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Les mondes du squat : anthropologie d'un habitat précaire /

Bouillon, Florence. January 1900 (has links)
Texte remanié de: Thèse de doctorat--Anthropologie sociale--EHESS Marseille, 2007. / Bibliogr., 9 p. Index.
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Politiques de réhabilitation des quartiers non réglementaires au Maroc et mobilisation(s) des habitants : études de cas dans l'agglomération de Rabat (Rabat, Témara, Skhirat). / Policies to rehabilate non-regulatory areas in Marocco and mobilizing people : case studies in the area of Rabat (Rabat-Témara-Skhirat).

Essahel, Habiba 03 December 2011 (has links)
Sur la base d'enquêtes de terrain menées entre 2003 et 2007, cette thèse interroge les rapports entre le pouvoir local et les habitants « ordinaires » de quartiers non réglementaires – dont la plupart sont des bidonvilles – situés à Rabat et dans sa périphérie méridionale (Témara et Skhirat). Au-delà de leur diversité (de localisation, de genèse, morphologique, de taille, économique et sociale, etc.), les quartiers que nous avons choisis ont tous été l'objet, anciennement ou plus récemment, de politiques publiques visant à leur restructuration ou à leur réhabilitation ; et toutes envisagent, d'une manière ou d'une autre, un déménagement et un relogement de leurs habitants. C'est donc à l'analyse des réactions de ces populations envers ces politiques que notre thèse est consacrée, étant entendu que, au-delà des réactions individuelles, on observe rapidement l'émergence de réactions collectives. Celles-ci sont susceptibles de favoriser soit l'activation de formes ou structures d'organisations préexistantes (j'maâ), soit l'émergence de formes organisationnelles nouvelles, telles que les associations de quartiers. / Based on filed surveys conducted between 2003 and 2007, this thesis examines the relationship between local government and “ordinary” residents in non-regulatory areas – most of which are slums – located in Rabat and its southern periphery (Témara and Skhirat). Beyond their diversity (location, genes, morphology, size, economic, social, etc.) the areas we chose have all been the previous or recent object of public policy in terms of their restructuring or rehabilitation and are all considering, in one way or another, moving and relocating their inhabitants. The purpose of this thesis is therefore devoted to analyzing the reactions of these populations to these policies, understanding that beyond the individual relations, we observe the rapid emergence of a collective response. There are likely to favor either the activation of shapes or structures of existing organizations (j’maâ) or the emergence of new organizational forms, such as neighborhood associations. The posture of our research is to consider that the residents of these neighborhoods, usually stigmatized or considered minor by both government officials and administrative officials acting locally or by the “ethnic” citizens, are not passive agents of the decisions being made concerning their habitat and their lif0estyle, but they are quite able to express their varied “skills” including their ability to mobilize, to take industrial action and to negotiate with authorities.
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La prise en charge du territoire des bidonvilles vulnérables aux désastres naturels par des résidants

Flores Fernandez, Rosa Amelia January 2006 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Les ingouvernables : la faillite du gouvernement des roms en bidonvilles : Lyon, 2005-2012 / The ungovernables : the governmentality’s failure of romanian roma’s slums in Lyon between 2005 and 2012

Ott, Thomas 29 January 2015 (has links)
Ce travail s'intéresse aux politiques locales de gestion des bidonvilles à Lyon entre 2005 et 2012. J'ai tenté d'interroger ce qui mène à penser la situation des bidonvilles et des squats de roms comme une situation en même temps spécifique et ingérable. Cette spécificité amène sans cesse à questionner les roms plutôt que les modes de gestion de cette situation, ce qui fait des occupants des bidonvilles des « ingouvernables ». Le problème n'est bien entendu pas celui des roms mais un problème qui concerne le fonctionnement du collectif et notre rapport à ces situations. Parlant « d'occupation » lorsqu'un squat ou un bidonville s'installe entre les mailles du filet urbain, j'ai interrogé ce qui nous occupe tant lorsque des roms occupent une parcelle de vie urbaine. J'ai voulu montrer la répétition et l'insistance avec laquelle on est rivé sur cette présence étrange et étrangère. J'ai essayé de montrer à quel point il est nécessaire aux acteurs et observateurs des situations d'occupation de cerner, discerner et déterminer ce qui se passe et dépasse les attentes de conformation qui définissent la gouvernementalité contemporaine. C'est ce que j'ai tenté de documenter en tant que moments de « la faillite du gouvernement des roms en bidonvilles ».L'objet de ce travail est ce qu'il