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Analyse critique de l'utilisation du concept de narratif dans l'étude des organisationsDubois, Marilyne January 2004 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Les multiples visages de la culture organisationnelle, la présence/absence de la communication : une recension de la littérature (1980-2000)Marroquín Velásquez, Lissette January 2002 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Analyse institutionnelle de la stratégie de responsabilité sociale d'entreprise (RSE) des institutions financières coopérativesRamboarisata, Lovasoa Nirina January 2009 (has links) (PDF)
« Comment se construit la stratégie de responsabilité sociale d'entreprise (RSE) des institutions financières coopératives (IFC)? ». Telle a été notre question initiale de recherche.
Les initiatives s'affirmant du domaine de la « finance responsable » sont en profusion, et les institutions financières, individuellement, ont formalisé leur engagement en faveur de la RSE et du développement durable, notamment en publiant des politiques formelles de RSE, en adoptant des codes d'éthique, en publiant des rapports RSE audités, en créant des fonds tamisés répondant à des critères éthiques et environnementaux, en adoptant un programme de gestion environnementale certifié, etc. Les coopératives n'ont pas échappé à ce mouvement, et la plupart d'entre elles ont formalisé leur démarche, bien qu'elles aient été longtemps considérées comme des acteurs de la cohésion sociale, mobilisées par les valeurs de responsabilité sociale et de démocratie. Nous avons jugé que cette formalisation de la stratégie RSE des IFC est un phénomène récent qui mérite d'être exploré. Néanmoins, nous avons fait face dès le départ à une problématique théorique. Les connaissances actuelles en cette matière s'avèrent limitées, plus particulièrement, pour les chercheurs en théories des organisations et en stratégie que nous sommes. La posture normative de la littérature sur la RSE, focalisée sur la recherche de la définition tous azimuts des principes de la RSE et des modèles substantif et procédural idéaux de son opérationnalisation, a coincé l'objet dans un carcan théorique désincarné et ahistorique, tenant rarement compte des conditions institutionnelles d'émergence, de développement, de transformation et même de la disparition de l'objet RSE et de son caractère localement construit. De plus, sur le plan méthodologique, le choix des entreprises étudiées s'est exclusivement arrêté sur les grandes multinationales et les firmes privées. Il est pourtant reconnu que, sur la base de leurs valeurs et principes, les IFC sont des organisations bien particulières, différentes des banques capitalistes. En même temps, elles évoluent dans le même contexte institutionnel que ces dernières et les concurrencent. De plus, ces dernières années, elles ont été exposées à un environnement fortement déstabilisant et ayant eu notamment comme conséquence la démutualisation, sinon, pour celles qui n'ont pas choisi cette formule, la dysfonction de la gouvernance associative, l'ouverture du capital, la banalisation des offres de produits et services et la montée des risques de perte de légitimité du modèle coopératif, soit des ingrédients de la dénaturation, et ce, combinés au questionnement sur la performance sociétale et environnementale. L'objectif de la thèse a été double: 1) se doter d'un cadre théorique offrant une conceptualisation de la RSE qui pallierait aux limites de la littérature normative, en saisissant ce concept en tant qu'objet institutionnellement ancré et localement construit, compte tenu de son appropriation par différents types d'organisations dans différents contextes; 2) comprendre empiriquement l'appropriation de la RSE par les institutions financières coopératives, soit la construction de la stratégie RSE de celles-ci, et ce, en tenant compte de notre conceptualisation relationnelle du lien entre la structure et l'agence. Cette conceptualisation stipule que comme les structures sociales sont produites et reproduites par l'action individuelle, et cette dernière, contrainte et partiellement déterminée par les structures sociales; les actions des organisations ou des acteurs organisationnels ne sont pas entièrement volontaires ni les effets des structures ou des institutions, entièrement déterminants. La problématique et le double objectif de la thèse précédemment décrits ont confirmé la pertinence de notre question principale de recherche mais ont aussi impliqué la nécessité de la préciser davantage. Notre question initiale s'est alors précisée dans sa déclinaison en trois sous-questions: o Quelle(s) perspective(s) les analystes des organisations devraient privilégier pour faire avancer la compréhension de la RSE ?
