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Le Parti démocrate-chrétien au Chili (1957-2010) : de la troisième voie au néolibéralisme / The Christian Democratic Party in Chile, 1957-2010 : From The Third Way to Neoliberalism

Giraudier, Elodie 11 September 2018 (has links)
Apparu dès les années 1930 sous la forme d’un parti, la Phalange nationale, le mouvement démocrate-chrétien chilien devient en 1957 un parti de masse, le Parti démocrate-chrétien (PDC). Celui-ci a occupé une place centrale sur la scène politique chilienne dans le tournant des années 1950-1960, puis au début des années 1990. À travers la victoire électorale d’Eduardo Frei Montalva, le PDC est en 1964 la première démocratie chrétienne latino-américaine à occuper la présidence de la République. En 1990, un président démocrate-chrétien (DC), Patricio Aylwin, conduit le premier gouvernement civil et démocratique après la dictature militaire. Cette thèse propose une histoire de ce parti sous des angles variés avec tout d’abord une histoire électorale qui vise le jeu d’échelles entre les résultats nationaux et l’enracinement du parti dans les villes, les provinces et les régions chiliennes. Puis, une histoire idéologique cherche à comprendre le projet de troisième voie, qui se veut une alternative au communisme et au capitalisme dans le contexte de Guerre froide. Ensuite, une histoire militante a pour objectifs de brosser le portrait type du dirigeant du PDC et de distinguer des générations de dirigeants DC. Enfin, une histoire de l’insertion internationale de la démocratie chrétienne chilienne témoigne de l’importance de ses relations avec les États-Unis et avec les « partis frères » européens et latino-américains dans le contexte de la Guerre froide et de lutte contre la Révolution cubaine. Au travers de l’exemple du PDC chilien, c’est plus généralement à la question de l’historicité du projet démocrate-chrétien de troisième voie que cette thèse est dédiée. / Stemming in the 1930s from the National Phalange party, the Chilean Christian Democratic movement became in 1957 a Mass party, the Christian Democratic Party (PDC). The PDC occupied a central place on the Chilean political scene at the turning point of the 1950s-1960s, then at the beginning of the 1990s. The electoral victory of Eduardo Frei Montalva led in 1964 the PDC to be the first Latin American Christian Democracy to run the Presidency. In 1990, a Christian Democratic (DC) President, Patricio Aylwin, led the first civil and democratic government after the military dictatorship. This thesis proposes a History of this Party under varied angles with an Electoral History which aims at the game of scales between the national results and the implanting of the Party in cities, provinces and Chilean regions. Then, an Ideological History tries to understand the project of the Third Way, which aims to be an alternative to the communism and capitalism in the context of the Cold War. Then, a Militant History has for objectives to distinguish generations of DC leaders. Finally, a History of the international insertion of the Chilean Christian Democracy testifies of the importance of its relations with the United States and with the European and Latin American "brother parties" in the context of the Cold War and the fight against the Cuban Revolution. Beyond the example of the Chilean PDC, this thesis is dedicated to the question of the historicity of the Christian Democratic project of the Third Way.
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La transformation des protopartis. Conditions, déductions, applications

Gouin, Rodolphe 31 October 2008 (has links) (PDF)
L'objectif de cette recherche est la constitution d'un espace logique de l'explication causale de la transformation d'un protoparti, dont on puisse déduire la totalité des hypothèses explicatives permises, afin d'établir par une recherche empirique la configuration de causes qui amène un mouvement social à se lancer dans la compétition électorale.<br />Nous défendons l'hypothèse qu'une position rigoureusement causaliste et instrumentaliste inspirée de la philosophie de sciences cognitives peut être soutenue en sciences sociales, et qu'elle permet une explication causale de phénomènes processuels. Nous déduisons de ces hypothèses un modèle logique de l'explication causale qui est nécessairement multicausal du point de vue des pôles de l'explication, des registres explicatifs, des fonctions causales, de l'intrafonctionnalité et des niveaux d'explication [1]. Une déduction-réduction conceptuelle s'opère alors à travers la sélection et le nécessaire recadrage de théories et de concepts de la sociologie politique et de la psychologie sociale cognitive [2]. Le modèle explicatif ainsi construit est ensuite appliqué à un cas d'étude [3] : le Sillon de Marc Sangnier (1894-1910), mouvement laïque de jeunes catholiques ralliés à la République, œuvrant pour l'instauration de la « véritable Démocratie ». Trois séries de conclusions proposent d'évaluer les résultats empiriques (sur le cas de transformation de protoparti), épistémologiques (sur l'hypothèse d'une posture instrumentaliste et de sa traduction multicausale pour les sciences sociales) et les rapports nouveaux que la science politique pourrait entretenir avec la nature et l'histoire.
