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Le pouvoir fédéral de dépenser et la nature centralisatrice de la Constitution canadienne de 1867Sauvé, Marc January 2008 (has links) (PDF)
Le pouvoir fédéral de dépenser est l'instrument de conservation de la nature centralisatrice de la constitution canadienne. Il est le résultat de la vision des Pères de la Confédération du rôle des provinces et du rôle de l'État. L'exercice du pouvoir fédéral de dépenser au Canada se rattache à une vision hiérarchique et centralisatrice de la constitution canadienne, vision qui prévalait dès le début de la Confédération et qui s'est manifestée tout au long de l'histoire de la fédération. La pensée centralisatrice de la majorité des Pères de la Confédération a exercé ses effets tout au long de l'histoire politique canadienne par l'exercice du pouvoir fédéral de dépenser: initiatives et politiques unilatérales dans les domaines de compétence exclusive des provinces, subordination ou dépendance fiscale et financière des provinces, domination et suprématie fédérales. Ces aspects du fédéralisme canadien rattachés à l'exercice du pouvoir fédéral de dépenser ont été dénoncés sévèrement par tous les gouvernements québécois depuis les 60 dernières années.
L'exercice du pouvoir de dépenser au Canada doit être examiné à la lumière du principe fédéral tout en tenant compte de l'évolution du rôle de l'État. Traditionnellement, le gouvernement du Québec adhère à la définition classique du fédéralisme dans sa critique du pouvoir fédéral de dépenser. La Commission Tremblay de 1956, la Commission Séguin de 2001 et les gouvernements québécois depuis au moins les 60 dernières années évaluent le pouvoir de dépenser du gouvernement fédéral sur la base de cette grille d'analyse. Cette approche dualiste repose sur les notions de non subordination et d'autonomie. Pour sa part, le gouvernement fédéral adopte implicitement un modèle de fédéralisme coopératif décloisonné. Ce modèle insiste sur la nécessaire interdépendance des entités fédérées et met de côté le dualisme et la notion de souveraineté divisée. Que ce soit notamment à l'occasion des discussions entourant la Charte de Victoria, les accords de Meech et de Charlottetown ou l'Union sociale canadienne, la vision centralisatrice du fédéralisme canadien s'est affirmée dans les débats entourant le pouvoir fédéral de dépenser. Par ailleurs, en intervenant de façon massive et visible dans des matières de compétence provinciale comme en santé et en sécurité sociale, le gouvernement fédéral vise notamment à renforcer le sentiment de solidarité nationale et l'identité canadienne. Les tentatives du Québec pour limiter ou baliser le pouvoir fédéral de dépenser se sont avérées infructueuses car ce pouvoir constitue une composante fondamentale du fédéralisme au Canada. Il est possible de dépasser les paradigmes historiques véhiculés dans les rapports Rowell-Sirois de 1940 et Tremblay de 1956, tout en réconciliant les principes d'autonomie, de non subordination et d'interdépendance des partenaires de la fédération dans le cadre du fédéralisme au Canada. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Fédéralisme canadien, Pouvoir de dépenser, Centralisation, Constitution canadienne, Interdépendance, Autonomie, Pères fondateurs.
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La promotion des beaux-arts en Espagne (1853-1898). Soutenir les beaux-arts en temps de crise / Promoting the Fine Arts in Spain (1853-1898). Supporting the Arts in a Context of CrisisAssier, Mathilde 20 October 2018 (has links)
Cette thèse s’attache à mettre en lumière l’organisation du système des beaux-arts et les conditions de production des œuvres d’art en Espagne entre 1853 et 1898, autour de trois pôles principaux : Madrid, Barcelone et Séville. Dans cette période de crise politique et économique, généralement envisagée sous le prisme du paradigme du retard ou de l’échec, la désillusion des artistes fut une réalité. Loin de conduire à la passivité, elle engendra un désir de « régénération » culturelle, de nombreuses controverses sur la manière d’encourager les arts ainsi que tout un jeu de comparaisons et de regards portés vers l’étranger. Ce bouillonnement intellectuel fut à l’origine d’un renouveau des structures de promotion des arts se traduisant par la création de musées, d’expositions, de concours ou par la concession de pensions. L’analyse des missions artistiques de la Maison royale, du ministère du Développement, des députations, des associations artistiques et des sociétés économiques des amis du pays s’appuie sur des études de cas et révèle les acteurs à l’œuvre : petits ou hauts fonctionnaires, artistes méconnus ou renommés, hommes politiques. Fondé sur un vaste travail de recherche en archives, ce parcours dans le paysage des arts espagnols permet de mieux comprendre quels furent les objectifs, les conséquences et les spécificités de l’encouragement public et privé de l’art, d’un point de vue régional et national, dans un contexte de construction de l’État-Nation. / This dissertation aims to bring to light the organization of the fine arts system and the conditions under which works of art were produced in Spain between 1853 and 1898, centering on three leading cities: Madrid, Barcelona, and Seville. During this period of political and economic crisis, usually understood through the lens of the paradigm of Spanish backwardness or failure, the artists’ disenchantment was considerable. However, far from driving them into passive resignation, this spurred a desire for cultural "regeneration," born of countless debates over the way in which the arts should be supported and a keen interest in comparison with what was happening abroad. This intellectual exuberance led to a renewal of the institutions promoting the arts, giving way to the creation of museums, exhibitions, contests, and grants. The analysis of the artistic missions of the royal household, the Ministry of Development, diputaciones (provincial governments), societies of artists, and the various Economic Societies of Friends of the Country, relies on case studies and reveals the agents at work: senior and junior civil servants, not-known or famous artists, and politicians. Rooted in broad archival research, this journey through the world of Spanish art enriches our understanding of the goals, consequences, and specific features of the public and private support of the arts on a regional and national scale and within the context of the construction of the nation-state.
