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Angelo Costantini (1654-1729), Mezzetin de la Comédie Italienne. : héritier d'une tradition ou précurseur d'un nouveau modèle de comédien ? / Angelo Costantini (1654-1729), Mezzetin of the Comédie-Italienne in France. : heir of a tradition or precursor of comedian's new model?

Derex, Anne Juliette Hélène 06 December 2017 (has links)
On connaît le personnage de Mezzetin grâce au portrait qu'en a fait Watteau. C'est sans doute le personnage le Commedia dell'arte le plus représenté dans l'iconographie des XVII et XVIIIe siècles. Ce fut Angelo Costantini qui le rendit célèbre. Or, que sait-on de ce comédien et de son personnage? Né à Vérone en 1654, fils d'un comédien-musicien italien, il débute le théâtre en Italie avant d'arriver en France dans la troupe royale en jouant Arlequin en alternance avec Biancolelli. Celui-ci ne lui laissant pas l'occasion de briller, Costantini songea à jouer des interventions fragmentées, imaginant un nouveau type de personnage, mi-aventurier, mi-serviteur, et surtout musicien: Mezzetino, diminutif de mezzetta, c'est-à-dire "demie-portion". Ce nouveau zanni, entre Scapin et Brighella le rendit populaire et le public, appréciant son visage agréable et son jeu expressif, le poussa à jouer sans masque, à visage découvert. Mais le personnage est-il véritablement de l'invention de Costantini? Cette recherche s'attache à déjouer les préjugés qui accompagnent traditionnellement les écrits sur l'acteur. On ne connaît de lui que son histoire parisienne, il a pourtant marqué son époque, ayant été appelé à jouer dans les grandes cours européennes comme celle de Varsovie, Dresde, Madrid ou encore Londres. Nous avons suivi ses traces dans une première partie pour étudier ensuite le personnage de Mezzetin et des particularités. L'un et l'autre furent-ils indissociables? / .We know the character of Mezzetino thanks to Watteau. He is without doubt the character of the Commedia dell'arte the most painted in the 17th and 18th century iconography. It was Angelo Costantini who made him famous. But what do we know exactly about this comedian and his character? Born in Verona in 1654, son of an italian comedian and musician, he starts to play the theater in Italy before coming in France in the royal troupe. To emphasize, he invents a new type adventurer and servant, but mostly musician : Mezzetino, short for mezzetta, which means half portion. This new zanni between Scapino and Brighella made Costantini famous in Paris. The audience liked him very much and forced him to play without a mask because he was handsome. But the character is it really his invention? In this thesis, we attempt to thwart the prejudices which accompany traditionally the papers on the actor. Costantini marked his time, he was called to play in the biggest european courts (Varsovia, Dresden, Madrid or London). We followed his tracks in a first part to study then the character of Mezzetino and his peculiarities. Were both inseparable?
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Le théâtre polémique ou comment faire l'histoire sur la scène : la concurrence entre Comédie Française, Comédie Italienne et Théâtres de la Foire et ses effets sur la vie théâtrale pendant la première moitié du XVIIIe siècle / Polemical theatre, or how to make history on the stage : the competition between the Comédie Française, the Comédie Italienne and the Théâtres de la Foire and its impacts on the theatre during the 18th Century / Il teatro polemico, o come fare la storia sulla scena : La concorrenza tra Comédie Française, Comédie Italienne e Théâtres de la Foire e i suoi effetti sulla vita teatrale durante la prima metà del XVIIIe secolo

Lepore, Ilaria 18 December 2017 (has links)
