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Le temps d'adresse dans les interactions verbales en classe d'espagnol, langue étrangère (niveau supérieur) : enseignement et pratiques / The terms of Spanish as a foreign language address : views pragmalinguistique interactional and didactic

Gutierrez -Laffargue, Patricia 09 December 2015 (has links)
A partir du constat fait auprès des étudiants d’espagnol langue étrangère qui ont beaucoup de difficultés à maîtriser l’utilisation des termes d’adresse, ce travail tente d’en élucider les raisons et propose des réflexions pour parvenir à régler le problème. Les termes d’adresse en tant que déictiques personnels et sociaux sont les marqueurs de la relation interpersonnelle que tout locuteur construit avec son interlocuteur. En espagnol, le système de l’adresse est complexe de par ses variations diatopiques ainsi que par les spécificités de son système, notamment du pronom usted, qui tout en désignant un allocutaire a une morphologie de troisième personne. De plus, il faut tenir compte de la situation de communication, qui est variable selon les cultures et les sociétés. A partir d’un corpus de données provoquées composé d’interactions orales d’étudiants français universitaires, nous faisons une analyse interactionnelle et pragmalinguistique qui permet de dégager les difficultés majeures que pose l’apprentissage et la maîtrise en contexte des termes d’adresse, pronoms de deuxième personne et formes nominales. Il est démontré que les erreurs présentes dans les discours des étudiants ne sont pas uniquement d’origine linguistique, mais sont aussi induites par un manque d’adéquation à la situation de communication. Ainsi, les termes d’adresse sont l’un des éléments dont l’utilisation ne dépend pas uniquement du niveau d’interlangue mais aussi de la compétence socioculturelle des locuteurs. / From the observation made with the spanish foreign language students have great difficulty in mastering the use of terms of address, this work tries to elucidate the reasons which offers reflections to the problem. Terms of address as a personal and social deictic are markers of the interpersonal relationship that all speakers built with his interlocutor. In spanish, the address system is complex variations diatopiques as well as the specific features of its system, including the pronoun usted, which designated an allocutaire has a morphology of third person. Furthermore, it must take into account the situation of communication, which is variable depending on the cultures and societies. From a corpus of data consisting of oral interactions of french university students, we make an interactional and pragmalinguistic analysis which allows to identify the major difficulties posed by learning and mastery in context of the terms of address, second-person pronouns and nominal forms. It is shown that these errors in the speech of the students are not only of linguistic origin, but are also induced by a lack of fitness for the communication situation. Thus, the address terms are one of the elements whose use depends not only on the level of interlanguage, but also of socio-cultural competence of the speakers.
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Les degrés de politesse et les choix de la forme d'adresse dans les interactions en polonais et en français / Degrees of politeness and the choice of the form of address in verbal interactions in Polish and in French

Bernat, Justyna 15 October 2016 (has links)
La présente thèse s’inscrit dans le champ d’études sur la politesse verbale et se concentre en particulier sur l’emploi des termes d’adresse en polonais et en français. Inspirée par les études sur l’ethos communicatif (Béal, 1993, Kerbrat-Orecchioni, 1992), elle se donne comme objectif d’étudier les besoins des locuteurs natifs concernant l’expression de la relation interpersonnelle et de la politesse verbalisées par les termes d’adresse. Selon l’hypothèse de départ, en polonais l’expression de la relation est plus détaillée et, par conséquent plus précise, qu’en français. Malgré les similarités systémiques (le choix de formes est globalement comparable), la façon dont les termes d’adresse sont employés dans les deux langues n’est pas identique. L’étude prouve que les locuteurs français emploient les termes d’adresse de façon plutôt pragmatique, comme une nécessité communicationnelle, tandis que les locuteurs polonais y trouvent une réelle expression des relations sociales et des attitudes. Cette étude entreprend une approche empirique basée sur l’exploration du corpus. L’analyse des emplois en contexte doit permettre une meilleure compréhension de la valeur réelle de chaque terme d’adresse. Elle propose une évaluation des facteurs contextuels le plus influant sur le choix de la forme ainsi qu’une estimation du degré de politesse ou de familiarité exprimé par chaque terme d’adresse. L’objectif étant d’aider les locuteurs non-natifs à comprendre le fonctionnement des termes d’adresse dans une langue dont ils n’ont pas l’intuition, cette étude propose, comme résultat des analyses, les équivalents « prêt-à-parler » des formules d’adresse dans