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Choix de portefeuille de grande taille et mesures de risque pour preneurs de décision pessimistes

Noumon, Codjo Nérée Gildas Maxime 08 1900 (has links)
Cette thèse de doctorat consiste en trois chapitres qui traitent des sujets de choix de portefeuilles de grande taille, et de mesure de risque. Le premier chapitre traite du problème d’erreur d’estimation dans les portefeuilles de grande taille, et utilise le cadre d'analyse moyenne-variance. Le second chapitre explore l'importance du risque de devise pour les portefeuilles d'actifs domestiques, et étudie les liens entre la stabilité des poids de portefeuille de grande taille et le risque de devise. Pour finir, sous l'hypothèse que le preneur de décision est pessimiste, le troisième chapitre dérive la prime de risque, une mesure du pessimisme, et propose une méthodologie pour estimer les mesures dérivées. Le premier chapitre améliore le choix optimal de portefeuille dans le cadre du principe moyenne-variance de Markowitz (1952). Ceci est motivé par les résultats très décevants obtenus, lorsque la moyenne et la variance sont remplacées par leurs estimations empiriques. Ce problème est amplifié lorsque le nombre d’actifs est grand et que la matrice de covariance empirique est singulière ou presque singulière. Dans ce chapitre, nous examinons quatre techniques de régularisation pour stabiliser l’inverse de la matrice de covariance: le ridge, spectral cut-off, Landweber-Fridman et LARS Lasso. Ces méthodes font chacune intervenir un paramètre d’ajustement, qui doit être sélectionné. La contribution principale de cette partie, est de dériver une méthode basée uniquement sur les données pour sélectionner le paramètre de régularisation de manière optimale, i.e. pour minimiser la perte espérée d’utilité. Précisément, un critère de validation croisée qui prend une même forme pour les quatre méthodes de régularisation est dérivé. Les règles régularisées obtenues sont alors comparées à la règle utilisant directement les données et à la stratégie naïve 1/N, selon leur perte espérée d’utilité et leur ratio de Sharpe. Ces performances sont mesurée dans l’échantillon (in-sample) et hors-échantillon (out-of-sample) en considérant différentes tailles d’échantillon et nombre d’actifs. Des simulations et de l’illustration empirique menées, il ressort principalement que la régularisation de la matrice de covariance améliore de manière significative la règle de Markowitz basée sur les données, et donne de meilleurs résultats que le portefeuille naïf, surtout dans les cas le problème d’erreur d’estimation est très sévère. Dans le second chapitre, nous investiguons dans quelle mesure, les portefeuilles optimaux et stables d'actifs domestiques, peuvent réduire ou éliminer le risque de devise. Pour cela nous utilisons des rendements mensuelles de 48 industries américaines, au cours de la période 1976-2008. Pour résoudre les problèmes d'instabilité inhérents aux portefeuilles de grandes tailles, nous adoptons la méthode de régularisation spectral cut-off. Ceci aboutit à une famille de portefeuilles optimaux et stables, en permettant aux investisseurs de choisir différents pourcentages des composantes principales (ou dégrées de stabilité). Nos tests empiriques sont basés sur un modèle International d'évaluation d'actifs financiers (IAPM). Dans ce modèle, le risque de devise est décomposé en deux facteurs représentant les devises des pays industrialisés d'une part, et celles des pays émergents d'autres part. Nos résultats indiquent que le risque de devise est primé et varie à travers le temps pour les portefeuilles stables de risque minimum. De plus ces stratégies conduisent à une réduction significative de l'exposition au risque de change, tandis que la contribution de la prime risque de change reste en moyenne inchangée. Les poids de portefeuille optimaux sont une alternative aux poids de capitalisation boursière. Par conséquent ce chapitre complète la littérature selon laquelle la prime de risque est importante au niveau de l'industrie et au niveau national dans la plupart des pays. Dans le dernier chapitre, nous dérivons une mesure de la prime de risque pour des préférences dépendent du rang et proposons une mesure du degré de pessimisme, étant donné une fonction de distorsion. Les mesures introduites généralisent la mesure de prime de risque dérivée dans le cadre de la théorie de l'utilité espérée, qui est fréquemment violée aussi bien dans des situations expérimentales que dans des situations réelles. Dans la grande famille des préférences considérées, une attention particulière est accordée à la CVaR (valeur à risque conditionnelle). Cette dernière mesure de risque est de plus en plus utilisée pour la construction de portefeuilles et est préconisée pour compléter la VaR (valeur à risque) utilisée depuis 1996 par le comité de Bâle. De plus, nous fournissons le cadre statistique nécessaire pour faire de l’inférence sur les mesures proposées. Pour finir, les propriétés des estimateurs proposés sont évaluées à travers une étude Monte-Carlo, et une illustration empirique en utilisant les rendements journaliers du marché boursier américain sur de la période 2000-2011. / This thesis consists of three chapters on the topics of portfolio choice in a high-dimensional context, and risk measurement. The first chapter addresses the estimation error issue that arises when constructing large portfolios in the mean-variance framework. The second chapter investigates the relevance of currency risk for optimal domestic portfolios, evaluates their ability of to diversify away currency risk, and study the links between portfolio weights stability and currency risk. Finally, under the assumption that