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Le petit poids de naissance à terme en milieu rural sahélien: importance, déterminants et conséquences / Low birth weight at term in rural sahelian area: importances, determinants and consequences.Kabore, Patrick C.W.O. 29 June 2009 (has links)
Du fait de son impact sur la morbidité et la mortalité infantile, ainsi que de ses implications sur la santé à l’âge adulte, le petit poids de naissance constitue un problème majeur de santé publique. Le Burkina Faso, pays sahélien enclavé au cœur de l’Afrique occidentale est classé dans le groupe des pays pauvres très endettés et présente une forte prévalence de petit poids de naissance, imputable dans la majorité des cas au retard de croissance intra-utérine. Le contexte de ce travail, réalisé en milieu rural, se caractérise par une situation socioéconomique précaire se traduisant par un faible niveau des indicateurs de l’état de santé et une faible accessibilité aux services sociaux de base.<p><p>Objectifs, hypothèses<p>Ce travail repose sur les hypothèses que les facteurs socioéconomiques influencent la survenue du petit poids de naissance et que le petit poids de naissance a un impact négatif sur la croissance et la survie au cours de la première année de vie. <p>Ce travail s’est fixé pour objectifs de :<p>•connaître l’importance du petit poids de naissance à terme ;<p>•analyser les déterminants du petit poids de naissance ;<p>•proposer un score pour l’identification des femmes enceintes à risque de mise au monde d’un enfant de petit poids ;<p>•identifier les facteurs influençant la croissance des enfants nés de petit poids ;<p>•étudier l'impact du déficit pondéral à la naissance sur la morbidité et la mortalité infantile ;<p>•formuler des recommandations pour la prévention et la prise en charge du petit poids de naissance en milieu défavorisé dans le but d’orienter les stratégies de réduction de la mortalité infantile.<p><p>Méthodologie<p>Trois types d’études ont été réalisés:<p>•une étude de cohorte rétrospective portant sur 435 enfants dans le but d’explorer les facteurs de risque, la croissance, le statut nutritionnel et la mortalité des enfants nés de petit poids de naissance à terme.<p>•Une étude transversale portant sur 1013 naissances vivantes à terme qui a permis de déterminer la fréquence du petit poids de naissance et d’analyser les facteurs associés qui lui étaient associés.<p>•Une étude de cohorte prospective au cours de laquelle les 1013 enfants enrôlés dans l’étude transversale ont été suivis afin d’analyser leur croissance et leur survie au cours des 12 premiers mois de vie.<p><p>Principaux résultats <p>•Le petit poids de naissance représente 15,8% des naissances à terme. <p>•Le sexe féminin est prédominant chez les enfants de petit poids.<p>•Les facteurs sociodémographiques associés au petit poids de naissance sont essentiellement des caractéristiques sociodémographiques maternelles :le jeune âge de la mère (moins de 20 ans), le faible niveau d’instruction, le mauvais état nutritionnel et la faible accessibilité géographique aux structures de santé.<p>•Les facteurs obstétricaux associés au petit poids sont :la primiparité, la survenue de vomissements gravidiques, l’exécution de travaux champêtres et une charge de travail plus importante en cours de grossesse.<p>•Le score proposé pour l’identification des femmes à risque a un pouvoir de discrimination acceptable et présente une bonne stabilité et une faible marge d’erreur de prédiction.<p>•Indépendamment de la catégorie de poids à la naissance, tous les enfants demeurent en dessous des médianes des courbes de référence internationales pour l’ensemble des indices nutritionnels entre 0 et 12 mois. <p>•Malgré des gains plus importants mais de façon non significative, les enfants de PPN montrent une incapacité à combler leur retard en taille et en poids.<p>•Le PPN est associé à un risque significativement plus élevé de retard de croissance et d’insuffisance pondérale au cours de la première année de vie.<p>•Le petit poids de naissance et la non-complétude de la consultation prénatale étaient associés à un risque deux fois plus important de décès. <p>•L’état nutritionnel à l’âge de 3 mois ainsi qu’à l’âge de 6 mois joue un rôle plus important dans la survie chez les enfants de PPN que chez les enfants nés de poids normal.<p><p> <p>Conclusions<p>Les solutions au problème du petit poids de naissance impliquent un paquet d’interventions intégrant des stratégies avant, pendant et après la grossesse et des programmes de prise en charge ciblant les enfants de petit poids après leur naissance. Il s’agit prioritairement de :<p>•l’information et de la sensibilisation des populations pour un meilleur suivi de la grossesse et une complétude de la consultation prénatale ;<p>•l’adoption de pratiques et d’habitudes en faveur d’une alimentation équilibrée des femmes enceintes ;<p>•un plaidoyer pour un allègement de la charge de travail des femmes enceintes ;<p>•l’utilisation de méthodes opérationnelles pour l’identification des femmes à risque ;<p>•l’amélioration de la qualité des prestations de surveillance de la grossesse ;<p>•la redéfinition du contenu et des protocoles des programmes de suivi et de promotion de la croissance des jeunes enfants avec une attention particulière pour les enfants nés de petit poids ;<p>•la lutte contre certaines pratiques sociales comme les mariages précoces et les grossesses chez les adolescentes et les femmes de moins de 20 ans ;<p>•la promotion de la scolarisation des jeunes filles et l’alphabétisation des mères ;<p>•l’amélioration de l’état nutritionnel de la population ;<p>•la réalisation d’études pour évaluer l’impact de certains déterminants et interventions sur l’incidence du petit poids et le devenir des enfants nés avec un handicap pondéral :rôle de l’infection palustre, interventions nutritionnelles ciblant les enfants de petit poids, apports nutritionnels pendant la grossesse.<p><p>Summary<p><p>Due to its impact on infant morbidity and mortality, and its effects on adult’s health, low birth weight (LBW) is a major issue in the public health sector. Burkina Faso, a Sahelian country land-locked in the heart of West Africa is listed among the heavily indebted poor countries, with a high prevalence of Low Birth Weight, caused in most cases by intra uterine growth retardation. The context of the current study, conducted in urban area, is characterised by a poor socio-economic situation resulting in weak health indicators and difficult access to the basic social services.<p><p>Objectives, assumptions<p><p>The study is based o the assumptions that socio-economic factors have an influence on the occurrence of Low Birth Weight and that Low Birth Weight has a negative impact on growth and survival during the first year of the infant.<p>The study has the following objectives:<p>•To assess the importance of low birth weight a term;<p>•To analyse the determinant factors of low birth weight;<p>•To suggest a classification for the identification of pregnant women at risk of giving birth to low birth weight infants ;<p>•To identify factors which have an impact on the growth of low birth weight children ;<p>•To look at the impact of body weight deficiency at birth on infant morbidity and mortality ;<p>•To give recommendations on the prevention and treatment of low birth weight children from underprivileged background with the aim to orientate strategies for infant mortality reduction.<p><p>Methodology<p>Three types of studies were conducted:<p>•A retrospective cohort study of 435 children aiming at exploring risk factors, growth, nutritional status, and mortality of low birth weight infants in the long run.<p>•A cross-sectional study of 1013 live full-term births, which led to determining the frequency of low birth weight and at analysing associated factors which are linked to low birth weight.<p>•A prospective cohort study during which the 1013 children taken into consideration for the cross-sectional study were followed up so as to analyse their growth and survival all along the first 12 months of their life.<p><p>Main results<p>•Low birth weight represents 15.8% of full-term births.<p>•Female babies are predominant among low birth weight babies.<p>•Socio-demographic factors linked to low birth weight are mainly maternal socio-demographic characteristics: young mother (below 20 years old), low educational level, poor nutritional status and limited geographical access to health infrastructures.<p>•Obstetrical factors linked to low birth weight are the following: primiparity, occurrence of vomiting during pregnancy, field work and a heavier workload during pregnancy.<p>•The suggested classification for the identification of women at risk proves to have an acceptable power of discrimination and shows good stability and limited margin of error for prediction.<p>•Regardless of weight categories at birth, all children remain below medians of international reference curves for all nutritional indicators between 0 and 12 months. <p>•In spite of more important but not significant weight gains, LBW children prove not to be able to catch up on height and weight.