o Quelle(s) stratégie(s) RSE sont déployées par les institutions financières en contexte coopératif ? o Quelle différenciation en matière de stratégie(s) RSE est observée chez les institutions financières coopératives malgré les contraintes du contexte institutionnel dans lequel elles sont encastrées ? Une revue de la littérature sur la RSE nous a permis de conclure que les perspectives d'avancement du champ d'étude de cet objet résideraient dans les recherches interprétatives et dialogiques, caractérisées par une orientatiton vers la compréhension théorique et empirique versus la recherche et la prescriptions des meilleures substances et procédures de la RSE et par un discours qui se dissocie de celui normatif. Comme l'ambition de notre thèse est de participer à cette tournure interprétative et dialogique du champ, nous avons fait le choix d'opter pour une démarche méthodologique constructiviste dans la conduite de nos études théorique et empiriques. Quatre articles rendent compte des résultats de ces dernières.
L'article intitulé « Émergence de nouveaux discours de recherche sur la RSE: les contributions et le potentiel de l'analyse institutionnelle » répond directement à notre première sous-question. II caractérise d'une part, la manière dont les recherches basées sur l'analyse institutionnelle ont contribué à la structuration du champ d'étude de la RSE, et d'autre part, le potentiel que cette perspective offre aux analystes des organisations voulant faire avancer à la fois la connaissance de et sur la RSE et le courant institutionnel d'analyse des organisations. Cinq principales écoles ont été mobilisées par les travaux sur la RSE ayant favorisé l'analyse institutionnelle (la variété du capitalisme, les théories de la régulation sociale et de la régulation économique, l'approche de la construction de sens, la théorie néoinstitutionnelle et la théorie des conventions). La théorie néo-institutionnelle s'avère particulièrement féconde mais devrait tenir compte des récents points à l'agenda de l'analyse institutionnelle des organisations en général, soit les impératifs de réarticuler les dimension structure et agence, de traiter de niveaux d'analyse autres que le champ et d'explorer des terrains autres que les traditionnelles firmes cotées et multinationales.
Dans l'article intitulé « Des appropriations différenciées de la RSE en contexte coopératif: une analyse du rôle de la normativité dans la structuration de la stratégie », nous rendons compte des résultats de l'étude empirique dont l'objectif a été de caractériser la manière dont les IFC instrumentalisent le concept de RSE, le mettent en oeuvre et construisent les discours sur les principes qui le supportent. Plus précisément, il y est question du rôle de la distinction coopérative comme source de normativité endogène. L'étude visait à examiner dans quelles mesures la distinction coopérative, comme norme, structure la stratégie RSE des IFC. Cinq grandes IFC européennes et nord-américaines ont constitué notre échantillon. Nos résultats démontrent que si les IFC étudiées se rejoignent sur les principaux principes définissant la RSE, la traduction de ces principes en dispositifs de gestion et en indicateurs de performance est fortement hétérogène. D'autre part, les stratégies déployées ne sont pas toutes propres aux coopératives, certaines ayant été observées chez les banques à charte cotées. Nous en avons conclu que les stratégies des IFC reflètent une hybridation de positionnement stratégique et d'affirmation identitaire. L'intensité de la normativité de la distinction coopérative s'avère variable. Ces résultats rappellent la multiplicité des registres normatifs auxquels réfèrent les organisations, particulièrement celles de nature hybride comme les coopératives, faisant des stratégies déployées des bricolages. Compte tenu du fait que les IFC évoluent