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Perceptions et représentations des inégalités socio-économiques : une comparaison Québec-Ontario.Desormeaux, Kimberlee 08 1900 (has links)
Plusieurs chercheurs considèrent qu’il existe un modèle québécois quant aux politiques sociales et économiques. Mais qu’en est-il sur le plan de la réduction des inégalités? Plus spécifiquement, est-ce que les citoyens du Québec perçoivent différemment les inégalités et sont-ils favorables lorsque l’État intervient pour les réduire? Et comment la presse québécoise réagit-elle vis-à-vis de cet enjeu?
Ce mémoire se penche sur ces questions et vise à déterminer si le Québec se distingue de l’Ontario relativement à la perception des inégalités socio-économiques et à leur représentation médiatique. Deux types de données sont analysés : 1) une enquête de l’ISSP de 1992 portant sur les attitudes des Canadiens face aux inégalités socio-économiques 2) la couverture médiatique de l’élaboration d’une loi sur l’équité salariale visant la réduction d’une inégalité. Ces sources de données permettent d’étudier les différences de perceptions et de représentation des inégalités selon deux approches distinctes, mais complémentaires. De plus, dans une perspective comparative, le Québec est comparé à l’Ontario au cours des deux analyses.
Les résultats de cette recherche montrent que sur le plan des perceptions et des attitudes, les deux provinces se ressemblaient quant à l’importance attribuée à la performance et au niveau d’études et de responsabilités pour déterminer le salaire d’un individu. De plus, les Québécois et les Ontariens allouaient un niveau d’importance similaire au réseau de contacts pour réussir dans la vie. Par contre, les Québécois étaient plus favorables à l’intervention étatique pour réduire les inégalités économiques et attribuaient davantage d’importance aux besoins familiaux pour déterminer ce qu’une personne devrait gagner. De manière marginalement significative, les Québécois considéraient dans une moindre mesure que les Ontariens, que les attributs personnels dont le sexe ou la religion affectaient les chances de réussite.
L'analyse de contenu des quatre journaux a permis de constater à la fois des ressemblances et des divergences entre les deux provinces. Les deux couvertures médiatiques traitaient sensiblement des mêmes thèmes et rapportaient des sources similaires. Toutefois, il y avait trois différences majeures. Les journaux québécois se sont montrés moins favorables à la Loi sur l’équité salariale que dans la province voisine et ils ont davantage mentionné les conséquences économiques de la loi. Par ailleurs, les causes de l’iniquité salariale rapportées dans les articles au Québec concernaient davantage les différences de capital humain que la discrimination systémique vécue par les femmes, contrairement à ce qui est apparu dans les deux médias en Ontario.
Le résultat le plus important de ce mémoire est que la couverture médiatique québécoise ne concorde pas avec l’opinion publique qui était favorable à l’intervention étatique pour réduire les inégalités. Ceci rappelle que les médias ne sont pas le simple reflet de la réalité ni de l'opinion publique. Ils présentent différentes facettes de la réalité à l'intérieur de certains paramètres, dont la structure organisationnelle dans laquelle ils se trouvent. / Many researchers consider that a Quebec model exists for social and economic policies, yet, how does this translate on the level of inequality reduction? More specifically, do Quebec citizens perceive inequalities differently than Ontario and are they quite favorable to government intervention to reduce them? What about Quebec’s press, do they react differently towards this issue?
In this thesis, I investigate whether Quebec differs from Ontario in terms of perceptions about and attitudes towards social-economic inequalities. In order to answer this question, two data sources were used: 1) a 1992 ISSP public opinion poll 2) newspaper media coverage of the elaboration of a pay equity law aimed at reducing an inequality. These two data serve as lenses through which to consider differences in perceptions and representation and although distinct, they are complementary. I focus on the cases of Quebec and Ontario.
The survey analysis revealed that perceptions and attitudes regarding the importance of performance, education levels, and responsibilities were similar in the two provinces in determining a person’s salary. Moreover, Quebeckers and Ontarians attributed similar levels of importance to social networks to succeed in life. This being said, Quebeckers gave higher levels of support to state intervention to reduce inequalities and granted greater importance to family needs in determining how much a person should earn. A marginally significant result also revealed that Quebeckers considered personal characteristics such as sex and religion less important in determining a person's chances of succeeding in life.
