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Le concept de "stewardship" chez Douglas John Hall comme fondement d'une théologie écologique christocentrée

Vaillancourt, Louis 30 August 2021 (has links)
"Thèse présentée à l'Université Laval comme exigence partielle du doctorat en théologie offert à l'Université de Sherbrooke en vertu d'un protocole d'entente avec l'Université Laval pour l'obtention du grade de Philosophiae Doctor (PH D.)." / Dans le contexte de la crise écologique actuelle, la thèse consiste à approfondir la compréhension chrétienne du rapport homme/nature. Le thème du stewardship, de plus en plus présent dans la littérature théo-écologique, apparaît comme une clé pour identifier et exposer la contribution particulière du discours chrétien: celle de repenser les représentations cosmo-anthropologiques, présupposé fondamental à une éthique écologique. Un théologien de chez nous, Douglas John Hall, a longuement exploré cette nouvelle image de l'être humain compris comme steward, une richesse négligée de la tradition judéo-chrétienne, mais combien appropriée à la conversion anthropologique qui s'impose. L'étude systématique du concept de stewardship dans l'œuvre de Hall confirme la pertinence de son emploi comme pivot d'une théologie écologique. Elle fait aussi découvrir des possibilités d'enrichissement de la thématique grâce surtout à l'apport des traditions juive et orthodoxe. Notre essai ouvre finalement la voie à un développement christocentrique qui donne à ce symbole biblique son expression plénière.
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L'analyse phénoménologique et structurale de l'art sacré et la fonction sociale du mysticisme

Quine, Dany 09 February 2019 (has links)
Cette thèse vise à préciser les fonctions sociales du mysticisme par 1’analyse d’oeuvres d’art sacré. Par le biais de la méthode d’analyse phénoménologique et structurale adaptée à la représentation plastique du divin, sont identifiés les facteurs de régulation sociale actualisés au sein du comportement mystique et visualisés à travers l’art sacré. Les résultats obtenus témoignent d’un lien entre la représentation plastique du divin et la nature de 1’équilibre social inhérent au contexte de production en plus d’étayer 1’hypothèse selon laquelle la pensée religieuse adulte est fonctionnellement analogue à la pensée symbolique enfantine. / Montréal Trigonix inc. 2018
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Le devenir de l'art d'église des paroisses catholiques du Québec : architecture, arts, pratiques, patrimoine (1965-2002)

Gauthier, Richard. 11 April 2018 (has links)
La présente thèse doctorale fait état du problème que soulèvent l’art d’église et ses mutations actuelles dans les paroisses catholiques du Québec. Ayant connu ses heures de gloire, cette tradition artistique mute et il est maintenant difficile d’en cerner la dynamique. Une approche méthodique s’avère donc pertinente pour situer le problème dans une juste perspective, en apprécier la nature et la pérennité et suggérer des balises aptes à en guider la solution. Tout d’abord, par l’histoire des comités d’art sacré des diocèses catholiques de Québec et de Montréal, qui sont les témoins privilégiés de l’évolution des conceptions de l’art d’église de leurs paroisses depuis le concile Vatican II, par la recension de pratiques nouvelles dans quelques-unes de ces églises et par un inventaire des constructions et des réaménagements partiels d’églises paroissiales dans les trois diocèses les plus populeux, l’on se fait une idée assez juste de la situation actuelle de l’art d’église des paroisses catholiques du Québec. Par la suite, en évaluant les chances de son acculturation, selon un outillage théorique approprié, et en retenant des leçons de l’histoire presque bimillénaire de l’art d’église, le rapport entre cette tradition artistique et ses mutations actuelles au Québec apparaît moins problématique. Malgré la baisse marquée des commandes ecclésiastiques dans les années qui ont suivi le concile, ce type d’art d’église perdure dans la sphère publique, en corrélation avec l’intérêt de nombreux citoyens envers ce patrimoine. Ainsi, cette tradition artistique se poursuit d’une manière inédite, sujette à évoluer. / In this doctoral thesis we examine the problem of the transformations taking place in church art in the Catholic parishes in Quebec. After enjoying a lengthy heyday, this artistic tradition is now in a state of mutation not always easy to grasp. We need to take a methodical approach when placing the problem in its proper perspective, attempting to comprehend its nature and timelessness, and proposing suitable guidelines for finding a solution. Firstly, we can arrive at a reasonably accurate notion of the current state of church art in the Catholic parishes in Québec through a careful examination of the history of the sacred art committees in the Catholic dioceses of Québec, Montréal and Saint-Jean-Longueuil, which were on the front lines of the evolution of church art in their parishes after the Second Vatican Council, by examining the new observances in a few of these churches, and by taking an inventory of new constructions and partial transformations of parish churches in the most heavily populated dioceses. Secondly, using an appropriate theoretical system, in order to assess the possibility for this art to integrate elements of living culture and keeping in mind what we have learned from almost two millenia of church art, we can conclude that the relationship between this artistic tradition and its present evolution in Québec is less problematic than it appears. In spite of the conspicious drop in orders for religious art objects in the years following the Council, church art survives in the public domain thanks to the interest in this area of our heritage on the part of many citizens. Consequently, this artistic tradition survives in an original way, and will continue to evolve.
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Iste locus fulget : les inscriptions d'autel (France, XIe-XIIIe siècles) : l'écriture et la matière dans l'église