y a « d'ingouvernable » dans une situation. Ce qui « résiste » au gouvernement dans les situations des bidonvilles et des squats n'est pas une population en particulier, mais l'impossibilité d'en considérer une avec assurance et efficacité. Le problème n'est pas de savoir comment les roms « font » pour ne pas être identifiables à ce point, mais ce qui fait qu'il est nécessaire au gouvernement d'une situation de déterminer ce sur quoi il s'agit d'agir. En d'autres termes, il s'agit d'interroger le rapport qu'entretient l'exercice de la gouvernementalité avec les processus de subjectivation mais aussi les processus d'objectivation. De quelle manière l'exercice du pouvoir détermine un sujet agissant et en quoi les nécessaires sujets et objets transparents et adéquats à la reconnaissance, lorsqu'ils disparaissent de ce champ de « visibilité » pour atteindre le « hors-champ » des « indiscernables », remettent-ils en question l'exercice du gouvernement?L'une des notions centrales qui intervient dans ce travail est celle de résistance: d'abord, ce qui résiste est la possibilité d'objectiver ces situations, qui apparaît dans la perception de l'espace du bidonville, l'état des corps ou encore les recensements des occupants et les cartographies de l'habitat précaire, en tous les cas la possibilité de généraliser et de saisir globalement ce qui se passe; ensuite, ce qui résiste se situe dans l'action même de gestion des « situations de crise » et des bidonvilles, c'est la « crise » même qui est autant celle de l'institution qui ne peut qu'imparfaitement gérer les choses et la crise de son ambition à disposer des corps et du temps de ceux qui déborde du cadre institué; enfin, ce qui résiste s'adosse plus que s'oppose aux dispositifs par des manières de faire qui récupèrent ou conservent une marge de manœuvre tout en se situant en marge des subjectivités domestiques où s'investit avec plus ou moins de succès la gouvernementalité contemporaine. / This work deals with slums management local policies in Lyon between 2005 and 2012. I tried to interrogate what is leading to think roma’s slums situation as a specific and unmanageable situation. This specificity lead constantly to question roma people rather than the management’s policies of the situation. It produce roma people as not governed people or, as i said, « the ungovernables ». The problem is not obvioulsy roma’s problem, but a problem concerning the operation of social life and our own relation with these situations. Speaking about « occupation » when a settlement is occuring in the city’s cracks, I asked what is « occupying » us so much when roma occupy a plot of our city. I wanted to show with wich repetition and insistance we are binding on this strange and foreign presence. I tried to show how much it is necessary for the observers and actors of the situation to indentify, to distinguish and to establish what is going on and what is going over the expectations of conformation, wich are defining the contemporary governmentality. That is what i tried to document it as moments of « governmentality’s failure of roma’s slums».The purpose of this work is what it is « ungovernable » in any kind of situation. What resists to the governement of squats and slums situations is not a population in particular, but the impossibility to consider one with assertivness and effectivness. The problem is not to know how roma people are doing to be unidentified at this point but what is leading to be necessary for the governement of the situation to establish what it is needed to intervene on. In other words, the question is the relation between the practice of governement and the production’s process of subjectivity, as well as objectivity : in wich way the practice of power produce an acting subject and how necessarily transparent and appropriate-to-recognition subjects and objects, when they disappear of the field of « visibility » to get « off the limelight » the field of the « indinstinguishables », are calling the practice of governement in question ?One of the central notions in this work is the notion of resistance : first of all, what resists is the possibility of objectivize these situations, wich is appearing in the tricky perception of the space or the body’s conditions in slums, or the difficulty of population census and precarious housing mapping in the whole city, in all cases the possibility to generalize and to understand globaly what happens ; then, what resists is situated in the management of a « crisis situation » as a slum, it is the « crisis » itself wich is instituion’s one who is imperfectly able to govern things, and in the same time the crisis of its ambition to state and order body’s and time’s of whom overflows the established framework ; finally, what resists lean on apparatus more than is opposed to, with some ways of operating recovering or keeping a « room for maneuver », situated in the edge of the domestic subjectivity where the contemporary governmentality try, with more or less succes, to invest.