les deux langues. / This dissertation presents research based on studies in the field of verbal politeness and inspired by the studies on communicative ethos (Béal, 1993; Kerbrat-Orecchioni, 1992). It investigates the use of terms of address in Polish and French. The aim was to analyze the needs of native speakers in terms of expression of interpersonal relation and politeness, as they are verbalized through terms of address. The hypothesis was that in Polish the expression of politeness is more detailed, and thus more precise, than in French. Despite systemic similarities (the choice of forms is similar on the whole), the way of using terms of address in conversation is not the same. This study demonstrates that French speakers use terms of address in a more pragmatic way, as a communicational obligation, whilst Polish speakers tend to use them to express a whole range of different types of social relations and attitudes. The study uses a corpus-based approach. Analyzing uses in context should lead to a better understanding of the real value of each term of address. This dissertation presents an analysis of the contextual factors that influence the choice of the proper form, as well as an estimation of the degree to which each term of address expresses either politeness or familiarity. The main objective being to help non-native speakers to understand how terms of address function in a language for which they have little or no intuition, this study offers, as a result of analysis, “ready-to-speak” equivalent formulas for address exchanges in both languages.
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O debate parlamentar em português (Portugal, Brasil) e romeno : abordagem pragmático-discursiva / Le débat parlementaire en portugais (Portugal, Brésil) et en roumain : approche pragmatico-discursive / Parliamentary debate in portuguese (Portugal, Brazil) and romanian : a pragma-discursive approach

Manole, Veronica 01 December 2015 (has links)
Le sujet de cette thèse est l’analyse comparative des débats parlementaires portugais, brésiliens et roumains, dans l’optique de l’organisation interactionnelle et de l’usage des formes d’adresse (Carreira 1997). Du point de vue théorique, notre étude s’appuie sur la linguistique interactionnelle (Kerbrat-Orecchioni 1990), sur l’analyse du discours politique (Charaudeau 2005) et du discours parlementaire (Ilie 2006; Marques 2000). Après un préambule juridico-politique, qui présente le fonctionnement des parlements dans les trois pays choisis (Portugal, Brésil, Roumanie), nous analysons, dans la première partie de la thèse, les transcriptions officielles des réunions parlementaires en tant que corpus pour l’étude linguistique. Ensuite, nous nous concentrons sur les particularités de la structure séquentielle des débats – ouverture, corps, clôture –, la négociation du tour de parole et les stratégies d’éviter les réponses aux questions. La deuxième partie de la thèse se penche sur les usages de formes d’adresse dans la construction des auto-images et hétéro-images et dans la configuration de la distance interlocutive. Cette approche nous a permis de dégager quelques particularités de chaque sous-corpus: les débats portugais sont plus proches du protocole parlementaire (structure micro-séquentielle plus rigide, usage quasi exclusif des formes nominales d’adresse institutionnelles), alors que dans les débats brésiliens et roumains il y a plus de flexibilité dans la construction micro-séquentielle (les actes rituels sont plus fréquents) aussi bien que dans l’usage des formes d’adresse plus variées (relationnelles, académiques, professionnelles, génériques). / The subject of this thesis is the comparative analysis of Portuguese, Brazilian and Romanian parliamentary debates, from the point of view of interactional organization and address terms uses (Carreira 1997). Our theoretical framework is interactional linguistics (Kerbrat-Orecchioni 1990), political discourse analysis (Charaudeau 2005) and parliamentary discourse analysis (Ilie 2006; Marques 2000). After a legal and political preamble that presents how parliaments in the three selected countries (Portugal, Brazil, Romania) work, we analyse, in the first part of the thesis, the official transcripts of parliamentary sittings as a corpus for linguistic studies. Then we focus on the characteristics of the sequential structure of the debates – opening, body, closing –, negotiation of turn taking and evasion strategies in answering questions. The second part of the thesis focuses on the uses of address terms in constructing images of the self and of the others and the configuration of interlocutive distance. This approach has allowed us to identify a few characteristics of each sub-corpus: Portuguese debates are closer to the parliamentary protocol (the micro-sequential structure is more rigid, nominal institutional address forms are used almost exclusively), while in Brazilian and Romanian debates there is more flexibility both in the micro-sequential construction (ritual acts are more frequent) and in the wider range of address forms used (relational, academic, professional, generic).
