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Groupe d'automorphismes extérieurs et catégories de bimodules de facteurs de type II_1Falguières, Sébastien 20 June 2009 (has links) (PDF)
Dans cette thèse on montre que tout groupe compact peut être réalisé comme le groupe d'automorphismes extérieurs d'un facteur de type II_1. On montre également que la catégorie des représentations de tout groupe compact est équivalente à la catégorie des bimodules sur un facteur de type II_1. Plusieurs chapitres de cette thèse sont également consacrés à des rappels détaillés concernant la catégorie des bimodules sur un facteur de type II_1 ainsi que sur les actions minimales de groupes compacts sur des facteurs de type II_1.
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Invariants topologiques des espaces non-commutatifs.Blanc, Anthony 05 July 2013 (has links) (PDF)
Dans cette thèse, on donne une définition de la K-théorie topologique des espaces non-commutatifs de Kontsevich (c'est-à-dire des dg-catégories) définis sur les nombres complexes. L'introduction de ce nouvel invariant initie la recherche des invariants de nature topologique des espaces non-commutatifs, comme "simplifications" des invariants algébriques (K-théorie algébrique, homologie cyclique, périodique comme étudiés dans les travaux de Tsygan, Keller). La motivation principale vient de la théorie de Hodge non-commutative au sens de Katzarkov--Kontsevich--Pantev. En géométrie algébrique, la partie rationnelle de la structure de Hodge est donnée par la cohomologie de Betti rationnelle, qui est la cohomologie rationnelle de l'espace des points complexes du schéma. La recherche d'un espace associé à une dg-catégorie trouve une première réponse avec le champ (défini par Toën--Vaquié) classifiant les dg-modules parfaits sur cette dg-catégorie. La définition de la K-théorie topologique a pour ingrédient essentiel le foncteur de réalisation topologique des préfaisceaux en spectres sur le site des schémas de type fini sur les complexes. La partie connective de la K-théorie semi-topologique peut être définie comme la réalisation topologique du champ en monoïdes commutatifs des dg-modules parfaits. Cependant pour atteindre la K-théorie négative, on réalise le préfaisceau donné par la K-théorie algébrique non-connective. Un de nos résultats principaux énonce l'existence d'une équivalence naturelle entre ces deux définitions dans le cas connectif. On montre que la réalisation topologique du préfaisceau de K-théorie algébrique connective pour la dg-catégorie unité donne le spectre de K-théorie topologique usuel. Puis que c'est aussi vrai pour la K-théorie algébrique non-connective, en utilisant la propriété de restriction aux lisses de la réalisation topologique. En outre, cette propriété de restriction aux schémas lisses nécessite de montrer une généralisation de la descente propre cohomologique de Deligne, dans le cadre homotopique non-abélien.La K-théorie topologique est alors définie en localisant par rapport à l'élément de Bott. Cette définition repose donc sur des résultats non-triviaux. On montre alors que le caractère de Chern de la K-théorie algébrique vers l'homologie périodique se factorise par la K-théorie topologique, donnant un candidat naturel pour la partie rationnelle d'une structure de Hodge non-commutative sur l'homologie périodique, ceci étant énoncé sous la forme de la conjecture du réseau. Notre premier résultat de comparaison concerne le cas d'un schéma lisse de type fini sur les complexes -- la conjecture du réseau est alors vraie pour de tels schémas. On montre ensuite que cette conjecture est vraie dans le cas des algèbres associatives de dimension finie.