Par le terme « théâtre polémique » on désigne la production dramatique telle qu’elle s’est structurée au cours de la première moitié du XVIIIe siècle dans le cadre du contexte politico-économique de concurrence, dans lequel se trouvent à opérer les trois théâtres parisiens, la Comédie Française, la Comédie Italienne et les Théâtres de la Foire. La pièce polémique se caractérise par la mise en œuvre d’un dispositif allégorique, fondé sur la tension dynamique entre procédé de fictionnalisation et renvoi à la référentialité. Elle appartient à la catégorie de la littérature de circonstance ou d’actualité, et elle peut s’inscrire dans l’univers des « pratiques transtextuelles ». L’auteur polémiste prend la parole, ou la plume, en réaction à un événement défavorable (une interdiction, une défense, une censure, etc.), et contre son adversaire; cet événement, qui se situe dans ce que l’on peut appeler le « hors-texte », est élaboré au moyen d’une fiction ; par cette fiction, l’auteur essaye de modifier le cours de l’histoire, d’inverser le rapport de forces, d’agir finalement sur le spectateur en gagnant son soutien. La place que le spectateur occupe dans la polémique détermine le passage d’une histoire en forme anecdotique, et donc marginale, vers une histoire qui touche un espace publique. On dira que bien loin d’« historiser le théâtre », le théâtre polémique « théâtralise l’histoire ». L'objectif de cette étude est de déterminer, dans la dialectique polémique, une des causes de l'affaiblissement du système des privilèges et de son corollaire esthétique, c’est-à-dire le principe de hiérarchisation et différenciation des genres dramaturgiques. / The term «polemical theatre» indicates the dramaturgical production which developed during the first part of the 18th Century, within the specific political-economic competitive framework that involved the three most active theatres in Paris at that time: the «Comédie Française», the «Comédie Italienne» and the «Théâtres de la Foire». The «polemical text» relies on an «allegorical device», which is based on the dynamical interaction between the fictionalisation and the relation to the referent. It belongs to the domain of the «littérature de circonstance» or «littérature d’actualité», and it can be considered a «trans-textual practice». The polemical author speaks or writes in reaction to an unfortunate event (interdiction, censorship, etc.), and to oppose a rival writer. This event, occurring outside of the text, becomes the subject of a theatrical fiction through which the author tries to modify the history path, to reverse the force relationships and to act on the audience in order to gain its consent. The role that the audience plays in the polemical comparison, makes the plot evolving from an anecdotal (and thus marginal) story to a public interesting one. So we could say that, far from «historicizing theatre», the polemical theatre does «dramatize History». In conclusion, my work aims at looking on polemical dialectics as one cause of the weakening of a system based on privileges, whose esthetical corollary is the precept of hierarchization and separation of the theatre genres. / Con il termine «teatro polemico» si designa la produzione drammaturgica che si sviluppa nella prima metà del XVIII secolo all’interno di uno specifico contesto politico-economico di concorrenza tra i tre teatri operanti a Parigi, la Comédie Française, la Comédie Italienne e i Teatri de la Foire. Il testo polemico si caratterizza per la messa in atto di un dispositivo allegorico, basato sulla tensione dinamica tra elementi finzionali e elementi referenziali. Esso appartiene, inoltre, alla categoria della letteratura di circostanza, o di attualità, e s’inscrive all’ambito delle “pratiche transtestuali”. L’autore polemico reagisce in reazione a un avvenimento sfavorevole (un’interdizione, una censura etc.), e contro un avversario; tale avvenimento, che si situa in una dimensione extra-testuale, costituisce la materia della finzione teatrale attraverso la quale l’autore cerca di modificare il corso della storia, di invertire il rapporto di forza, di agire infine sullo spettatore per guadagnare il suo consenso. Il ruolo che lo spettatore occupa nel confronto polemico determina il passaggio da una storia in forma aneddotica, et dunque marginale, a una storia di “interesse pubblico”, in cui si mobilitano strategie persuasive, attraverso l’individuazione dei portavoce legittimati a reclamare et gestire la controversia. Si può dire, infine, che invece che “storicizzare il teatro”, il teatro polemico, “teatralizza la storia”. L’obiettivo del nostro studio è di individuare nella dialettica polemica una delle cause dell’indebolimento del sistema dei privilegi e del suo corollario estetico, quello del principio di gerarchizzazione e differenziazione dei generi teatrali.