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Gouverner les illégalismes urbains : les politiques publiques face aux squats et aux bidonvilles dans les régions de Paris et de Madrid / Governing urban illegalisms : publics policies towards squats and slums in the regions of Paris and Madrid

Aguilera, Thomas 22 June 2015 (has links)
En questionnant la capacité des acteurs publics à gouverner les squats et les bidonvilles qui persistent dans les régions de Paris et de Madrid, la thèse explique les mécanismes du gouvernement différentiel des illégalismes de logement des années 1960 à nos jours. Elle montre que les squats et les bidonvilles sont gouvernés, mais de façon discontinue et par des politiques aux formes diverses. Elle démontre que l’ingouvernabilité est construite par les acteurs publics pour justifier alternativement l’inaction et la mise en place de politiques de l’exception. L’ingouvernabilité constitue un répertoire discursif justifiant le retrait de l’action publique. C’est aussi un mode de gouvernance qui entretient les politiques de l’urgence, policières et humanitaires, et autorise les bricolages partiels et ponctuels. Mais lorsque les acteurs publics y trouvent des intérêts pour se positionner comme leaders de la gouvernance métropolitaine multiniveaux, des politiques publiques autonomes peuvent s’institutionnaliser autour d’administrations, d’instruments et de budgets propres. Dans tous les cas, les politiques sélectionnent et contraignent des bénéficiaires, tout en refoulant des victimes. Les politiques produisent autant d’illégalité qu’elles n’en résorbent. Derrière ces invariants, notamment issus des effets propres des instruments, la thèse identifie quatre variables clés pour expliquer la diversité des outcomes de l’instrumentation des politiques : les niveaux d’institutionnalisation, les logiques sectorielles, les échelles d’action et le comportement des cibles qui contribuent à la conception des instruments, en neutralisent les contraintes et en détournent les ressources. / Addressing the issue of ungovernability of squats and illegal settlements in the Capital Regions of Paris and Madrid, the thesis explains the mechanisms of differential government of housing illegalisms since the sixties. The thesis shows that squats and illegal slums are governed, but in a discontinuous way and by diverse forms of policies. It demonstrates that ungovernability is built by public actors in order to justify alternatively inaction and policies of exception. Ungovernability is a discursive repertory that justifies the disengagement of policies. But it is also a mode of governance that supports emergency policies, implemented by police agencies and NGOs, and that allows policy makers to set up only local and temporary rehousing and social programs. However, as policy makers are rent-seekers, when they find interests to become leaders of the competitive multilevel urban governance, they activate agendas and implement institutionalized and autonomous policies. They create specific administrations, instruments and budgets. Policies select and constraint beneficiaries and evict victims. Thus, policies produce as much illegality as they resolve it. Beside these invariants produced by the sui generis own effects of policy instruments, the thesis identifies four key variables whose combinations explain the policy outcomes diversity: the level of institutionalization, the sectorial logics, the scale of actions, and the behavior of targeted groups who participate to the instruments conception. Squatters and slum dwellers resist, they neutralize constraints and divert resources.
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Du bidonville à la cité : les trois âges des luttes pro-immigrés : une sociohistoire à Nanterre (1957-2011) / From slums to cités : the three stages of pro-immigrant struggles, a social history of Nanterre (1957-2011)

Collet, Victor 06 December 2013 (has links)
Fin des années 1950. Nanterre, terre communiste et d’immigration. Terre de luttes. La politisation ouvrière et communiste rencontre la guerre d’Algérie et les bidonvilles où vivent des milliers d’Algériens, de Marocains et de Portugais. A l’éloignement municipal avec ces Nanterriens venus d’ailleurs et au traitement exceptionnel infligé à ces derniers répond la naissance d’une cause des étrangers. Cette thèse explore les différents « âges » de cette cause, en les liant au cadrage public du problème par la municipalité. L’histoire sociale et l’action collective de longue durée examinent ces luttes de l’immigration souvent oubliées, depuis les bidonvilles à l’engagement dans les cités aujourd’hui, et interrogent les rapports entre champ politique et mouvement social. Déportant le regard, la sociohistoire montre l’écart entre passé et présent, pensable et possible : de l’inventaire des problèmes par les pionniers chrétiens, de l’hybridation des luttes dans l’après 68 radicalisant la cause des « travailleurs immigrés » à gauche, à son éclatement actuel en autant d’engagements particuliers – socioculturel et de cité, pour une mémoire positive de l’immigration ou la diversité en politique, en soutien aux étrangers ou au pays d’émigration. S’y éclaire un changement majeur du répertoire militant : la déradicalisation et l’ascension associative, qui croisent au début des années 1980, le dédoublement entre soutien aux immigrés (enracinés) et défense des étrangers (fraichement arrivés). Moment où, paradoxalement, les enfants d’immigrés prennent en main leur défense pour en finir avec les derniers vestiges du « ghetto français » dans lequel on les a placés : les cités de transit. / End of the 50's. Nanterre, communist stronghold and immigration land. Land of struggles. The politicized workers and communist activists encounter the Algerian conflict and the slums where thousands of migrants from Algeria, Morocco and Portugal are living. In response to the marginalization of these "Nanterriens" from abroad and the special status imposed upon them, a cause des étrangers emerges.This dissertation explores the various "stages" of that cause, linking them to the handling of the issue by the municipal authorities. Social history and the long term collective action review those often forgotten struggles of the immigration, from the slums to the involvement in today's cités, and question the relationship between the political domain and the social movement. Sociohistory shifts the focus to the gap between past and present, from the pioneering assessment of problems by christian activists, through the post-68 leftist radicalization of the cause of migrant workers, to the present day fragmentation into specific engagements: in the socio-cultural field, at the cité level, promoting a positive memory of immigration or diversité in politics, in support of the étrangers or their country of origin. It highlights a major change in the activist arena: the unradicalization and the growth of grassroots initiatives, which echo at the beginning of the 80's the de-coupling of support to the immigrés (already settled) and defence of the étrangers (newly arrived). This is also the time when the children of immigrés take things in their own hands to put an end to the last remnants of the "French ghetto" where they have been relegated: the cités de transit.