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String diagram rewriting : applications in category and proof theory / Réécriture des diagrammes : applications à la théorie des catégories et à la théorie de la démonstrationAcclavio, Matteo 14 December 2016 (has links)
Dans le dernier siècle, nombreux sciences ont enrichi leur syntaxe pour pouvoir modeler des interactions. Entre eux on peut compter l'informatique, la physique quantique, et aussi la biologie et l’économie : toutes ces sciences sont des exemples de domaines qui ont besoin d'une syntaxe et d'une sémantique soit pour la concurrence que pour la séquentialité.Les diagrammes des cordes sont bien adapté à cet effet. Dans leur syntaxe on peut retrouver deux compositions : une composition parallèle et une composition séquentielle, qui peuvent interagir à travers une loi d'interchange. Si on considère cette loi comme une égalité, les diagrammes de cordes sont une syntaxe pour les catégories monoidales strictes, avec une représentation graphique plus intuitive que les formules algébriques traditionnelles.Dans cette thèse, on étude cette syntaxe de dimension 2 et sa sémantique. On considéré la réécriture des diagrammes et on donne des applications de cet méthode :- une preuve détaillée du théorème de cohérence de MacLanes pour les catégories monoidales symétriques basée sur un système de réécriture convergent donnée en arXiv:1606.01722;;- une interprétation des dérivations de preuves avec les diagrammes de preuve pour le fragment MELL de la logique linéaire, qui capture l’équivalence de preuves. On peut vérifier la séquentialité en temps linéaire, c'est à dire vérifier si un diagramme corresponds à une preuve. Cette interprétation est une extension de celle pour le fragment MLL donnée en arXiv:1606.09016 en donnant aussi un résultat de élimination du coupure. / In the last century, several sciences enriched their syntax in order to model interactions.Not only computer science and quantum physics, but also biology and economicsare examples of fields requiring syntax and semantics for concurrency as wellas for sequentiality.String diagrams are suitable for that purpose. In that syntax, we have two compositions:the parallel one and the sequential one, which may interact by the interchangerule. If we consider this rule as an equality, string diagrams are a syntax for strictmonoidal categories, with a more intuitive graphical representation than traditionalalgebraic formulas.In this thesis, we study this 2-dimensional syntax and its semantics. We considerdiagram rewriting and we give two applications of those methods:• a detailed proof of Mac Lane’s coherence theorem for symmetric monoidal categoriesbased on convergent diagram rewriting, which is given in arXiv:1606.01722;• an interpretation of proof derivations by string diagrams for the MELL fragmentof linear logic, which captures proof equivalence. We get a linear sequentializabilitytest to verify if a diagram corresponds to a proof . This interpretationextends the one for the MLL fragment given in arXiv:1606.09016,providing also a cut-elimination result.
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Stratégies pour l'emploi des personnes handicapées : construction du handicap dans les discours d'une entreprise / Strategies for the employment of people with disabilities : the contruction of disability in a company's discoursesCharles-Fontaine, Céline 15 May 2009 (has links)
Cette analyse des stratégies mises en œuvre par une entreprise pour l’emploi des personnes handicapées est le fruit d’un travail d’observation de près de quatre années, mené dans le cadre d’une thèse « CIFRE ». Notre étude s’appuie sur des corpus d’interactions et de documents issus des activités de l’entreprise (supports de communication, mails, notes de travail, etc.). Ayant situé notre travail dans la perspective de la linguistique interactionnelle, nous nous intéressons plus particulièrement à la façon dont une entreprise définit le handicap. Des situations de réunion (préparation de communications internes, réunions « d’information-sensibilisation » destinées au personnel) et des documents réalisés dans la perspective d’une politique d’intégration de personnes permettent d’analyser un ensemble de pratiques descriptives du handicap. Ces pratiques révèlent des modes de description très éloignés des pratiques ordinaires qui traitent le plus souvent du handicap comme d’un stigmate. En effet, les pratiques des entreprises visent au contraire à le constituer en ressource afin de convaincre de l’intérêt que représente l’emploi des personnes handicapées (avantages managériaux, financiers, etc.). Les descriptions produites sont constitutives d’un savoir sur le handicap propre au contexte de l’entreprise et rendent visibles pour l’analyste les processus de catégorisation des personnes handicapées ainsi que les attentes normatives associées à cette catégorie. L’analyse des pratiques observées nous a permis de réaliser