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Les contre-mesures à l'OMC : évaluation de la compatibilité du système de représailles économiques avec la réalité contemporaine du commerce internationalCouet, Marc-Antoine 26 September 2019 (has links)
En matière de règlement des litiges commerciaux, la mise en place de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) est marquée par l’instauration d’un système de règlement des différends davantage axé sur la primauté du droit. Cette juridictionnalisation du mécanisme de règlement des différends n’entraîne toutefois pas un changement paradigmatique au niveau du mécanisme d’exécution des décisions et recommandations de l’Organe de règlement des différends (ORD). En effet, l’OMC a jusqu’à présent conservé en substance le principe du GATT de 1947; la partie plaignante qui constate le défaut de la partie visée par la plainte de se plier aux décisions et recommandations de l’ORD à l’expiration du délai raisonnable qui lui est accordé pour s’exécuter et qui ne peut s’entendre avec cette dernière sur l’octroi d’une compensation n’a d’autre option que de s’en remettre à l’emploi de contremesures. Parallèlement, le commerce international a, au cours de la même période, subi une métamorphose radicale : le phénomène de la fragmentation internationale des processus de production de biens et de services a connu une expansion fulgurante. Le présent mémoire propose une analyse de l’institution des contre-mesures à l’OMC à l’aune de ces changements qui affectent depuis peu l’économie mondiale ainsi que des développements récents du côté de la science économique. Misant sur une approche qui mobilise à la fois la science juridique et la science économique, le mémoire démontre que le système des contre-mesures n’est pas adapté à la réalité du commerce international du XXIe siècle. À la lumière de ces constats, l’étude explore de façon critique les diverses suggestions en vue de modifier la phase de mise en oeuvre des contentieux en plus de suggérer une réforme de l’institution pouvant s’opérer à l’intérieur du cadre juridique actuel. Mots-clés : Règlement des différends – Firmes multinationales – Commerce international – Chaînes de valeur mondiales – Intégration économique / With respect to the settlement of trade disputes, the establishment of the World Trade Organization (WTO) is marked by the establishment of a dispute settlement system that is more focused on the rule of law. Such legalization of the dispute settlement mechanism has, however, not led to any changes in the paradigm of the mechanism for implementing the recommendations and rulings of the Dispute Settlement Body (DSB). Indeed, the WTO has so far maintained in substance the GATT 1947 principle; when the complaining party identifies the failure of the respondent to comply with the DSB's recommendations and rulings within the reasonable period of time allowed for implementation and the former cannot come to a solution mutually acceptable with the latter on the granting of compensation, the complainant’s sole remedy becomes the use of countermeasures. However, during the same period, international trade underwent a radical metamorphosis: the phenomenon of international fragmentation of the production processes of goods and services has expanded dramatically. This master’s thesis proposes an analysis of the institution of countermeasures at the WTO in the light of these changes that have recently affected the world economy as well as recent developments in the field of economics. Building on an approach that engages both legal science and economics, the thesis demonstrates that the countermeasures system is not adapted to the reality of international trade in the 21st century. In light of these findings, the study critically explores the various suggestions for changing the implementation stage of trade disputes and suggests an institutional reform that may take place within the current legal framework. Key words: Dispute Settlement – Multinational Enterprises – International Trade – Global Value Chains – Economic Integration
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L'intervention du juge canadien avant et durant un arbitrage commercial internationalBachand, Frédéric 06 1900 (has links)
"Thèse présentée à la Faculté des études supérieures de l'Université de Montréal en vue de l'obtention du grade de Docteur en droit (LL.D.) et à l'Université Panthéon-Assas (Paris II) Droit-économie-Sciences Sociales en vue de l'obtention du grade de Docteur en droit (Arrêté du 30 mars 1992 modifié par l'arrêté du 25 avril 2002)" / Cette thèse précise les conditions dans lesquelles les tribunaux judiciaires canadiens
peuvent intervenir avant ou durant un arbitrage commercial international, soit afin d'y
prêter assistance, soit afin d'en contrôler la légalité. Elle soumet également ces
conditions à l'analyse critique, dans le but d'esquisser une théorie générale de
l'intervention avant et durant un arbitrage commercial international des juges oeuvrant
dans les États qui ont choisi d'accorder leur concours à la justice arbitrale