dans un contexte fortement turbulent, amplifié notamment par une tendance à l'uniformisation des modes d'évaluation de leur performance plutôt qu'à la considération des caractéristiques distinctives; et compte tenu du fait, tel qu'exposé dans notre deuxième article, que la distinction coopérative n'est ni la seule ni nécessairement la plus importante règle qui structure la stratégie RSE de ces organisations, la question à savoir s'il il y a de la place à l'innovation a été fortement pertinente. En théorie néoinstitutionnelle des organisations, le concept de capacité d'innovation est directement lié à l'agence, soit la capacité des organisations et des acteurs organisationnels à se différencier malgré leur encastrement dans un contexte contraignant et favorisant le mimétisme. Les troisième et quatrième articles abordent cette dimension de l'agence dans la construction de la stratégie. L'article intitulé « Relating governance to sense-making process: The case of co-operative organizations' CSR performance evaluation » évalue dans quelles mesures la gouvernance des organisations coopératives explique leur prédisposition à favoriser la construction de sens face à une nouvelle réalité. La nouvelle réalité étudiée a été l'évaluation de la performance sociétale. L'argument est basé, d'une part, sur l'approche de la
« construction de sens encastrée » combinée à une conceptualisation sociologico-économique de la gouvernance; et d'autre part, sur les résultats de l'étude des cas du Mouvement Desjardins et de Vancity Group au Canada. Les résultats de l'étude empirique ont révélé que la gouvernance de ces deux institutions a bel et bien contribué à la construction d'une compréhension commune de la performance sociétale à l'intérieur de chacune d'elles, soit une compréhension différente de celle dominante dans leur champ. Le rôle de la gouvernance y a été défini comme à la fois pragmatique et procédural. De façon pragmatique, la gouvernance a fourni le langage commun pour l'argumentation (arguing) et l'engagement (committing) dans le processus de création de sens. De façon procédurale, les mécanismes démocratiques de la gouvernance ont été mobilisés pour donner de la légitimité au sens ainsi créé (performance), imputabilité aux agents de changements et ont été utilisés comme des vecteurs potentiels d'affectio societas. La gouvernance devient ainsi le médiateur entre les structures contraignantes du champ et la capacité d'innovation organisationnelle. L'article intitulé « Co-operative values as potential hypernorms: Evidence from large cooperative
banks », tout en prenant en compte le rôle de l'agence versus le déterminisme environnemental dans la construction de la stratégie, contribue en même temps à nuancer cette notion d'agence. Ainsi, cette dernière n'est pas détachée des structures plus larges. Au contraire, elle les met à profit pour se différencier. L'argument de cet article, utilisant les présupposés de l'Integrative Social Contracts Theory (ISCT) est le suivant. Si être éthique en affaires ou être socialement responsable signifie être apte à se conformer tant aux contrats sociaux plus larges, ou normes universelles appelées aussi hypernormes, qu'à ceux de niveau local, alors les IFC sont mieux disposées que leurs pendants capitalistes à répondre à ce défi. Cet argument est basé sur la caractérisation de l'attribut hypernormatif des valeurs coopératives, d'une part, et des résultats de nos recherches empiriques dont les résultats ont été présentées dans les deux articles précédents, qui ont corroboré que les plus grandes institutions financières coopératives européennes et canadiennes ont utilisé leurs valeurs comme règles de second ordre servant à légitimer leurs stratégies au niveau local. L'agence est ainsi contextualisée contrairement à sa mobilisation normative dans les écrits antérieurs en éthique.