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Les attitudes des Québécois et Québécoises envers les différentes approches linguistiques en publicité au Québec

Beaudoin, Fanny 09 1900 (has links)
Les normes langagières étant en constante évolution au sein de notre société, les entreprises québécoises doivent adapter leur discours publicitaire pour plaire à leur public cible en tenant compte des normes et tendances actuelles. De ce fait, cette étude se penche sur les attitudes des consommateurs et consommatrices de différents profils sociodémographiques par rapport aux approches linguistiques adoptées en publicité écrite au Québec. Les approches étudiées concernent le choix de pronom d’adresse, le niveau de langue ainsi que l’intégration d’anglicismes dans les annonces publicitaires. Ainsi, 192 personnes locutrices natives du français québécois ont répondu à un questionnaire sociolinguistique accessible en ligne afin de mettre en relation leurs caractéristiques et leurs préférences à l’égard des trois aspects susmentionnés. L’analyse réalisée est de type quantitatif. Les résultats nous permettent de constater que l’âge est la variable la plus significative pour expliquer les préférences des participant·e·s. Notamment, il y est démontré que les répondant·e·s de 35 ans et moins jugent moins sévèrement les anglicismes et perçoivent plus favorablement le tutoiement en publicité que leurs aînés. Bien que les Québécois·es apprécient un niveau de langue familier ou populaire dans les publicités de produits ou services ludiques, un niveau de langue tout au moins standard est préféré pour les produits ou services plus luxueux. En somme, la présente recherche apporte une contribution à la littérature au niveau des préférences linguistiques des Québécois en publicité et elle permet de démontrer l'importance des choix linguistiques lors de la conception des slogans publicitaires. / As language norms are constantly evolving in our society, Québec companies must adapt their advertising discourse to appeal to their target audience by taking into account current norms and trends. Therefore, this study examines the attitudes of consumers of different socio-demographic profiles with respect to the linguistic approaches adopted in Quebec print advertising. The approaches studied concern the choice of pronoun of address, the level of formality of the message, and the integration of Anglicisms in advertisements. Thus, 192 native speakers of French in Quebec answered an online sociolinguistic questionnaire in order to relate their characteristics and preferences to the three aspects mentioned above. The analysis carried out is quantitative. The results show that age is the most significant variable in explaining the participants' preferences. In particular, respondents aged 35 and under judge words borrowed from English less severely and perceive the less formal pronoun of address in advertising more favorably than their elders. While participants evaluate a colloquial or popular level of language in ads for fun products or services positively, they prefer a standard level of language for more luxurious products or services. In sum, this research contributes to the literature on the language preferences of Québécois participants in advertising and demonstrates the importance of targeting the right linguistic forms in the design of advertising slogans.
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Une analyse de l'entame conversationnelle de communications orales et écrites.