un support d’information et de sensibilisation pour la mise en œuvre d’une politique d’emploi en faveur des personnes handicapées. / This analysis of strategies used by a company in the employment of disabled persons is the product of fours years of observation, undertaken as part of a company-university doctoral partnership [“CIFRE” contract]. Our study is based on interactional data and documents produced by company’s activities (communication mediums, e-mails, meetings notes, etc...). Our work falls within the boundaries of interactional linguistics, with a specific focus on how companies define disability. We were able to analyze a series of descriptive practices of disability in the context of meetings (for the preparation of internal communication, to inform and raise awareness among personnel) and though documents produced to implement an employment policy for persons with disabilities. These practices reveal ways of describing disability that greatly differ from ordinary practices, which often treat disability as a stigma. Indeed, company practices seek to present disability as a resource, in order to convincingly convey the benefits of employing disabled persons (management and financial gains, etc.). The descriptions produced are constitutive of a knowledge about disability, unique to the company’s context, and which make visible to the analyst both the processes of categorization of disabled persons as well as presumptive knowledge concerning this category. The analysis of practices observed allowed us to design a document to inform and raise awareness about the implementation of an employment policy concerning people with disabilities.
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La doctrine des catégories et les conditions de la description phénoménologique dans la première philosophie de Husserl / The theory of categories and the conditions of phenomenological description in HusserlRenaudie, Pierre-Jean 20 November 2010 (has links)
Ce travail se propose d’interroger les racines de la phénoménologie husserlienne en tentant de reconstruire, sur un mode à la fois historique et systématique, le dispositif qui avait permis à Husserl de poser, dans le texte fondateur de la phénoménologie – les Recherches Logiques de 1901 – les conditions d’une philosophie rigoureusement descriptive. La description phénoménologique se déploie sur le fond d’une opposition entre deux modalités intentionnelles fondamentalement distinctes et qui doivent toutes les deux être mises à contribution dans l’activité descriptive : l’intuition d’un côté, et la signification de l’autre. Décrire, au sens large, suppose qu’un certain accord puisse être établi entre le discours et la perception dont il prétend rendre compte, entre le dire et le voir. Or, c’est à l’intuition catégoriale qu’il reviendra de prendre en charge cette tension entre signification et intuition que Husserl maintient tout au long des Recherches, en organisant les modalités d’une mise en adéquation de l’une et de l’autre. Telle est la raison pour laquelle l’intuition catégoriale joue un rôle si décisif dans l’architecture d’ensemble de ce texte : elle ne constitue pas seulement la pointe extrême de la description phénoménologique, mais elle en est en quelque sorte aussi la condition de possibilité, devant garantir la légitimité du discours philosophique à l’intérieur duquel elle se déploie. Il était ainsi possible de proposer une relecture d’ensemble des Recherches Logiques en suivant l’hypothèse selon laquelle la réforme husserlienne de la théorie des catégories devait fournir la clé d’intelligibilité et rendre compte de la spécificité de ce premier état de la phénoménologie. / The purpose of this work is to investigate the roots of phenomenology and to analyse, from a historical and systematic point of view, the reasons that enabled Husserl to set down in his Logical Investigations the conditions of a strictly descriptive philosophy. The phenomenological description is grounded upon the opposition between two fundamentally different modalities of intentionality that both take part in descriptive activity: intuition on the one hand and signification on the other. Describing presupposes the possibility of a certain kind of adequacy between our speech and our perception, as the former is expected to correspond to the latter. By making this adequacy possible, ‘categorial intuition’ has to bear this tension between signification and intuition, and this is precisely the reason why this analysis of categories is so decisive in the architecture of the Logical Investigations. ‘Categorial intuition’ not only defines the end of phenomenological description, it is the condition of its own possibility, and is expected to validate our descriptive statements. And so it was possible to propose a new reading of the Logical Investigations by examining Husserl’s reform of the theory of categories and its relation to his phenomenological method of description.