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Les déguerpissements à Phnom Penh (Cambodge). Déplacements forcés et relocalisation contrainte des citadins pauvres / Evictions and Resettlements of the slum dwellers in Phnom Penh, Cambodia

Blot, Julie 04 December 2013 (has links)
Au Cambodge depuis le début des années 2000, la forte croissance économique et la stabilisation de la vie politique, après des décennies de guerre, encouragent une importante spéculation immobilière dans la capitale, Phnom Penh. Les bidonvilles sont particulièrement visés par ces investissements privés, ainsi que par des projets d’aménagements publics. L’insécurité foncière qui caractérise ces quartiers informels permet aux autorités de libérer ces terrains par la force. Les déguerpissements de bidonvillois se multiplient et aboutissent à la création de « sites de relocalisation » sur lesquels des parcelles sont distribuées aux déplacés. Hors-la-ville, dans un cadre rural et isolé, ces sites de relocalisation sont une forme de reterritorialisation subie pour les déguerpis qui s’y installent, tandis qu’une partie d’entre eux retournent se reloger en centre-ville. La municipalité et le gouvernement cambodgien présentent ces déguerpissements comme un processus positif permettant de régulariser la situation des plus démunis dans de meilleures conditions de sécurité et d’hygiène. A l’inverse, les anciens bidonvillois estiment qu’ils ont été « jetés au milieu des rizières » sans ressource, sans logement, sans infrastructures. Le déplacement sous contrainte de citadins pauvres représente un choix de société résolument tournée vers le capitalisme et la compétitivité, aboutissant à une nouvelle forme de ségrégation socio-spatiale. La relocalisation apparaît plus comme un moyen d’éloigner les bidonvillois et de s’accaparer les terres qu’ils occupaient au profit d’une élite économique proche du pouvoir, plutôt que comme une façon de régler le problème des bidonvilles. / In Cambodia, since the 2000’s, strong economic growth and political stability stimulate an increasing speculation on urban lands in the capital, Phnom Penh. Slum areas are the targets of privet housing projects as well as public policies of beautification. The informal tenure of theirs lands makes slums dwellers particularly exposed to forced evictions, implemented to clean up the ground and to relocate them outside the city center. Resettlement sites are created to accommodate the involuntarily displaced people from the city to the fare and rural suburban areas. Part of these evicted people intends to resettle there, while others decide to seek for a new location back in the city. Both the Municipality and the Cambodian government present those forced relocations as a positive process to solve the informal settlements issue, and to offer more decent life conditions to the urban poor. Relocated people on the contrary, consider that they have been “thrown out in the middle of the rice fields” without any job opportunity, housing solution, or infrastructure. The “right to the city” is denied to the poorest. Forced evictions of the urban poor come within a social choice that encourages capitalism and urban competitiveness. One of the main consequences of this phenomenon is an increasing social and spatial segregation. Relocations appear as a mean to barely banish the slum dwellers from the city in order to grab the land they occupied, rather than to solve the informal settlements issue.