Falesse, Mireille 04 May 2005 (has links)
UNE ANALYSE DE L’ENTAME CONVERSATIONNELLE DE COMMUNICATIONS ORALES ET ECRITES (SUR RÉPONDEUR TÉLÉPHONIQUE ET INTERNET) MIREILLE FALESSE ULB - FACULTÉ DE PHILOSOPHIE ET LETTRES - FÉVRIER 2005 La trame de base de l’étude est essentiellement linguistique et la plupart des catégorisations des éléments relevés sont de cet ordre également, l’étude prenant en compte le langage sous son aspect pragmatique dans les limites de la présentation des situations particulières ainsi que du collationnement des données du corpus. Deux types de messages ont été choisis : des messages oraux laissés par des appelants sur répondeur téléphonique et des messages – provenant de nouveaux utilisateurs – recueillis dans des forums de discussion sur Internet. L’analyse permet de préciser les souhaits et intentions communicationnels des émetteurs ; d’autre part le relevé des éléments constitutifs du corpus auquel nous avons procédé dans la seconde partie nous a permis d’entrer plus avant dans sa description. L’énonciation est à l’énoncé ce que le processus de fabrication est à l’objet produit ; l'énoncé est le résultat alors que l'énonciation est l'acte de création du locuteur. C’est cet acte, la procédure de construction du message, les intentions du locuteur, les marques de son intervention en tant que sujet parlant – ses pensées, ses intentions, ses émotions au moment de la « prise de parole » (orale ou écrite) – qui ont fait l’objet de notre propos. Dès lors, les éléments de base du schéma de la communication ont été posés et les particularités de notre corpus explicitées à la suite d’un double choix : celui des outils d’analyse réellement utiles à la démarche et celui des éléments essentiels et nécessaires constitutifs des énoncés retenus et à retenir. L’énonciation et l’énoncé Le travail porte sur l’analyse d’un certain type de discours à l’intérieur d’actes de communication sur base d’énoncés, produits d’un acte d'énonciation, qui comportent des marques énonciatives faisant référence à la fois au locuteur et à l'allocutaire. Il en est tenu compte lors de la description du corpus car les éléments retenus portent non seulement sur la structuration phrastique de l’énoncé mais également sur le sens qui lui est donné ainsi que ses utilisations caractéristiques en fonction des intentions, choix et motivations des destinateurs. Le sens et le son La considération du langage sous sa double articulation favorise une analyse appariant les points de vue sémantique et phonologique : le sens et le son. Lors de la réalisation de la langue dans la parole d'un émetteur, le code employé nous informe sur son origine, son niveau d'éducation, son milieu social alors que la forme sonore qu’il donne à son énoncé nous informe sur son identité, son sexe, son âge, son type psychophysiologique, son humeur. La spécificité de la communication humaine La différence entre la communication socio-animale et la communication humaine est la possibilité offerte ou non à l’énonciateur de s’impliquer personnellement dans la formulation de son message. La personnalisation du message Consciemment ou non, l'émetteur introduit donc dans son message toute une série de données personnelles en rapport avec son milieu social, ses intentions personnelles, sa vision du monde, sa culture, l’objet du message. Et c’est précisément ce qui constitue l’objet de notre analyse quoique quelques réserves quant aux données sociales qui pourraient nous être fournies par notre corpus puissent être formulées. Le code commun Lorsqu'il réalise un acte de communication, il est évident que tout locuteur tient à être compris et – pour ce faire – se réfère à une langue, un parler, un code commun susceptible d'être interprété dans le sens qu'il désire par son interlocuteur ; il choisit un langage précis. En l’occurrence, pour ce qui nous concerne, la langue en question est le français tel qu’employé par des interlocuteurs francophones et plus précisément – pour la partie orale de notre corpus – des francophones vivant en Belgique durant les dernières années du vingtième siècle. La communication L’énonciation étant la production individuelle d’un message, la formulation particulière d’un énoncé, le duo énoncé-énonciation s’intègre dans un cadre défini : celui de la communication. D'emblée, des considérations essentielles sont notifiées ; elles seront récurrentes tout au long des descriptions préconisées par les auteurs que nous découvrirons ci-dessous : o la présence de deux intervenants qui sont l'émetteur et le récepteur ; o le fait d'établir une relation avec autrui, une relation dynamique c'est-à-dire interactive ; o la