Gagné, Annick 16 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2010-2011 / L'autel occupe une place fondamentale dans le rituel de consécration, moment où le bâtiment de pierre devient un espace sacré. Il fut par conséquent le point de départ de l'étude du statut et de la fonction de l'inscription dans la sacralisation de l'église. La remise en contexte de la documentation épigraphique a montré son étroite relation avec le rituel de consécration, la présence du Christ sur l'autel et la mémoire des défunts. L'étude d'oeuvres plus complexes, liant différentes expressions d'une même pensée (image et texte), est venue appuyer ces réflexions, mais a également permis de recentrer le cadre de la recherche sur le rôle de l'écrit dans la construction de l'édifice ecclésial, de la pose de la première pierre à la liturgie de consécration.
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Foi et images : enjeux spirituels et pédagogiques du tableau religieux dans les paroisses rurales au Bas-Canada. Deux études de cas à partir du fonds de tableaux Desjardins

Chamberland, Philippe 20 April 2018 (has links)
Notre mémoire s’intéresse au fonds de tableaux Desjardins, plus spécifiquement aux œuvres acquises par les paroisses rurales du Bas-Canada entre 1817 et 1833, dans l’optique d’une utilisation à des fins surpassant la seule ornementation. D’abord, il s’attarde à la situation de l’Église catholique au sein de la colonie au tournant du XIXe siècle, moment de l’arrivée des tableaux. Ensuite, il démontre l’intérêt des ecclésiastiques du Bas-Canada à l’égard des images et leur conscience des services qu’elles peuvent rendre à la religion. Ultimement, par le biais des ensembles constitués par les paroisses de Saint-Henri de Lévis et Saint-Antoine de la Baie-du-Febvre, notre étude définit les moyens habilitant les toiles du fonds de tableaux Desjardins à supporter les pratiques dévotionnelles et à participer à l’instruction catéchistique des fidèles de la colonie.
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La SFIO et le MRP, partis réformistes de la IVe République (1944-1958) : acculturations républicaines / The SFIO and the MRP, reformist parties of the IVth French Republic (1944-1958) : republican acculturations