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L'air italien sur la scène des théâtres parisiens (1687-1715) / No title available

Nestola, Barbara 14 November 2015 (has links)
La thèse traite la réception de l’air italien à Paris 1687 et 1715. Elle est structurée en deux parties : la première est consacrée à l’analyse des recueils d’airs italiens, manuscrits et imprimés, produits et circulant à Paris entre les deux siècles la seconde, à la pratique des airs dans le contexte du théâtre parisien (Comédie Italienne, Comédie Française et Opéra) entre la mort de LuIIy (1687) et celle de Louis XIV (1715). En complément du travail de réflexion, on présente le catalogue du corpus étudié. Le corpus choisi place l’air italien du dernier quart du siècle au cœur du phénomène de la réception et de son impact sur le monde théâtral parisien. Le travail d'identification des sources, pour la plupart anonymes, montre qu’il s’agit d’extraits d’opéras. Quant au périmètre géographique des sources, l’axe Versailles-Paris a paru comme le plus logique pour suivre la circulation d’un répertoire apanage dans un premier temps des élites et ensuite, en conséquence de la décentralisation artistique qui investit la cour à la fin du règne de Louis XIV, touchant davantage la ville. L’analyse des œuvres représentées aux deux Comédies ci à l’Opéra à la fin de règne en illustre les modalités d’appropriation par les interprètes, les poètes et les compositeurs, renfermant ainsi le cercle idéal du parcours de l’air d’opéra italien de sa scène d’origine à celle d’accueil. La continuité dans la pratique des airs italiens sur la scène parisienne en ces décennies témoigne de l’intérêt grandissant du public pour ce répertoire, anticipant les Goûts réunis et l’inclinaison pour la musique italienne de la Régence / The study concerns the reception of Italian airs in Paris between 1687 and 1715. It consists of two parts: the first one is devoted to the analysis of French volumes containing Italian airs, manuscript and printed, circulating in Paris among the two centuries; the second one concerns the performance of the repertoire of Italian airs in Parisian theatres (Comédie Italienne, Comédie Française and Opera) between the death of Lully (1687) and the death of Louis XIV (1715). As a complementary part of this work, a catalogue of the sources has also been constituted. The documentary corpus consists of Italian airs of the last quarter of the l7th century as the core of the reception of the Italian repertoire and of its impact on the Parisian theatrical world. The identification of the sources, mainly anonymous at the beginning, shows that the airs are Italian opera excerpts. As far as the geographical area concerned. the axis Versailles-Paris appeared as the most appropriate for following the circulation of this repertoire: firstly known by the élite (aristocracy. collectors), it subsequently reached Paris as the consequence of the artistic decentralization from the court to the city at the end of the reign of Louis XIV. The analysis of the Italian airs sung at the Comédie Italienne, the Comédie Française and the Opera show how performers, poets and composers seized this repertoire, closing the ideal cercle of the path of the Italian opera excerpt from its originary stage to the French stage. The continuity of this practice in Parisian theatres during several decades shows the growing interest of the public for this repertoire, anticipating the Goûts réunis and the inclination towards Italian music of the Regency
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Le répertoire et la dramaturgie de la Comédie-Italienne de Paris durant la seconde moitié du XVIIIe siècle / The theater’s programs and the dramaturgies of the Comédie-Italienne of Paris during the second half of the eighteenth century

Spanu Fremder, Silvia 29 November 2010 (has links)
La seconde moitié du XVIIIe siècle est une période de recherche et d’expérimentation dramatiques qui se traduisent, au sein de la programmation du théâtre de la Comédie-Italienne de Paris, en la conception d’une soixantaine de canevas italiens inédits, mis en scène par les acteurs-auteurs de la troupe italienne du théâtre, entre 1760 et 1779, année de la « suppression » du genre italien. À travers le dépouillement des sources périodiques, contenant les résumés des soirées et les récits des performances, des registres du théâtre, ouvrant l’accès aux effectifs des troupes, cette thèse propose la reconstitution du répertoire de pièces italiennes d’acteur et l’étude de la dramaturgie de ce spectacle parisien durant la seconde moitié du XVIIIe siècle. À partir des années 1760, la pratique de la scène, les modalités créatives et représentatives de la commedia dell’arte migrent vers les dramaturgies adjacentes à l’intérieur d’un répertoire mixte, français et italien, en donnant lieu à des phénomènes d’« hybridation » permettant de pérenniser la dramaturgie italienne et la « pratique » scénique des comédiens italiens, à l’intérieur des comédies des dramaturges français qui écrivent pour ce théâtre : J.-F. Cailhava de l’Estandoux et de J.