<p>•LBW is linked to a significantly higher risk in growth retardation and weight deficiency during the newborn’s first year of life.<p>•LBW and non-complete antenatal visits are linked to a death risk multiplied by two.<p>•The nutritional status at the age of 3 months and 6 months old plays a more important role in the survival in LBW children than in children born with normal weight.<p><p>Conclusions<p>Solutions to LBW imply a package of interventions which should integrate strategies before, during and after pregnancy, together with treatment programmes targeting LBW children after their birth. In priority, these are:<p>•Information and awareness given to population for a better follow-up of pregnancies and complete cycles antenatal visits ;<p>•New practices and habits to be taken on favouring a balanced diet of pregnant women ;<p>•Advocacy actions aiming at reducing the workload of pregnant women ;<p>•The use of operational methods to identify women at risk ;<p>•Improving the quality of monitoring of pregnancy; <p>•Redefined content and procedures of monitoring programs and promoting young children growth, with particular focus on LBW children ;<p>•The fight against some social practices such as early marriages and pregnancies of teenagers and women below 20 years;<p>•The promotion of school education for young girls and literacy for mothers ;<p>•Improving the nutritional status of the population;<p>•The realisation of studies to assess the impact of some determinant factors and interventions on the occurrence of low birth weight and on the future of children born with weight deficiency: role of malaria, nutritional interventions targeting LBW children, nutritional intakes during pregnancy<p> / Doctorat en Sciences médicales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Programmes nationaux de lutte contre la tuberculose: partir des propositions des acteurs pour améliorer les résultats du Programme national de lutte contre la tuberculose au Burkina FasoDembelé, Sary Mathurin 04 December 2008 (has links)
Depuis janvier 2001, nous travaillons au Programme national de Lutte contre la tuberculose du Burkina Faso en tant que son coordonnateur. Nous avons jugé utile d’analyser la détection des cas de tuberculose et leurs résultats de traitement après quelques années de mise en œuvre de ce Programme. Le constat de la faiblesse de nos résultats et la recherche de solution de leur amélioration nous a conduits à mettre en œuvre une recherche sur la base de l’hypothèse suivante.<p><p>Hypothèse<p>Le présent travail repose sur l’hypothèse qu’une organisation de la lutte contre la tuberculose prenant en compte les préoccupations et les propositions des acteurs (tuberculeux, membres de leurs familles, professionnels de santé, guérisseurs traditionnels, et membres des comité de gestion des services de santé) peut contribuer à améliorer les résultats du programme National Tuberculose (Détection des cas ;Taux de succès au traitement) et (Meilleure adhésion des professionnels de santé, des patients et de leur proches aux stratégies de prise en charge des malades tuberculeux). <p><p>Éléments de méthodologie <p>Figure 1 :Schématisation de notre travail<p>Les travaux ont été réalisés au Burkina Faso. La pauvreté et les conditions de vies difficiles (logement, nutrition, climat chaux et sec) favorisent l’installation de la tuberculose.<p>Dans le cadre de l’analyse de base de la lutte antituberculeuse avant l’intervention nous avons réalisé deux études:<p>• Une enquête rétrospective dans six districts sur la période du 1er janvier au 31 décembre 2001. Cette étude visait à identifier les difficultés du système de santé à diagnostiquer et mettre sous traitement les malades atteints de tuberculose.<p>• Une étude rétrospective de cohortes. Elle a couvert la période 1995- 2003. Cette étude a porté sur le suivi du traitement des tuberculeux pendant 9 ans de mise en œuvre du Programme National de lutte contre la Tuberculose au Burkina Faso.<p>Dans le cadre de notre intervention nous avons réalisé quatre études :<p>• Une étude qualitative :vingt-huit groupes focalisés et 68 entrevues approfondies avec (des patients tuberculeux, des représentants de la communauté, des membres du comité de gestion du centre de santé, des guérisseurs traditionnels et des professionnels de la santé) pour savoir leurs perceptions de la stratégie de prise en charge des cas de tuberculose appliquée par le Programme National de lutte contre la Tuberculose.<p>• Trois études descriptives à visée analytique en vue d’évaluer les résultats de deux ans d’intervention (Les résultats de la décentralisation de la prise en charge des tuberculeux de l’hôpital de district vers le centre de santé périphérique. Les effets de l’intervention sur les étapes de la détection des cas de tuberculose. Et la contribution des guérisseurs traditionnels au contrôle de la tuberculose au Burkina Faso).<p>• Nous avons fait une analyse de situation deux ans après la fin de l’intervention pour voir ce qu’il reste du processus et des résultats dans les districts d’intervention et aussi ce qui se passait dans les districts témoins.<p><p>Principaux résultats de ces études :<p>Avant intervention<p>• La première étude dans le cadre de l’analyse de base de la lutte antituberculeuse au Burkina Faso a montré que le niveau de dépistage des cas de tuberculose pulmonaire à microscopie positive est faible, du fait de la déperdition des cas dans chacune des étapes qui conduisent au diagnostic de la tuberculose. Le dépistage est dépendant de l’efficacité opérationnelle des personnels des services de santé, ainsi que du recourt au CDT (centre de diagnostic et de traitement de la tuberculose) par les patients suspects référés.<p>• La deuxième étude a analysé neuf ans de suivi des tuberculeux par le programme national de lutte contre la tuberculose et a trouvé que le taux de négativation des examens de crachats de contrôle du deuxième mois de traitement a baissé de façon régulière depuis 1997. Cela pourrait être du à certaines caractéristiques des patients telles que des affections associées ou surtout à un traitement incorrect (irrégularité dans la prise des médicaments, doses insuffisantes, apparition de résistances ?)<p><p>Les résultats de l’intervention<p>• L’intervention a commencé par l’étude de l’accessibilité et de l’adhésion au traitement de la tuberculose. Elle révèle que les patients tuberculeux expérimentent trois groupes interdépendants de difficultés pour terminer avec succès leur traitement (difficultés pour arriver au centre de santé, difficultés pour aller régulièrement au centre de traitement, difficultés à l’intérieur du centre de santé). Ces difficultés sont compliquées par des facteurs d’accessibilité géographique, de pauvreté et de genre.<p>La mise en œuvre pendant deux ans du paquet d’activités défini de façon consensuel par les acteurs (Patients tuberculeux, professionnels de santé, guérisseurs traditionnels, membres de la communauté) a apporté plusieurs résultats :<p>• Pendant les premiers ateliers qui réunissaient les représentants des malades, des professionnels de santé et des guérisseurs traditionnels, les échanges étaient quasiment impossibles. Les malades ne voulaient pas s’exprimer devant les professionnels de santé, les guérisseurs traditionnels se méfiaient des professionnels de santé et ceux-ci monopolisaient la parole comme s'ils étaient les détenteurs de tout le savoir. A partir du quatrième atelier, les échanges sont devenus vraiment interactifs et chaque type de participant disait vraiment ce qu’il pensait et abordait tous les sujets de la réunion sans se faire d’auto censure). <p>• L’identification des tousseurs et des tousseurs chroniques parmi les patients adultes de la consultation générale s’est améliorée (respectivement de 10,6% à 14% et de 1,1% à 1,8%). La référence des patients suspects de tuberculose vers le laboratoire pour les examens de crachats s’est aussi améliorée (de 66% à 78,3%). Cependant notre étude a mis en exergue un problème important et à résoudre qui est la faible accessibilité du laboratoire pour les patients suspects de tuberculose). <p>• En milieu rural plus de 46% des patients suspects ont opté pour la collecte de crachats sur place plutôt que de se rendre au laboratoire de l’hôpital pour les examens de crachats. La détection des cas de tuberculose a augmenté de (14 cas pour 100.000 habitants à 15) dans les districts témoins contre une augmentation de (14 cas pour 100.000 habitants à 26) pour les districts d’intervention. Nous n’avons pas noté de différence significative entre les taux de succès de traitement en comparant les districts d’intervention avec les districts témoins. <p>• Les associations des guérisseurs traditionnels ont identifié 248 patients suspects de tuberculose dont 44 (17,74%) ont été confirmés positifs. Ils ont ramené 87 malades absents au traitement. Justifiant ainsi de l’utilité de leur implication).