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POLITIQUES DE RÉHABILITATION DES QUARTIERS NON RÉGLEMENTAIRES AU MAROC ET MOBILISATION(S) DES HABITANTS. ÉTUDES DE CAS DANS L'AGGLOMÉRATION DE RABAT (RABAT, TÉMARA, SKHIRAT)

Essahel, Habiba 03 December 2011 (has links) (PDF)
Sur la base d'enquêtes de terrain menées entre 2003 et 2007, cette thèse interroge les rapports entre le pouvoir local et les habitants " ordinaires " de quartiers non réglementaires - dont la plupart sont des bidonvilles - situés à Rabat et dans sa périphérie méridionale (Témara et Skhirat). Au-delà de leur diversité (de localisation, de genèse, morphologique, de taille, économique et sociale, etc.), les quartiers que nous avons choisis ont tous été l'objet, anciennement ou plus récemment, de politiques publiques visant à leur restructuration ou à leur réhabilitation ; et toutes envisagent, d'une manière ou d'une autre, un déménagement et un relogement de leurs habitants. C'est donc à l'analyse des réactions de ces populations envers ces politiques que notre thèse est consacrée, étant entendu que, au-delà des réactions individuelles, on observe rapidement l'émergence de réactions collectives. Celles-ci sont susceptibles de favoriser soit l'activation de formes ou structures d'organisations préexistantes (j'maâ), soit l'émergence de formes organisationnelles nouvelles, telles que les associations de quartiers. Notre posture de recherche consiste à considérer que les habitants de ces quartiers, généralement stigmatisés ou considérés comme incapables tant par les gouvernants ou les responsables administratifs agissant à l'échelle locale que par les citadins " de souche ", ne sont pas des agents passifs des décisions qui sont prises concernant leur habitat et leur cadre de vie, mais qu'ils sont tout à fait en mesure d'exprimer des " compétences " variées, dont leur capacité à se mobiliser, à mener des actions revendicatives et à négocier avec les autorités, n'est pas la moindre. Notre thèse s'interroge donc sur les politiques menées pour la restructuration des bidonvilles et les mobilisations qu'elles engendrent en retour. Il s'agit de ce fait de comprendre et d'analyser les modes de fonctionnement des habitants engagés dans l'action protestataire : comment s'organisent-ils, de quelle manière et sous quelle(s) forme(s). Dès lors qu'ils se constituent en groupes de pression, les habitants interpellent les autorités et négocient avec l'État l'accès aux infrastructures de base. Les habitants des quartiers non réglementaires parviennent ainsi à obtenir des avantages concrets grâce à leurs mobilisations collectives qui s'organisent autour de répertoires de légitimation faisant, entre autres, systématiquement référence aux Droits de l'Homme en général et à leurs droits propres en particulier (notamment à leur droit à la ville). Les formes de mobilisation des habitants de ces quartiers, que nous avons successivement identifiées, décrites et analysées en détail, nous permettent de comprendre comment un système d'acteurs se forme à ces occasions. Interprétées à partir d'études localisées, ces actions habitantes que nous analysons nous servent de clés de lecture et d'interprétation des conflits et controverses qui naissent et se développent, des rapports de force qui se créent, des coalitions d'intérêts qui, parfois - même si relativement - se font jour ; mais elles permettent aussi de comprendre comment s'établissent et évoluent les négociations entre les habitants, les opérateurs de l'aménagement et les autorités (locales et/ou nationales).
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La capacité d'action collective des populations marginalisées dans le cadre des stratégies de lutte pour la reconnaissance : les cas de Cité de l'Éternel à Port-au-Prince (Haïti) et de la Sierra Santa Catarina (Mexico)

Louis, Ilionor 03 1900 (has links)
Cette thèse analyse la capacité d’action collective des populations marginalisées situées respectivement dans un bidonville appelé Cité de l’Éternel à Port-au-Prince (Haïti) et dans des campements à la Sierra Santa Catarina, Iztapalapa (Mexico). À Port-au-Prince, avant la chute de la dictature des Duvalier, des «tontons macoutes» envahirent un terrain situé en bordure du quai de la capitale, près du boulevard Harry Truman. Après s’y être installés, ils ont procédé à la vente de parcelles destinées à la construction de logement à des particuliers. Mais après la chute de Jean-Claude Duvalier, en 1986, des gens de la populace en ont profité pour envahir ce qui restait de ces terrains marécageux. Après l’occupation, ils se sont organisés pour défendre collectivement leur propriété avant d’entreprendre, par la suite, des démarches pour y amener des services et obtenir la régularisation de leur situation sur ces territoires. À la Sierra Santa Catarina, des populations conduites par des militants d’un Front populaire ont occupé des terrains situés au pied d’une montagne de sable afin d’accéder à la propriété et de construire leur demeure. À l’instar des populations de la Cité, ces gens se sont organisés pour aménager des espaces, y ériger des logements provisoires, monter la garde afin de ne pas être déguerpis par les forces de police. Tout en travaillant pour accéder à leur manière aux services de base, elles entreprennent des actions auprès des institutions publiques afin d’obtenir la régularisation de leur situation. Par rapport à la capacité d’action collective de ces populations, les théories sociologiques sont