nécessité de moyens (techniques, signes et signaux) ; o la définition d'un message. Une approche pluridisciplinaire Dans un premier temps, le choix d’une analyse sociolinguistique semblait s'imposer du fait du type particulier d’un travail à élaborer sur base d'un corpus permettant le relevé d’expressions, d’énonciations dues à des modes de communication relativement innovants, d’énoncés sous des formes particulières, dont les canaux spécifiques – a priori – devaient avoir un impact dans le processus d’énonciation. L’observation du langage dans son application relationnelle, donc sociale, semblait pouvoir permettre de préciser certains liens entre le langage et la société et les conditions sociales de la communication. Mais, le corpus que nous avons pu réunir ne peut répondre aux besoins d’un tel type d’analyse ; en effet, les messages téléphoniques fournis sont semi-confidentiels car – privés ou publics – ils ne comportent pas – ou peu – de précisions quant au lieu ou au milieu dans lesquels évolue l’énonciateur. Il est possible de procéder à un relevé de marques sociales dans l’emploi des termes, la construction des phrases, la formulation des messages mais les énonciateurs n’étant pas identifiés – et ne pouvant pas l’être du fait de circonstances inhérentes au type de collationnement – le corpus ne comporte pas de données sociales en nombre suffisant. Quoi qu’il en soit, la linguistique – étude scientifique du langage – s’est, à des degrés divers, enrichie au contact d’autres disciplines tout au long du vingtième siècle : psychologie, anthropologie, mathématiques, informatique. Par ailleurs, malgré les limites que nous avons évoquées précédemment, notre corpus comportant de nombreuses marques individuelles des énonciateurs nous permettra cependant d’aborder l’étude de rituels de conversation, d’actions et interactions entre les interlocuteurs, de situations de communication particulières, de pratiques singulières du langage. Notre propos a été de procéder à une analyse logique du corpus et comporte donc deux parties - celle relative à l’énoncé et à son contenu ; celle relative à l’énonciation et ses modalités – bien que l’analyse de ces communications se complexifie du fait de l’absence – en présentiel – de l’interlocuteur car le corpus concerne les messages de l’énonciateur et les indications relatives au destinataire proviennent uniquement du locuteur. L’analyse conversationnelle Une conversation est un échange interactif, les deux locuteurs participent à sa construction : ils ont une action réciproque. Dans le cadre de ce corpus, le message pré-enregistré donne des directives à l’appelant et Internet a ses codes de conduite que l’énonciateur – même si, nouvel Internaute et ne se connaissant pas encore d’interlocuteur – se doit de connaître et respecter s’il souhaite être entendu et accueilli au sein de la communauté virtuelle. Deux modes de communication spécifiques Nous présupposons que des procédures originales de communication se créent du fait des formes d’expression spécifiques requises par les méthodes prises en compte - le téléphone et les répondeurs téléphoniques ainsi que l’ordinateur (mails, news groups) – car il s’agit bien de transmettre un message sans interlocuteur direct, uniquement par le biais de la voix (mots employés, syntaxes particulières, ton), de l’écrit ou de la dactylographie. Nous avons effectué tout d’abord l’analyse externe du corpus en le contextualisant par l’explicitation de la procédure de collationnement ainsi que de l’origine des messages et des procédures suivies pour les obtenir. Ensuite vient la description interne du corpus c’est-à-dire de l’énoncé et de l’énonciation. In fine, nous avons procédé à l’analyse conversationnelle. Sous le regard des auteurs Il était incontournable de mentionner Ferdinand de Saussure dont le Cours de linguistique générale reste un apport essentiel dans l'analyse du langage et de la communication humaine. D’autre part, tout un chacun, de nos jours, dès qu’il s’intéresse un tant soit peu à la notion de communication entend parler du « Schéma de la communication » de Jakobson – nous pourrions même dire qu’il s’agit d’une information de notoriété publique – dont nous reprenons la présentation synthétique. Dans son étude du langage, Jakobson a non seulement mis en évidence l'importance des six éléments constitutifs de la communication mais également celle des six fonctions du langage en regard. La communication implique de nombreux éléments (la langue, la norme, les interlocuteurs, le message, le contact, le code commun, la culture, les références sociales, les divers supports) et le propos de la linguistique