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Processus relationnels et stratégies de réorganisation du système hospitalier français : une analyse dynamique des accords de coopération / Relational processes and strategies of reorganization French Hospital system : a dynamic analysis of the cooperation agreementsQuidu, Frédérique 19 October 2015 (has links)
Les organisations hospitalières ont engagé des processus relationnels structurants depuis 1970, sous la pression croissante des réformes qui se sont succédées dans ce secteur. Ces rapprochements ont donné lieu à une diversité de formes relationnelles identifiable par des habillages juridiques très variés. Ces processus relationnels nous informent aussi sur le statut de la relation : stable, instable, transitoire, etc. L’analyse des processus relationnels dans le champ hospitalier n’a suscité que peu d’études, contrairement au secteur industriel où les accords de coopération ont fait l’objet de nombreux écrits. L’objet de notre recherche est d’identifier et d’expliquer les structures et les fonctionnements des processus relationnels qui sont mis en oeuvre dans le secteur hospitalier et d’analyser le passage d’une forme relationnelle à une autre. Notre application empirique a concerné 83 formes relationnelles (formelles et informelles) qui se sont nouées, entre 1977 et 2012, au sein du système hospitalier français avec au moins un des protagonistes appartenant à la sphère publique. La mise en oeuvre de plusieurs analyses dont une taxonomie ont permis de dégager des résultats originaux et stimulants pour le développement d’un champ de recherche en émergence. Les processus relationnels dans le secteur hospitalier et les accords de coopération dans le secteur industriel présentent des caractéristiques contrastées. Par ailleurs, l’élaboration d’une grille d’analyse des processus relationnels a permis de classer les formes relationnelles à l’aide de seulement trois critères. Ce travail, basé sur une analyse statistique approfondie, donne une dimension explicative et prospective à notre recherche sur les rapprochements dans le secteur hospitalier. / Hospital organizations undertook relational processes structuring since the years 1970, under the increasing pressure of the reforms which followed one another in this sector. These connections caused a diversity of relational forms identifiable by very varied legal status. These relational processes also inform us on the statute of the relation: stable, unstable, transitory, etc. The analysis of the relational processes in the hospital field caused only few studies, contrary to the industrial sector where the cooperation agreements were the object of many written papers. The object of our research is to identify and explain the structures and the way of functioning of the relational processes which are implemented in the hospital sector and to analyze the passage of a relational form to another. Our empirical application concerned 83 relational forms (formal and unformal) which were established within the French hospital system between 1977 and 2012 with at least one of the protagonists belonging to the public sphere. The implementation of several analyses whose taxonomy made it possible to bring out original and stimulative results for the development of a research area in emergence. The relational processes in the hospital sector and the cooperation agreements of the industrial sector indeed show contrasted characteristics. Moreover, the elaboration of a grid of analysis of the relational processes made it possible to classify the relational forms using only three criteria. This work, based on a thoroughly statistical analysis, gives an explanatory and prospective dimension to our research on the connections in the hospital sector.
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Collective production processes, cooperation and incentives : experimental explorations / Processus de production collectifs, coopération et incitations : explorations expérimentalesChalvignac, Benoît 10 December 2012 (has links)
L'étude des processus de création de connaissances souligne la complexité des interactions individuelles au sein des organisations productives. Cette complexité est telle que les théories de l'entreprise basées sur les incitations, focalisées sur les problèmes de traitement de l'information, peuvent ignorer une part substantielle des facteurs de décision individuels intervenant dans le contexte de l'apprentissage organisationnel, et plus largement dans les processus de production collectifs. Nous utilisons dans cette thèse la méthode expérimentale pour étudier les déterminants de la coopération, afin d'affiner les hypothèses comportementales sur lesquelles sont basées les théories économiques de la production collective. Nous montrons que les deux visions de la coopération portées par les théories de l'entreprise - un comportement devant être extrait d'intérêts divergents et une propriété émergente découlant des interactions sociales entre agents – sont étayées par les résultats expérimentaux. Par conséquent, nous concluons que les deux approches devraient être retenues et éventuellement intégrées dans un cadre d'analyse plus large. / The study of knowledge creation processes has pointed to the complexity of individual interactions within productive organizations. This complexity appears to be such that incentive-based theories of the firm, which focus on information processing issues, may fail to grasp a substantial part of the individual decision-making involved in the context of organizational learning, and more broadly in collective production processes. In this thesis we use experimental methods to study the determinants of cooperation, in order to refine the behavioral assumptions on which economic theories of collective production are based. We show that the two visions of cooperation embodied in competing theories of the firm - a behavior to be elicited from diverging interests and an emergent property stemming from social interactions among agents - find support from the laboratory experiments. Accordingly, we conclude that both approaches should be upheld and possibly combined in a broader, integrative, analytical framework.