<p><p>Nous avons fait une sortie de collecte de données et d’analyse de la situation dans les districts sites d’intervention en août 2008, soit plus de deux ans après la fin de l’intervention pour savoir ce qu’il en restait :<p><p>• La décentralisation de la prise en charge des cas de tuberculose de l’hôpital de district vers les centres de santé périphériques est reprise dans les plans d’action des districts concernés. <p>• Nous avons constaté que les outils de gestions des cas (fiche et carte de traitement du CSPS du tuberculeux, bulletin d’examen de crachats, fiche de rapport d’activités tuberculose du CSPS, registre transitoire de la tuberculose du CSPS) sont toujours là et utilisés par les professionnels de santé. <p>• Les associations d’anciens malades sont encore là. Elles tiennent leurs réunions périodiques même si elles sont irrégulières. <p>• Les associations de guérisseurs traditionnels mènent encore des activités de référence de patients suspects de tuberculose aux centres de santé dans le district de Gorom. <p>• La supervision croisée ne se fait plus entre les trois districts d’intervention. Elle a été jugée difficile à organiser par insuffisance de ressources humaines et matérielles selon les médecins chefs de district. <p>• Au Burkina Faso les directions régionales de la santé et les districts ont une certaine autonomie pour le choix des activités à inclure dans les plans d’action annuels. Dès 2006 les districts témoins ont planifié les activités suivantes (décentralisation de la collecte des crachats et du traitement des tuberculeux, implication des associations à base communautaire, utilisation des outils de gestion de la tuberculose dans les centres de santé périphériques. Ils ont aussi utilisé le module de formations des professionnels de santé de l’intervention dès 2006). La détection des cas de tuberculose était de 26 cas pour 100.000 habitants dans les districts sites de l’intervention contre 15 cas pour 100.000 habitants pour les témoins en fin de l’intervention. Deux ans environ après l’intervention, la détection est devenue 24,5 cas pour 100.000 habitants dans les districts d’intervention contre 23,9 cas pour 100.000 habitants dans les districts témoins pour une moyenne nationale de 20,5 cas. Le taux de succès au traitement était de 75% dans les districts témoins et de 74,3% dans les districts d’intervention pour une moyenne nationale de 72,8%.<p><p>Conclusion générale<p>Pour finir on peut dire que les éléments du paquet d’activités qui sont restés deux ans après la fin de l’intervention méritent d’être repris, organisés et intégrés dans la démarche de prise en charge des malades tuberculeux dans le Programme National de Lutte contre la Tuberculose. <p>Ce qui a manqué le plus, deux ans après l’intervention c’est la supervision des acteurs par une équipe de santé technique compétente et à effectif suffisant.<p>La tuberculose est une maladie et la prise en charge des cas est une activité d’abord médicale. Les activités peuvent être renforcées et les résultats améliorés par une collaboration de divers acteurs autour de l’équipe de santé. Le registre de la tuberculose du centre de santé qui se situe à l’hôpital de district doit rester la pièce principale du processus de prise en charge des malades tuberculeux. C’est dans ce registre que toutes les données de tous les tuberculeux pris en charge dans le district doivent figurer. L’équipe médicale responsable de ce registre est responsable du devenir de tous les patients tuberculeux dans le district. La décentralisation de la prise en charge des cas de l’hôpital de district vers le centre de santé périphérique implique des devoirs de l’équipe médicale du CDT à l’endroit des prestataires de soins des CSPS. A ce titre l’équipe médicale du CDT doit superviser et aider les CSPS dans une mise en œuvre efficace des taches qui leurs sont confiées. <p>Les membres organisés de la communauté peuvent apporter beaucoup dans l’information de la population sur la tuberculose, à condition que les contenus des messages soient élaborés sur une base d’informations techniques médicales vraies. La visite à domicile et l’accompagnement des malades graves par les associations seront utiles quand ils seront faits dans une synergie et une complémentarité de l’équipe médicale responsable du registre de la tuberculose. L’identification de plus de patients suspects de tuberculose et leur orientation vers les centres de santé par les associations n’aura de résultats que quand il existera un dispositif efficace de réponse dans le centre de santé ( laboratoires équipés animés par des techniciens de laboratoires motivés, compétents, en nombre suffisant et régulièrement supervisés par des superviseurs eux même compétents) ;(prestataires de soins formés à l’écoute des patients, motivés et supervisés régulièrement par des superviseurs compétents).<p>Notre étude nous enseigne qu’il est utile de prendre le temps nécessaire d’avoir les propositions des acteurs pour élaborer des stratégies qui rencontreront le plus possible leur adhésion. Notre étude nous enseigne aussi que plus il y a d’acteurs plus nous devons mettre en place des efforts de suivi, de supervision et d’accompagnement. <p>Le renforcement du système de santé (agents de santé compétents, motivés, équipés, supervisés et en nombre suffisant) est nécessaire pour la pérennisation de toute initiative et résultats de santé.<p><p>Since January in 2001, I am the National Tuberculosis Programme Manager in Burkina Faso. I thought it would be helpful to analyze TB cases detection and the outcomes of their treatment after a few years of tuberculosis control. Because of low results and looking how to improve them we made a research with the following hypothesis.<p><p>Hypothesis<p>This research is based on the hypothesis that organizing tuberculosis control buy taking into consideration the concerns and the propositions of the stakeholders (TB patients, members of their family, health workers, traditional healers, and members of the health centre Management committee) we can contribute to improving the results of the National Tuberculosis Control Programme (TB cases detection, treatment success) and (good adherence of health workers ,TB patients and their relatives to the strategies of health care to tuberculosis patients). <p><p>Figure 1 :Our work plan<p>The research was conducted in Burkina Faso. Poverty and difficult living conditions (accommodation, nutrition, hot and dry climate) are favorable for the spread of tuberculosis<p>As part of the basic analysis of tuberculosis control before the intervention, we carried out two researches:<p>• A retrospective research in six districts between 1st January and 31st December 2001. This research was aimed at analyzing the health system capacity to diagnose and to put patients infected with tuberculosis on treatment.<p>• A retrospective study of groups. It covered the period 1995- 2003. This study bordered on monitoring the treatment during the 9 years of implementation of the National Tuberculosis Control Programme in Burkina Faso.<p><p>As part of our intervention we carried out four studies:<p>• A qualitative study :twenty eight focused groups and 68 detailed discussions sessions with (tuberculosis patients, representatives of the community, members of the Health Centre Management Committee, traditional healers and health professionals) to sample their views on the tuberculosis treatment strategy applied by the National Tuberculosis Control Programme.<p>• Three analytic and descriptive studies, to evaluate the results of the two years of intervention. (Results of decentralisation of tuberculosis care, from district hospital to peripheral health centre’s. The effects of the intervention on the stages of detection of tuberculosis cases. And the contribution of traditional healers to tuberculosis control in Burkina Faso).<p>• We also looked for what was remaining from the process and the results of the intervention two years after the end of the intervention in the intervention district and what was happing in the witness districts.<p><p>Principal results of these studies <p>Before intervention<p>• The first study into the basic analysis of tuberculosis control in Burkina Faso showed that there is a low rate of positive microscopic pulmonary tuberculosis, because of losses in cases in each of the stages leading to the diagnosis of tuberculosis. Cases detection is dependent on the operational efficiency of health services staff, as well as the using of the CDT (Tuberculosis diagnosis and treatment centre’s) by the suspected tuberculosis patients.<p>• The second study before intervention which analyzed nine years of tuberculosis control by the National Tuberculosis Control Programme, discovered that the rate of negativation at the 2 month follow- up sputum examination has fallen steadily since 1997. This could be due to certain characteristics of patients due to an incorrect treatment (irregularity in taking medicines, insufficient dosages, and appearance of resistance?).