Clavel, Isabelle 23 November 2015 (has links)
Un cycle réformiste et républicain est initié après les expériences de la guerre et de la Résistance. Le programme coordonné dès 1944 par le Conseil national de la Résistance (CNR) apparaît ici comme une réponse à la carence de démocratie politique créée par le gouvernement de Vichy et l’occupation allemande. Le moment de la reconstruction ne pourra se contenter d’être un simple retour à la situation d’avant-guerre. Les nationalisations, la mise en place d’une sécurité sociale, la liberté syndicale sont les jalons de ce programme réformiste auquel le MRP et la SFIO adhèrent pleinement. A partir de 1944, ils deviennent deux composantes majeures du paysage politique français et sont les pivots de tous les gouvernements de la IVe République jusqu’en 1951. Malgré des cultures politiques très différentes, ils collaborent à la refondation des institutions républicaines et posent le cadre de ce qui sera l’État providence. Les difficultés du « compromis républicain » n’en sont pas moins réelles. Elles se lisent entre autre au sein des commissions parlementaires, possibles lieux de réformes. Majorité gouvernementale fragile et instabilité ministérielle chronique paralysent le pouvoir. Les guerres de décolonisation condamnent finalement le régime en 1958. Dans cet intervalle relativement long, la SFIO et le MRP ont poursuivi et réalisé un programme ambitieux de réformes. Ils se sont aussi affrontés sur le terrain de la laïcité et de l’école. In fine, leurs actions communes, leurs accords, leurs divergences profondes et leurs contradictions interrogent sur la manière dont la IVe république a participé à la transformation du modèle républicain. / The experience of war and Resistance has initiated a “reformist” and republican cycle. The National Council of Resistance (CNR) has coordinated in 1944 a program as an answer to the lack of political democracy, which resulted of the government of Vichy and the German occupation. Going back to the pre-war situation would not be enough to rebuild. The MRP and the SFIO plainly joined the “reformist” program, based on nationalizations, the creation of a welfare insurance and trade union freedom. From 1944 to 1951, they both became a major part of the French political landscape, backbone of all major governments of the IVth Republic. Setting aside their entirely different political cultures, they worked together for a renewal of the republican institutions, making the welfare state a future reality. Thus, it still has been difficult to set this « republican agreement » on track. The study of the parliamentary committee as a place of reformism easily acknowledge that statement. Moreover, weak government majority, added to a chronical instability of the ministries, seemed to paralyse the decision making process. Eventually, in 1958, the wars of decolonization put an end to it. During this period, ambitious reforms were conceived and applied, leaded by the MRP and the SFIO together. They nonetheless had to face each other about subjects of dissension, such as secularism and school. As a consequence, the question of how the IVth Republic of France changed its republican model can be asked, given the joint actions, contradictions, agreements and disagreements of those two parties.
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Ambroise de Milan, De fuga saeculi : introduction, texte critique, traduction et commentaire / Ambrose of Milan, De fuga saeculi : introduction, edited text, translation and commentary

Gerzaguet, Camille 30 November 2012 (has links)
Cette nouvelle édition critique du De fuga saeculi d’Ambroise de Milan repose sur la collation de nouveaux témoins manuscrits et sur la révision de ceux utilisés par C. Schenkl, dont les valeurs respectives sont évaluées à l’aide d’un stemma absent de son édition de 1897. Le texte ainsi édité est assorti d’une traduction originale en langue française. Le De fuga saeculi, œuvre spirituelle et morale publiée par Ambroise avec trois autres textes au sujet proche, est replacé dans le contexte milanais de la fin du IVe siècle : mutations des modes de vie chrétiens, intérêt pour la vie monastique, concurrence avec les partisans du néoplatonisme et devoir pastoral de guider et former la communauté d’une capitale impériale. L’enquête sur les sources révèle que le De fuga saeculi est à la fois l’héritier des traditions philosophiques platoniciennes et stoïciennes relues au prisme de la pensée de Philon d’Alexandrie, et le promoteur d’une fuite du monde spécifiquement chrétienne inspirée d’épisodes et de préceptes de l’Ancien et du Nouveau Testament. Le commentaire éclaire les enchaînements d’une pensée kaléidoscopique, mettant en évidence les thèmes principaux, leurs reprises et leurs variations. Est ainsi soulignée l’originalité ambrosienne de la fuga saeculi sur un sujet d’actualité à la fin du IVe siècle et au début du Ve siècle : une fuite intra-mondaine qui est différente de celle encouragée par ses contemporains, Jérôme, Paulin de Nole et Augustin. / This new critical edition of De fuga saeculi by Ambrose of Milan is based on the collation of new witness manuscripts and the revision of those used by C. Schenkl (their respective worth was examined thanks to a missing stemma in the 1897 edition). The edition is accompanied by an original French translation. A spiritual and moral work published by Ambrose along with three other texts on a similar topic, De fuga saeculi is placed in its Milanese context of the end of the 4th century : transformations in Christian ways of living, an interest in monastic life, competition with advocates of Neo-Platonism and a pastoral duty to guide and train the community of an imperial capital. An enquiry into the sources reveals that De fuga saeculi both inherits the Neo-Platonician and Stoic philosophical traditions – reinterpreted through the thought of Philo of Alexandria –, and advocates a specifically Christian escape out of the world, inspired by events and precepts from the Old and New Testaments. The commentary displays the sequences of a kaleidoscopic thought and highlights its majors themes, re-uses and variations. Inner-wordly escape is a topical issue of the late 4th and early 5th centuries, but Ambrose’s conception expressed in De fuga saeculy is original given that it differs from those of contemporary writers such as Jerome, Paulinus of Nola and Augustine.
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Le chemin de la vérité: la persuasion de la puissance divine dans le Contre Celse d'Origène