The content analysis of four newspapers revealed that Quebeckers and Ontarians shared similarities: both media coverage had similar main themes and sources. However, there are three main differences. Quebec media was less favourable to the pay equity law than its Ontario counterpart and it more frequently mentioned the economic consequences of the law. Additionally, numerous explanations of pay iniquity brought forward by the Quebec press had more to do with differences in human capital than in systemic discrimination towards women, a situation not present in the neighboring province.
The core findings of this thesis is that Quebec media representation was quite different from public opinion which was favorable to government intervention to reduce inequalities. This reminds us that the media is not a direct reflection of reality nor of public opinion It frames certain aspects of reality within given parameters notably the organizational structure within which it operates.
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Pauvreté des familles monoparentales. Le Canada et le Québec dans l’univers des régimes providentielsRaïq, Hicham 08 1900 (has links)
La pauvreté monoparentale touche de nombreux pays développés au point que la monoparentalité est restée pendant longtemps associée à la pauvreté. Malgré les efforts de l’État-providence, les systèmes de protection sociale s’avèrent souvent inefficaces et inadaptés aux changements de la structure familiale et de la diversité des modes de résidence. Or, les situations des familles monoparentales ne sont pas semblables d’une société à une autre. Certaines sociétés adoptent des régimes providentiels qui offrent des conditions plutôt favorables aux familles quel que soit leur statut (monoparental ou biparental), tandis que d’autres se caractérisent par des systèmes moins égalitaires et moins favorables aux familles monoparentales.
Notre thèse cherche à déconstruire le lien entre la pauvreté et la monoparentalité en poussant plus loin la réflexion sur les régimes providentiels. Le bien-être des familles monoparentales dépend des arrangements institutionnels des régimes qui assurent des ressources à travers les trois piliers que sont l’État, le marché et la famille. Certaines sociétés favorisent le pilier de l’État comme principal pourvoyeur de ressources alors que d’autres mettent l’accent sur le marché. Dans d’autres cas, la solidarité familiale est considérée comme étant fondamentale dans le bien-être des individus. Parmi ces trois piliers, il est souvent difficile de trouver la combinaison la plus appropriée pour protéger les familles monoparentales et leur assurer une certaine sécurité et une autonomie économique. Lorsque les gouvernements adoptent la politique de prise en charge des familles monoparentales, ces dernières deviennent très dépendantes de l’assistance sociale et des programmes d’aide publique. Dans un contexte libéral, les mesures d’incitation au travail qui visent les chefs de famille monoparentale ont plutôt tendance à réduire cette dépendance. Mais dans bien des cas, les familles monoparentales sont amenées à dépendre d’un revenu du marché qui ne les aide pas toujours à sortir de la pauvreté. Lorsque nous regardons le troisième pilier, celui de la famille, il s’avère souvent que les solidarités qui proviennent de cette source sont limitées et occasionnelles et nécessitent parfois une réglementation spéciale pour les dynamiser (comme c’est le cas des pensions alimentaires).
L’articulation de ces piliers et leur apport au bien-être des familles monoparentales soulève une question fondamentale : Quelles sont les possibilités pour les chefs de famille monoparentale de fonder et maintenir un ménage autonome qui ne soit ni pauvre ni dans la dépendance par rapport à une seule source de revenu qui peut provenir de l’État, du marché ou de la famille ? Pour examiner cette question, nous avons procédé à des comparaisons internationales et interprovinciales à partir des données du Luxembourg Income Study (LIS). Le choix des comparaisons internationales est très utile pour situer le Québec dans un environnement de régimes providentiels avec un cadre théoriquement et conceptuellement structuré pour comprendre les politiques de lutte contre la pauvreté monoparentale.