<p><p>Results of the Intervention <p>• The intervention began with a study of accessibility and adherence to treatment of tuberculosis. It reveals that Tuberculosis patients experiment with three interdependent groups of difficulties for a successful treatment (difficulty in arriving at health centre’s, difficulties in regularly visiting treatment centre’s, difficulties within the health centre). These difficulties are further compounded by geographical accessibility factors, poverty and gender. <p>The two years of implementation of the packet of activities collectively defined by stakeholders (Tuberculosis patients, health services providers, and community members) has yield a lot of results: <p>• During the earlier workshops which brought together representatives of the patients, health services providers and traditional healers, deliberations were almost impossible. Patients did not want to talk in front of health service providers, traditional healer’s mistrusted health services providers and the latter monopolised all discussions, as if they were the only repository of all knowledge. From the fourth workshop however, discussions became really interactive and each type of participant expressed his thought and tackled all topics at the meeting without any ill-feeling. <p>• Identification of coughers and chronic coughers among adult patients of general consultation improved (respectively from 10.6% to 14% and from 1.1% to 1.8%). Reference of suspected tuberculosis patients to laboratories for sputum smear examination also improved (from 66% to 78.3%). However, our study highlighted an important problem which needs immediate solution. This problem is the low utilization of laboratories by suspected tuberculosis patients. <p>• In the rural areas more than 46% of suspected patients opted for the collection of sputum samples on the spot instead of going to the hospital laboratory for the sputum smear examination. Detection of tuberculosis cases increased from (14 cases per 100 000 inhabitants to 15) in pilot districts and it increase from (14 cases per 100 000 inhabitants to 26) in intervention districts. There was no significant difference between the two successful treatment rates, when we compared the intervention districts with the pilot districts. <p>• Traditional healers associations identified 248 suspected tuberculosis patients, out of whom 44 (17. 74%) were confirmed positive. They brought 87 absentee patients for treatment, thereby justifying the usefulness of their involvement.<p>We made the analysis of the situation in the intervention districts in august 2008, two years after the end of the intervention in order to know what was remaining:<p>• The decentralization of taking care of TB cases from the district hospital to the peripheral health center was written in the concerned districts year planning.<p>• We have noticed that the tools of cases management (CSPS therapy form and card of the TB patients, expectorations exams bulletin, CSPS TB activities report form, transitory register of the CSPS TB) are still there and used by the health care providers of this level.<p>• Associations of TB patients still exist. They hold their periodic meeting even if it is not regular.<p>• Associations of traditional healers are still holding activities to send patients suspected of TB to health center in the district of Gorom.<p>• Crossed supervision is not more done between the three districts of intervention. It has been judged difficult to organize because of insufficient human resources and material according to the chief’s doctors of the district.<p>• At the end of the intervention detection of TB cases was of 26 cases for 100 000 inhabitants in the districts of intervention against 15 cases for 100 000 inhabitants for the witnesses. Almost two years after the intervention the detection became 24, 5 cases for 100 000 inhabitants in the intervention district against 23, 9 case for 100 000 inhabitants in the witness districts. The significant difference that was existing between witnesses and intervention districts disappeared two years after the intervention. <p><p>General conclusion<p>As conclusion we can say that elements of activities that remained two years after the end of intervention are good to be taken, organized and integrated in the National Tuberculosis Program approach of taking care of TB Patients.<p>What lacked the most, two years after the intervention is the supervision of the stakeholders’ by a competent health technical team.<p>TB is a disease and taking care of the cases is first a medical activity. Activities can be reinforced and the results improved by a collaboration of various stakeholders around the health team. TB register of the health center that is located at the district hospital must remain the key piece of the TB patients managing process. It is in this register that all the data of all the TB patients cared in the district must be. The medical team responsible of this register is responsible of the becoming of all the TB patients in the district. The decentralization of taking care of TB cases from the district hospital to the peripheral health centers implies duties of the CDT medical team towards CSPS’ health care providers. Because of that the CDT medical team must monitor and help CSPS in the efficient implementation of the tasks assigned to them.<p>Members of organized community can bring a lot in the information of the population on TB, at the condition that the contents of messages are elaborated on a base of true technical medical information. Home visit and support to the patient seriously sick by the association will be useful when they will be done in a synergy and complementarily of the medical team responsible for the TB register. Identification of more patients suspected of TB and their orientation to health centers by the associations will only have results when there will be an efficient response in the health system (equipped laboratories animated by motivated, competent, and regularly monitored laboratories technicians by monitors who are also competent); (health care providers trained to listen to the patients, motivated and regularly monitored by competent monitors).<p>Our study teaches us how useful it is to take necessary time to have stakeholders’ proposals in order to elaborate strategies that will meet the most their adhesion. Our study teaches us also that the more there are players the more we must put in place follow up, monitoring and support efforts,<p>The building of a strong health system (competent, motivated, equipped, monitored health staffs) is necessary for the durability of all health initiative and results. / Doctorat en Sciences médicales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Feasibility of introducing an onsite test for syphilis in the package of antenatal care at the rural primary health care level in Burkina FasoYaya Bocoum, Fadima I.K January 2015 (has links)
Philosophiae Doctor - PhD / Background: Syphilis transmission remains a global problem with an estimated 12 million people infected each year. Ninety percent of syphilis cases occur in low income countries. Syphilis is a serious source of adverse pregnancy outcomes for both mother and infant. Ideally, syphilis screening should be provided as part of a package of maternal and newborn health-care services. This thesis reports on a pilot intervention study to develop, implement and evaluate a point of care test for syphilis in antenatal care services in rural Burkina Faso. Methods: This study used a pre post intervention mixed methods quasi-experimental design with a group of health facilities offering ANC services (primary health centers in rural area) as the sampling units. This study was conducted in three phases, which consisted of a situational analysis using qualitative methods (Phase 1), selecting an appropriate test through evaluating 4 candidate tests and the participatory design and implementation of an intervention that included onsite training, provision of supplies and medicines, quality control and supervision (Phase 2), and an evaluation combining review of record tools, interviews, time motion study and estimating incremental costs (Phase 3). The conceptual framework draws on multilevel assessment (MLA), policy triangle framework, MRC framework for designing complex interventions and the Normalization Process Model (NPM). Methods included document review, seventy five interviews were conducted with health providers, district managers, facility managers, traditional healers, pregnant women, community health workers, and Non-Governmental Organizations (NGO) managers in phase I and fourteen in phase III, non-participant observation, time-motion study, incremental cost analysis, and sensitivity, specificity and ease of use analysis of four candidate point-of care tests. Data were collected between 2012 and 2014. Qualitative data were analyzed through thematic analysis supported by Nvivo software. Quantitative data were analyzed through descriptive statistics such as frequency, mean and median supported by SPSS. Findings: Phase I identified barriers to implementation and uptake of syphilis testing at health provider and community levels. The most important barriers at provider level included fragmentation of services, poor communication between health workers and clients, failure to prescribe syphilis test, and low