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Les représentations de la norme lexicale dans l'enseignement du français langue maternelle au secondaire : le point de vue d'enseignants québécoisGuimond-Villeneuve, Joannie January 2015 (has links)
Résumé : En raison de la concurrence qu’il y a au Québec entre une norme québécoise et une norme internationale, les questionnements normatifs sont nombreux chez les professionnels de la langue, et tout particulièrement chez les enseignants de français. Dans cette étude, nous avons cherché à voir comment les représentations de la norme lexicale chez les professeurs de français langue d’enseignement au secondaire se manifestent dans leur discours à partir d’usages dont la valeur normative n’est pas clairement définie. Pour ce faire, nous avons mené des entrevues auprès de 20 enseignants et enseignantes de français au deuxième cycle du secondaire au Québec au cours desquelles nous leur avons demandé de corriger de courts textes et de justifier leurs corrections. Puis, nous les avons interrogés sur leur conception de la norme lexicale écrite et sur leurs positions normatives à l’endroit de diverses catégories d’emplois lexicaux.
Il en ressort que cette norme est le français québécois standard tel qu’on peut le dégager des dictionnaires les plus usuels ou encore perçu selon l’intuition linguistique des participants. Ce français se distingue du français oral et il exclut les anglicismes critiqués, les mots vulgaires, les impropriétés et les barbarismes. Si certains types d’emplois sont clairement jugés non compatibles avec la norme, d’autres donnent lieu à des prises de position normatives moins tranchées, plus instables. Ainsi, les néologismes, les archaïsmes, les mots familiers et les emprunts peuvent être acceptés, selon la situation de communication et selon des critères comme l’usage et l’absence de synonyme.
Le modèle de l’Imaginaire linguistique d’Houdebine nous a servi de grille pour catégoriser et analyser les représentations linguistiques observées dans le discours des participants. Cette analyse révèle que les enseignants s’appuient principalement sur des critères d’ordre prescriptif et constatif, soit le dictionnaire et l’usage, et parfois aussi sur d’autres critères comme la précision, l’intercompréhension, la fréquence ou la valeur identitaire de certains usages lexicaux pour décider de les corriger ou de les accepter lors de la correction de productions écrites. / Abstract : Due to a competition between two linguistic norms in Quebec, a Quebec norm and an international norm, language professionals – especially French teachers – often deal with prescriptive questions. Our study aims at studying how high school French language teachers’ attitudes towards the lexical norm are reflected in their discourse based on examples of uses without a clearly defined prescriptive value. To do so, we conducted individual interviews with 20 Secondary French teachers (Cycle Two) in Quebec. During these interviews, they were asked to correct short texts and to justify their corrections. Then, they were questioned on their conception of the written lexical norm and on their normative positions towards various categories of lexical uses.
This research reveals that their norm is the Quebec French standard as it is described in dictionaries or, in many cases, perceived according to the informant’s linguistic intuition. This French variety is distinguished from spoken French and excludes criticized anglicisms, coarse language, language errors and barbarisms. Although some categories of uses are clearly deemed incompatible with the norm, not all categories are given a clear-cut, stable stand. Thus, neologisms, archaisms, colloquial words and loanwords may be accepted, depending on the context and based on certain criteria such as usage and non-existence of synonyms.
Houdebine’s model of linguistic imaginary served as a grid to classify and analyze the linguistic representations observed in the participants’ discourse. This analysis shows that teachers rely heavily on prescriptive and constative criteria, that is to say dictionaries and usage, and sometimes also on other criteria such as accuracy, mutual understanding, frequency or identity value of some lexical uses in order to decide whether to correct them or not while assessing written productions.
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Grothendieck et les topos : rupture et continuité dans les modes d'analyse du concept d'espace topologiqueBélanger, Mathieu 04 1900 (has links)
La thèse présente une analyse conceptuelle de l'évolution du concept d'espace topologique. En particulier, elle se concentre sur la transition des espaces topologiques hérités de Hausdorff aux topos de Grothendieck.