Cette recherche montre principalement que la pauvreté monoparentale est très problématique dans les régimes qui privilégient le marché comme principal pilier de bien-être. Elle l’est aussi dans certains pays qui privilégient les transferts et adoptent des politiques de prise en charge envers les familles monoparentales qui restent largement désavantagées par rapport aux familles biparentales. Par contre, certains régimes favorisent une complémentarité entre ce que peuvent tirer les familles du marché du travail et ce qu’elles peuvent tirer des ressources de l’État. Généralement, ce genre d’approche mène vers des taux de pauvreté plus faibles chez les familles monoparentales. Le Québec fait partie des sociétés où le marché représente une source fondamentale de bien-être. Toutefois, la pauvreté monoparentale est moins problématique que chez ses voisins d’Amérique du Nord. De nombreux chefs de famille monoparentale dans la province occupent des emplois à temps plein sans être désavantagés. Cependant, les chefs de famille monoparentale qui occupent des emplois à temps partiel sont largement plus exposés à la pauvreté. Pourtant, dans certaines sociétés, particulièrement aux Pays-Bas, ce statut d’emploi offre des conditions meilleures pour la conciliation travail-famille. / Single parent poverty has long been a significant challenge for policy makers in developed countries. Some societies have been more effective than others at developing policy regimes that provide conditions more favourable to families regardless of their status (single parent or two-parent families). As a result, the circumstances and experiences of single parent families tend to vary considerably from state to state.
This thesis seeks to better understand the role of welfare state in mediating the relationship between poverty and single parenthood. The circumstances of single parenthood depend on three welfare pillars: the state, the market and the family. Some societies place emphasis on the role of the state, while others favour the market. In other cases, the family is considered to be primarily responsible for individual well being.
The combination that best protects single parent families is not always clear. If governments are too generous, families may become dependent on welfare and public assistance programs. In a liberal context, incentives to work that target single parents tend to reduce this dependence, but simply finding a job doesn’t always provide a route out of poverty and financial vulnerability. At the same time, family supports often turn out to be more limited and transitory than most families need. What, then, is the best combination that permits single parents to maintain an autonomous household that is neither poor nor overly dependent on one welfare pillar?
In order to examine this question, we present a series of international and interprovincial comparisons using data from the Luxembourg Income Study (LIS). We explore differences in single and dual-parent family poverty outcomes among several high income nations. We place particular emphasis on how the welfare policies of Quebec compare to other members of the World of Welfare Regimes.
Our results show that single parent poverty is greatest in societies that allow well-being to depend most heavily on the market. It is greatest also in societies that offer state provisions that consist of mainly allowances and that neglect other sources of well-being. We find that certain regimes provide a good combination of welfare pillars that support families, which in turn result in lower poverty levels among single-parent families.
While Quebec, like the rest of Canada place more emphasis on market than state pillar, it structures its state supports in such a way that it actually encourages greater labour market participation and amplifies the benefits of market resources for single parents. But in the same time, Quebec reports some of the lowest single parent poverty rates in the nation. In contrast, a high proportion of working single parent families in some other countries and the rest of Canada confront a high risk of poverty.
When we consider part-time work, we find that single parents in Quebec are poorly protected and are at a higher risk of poverty. Yet some societies, particularly the Netherlands, have managed to use part-time work as a strategic tool to find a balance between work and family activities, where a very high proportion of single parents are working part-time jobs with low risk of poverty.
