pays à un autre. Les ménages maximisent leur utilité par le biais des envois de fonds envoyés par les parents et les décisions de scolarisation des enfants, tandis que les capitalistes maximisent le rendement du capital par un arbitrage entre le travail des adultes et le travail des enfants. Les résultats d'une simulation révèlent un effet en forme de U sur l'incidence du travail des enfants, exhortant la prudence pour les décideurs et les experts en développement qui prônent l'émigration temporaire comme une solution au problème du travail des enfants. Le troisième essai est intitulé « L'impact de l'émigration sur la pauvreté: le cas de l'Albanie ». L'Albanie est plus connue par ses énormes flux migratoires internationaux, mais la littérature sur la migration et la pauvreté en Albanie reste encore limitée. Cet essai contribue à la littérature de migration en Albanie en évaluant l'impact des migrations permanentes et temporaires sur la pauvreté. L'Albanie est un cas idéal pour étudier le phénomène, car aucune migration, qu'elle soit interne ou internationale, n'a été autorisée avant 1990. L'étude repose sur les données de LSMS (Living Standards Measurement Study) de 2005. L'objectif principal de l'étude est de faire la comparaison de la pauvreté entre deux groupes de ménages: ceux qui ont au moins un membre qui est migrant, et ceux avec aucun membre migrant. Une autre contribution de l'étude est la combinaison de l'appariement par score de propension (Propensity Score Matching) et l'approche de dominance stochastique. Globalement, la migration temporaire n'a pas d'impact significatif sur la réduction de la pauvreté en Albanie. Quant à la migration permanente, elle a un impact positif sur la réduction de la pauvreté dans les ménages ruraux en Albanie, et plus les migrants ont des liens étroits avec les familles dans les pays source, plus l'impact est important.
|
78 |
Essays in applied economicsBago, Jean-Louis 10 February 2024 (has links)
Cette thèse, structurée en trois essais, aborde des problématiques relatives à l’économie dupersonnel et l’économie du développement. Mes deux premiers essais étudient de façon expérimentale les explications possibles de l’absence de l’arbitrage entre le risque et les incitations dans les contrats. Mon troisième essai analyse l’impact de la maternité et de l’éducation sur l’emploi autonome des femmes dans les pays en développement. Dans le premier chapitre, nous analysons la robustesse interne et externe des mesures expérimentales des préférences pour le risque. Les paramètres de préférence pour le risque sont estimés à l’aide d’une série d’expériences de terrain, réalisées dans une entreprise de plantation d’arbres de taille moyenne en Colombie-Britannique. Notre expérience de mesure des préférences pour le risque est construite selon l’approche de Holt et Laury (2002) d’abord avec des loteries à gains faibles puis avec des loteries à gains élevés. Durant l’expérience avec des gains faibles, les participants peuvent gagner entre 2 et 77 dollars. Les montants des loteries sont doublés durant l’expérience avec des gains élevés. Nos résultats montrent que les préférences pour le risque révélées par les travailleurs changent lorsque les montants en jeu augmentent mais la distribution agrégée des préférences pour le risque est restée stable entre les deux traitements. Par la suite, nous analysons la capacité des paramètres de préférence de risque estimés à partir des deux traitements à prédire le choix des travailleurs entre un contrat à la pièce et un contrat à salaire fixe. Les résultats montrent que les préférences pour le risque révélées lorsque les gains sont élevés, prédisent efficacement les choix de contrat. À l’inverse, les préférences pour le risque estimées lorsque les gains sont faibles, ne prédisent pas le choix de contrat. Nous en déduisons donc que l’augmentation des montants en jeu durant l’expérience motive les travailleurs à jouer la loterie plus sérieusement et ainsi révéler leurs préférences réelles pour le risque. Dans le deuxième chapitre, nous analysons le biais de perception des travailleurs sur la distribution de leur revenu. Une explication possible à l’absence d’arbitrage risque-incitations dans les données contractuelles est que les travailleurs ont une perception incorrecte du risque auquel ils font face dans les contrats. En effet, si les travailleurs sous-estiment le risque, ils seront prêts à travailler dans un environnement très risqué en exigeant une prime de risque plus faible. Ceci réduirait alors le coût de l’incitation pour l’entreprise et supprimerait alors l’arbitrage risque-incitations qui devrait exister dans les contrats. Nous analysons cette problématique en utilisant