Il en ressort que, par rapport aux espaces topologiques traditionnels, les topos transforment radicalement la conceptualisation topologique de l'espace. Alors qu'un espace topologique est un ensemble de points muni d'une structure induite par certains sous-ensembles appelés ouverts, un topos est plutôt une catégorie satisfaisant certaines propriétés d'exactitude.
L'aspect le plus important de cette transformation tient à un renversement de la relation dialectique unissant un espace à ses points. Un espace topologique est entièrement déterminé par ses points, ceux-ci étant compris comme des unités indivisibles et sans structure. L'identité de l'espace est donc celle que lui insufflent ses points. À l'opposé, les points et les ouverts d'un topos sont déterminés par la structure de celui-ci. Qui plus est, la nature des points change: ils ne sont plus premiers et indivisibles. En effet, les points d'un topos disposent eux-mêmes d'une structure.
L'analyse met également en évidence que le concept d'espace topologique évolua selon une dynamique de rupture et de continuité. Entre 1945 et 1957, la topologie algébrique et, dans une certaine mesure, la géométrie algébrique furent l'objet de changements fondamentaux. Les livres Foundations of Algebraic Topology de Eilenberg et Steenrod et Homological Algebra de Cartan et Eilenberg de même que la théorie des faisceaux modifièrent profondément l'étude des espaces topologiques. En contrepartie, ces ruptures ne furent pas assez profondes pour altérer la conceptualisation topologique de l'espace elle-même. Ces ruptures doivent donc être considérées comme des microfractures dans la perspective de l'évolution du concept d'espace topologique.
La rupture définitive ne survint qu'au début des années 1960 avec l'avènement des topos dans le cadre de la vaste refonte de la géométrie algébrique entreprise par Grothendieck. La clé fut l'utilisation novatrice que fit Grothendieck de la théorie des catégories. Alors que ses prédécesseurs n'y voyaient qu'un langage utile pour exprimer certaines idées mathématiques, Grothendieck l'emploie comme un outil de clarification conceptuelle. Ce faisant, il se trouve à mettre de l'avant une approche axiomatico-catégorielle des mathématiques.
Or, cette rupture était tributaire des innovations associées à Foundations of Algebraic Topology, Homological Algebra et la théorie des faisceaux. La théorie des catégories permit à Grothendieck d'exploiter le plein potentiel des idées introduites par ces ruptures partielles.
D'un point de vue épistémologique, la transition des espaces topologiques aux topos doit alors être vue comme s'inscrivant dans un changement de position normative en mathématiques, soit celui des mathématiques modernes vers les mathématiques contemporaines. / The thesis presents a conceptual analysis of the evolution of the topological space concept. More specifically, it looks at the transition from topological spaces inherited from Hausdorff to Grothendieck toposes.
This analysis intends to show that, in comparison to traditional topological spaces, toposes radically transform the topological conceptualization of space. While a topological space is a set of points equipped with a structure induced by some of its subsets called open, a topos is a category satisfying exactness properties.
The most important aspect of this transformation is the reversal of the dialectic between a space and its points. A topological space is totally determined by its points who are in turn understood as being indivisible and devoided of any structure. The identity of the space is thus that induced by its points. Conversely, the points and the open of a topos are determined by its very structure. This entails a change in the nature of the points: they are no longer seen as basic nor as indivisible. Indeed, the points of a topos actually have a structure.
The analysis also shows that the evolution of the topological space concept followed a pattern of rupture and continuity. From 1945 to 1957, algebraic topology and, to a lesser extend, algebraic geometry, went through fundamental changes. The books Foundations of Algebraic Topology by Eilenberg and Steenrod and Homological Algebra by Cartan and Eilenberg as well as sheaf theory deeply modified the way topological spaces were studied. However, these ruptures were not deep enough to change the topological conceptualization of space itself. From the point of view of the evolution of the topological space concept, they therefore must be seen as microfractures.