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Louis Terrenoire, un fidèle à l’ombre du général de Gaulle 1908-1992 / Louis Terrenoire, a faithful man in the shadow of the General de Gaulle 1908-1992

Boivin, Hélène 22 November 2019 (has links)
Grand oublié de l’histoire du gaullisme, Louis Terrenoire en est pourtant l’un des représentants les plus attestés. Rien ne prédisposait ce Lyonnais d’origine, issu d’une famille modeste, d’abord engagé dans les actions du catholicisme social puis du syndicalisme chrétien à connaître une carrière politique inscrite en tout point dans le sillage du Général. Monté à Paris en 1932 pour entrer au journal L’aube lancé par Francisque Gay, Louis Terrenoire noue des premiers contacts avec les milieux politiques de la démocratie chrétienne. Il se distingue surtout par son engagement en tant que journaliste dans la lutte contre les fascismes. Mobilisé en 1939, il part au combat avec la volonté de défendre la patrie ainsi que ses valeurs républicaines et chrétiennes. Refusant l’armistice, il gagne très tôt les rangs de la Résistance, non en réponse à l’Appel du 18 juin qu’il n’entend pas mais pour prolonger un combat antifasciste entamé dans les années 1930. C’est au cours de ses années de résistance puis en déportation que Louis Terrenoire se découvre gaulliste et commence à se construire une identité politique indissociable du Général. En 1945-1946, il débute une carrière de parlementaire sous l’étiquette MRP. Après la rupture du « parti de la fidélité » avec le Général, Louis Terrenoire décide de le quitter en 1947 pour servir le général de Gaulle. Battu en 1951, il redevient député en 1958 et le reste jusqu’en 1973. Il participe à l’exercice du pouvoir au cours de la guerre d’Algérie en tant que ministre de l’Information, puis ministre délégué aux Relations avec le Parlement de février 1961 à avril 1962 en même temps que porte-parole d’un Général très ouvert au débat en conseil des ministres. Cet itinéraire politique est placé sous le signe d’une fidélité indéfectible à un homme – le général de Gaulle –, à ses idées, et à son œuvre, qui en fait un « baron » à part jusqu’à mort. / Greatly forgotten in the history of Gaullism, Louis Terrenoire is nevertheless one of the most attested representatives of it. Nothing predisposed this Lyonnais, from a modest family, first engaged in the actions of social Catholicism and then Christian trade unionism, to have a political career that was in every respect in the wake of the General. Louis Terrenoire went to Paris in 1932 to join the newspaper “L'aube” launched by Francisque Gay, and made his first contacts with the political circles of Christian Democracy. He stands out above all for his commitment as a journalist in the fight against fascism. Mobolized in 1939, he went into battle with the will to defend the country as well as its republican and christian values. Refusing the armistice, he very early won the ranks of the Resistance, not in response to the Appeal of June 18 that he did not hear but to prolong an antifascist struggle begun in the 1930s. It was during his years of resistance and then in deportation that Louis Terrenoire discovered himself to be a Gaullist and began to build a political identity inseparable from the General. In 1945-1946, he began a parliamentary career under the MRP label. After the break-up of the “loyalty party” with the General, Louis Terrenoire decided to leave him in 1947 to serve General de Gaulle. Beaten in 1951, he became a Member of Parliament again in 1958 and the rest until 1973. He took part in the exercice of power during the Algerian war as Minister of Information, then as Minister Delegate Relations with Parliament from February 1961 to April 1962 and at the same time as spokeman for a General who was very open to debate in the Council of Ministers.This political itinerary is based on an unfailing loyalty to a man- General de Gaulle-, to his ideas and to his work, which makes him a “ baron” apart until his death.