-P. Claris de Florian. Il sera donc question de relire la « suppression » du genre italien en 1779, en les termes d’une « réexistence », en étudiant la portée globale du répertoire et de la dramaturgie italienne du point de vue de leur évolution, durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, au sein du contexte productif et de la palette représentative de la Comédie-Italienne. / The second half of the eighteenth century represents a period of research and experimentation in dramatics that manifest themselves, within the theater’s programs of the Comédie-Italienne. These experimentations materialize in approximately sixty unpublished Italian plots, directed by the actors-authors of the Italian company between 1760 and 1779, year of the “suppression” of the Italian genre. Sorting through periodical sources, that include summaries of the evening performances and performances’s telling, and theater’s registers, which give the access to the acting company, this thesis intends to recreate the company’s repertoire of Italian plays. The intention is also to study the dramatic art of this Parisian show during the second half of the eighteenth century. From the 1760s, the experience of the stage, the creative and representative modalities of the commedia dell’arte slide towards closed dramaturgies inside a mixed repertoire French and Italian. It generates “hybrid” phenomena that give the possibility to preserve the Italian dramatic art and the scenic “technique” of the Italian comic actors, within the plays of French playwrights who have written for this theater: J.-F. Cailhava de l’Estandoux et de J.-P. Claris de Florian. This thesis will provide a rereading of the “suppression” of the Italian genre in 1779, in terms of “rebirth”. Then it will analyze the complete impact of the Italian repertoire and the dramatic art inside the productive context and the representative range of the Comédie-Italienne from the outlook of their evolution during the second half of the eighteenth century. / La seconda metà del XVIII secolo è un periodo di ricerca e sperimentazione drammatica che sfociano,nell’ambito della programmazione del teatro della Comédie-Italienne di Parigi, nella creazione di unasessantina di canovacci italiani inediti allestiti e rappresentati dagli attori-autori della compagnia italiana delteatro, tra il 1760 e il 1779, anno della « soppressione » del genere italiano. Attraverso lo spoglio delle fontiperiodiche, che contengono i riassunti degli spettacoli e i resoconti delle performance attoriali, le ricerched’archivio effettuate nei registri del teatro, che permettono di accedere agli effettivi delle troupes, la tesipropone la ricostituzione del repertorio italiano e lo studio della drammaturgia di questo teatro parigino dellaseconda metà del Settecento. A partire dal 1760 la pratica scenica, le modalità compositive e rappresentativedella commedia dell’arte migrano verso le forme drammaturgiche ad essa vicine all’interno di un repertoriobilingue, francese e italiano dando luogo a fenomeni di « ibridazione » che permettono la fissazione delladrammaturgia italiana e della pratica teatrale degli attori italiani, nella produzione francese degli autori checompogono per questo teatro : J.-F. Cailhava de l’Estandoux e J.-P. Claris de Florian. Lo studio dell’ampiezzadel repertorio e della drammaturgia italiana, considerati dal punto di vista dell’evoluzione che subiscono inseno al contesto produttivo e all’offerta rappresentativa della Comédie-Italienne, permette di rileggere la« soppressione » del genere italiano avvenuta nel 1779 come « riesistenza » e « perennizzazione » di questogenere. / Die zweite Hälfte des 18. Jahrhunderts ist eine von dramaturgischer Forschung und Experimentierfreudigkeitgeprägte Periode, was sich in den Jahren 1760 bis 1779, Jahr der ‚Abschaffung’ des italienischen Genres,innerhalb des Programms des Pariser Theaters Comédie Italienne in der Konzeption von ungefähr 60unveröffentlichten neuen italienischen Kanevas, die von Schauspieler-Autoren der italienischen Truppe desTheaters inszeniert wurden, ausdrückt. Durch die Aufarbeitung publizistischer Quellen, die neben Kritikenund Inhalten dieser Abende auch Theaterregister beinhalten, und somit einen Zugang zum Personalbestandder Truppe eröffnen, wird in der vorliegenden Dissertation eine Rekonstruktion des Repertoires deritalienischen Schauspielerstücke sowie die Untersuchung der Dramaturgie dieser Pariser Vorstellungen derzweiten Hälfte des 18. Jahrhunderts vorgenommen. Ab den 1760er Jahren verlagern sich die Szenenpraxis,die kreativen und repräsentativen Modalitäten der commedia dell’arte hin zu benachbarten Dramaturgieneines gemischten, französisch und italienischen Repertoires hin und machen Platz für hybride Phänomene,was erlaubt, die italienische Dramaturgie und die Bühnenpraxis der italienischen Schauspieler innerhalb derKomödien französischer Dramaturgen, die für dieses Theater schreiben (J.-F. Cailhava de l’Estandoux und J.-P. Claris de Florian), zu einem festen Bestandteil zu machen. Es geht also darum, die „Abschaffung“ desitalienischen Genres 1779 hinsichtlich einer „Reexistenz“ noch einmal zu überdenken, indem man denglobalen Beitrag von „italienischem“ Repertoire und „italienischer“ Dramaturgie aus Sicht ihrer Entwicklungin der zweiten Hälfte des 18. Jahrhunderts im Kontext der Produktion und der Darstellungspalette derComédie Italienne untersucht.