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Le temps en contrôle de gestion : Evolution des conceptions temporelles dans une disciplineMeric, Jérôme 01 January 1998 (has links) (PDF)
Adoptant une approche constructiviste du rôle du discours, nous considérons que ce dernier est susceptible de créer chez ceux qui le reçoivent une réalité. Ainsi, tout dire, tout écrit que je produis peut contribuer à la construction du monde d'autrui. En particulier, lorsqu'en gestion, je parle du " temps ", ou encore quandje recommande des attitudes qui ont trait à cette notion, je distille - sans nécessairement en être conscient - des conceptions du temps dans lesquelles les membres de l'organisation, les étudiants, peuvent se placer. Ce travail porte d'abord sur les conceptions du temps portées par la littérature française de contrôle de gestion parue dans les vingt dernières années. Par " conception du temps ", il faut d'abord entendre les idées que placent les auteurs de la discipline derrière le terme de "temps ". Une première étape de cette recherche a consisté à identifier ces dernières, qui se révèlent en fait réifiantes et réductrices, donc particulièrement rassurantes, au regard de l'idée que nous pouvons nous faire d'un temps destructeur. Une deuxième phase - la principale de notre recherche - est concentrée sur les conceptions implicites du temps portées par des manuels représentatifs de cette même littérature, c'est à dire celles qui, sans être exprimées directement dans les textes, fondent la plupart des outils et méthodes proposés en contrôle de gestion. Lors de notre étape d'exploration, nous avons mis en évidence le rôle essentiel que jouent quatre attitudes recommandées par la discipline dans l'expression de ces approches. Il s'agit de ce que nous avons appelé la rétrospection, la prospective, la réaction et la proaction. Nous avons cherché à articuler ces concepts dans un modèle croisant deux débats relatifs à la question du temps, à savoir l'orientation vers le passé ou le futur, et le rapport à l'incertitude. C'est ce modèle théorique solidement étayé de références internes et externes à la gestion qui a fondé la suite de ces travaux. L'essentiel de notre tâche a consisté à suivre dans la durée l'importance relative de ces quatre attitudes dans la littérature de contrôle de gestion. Pour ce faire, nous avons adopté une démarche lexicométrique associée à une analyse qualitative conventionnelle de dix manuels en langue française parus dans le domaine depuis la fin des années 1970 à la fin des années 1990. Cette étude a mis en évidence l'émergence - dans le vocabulaire comme dans les idéesd'un discours promouvant la réaction et la proaction, c'est à dire des attitudes plus actives et moins orientées vers la connaissance. Considéré au second degré, ce résultat souligne le passage d'une négation de l'incertitude à une acceptation active de cette dernière. Les conceptions identifiées dans cette recherche ne sont pas neutres : elles induisent par nature des comportements précis chez ceux qui les ont adoptées. La prospective et la rétrospection placent l'individu dans une situation de confiance par rapport à hier et à demain: il se livrera à l'acquisition d'information, parfois à l'immobilisme. La réaction et la proaction se posent plutôt comme les seuls palliatifs à l'incertain; ils engendrent ainsi une activité constante, voire un certain activisme, censés assurer l'entreprise contre l'imprévu. Produire du temps, c'est donc, indirectement et souvent inconsciemment, produire du contrôle. C'est ce que pratique, avant même les entreprises, la discipline de contrôle de gestion, telle que les manuels étudiés la conçoivent.