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Un groupe religieux à l’épreuve du parti politique Sécularisation de l’islamisme au Maroc : mouvement de l’unicité et de la réforme-Parti de la justice et du développement (1996-2011)

Fadil, Mohamed 07 1900 (has links)
Thèse présentée en cotutelle en vue de l’obtention des grades de Philosophiae Doctor (Ph.D.) en Sciences des Religions de l’Université de Montréal et de Docteur en Sociologie de l’École Pratique des Hautes Études Paris-Sorbonne / À travers le monde islamique, une famille de partis politiques que l’on appelle à tort ou à raison « les partis islamistes modérés » enregistre des résultats électoraux exceptionnels chaque fois qu’un de ses membres participe à un scrutin qui comporte un minimum de transparence, notamment en Turquie, au Maroc et en Palestine. Les premières participations des islamistes aux élections des pays du Printemps arabe confirment davantage cette règle, comme l’illustrent les cas de l’Égypte et de la Tunisie. Sur le plan académique, ce contexte laisse émerger une importante hypothèse. L’évolution de bon nombre d’organisations islamistes en partis politiques qui participent activement à la vie publique de leurs pays serait l’indice d’une sécularisation de ces organisations, animée par une sincère conversion à la démocratie. Cette hypothétique tendance à la sécularisation et la conversion à la démocratie de l’islamisme ferait penser à une expérience remarquablement similaire, que l’on trouve dans le monde chrétien occidental, soit, l’évolution théorique et organisationnelle du christianisme politique qui a donné naissance, en réponse à un long parcours de révisions intellectuelles, à ce que l’on appelle aujourd’hui « la démocratie chrétienne ». L’islamisme modéré serait-il en train d’évoluer vers une sécularisation et une conversion à la démocratie selon un mode similaire à celui qui a donné naissance aux partis démocrates-chrétiens en Occident? Il est question dans cette thèse, préparée en cotutelle entre l’Université de Montréal au Canada et l’École Pratique des hautes études Paris-Sorbonne en France, de vérifier l’hypothèse susmentionnée dans un contexte bien précis. Notre recherche se limite ainsi à l’étude d’un groupe déterminé du paysage islamiste du Maroc (Parti de la justice et du développement [PJD] et son mouvement de prédication religieuse Mouvement de l’unicité et de la réforme [MUR]). Cette recherche s’étend de 1996, date de naissance du PJD à 2011, date de son accession au pouvoir au Maroc. Par ailleurs, la reconstitution et l’analyse sociohistorique proposées dans cette recherche remontent en 1969, date de naissance du Mouvement de la jeunesse islamique qui incarne la matrice du groupe à l’étude. La recherche pose des questions bien précises portant très particulièrement sur le devenir du groupe religieux à l’épreuve du parti politique et, par-delà, celle du devenir du religieux à l’épreuve du politique au sein des modes de penser et d’agir de ce groupe. Pour ce faire, notre recherche adopte un cadre interdisciplinaire conjuguant des approches émanant de la sociologie politique et religieuse et d’autres sciences sociales comme l’histoire et les sciences politiques. Son corpus d’analyse est le fruit d’un travail de terrain effectué lors de plusieurs séjours de recherche effectués au Maroc entre 2008 et 2014. Séjours qui nous ont permis de reconstituer la trame des évènements, d’amasser la documentation nécessaire au sein du PJD/MUR, de rencontrer et de mener des entretiens avec des leaders et des idéologues les plus influents de son parcours idéologique et organisationnel. / Throughout the Islamic world, a political family composed of what are rightly or wrongly named “moderate Islamist parties” obtains exceptional results whenever one of its members participates in an election that is minimally transparent (for instance in Turkey, Morocco, Palestine and Egypt). This rule is confirmed by the initial involvements of Islamists in the Arab Spring (in Egypt and Tunisia for example). Academically, in this context an important hypothesis emerges according to which the evolution of many Islamist organizations into political parties that actively participate in the public life of their countries would indicate that these organizations are undergoing a process of secularization motivated by a sincere conversion to democracy. Islamism’s hypothetical tendency towards secularization and conversion to democracy seems reminiscent of a remarkably similar experience in the Christian West, namely the theoretical and