The definitive rupture only occurred in the early 1960s when Grothendieck introduced toposes in the context of his reform of algebraic geometry. The key was his novel use of category theory. While mathematicians before him saw category theory as a convenient language to organize or express mathematical ideas, Grothendieck used it as a tool for conceptual clarification. Grothendieck thus put forward a new approach to mathematics best described as axiomatico-categorical.
Yet, this rupture was dependent of the innovations associated with Foundations of Algebraic Topology, Homological Algebra and sheaf theory. It is category theory that allowed Grothendieck to reveal the full potentiel of the ideas introduced by these partial ruptures.
From an epistemic point of view, the transition from topological spaces to toposes must therefore be seen as revealing a change of normative position in mathematics, that is that from modernist mathematics to contemporary mathematics.
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Invariants topologiques des espaces non-commutatifs. / Topological invariants of non-commutative spaces.Blanc, Anthony 05 July 2013 (has links)
Dans cette thèse, on donne une définition de la K-théorie topologique des espaces non-commutatifs de Kontsevich (c'est-à-dire des dg-catégories) définis sur les nombres complexes. L'introduction de ce nouvel invariant initie la recherche des invariants de nature topologique des espaces non-commutatifs, comme "simplifications" des invariants algébriques (K-théorie algébrique, homologie cyclique, périodique comme étudiés dans les travaux de Tsygan, Keller). La motivation principale vient de la théorie de Hodge non-commutative au sens de Katzarkov--Kontsevich--Pantev. En géométrie algébrique, la partie rationnelle de la structure de Hodge est donnée par la cohomologie de Betti rationnelle, qui est la cohomologie rationnelle de l'espace des points complexes du schéma. La recherche d'un espace associé à une dg-catégorie trouve une première réponse avec le champ (défini par Toën--Vaquié) classifiant les dg-modules parfaits sur cette dg-catégorie. La définition de la K-théorie topologique a pour ingrédient essentiel le foncteur de réalisation topologique des préfaisceaux en spectres sur le site des schémas de type fini sur les complexes. La partie connective de la K-théorie semi-topologique peut être définie comme la réalisation topologique du champ en monoïdes commutatifs des dg-modules parfaits. Cependant pour atteindre la K-théorie négative, on réalise le préfaisceau donné par la K-théorie algébrique non-connective. Un de nos résultats principaux énonce l'existence d'une équivalence naturelle entre ces deux définitions dans le cas connectif. On montre que la réalisation topologique du préfaisceau de K-théorie algébrique connective pour la dg-catégorie unité donne le spectre de K-théorie topologique usuel. Puis que c'est aussi vrai pour la K-théorie algébrique non-connective, en utilisant la propriété de restriction aux lisses de la réalisation topologique. En outre, cette propriété de restriction aux schémas lisses nécessite de montrer une généralisation de la descente propre cohomologique de Deligne, dans le cadre homotopique non-abélien.La K-théorie topologique est alors définie en localisant par rapport à l'élément de Bott. Cette définition repose donc sur des résultats non-triviaux. On montre alors que le caractère de Chern de la K-théorie algébrique vers l'homologie périodique se factorise par la K-théorie topologique, donnant un candidat naturel pour la partie rationnelle d'une structure de Hodge non-commutative sur l'homologie périodique, ceci étant énoncé sous la forme de la conjecture du réseau. Notre premier résultat de comparaison concerne le cas d'un schéma lisse de type fini sur les complexes -- la conjecture du réseau est alors vraie pour de tels schémas. On montre ensuite que cette conjecture est vraie dans le cas des algèbres associatives de dimension finie. / In this thesis, we give a definition of a topological K-theory of Kontsevich's non-commutative spaces (i.e. of dg-categories) defined over complex numbers. The introduction of this invariant initiates the quest for topological invariants of non-commutative spaces, which are considered as "simplifications" of algebraic ones like algebraic K-theory, cyclic homology, periodic homology as studied by Tsygan, Keller. The main motivation comes from non-commutative Hodge theory in the sense of Katzarkov--Kontsevich--Pantev. In algebraic geometry, the rational part of the Hodge structure is given by rational Betti cohomology, which is the rational cohomology of the underlying space of complex points. The existence of a space associated to a dg-category admits a first answer given by the stack (defined by Toën--Vaquié) classifying perfect dg-modules over this dg-category. The essential ingredient in the definition of the topological K-theory is the topological realization functor of spectral presheaves on the site of complex schemes of finite type. The connective part of the semi-topological K-theory can then be definied as the topological realization of the stack of perfect dg-modules over the space, together