est – à travers l'étude de réalisations individuelles – de retrouver ce qui est commun à tous les locuteurs et constitue une langue (parlée ou écrite) et même d’aller au-delà en essayant de retrouver ce qui pourrait être commun à toutes les langues. Et, à l’inverse, ce qui fait la particularité d’une langue, d’une culture, et qui relève donc de la sociolinguistique. D’autre part, dans la troisième partie, nous analyserons une série de message d’internautes (en tout ou en partie) où l’émetteur procède à des choix de styles d’écriture tout à fait particuliers. Cela peut aller de formulations à caractère humoristique (autodérision, emploi d’un accent « typé », déclarations pseudo-philosophiques, participation aux newsgroups de « spécialistes » de l’humour, la dévalorisation d’autrui, dérision, moquerie pure et simple) à l’emploi de procédés stylistiques (jeux de mots, références contextuelles liées aux moyens de communication, au canal transmetteur, interpellation du locuteur, mise en scène ou mise en situation, style emphatique) en passant par l’expression d’un état d’esprit personnel (émotivité, agressivité) ou l’emploi d’éléments affectifs et/ou évaluatifs. D’autres marques linguistiques se présenteront également qui portent sur l’insistance, la polémique, le self-contrôle, l’image de l’autre, l’interpellation, la critique, la dévalorisation, le niveau culturel et social, les insultes, les menaces, la politesse, l’irritation, l’inquiétude, l’agressivité. Il arrive que le locuteur fasse usage de procédés tels que la mise en scène ou un emploi particulier de la ponctuation… Quels que soient la fonction ou les choix du locuteur, l’analyse d’une situation interactive de la communication peut également bénéficier de l’apport de la sociologie et – de notre point de vue – surtout celui de Goffman ; précisons qu’il s’agit essentiellement de prendre en considération la théorie des faces : « sauvegarder la face », « ne pas faire perdre la face à autrui ». Dans le même ordre d’idée, nous avons également pris en compte l’apport de John Langshaw Austin au sujet des choix locutoires, illocutoires ou perlocutoires de l’émetteur, celui de William Labov concernant la variation linguistique ou de Christian Baylon concernant l’analyse sociolinguistique du message qui, selon lui, bénéficie d'une double approche : celle du linguiste, en fonction des éléments de première et deuxième articulations, de la sémantique, de la syntaxe, de l'intonation ; celle du sociologue, concernant l'intention du locuteur, le but du message, le rapport entre le locuteur et l'auditeur, l'état, l'institution. L’approche linguistique Les limites d’un travail linguistique La présente analyse s'élabore sur base d'un corpus déterminé comportant les textes de messages transmis sur Internet ou retranscrits sur base d'enregistrements audio ; certains de ces derniers présentant bien entendu des hésitations, rectifications, spécifiques à la mise en œuvre de l'énonciation. Les conditions et le processus de celle-ci, bien que sous-jacents à toute communication, ne peuvent être définis que de manière indirecte et déductive en fonction des indications transparaissant dans le dit effectif. En conséquence, sur base de l'étude de l'énonciation, il s'agit – pour présenter une démarche linguistique complète – de proposer une description rationnelle et justifiée des conditions d'élaboration du dit effectif. Pour ce faire, il nous faut "remonter le courant" et, à partir des énoncés du corpus, le « dit », procéder à une description des éléments constitutifs de l'énonciation, le « dire », et des conditions de cette énonciation, le « savoir-dire ». Les pronoms personnels et possessifs Dans une analyse conversationnelle, le positionnement des intervenants – entre autres par le choix et l’utilisation des pronoms personnels – prend toute son importance. La sélection de l’item devant représenter une personne s’effectue en référence au contexte communicationnel et aux intentions du locuteur. Les actes de parole : locutoire, illocutoire, perlocutoire Dès lors qu’un échange se fait entre deux personnes, l’une et l’autre ne sont jamais totalement libres de leur énonciation, l’une comme l’autre choisissent tel ou tel terme, tel ou tel type de phrase, tel ou tel contenu… parce qu’elles souhaitent avoir un effet sur le destinataire ou parce que le destinataire a un effet Une conversation n’est pas une suite de communications univoques s’échelonnant, se suivant, se superposant de manière linéaire. En effet, il s’agit d’un échange dialogal participant à la construction d’un « édifice » commun, à l’élaboration d’un échange structuré réalisé dans le cadre