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Uranium à Sept-Îles : ethnographie d'un refus. Essai de résistance populaire.Beaudoin-Jobin, Charles 08 1900 (has links)
Ce mémoire de maîtrise traite d’un phénomène social critique qui a gagné en importance au Québec : la montée des groupes de résistance populaire contre des projets d’exploitation des ressources naturelles. À partir d’une étude de cas, l’auteur tâche ici d’approfondir les questions relatives à ces luttes collectives tout en mettant en lumière les diverses modalités d’engagement qui, par leurs registres et leurs compositions en « systèmes-experts », se répercutent dans l’espace public tout en transformant, d’une certaine manière, l’arène politique. Ces dynamiques des mouvements de résistance tendent également à s’infléchir en amont des projets de développement, pour se matérialiser en aval, soit dès les premières phases d’appropriation territoriale, c’est-à-dire les premiers travaux exploratoires comme tels. Cette enquête de terrain se focalise sur ces enjeux. En prenant comme observatoire le projet de Terra Ventures à Sept-Îles, en région nord-côtière, concernant un projet d’exploration uranifère, l’auteur insiste sur les multiples références collectives qui sont autant de perspectives pour comprendre ce phénomène. À travers l’étude de cette résistance populaire qui s’est profilée contre ce projet d’exploration, c’est l’industrie minière au Québec, son histoire, ses mythes, et sa mémoire qui est, enfin, en trame de fond. / This thesis focuses on a social critical phenomenon that recently has gained in importance in Quebec: the rise of popular resistance groups against the exploitations of natural resources. Based on an empirical study, the author explores the questions of collective struggles and highlights the various modalities of commitments that, by their structures and compositions, of "expert systems", are reflected in the public space that, slowly, becomes an important factor in the political arena. The dynamics of these resistance movements also tend to influence upstream development projects and to materialize downstream, in the early stages of territorial appropriation, that is to say, the first exploratory work as such. Based on the observation of Terra Ventures project on Quebec’s North-Shore uranium explorations, the author focuses on the multiple collective references that are all perspectives of understanding for this phenomenon. Through the study of this popular resistance, specifically in the city of Sept-Îles, which has emerged against the explorative project, it is the Quebec mining industry, its history, its myths, and its memory that appear as a fundamental landmark.
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La participation des locataires : un instrument de gestion dans les organismes HLM / Tenant participation : a management instrument in social housing organizationsDemoulin, Jeanne 25 June 2014 (has links)
Cette thèse interroge les effets de l’intégration de l’impératif participatif dans les organismes HLM à partir de trois terrains de recherche complémentaires : les discours des dirigeants du « Mouvement HLM », les dispositifs de « concertation locative » et les actions de « développement social ». Nous mettons tout d’abord en évidence la manière dont les dispositifs participatifs viennent accompagner le tournant néolibéral de l’action publique à partir de la fin des années 1970 et montrons ce faisant l’ancienneté de la coexistence entre deux formes de participation - la première mettant l’accent sur l’évaluation du service rendu et la seconde sur l’accompagnement social des locataires. Le regard est ensuite porté sur les pratiques actuelles des organismes HLM, étudiées à partir d’une enquête menée au sein d’un organisme HLM dans le cadre d’une convention industrielle de formation par la recherche (CIFRE). En caractérisant les attendus attachés aux dispositifs, les conditions de leur mise en en œuvre et leurs effets sur le système d’acteurs, la démonstration met en lumière le sens donné à la participation dans le milieu HLM, caractérisé par la coexistence de logiques patrimoniale, entrepreneuriale et sociale. Ce faisant, elle enrichit la compréhension des logiques qui président à la formalisation et à la diffusion de dispositifs participatifs dans les sociétés contemporaines d’une part, de leurs effets sur les pratiques professionnelles et les relations entre institutions et individus d’autre part. Cette thèse entend ainsi contribuer à l’analyse des transformations systémiques produites par l’intégration de la participation dans les structures sociales. / This thesis examines the effects of the integration of the participatory imperative in social housing organizations. It is grounded in three complementary fieldworks: "Mouvement HLM"’s speeches, the "rental consultation" settings and "social development"’s actions. This work first demonstrates how participatory mechanisms support the neoliberal turn in public action that started in the late 1970s. In so doing, it shows the historical coexistence between two forms of participation. The first form emphasizes on the evaluation of service delivery. The second insists on social assistance for tenants. The analysis then focuses on social housing organizations’ contemporary practices and is based on a survey conducted in a social housing organization under an Industrial Research Training Convention (CIFRE). Looking at the participatory settings’ expected outcomes, their implementation’s prerequisites and their effects on the system of actors, the demonstration highlights the meaning of "participation" in social housing organizations which are characterized by the coexistence of patrimonial, entrepreneurial and social logics. On the one hand, this thesis broadens the understanding of the logics that govern the formalization and the propagation of participatory settings in contemporary society. On the other hand, it deepens the comprehension of participatory setting’s effects on professional practices and relationships between individuals and institutions. Therefore, this thesis aims to contribute to the analysis of systemic transformations produced by the integration of participation in social structures.