Georgieva, Elena 14 October 2005 (has links)
Résumé<p><p>de la thèse « Le chemin de la vérité :la persuasion de la puissance divine dans le Contre Celse d’Origène <p><p><p>Les traités du Contre Celse permettent d’aborder la problématique de la persuasion de l’enseignement chrétien en ce qu'ils témoignent de l’affrontement virulent de deux visions du monde, - celle du monde gréco-romain et celle de l’enseignement chrétien. En effet, l’essor du mouvement chrétien devrait beaucoup à la lumière de cette rhétorique, oserons-nous dire cette propagande, qui propose une vision du monde nouvelle en s’appuyant sur une théologie qui s’escrime à dépasser la culture gréco-romaine en l’intégrant dans sa propre vision du monde. En ce, l’École d’Alexandrie en général et Origène en particulier seraient les fondateurs d’une nouvelle lecture théologique tant du point de vue polythéiste que de celui du christianisme.<p>Du point de vue méthodologique, je me suis attelée à ce travail en constatant une insuffisance, pour ne pas dire un manque, d’études consacrées à la pratique rhétorique chez Origène. L’idée d’une rhétorique entendue comme un genre secondaire moins « noble », entre guillemets, que le théologique est sans doute la cause de cette lacune scientifique ;or, force est de constater que les Apologistes ayant précédé le penseurs alexandrin et lui-même sont souvent formés à la rhétorique ce qui ne va pas sans incidence directe sur leurs œuvres attendu que formation et méthodes font souvent un avec l’élaboration de savoirs.<p>L’objet immédiat du travail était de décrire et d’analyser par une lecture centrée sur la rhétorique apologétique les lieux communs et les arguments que celle-ci fournit, et qui affectent la structure de la pensée d’Origène. Pour mieux comprendre le processus de persuasion mis en œuvre par le théologien, j’ai pensé que les topoï qu’il emprunte au savoir classique étaient des éléments tangibles qu’il convenait de prendre au sérieux plutôt que de la ranger au placard des vieilleries scolaires. Somme, mon soupçon, ma seconde approche du corpus, était qu’au travers du plus banal de son œuvre, - son infrastructure scolaire-, je toucherai son originalité. Il restait à prouver si ce paradoxe pouvait s’avérer fécond en analysant le discours d’Origène et en m’efforçant de réévaluer, réinterpréter et intégrer dans les recherches portant sur son œuvre la question négligée de sa pratique rhétorique. Somme toute, j’ai tenté de mieux comprendre comment l’homme de l’Antiquité posait la question du sens. <p>Le plan d’ensemble de ma thèse comprend deux parties. Dans la première partie, j’ai dégagé les grandes lignes de l’approche rhétorique d’Origène en prenant pour fil conducteur la question de la véracité de la révélation qui s’impose comme le thème dominant de son entreprise. Ceci m’a conduit à l’examen de l’idée d’autonomie, que celle-ci agisse sur la pensée comme force centripète ou centrifuge, permettant tantôt de se démarquer en minimisant, voire en gommant les différences, tantôt de les exalter en les proclamant. Dans la deuxième partie, j’ai essayé de démontrer les éléments historiques et philosophiques à partir desquels le modèle de la pensée chrétienne a été configuré. J’ai ainsi dégagé l’idée que le récit évangélique a été élaboré tout à la fois par rapport aux modèles de l’histoire « sainte » biblique et les modèles généalogiques de la tradition gréco-romaine. <p>En premier lieu, j’ai démontré que la démarche apologétique d’Origène consistait à faire se côtoyer la puissance persuasive de la parole transcendante et celle de la parole rhétorique humaine. Or « faire se côtoyer » la puissance persuasive de la parole transcendante et celle de la parole rhétorique ne signifie pas pour autant les mettre sur le même pied. On peut donc affirmer la conjonction de la « rhétorique » ineffable de la puissance divine et de la « bonne rhétorique » dans la méthode apologétique d’Origène.<p><p>L’apologétique chrétienne, s’engageant dans une relation de pouvoir par rapport aux « autres » concurrentiels, est amenée à construire la conception de la vérité chrétienne unique et la plus ancienne par opposition à la diversité des doctrines philosophiques et religieuses de la tradition gréco-romaine, et en continuité avec la doctrine hébraïque perçue comme dépassée. En effet, la vérité chrétienne est identifiée à l’origine, à la pureté et à l’essence. De là les deux arguments apologétiques les plus puissants :démontrer l’unité et l’ancienneté de la doctrine chrétienne et donc construire une généalogie à partir d’une seule source originelle, Dieu. En postulant une « vérité absolue » qu’on identifie avec Jésus Christ, le Logos, l’apologiste interprète les enseignements de ses adversaires comme une déviation de cette vérité ou comme une vérité dépassée. Le double chemin vers l’origine est donc symboliquement barré. Par ailleurs, l’apologiste élabore une forme d’échelle de vérité où les rivaux de l’enseignement chrétien ne sont que des moyens rhétoriques pour démontrer la supériorité chrétienne.