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François-Antoine-Valentin Riccoboni (1707-1772) : Vie, activité théâtrale, poétique d'un acteur-auteur dans l'Europe des Lumières / François Antoine Valentin Riccoboni (1707-1772) : Life, theatrical activity, and poetry of an actor-author in the Europe of the Enlightenment

De Luca, Emanuele 07 September 2013 (has links)
François-Antoine-Valentin Riccoboni (1707-1772) représente un paradigme de la rencontre des cultures théâtrales italienne et française au XVIIIe siècle, du point de vue des pratiques scéniques, de la dramaturgie, de la poétique et de la théorie du jeu. Son travail d’acteur participe de l’esthétique italienne visant un jeu plus simple et naturel, qui aura plusieurs échos dans la réforme de la pratique scénique française, la critique contemporaine et la théorie du jeu. Son œuvre se développe dans le sillon de la tradition de la Comédie-Italienne de Paris, démontrant la persistance des processus de composition poétique typiques du savoir artistique italien. Danseur et maître de ballet, François expérimente les possibilités du ballet-pantomime au carrefour des influences choreutiques anglaises, foraines, et du jeu pantomimique italien. Son Art du Théâtre (1750) représente la translation de sa pratique scénique dans le domaine théorique et esthétique. Manuel à l’usage des aspirants acteurs, il revendique aussi une théorie fondée exclusivement sur la pratique du plateau. Aussi, définit-il pour la première fois une théorie du jeu qui repose sur les qualités rationnelles et imitatives de l’acteur, laquelle influencera notamment le Diderot du Paradoxe. Divisé en quatre parties, notre travail reconstruit la vie de Riccoboni (I Partie) ; essaie de saisir son jeu scénique en italien à l’impromptu, en français, dans le chant et dans la danse (II Partie) ; analyse son œuvre dramatique (III Partie) ; étudie l’Art du Théâtre (IV Partie). Deux volumes d’annexes rassemblent des documents d’archives inédits, le répertoire raisonné et l’édition des œuvres inédites de François. / François Antoine Valentin Riccoboni (1707-1772) exemplifies the intersection between Italian and French theatrical cultures in the 18th century in terms of staging practices, dramaturgy, poetics, and the theory of acting. Rooted in the Italian aesthetic, his acting aimed to achieve a style that was simpler and more natural and would be echoed in a number of ways in the reform of French stagecraft, contemporary criticism and the theory of acting. His work develops in alignment with the tradition of the Comédie Italienne in Paris, thus demonstrating the longevity of the process of poetic composition characteristic of the Italian artistic expertise. Dancer and ballet master, Riccoboni experiments with the possibilities of the ballet-pantomime at the juncture of influences from English dance, fairgrounds, and Italien pantomime. His Art du Théâtre (1750) proposes the transposition of his stage techniques in the areas of theory and aesthetics. A practical handbook designed for aspiring actors, it claims also to be a theory based solely on stage experience. It articulates, for the first time, a theory of acting based on the rational and imitative qualities of the actor, which will influence notably Diderot in Le Paradoxe. Divided in four parts, this doctoral dissertation retraces Riccoboni’s life (Part I); attempts to understand his stage craft in Italian all’improvviso, in French, in song and dance (Part II); analyzes his dramatic works (Part III); and studies his Art du Théâtre (Part IV). Two volumes of appendices offer previously unpublished archival sources as well as the annotated inventory and edition of previously unpublished texts by Riccoboni. / François Antoine Valentin Riccoboni (1707-1772) rappresenta un paradigma dell’incontro tra la cultura teatrale italiana e francese nel XVIII secolo, dal punto di vista della pratica scenica, della drammaturgia, della poetica e della teoria della recitazione. La sua arte attoriale partecipa dell’estetica italiana, tesa ad una recitazione più semplice e naturale, che avrà delle eco importanti nella riforma della pratica scenica francese, nella critica contemporanea e nella teoria della recitazione. La sua opera si sviluppa nel solco della tradizione della Comédie Italienne di Parigi, dimostrando la persistenza di processi compositivi tipici del sapere artistico italiano. Ballerino e maître de ballet, François sperimenta anche le possibilità del ballet-pantomime all’incrocio delle influenze coreutiche inglesi, foraines, e dell’arte scenica e pantomimica italiana. Il suo Art du Théâtre (1750) rappresenta la traslazione della sua pratica attoriale nel dominio teorico ed estetico. Manuale pratico all’uso degli aspiranti attori, esso rivendica inoltre una teoria fondata esclusivamente sulla pratica del palcoscenico e definisce per la prima volta un processo interpretativo basato sulle qualità razionali e imitative dell’attore, teoria che influenzerà particolarmente il Diderot del Paradoxe. Diviso in quattro parti, il nostro lavoro ricostruisce la vita di Riccoboni (I Parte); cerca di restituirne la pratica scenica nella recitazione all’improvviso, in francese, nel canto e nella danza (II Parte); analizza la sua opera (III Parte); studia l’Art du Théâtre (IV Parte). Due volumi di appendici raccolgono documenti d’archivio inediti, il repertorio ragionato e l’edizione delle opere inedite di François.