awareness of syphilis burden. Cost of testing, distance to laboratory and lack of knowledge about syphilis were identified as barriers at community level. Phase II: Alere DetermineTM Syphilis was the most sensitive of the four point-of-care tests evaluated. The components of the intervention were successfully implemented in the selected health facilities. Overall, phase III showed that it is feasible and acceptable to introduce a point of care test for syphilis in antenatal care services at primary health care level using the available staff. The intervention was reported as acceptable, but of 812 pregnant women who came for their first visit 39% were screened during the study period. Rural facilities had higher coverage (66.8%) than the urban ones (25.6%). Quality control found no discordance between the rapid test and TPHA results. The average cost of ANC per unscreened pregnant woman was 3.11 USD (±0.14) vs 5.06 USD (±0.16) per screened woman. The main cost driver was the material costs notably the test itself. The test’s cost is comparable to HIV test costs, but funder support for integrating this additional test is less readily available than for HIV tests. Conclusions: The findings suggested that an intervention that introduces point of care test for syphilis at antenatal care services is feasible, acceptable, and of comparable costs to HIV screening in pregnancy. Nonetheless, instructions and supervision need to be clearer to achieve optimal levels of screening and quality control, and barriers identified by health workers need to be overcome. The point-of care test for syphilis is likely to be acceptable by health workers as a routine service and incorporated as a normal practice in Burkina Faso context. / This research was made financially possible by the UNICEF/UNDP/World Bank/WHO
Special Programme for Research and Training in Tropical Diseases (TDR); and the African Doctoral Dissertation Research Fellowship (ADDRF 2012) award offered by the African Population and Health Research Center (APHRC) in partnership with the International Development Research Centre (IDRC).
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Prévalence, circulation et caractérisation des bactéries multirésistantes au Burkina Faso / Prevalence, circulation and characterization of multiresistant bacteria in Burkina FasoOuedraogo, Abdoul-Salam 21 March 2016 (has links)
La résistance aux antibiotiques demeure un problème majeur de santé publique particulièrement dans les pays en voie de développement (PVD) où les conditions d’hygiène sont encore précaires et où l’utilisation des antibiotiques est souvent abusive et très peu contrôlée. Cette thèse a pour objectif principal d’étudier la prévalence, la circulation et la caractérisation génétique des bactéries multirésistantes (BMR) dans un PVD, le Burkina Faso. Ce travail permet de mieux comprendre la propagation de ces BMR dans ce pays et de donner des informations indispensables pour les services de santé publique. Dans cette région, c’est la première étude du genre et cette thèse représente donc un travail original et informatif. A partir d’une revue de la littérature réalisée sur la problématique de l’émergence des BMR en Afrique de l’ouest, les objectifs spécifiques sont : i) d’étudier la prévalence et la caractérisation phénotypique et génotypique des bêta-lactamases à spectre élargi (BLSE) chez les entérobactéries isolées en portage et dans les processus infectieux ; ii) d’évaluer la sensibilité des entérobactéries aux carbapénèmes ; iii) de documenter la prévalence du portage nasal de Staphylococcus aureus (SAUR) résistant à la méticilline (SARM) ainsi que d’effectuer la caractérisation moléculaire les isolats de SAUR. Les isolats ont été prélevés par les services de santé publique au sein des 3 CHU du Burkina et ont été remis en culture au laboratoire de bactériologie du CHU de Montpellier [un total de 594 souches, 522 entérobactéries (214 en portage et 308 dans les processus infectieux) et 72 SAUR]. L’identification des espèces bactériennes repose sur la spectrométrie de masse MALDI-TOF. L’évaluation de la sensibilité aux antibiotiques s’appuie sur la méthode de diffusion en milieu gélosé. Les BLSE et les carbapénémases chez les entérobactéries sont identifiées par méthodes moléculaires (PCR et séquençage) et la caractérisation génétique des isolats de SAUR par une technique de puce à ADN. Au Burkina Faso, les points importants sont : des taux très élevés en portage et dans les infections d’entérobactéries sécrétrices de BLSE en hospitalier et en communautaire; les antécédents de consommation d’antibiotiques ou d’hospitalisation sont des facteurs de risque de portage ; par les isolats BLSE, Escherichia coli est l’espèce prédominante ; la majorité des BLSE sont des CTX-M-15, suivi de CTX-M-14, 27 et SHV-12 ; l’étude des phylogroupes d’E. coli suggère une expansion des gènes CTX-M-15 d’origine plasmidique et non liée à une épidémie de clone ; des isolats d’E. coli producteurs de carbapénémase OXA-181 avec un support génétique plasmidique de type IncX3 sont identifiés. On observe un taux de portage nasal de SAUR classique avec une très faible prévalence de SARM ; on note dans une forte proportion des gènes de virulence (Leucocidine de Panton Valentin et du facteur EDIN) parmi les SAUR en portage constituant des facteurs de risques de gravité lors des infections ; l’analyse génétique des isolats de SAUR montre une grande diversité de clones. Les études de prévalence et de génétiques apportent des informations fondamentales pour l’épidémiologie des BMR, base indispensable pour appréhender la lutte et le contrôle de ces organismes pathogènes résistants. En conclusion, ces premières études réalisées au Burkina permettent de définir les perspectives de recherche et les stratégies à développer pour le contrôle l’émergence et la diffusion de ces BMR. / Antibiotic resistance is a major public health issue, particularly in developing countries where health conditions are still inadequate and antibiotic use is often unjustified and not properly regulated. The main objective of this thesis was to study the prevalence, spread and genetic features of multi-resistant bacteria (MRB) in Burkina Faso, a developing country. This work allows better understanding MRB spread in this country and gives essential information for the development of public health policies. This is the first study in this region and this thesis is therefore an original and informative work. Starting from a review of the literature data on the issue of MRB emergence in West Africa, the specific objectives are: i) to study the prevalence and to characterize phenotypically and genotypically the extended-spectrum beta lactamases (ESBL) in enterobacterial samples isolated from healthy carriers and during the clinical phase of infection; ii) to assess the sensitivity of such enterobacterial samples to carbapenem drugs; iii) to document the prevalence of nasal carriage of methicillin-resistant Staphylococcus aureus (MRSA) and to molecularly characterize all S. aureus isolates. Samples were collected by the public health services of three Burkina Faso University Hospital Centers (UHC) and were then cultured at the Laboratory of Bacteriology of Montpellier UHC [total n= 594 isolates of which 522 were Enterobacteriaceae isolates (214 from healthy carriers and 308 from patients with clinical infection) and 72 S. aureus isolates]. Bacterial species were identified by MALDI-TOF mass spectrometry. Antibiotic sensitivity was tested using the agar diffusion method. ESBL and carbapenemases in enterobacterial isolates were identified using molecular methods (PCR amplification and sequencing). S. aureus isolates were genetically characterized by using DNA arrays. This work shows that in Burkina Faso, ESBL-producing enterobacterial strains are frequent both in healthy carriers and hospitalized patients and that previous antibiotic use or hospitalizations are risk factors for colonization. Among the ESBL-producing enterobacterial strains, Escherichia coli was the predominant species and most ESBL-producing isolates were CTX-M-15, followed by CTX-M-14, 27 and SHV-12. The analysis of the E. coli phylogenetic groups suggests a plasmid-mediated spread of CTX-M-15 genes and not linked to an epidemic clone. Moreover, E. coli strains that produce the carbapenemase OXA-181 and with an IncX3-type plasmid have been identified. Concerning S. aureus, the rate of nasal carriage was classical with a low prevalence of MRSA. Among the S. aureus nasal samples, a high proportion of virulence genes (Panton Valentin leukocidin and EDIN) was detected. This constitutes an important risk of severe disease during clinical infection. The genetic analysis of the S. aureus isolates showed great clone diversity. These data are essential for understanding MRB epidemiology in Burkina Faso and represent a base for fighting and controlling resistant pathogens. In conclusion, these first studies carried out in Burkina Faso allow defining the future research perspectives and strategies to be developed for controlling the emergence and spread of these MRB.