internationale. Principalement, cette théorie repose sur l'idée selon laquelle
l'intervention judiciaire survenant avant le prononcé de la sentence ne doit - à quelques
exceptions près - servir que les intérêts des opérateurs du commerce international, les
intérêts publics prépondérants ne devant être pris en compte que dans l'élaboration des
conditions de l'intervention judiciaire survenant après le prononcé de la sentence. De
cette idée directrice découlent deux conséquences majeures. D'abord, les ordres
juridiques des États qui accordent leur concours à la justice arbitrale internationale
doivent être perméables à des faits normatifs transnationaux qui s'intéressent à
l'intervention judiciaire avant et durant un arbitrage commercial international, car
l'adoption d'une loi ayant vocation à régir spécialement l'arbitrage commercial
international ne peut jamais - à elle seule - assurer que les tribunaux judiciaires agiront
de manière pleinement satisfaisante. Ensuite, les conditions de cette intervention doivent
surtout avoir pour objectif d'accroître l'efficacité - envisagée du point de vue des
opérateurs du commerce international - de ce système de justice internationale. / This thesis sets out the conditions under which Canadian courts can intervene prior to
and during an international commercial arbitration, either to assist the arbitral process
or to control its legality. These conditions are also analyzed in a critical manner, with a
view to elaborating a general theory of judicial intervention prior to and during an
international commercial arbitration in States that have chosen to support international
arbitral justice. This theory essentially rests on the idea that judicial intervention
occurring before the rendering of the award must almost entirely be geared towards
satisfying the interests of international business operators, as superior public interests
need only be reflected in the conditions under which courts may intervene after an award
has been rendered. Two major consequences flow from this idea. Firstly, the legal
orders of States that have chosen to support international arbitral justice must be
permeable to transnational normative facts which relate to judicial intervention prior to
and during an international commercial arbitration, as the adoption of legislation
dealing specifically with international commercial arbitration can never - in itself - ensure
that courts will act in a fully satisfactory manner. Secondly, the conditions of
such intervention must essentially be aimed at increasing the efficiency - assessed from
the point of view of international business operators - of this system of international
justice.
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Le consentement à la convention d'arbitrage commercial international : évolution et développement récents en droit québécois et en droit internationalKost de Sèvres, Nicolette 12 1900 (has links)
"Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures en vue de l'obtention du grade de LL.M. en droit option droit des affaires" / L'arbitrage évolue parallèlement et en accord au développement du commerce et des
relations internationales s'accompagnant d'un accroissement des différends
commerciaux de plus en plus complexes et spécialisés. En choisissant l'arbitrage, les
parties excluent, de manière consensuelle, la compétence juridictionnelle des tribunaux
étatiques. Ce droit à l'accès aux tribunaux étatiques se retrouve notamment à la Charte
québécoise des droits et libertés de la personne. La validité d'une convention
d'arbitrage dépend donc avant tout de la preuve de son existence et la preuve du
consentement des parties s'y rattachant. La nécessité de l'écrit est donc un moyen de
s'assurer du consentement des parties. La Convention de New York de 1958 énumère
plusieurs de ces principes de forme. Son article 11(2), qui prévoit que la convention
d'arbitrage doit être par écrit, n'est plus adapté aux réalités juridiques et commerciales
d'aujourd'hui ni au développement du commerce électronique. Que peut être considéré
comme un écrit afin de répondre aux exigences de l'article 1I(2)? Abordée par la
CNUDCI, cette problématique quant au formalisme requis dans l'expression de la
volonté des parties à se soumettre à l'arbitrage est d'une importance capitale dans la
mesure des différentes interprétations qui existent à ce sujet tant au niveau du droit
québécois et canadien qu'au niveau du droit international. Une réforme des dispositions
législatives quant au formalisme écrit du consentement à l'arbitrage doit être mise en
place et ce, soit par une réforme des dispositions législatives existantes ou par une mise
à jour officielle de l'interprétation donnée aux dispositions actuelles en vigueur. / Arbitration has evolved in parallel and in accordance with the development of
commerce and of international relations coming along with the rise of commercial
disputes which are becoming increasingly complex and specialised. By choosing
arbitration, the parties consensually exclude the jurisdiction ofState courts. This right to
access State courts is protected namely in the Charter ofHuman Rights and Freedoms.