une série d’expériences de terrain auprès des travailleurs d’une firme de plantation d’arbres en Colombie-Britannique. Au cours de l’expérience, les travailleurs, payés à la pièce, doivent prédire leurs gains espérés sur une durée de 10 jours. À l’aide d’un questionnaire, nous avons obtenu la distribution prédite des gains quotidiens par chaque travailleur. Ensuite, nous construisons la distribution réelle des gains de ces travailleurs en utilisant les données de paie fournies par la firme à l’issue de la saison de plantation. Notre stratégie empirique consiste à apparier la distribution de gains prédite par chaque travailleur avec la distribution réelle des gains pour évaluer l’écart potentiel entre ces deux distributions. Les résultats confirment la présence d’un biais de perception des travailleurs sur leurs gains potentiels sous le contrat de travail à la pièce. En effet, les travailleurs surestiment leurs gains journaliers moyens et sous-estiment la variabilité de leurs gains journaliers et donc le risque auquel ils font face. Par la suite, nos résultats montrent que la sous-estimation du risque accroît la probabilité des travailleurs à choisir un contrat à la pièce au détriment d’un contrat à salaire fixe. Le troisième chapitre s’intéresse à l’impact de la maternité et de l’éducation sur l’emploi autonome des femmes. En effet, la présence d’enfants en bas âge est souvent désignée dans la littérature comme le déterminant principal de l’emploi autonome des femmes. Toutefois, peu d’évidences empiriques existent dans les pays en développement pour confirmer cette idée. À l’aide de données micro-économiques, nous estimons les effets de la maternité et de l’éducation sur la probabilité d’une femme d’exercer un emploi autonome en Ouganda. Notre stratégie empirique combine l’estimation d’un modèle de type Heckman qui corrige le biais de sélection lié à la participation des femmes sur le marché du travail avec des fonctions de contrôle corrigeant pour l’endogénéité de la fertilité et de l’éducation. Les résultats suggèrent que la présence d’enfants en bas âge n’a pas d’impact significatif sur la probabilité d’une femme d’exercer un emploi autonome en Ouganda. À l’inverse, l’éducation a un effet causal négatif et significatif sur l’emploi autonome. Ce qui implique qu’une meilleure éducation accroît la probabilité pour une femme d’accéder à un emploi salarié sur le marché du travail. En termes de politiques, nos résultats impliquent que l’amélioration de l’éducation des filles est une politique plus efficace pour permettre aux femmes d’accéder à des emplois salariés queles politiques visant la réduction du nombre d’enfants. / This thesis consists of three essays, encompassing the fields of development and personnel economics, under the broad banner of applied economics. The first two essays of my thesis contribute to the literature of personnel economics by using multiples field experiments to provide empirical insights to the missing risk-incentives trade-off observed in contractual data. The third essay focuses on the causal effects of motherhood and education on female selfemployment in developing countries. In the first chapter, we investigate the internal and external robustness of risk-preference revealing experiments. We estimate the individual risk preference parameters using field experiments from a medium-sized tree-planting firm in British Columbia. We conducted riskrevealing experiments using the approach of Holt and Laury (2002) successively with low payoff lotteries (low-stakes treatment) and high payoff lotteries (high-stakes treatment). During the low-stakes treatment, workers could win between two 2 and 77 dollars. During the high-stakes treatment, workers could win between 4 and 154 dollars. We find that the aggregate distribution of risk preferences is stable across the two treatments but individual attitudes toward risk change across the low-stake treatment and the high-stake treatment. We explore the ability of the estimated risk preference parameters from the two treatments to predict workers choices between a piece-rate contract and a fixed-wage contract. The results show that the risk preferences measured from the high-stakes treatment predict effectively the contract choice decisions while the risk preference parameters measured from the low-stakes treatment are largely irrelevant. We argue that the increase in stakes led workers to take the lottery more seriously, hence the results from the high-stakes treatment are better measures of their true risk preferences. In the second chapter, we analyse the presence of risk perception bias among workers who are paid piece rates. A possible explanation for the lack of