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L'effectuation dans l'entrepreneuriat : le cas de l'entrepreneuriat féminin au Burkina Faso / Effectuation in entrepreneurship : the case of female entrepreneurship in Burkina FasoAkouwerabou, Lirasse 05 February 2018 (has links)
Deux types de processus entrepreneurial se distinguent dans la littérature : la causalité et l’effectuation. La causalité consiste à rechercher les ressources nécessaires pour atteindre un but prédéfini tandis que l’effectuation consiste à démarrer avec les moyens dont on dispose sans but prédéfini. Peu de littérature traite de l’entrepreneuriat des femmes au Burkina Faso, encore moins sous l’angle de l’effectuation. Ainsi, le but principal de cette thèse est de répondre à la problématique suivante : Comment l'effectuation affecte le processus entrepreneurial des femmes entrepreneures Burkinabè ? Pour répondre à cette question de recherche, nous avons eu recours à une étude quantitative menée auprès de 272 entrepreneurs (213 hommes et 59 femmes) afin d’identifier le profil des entrepreneurs au Burkina Faso et tout particulièrement celui des femmes. En deuxième lieu, nous avons réalisé des entretiens semi directifs avec 20 femmes entrepreneures afin d’identifier leurs motivations mais aussi le type de processus entrepreneurial qu’elles adoptent, ainsi que leur place dans l’environnement socio-culturel Burkinabé. Pour la collecte et le traitement de nos données nous avions utilisé successivement les logiciels SPHINX, SPSS et NVIVO 11. Nos résultats montrent que les femmes ne représentent que 21,7 % du paysage entrepreneurial Burkinabé. Cette faible représentativité est liée en grande partie au fait qu'elles subissent les normes sociales qui les renvoient vers le rôle de mère et de femme au foyer dépendante de l'homme. Nos résultats prouvent aussi que les femmes créent leurs entreprises pour des raisons « pull » car, très souvent c'est pour exploiter une compétence ou exercer un métier ou une activité qu'elles aiment. De plus, les femmes créent leurs entreprises sans un but prédéfini à l'avance. Elles se basent plutôt sur les ressources dont elles disposent notamment leur personnalité, leur savoir-faire et le soutien familial. Le processus entrepreneurial des femmes burkinabè s’inscrit donc dans une logique effectuale. C'est pourquoi de nouveaux outils qui prennent en compte cette dynamique effectuale et la place de la femme dans la société burkinabè doivent être mis en place pour mieux les accompagner / Two kinds of entrepreneurial process are proposed in the literature. The causal one is to search for the resources needed to achieve a predefined goal and the effectual one is to start with the means that are available without a pre-defined purpose. Few articles discuss the women entrepreneurship in Burkina Faso especially on the effectual level. So, the aim of our thesis is to answer the question: How the effectuation affects the entrepreneurial process of women entrepreneurs in Burkina Faso? To answer this question, we conducted a quantitative study with 272 entrepreneurs (213 men and 59 women) to identify the profile of the entrepreneurs in Burkina Faso and quite particularly that of the women. In the second place, we realized semi directive interviews with 20 women entrepreneurs in order to identify their motivations, but also the type of entrepreneurial process whom they adopt, as well as their place in the Burkinabe sociocultural environment. The data was processed with SPHINX software, SPSS and NVIVO 11. Our results show that the women represent only 21,7 % of the entrepreneurial landscape Burkinabe. This low representativeness is largely connected to the fact that they undergo the social standards which send back them towards the role of mother and housewife dependent on the men. Our results also show that women create their businesses for "pull" reasons, since they do it with the aim to exploit a skill or to exercise a trade or activity that they like. In addition, women create their businesses without a predefined goal in advance. Rather, they rely on the resources they have, in particular their character, know-how, and family support. The women entrepreneurial process in Burkina Faso is therefore a part of an effectual rationale. That is why new tools that take into account this dynamic and the place of women in the Burkinabe society, must be put in place to better accompany them.
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Proccesses of Enclaving under the Global Condition: The Case of Burkina FasoWerthmann, Katja, Ayeh, Diana 31 January 2022 (has links)
In our project we investigate whether the current gold mining boom in Burkina Faso represents a case of
enclaving. Do extractive enclaves emerge as the predominant spatial format of resource extraction in Burkina
Faso vis-à-vis other spatial formats such as traditional forms of land tenure, subnational units of state
administration, transregional regimes of managing resource extraction, or the nation state? If enclave formation
can be observed, how does this emerging spatial format shape existing spatial orders? Is this process
connected with the emergence of an “enclave democracy” or other forms of governance such as a new
developmental or neo-extractivist state? Our project looks at the processes of de- and reterritorialization
connected with the expansion of global capital and the emergence of nodes of resource governance in the
gold mining sector. We hypothesize that the agency of stakeholders on the national and subnational levels
(especially civil society organizations and local populations) in shaping these processes has increased since
the 1990s. They act in varied ways, for example by mobilizing globally circulating ideas about development,
resource management, and rights; by strategically networking with transnational or non-governmental organizations;
or by resorting to violence on the ground. The project focuses on the consequences resulting
from these actions for processes of enclaving from an anthropological perspective. / In unserem Projekt untersuchen wir, ob der aktuelle Goldminenboom in Burkina Faso einen Fall der Enklavenbildung
darstellt. Entstehen extraktive Enklaven als vorherrschendes Raumformat der Ressourcengewinnung
in Burkina Faso gegenüber anderen Raumformaten, wie traditionelle Formen des Landbesitzes,
subnationale Einheiten der staatlichen Verwaltung, transregionale Systeme der Ressourcengewinnung oder
dem Nationalstaat? Wenn sich Enklavenbildung konstatieren lässt, stellt sich die Frage, wie das entstehende
Raumformat bestehende Raumordnungen beeinflusst. Ist dieser Prozess mit dem Entstehen einer
„Enklavendemokratie“ oder anderen Formen der Governance, wie ein neuer entwicklungsbezogener oder
neo-extraktivistischer Staat, verbunden? Unser Projekt betrachtet Prozesse der De- und Reterritorialisierung
im Zusammenhang der Ausbreitung von globalem Kapital und dem Entstehen von Steuerungsknoten
der Ressourcen im Goldminensektor. Unsere Hypothese ist, dass die Einflussnahme auf diese Prozesse
durch Interessenvertreter auf nationaler und subnationaler Ebene (insbesondere zivilgesellschaftliche Organisationen
und lokale Populationen) seit den 1990er Jahren zugenommen hat. Ihr Handeln ist vielfältig und
umfasst beispielsweise die Mobilisierung von global zirkulierenden Ideen über Entwicklung, Ressourcenmanagement
und Rechte, das strategische Vernetzen mit transnationalen Organisationen oder NGOs oder das
Zurückgreifen auf Gewalt. Das Projekt betrachtet aus einer anthropologischen Perspektive die Folgen, die
sich aus diesen Aktionen für Prozesse der Enklavenbildung ergeben.