divisées. D’un côté, certains auteurs soutiennent la thèse de l’incapacité de ces populations d’avoir des intérêts collectifs et d’agir en conséquence. Selon eux, sans une médiation sociale ou à défaut d’une agrégation et d’une représentation politiques, ces populations sont incapables d’avoir une subjectivité collective. De l’autre, des auteurs pensent qu’à partir des liens d’amitié de parenté et de voisinage, indépendamment de leurs situations socioéconomiques, ces populations peuvent créer des stratégies de subsistance et de luttes qui leur permettent de trouver des solutions à des problèmes tant individuels que collectifs. S’agissant des populations qui envahissent des terrains en milieu urbain pour habiter, les actions de ces gens là sont définis déjà comme une forme d’action collective inscrite dans des rapports sociaux qui se caractérisent par la différenciation entre les groupes sociaux dans l’accès à la propriété. Ainsi, leurs revendications de reconnaissance et de régularisation auprès des instances étatiques sont déterminées par leur mode d’accès aux biens et aux richesses inégalement réparties en Haïti et au Mexique. Les populations des deux territoires ont entrepris diverses démarches auprès de certaines institutions et réalisé des actions collectives soit pour amener des services de base tels que l’eau et l’électricité, soit pour obtenir de l’État la reconnaissance des territoires envahis, c’est-à-dire leur jonction à la cartographie de la ville. Cette reconnaissance implique non seulement l’installation des services réguliers au bénéfice de la population mais aussi l’octroi à chaque propriétaire de son titre de propriété. Si dans le cas de la Sierra Santa Catarina les démarches sont entreprises auprès des institutions publiques, dans celui de Port-au-Prince, ce sont les ONG ou les agence de coopération qui sont touchées et qui fournissent certains services à la population conformément à la priorité de leurs bailleurs de fonds. Les interventions auprès de l’État se font plutôt dans le but d’obtenir une autorisation de fonctionnement d’une association locale. Il ressort des approches théoriques et des actions collectives réalisées par ces populations qu’on ne peut pas dire qu’elles sont incapables d’avoir une subjectivité collective et des intérêts communs sans une agrégation et une représentation politique. À partir de différents liens entre les individus, des associations sont créées lesquelles permettent d’établir une médiation entre les populations et d’autres organismes. Dans le cas des campements, les actions collectives sont certainement mises à contribution par quelques leaders. Cela participe de toute une tradition politique au Mexique. Néanmoins, dans certains campements, des populations parviennent à tenir tête jusqu’à révoquer certains leaders. Au-delà de leur situation socioéconomique, de l’emprise de certains dirigeants de campement, de l’indifférence de l’État (dans le cas de Port-au-Prince, notamment), ces populations font preuve d’une étonnante capacité critique de leur situation tant dans leurs relations avec les dirigeants des associations et des campements que par rapport à l’État. Ceci pourrait soulever des doutes quant à la possibilité qu’elles soient réellement ou inconsciemment manipulées. Cela suggère la possibilité d’actions collectives autonomes de portée critique là où les circonstances le permettent Mots clés : Marginalisation, action collective, reconnaissance, Débrouille, capacité critique, bidonvilles, instrumentalisation politique, reconnaissance fragmentée. / This thesis analyzes the collective action of marginalized populations located respectively in Cité de l’Éternel» in Port-au-Prince (Haiti) and in « Sierra Santa Catarina », Iztapalapa (Mexico City). In Port-au-Prince, before the fall of the dictatorship of Duvalier, the “tontons macoutes” invaded a terrain located on the edge of the quay of the capital, close to the boulevard Harry Truman. After being installed there, they proceeded to sell of lots intended for the construction of private housing. But after the fall of Jean-Claude Duvalier, in 1986, a part of the population took the opportunity to invade what remained of these marshes. After the occupation, they organized collectively to defend their property before undertaking actions to bring services and to obtain the regularization of their situation. In the Sierra Santa Catarina (Mexico) populations led by militants of the Popular Front occupied ground at the foot of a sandy mountain in order to build their homes. Like the populations of «Cité de l’Éternel », these people organized to keep watch in order not to be evicted by the police. While working to gain access to the basic services, they undertake actions at the public institutions in order to obtain the regularization of their situation. In relation to the capacity for collective action of these populations, sociological theories are divided. On one side, certain authors support the thesis of the incapacity of these populations to have collective interests and to act consequently. According to them, without social mediation and without aggregation and a political representation, these populations are unable to acquire a collective subjectivity. Other authors think that at the basis of ties of friendship, family and vicinity, independently of their socio-economic situations, these populations can create strategies of subsistence and fight to find solutions that are individuals as well as