risk-incentives trade-off in observed contractual data is that workers have biased perceptions of the income risk that they face in contractual settings. For example, if workers underestimate the risk that is present, they will be willing to work in very risky settings for a reduced earnings premium. This would decrease the firm’s cost of implementing incentives in risky settings and would suppress the risk-incentives trade-off in observed contractual data. We investigate this issue using daily payroll data on the earnings of workers who are paid piece rates. We construct the actual distribution of earnings for individual workers in a tree-planting firm. We then elicit each worker’s perceived earnings distribution, using a questionnaire. We compare the perceived distribution to the actual distribution. Our results suggest that workers overestimate their average daily earnings and underestimate the standard deviation of their daily earnings and hence the earnings risk that they face. This under-estimation of the risk, increases workers’ likelihood of choosing piece rate contracts over the fixed wage contract. In the third chapter, we present new evidence on the impacts of motherhood and education on women’s self-employment probabilities, by accounting for the features of self-employment in a developing country context. Using micro-level data, we estimate the effects of motherhood and education on the self-employment probabilities of women in Uganda. Our estimation framework accounts for selection bias and the endogeneity of motherhood and education jointly, in both the self-employment and the labor force participation regression equations. Consistent estimators of the effects of motherhood and education are obtained by using a Full Information Maximum Likelihood Estimator’s method combined with a control function approach for endogenous regressors. We find no evidence of a causal effect of motherhood on women’s self-employment probabilities. In contrast, education has a negative causal effect on these probabilities. Both these results differ from the existing literature showing that motherhood, not education, drives women’s self-employment probabilities in developed countries. Our results suggest that these findings from the existing literature are not universal, as they do not obtain in the context of a developing economy, where self-employment is predominantly a feature of the insecure informal sector. In this specific context, public policies most effective at reducing the gender gap in pay are likely to be those that pull women out of self-employment, through better education and access to affordable childcare services.
|
79 |
Econometric analysis of employment integration and retention of people with disabilities in CanadaDiallo, Ibrahima Sory Aïssatou 15 September 2023 (has links)
Cette thèse présente trois chapitres sur l'analyse microéconométrique. Dans le premier chapitre, nous étudions l'impact de la discrimination à l'encontre des personnes handicapées sur l'efficacité des politiques publiques (subventions salariales) qui favorisent leur emploi. En effet, au cours des dernières décennies, de nombreux pays ont adopté des politiques importantes pour réduire les inégalités sur le marché du travail entre les personnes vivant avec et sans incapacités avec très peu de succès. Nous sommes convaincus que la présence d'une discrimination importante à l'encontre des personnes avec incapacités peut expliquer l'inefficacité de ces politiques. Pour ce faire, nous développons d'abord un modèle de recherche d'emploi avec appariement et négociation qui tient compte des décisions de participation en présence de discrimination basée sur les goûts des employeurs. Ce modèle nous permet de séparer et d'estimer l'effet de la discrimination de l'effet de la différence de productivité. Nous estimons le modèle en utilisant les données de l'Enquête sur la Dynamique du Travail et du Revenu (EDTR) au Canada. Nos estimations suggèrent que la discrimination de l'employeur est le principal facteur expliquant les inégalités sur le marché du travail entre les personnes handicapées et non handicapées. Nos estimations montrent que 57% des employeurs ont des préjugés envers l'embauche des hommes avec incapacités et 62% pour les femmes avec incapacités. Nous avons ensuite simulé un contrefactuel pour estimer l'impact d'une politique de subvention salariale sur les taux d'emploi en utilisant les paramètres estimés du modèle. Nous constatons que l'effet de la subvention est très faible en présence ou en l'absence de discrimination, et que la subvention compense légèrement l'effet de la discrimination sur l'écart entre les personnes handicapées et non handicapées sur