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Influence des logiques d'innovation ouvertes sur l'émergence des écosystèmes d'affaires dans les Bioindustries françaises / Open innovation impact on French Bioindustries Business Ecosystems emergenceParisot, Xavier 06 July 2015 (has links)
Les biotechnologies mobilisées aujourd'hui dans les bioindustries requièrent des compétences qu'une entreprise ne peut plus maîtriser seule. L'aboutissement d'innovations disruptives implique une approche pluridisciplinaire nécessitant l'intervention de plusieurs secteurs industriels ce qui s'oppose à une logique d'innovation propriétaire. La transversalité nécessaire à ces rapprochements entre entreprises privées et secteurs public et ou entre industries issues de secteurs d'activités différents modifie profondément la nature des modèles d'organisation. Parmi l'ensemble des modèles adoptés, celui des écosystèmes d'affaires (EA) occupe une place de plus en plus centrale dans les bioindustries. L'optimisation des logiques d'innovation associées est devenue un enjeu auquel même les institutions tentent de répondre en soutenant l'adoption de logiques d'innovation ouverte (IO) et le développement d'EA. Pourtant la nature de ces deux notions restent discutées et leur combinaison théorique mal comprise. Bien que les études de cas montrent que les EA appuient leur développement sur l'IO dans les domaines dont le développement repose sur la connaissance, la nature et la séquence de mise en œuvre des concepts mobilisés restent à déterminer. De plus, le débat demeure concernant la nature ontologique et les limites épistémologiques des notions d'IO et d'EA. Cette thèse s'efforce de préciser ces éléments puis elle détermine quel rôle est joué par l'IO dans l'émergence des EA dans les bioindustries françaises.L'analyse ontologique de la notion d'EA révèle la valeur purement métaphorique des transpositions effectuées par Moore depuis l'écologie pour en établir la définition. Par conséquent, l'approche analogique adoptée par une partie des scientifiques ne peut être retenue pour établir les limites épistémologiques de la notion d'EA. La nature ontologique de la notion d'IO reste incertaine. Nature des flux d'informations inter-organisationnels et capacités dynamiques des firmes sont conjointement mobilisés. Cette incertitude n'étant pas permissive à la réalisation d'une analyse épistémologique, les capacités dynamiques sont ici choisies comme fondement théorique de l'IO. L'analyse épistémologique de la notion d'EA démontre l'application d'une boucle récursive dans sa construction. De plus, elle révèle l'existence d'une théorie substantive derrière la notion d'EA, théorie mobilisant une séquence de concepts mise en œuvre successivement dans l'émergence des EA. L'IO étant l'une des notions mobilisées.La posture épistémologique adoptée dans cette thèse est celle du réalisme critique. Elle permet la prise en compte de la boucle récursive, est adaptée à l'approche par les théories ancrées, et intègre les circonstances intrinsèques et extrinsèques justifiant la manière dont les mécanismes générateurs sont activés. Elle autorise la formulation d'hypothèses fondatrices d'ordre ontologique. Ce choix permet de conserver la posture épistémologique séminale implicite de Moore, de légitimer la valeur de sa démarche ancrée, d'assumer l'hypothèse ontologique formulée à propos des fondements de l'IO, et de tenir compte des facteurs tant environnementaux qu'organisationnels justifiant de l'émergence des EA. La méthodologie d'analyse qui en découle est qualitative. Elle passe par une comparaison de deux études de cas réalisées sur la base d'analyses de données secondaires. Les facteurs contextuels de chaque cas sont corrélés afin de dévoiler les mécanismes générateurs justifiant du rôle de l'IO dans l'émergence des EA.Les résultats confirment la séquence de mise en œuvre des concepts proposés par Moore dans l'émergence des EA pour les bioindustries françaises. Ils précisent la place de l'IO dans cette séquence en spécifiant son rôle dans le passage de la collaboration à la coévolution des firmes au sein de l'EA. Ils confirment que l'EA ne constitue pas un modèle d'organisation en soi mais une posture inter-firmes favorisant l'adoption de modèles adaptés. / Biotechnologies mobilized today in bio-industries require skills that companies can no longer control alone. The development of disruptive innovations involves a multidisciplinary approach requiring the intervention of several industrial sectors that is opposed to proprietary innovation logic. Transversality necessary for these collaborations between private companies and public sectors and or between industries from different business sectors profoundly changes the nature of organizational models chosen by firms. Among all the models adopted, the business ecosystem (BE) occupies a more and more central place in bio-industries. The optimization of the associated logical innovation has become a challenge that even the institutions are trying to respond by supporting the adoption of open innovation logics (OI) and the development of BE. Yet, the nature of these two notions is still discussed and