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Perceptions de l'agroforesterie par les paysans et paysannes du groupement mixte de Bissiga, dans la région du Plateau Central, au Burkina FasoBengali, Marie Madeleine 03 May 2018 (has links)
L’agroforesterie, au Burkina Faso, tient ses origines de pratiques agricoles traditionnelles, qui ont donné naissance au système de parc agroforestier. Ce parc est toutefois soumis à diverses pressions qui entraînent sa dégradation. La reconnaissance croissante de la contribution de l’agroforesterie à une agriculture durable a toutefois ouvert la voie à un redéploiement de cette pratique. La présente étude exploratoire avait pour objectif de déterminer les perceptions contrastées des paysans, d’une part, et des paysannes, d’autre part, sur l’agroforesterie, à Bissiga, dans la région du Plateau Central. La méthodologie utilisée reposait sur des enquêtes auprès des paysans et paysannes du groupement mixte de Bissiga (20 hommes, 30 femmes) afin de déterminer leur connaissance de l’agroforesterie, la représentation qu’ils se font de ses avantages et de ses inconvénients, ainsi que les motifs qui pourraient les inciter à adopter ou non l’agroforesterie, en distinguant les réponses des femmes et des hommes. L’analyse des résultats a permis de constater que les paysans et paysannes de ce groupement ont des connaissances de base sur l’agroforesterie et ses multiples avantages. Les femmes se sont montrées particulièrement sensibles à la fonction de production alimentaire des arbres, alors que plus d’hommes que de femmes semblent accorder de l’importance à leurs atouts environnementaux. Diverses contraintes pourraient toutefois affecter l’adoption éventuelle de techniques agroforestières. Celles-ci devraient être étudiées attentivement avant toute intervention agroforestière.--Mots clés : Agroforesterie, analyse comparative entre les sexes, Burkina Faso, contraintes, représentation.
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Analyse des déterminants de l'adoption des bonnes pratiques de production de l'anacarde au Burkina FasoBelem, Benido Claude Davy 24 April 2018 (has links)
Au Burkina Faso, 86% de la population active travaille dans l’agriculture. Toutefois, dans un contexte de démographie galopante et de manque d’investissements, cette agriculture a du mal à couvrir les besoins des populations. La diffusion et l’adoption de techniques améliorées de production sont à même d’inverser la tendance en permettant une intensification durable des productions. Malheureusement, les résultats obtenus par les initiatives de vulgarisation des technologies n’ont pas toujours été satisfaisants. Cette réalité est doublement vraie dans le cas des systèmes agroforestiers à base d’anacardiers ; systèmes nouveaux dont l’expansion s’est faite par les producteurs eux-mêmes sans aucune assistance technique. Il est donc indispensable d’identifier les déterminants de l’adoption des technologies diffusées. C’est dans ce but qu’une étude a été réalisée dans les régions des Cascades, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest du Burkina Faso auprès de 68 ménages producteurs d’anacarde afin de démontrer la pertinence de ces pratiques et d’identifier les déterminants de leur adoption en vue de formuler des recommandations pour réduire les contraintes majeures à celle-ci. L’étude a permis de montrer que l’application des bonnes pratiques de production permettait d’augmenter le rendement de l’anacardier. En outre, le facteur démographique « niveau d’éducation » du chef de ménage ainsi que les facteurs socioéconomiques notamment le prix obtenu à la vente et l’appartenance à une organisation paysanne ont une influence sur la probabilité d’adoption. / In Burkina Faso, 86% of the active population works in agriculture. However, in a context of rapid population growth and lack of investment, that agriculture is struggling to meet the needs of populations. Dissemination and adoption of improved production techniques are able to reverse the trend by enabling sustainable intensification of production. Unfortunately, the performances of the technology outreach initiatives have not always been up to expectations. This reality is doubly true in the case of cashew-based agroforestry systems; these new systems whose expansion was carried out by the producers themselves without any technical assistance. It is therefore essential to identify the determinants of adoption of disseminated technologies. It is for this purpose that a study was conducted in the Cascades, Hauts-Bassins and Southwest regions of Burkina Faso among 68 cashew producing households to demonstrate the relevance of these practices and identify the determinants of their adoption in order to make recommendations to reduce major constraints. The study showed that the application of good production practices made it possible to increase the yield of the cashew tree. Moreover, the demographic factor "level of education" of the head of household and socioeconomic factors including the price obtained on the sale and membership of a farmer’s organization influence the likelihood of adoption.