organizational evolution of political Christianity, which gave birth to what is known today as “Christian democracy”, in response to a long series of intellectual revisions. Might moderate Islamism be secularized and converted into democracy in a mode similar to that which gave birth to Christian Democrat parties in the West? In this thesis, prepared under joint supervision between the University of Montreal in Canada and the Ecole Pratique des Hautes Etudes Paris-Sorbonne in France, the aforementioned hypothesis is verified in a very specific context. The scope of the study is limited to examining a particular group within the Moroccan Islamist landscape—the Parti de la justice et du développement (PJD), as well as its sister outfit devoted to religious predication, the Mouvement de l’unicité et de la réforme (MUR). This period under consideration ranges from the birth of the PJD in 1996 to its coming to power in 2011. Moreover, the reconstitution and the socio-historical analysis proposed in this study begin in 1969 with the birth of the Mouvement de la jeunesse islamique, from which the group being examined evolved. The study asks very specific questions concerning the fate of the religious movement in response to the challenges of the political party. Further still, it examines the challenging relation of religion and politics in the group’s actual modes of thinking and acting. With this purpose in mind, the study adopts an interdisciplinary framework combining approaches that stem from political and religious sociology as well as other social sciences, such as history and political science. Its analytical corpus is the product of fieldwork research being done during numerous trips to Morocco from 2008 to 2014. These trips made it possible to reconstitute a timeline of events and to gather necessary documentation from the PJD/MUR. It also provided the opportunity to meet and interview leaders and ideologues that are most influential in the ideological and organizational evolution of the movement. / على امتداد العالم الإسلامي، ما فتئت هذه العائلة من الأحزاب التي ندعوها عن خطئ أو عن صواب بالأحزاب الإسلامية المعتدلة تحقق، فيما يشبه القاعدة، نتائج مميزة متى ما شارك أحد ممثليها في انتخابات تضمن الحد الأدنى من النزاهة و الشفافية (حالة تركيا، المغرب، الأردن، فلسطين، مصر…). هذه القاعدة ستؤكدها المشاركات الانتخابية الأولى لإسلاميي بلدان الربيع العربي (حالتا تونس و مصر). على المستوى الأكاديمي سيسمح سياق اكتساح الأحزاب الإسلامية للانتخابات البرلمانية في بلدان العالم الإسلامي بانبثاق فرضية مهمة يتجلى مضمونها في كون إعادة انتظام عدد كبير من التنظيمات الإسلامية في أحزاب سياسية تشارك بفاعلية كبيرة في العملية السياسية ببلدانها ربما يشكل مؤشرا على خضوع هذه التنظيمات لعملية دهرنة (sécularisation) معززة باعتناق حقيقي للديمقراطية. فرضية دهرنة الحركة الإسلامية و اعتناقها للديمقراطية هذه تدعو لاستحضار تجربة مماثلة على نحو كبير لولا أن أطوارها جرت بالعالم المسيحي الغربي. يتعلق الأمر بالتطور النظري و التنظيمي لعدد من تيارات المسيحية السياسية، تطور سمح بعد مسار طويل من المراجعات الفكرية بتشكل ما نسميه اليوم بتيار الديمقراطية المسيحية بالغرب. هل تكون إذن أحزاب الحركة الإسلامية المعتدلة بصدد تكرار نفس المسار الدي سمح بتشكل الأحزاب الديمقراطية المسيحية بالغرب، لكن بدار الإسلام هذه المرة؟ تسعى هذه الاطروحة المعدة وفق برنامج مشترك (cotutelle) بين جامعة مونتريال بكندا و المدرسة التطبيقية للدراسات العليا باريس-السوربون بفرنسا إلى اختبار الفرضية المذكورة في سياق محدد للغاية إذ تكتفي بدراسة تنظيم إسلامي محدد من ضمن المجال الواسع للحركة الإسلامية بالمغرب (حزب العدالة و التنمية و حركته الدعوية و الدينية حركة التوحيد و الإصلاح) في فترة محددة تتراوح ما بين لحظة ميلاد الحزب سنة 1996 و لحظة وصوله للمسؤولية الحكومية سنة 2011 وفق عمق تاريخي يمتد لسنة 1969 التي تشكل لحظة ميلاد حركة الشبيبة الإسلامية باعتبارها الحركة الأم للتنظيم المدروس. في إطار هذه الدراسة، تثير الأطروحة أسئلة محددة تتعلق بمستقبل الحركة الدينية أمام اختبار الحزب السياسي و بالتالي بمستقبل الديني في مواجهة اكتساح السياسي على مستوى خطاب و ممارسة الحزب و الحركة. لتحقيق هذا الهدف تتبنى هذه الدراسة إطارا بين-مناهجيا (interdisciplinaire) يدمج مقاربات تنتمي لعلم الاجتماع الديني و السياسي بالإضافة لعلوم اجتماعية أخرى كالتاريخ و العلوم السياسية. يتشكل المتن البحثي لهذه الأطروحة من نتائج دراسات ميدانية قمنا بإنجازها بين سنتي 2008 و 2012 بالمغرب. من خلال هذه الدراسات الميدانية، قمنا بإعادة تجميع و تركيب تاريخ و أدبيات التنظيم المدروس و لقاء و محاورة القادة و المنظرين الأكثر تأثيرا في مساره النظري و التنظيمي. كلمات مفاتيح: إسلام، حركات إسلامية، إسلام سياسي، ما بعد الإسلام السياسي، ديمقراطية مسيحية، دهرنة، مغرب، شبيبة إسلامية، توحيد و إصلاح، عدالة و تنمية، ملكية، دولة إسلامية، ديمقراطية.