there theoretical combination remains poorly understood. Although case studies show that BE support their development on OI in knowledge based industries, nature and implementation sequence of underlying concepts remain to be determined. Moreover, the debate remains regarding the ontological and epistemological limits of OI and BE notions. This thesis seeks to clarify these elements and determines what role is played by the OI in the emergence of BE in the French bio-industries.The ontological analysis of BE notion reveals the purely metaphorical transpositions made by Moore from ecology to establish its definition. Therefore, the analogical approach supported by a part of the scientific community can't be applied to establish the epistemological limits of BE notion. The ontological nature of OI notion remains uncertain. Nature of inter-organizational information flows and dynamic capabilities of firms are jointly mobilized. This uncertainty is not permissive to the achievement of an epistemological analysis, therefore dynamic capacities here were chosen as theoretical foundations of the OI notion. The epistemological analysis of the development of BE notion demonstrates the application of a recursive loop in its construction. Moreover, it reveals the existence of a substantive theory behind the BE notion, theory which mobilizes a sequence of concepts implemented successively in the emergence of BE. The OI is one of mobilized notions.The epistemological posture adopted in this thesis is that of critical realism. It allows the inclusion of the recursive loop. It is suitable for the approach by grounded theories. It integrates intrinsic and extrinsic circumstances justifying how generating mechanisms are activated. It allows the formulation of founding ontological assumptions. This choice preserves Moore's implicit epistemological posture, legitimizes the value of its grounded approach, assumes the ontological assumption made about the foundations of OI notion, and takes into account both environmental and organizational factors justifying the emergence of BE. The resulting methodology is qualitative. It goes through a comparison of two case studies based on secondary data analysis. Contextual factors of each case are correlated to reveal the generative mechanisms justifying the role of OI in the emergence of BE.The results confirm the implementation sequence of concepts proposed by Moore in the emergence of BE in the French bio-industries. They precise the place of OI in this sequence by specifying its role in the transition from collaboration to co-evolution of firms within BE. They confirm that BE is not an organizational model in itself, but an inter-organizational stance promoting the adoption of appropriate models.
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Le marché des euro-obligations de 1963 à 2008 : une organisation au risque de la bureaucratie.Sfez, Flora 20 September 2010 (has links) (PDF)
Les marchés financiers sont traditionnellement considérés comme le lieu où se confrontent une demande et une capacité de financement. Le développement des intermédiaires financiers a toutefois contribué à complexifier les transactions et les nœuds de relations sur les places. L'objet de cette thèse est d'examiner le marché des euro-obligations non plus comme le lieu de rencontre d'une offre et d'une demande dans l'exercice d'un jeu concurrentiel, mais comme une organisation dans laquelle des membres adoptent des rationalités et des modes d'action diversifiés et évolutifs. La méthodologie utilisée articule une étude historique événementielle et une analyse des pratiques inscrite dans la longue durée. Les observations tirées de cette double appréhension sont confrontées, dans le cadre d'une démarche abductive, à des cadres conceptuels constitutifs de la théorie des organisations. Cette confrontation s'opère en trois étapes. Tout d'abord, l'évolution et les pratiques sont étudiées pour montrer en quoi le marché euro-obligataire se comporte comme une organisation, et pas seulement comme un lieu de transaction. Ensuite, les formes prises par cette dernière au cours de son histoire sont identifiées. Enfin, le modèle firme semblant le plus approprié pour caractériser la morphologie ultime du marché étudié, la question du mode de coordination mis en œuvre est envisagée. Au final, il est établi que le marché euro-obligataire s'apparente à une bureaucratie professionnelle. De ce fait, les risques dominants sur ce dernier ne sont plus des " risques de marché " à proprement parler. Ils émanent au contraire de problématiques typiquement organisationnelles : la maîtrise du comportement des membres et la gestion du changement.Ces résultats de recherche doivent contribuer à renouveler le regard porté sur des marchés financiers qui, du fait de la dérégulation, tendent à s'aligner sur ce qui faisait jusqu'à aujourd'hui la singularité euro-obligataire. Ces regards sont avant tout ceux des régulateurs, dont la capacité de contrôle sur les intermédiaires financiers demeure désormais limitée. Ils sont aussi ceux des emprunteurs qui, de facto, s'adressent plus à un fournisseur de fonds qu'ils n'en lèvent auprès d'un marché.