<p>L’élaboration de la conception de la vérité absolue chrétienne va de pair avec la constitution discursive de l’« autre ». En tenant compte de la relation discursive intersubjective, je parle d’une constitution discursive de l’« autre ». C’est précisément la finalité apologétique du Contre Celse qui nous permet d’affirmer le caractère construit de la notion de l’« autre » en tant que construction rhétorique. L’« autre », qu’il soit juif ou païen ou gnostique, est constitué à partir du projet chrétien. Mieux, il reçoit sa définition uniquement en fonction de sa différence avec le christianisme. Deux stratégies apologétiques s’imposent ainsi :d’une part minimiser, voire gommer, les différences internes au mouvement chrétien et grossir les différences avec l’« autre » et, d’autre part, grossir les différences en minimisant les ressemblances, en les décrivant comme une imitation ou un vol (le thème du larcin).<p>En second lieu, on peut affirmer que le mythe informe le « récit évangélique » dans la mesure où l’histoire individuelle de Jésus et le mythe du Christ se retrouvent fusionnés d’une manière inextricable dans la narration christologique. Le mythe apparaît ainsi comme une construction symbolique fondée sur les symboles et formes déjà existants ;mais, qui plus est, étant un récit, il reforme et transforme ces symboles dans une nouvelle structure propre à lui. Lorsque je parle du mythe chrétien, j’entends un système dynamique de schèmes qui, sous l’impulsion du schème général mythique de kat‹basiw-Žn‹basiw, tend à se configurer en récit évangélique. Ainsi, le mythe peut traduire l’accumulation d’« essaims » ou de « constellations » de schèmes. C’est en ce sens qu’on parle du message chrétien comme étant exprimé en un langage mythique. J’ai adopté le terme générique de « schème » dans le sens d’un modèle, une « engramme ».<p>L’ingéniosité chrétienne consiste à constituer le schéma mythique de kat‹basiw-Žn‹basiw, sur lequel repose le « mythe fondateur » chrétien. Il est fondé sur la conception d’une histoire sainte articulant expression mythique et expression historique au sein d’un schéma temporel finalisé. J’ai relevé trois modèles principaux de l’histoire sous-tendant les divers types de récits bibliques :l’histoire « blanche », l’histoire-fait, l’histoire-événement. L’histoire « blanche » présente les deux réalités, le « Même » et l’ « Autre », existant chacune pour soi et sans aucun contact entre elles. En revanche, l’histoire-fait présente leur communication en dehors du temps. Enfin, l’histoire-événement présente le passage de Celui qui agit d’un principe à l’autre dans un système où le temps se déroule. On peut retrouver ces modèles de l’histoire concrétisés dans un certain nombre de récits bibliques :le récit de la création, le récit de la séduction ou le récit du péché, le récit de l’alliance ou le récit de la médiation divine.<p>Enfin, j’ai étudié l’élaboration du « récit évangélique » par rapport à un certain nombre de récits qui se transposent et s’entrecroisent entre eux, à savoir le « récit de l’alliance », le « récit messianique » et le « récit généalogique ». La configuration du récit évangélique repose sur le jeu dynamique entre les récits identifiables déjà sédimentés dans des traditions différentes et le récit innovateur d’une déviance réglée. Le « récit évangélique » consiste en la combinaison unique de l’histoire et du mythe, qui se donne comme un récit fondateur mytho-historique. La prédication de Jésus met en place une historicisation du mythe. En même temps, avec les évangiles, on assiste à un processus de mythisation de Jésus qui aboutit à sa divinisation. L’élaboration du « récit évangélique » tire son intelligibilité de l’ensemble des opérations par lesquelles une herméneutique actualisante s’est transposée sur les récits et modèles anciens et les prophéties hébraïques. On peut affirmer que le « récit évangélique » a été configuré à la jonction des représentations bibliques et grecques.<p>L’originalité du christianisme consiste en la perspective universelle que le « récit évangélique » revêt. Ainsi, le devenir est divisé en trois temps qui sont reliés entre eux de manière structurée à travers l’intermédiaire divin de Jésus Christ qui assure les renvois théologiques et contrôle ainsi le monde de tout les temps.<p> / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire des religions / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L'iconographie jésuite et ses implications cultuelles dans l'art et la religion des Québécois (1842-1968)