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La migration des musiciens dans l'Europe des Lumières : le cas de Joseph Kohaut (1734-1777) / The life and works of Joseph Kohaut (1734-1777) as a contributor to the study of the migration of musicians in Enlightenment Europe / Život a dílo Josefa Kohouta (1734–1777) jako příklad migrace hudebníků v osvícenské Evropě

Franková, Jana 26 February 2016 (has links)
Cette thèse porte sur la carrière musicale de Joseph Kohaut (1734–1777), l’un des derniers luthistes dans l’Europe des Lumières. Appartenant à la deuxième génération des musiciens originaires des pays de la couronne de Bohême, ce luthiste, né à Vienne et décédé à Paris, représente un cas intéressant de la migration des musiciens au XVIIIe siècle. L’étude se consacre à la présentation des origines et de la famille proche du musicien (son père Jacob Joseph Kohaut et son frère aîné Karl Kohaut), ainsi qu’à la carrière musicale du luthiste proprement dite. Le patronage aristocratique s’y révèle le moteur principal aussi pour son œuvre, y compris ses opéras comiques qui contribuèrent à la notoriété de Kohaut également en déhors de la France. Enfin, cette étude traite les œuvres des deux frères Kohaut en s’intéressant aux attributions douteuses et propose un catalogue thématique du corpus entier indexant toutes les sources connues. / This thesis focuses on the musical career of Joseph Kohaut (1734–1777), one of the last known lute players in Europe of the Enlightenment. Belonging to the second generation of the musicians originated from the Czech lands, this lutenist, born in Vienna and dead in Paris, represents an interesting case of the migration of musicians in the 18th century Europe. After having examinated the origines of the musician and his close family (his father Jacob Joseph Kohaut and his older brother Karl Kohaut), the study analyses his own musical career. The aristocratic patronage becomes apparent as an important reason for his musical production, including his comic operas that made him famous also outside France. Finally, this study addresses the compositions of both brothers Kohaut, taking interest in problematic attributions, and offers a thematic catalogue of all works registering their all known sources.
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Opera at the Dawn of Capitalism: Staging Economic Change in France and Its Colonies from the Regency to the Terror

Blackmore, Callum John January 2024 (has links)
The eighteenth century witnessed a sea change in the French economy. In the century prior, Louis XIV had overseen a tightly regulated feudal economy, explicitly engineered to augment the wealth and power of the reigning monarch. His finance minister, Jean-Baptiste Colbert, pioneered a decidedly Gallic form of mercantilism, marked by a system of privileged monopolies whose operations were subject to exacting state control. However, in the decades following the Sun King’s death, the Colbertist paradigm came under threat – eroded by a series of liberalizing initiatives that edged the French economy towards a capitalist modernity. As Enlightenment philosophers touted the freedom and meritocracy of laissez-faire economics, segments of the Third Estate pushed back against the regulations which circumscribed their social autonomy. This tension between capitalist aspiration and mercantilist malaise reached a tipping point in the French Revolution, where a wave of liberalizing reforms wiped away the last vestiges of the Colbertist system. The Ancien Régime’s crumbling network of privileges, monopolies, and feudal hierarchies was replaced by a system of property rights designed to promote entrepreneurialism, free enterprise, and upward mobility. Opera became a key site of deregulation under the Revolution’s capitalist reforms. During the grand siècle, opera functioned as an extension of the absolutist state, with the Académie Royale de Musique – ostensibly a court institution – claiming a total monopoly over operatic performance. However, over the course of the eighteenth century, this primacy was undermined as new competitors challenged its share of the market. The introduction of a state subsidy for the Comédie-Italienne, the growing market for regional and colonial opera (in Marseille, Bordeaux, Saint-Domingue, etc.), and the popularity of commercial entertainments (like the fairground and boulevard theaters) threatened the Académie Royale de Musique’s stranglehold over operatic production, paving the way for the free-market reforms of the Revolution. Finally, in 1791, Isaac René Guy Le Chapelier introduced legislation to liberalize the French theater industry, abolishing theatrical monopolies and ending state subsidies. Theater was now a capitalist enterprise. This dissertation interrogates the relationship between opera and capitalism in eighteenth-century France and its colonies. Taking the Le Chapelier law as its endpoint, it seeks to demonstrate why opera became a central focus of the Revolution’s deregulatory zeal. I position opera at the vanguard of eighteenth-century liberalization efforts, showing how it embraced new commercial techniques and adapted to emerging economic freedoms. A series of institutional histories chart opera’s