d’un projet interactif. S’il n’y a pas accord à tout le moins sur le principe de « converser », il ne peut y avoir d’échange : la communication est duale (du locuteur vers l’interlocuteur et vice-versa). L’analyse conversationnelle Notre souhait, au travers de cette analyse, est – sur base des énoncés recueillis – de pouvoir décrypter le processus de l’énonciation et identifier les éléments constitutifs du savoir-faire correspondant aux intentions de l’énonciateur. Les messages pris en considération ne sont pas des monologues : les acteurs de notre corpus formulent des messages sous forme de conversation c’est-à-dire d’échanges car ils s’adressent à un interlocuteur réel quoique absent au moment de la construction de l’énoncé. Catherine Kerbrat-Orecchioni nous éclaire quant à la structure des conversations dans une démarche synthétisant différentes études abordant les types d’interactions de la vie en société. L’approche interactionniste a ouvert les disciplines linguistiques à d’autres disciplines telles que la sociologie, l’anthropologie et l’éthologie des communications. Quant à l’analyse conversationnelle, elle comporte deux niveaux : o l’un concerne les relations entre les constituants du texte, o l’autre, les relations entre les interactants. Le système des places et le système des faces Catherine Kerbrat-Orecchioni fait état également de la relation verticale en se référant au système des places : les sociétés humaines se répartissent en strates sociales c’est-à-dire en groupes organisés qui régissent les relations humaines. Quelle que soit la société – même dans les sociétés qui se disent « égalitaires » – il y a toujours une répartition du pouvoir entre différents groupes. D’autres éléments pris en compte… D’autres éléments sont pris en compte tels que les modes, la politesse, les éléments de références, les déictiques, les processus d’encodage et de décodage, la redondance, les interférences, les procédés additifs et substitutifs. L’énoncé L'énoncé est l'aboutissement du processus de création. Chaque énonciateur construit sa communication à l'aide de mots qu'il choisit selon ses intentions et préoccupations personnelles et le sens qu’il souhaite leur donner. Chaque message développe une idée, un sujet particulier sur un thème de base. En fonction des techniques de communication (Internet, répondeur téléphonique) les thèmes rencontrés peuvent prendre des optiques très diverses. A la suite des aspects sémantique et syntaxique, nous abordons l’aspect pragmatique et ses caractéristiques : intention(s) et motivation(s) de l’énonciateur, type et objet du discours… De ce fait, nous procédons non seulement à la présentation - des déictiques : pronoms personnels et possessifs (pronominalisation du locuteur, de l’interlocuteur), pronom indéfini ou omnipersonnel, démonstratifs, localisation spatio-temporelle et termes liés à la spatio-temporalité, temporalité liée aux formes verbales ; - d’autres éléments de l’énonciation : majuscule, ponctuation, interjections, expressions partiellement désémantisées, éléments connexes aux signatures, éléments introducteurs et conclusifs, dessins, smileys ; - des formulations et emplois particuliers : style commercial, formes verbales (verbes injonctifs, déclaratifs ou d’opinion, performatifs), modalité (forme interrogative, modes des formes verbales dont l’impératif), modalisation (formes infinitive et impersonnelle, transformation passive, auxiliaires modaux), redondance et non-concision, subjectivité (humour, énervement). Les applications pratiques De prime abord – et nous avons déjà pu l’observer et le confirmer – nous pensons pouvoir établir qu’un jeu relationnel s’établit dans n’importe quel message. Tout un chacun, lorsqu’il entame une conversation, élabore son message en tenant compte – consciemment ou non – d’une perception personnelle de lui-même autant que d’une perception tout aussi personnelle d’autrui. En outre, le locuteur, en tant que personne intégrée dans une société, un groupe humain…, ressent un sentiment d’appartenance ou de discrimination sociale et applique ce sentiment à la perception de son interlocuteur. Tout contact avec autrui implique une connaissance a priori de la personne, une perception particulière qui n’est pas exempte de préjugés, impliquant une évaluation – de nouveau consciente ou non – de ses caractéristiques personnelles et de ce fait, de la place qui lui sera octroyée dans la construction de la relation. L’élaboration d’une conversation implique nécessairement la mise en œuvre d’un jeu relationnel. Dès lors, le message est formalisé et personnalisé par l’émetteur par le biais de formes expressives