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Cléricalisme et anticléricalismes à Lyon, de la Commune à la Première Guerre mondiale (1870-1914) / Clericalism and anticlerical movements in Lyons, from the Commune to WWI (1870-1914)

Charlas, Joseph-Michel 23 October 2017 (has links)
Les quarante-cinq premières années de la Troisième République se caractérisent par une politique de laïcisation touchant de nombreux domaines, à commencer par l’éducation, politique qui culmine en 1905 avec la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat. La ville de Lyon, qui avait connu durant les deux premiers tiers du XIXème siècle une renaissance particulièrement forte du catholicisme, se manifestant par la création d’œuvres dynamiques, se voit confrontée en retour à une vague particulièrement puissante d’anticléricalisme. La confrontation des deux groupes idéologiquement opposés, que l’on peut nommer « clérical » et « anticlérical », détermine toute une succession de crises, d’accalmies, de recompositions, dont les spécificités lyonnaises ne pas toujours liées à celles du contexte national. Dans ses aspects concrets, cette lutte n’est pas perçue de la même façon chez tous ceux qui se rassemblent autour de l'étiquette « anticléricale » : les ouvriers de la Guillotière n’ont pas les mêmes griefs à formuler contre le clergé que les radicaux du « Comité de la rue de Grôlée ». Néanmoins, autant l’anticléricalisme reste assez simple à définir, autant le cléricalisme se révèle plus difficile à appréhender : il dépend d’abord du regard de l’autre, notamment de l’anticlérical. Les diverses manifestations de défense religieuse d’un catholicisme qui se perçoit alors volontiers comme une citadelle assiégée, les multiples attaques contre le clergé, voire contre la religion, des hommes au pouvoir, s’inscrivent à Lyon, sur la longue durée, dans le droit fil d’une série de luttes, d’insurrections et de répressions, dont chaque camp revendique - ou non - la postérité idéologique. / One of the main features of the first forty five years of the Third Republic is a policy of secularization in many fields, beginning with education and reaching its climax in 1905 when the law on the separation between church and state was passed (given the French context at the time, it especially targeted the catholic church). During the first two thirds of the XIXth century Lyons had known a strong revival of Catholicism which manifested itself by the creation of dynamic charitable organizations. The town then had to face a sudden increase of anticlericalism. The confrontation between two groups that were politically opposed – let us name them “clerical” and “anticlerical” – sparked crisis after crisis, followed by lulls and reconstructions, all these being sometimes different from what was happening at the national level, due to the particular characteristics of the town. In concrete terms not all that had gathered under the banner of anti-clericalism held the same opinion about the struggle: the workers in the district of La Guillotière did not hold the same grievances against the clergy as the radicals in the “rue de Grôlée committee”. Yet, although anticlericalism can be easily defined, clericalism proves more difficult to apprehend: in the first place it depends on the perception the others, and more specifically those who support the anticlerical faction, have of us. Catholicism then tends to see itself as a besieged fortress and the different manoeuvres set up to defend its religion, the numerous attacks against the clergy, even against religion from men in power are, in Lyons, quite in keeping with a long succession of struggles, insurrections and suppressions of which each side claims -or does not claim- the ideological posterity.