The validity of an arbitration clause therefore depends above all on the proof of its
existence and of the consent of the parties to that effect. The necessity of the written
form becomes a mean that insures of the consent of the parties. The 1958 New York
Convention enumerates several of those formal requirements. !ts section 11(2), which
states that the arbitration clause has to be in written form, is not adapted to today's legal
and commercial reality nor to the development of electronic commerce. What exactly is
considered as ''written'' in order to respect the requirements of section 1I(2)? As
addressed by UNCITRAL, the issue concerning the formalism required for the
expression of the parties' intent to be subjected to arbitration is of a vital importance.
Numerous interpretations exist in Canadian law as well as in International law. A
reform of the existing legal provisions relating to the consent of arbitration needs to be
implemented, either through a reform of the existing provisions or through an official
process to update the interpretation given to the requirements that are a1ready in place.
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L'arbitrage commercial international et les garanties procéduralesJoseph, Jacceus 06 1900 (has links)
Cette recherche aborde un sujet complexe, qui est en plein débat doctrinal en droit de l'arbitrage international: L'arbitrage commercial international et les garanties procédurales.
Au fait, l'arbitrage commercial international revêt le mode traditionnel des règlements de litiges du commerce international et des relations économiques internationales. À cause de l'hybridité de sa nature (contractuelle et juridictionnelle), il est le plus souvent préféré par les parties aux tribunaux étatiques. Cette faveur vis-à-vis de ce mode de règlements de litiges internationaux s'explique par le développement de l'économie internationale, par la globalisation du marché, par la conclusion de nombreuses conventions internationales en la matière, par la création des centres d'arbitrage, enfin par la modernisation des lois et règlements nationaux. En revanche, il est constaté que l'arbitrage souffre d'un déficit de prévisibilité et de certitudes pour les acteurs du commerce international. Que l'on songe seulement à la multiplication des rattachements législatifs et des contrôles judiciaires: conflits de lois, conflits entre les règles de conflits, etc. Nous avons démontré que la solution aux difficultés de la méthode conflictualiste serait l'harmonisation de la procédure arbitrale internationale et que ce mode de règlement de différends débouche de plus en plus sur le rapprochement entre traditions juridiques différentes (Common Law et droit civil).Toutefois, ce mouvement de convergence est loin d'être achevé. Beaucoup d'autres pratiques arbitrales continuent de garder l'empreinte de la diversité des procédures étatiques et celle des grands systèmes juridiques mondiaux. / This research work tackles a complex subject, which is in the heart of a doctrinal debate in
International arbitration Law: International Commercial Arbitration and procedural safeguards. In fact, International Commercial Arbitration is a traditional method of dispute resolution in International Trade and International Economic Relations. Parties to a dispute would rather prefer this mode of dispute resolution to state courts because of its hybrid nature (contractual and judicial).One can explain this preference for this method of international dispute resolution by the development of the international economy, the market globalization, the conclusion of numerous international conventions in the domain, the creation of arbitration centers, the modernization of national laws and regulations. By contrast, one can note that arbitration lacks predictability and certainty for parties in International Trade. One can just think of the multiplication of legislative attachments and judicial controls: conflicts of laws, conflicts between methods of conflicts of laws, etc. We have demonstrated that the solution to the difficulties of the conflictualist method would be the harmonization of the International Arbitral Procedures and that this method of dispute resolution would lead, more and more to the approximation between different judicial traditions (Common law and Civil Law). However this convergence movement is far from being achieved. Many other arbitral practices do still keep the imprint of diverse state procedures and of major legal systems worldwide.