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Évaluation de l'information à l'ère numérique : compétences de futurs enseignants du secondaire au Burkina FasoOuédraogo, Emile 24 April 2018 (has links)
La présente thèse traite des compétences de futurs enseignants burkinabè du secondaire de disciplines scientifiques en évaluation de l’information provenant du Web. Quoique des études sur l’évaluation de l’information provenant du Web ont été menées en contexte scolaire dans les pays occidentaux, il n’en demeure pas moins que ces compétences sont peu documentées dans les pays africains, en particulier chez les futurs enseignants burkinabè, d’où la nécessité de savoir comment de futurs enseignants burkinabè du secondaire de disciplines scientifiques évaluent l’information provenant du Web. Il en découle les trois objectifs de recherche suivants : 1) déterminer les objets évalués par les futurs enseignants burkinabè du secondaire de disciplines scientifiques; 2) déterminer les indicateurs évalués par les futurs enseignants burkinabè du secondaire; 3) identifier les forces et les faiblesses des futurs enseignants burkinabè du secondaire de disciplines scientifiques pour évaluer l’information provenant du Web. Afin d’atteindre ces trois objectifs, une approche qualitative a été utilisée. Huit futurs enseignants burkinabè du secondaire de disciplines scientifiques, qui étaient alors en fin de formation théorique à l’Institut des sciences de Ouagadougou (IDS), ont participé à la présente recherche. Ces huit participants ont effectué individuellement cinq tâches d’évaluation de l’information puis ont aussitôt été soumis à un entretien d’explicitation enregistré. Une analyse thématique a été effectuée sur les données transcrites en verbatim. De cette analyse, il ressort que, dans l’ensemble, les participants ont rencontré des difficultés à évaluer l’information. Les résultats montrent que le taux de réussite des participants aux tâches est faible. En effet, seulement deux des huit participants ont réussi quatre des cinq tâches. Par ailleurs, sur les quatre objets à évaluer, trois l’ont été, c’est-à-dire les objets source, auteur et information. Parmi ces trois objets, l’objet information est le plus évalué. Pour ce qui est du quatrième objet, l’objet support, il n’a aucunement été pris en considération par les huit participants. Concernant les indicateurs, celui de la « pertinence de l’information » est de loin le plus évalué. Les résultats révèlent également que chaque participant a essentiellement évalué l’objet information ainsi que l’indicateur « pertinence de l’information ». Par ailleurs, cette thèse suggère que lorsqu’un participant évalue plusieurs objets et formule un nombre assez élevé de commentaires adéquats quant à ces objets, sa capacité à réussir une tâche augmente. / This dissertation thesis addresses the skills of future teachers in scientific disciplines of Burkina Faso secondary schools in evaluating information from the Web. Although studies on evaluating information from the Web have been carried out in schools from Western countries, those skills are poorly documented in African countries, particularly among Burkina Faso future teachers, hence the need to know how future teachers in scientific disciplines of Burkina Faso secondary schools evaluate information from the Web. This results in the following three research objectives: 1) to determine the objects assessed by future teachers in scientific disciplines of Burkina Faso secondary schools; 2) to determine the indicators evaluated by future teachers in scientific disciplines of Burkina Faso secondary schools; 3) to identify the strengths and weaknesses of future teachers in scientific disciplines of Burkina Faso secondary schools to evaluate information from the Web. In order to achieve these three research objectives, a qualitative approach was used. Eight future teachers in scientific disciplines of Burkina Faso secondary schools, who were completing the theoretical training at the Institut des sciences de Ouagadougou (IDS), participated to the research. Each of them individually performed five information evaluation tasks and then immediately participated in a recorded explicitation interview. A thematic analysis was done using the data transcribed in verbatim. The results of that analysis revealed that participants faced difficulties to evaluate information from the web. The success rate in completing the evaluation tasks is low. Actually, only two of the eight participants successfully completed four of the five evaluation tasks. Overall, only three objects (source, author, information) from four have been evaluated. Among them, information is the most evaluated object. Regarding the fourth object to be evaluated, the support object, it was not considered by the participants. In terms of indicators, the « relevance of information » is by far the most evaluated. The results also reveal that each participant has evaluated essentially the information object and the « relevance of information » indicator. Moreover, this thesis suggests that when a participant evaluates several objects and makes numerous suitable comments on these objects, its ability to succeed a task increases.
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Genetic study of cowpea (Vigna unguiculata (L.) Walp) resistance to Striga gesnerioides (Willd.) vatke in Burkina Faso.Tignegre, Jean Baptiste De La Salle. January 2010 (has links)
In Burkina Faso, the existence of different races of Striga gesnerioides (Willd.) Vatke, with
apparent variable aggressiveness on cowpea (Vigna unguiculata (L.) Walp) renders the
breeding task very complex. Therefore, a number of studies was carried out from 2006 to
2009 in field, pot and ‘’in-vitro’’ to identify new sources of resistance to three prevailing
Striga races, SR 1, SR 5 and a newly occurring Striga race named SR Kp and to
understand the genetic pattern of the underlying resistance of cowpea germplasm to Striga
races found in Burkina Faso.
To achieve these objectives, the following investigations were initiated: (i) a participatory
rural appraisal (PRA), a participatory variety selection (PVS) and grain quality survey were
implemented to identify cowpea breeding priorities for Burkina Faso Striga hot-spots; (ii) the
identification of sources of resistance in Burkina Faso germplasm, using three prevailing
Striga races of S. gesnerioides as sources of inoculum; (iii) the identification of the
mechanisms of resistance underlying the resistance to Striga in such genotypes; (iv) a
study of combining abilities of selected parents through a diallel cross; (v) a study of the
segregation patterns in crosses involving resistant and susceptible sources and a study of
the allelic relationships between different resistance sources.
The participatory studies conducted in 2007 and 2008 over three districts in Striga hotspots;
there was no effective control method against Striga at farmers’ level. These
investigations highlighted the importance of cowpea across all sites. Rain decline over time,
low input use coupled with a poor extension system were the major constraints mentioned
by farmers. Differential reactions of genotype KVx61-1 for Striga resistance suggested that
different Striga races were prevailing in different areas. Farmers’ preferred traits in cowpea
genotypes were oriented towards grain quality such as big sized grain, white seed colour
and rough texture of cowpea grain, except in Northern-Burkina Faso, where farmers
preferred brown-coloured grain for food. Cowpea was also seen as an income generating
crop.
An evaluation of 108 genotypes was done in 2007 in the field (rainy season) and in pots
(off-season) for Striga resistance assessments. The screening trials enabled the
identification of sources of resistance to S. gesnerioides. Genotypes KVx771-10, IT93K-
693-2, KVx775-33-2, Melakh and IT81D-994 are potential sources of resistance to all three
Striga races with acceptable yield. Landraces were susceptible and late-maturing whilst
most wild species were resistant but with unwanted shattering traits.
A combining ability study for Striga resistance parameters conducted in pots and a
resistance mechanism study conducted ‘’in-vitro’’ were performed using F1 populations from
a 10 x 10 diallel cross. The general combining ability (GCA) effects were significant for the
resistance parameters Striga emergence date (DSE), Striga height above soil (SH), cowpea
grain weight (CGW), hundred grain weight (HGW) for all Striga races involved and Striga
vigour (SVIG) for SR 5 and SR Kp. The pot-screening showed that, regardless of the SR
used as inoculum, the additive genes were important in conferring Striga resistance for
parameters DSE, SH, CGW and HGW. The selection of parents could therefore result in
breeding advance. Complete dominance, partial, over-dominance and non-allelic
interactions (epistasis or failure of some assumptions) were present for some parameters.
The ‘’in-vitro’’ screening showed that additive genes were important, with high narrow sense
heritability values for the resistance mechanisms Striga seed germination frequency (GR)
for SR 1 and SR Kp, the frequency of Striga radicle necrosis before the penetration in
cowpea rootlet (NBP) for SR 5, the frequency of Striga radicle necrosis after the penetration
in cowpea rootlet (NAP) for SR 1 and SR Kp and the susceptibility ‘’in-vitro’’ (SIV) for SR 5
and SR Kp. The selection of parents can be useful in accumulating the genes for Striga
resistance mechanisms in progenies.
The F2 populations derived from crosses between Striga-resistant x susceptible genotypes
were evaluated in Striga infested benches in 2008 and 2009. The segregation patterns
suggest that single dominant genes govern Striga resistance. The test for allelism showed
that two non-allelic genes were responsible for the resistance to S. gesnerioides in cowpea.
A new Striga resistance gene seems to be involved in genotype KVx771-10 resistance to S.
gesnerioides, which confers resistance to all studied Striga races. Gene 994-Rsg in
genotype IT81D-994 which confers Striga resistance to SR 1 and gene Rsg 3 also
conferring Striga resistance to SR 1 segregated differently for the resistance to SR 5
suggesting that they were different but both confer resistance to SR 5.
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