collective. Concerning populations that invade territory to establish their homes, their actions are already a form of collective action. They are also involved in collective action either to bring basic services such as water and electricity, or to obtain public recognition of the invaded territories. This recognition implies not only the installation of regular services for the benefit of the population but also the granting to each owner of title. In the case of the Sierra Santa Catarina the actions undertaken with respect to public institutions, while in the case of Port-au-Prince, NGO’s or cooperation agencies are directly implicated. We cannot conclude that populations are unable to have a collective subjectivity and shared interests without an aggregation and a political representation. Starting from various bonds between the individuals, associations are created which make it possible to establish mediation between the populations and other organizations. In the case of the Sierra Santa Catarina, collective action is certainly instrumentalised by leaders. That is part of a political tradition in Mexico. Nevertheless, some settlements people manage to resist their leaders. A part from the socio-economic situation, the influence of certain leaders in Mexico and the indifference of the State (in the case of Port-au-Prince, in particular), these populations show an astonishing critical capacity with respect to their situation as well as their relations with the leaders of associations and the settlements. This suggests possibility for autonomous critical collective action where circumstances allow Keys words: marginalization, collective action, recognition, smartness, critical capacity, slums fragmented recognition, denial recognition
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La capacité d'action collective des populations marginalisées dans le cadre des stratégies de lutte pour la reconnaissance : les cas de Cité de l'Éternel à Port-au-Prince (Haïti) et de la Sierra Santa Catarina (Mexico)

Louis, Ilionor 03 1900 (has links)
Cette thèse analyse la capacité d’action collective des populations marginalisées situées respectivement dans un bidonville appelé Cité de l’Éternel à Port-au-Prince (Haïti) et dans des campements à la Sierra Santa Catarina, Iztapalapa (Mexico). À Port-au-Prince, avant la chute de la dictature des Duvalier, des «tontons macoutes» envahirent un terrain situé en bordure du quai de la capitale, près du boulevard Harry Truman. Après s’y être installés, ils ont procédé à la vente de parcelles destinées à la construction de logement à des particuliers. Mais après la chute de Jean-Claude Duvalier, en 1986, des gens de la populace en ont profité pour envahir ce qui restait de ces terrains marécageux. Après l’occupation, ils se sont organisés pour défendre collectivement leur propriété avant d’entreprendre, par la suite, des démarches pour y amener des services et obtenir la régularisation de leur situation sur ces territoires. À la Sierra Santa Catarina, des populations conduites par des militants d’un Front populaire ont occupé des terrains situés au pied d’une montagne de sable afin d’accéder à la propriété et de construire leur demeure. À l’instar des populations de la Cité, ces gens se sont organisés pour aménager des espaces, y ériger des logements provisoires, monter la garde afin de ne pas être déguerpis par les forces de police. Tout en travaillant pour accéder à leur manière aux services de base, elles entreprennent des actions auprès des institutions publiques afin d’obtenir la régularisation de leur situation. Par rapport à la capacité d’action collective de ces populations, les théories sociologiques sont divisées. D’un côté, certains auteurs soutiennent la thèse de l’incapacité de ces populations d’avoir des intérêts collectifs et d’agir en conséquence. Selon eux, sans une médiation sociale ou à défaut d’une agrégation et d’une représentation politiques, ces populations sont incapables d’avoir une subjectivité collective. De l’autre, des auteurs pensent qu’à partir des liens d’amitié de parenté et de voisinage, indépendamment de leurs situations socioéconomiques, ces populations peuvent créer des stratégies de subsistance et de luttes qui leur permettent de trouver des solutions à des problèmes tant individuels que collectifs. S’agissant des populations qui envahissent des terrains en milieu urbain pour habiter, les actions de ces gens là sont définis déjà comme une forme d’action collective inscrite dans des rapports sociaux qui se caractérisent par la différenciation entre les groupes sociaux dans l’accès à la propriété. Ainsi, leurs revendications de reconnaissance et de régularisation auprès des instances étatiques sont déterminées par leur mode d’accès aux biens et aux richesses inégalement réparties en Haïti et au Mexique. Les populations des deux territoires ont entrepris diverses démarches auprès de certaines institutions et réalisé des actions collectives soit pour amener des services de base tels que l’eau et l’électricité, soit pour obtenir de l’État la reconnaissance des territoires envahis, c’est-à-dire leur jonction à la cartographie de la ville. Cette reconnaissance implique non seulement l’installation des services réguliers au bénéfice de la population mais aussi l’octroi à chaque propriétaire de son titre de propriété. Si dans le cas de la Sierra Santa Catarina les démarches sont entreprises auprès des institutions publiques, dans celui de Port-au-Prince, ce sont