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L'arbitrage commercial international dans les pays arabes et les principes Unidroit relatifs aux contrats du commerce international / International commercial arbitration in arab countries and Unidroit principles on international commercial contractsBouleghlimat, Widad 19 May 2014 (has links)
L’arbitrage commercial international est le mode alternatif de règlement de différends le plus utilisé dans le monde. Ce qui contribue notamment à en faire l’acteur principal de la diffusion des règles anationales telles que les principes généraux du droit, les usages du commerce international, ou encore la "lex mercatoria" qui sont souvent choisies par les arbitres en tant que droit applicable au fond du litige. Ce choix s’est étendu aux nouvelles règles élaborées par des institutions internationales privées telles que les Principes d’UNIDROIT relatifs aux contrats du commerce international. Une codification doctrinale conçue comme un instrument de "soft law" et qui trouve de plus en plus application dans la pratique arbitrale. Notre étude cependant montre que peu de sentences arbitrales rendues dans des affaires dont l’une des parties est arabe ont fait référence aux Principes Unidroit. L’explication n’est pas à rechercher dans une incompatibilité entre ceux-ci et le droit des contrats des pays arabes mais dans la méconnaissance de cette codification doctrinale par les juristes arabes. À cela s’ajoute un sentiment de méfiance à l’égard d’une manifestation de la soft law. Il convient dès lors de s’interroger sur les moyens qui permettraient aux Principes Unidroit de trouver leur place dans le droit et la pratique des pays arabes. / International commercial arbitration is the Alternative Dispute Resolution (ADR) the most used in the world. Which contributes in particular to make the main actor of the diffusion of a-national rules as the general principles of law, usages of international trade, or the lex mercatoria, often chosen by the arbitrators as the law applicable to the substantive of the dispute. This choice was extended to the new rules developed by private international institutions such as the UNIDROIT Principles of International Commercial Contracts. A doctrinal codification conceived as a soft law instrument, which is increasingly applied in arbitration practice. Our study shows, however, that few awards rendered in cases in which one of the parties is Arabic made a reference to UNIDROIT Principles. The explanation is not to look for in an incompatibility between them and contract law in Arab countries but in the ignorance of this doctrinal codification by Arab jurists and lawyers. Added to this, a feeling of distrust a manifestation of soft law. It is therefore necessary to consider the ways in which the UNIDROIT Principles to find their place in the law and practice of the Arab countries.
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L'arbitrage commercial international et les garanties procéduralesJoseph, Jacceus 06 1900 (has links)
Cette recherche aborde un sujet complexe, qui est en plein débat doctrinal en droit de l'arbitrage international: L'arbitrage commercial international et les garanties procédurales.