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La SFIO et le MRP, partis réformistes de la IVe République (1944-1958) : acculturations républicaines / The SFIO and the MRP, reformist parties of the IVth French Republic (1944-1958) : republican acculturations

Clavel, Isabelle 23 November 2015 (has links)
Un cycle réformiste et républicain est initié après les expériences de la guerre et de la Résistance. Le programme coordonné dès 1944 par le Conseil national de la Résistance (CNR) apparaît ici comme une réponse à la carence de démocratie politique créée par le gouvernement de Vichy et l’occupation allemande. Le moment de la reconstruction ne pourra se contenter d’être un simple retour à la situation d’avant-guerre. Les nationalisations, la mise en place d’une sécurité sociale, la liberté syndicale sont les jalons de ce programme réformiste auquel le MRP et la SFIO adhèrent pleinement. A partir de 1944, ils deviennent deux composantes majeures du paysage politique français et sont les pivots de tous les gouvernements de la IVe République jusqu’en 1951. Malgré des cultures politiques très différentes, ils collaborent à la refondation des institutions républicaines et posent le cadre de ce qui sera l’État providence. Les difficultés du « compromis républicain » n’en sont pas moins réelles. Elles se lisent entre autre au sein des commissions parlementaires, possibles lieux de réformes. Majorité gouvernementale fragile et instabilité ministérielle chronique paralysent le pouvoir. Les guerres de décolonisation condamnent finalement le régime en 1958. Dans cet intervalle relativement long, la SFIO et le MRP ont poursuivi et réalisé un programme ambitieux de réformes. Ils se sont aussi affrontés sur le terrain de la laïcité et de l’école. In fine, leurs actions communes, leurs accords, leurs divergences profondes et leurs contradictions interrogent sur la manière dont la IVe république a participé à la transformation du modèle républicain. / The experience of war and Resistance has initiated a “reformist” and republican cycle. The National Council of Resistance (CNR) has coordinated in 1944 a program as an answer to the lack of political democracy, which resulted of the government of Vichy and the German occupation. Going back to the pre-war situation would not be enough to rebuild. The MRP and the SFIO plainly joined the “reformist” program, based on nationalizations, the creation of a welfare insurance and trade union freedom. From 1944 to 1951, they both became a major part of the French political landscape, backbone of all major governments of the IVth Republic. Setting aside their entirely different political cultures, they worked together for a renewal of the republican institutions, making the welfare state a future reality. Thus, it still has been difficult to set this « republican agreement » on track. The study of the parliamentary committee as a place of reformism easily acknowledge that statement. Moreover, weak government majority, added to a chronical instability of the ministries, seemed to paralyse the decision making process. Eventually, in 1958, the wars of decolonization put an end to it. During this period, ambitious reforms were conceived and applied, leaded by the MRP and the SFIO together. They nonetheless had to face each other about subjects of dissension, such as secularism and school. As a consequence, the question of how the IVth Republic of France changed its republican model can be asked, given the joint actions, contradictions, agreements and disagreements of those two parties.
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Les Justes parmi les Nations de la région Rhône-Alpes : étude prosopographique / The Righteous among the Nations in the Rhône-Alpes region : a prosopographic study

Biesse, Cindy 04 December 2015 (has links)
Quelle population hétérogène que celle des Justes parmi les nations de Rhône-Alpes, et, par cette caractéristique même, peu saisissable ! S’ils ne sauraient, à eux seuls, représenter la totalité des situations de sauvetage, les Justes éclairent, par le simple fait qu’ils existent, un pan de la résistance civile sous l’Occupation. Ces hommes, ces femmes, appartiennent à une région originale, comme prédestinée à l’accueil. La diversité de ses paysages en fait le terrain d’expérimentation de toutes les formes de tourisme. Pays pratiquant, Rhône-Alpes est également le terreau d’expériences religieuses nouvelles et le berceau de la démocratie chrétienne. Région carrefour, ouverte, son pouvoir d’attraction se renforce sous l’Occupation, avec l’arrivée de flux nombreux d’exilés, de juifs notamment, qui s’efforcent d’y reprendre une vie « normale ». Les rafles de l’été 1942 font, soudainement, de l’aide dispensée aux réfugiés traqués une question de survie. Des hommes, des femmes, mus par des valeurs communes, encouragés par les ecclésiastiques qui les entourent, se mobilisent. Naissent ainsi de véritables chaînes de solidarité, transformant des bourgs ou des villages en territoires refuges, des individus anonymes en héros « ordinaires ». / What a heterogeneous population that the Righteous among the nations of Rhône-Alpes and, by this way, little comprehensible! If they don’t embody all the situations of the rescue, the Righteous enlighten, only because they do exist, a piece of the civilian Resistance under the Occupation. These people belong to an unusual region, as fated for the welcome. Its various landscapes led to the experiment of all the types of tourism. This practicing country is also the ground of new religious experiences and the cradle of the Christian democracy. The appeal of this crossroads strengthens under the Occupation with the arrival of exiles, Jews in particular, who try to take back their former life. The raids of the summer 1942 make suddenly the help to the pursued people a question of survival. Moved by common values, encouraged by the clerics who surround them, people mobilize. Thus real networks of support arise, transforming villages into sanctuaries, common people into heroes.

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