les ONG ou les agence de coopération qui sont touchées et qui fournissent certains services à la population conformément à la priorité de leurs bailleurs de fonds. Les interventions auprès de l’État se font plutôt dans le but d’obtenir une autorisation de fonctionnement d’une association locale. Il ressort des approches théoriques et des actions collectives réalisées par ces populations qu’on ne peut pas dire qu’elles sont incapables d’avoir une subjectivité collective et des intérêts communs sans une agrégation et une représentation politique. À partir de différents liens entre les individus, des associations sont créées lesquelles permettent d’établir une médiation entre les populations et d’autres organismes. Dans le cas des campements, les actions collectives sont certainement mises à contribution par quelques leaders. Cela participe de toute une tradition politique au Mexique. Néanmoins, dans certains campements, des populations parviennent à tenir tête jusqu’à révoquer certains leaders. Au-delà de leur situation socioéconomique, de l’emprise de certains dirigeants de campement, de l’indifférence de l’État (dans le cas de Port-au-Prince, notamment), ces populations font preuve d’une étonnante capacité critique de leur situation tant dans leurs relations avec les dirigeants des associations et des campements que par rapport à l’État. Ceci pourrait soulever des doutes quant à la possibilité qu’elles soient réellement ou inconsciemment manipulées. Cela suggère la possibilité d’actions collectives autonomes de portée critique là où les circonstances le permettent Mots clés : Marginalisation, action collective, reconnaissance, Débrouille, capacité critique, bidonvilles, instrumentalisation politique, reconnaissance fragmentée. / This thesis analyzes the collective action of marginalized populations located respectively in Cité de l’Éternel» in Port-au-Prince (Haiti) and in « Sierra Santa Catarina », Iztapalapa (Mexico City). In Port-au-Prince, before the fall of the dictatorship of Duvalier, the “tontons macoutes” invaded a terrain located on the edge of the quay of the capital, close to the boulevard Harry Truman. After being installed there, they proceeded to sell of lots intended for the construction of private housing. But after the fall of Jean-Claude Duvalier, in 1986, a part of the population took the opportunity to invade what remained of these marshes. After the occupation, they organized collectively to defend their property before undertaking actions to bring services and to obtain the regularization of their situation. In the Sierra Santa Catarina (Mexico) populations led by militants of the Popular Front occupied ground at the foot of a sandy mountain in order to build their homes. Like the populations of «Cité de l’Éternel », these people organized to keep watch in order not to be evicted by the police. While working to gain access to the basic services, they undertake actions at the public institutions in order to obtain the regularization of their situation. In relation to the capacity for collective action of these populations, sociological theories are divided. On one side, certain authors support the thesis of the incapacity of these populations to have collective interests and to act consequently. According to them, without social mediation and without aggregation and a political representation, these populations are unable to acquire a collective subjectivity. Other authors think that at the basis of ties of friendship, family and vicinity, independently of their socio-economic situations, these populations can create strategies of subsistence and fight to find solutions that are individuals as well as collective. Concerning populations that invade territory to establish their homes, their actions are already a form of collective action. They are also involved in collective action either to bring basic services such as water and electricity, or to obtain public recognition of the invaded territories. This recognition implies not only the installation of regular services for the benefit of the population but also the granting to each owner of title. In the case of the Sierra Santa Catarina the actions undertaken with respect to public institutions, while in the case of Port-au-Prince, NGO’s or cooperation agencies are directly implicated. We cannot conclude that populations are unable to have a collective subjectivity and shared interests without an aggregation and a political representation. Starting from various bonds between the individuals, associations are created which make it possible to establish mediation between the populations and other organizations. In the case of the Sierra Santa Catarina, collective action is certainly instrumentalised by leaders. That is part of a political tradition in Mexico. Nevertheless, some settlements people manage to resist their leaders. A part from the socio-economic situation, the influence of certain leaders in Mexico and the indifference of the State (in the case of Port-au-Prince, in particular), these populations show an astonishing critical capacity with respect to their situation as well as their relations with the leaders of associations and the settlements. This suggests possibility for autonomous critical collective action where circumstances allow Keys words: marginalization, collective action, recognition, smartness, critical capacity, slums fragmented recognition, denial recognition

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