Au fait, l'arbitrage commercial international revêt le mode traditionnel des règlements de litiges du commerce international et des relations économiques internationales. À cause de l'hybridité de sa nature (contractuelle et juridictionnelle), il est le plus souvent préféré par les parties aux tribunaux étatiques. Cette faveur vis-à-vis de ce mode de règlements de litiges internationaux s'explique par le développement de l'économie internationale, par la globalisation du marché, par la conclusion de nombreuses conventions internationales en la matière, par la création des centres d'arbitrage, enfin par la modernisation des lois et règlements nationaux. En revanche, il est constaté que l'arbitrage souffre d'un déficit de prévisibilité et de certitudes pour les acteurs du commerce international. Que l'on songe seulement à la multiplication des rattachements législatifs et des contrôles judiciaires: conflits de lois, conflits entre les règles de conflits, etc. Nous avons démontré que la solution aux difficultés de la méthode conflictualiste serait l'harmonisation de la procédure arbitrale internationale et que ce mode de règlement de différends débouche de plus en plus sur le rapprochement entre traditions juridiques différentes (Common Law et droit civil).Toutefois, ce mouvement de convergence est loin d'être achevé. Beaucoup d'autres pratiques arbitrales continuent de garder l'empreinte de la diversité des procédures étatiques et celle des grands systèmes juridiques mondiaux. / This research work tackles a complex subject, which is in the heart of a doctrinal debate in
International arbitration Law: International Commercial Arbitration and procedural safeguards. In fact, International Commercial Arbitration is a traditional method of dispute resolution in International Trade and International Economic Relations. Parties to a dispute would rather prefer this mode of dispute resolution to state courts because of its hybrid nature (contractual and judicial).One can explain this preference for this method of international dispute resolution by the development of the international economy, the market globalization, the conclusion of numerous international conventions in the domain, the creation of arbitration centers, the modernization of national laws and regulations. By contrast, one can note that arbitration lacks predictability and certainty for parties in International Trade. One can just think of the multiplication of legislative attachments and judicial controls: conflicts of laws, conflicts between methods of conflicts of laws, etc. We have demonstrated that the solution to the difficulties of the conflictualist method would be the harmonization of the International Arbitral Procedures and that this method of dispute resolution would lead, more and more to the approximation between different judicial traditions (Common law and Civil Law). However this convergence movement is far from being achieved. Many other arbitral practices do still keep the imprint of diverse state procedures and of major legal systems worldwide.
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L'intervention du juge canadien avant et durant un arbitrage commercial internationalBachand, Frédéric 06 1900 (has links)
Cette thèse précise les conditions dans lesquelles les tribunaux judiciaires canadiens
peuvent intervenir avant ou durant un arbitrage commercial international, soit afin d'y
prêter assistance, soit afin d'en contrôler la légalité. Elle soumet également ces
conditions à l'analyse critique, dans le but d'esquisser une théorie générale de
l'intervention avant et durant un arbitrage commercial international des juges oeuvrant
dans les États qui ont choisi d'accorder leur concours à la justice arbitrale
internationale. Principalement, cette théorie repose sur l'idée selon laquelle
l'intervention judiciaire survenant avant le prononcé de la sentence ne doit - à quelques
exceptions près - servir que les intérêts des opérateurs du commerce international, les
intérêts publics prépondérants ne devant être pris en compte que dans l'élaboration des
conditions de l'intervention judiciaire survenant après le prononcé de la sentence. De
cette idée directrice découlent deux conséquences majeures. D'abord, les ordres
juridiques des États qui accordent leur concours à la justice arbitrale internationale
doivent être perméables à des faits normatifs transnationaux qui s'intéressent à
l'intervention judiciaire avant et durant un arbitrage commercial international, car
l'adoption d'une loi ayant vocation à régir spécialement l'arbitrage commercial
international ne peut jamais - à elle seule - assurer que les tribunaux judiciaires agiront
de manière pleinement satisfaisante. Ensuite, les conditions de cette intervention doivent
surtout avoir pour objectif d'accroître l'efficacité - envisagée du point de vue des