with its commutative monoid structure up to homotopy. But to deal with negative K-groups, we realize the presehaf given by non-connective algebraic K-theory. One of our main results relies the two previous definition in the connective case. We show that the topological realization of the presheaf of connective algebraic K-theory for the unit dg-category is equivalent to the usual topological K-theory spectrum. We show this is also true in the non-connective case, using a property of restriction to smooth schemes. This last property leads us to show a generalization of Deligne's proper cohomological descent to the homotopical non-abelian setting. This enables us to define topological K-theory by inverting the Bott element. We point out that the process of the definition involves non-trivial results. We then show that the Chern character from algebraic K-theory to periodic homology factorizes through topological K-theory, giving a natural candidate for the rational part of a non-commutative Hodge structure on the periodic homology of a smooth and proper dg-category. This last claim is written in the form of a conjecture : the lattice conjecture. Our first comparison result deals with the case of a smooth scheme of finite type over complex numbers -- we show the lattice conjecture holds for dg-categories of perfect complexes. We also show this conjecture is true in the case of finite dimensional associative algebras.
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Apprentissage des langues secondes : les processus de perception et de production de la parole : Perspectives phonétique et psycholinguistique / Learning a second language : investigating the perception and production processes in speech : Psycholinguistic and experimental phonetic approaches.Peri, Pauline 25 November 2013 (has links)
L’objectif de cette thèse est d’étudier l’apprentissage tardif de nouvelles catégories vocaliques, en particulier l’influence de la langue première sur les processus d’acquisition tels qu’ils sont décrits dans les modèles du traitement des phonèmes non natifs. Dans cette étude, deux approches expérimentales ont été adoptées. En premier lieu, les techniques comportementales et électrophysiologiques ont permis d’examiner la perception de contrastes de l’anglais-américain chez des francophones natifs, aux niveaux acoustique, phonologique et lexical, en fonction de l’expérience linguistique. En second lieu, des analyses acoustiques ont été menées sur la perception et la production des voyelles du français et de l’anglais chez des Californiens durant une année d’immersion linguistique en France pour comprendre a) comment ces deux processus évoluent et sont liés aux premiers stades de l’apprentissage en L2 et b) l’influence de la L1 sur la production de mots homophoniques entre les deux langues. Les résultats montrent que la formation tardive de nouvelles catégories vocaliques est possible et que cette distinction est maintenue au niveau lexical. L’expérience linguistique participe à ce changement perceptif mais ne garanti pas un traitement cognitif aussi automatique que pour les auditeurs natifs de la langue. Dans la partie phonétique, les résultats montrent que les distinctions phonétiques peuvent être perçues et produites en fonction des patrons d’assimilation décrits dans les modèles en acquisition et du recouvrement phonologique sur les items lexicaux. Enfin, les distinctions réalisées en perception précèderaient leur réalisation articulatoire comme le postule Flege (1995). / This thesis investigates the formation of L2 vowel category in late learners, regarding particularly the influence of the first language on the acquisition process as described in the theoretical predictions of models of L2 speech sound processing. In this study, two different experimental approaches were conducted. At first, we examined, with electrophysiological and behavioral techniques, the perception of American-English contrasts by French late learners of English at the acoustical, phonological and lexical level as a function of linguistic experience. Second, fine grained acoustical analysis have been run on the perception and production of French vowels by American English late learners with a specific dialect: that from California, in order to a) understand how both processes evolve and are linked during the first stages of learning an L2 in immersion and b) examine the effect of the L1 on the production of L2 speech sounds due to possible lexical competition with homophonic words in French and English. The results show that new L2 vowel categories can be learned and the differences maintained at the lexical level even in late learners. Linguistic experience enables perceptive changes but does not guarantee a cognitive processing as automatic as for native speakers. In the phonetic part of the study, the results show that phonetic differences can be perceived and produced as a function of the pattern of assimilation described in models of L2 acquisition and phonological overlap between French and English words. Finally, it seems that the evolution of perception skills precede production one’s in line with SLM predictions (Flege, 1995).