le marché du travail. Cela illustre la mesure dans laquelle les efforts doivent être réorientés afin de réaliser une efficacité significative de nos politiques, étant donné que nous ne trouvons aucune différence de productivité qui puisse expliquer l'écart entre les deux groupes. Le deuxième chapitre analyse l'effet de la flexibilité de l'emploi sur l'absentéisme. En utilisant les données canadiennes de l'Enquête sur la dynamique du travail et du revenu (EDTR), nous exploitons une variante de la méthode des variables instrumentales adaptée aux modèles non linéaires proposée par Terza et al. (2008), qui est la " Two Stage Residual Inclusion " (2SRI), pour analyser l'effet du travail depuis la maison (avoir un certain nombre d'heures de travail depuis la maison) sur le nombre de semaines d'absence du travail dans une année. Nous montrons que les travailleurs ayant une flexibilité de l'emploi (travaillant partiellement ou totalement depuis la maison) sont moins souvent absents pour des raisons de maladie ou d'obligation familiales que ceux qui n'ont pas de flexibilité de l'emploi après contrôle de l'endogénéité. Nos résultats montrent également des effets d'interaction assez significatifs, notamment pour les personnes handicapées. Ceci suggère qu'une politique favorisant la flexibilité de l'emploi permettrait à ces personnes de gérer leur état de santé, de rester sur le marché du travail, et donc de continuer à travailler. Les femmes sont également beaucoup plus sensibles à la possibilité de travailler depuis la maison. Dans le troisième chapitre, nous évaluons l'impact du programme Contrat d'intégration au Travail (CIT) sur le taux d'emploi des personnes ayant des contraintes sévères à l'emploi. Ce programme a été implanté au Québec en avril 2001. Pour ce faire, nous estimons l'effet de la mesure par la méthode de la différence-de-différences tout en introduisant des paramètres d'erreur de classification qui capte les faux-positif et faux-négatif du statut d'emploi. En effet, comme nous n'observons pas directement le statut d'emploi de l'individu dans les données, nous le construisons à partir des entrées, sorties et durées dans les programmes d'aide et de solidarité sociale, ce qui est sujette à des erreurs de classification lorsqu'un chômeur est identifié à tord comme employé ou qu'un employé est identifié à tord comme chômeur. Nous utilisons des données administratives du Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité Sociale (MTESS) du Québec. Nos résultats montrent que rien ne prouve que la mesure CIT, à travers sa composante subvention salariale, a eu un impact positif sur l'emploi des personnes ayant des contraintes sévères à l'emploi, quel que soit le groupe de contrôle utilisé. De plus, les estimations des probabilités d'erreur de classification sont significativement différentes de zéro et vont de 10 à 17 % pour α₀ (chômeur est classé à tort comme employé) et de 3 à 16 % pour α₁ (employé est classé à tort comme chômeur) en utilisant les personnes sans contraintes comme groupe de contrôle. En revanche, si le groupe de contrôle est constitué d'individus soumis à des contraintes d'emploi temporaires, les estimations de ces paramètres sont approximativement doublées. Nous avons testé la robustesse de ces estimations en introduisant délibérément un faux positif de 5%. Le résultat montre que nos estimations sont robustes puisque cela augmente le faux positif d'environ 5%, laissant le faux négatif inchangé. / This thesis presents three chapters on microeconometric analysis. In the first chapter, we study the impact of discrimination against people with disabilities on the effectiveness of public policies (wage subsidies) that promote their employment. Indeed, over the past decades, many countries have adopted significant policies to reduce labour market inequalities between people with and without disabilities with very little success. We believe that the presence of significant discrimination against people with disabilities may explain the ineffectiveness of these policies. To do so, we first develop a job search model with matching and bargaining that accounts for participation decisions in the presence of employer's tastes based discrimination against people with disabilities. This model allows us to separate and estimate the effect of discrimination from the effect of productivity difference. We estimate the model using data from the Survey of Labour and Employment Dynamics (SLID) in Canada. Our estimates suggest that employer discrimination is the main factor explaining labour market inequalities between people with and without disabilities. Our estimates show that 57% of employers are prejudiced toward hiring men with