opérateurs du commerce international - de ce système de justice internationale. / This thesis sets out the conditions under which Canadian courts can intervene prior to
and during an international commercial arbitration, either to assist the arbitral process
or to control its legality. These conditions are also analyzed in a critical manner, with a
view to elaborating a general theory of judicial intervention prior to and during an
international commercial arbitration in States that have chosen to support international
arbitral justice. This theory essentially rests on the idea that judicial intervention
occurring before the rendering of the award must almost entirely be geared towards
satisfying the interests of international business operators, as superior public interests
need only be reflected in the conditions under which courts may intervene after an award
has been rendered. Two major consequences flow from this idea. Firstly, the legal
orders of States that have chosen to support international arbitral justice must be
permeable to transnational normative facts which relate to judicial intervention prior to
and during an international commercial arbitration, as the adoption of legislation
dealing specifically with international commercial arbitration can never - in itself - ensure
that courts will act in a fully satisfactory manner. Secondly, the conditions of
such intervention must essentially be aimed at increasing the efficiency - assessed from
the point of view of international business operators - of this system of international
justice. / "Thèse présentée à la Faculté des études supérieures de l'Université de Montréal en vue de l'obtention du grade de Docteur en droit (LL.D.) et à l'Université Panthéon-Assas (Paris II) Droit-économie-Sciences Sociales en vue de l'obtention du grade de Docteur en droit (Arrêté du 30 mars 1992 modifié par l'arrêté du 25 avril 2002)"
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Le consentement à la convention d'arbitrage commercial international : évolution et développement récents en droit québécois et en droit internationalKost de Sèvres, Nicolette 12 1900 (has links)
L'arbitrage évolue parallèlement et en accord au développement du commerce et des
relations internationales s'accompagnant d'un accroissement des différends
commerciaux de plus en plus complexes et spécialisés. En choisissant l'arbitrage, les
parties excluent, de manière consensuelle, la compétence juridictionnelle des tribunaux
étatiques. Ce droit à l'accès aux tribunaux étatiques se retrouve notamment à la Charte
québécoise des droits et libertés de la personne. La validité d'une convention
d'arbitrage dépend donc avant tout de la preuve de son existence et la preuve du
consentement des parties s'y rattachant. La nécessité de l'écrit est donc un moyen de
s'assurer du consentement des parties. La Convention de New York de 1958 énumère
plusieurs de ces principes de forme. Son article 11(2), qui prévoit que la convention
d'arbitrage doit être par écrit, n'est plus adapté aux réalités juridiques et commerciales
d'aujourd'hui ni au développement du commerce électronique. Que peut être considéré
comme un écrit afin de répondre aux exigences de l'article 1I(2)? Abordée par la
CNUDCI, cette problématique quant au formalisme requis dans l'expression de la
volonté des parties à se soumettre à l'arbitrage est d'une importance capitale dans la
mesure des différentes interprétations qui existent à ce sujet tant au niveau du droit
québécois et canadien qu'au niveau du droit international. Une réforme des dispositions
législatives quant au formalisme écrit du consentement à l'arbitrage doit être mise en
place et ce, soit par une réforme des dispositions législatives existantes ou par une mise
à jour officielle de l'interprétation donnée aux dispositions actuelles en vigueur. / Arbitration has evolved in parallel and in accordance with the development of
commerce and of international relations coming along with the rise of commercial
disputes which are becoming increasingly complex and specialised. By choosing
arbitration, the parties consensually exclude the jurisdiction ofState courts. This right to
access State courts is protected namely in the Charter ofHuman Rights and Freedoms.
The validity of an arbitration clause therefore depends above all on the proof of its
existence and of the consent of the parties to that effect. The necessity of the written
form becomes a mean that insures of the consent of the parties. The 1958 New York
Convention enumerates several of those formal requirements. !ts section 11(2), which
states that the arbitration clause has to be in written form, is not adapted to today's legal
and commercial reality nor to the development of electronic commerce. What exactly is
considered as ''written'' in order to respect the requirements of section 1I(2)? As
addressed by UNCITRAL, the issue concerning the formalism required for the
expression of the parties' intent to be subjected to arbitration is of a vital importance.