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Mettre en œuvre le changement dans une organisation professionnelle publique? : Pratiques et identité professionnelles face aux réformes / Implementing change in public professional organizations? : Professional practices and identity facing reformsDahan, Aubépine 28 November 2011 (has links)
A partir d'une étude empirique sur la manière dont les universitaires ont adopté ou non de nouvelles pratiques après la réforme des écoles doctorales en France, ma thèse étudie comment une réforme organisationnelle par le haut peut changer les pratiques de professionnels autonomes. Les pratiques nouvelles ne sont effectivement adoptées que lorsqu'elles font sens par rapport à l'identité professionnelle. Or,celle-ci n'évolue pas en réponse à un pilotage précis des réformateurs,mais à la définition, par les professionnels, de problèmes nouveaux justifiant une modification des manières de faire. Par conséquent, un changement radical (impliquant une évolution de l'identité) ne peut être piloté par le haut, mais seulement favorisé à travers la structure de l'organisation : des interactions régulières entre groupes professionnels,et avec les autres parties prenantes de l'organisation (usagers, citoyens,financeurs) créent un terrain favorable à ce changement. Cette thèse discute la marge de manœuvre des réformateurs dans le contexte des organisations professionnelles publiques, ainsi que les leviers de changement à leur disposition. / Based on an empirical study of how academics did or did not adopt new practices after the reform of doctoral school in France, my PhD thesis studies how a top-down organizational reform can change practices among autonomous professionals. New practices are effectively adopted only when they make sense relatively to extant professional identities. The latter do not evolve in response to a precise steering by the reformers, but to new problems definition by the professionals, leading to new ways of doing. Consequently, a radical change of practice implying an evolution of identity cannot be steered from top-down, but only supported by the organizational structure. Regular contacts between professional groups and with other stakeholders (users, citizens, funders) create a favorable context for such a change. My thesis discusses the possible scope of action for reformers in professional public organizations and the levers of change they might rely on.
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Essais en Finance d'EntrepriseSraer, David 29 June 2007 (has links) (PDF)
Cette thèse comporte quatre essais en finance d'entreprise. Le premier chapitre porte sur le lien entre comportement de l'entreprise et structure de son actionnariat et de son management. L'attention est plus particulièrement portée sur les différents styles de management qu'implique la présence de la famille du fondateur de l'entreprise dans l'actionnariat ou dans l'équipe dirigeante. Nous montrons ensuite comment des mécanismes de gouvernance interne peuvent supplanter les dispositifs traditionnels de gouvernement de l'entreprise pour exercer une discipline efficace sur les dirigeants de l'entreprise. Cette étude empirique, menée sur un large panel d'entreprises américaines, est soutenue par une analyse théorique qui s'intéresse plus généralement au rôle de l' indépendance des préférences au sein des organisations. Le dernier chapitre de cette thèse vise a comprendre empiriquement les liens entre valeur du collatéral détenu par les entreprises et politique d'investissement. L'analyse se concentre particulièrement sur les actifs immobiliers que possèdent les grandes entreprises américaines.
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