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Uranium à Sept-Îles : ethnographie d'un refus. Essai de résistance populaireBeaudoin-Jobin, Charles 08 1900 (has links)
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Perceptions et représentations des inégalités socio-économiques : une comparaison Québec-OntarioDesormeaux, Kimberlee 08 1900 (has links)
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L'individu dans les rouages de l'objectivation : déficience intellectuelle, justice pénale et travail en réseauOuellet, Guillaume 03 1900 (has links)
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Processus de consultation des communautés autochtones et afrodescendantes du Nicaragua dans le cas du projet de construction du grand canal interocéanique.Othmane, Fatine 04 1900 (has links)
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Urban carbon politics : civil society, policymaking and the transition to carbon-neutral citiesEL-Khoury, Joseph 11 1900 (has links)
Les villes sont au cœur de l’urgence climatique et elles sont fondamentales pour accélérer la transition vers un monde ‘carboneutre’. Aujourd'hui, les municipalités ne sont plus que de simples fournisseurs de services; elles doivent catalyser des transitions urbaines durables. La réalisation de villes durables est un défi extrêmement complexe car les exigences et le contexte changent constamment, plusieurs interdépendances dynamiques jouent un rôle crucial et il y a peu de possibilités d'apprendre par essais et erreurs. La signification même de ce qu'est une ‘ville durable’ est très vaste et basé sur des débats sociétaux très contesté. Bien que la société civile et les ‘entrepreneurs politiques’ jouent déjà un rôle important dans le contexte urbain et façonnent considérablement la façon dont les gens perçoivent la crise climatique; on ne sait pas encore comment ils peuvent répondre à des défis ‘super vicieux’ telle que l’urgence climatique dans le contexte urbain et comment les acteurs de la société civile peuvent contribuer à accélérer la transition vers des villes carboneutre. Souvent caractérisés par leur désir de maintenir une certaine indépendance vis-à-vis des institutions publiques, la question est de savoir comment les acteurs de la société civile occupent différentes positions vis-à-vis les institutions qu'ils cherchent à transformer, et les effets que ces différentes positions ont sur leurs contributions aux transitions urbaines durables. Si de nombreuses recherches ont été menées sur les entrepreneurs politiques ‘puissants’ associés aux systèmes dominant de nos sociétés, les ‘régimes’, on en sait beaucoup moins sur les entrepreneurs politiques issus de la société civile. Il est nécessaire d'améliorer notre compréhension de la manière dont ces derniers encadrent l'urgence climatique dans le contexte urbain et de la manière dont ils mettent à l'échelle leurs actions pour parvenir à une profonde et rapide décarbonisation du contexte urbain. La question de la thèse est: Comment est-ce que les entrepreneurs politiques issue de la société civile encadrent le problème de l'urgence climatique et comment mettent-ils à l'échelle leurs actions pour rapidement décarboniser le contexte urbain et accélérer la transition vers des villes carboneutres? La recherche est une étude de cas unique longitudinale et approfondie, sur une période cinq ans (2015-2020), qui reconstruit l'émergence de la Coalition climat Montréal; un organisme à but non lucratif qui vise à ce que Montréal atteigne la carboneutralité d'ici 2042, année du 400e anniversaire de la ville. La thèse mobilise le champ de recherche des théories de transition (Transition Theory) et des études en politiques publiques, pour mieux comprendre les efforts, actions et stratégies de la Coalition climat Montréal depuis sa création, au moment de l'accord de Paris COP21 de 2015. Basé sur un cadre théorique qui revisite la perspective multi-acteurs (MaP), l'accent est mis sur une meilleure compréhension des ‘actes’ des acteurs de la société civile qui visent à ‘gagner’ dans le champ d’action stratégique de la carboneutralité dans lequel ils opèrent à Montréal. La recherche met en relief leurs stratégies, comment elles ont émergé et se sont structuré à travers les années, ainsi que leurs capacités à influencer les processus d'élaboration des politiques publiques urbaines pour la carboneutralité et les processus de transition urbaine en général. Une attention particulière est portée au contexte; examinant comment (et dans quelle mesure) la nature ‘polycentrique’ de la gouvernance climatique et les caractéristiques des institutions municipales locales facilitent et contraignent les efforts des acteurs. Adoptant une stratégie d'analyse processuelle et abductive, la recherche révèle les stratégies entrepreneuriales des acteurs de la société civile qui cherchent à perturber le statu quo en faisant progresser