Laroche, Ginette 11 April 2018 (has links)
Etudier l'Iconographie des Jésuites des XIXe et XXe siècles, c'est retracer leur influence sur des images dévotionnelles familières aux Québécois d'aujourd'hui. En remettant les pieds au Canada, en 1842, les pères de la nouvelle Compagnie de Jésus ne possédaient plus rien. Tout était à reconstruire. Toujours en suivant un principe préconisé par saint Ignace sur l'utilisation de l'image mentale pour méditer, ce nouveau départ permit la mise en place d'une imagerie religieuse qui, destinée à les soutenir dans un apostolat assez diversifié, s'inscrivait d'emblée dans les courants marquants de l'art religieux du XIXe siècle. En démontant le mécanisme de formation de certaines de ces images, j'ai pu retrouver le sens qu'elles ont pris pour notre collectivité à une époque donnée. Au travail de l'historien de l'art s'est donc ajoutée la démarche de l'ethnologue qui, à partir de l'observation, remonte le réseau des faits, des personnes, des éléments et des événements susceptibles d'apporter une vision globale du sujet. La première partie de la thèse traite uniquement du contexte des années 1840; la seconde, une esquisse historique, permet de montrer comment les Jésuites furent amené à privilégier certains types d'images, certains artistes et même certains moyens d'expression bien adaptés aux contextes. Puis, à travers l'élaboration du programme iconographique du Gesù de Montréal, s'amorce la troisième section, celle des études de cas. Par l'étude de représentations spécifiquement rattachées aux jésuites on peut évaluer la portée de leurs choix, attendu qu'à travers le besoin de s'unir à l'ensemble de la catholicité en même temps que de se singulariser, toujours les Jésuites eurent recours à des images facilement lisibles, peu importe qu'elles se rattachent à l'art savant ou à l'art populaire. Vu sous cet aspect, l'essai sur l'iconographie jésuite s'ouvre donc sur une étude qui devient de plus en plus pressante: celle de l'art industriel. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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L'Île promise : la figure de l'«insula» chez Bède le Vénérable

Frigault-Hamel, Patrice 20 April 2018 (has links)
Ce mémoire cherche à approfondir les connaissances actuelles de la médiévistique en matière de notion d'espace pour le haut Moyen Âge. L'étude de la figure de l'insula au sein de l'Historia ecclesiastica gentis Anglorum de Bède le Vénérable demeure au centre de cet approfondissement. Le présent document offre dans un premier temps une analyse de la place et du rôle des îles dans les discours géographiques de l'Antiquité et du haut Moyen Âge. S'y trouve ensuite une analyse des principaux sens du vocable insula de l'Historia ecclesiastica suivi d'une réflexion sur les principaux rapports sociaux mis en exergue et les structures auxquelles ils s'attachent. Finalement, on s'intéresse à la notion d'unitas ainsi qu'aux modalités de sa réalisation, sachant qu'elle est nécessaire à la transformation de la Bretagne en « Île promise ».

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