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Intertextualidad y espacio social : de Lima la horrible a Yo amo a mi mamiMiranda, Gilberto 12 1900 (has links)
Le pouvoir que les groupes d'élite ont exercé au Pérou, s'est maintenu depuis l'époque de la colonisation en renforçant les inégalités économiques et raciales; soulignant ainsi une organisation sociale qui sert une minorité au détriment de la majorité. Cette domination de la minorité s'exerce fondamentalement à partir de Lima, ce qui explique le centralisme administratif, social et économique du pays.
Dans cette problématique d'étude, nous voulons souligner essentiellement la façon dont le texte littéraire a réfléchi sur la relation entre le centralisme de la capitale, son organisation de l'espace et ses incidences sur l’inégalité sociale au Pérou. Plusieurs auteurs péruviens ont consacré de nombreux ouvrages à ce sujet. Dans notre projet, nous analyserons deux œuvres littéraires : Lima la horrible (1964) de Sebastián Salazar Bondy, et Yo amo a mi mami (1999) de Jaime Bayly; principalement en se concentrant dans l’œuvre de Bayly comment elle renvoie à travers une série de stratégies intertextuelles à celle de Salazar Bondy.
Lima comme espace privilégié sert de substrat à la dialectique narrative. Cela implique tant le roman de Bayly que l’essai de Salazar Bondy, et opère comme motif et structure transtextuelle. Dans notre hypothèse de recherche, Lima la horrible est un palimpseste de Yo amo a mi mami et Bayly construit son discours comme une variante de Salazar Bondy. L’espace produit, dans l'essai comme dans le roman résulte d’une connaissance préalable de la capitale et vise à une critique sociale et culturelle du Pérou dans la représentation de la ville de Lima. / Since the colonial period, the elite groups have kept the authority of power in Peru by creating economic and racial differences. The social structure benefits a minority to the detriment of the majority. The minority dominance is carried out exclusively from Lima, and this supremacy causes the administrative, social and economic centralism of the capital.
Our research problem reflects on how the literary text establishes the relationships between the centralism in Lima, the organization of the urban space, and the social inequalities in Peru. Many Peruvian authors have devoted their literary production to this topic. In our study, we analyze two literary works: Lima la horrible (1964) by Sebastián Salazar Bondy, and Yo amo a mi mami (1999) by Jaime Bayly, paying specific attention to how Bayly's work refers through a series of intertextual strategies to that of Salazar Bondy.
The space of the city of Lima serves as the substrate for the dialectics of the storyline in both Bayly’s novel and Salazar Bondy’s essay. The space operates as leit motive and transtextual structure. It is our hypothesis that Lima la horrible is a palimpsest of Yo amo a mi mami, and that the discourse presented in Salazar Bondy's work is embedded in Bayly´s novel. In these works the representation of the urban space emerges from the lived experience of the authors, who question the sociocultural foundations of their country. / El poder que ejercen los grupos de élite en el Perú mantiene vigente desde la colonia las diferencias económicas y raciales. La estructura social favorece a una minoría en detrimento de la mayoría. Este dominio de la minoría se realiza fundamentalmente desde Lima debido al centralismo administrativo, social y económico del país.
La problemática que esta memoria de investigación aborda es cómo se ha reflexionado en el texto literario sobre la relación entre el centralismo limeño, la organización del espacio y la desigualdad social en el Perú. Muchos autores peruanos han consagrado su producción literaria a esta temática. En nuestro estudio analizamos dos obras literarias: Lima la horrible (1964) de Sebastián Salazar Bondy, y Yo amo a mi mami (1999) de Jaime Bayly, atendiendo específicamente a cómo la obra de Bayly remite a través de una serie de estrategias intertextuales a la de Salazar Bondy.
El espacio de la ciudad de Lima sirve de sustrato a la dialéctica narrativa tanto en la novela de Bayly como en el ensayo de Salazar Bondy, y opera como motivo y estructura transtextual. Nuestra hipótesis de investigación ha partido de que Lima la horrible es un palimpsesto de Yo amo a mi mami y de que Bayly estructura su discurso como una variante de la obra de Salazar Bondy. En ambas obras el espacio producido resulta de un conocimiento previo de la ciudad y aporta una crítica social y cultural del Perú a través de la representación de la ciudad de Lima.
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