des politiques publiques ambitieuses pour la carboneutralité urbaines, et le potentiel que de telles actions au niveau micro puissent provoquer des changements au niveau macro. Adoptant le rôle engagé d'un ‘chercheur-activiste’, j'explore les formes d'entrepreneuriat qui ‘tiennent tête’ aux acteurs et secteurs les plus puissant de notre société; enrichissant notre compréhension du rôle actif que certains acteurs de la société civile jouent afin d’ancrer la carboneutralité dans l’agenda des politiques publiques. Ce faisant, la thèse contribue à enrichir une notre compréhension nuancée de l’influence que certains acteurs de la société civiles ont sur la direction et la vitesse des transitions urbaine pour la carboneutralité, et la durabilité en général. D'un point de vue pratique, la recherche contribue à mieux informer les actions et les stratégies de la société civile concerné par l’urgence climatique, ainsi que le types de processus de politique publique climatique au niveau municipal qui peuvent effectivement accélérer les transitions urbaines vers la carboneutralité; contribuant au développement de ‘sagesse pratique’ pour l’action climatique locale. Fondamentalement, le potentiel des villes n'est pas de tout simplement adopter les cadres politiques internationaux, mais aussi de montrer comment d'autres voies alternatives venant des ‘marges’ sont possibles. Impliquant un important potentiel émancipateur, la ville en tant que site d'expérimentation socio-écologique radicale doit être encouragée et catalysée, plutôt que d’être simplement laissé au mirage d'une ‘économie verte’. / Cities are at the heart of climate emergency, and they’re fundamental if we are to accelerate the transition to a ‘carbon-neutral’ world. Today, municipal governments are no longer just service providers; they need to be catalysts for sustainability transitions. Achieving sustainable cities is a vicious problem as requirements are always changing, complex and dynamic interdependencies play a crucial role, there is no absolute right or wrong solution, and little opportunities exist to learn by trial and error. The very meaning of what is a ‘sustainable city’ is a very contested societal debate. Although civil society and policy entrepreneurs are already central actors in the urban context and considerably influence the way by which people think about the climate crisis; it’s not clear yet how they can respond to challenges of such magnitude as the climate emergency, and how they can contribute to accelerating the transition to a carbon-neutral world. While often characterized by their desire to sustain a certain form of independence from governments, it’s not yet clear how civil society actors occupy different positions vis-à-vis the institutions they try to transform, and the effects that these diverse positions have on their contributions to urban sustainability transitions. For instance, while much has been researched about powerful ‘regime’ policy entrepreneurs, much less is known about policy entrepreneurs emanating from civil society. There’s a need to enhance our understanding of how such actors frame the climate emergency in the urban context and how they scale their actions in order to achieve deep urban decarbonisation. The thesis question is: How do civil society’s policy entrepreneurs frame the climate emergency problem and scale their actions to quickly decarbonise the urban context and accelerate the transition to carbon-neutral cities? The research is a five-year in-depth longitudinal single case study that reconstructs the emergence of the Montreal Climate Coalition; a non-profit organization that aims for Montreal to achieve carbon-neutrality by 2042, year of the city's 400th anniversary. The thesis mobilizes the research fields of sustainability transitions and public policy studies to better understand the Coalition’s efforts, actions and strategies since the 2015 COP21 Paris agreement. Based on a conceptualised theoretical framework that revisits the Multi-actor perspective (MaP), the focus is to shed light on the ‘acts’ of civil society actors that aim to ‘punch above their weight’ in the strategic urban carbon-neutrality action field in which they operate, the way that they develop and deploy their strategies, and how this contributes to (and shapes) policymaking processes for urban carbon-neutrality; as well as overall urban sustainability transition dynamics. Particular attention is paid to context, examining how (and to what extent) the ‘polycentric’ nature of climate governance and local municipal institutions facilitate and/or frustrate the efforts of actors. Adopting a processual, abductive and transformation-based strategy of analysis that aims to generate ‘practical wisdom’ knowledge for urban sustainability science, the research reveals civil society’s entrepreneuring strategies that seek to disrupt the status quo by