gradual induction into the capitalist marketplace during the Enlightenment, highlighting institutions that played a pivotal role in challenging Colbertist economic policy. Ultimately, I argue that opera houses, increasingly entangled in nascent forms of French capitalism, became cheerleaders for the burgeoning free market, profiting from affectionate, glamorous, or downright utopian portrayals of commercial life. Opera and capitalism became locked in a self-replicating feedback loop: the more that operatic institutions became enmeshed in the rise of capitalism, the more they promoted capitalist ideals. Seven chapters, proceeding chronologically from the Regency to the Terror, examine vital flashpoints in the intersection of opera and capitalism in eighteenth-century France – culminating in a reappraisal of the Le Chapelier law and its effects on the opera industry. Traversing a range of operatic institutions – in the metropole and in the colonies – these case studies not only show how opera companies embraced capitalist business practices, but also how they reconfigured operatic aesthetics to champion laissez-faire ideologies. The first chapter triangulates the symbiotic relationship between the Théâtres de la Foire, the finance industry, and urban capitalism through an analysis of financier characters in vaudeville comedy. The second chapter situates the vocalizing body of Madame de Pompadour at the intersection of pastoral opera, Italianate musical aesthetics, and physiocratic economic thought, offering a close reading of the operas she commissioned for Théâtre des Petits Cabinets. Chapter 3 explores the forced merger of the Théâtres de la Foire and the Comédie-Italienne in 1762, suggesting that the new hybrid troupe weathered this institutional shift by staging opéras-comiques that depicted the commercial sector. Chapters 4, 5, and 6 turn to the colonial theaters of Saint-Domingue. First, I dissect the business practices of these commercial enterprises, highlighting their reliance on planter capital. Then, I outline the effects of this colonial capitalism on local operatic aesthetics, arguing that Caribbean troupes used promises of celebrity and spectacle to boost ticket sales. I demonstrate that theaters in Saint-Domingue used these unique aesthetic practices to promote a deregulated plantation economy in which planters exercised unmitigated control over enslaved workers. Finally, in Chapter 7, I return to the Comédie-Italienne (now rebranded the Opéra-Comique National) to examine the effects of the Le Chapelier law on theatrical policy during the Terror. Here, I challenge the assumption that the Montagnard regime reversed the economic freedoms wrought by the Le Chapelier law and reposition the revolutionary pièce de circonstance as a decidedly commercial operatic genre. Ultimately, I argue that opera played a vital role in bringing aspects of early capitalism into French public discourse during the eighteenth century. Over the course of this dissertation, I show that lyric theater, in representing a nascent free market onstage, inducted liberal fiscal dogma into the cultural psyche, entrenching it as a central facet of cultural modernity.
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Théâtre et carnaval, 1680-1720 ˸ coutume, idéologie, dramaturgie / Theatre and Carnival, 1680-1720 ˸ Customs, Ideology, Dramaturgy

Négrel, Éric 05 December 2018 (has links)
La rencontre du théâtre et du carnaval est aussi ancienne que le carnaval lui-même. D’une part, les cérémonies et les comportements collectifs possèdent, en propre, une dimension spectaculaire ; d’autre part, les jeux dramatiques font partie intégrante du rituel. Dans la France d’Ancien Régime, les réjouissances du carnaval sont un temps fort du calendrier, qui occupe toute la société pendant plusieurs semaines, des Rois au Carême. Les comédies créées pendant cette période, au Théâtre-Italien, à la Comédie-Française, à la Foire Saint-Germain, se rattachent explicitement à la coutume et s’insèrent dans son cycle cérémoniel. Plus largement, tirant parti de cette proximité calendaire, les dramaturges recourent au langage symbolique du carnaval, à celui du charivari, pour inventer un système de représentation du réel qui en offre un mode d’intelligibilité spécifique. Une langue pleine d’équivoques scabreuses et de saillies ordurières, des lazzis outrés et obscènes, un univers fantaisiste et bouffon, des personnages extravagants et burlesques : les modèles comiques qui se développent, de 1680 à 1720, sont à rattacher à la culture carnavalesque et à son imaginaire mythico-rituel. Les croyances et les pratiques symboliques innervent la création dramatique et participent à la construction de son sens, en lien étroit avec le contexte historique dans lequel s’inscrivent les œuvres. Il convient de restituer à ce théâtre la dimension anthropologique qui est la sienne, si l’on veut accéder à sa raison esthétique. La comédie de mœurs offre alors un nouveau visage : représentant la société contemporaine comme un monde à l’envers sur lequel règnent des souverains parodiques, elle revêt des enjeux idéologiques et possède une portée politique. Parallèlement, c’est aussi le concept critique de « carnavalesque » qui apparaît