disabilities and 62% toward hiring women with disabilities. We then simulated a counterfactual to estimate the impact of a wage subsidy policy on employment rates using the estimated model parameters. We find that the effect of the subsidy is very small in the presence or absence of discrimination, but that the subsidy slightly compensates for the effect of discrimination on the gap between people with and without disabilities in the labour market. This illustrates the extent to which efforts need to be redirected in order to achieve meaningful policy effectiveness, as we find no difference in productivity that can explain the gap between the two groups. The second chapter analyzes the effect of employment flexibility on absenteeism. Using Canadian data from the Survey of Labour and Income Dynamics (SLID), we exploit a variant of the instrumental variables method adapted to non-linear models proposed by Terza et al. (2008), which is the "Two Stage Residual Inclusion" (2SRI), to analyze the effect of working at home (having a certain number of hours of work at home) on the number of workweeks absence in a year. We show that workers with job flexibility (working partially or fully from home) are absent less often than those without job flexibility after controlling for endogeneity. Our results also show fairly significant interaction effects, especially for people with disabilities. This suggests that a policy favouring employment flexibility would allow these individuals to manage their health status, remain in the labour market, and thus continue working. Women are also much more sensitive to the possibility of working from home. In the third chapter, we evaluate the impact of the Employment Integration Contract (EIC) program on the employment rate of people with severe employment constraints. This program was implemented in the province of Quebec in April 2001. To do so, we estimate a probit model using the difference-in-differences method whilst introducing false-positive and false-negative misclassification parameters of employment status. Indeed, as we do not directly observe the employment status of the individual, we construct it from the entries, exits and duration on the social assistance and social solidarity programs, which is subject to misclassification when an unemployed person is classified as an employee or an employee is classified as unemployed. We use administrative data from the Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité Sociale (MTESS) of Québec. Our results show that there is no evidence that the EIC measure, through its wage subsidy component, had a positive impact on the employment of people with severe employment constraints, regardless of the control group used. Moreover, the estimates of the misclassification probabilities are significantly different from zero and range from 10 to 17 percent for α₀ (unemployed is misclassified as employed) and from 3 to 16 percent for α₁ (employed is misclassified as unemployed) using those without constraints as the comparison group. In contrast, if the comparison group consists of individuals with temporary employment constraints, the estimates of these parameters are approximately doubled. We tested the robustness of these estimates by deliberately introducing a false positive of 5%. The result shows that our estimates are robust since this increases the false positive by about 5 percent, leaving the false negative unchanged.
|
80 |
L'effet sur le salaire de l'adéquation formation-emploi chez les immigrants qualifiés au QuébecSimard, Mathieu 20 April 2018 (has links)
Ces dernières années, le Québec a favorisé la venue d’immigrants qualifiés afin de combler un manque de main-d’oeuvre. Toutefois plusieurs signaux sur le marché du travail démontrent un important problème d’intégration rencontré par une majorité d’immigrants. Le degré d’intrégration peut être mesuré selon différents aspects notamment au niveau salarial. En ce sens, notre étude porte sur l’effet sur le salaire d’occuper un emploi dont la Classification Nationale des Professions (CNP) correspond au niveau académique d’un immigrant qualifié au Québec. Pour ce faire, en premier lieu nous développerons plusieurs modèles de régressions linéaires multiples, et ce, pour différents sous-groupes de notre échantillon. Par la suite, nous utiliserons la méthode d’appariement basé sur le score de propension développé par Rosenbum et Rubin en 1983. Nos résultats démontrent bel et bien un problème d’intégration des immigrants qualifiés au Québec. Toutefois, ceux qui réussissent à occuper un emploi pour lequel ils sont qualifiés perçoivent un salaire représentatif de leurs compétences.
|
Page generated in 0.2993 seconds