advancing ambitious urban carbon-neutrality policies, as well as the potential for such micro-level acts to bring about changes at the macro level. In this way, and by taking on the role of an engaged climate ‘researcher-activist’, I explore the forms of entrepreneurship that stand up to powerful actors and sectors in our society, enriching our knowledge of the active role that some civil society actors (can) play in setting the urban carbon-neutrality agenda. In doing so, the thesis contributes to enriching an ever more nuanced understanding of the influence that civil society actors can have on the speed and direction of urban sustainability transitions. From a practice-based perspective, the research contributes to better informing civil society’ actions and strategies, as well as the kind of municipal climate policy processes that can catalyze deep decarbonisation and accelerate the urgently needed urban sustainability transitions to carbon-neutral cities. Fundamentally, the potential of cities is not just to simply associate themselves with current international climate frameworks; but more critically, to show how other alternative pathways from the fringes of society are possible. Involving considerable emancipatory potential, the city as a site of radical socio-ecological experimentation needs to be fostered, and not just handed over to the mirage of a ‘green economy’.
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La dimension humaine des enjeux environnementaux dans un bassin versant au BrésilMacedo, Adriano T. de 12 1900 (has links)
RÉSUMÉ
La richesse en ressources naturelles est une source de développement économique et social, mais peut également constituer un facteur de dégradation environnementale et de problèmes pour la santé humaine. Les systèmes techniques de gestion des ressources naturelles ne sont pas suffisants pour apporter des solutions à tous les problèmes environnementaux. Mises à part les catastrophes naturelles, c'est l'intervention humaine qui cause la grande majorité des problèmes environnementaux. C'est pour comprendre cette dynamique entre les facteurs naturels et les facteurs économiques, sociaux, politiques, culturels et psychosociologiques que nous avons choisi de centrer cette thèse sur la dimension humaine des problèmes environnementaux – ce qui implique l'analyse des dimensions psychosociologiques et sociales entourant les problèmes environnementaux.
Pour une gestion efficace des ressources naturelles, il nous faut donc comprendre l'action humaine, ses motivations et ses contraintes, ses orientations de valeurs et ses croyances, qui orientent les perceptions, les attitudes et les comportements humains par rapport à leur environnement. Pour ce faire, l’étude de valeurs, attitudes, croyances et comportements passe par l’examen attentif des concepts et de leurs définitions, ainsi que par l’analyse des diverses « dimensions » auxquelles chacun des concepts fait référence. Cette thèse porte justement sur les relations entre les valeurs, les croyances, les attitudes et les comportements humains par rapport aux problèmes environnementaux. Pour ce faire, nous avons utilisé un sondage auprès de 1800 répondants, habitants de la région du bassin versant de la Rio das Velhas, située dans la province du Minas Gerais, au Brésil. / ABSTRACT
Natural resources are a source of economic and social development, but could be also a source of environmental deterioration and of problems for human health. The technical systems of management of natural resources are not sufficient to bring about solutions to all environmental problems. Apart from natural disasters, it is human intervention that causes the majority of environmental problems. To understand the dynamics between the natural factors and the economic, political, and social factors, we chose to work with them in this thesis on the human dimension of environmental problems. This implies that we must analyze the relations between psycho-sociological measurements and socio-environmental problems.
For an efficacious management of natural resources, it is necessary to understand human action, its incentives and its constraints, as well as human values and beliefs. These variables orient human attitudes and behaviour in relation to the environment. In the survey of values, attitudes, beliefs and behaviour, one faces two types of problems: first, there is the question of the concepts and their definitions; the other type of problems, which is rather implicit, is the set of « measurements » to which every concept refers. This thesis is about the relations between values, beliefs, attitudes and human behaviour in relation to environmental problems. For that analysis, we polled 1800 respondents, inhabitants of the region of the basin of the Rio das Velhas, situated at the province of Minas Gerais, in Brazil.
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