sous un jour inédit. / The meeting of theatre and carnival is as old as carnival itself. On the one hand, ceremonies and collective behaviour have a spectacular dimension in themselves; on the other hand, dramatic performance is an integral part of the ritual. In the early modern France, celebrating carnival was a key moment of the year, and kept the whole society busy for several weeks from Epiphany (or Twelfth Night) to Lent. The comedies created during that period at the Théâtre-Italien, at the Comédie-Française or at the Saint-Germain Fair, are explicitly related to the custom and fit into its ceremonial cycle. More generally, playwrights took advantage of the calendar proximity and used the symbolic language of carnival, that of charivari, to invent a system of representation of reality that offers a specific mode of intelligibility. A language full of lewd ambiguities and bawdy sallies, offensive, obscene lazzi, a fanciful, farcical universe, extravagant and burlesque characters: the comic models that developed, from 1680 to 1720, are to be related to the carnivalesque culture and to its mythical and ritual imaginary world. Symbolic beliefs and practices pervade the dramatic creation of that time and partake in the construction of its meaning, in close connection with the historical context within which the works are framed. It is necessary to restore their anthropological dimension to these plays to grasp their aesthetic purpose. The comedy of morals after Molière then offers a new face: as the plays represent the contemporary society as a world that has been turned upside down and that is ruled by parodic monarchs, they tackle ideological issues and have a political significance. It is also the critical concept of "carnivalesque" that appears in a new light.
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"Les miroirs de Thalie". Le théâtre sur le théâtre et la Comédie-Française [1680-1762] / Thalia’s Mirrors. Metatheatrical Theatre and the Comédie-Française [1680-1762]

Hostiou, Jeanne-Marie 07 December 2009 (has links)
Le « théâtre sur le théâtre », procédé par lequel le théâtre se prend explicitement pour objet, connaît en France, entre 1680 et 1762, une vogue inégalée : à l’exception de l’Opéra, il concerne plus du quart du répertoire comique créé sur les scènes publiques de Paris. Cette étude s’appuie sur plus de quatre cents pièces et se concentre sur une sélection de cent vingt-sept d’entre elles, jouées à la Comédie-Française : principalement des prologues dramatiques et des comédies en un acte, des « comédies de comédiens », des « comédies de spectateurs », des pièces allégoriques et des pièces d’actualité. Le théâtre autoréflexif, où s’exerce en action une conscience critique aux yeux du public, permet de retracer l’histoire d’un art, tel qu’il se donne à voir. Sur un plan pratique, il se fait le miroir des realia de la vie théâtrale en dévoilant les dynamismes de la conception d’un ! spectacle et de sa performance. Il aborde des enjeux qui touchent encore à la dramaturgie [conditions de représentation], à la poétique [apparition des genres nouveaux], à l’esthétique [fabrique de l’illusion] et à la vie institutionnelle des théâtres [querelles dramatiques]. Il interroge l’ancrage et la fonction du théâtre dans le monde en offrant un reflet prismatique de la société. L’étude présentée trace les contours de ce phénomène et de ses évolutions. Elle propose de repérer, en contexte, les enjeux idéologiques de ce répertoire, les effets qu’il provoque sur le spectateur, ainsi que les stratégies qu’il met en œuvre dans le fonctionnement du champ littéraire. / « Metatheatrical theatre » – theatre looking at itself and taking itself as its own object—flourished between 1680 and 1762, reaching unequalled proportions. More than a quarter of all the comic plays created in the Parisian public theatres of the time, apart from the Opera, consisted in metatheatre. Dealing with more than four hundred plays, this study focuses on a selection of one hundred and twenty-seven plays staged at the Comédie-Française—including mainly dramatic prologues, one-act comedies, comedians’ comedies, spectators’ comedies, allegorical plays and topical plays. Self-reflexive theatre allows us to retrace the history of an art which performed its critical consciousness before the spectator’s eyes. From a practical point of view, this repertoire mirrored the realia of theatrical life, by exhibiting the dynamics at work in the staging and acting of a play. From an aesthetic point of view, it raised central issues! related to the art of performance [the staging conditions], the institutional life of theatres [dramatic quarrels], poetics [the emergence of new genres] and aesthetics [the construction of theatrical illusion]. On an ideological level, they offered a prismatic reflection of society, thus developing a concrete questioning on the social inscription and function of theatre. The present study aims at mapping the modalities and evolution of this phenomenon. It seeks to bring out the ideological stakes of this repertoire, the effects it produced on the audience, as well as the strategies of its positioning in the literary field.

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