Numerous interpretations exist in Canadian law as well as in International law. A
reform of the existing legal provisions relating to the consent of arbitration needs to be
implemented, either through a reform of the existing provisions or through an official
process to update the interpretation given to the requirements that are a1ready in place. / "Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures en vue de l'obtention du grade de LL.M. en droit option droit des affaires"
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Le cadre juridique du cyber arbitrage dans le commerce international / The legal framework for cyber arbitration in international tradeTleiji, Fatima 27 November 2017 (has links)
Cette thèse est une étude comparative entre la loi française et la loi égyptienne ; elle porte sur le cadre juridique du cyber arbitrage dans le commerce international, ces termes signifiant la dématérialisation des procédures de l’arbitrage lequel représente un moyen alternatif pour régler les litiges commerciaux. La question est de savoir dans quelle mesure les règles de l'arbitrage traditionnel sont aptes à régir l'arbitrage dématérialisé et s’il faut créer pour ce dernier des règles juridiques spécifiques. La réponse à cette problématique s’articule autour de la possibilité pour toutes les règles de la législation d’adopter les nouvelles technologies. Notons que l’arbitrage dématérialisé est soumis à la même règle traditionnelle régie par la théorie générale des contrats, selon le principe de la volonté des parties, mais cet arbitrage se déroule hors la présence de ces dernières car par le biais de moyens électroniques. La procédure arbitrale aura lieu à distance, cependant, si au plan technique l'arbitrage en ligne se pratique aisément, il n’en va pas de même au plan juridique. En d’autres termes, l'arbitrage classique comprend pléthore de conditions impératives tant sur le fonds que sur la forme, conditions que l'arbitrage en ligne, en vertu de sa nature, ne réussit pas à satisfaire en totalité. Les deux lois comparées sont globalement convergentes et concordent avec les principes internationaux. Après une longue période de franche hostilité on note, dans les années quatre-vingts de la part des pays arabes, des changements dans leur attitude à l’égard de l’arbitrage commercial international. Toutefois, la loi française dépasse la loi égyptienne en matière électronique. / This thesis is a comparative study between French law and Egyptian law; it concerns The legal framework for cyber arbitration in international trade, these terms mean paperless arbitration procedures which represents an alternative way to resolve trade disputes. The question is to what extent the rules of traditional arbitration are able to govern dematerialized arbitration and whether to create it for specific legal rules. The answer to this problem is based on the ability of all the rules of law to adopt new technologies. Note that the dematerialized arbitration is subject to the same traditional rule governed by the general theory of contract, on the basis of the will of the parties, but the arbitration shall be conducted without the presence of the latter because through electronic means. The arbitration proceedings will be held remotely, however, if technically online arbitration easily practice it does not hold true in legal terms. In other words, the classic arbitration includes plethora of mandatory conditions on both the funds and the form, terms as online arbitration, pursuant to its nature, does not satisfy in full. Both laws are compared globally convergent and consistent with international principles. After a long period of open hostility there are, in the eighty years from Arab countries, changes in their attitude to international commercial arbitration. However, French law exceeds the Egyptian law on electronic material.
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Arbitrage commercial international et intérêts étatiques. Avantages de la convention d'arbitrage internationale mixte / International commercial arbitration and State interest. Advantages of the international arbitration agreementGuichard, Pamela 05 January 2017 (has links)
L’arbitrage commercial international dans lequel une des parties est étatique est aussi actuel que décrié. Les tribunaux étatiques doivent renoncer à leur pouvoir d’appréciation de la validité légale et de l’efficacité de la convention d’arbitrage commerciale internationale, même si cette dernière n’est pas conforme à leur droit national. On comprend facilement les problèmes de légitimité que pose cette convention vis-à-vis de l’État partie. La question des intérêts étatiques dans l’arbitrage commercial international représente des enjeux non seulement juridiques mais également économiques importants pour les États. Notre première partie est dédiée à l’étude des instruments juridiques favorisant, dans l’intérêt des États, l’extension de la validité de la convention d’arbitrage à l’égard de la personne publique ; tandis que la seconde partie aborde les délicates questions, soulevées lors de différends engagés, qui tendent à remettre en cause la validité ou l’efficacité de la convention d’arbitrage, en raison d’allégations par la personne publique, de violations de certaines normes juridiques internes ou de certains changements politiques ou économiques. Depuis quelques décennies, la jurisprudence