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Omnis Aetas - Les âges de la vie chez les historiens de l’époque républicaine et chez Tite-Live : définitions, représentations, enjeuxCimolino, Emmanuelle 10 December 2011 (has links)
Cette thèse consiste en un travail sur la représentation des groupes d’âge et de leurs rapports entre eux, dans le récit de Tite-Live en s’appuyant sur une comparaison avec d’autres écrits à caractère historique datant de l’époque républicaine et du début du principat. Loin d’envisager la question de la définition de ces âges sous l’angle des différents gradus aetatum, il s’agit plutôt de se concentrer sur l’étude comparée de la vision individuelle des âges de la vie chez Tite-Live, Salluste, César, et les historiens de la République. Ce travail propose une définition de ce que nous considérons, selon les critères anthropologiques modernes, comme des catégories d’âge, en tenant compte de la disparité entre termes masculins et termes féminins, de la multiplication des termes pour désigner une même catégorie, et enfin de l’emploi de certains termes à des fins idéologiques. On s’attachera également à dresser une typologie des rapports entre les différents groupes d’âge, et à voir comment ils contribuent à structurer la vie collective en même temps que les rapports interindividuels. La représentation de ces rapports, entre idéal d’obéissance et de concorde et conflits durables, permet également d’envisager les moments d’une réflexion sur ce qui est censé caractériser la société romaine du passé. Car l’intérêt de l’étude repose aussi sur l’époque de bouleversements et de restauration à laquelle sont écrites les œuvres du corpus, où la politique du principat succède aux troubles de la fin de la République, et cherche à renouer avec les anciennes valeurs romaines. Or, ce moment de redéfinition des valeurs implique une réflexion sur ce qui les définit, et de fait une nécessaire innovation dans les définitions. Comparer les différentes représentations des âges de la vie touche alors à l’étude d’une représentation de l’organisation politique et sociale à Rome aussi bien qu’à l’étude des mentalités / The purpose of this work is to investigate the representation of age groups and their relationship in Titus Livius’s Ab Vrbe condita, through a comparison with other historical accounts dating back to the Republican period and the early Principate. This study does not examine how to define age groups by means of the different gradus aetatum, but rather focuses on the comparative study of Livy’s, Sallust’s, Caesar’s and the Roman historians’ own visions of the ages of life. It introduces a definition of what in modern anthropology terms is considered as age category, while taking into account the contrast between grammatical genders, the large number of different words for a same category, as well as the use of lexis for rhetorical purposes. It also presents a typology of the relationship between the different age groups, documenting the part they play in structuring collective life and individual interactions as well. The representation of a relationship ranging from an ideal of obedience and harmony to long-lasting conflicts allows analysing the working of a mind over what supposedly characterizes life in Ancient Rome. As a matter of fact, it is worth noticing that the text corpus of this study is written at a time rife with upheavals and restorations, when the Principate eventually replaces the troubled Roman Republic and attempts to restore its traditional values, which implies working out anew what they actually are. Therefore, comparing the different representations of the ages of life naturally merges into a representation of political and social organisation as well as a survey of mores in Ancient Rome
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