particulières. Le locuteur, se positionnant en tant que membre, non-membre ou opposant d’un groupe traduira dans son énoncé ses sentiments, impressions, opinions… sous des formes diverses qui peuvent aller jusqu’à l’extériorisation d’un énervement, d’un amusement, de l’ironie. Une lecture attentive des messages composant notre corpus nous a permis d’identifier certains messages tout à fait expressifs et particuliers que nous avons analysés plus particulièrement sur base d’une grille conforme au schéma synthétique de la communication tel que présenté en première partie. En conclusion A de nombreuses reprises, nous avons pu constater que l’énonciateur ne se contente généralement pas de structurer un message simple en un nombre restreint de mots et de le subdiviser en introduction, corps du texte, conclusion. Même si cette trame de base est bien souvent respectée, les formulations sont bien plus complexes qu’il n’y pourrait paraître à première vue. Spécificité de la communication humaine, le locuteur personnalise son message et élabore son énoncé sur base de termes qu’il a toute latitude de choisir en fonction de ses connaissances, intentions, préoccupations et goûts personnels ainsi que du sens qu’il souhaite lui donner. Sur base de l’analyse et des considérations qui s’ensuivent, nous avons posé le constat que la « sauvegarde de la paix », le désir de veiller à « sauver la face tout en ne la faisant pas perdre aux autres », le respect de l’usage… font – en complément de la transmission d’un contenu de message différencié – partie intégrante de la majorité des échanges conversationnels qu’il s’agisse de messages enregistrés sur répondeur ou de messages élaborés par des internautes novices.
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Une analyse de l'entame conversationnelle de communications orales et écrites, sur répondeur téléphonique et Internet

Falesse, Mireille 04 May 2005 (has links)
UNE ANALYSE DE L’ENTAME CONVERSATIONNELLE DE COMMUNICATIONS ORALES ET ECRITES (SUR RÉPONDEUR TÉLÉPHONIQUE ET INTERNET)<p><p>MIREILLE FALESSE<p>ULB - FACULTÉ DE PHILOSOPHIE ET LETTRES - FÉVRIER 2005<p><p><p><p>La trame de base de l’étude est essentiellement linguistique et la plupart des catégorisations des éléments relevés sont de cet ordre également, l’étude prenant en compte le langage sous son aspect pragmatique dans les limites de la présentation des situations particulières ainsi que du collationnement des données du corpus. <p>Deux types de messages ont été choisis :des messages oraux laissés par des appelants sur répondeur téléphonique et des messages – provenant de nouveaux utilisateurs – recueillis dans des forums de discussion sur Internet.<p>L’analyse permet de préciser les souhaits et intentions communicationnels des émetteurs ;d’autre part le relevé des éléments constitutifs du corpus auquel nous avons procédé dans la seconde partie nous a permis d’entrer plus avant dans sa description. <p>L’énonciation est à l’énoncé ce que le processus de fabrication est à l’objet produit ;l'énoncé est le résultat alors que l'énonciation est l'acte de création du locuteur. C’est cet acte, la procédure de construction du message, les intentions du locuteur, les marques de son intervention en tant que sujet parlant – ses pensées, ses intentions, ses émotions au moment de la « prise de parole » (orale ou écrite) – qui ont fait l’objet de notre propos. Dès lors, les éléments de base du schéma de la communication ont été posés et les particularités de notre corpus explicitées à la suite d’un double choix :celui des outils d’analyse réellement utiles à la démarche et celui des éléments essentiels et nécessaires constitutifs des énoncés retenus et à retenir.<p><p>L’énonciation et l’énoncé<p>Le travail porte sur l’analyse d’un certain type de discours à l’intérieur d’actes de communication sur base d’énoncés, produits d’un acte d'énonciation, qui comportent des marques énonciatives faisant référence à la fois au locuteur et à l'allocutaire. <p>Il en est tenu compte lors de la description du corpus car les éléments retenus portent non seulement sur la structuration phrastique de l’énoncé mais également sur le sens qui lui est donné ainsi que ses utilisations caractéristiques en fonction des intentions, choix et motivations des destinateurs.<p><p>Le sens et le son<p>La considération du langage sous sa double articulation favorise une analyse appariant les points de vue sémantique et phonologique :le sens et le son.<p>\ / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation linguistique / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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