et la doctrine françaises prônent le fait que la convention d’arbitrage insérée dans un contrat international a une efficacité et une validité propres. Nos recherches nous ont permis de trouver le corps de règles et de principes fondant le cadre juridique de la convention d’arbitrage véritablement détachée de tout lien national avec les autorités et les droits nationaux, en démontrant par ailleurs l’inefficacité récurrente de solutions recherchées sur le terrain des conflits de lois de procédure ou par le recours aux tribunaux des États. Cette théorie est particulièrement mise en exergue lorsqu’une personne publique est partie à un arbitrage commercial international. Nous analysons de manière critique pour les intérêts des États, le recours à la protection diplomatique comme voie de substitution à l’inefficacité ou l’invalidité de la convention d’arbitrage. Le recours à l’exercice de la protection diplomatique est un recours extrêmement subjectif, car dépendant à la fois du jugement arbitraire de l’état protecteur par rapport à son ressortissant et de la puissance de cet État sur la scène internationale. Les opérateurs économiques ne sont pas en situation d’égalité lorsqu’il s’agit de juger de la bonne ou mauvaise exécution des obligations contractuelles relevant d’un contrat international, puisqu’il n’est plus question d’un recours objectif grâce au droit, mais une question de puissance entre États. D’autant plus que l’exercice de la protection diplomatique a souvent amené des conflits interétatiques. Notre thèse défend la légitimité, la pertinence et les avantages de la convention d’arbitrage à travers le kaléidoscope de nombreuses sources juridiques internationales et au regard de la prévalence des intérêts étatiques. Même si cela peut paraître a priori paradoxal, il n’y a aucun paradoxe pour les États à s’engager de manière conventionnelle à renoncer aux pouvoirs discrétionnaires des juridictions nationales, au contraire les relations économiques internationales sont basées sur la confiance, la moralité et la loyauté, et l’arbitrage commercial international atteint cet objectif en offrant une voie de recours internationale judiciaire objective pour les deux parties. / The international commercial arbitration in which one party is a State party is as current as criticized. The State courts may have to give up exercising their discretion of the legal validity and the efficacy of the international commercial arbitration agreement, even if the latter does not conform to their national law. It is easy to understand the problem of legitimacy posed by this agreement opposite to the State party. The question of State interest in international commercial arbitration represents not only important legal issues but also economic issues for the State. The first part is dedicated to the study of the legal instruments favoring, in the interest of the State, the extension of the validity of the arbitration agreement towards the State; whereas the second part deals with the delicate questions raised during disputes which call into question the validity or the efficacy of the arbitration agreement, due to the allegations made by the public entity based on violations of certain national legal provisions or changes in economic or political circumstances. For a few decades, the jurisprudence and the French doctrine advocate that the arbitration agreement in an international contract has its own efficacy and validity. Our legal research has revealed the body of rules and principles basing the legal framework of the arbitration agreement detached of some link with authorities and with the national law. At the same time, we demonstrate the repeating ineffectiveness of the remedies sought on the ground of the conflicts of procedural legislations or by recourse to State court. This theory is particularly underlined when a public entity is a party to an international commercial arbitration. We critically analyze for the State interest, the exercise of diplomatic protection as a substitute remedy against the inefficiency or invalidity of the arbitration agreement. The exercise of diplomatic protection is highly subjective, because it depends simultaneously on the arbitrary judgment of the protective State with respect to its national and to the power of this State on the international scene. The economic operators are not on an equal footing while it is a question to rule the proper or improper performance of contractual obligations based on an international contract, because it is no longer a matter of an objective remedy through the right, but a matter of power between the States. This is all the more the case as the exercise of diplomatic protection has often leaded to inter-state conflicts. Our thesis defends the legitimacy, pertinence and advantages of the arbitration agreement through the kaleidoscope of many international legal sources and with regard to the prevalence of State interest. However paradoxical that might seem a priori, there is no paradox for the State to engage itself in a conventional manner to waive its discretionary power of domestic jurisdiction. On the contrary, the international economic relations are based on trust, morality and loyalty, and international commercial arbitration achieved that goal by providing an effective international judicial remedy for both parties.
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