decision makers are pessimistic, the third chapter derives the risk premium, propose a measure of the degree of pessimism, and provide a statistical framework for their estimation. The first chapter improves the performance of the optimal portfolio weig-hts obtained under the mean-variance framework of Markowitz (1952). Indeed, these weights give unsatisfactory results, when the mean and variance are replaced by their sample counterparts (plug-in rules). This problem is amplified when the number of assets is large and the sample covariance is singular or nearly singular. The chapter investigates four regularization techniques to stabilizing the inverse of the covariance matrix: the ridge, spectral cut-off, Landweber-Fridman, and LARS Lasso. These four methods involve a tuning parameter that needs to be selected. The main contribution is to derive a data-based method for selecting the tuning parameter in an optimal way, i.e. in order to minimize the expected loss in utility of a mean-variance investor. The cross-validation type criterion derived is found to take a similar form for the four regularization methods. The resulting regularized rules are compared to the sample-based mean-variance portfolio and the naive 1/N strategy in terms of in-sample and out-of-sample Sharpe ratio and expected loss in utility. The main finding is that regularization to covariance matrix significantly improves the performance of the mean-variance problem and outperforms the naive portfolio, especially in ill-posed cases, as suggested by our simulations and empirical studies. In the second chapter, we investigate the extent to which optimal and stable portfolios of domestic assets can reduce or eliminate currency risk. This is done using monthly returns on 48 U.S. industries, from 1976 to 2008. To tackle the instabilities inherent to large portfolios, we use the spectral cut-off regularization described in Chapter 1. This gives rise to a family of stable global minimum portfolios that allows investors to select different percentages of principal components for portfolio construction. Our empirical tests are based on a conditional International Asset Pricing Model (IAPM), augmented with the size and book-to-market factors of Fama and French (1993). Using two trade-weighted currency indices of industrialized countries currencies and emerging markets currencies, we find that currency risk is priced and time-varying for global minimum portfolios. These strategies also lead to a significant reduction in the exposure to currency risk, while keeping the average premium contribution to total premium approximately the same. The global minimum weights considered are an alternative to market capitalization weights used in the U.S. market index. Therefore, our findings complement the well established results that currency risk is significantly priced and economically meaningful at the industry and country level in most countries. Finally, the third chapter derives a measure of the risk premium for rank-dependent preferences and proposes a measure of the degree of pessimism, given a distortion function. The introduced measures generalize the common risk measures derived in the expected utility theory framework, which is frequently violated in both experimental and real-life situations. These measures are derived in the neighborhood of a given random loss variable, using the notion of local utility function. A particular interest is devoted to the CVaR, which is now widely used for asset allocation and has been advocated to complement the Value-at-risk (VaR) proposed since 1996 by the Basel Committee on Banking Supervision. We provide the statistical framework needed to conduct inference on the derived measures. Finally, the proposed estimators
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La parole voilée : musiques de louange chez les Bwaba du Burkina Faso / Veiled speech : music of paraise of the Bwaba from Burkina Faso

Bourget, Anne-Laure 11 April 2013 (has links)
Les Bwaba du Burkina Faso montrent une grande prédilection, dans leur expression orale, pour un recours à l’implicite consistant à dissimuler la parole au moyen des sons de leurs xylophones. Cette dissimulation s’exerce principalement à propos des identités individuelles et collectives. C’est là une façon, pour eux, de masquer leur pensée tout en la dévoilant, afin de susciter à tout moment chez leurs auditeurs l’éveil de l’esprit, le questionnement, la curiosité. Ils disposent à cet effet de deux genres musicaux différenciés, tous deux dévolus à la louange, dont chacun forme un corpus spécifique : les devises senké et les chants bassé. Le recensement, la description et l’analyse de cette manière d’être, de dire et de faire constituent l’objet de la présente thèse.Le plus souvent sans recours aux paroles verbalisées, ces musiques de louange offrent un exemple hautement élaboré de transmission des signifiés. L’étude s’applique en priorité à ces modalités instrumentales pour interroger les processus de transposition de la parole à la musique, qui nourrissent cette société dans son quotidien et dans ses fêtes. Enoncer de façon voilée, par les sons du xylophone, le nom d’un groupe ou d’un individu permet de faire montre d’une grande maîtrise du langage musical, comme de la gestion des relations sociales et des possibilités de communication entre les membres de la communauté. Cette étude ambitionne de démontrer que « la parole du xylophone » témoigne, chez les Bwaba, d’une exceptionnelle mise en cohérence de l’intelligence productive et de l’intelligence perceptive / The Bwaba from Burkina Faso are very partial to using implicitness in their oral communication, i.e. to conceal speech within the sounds of their xylophones. This concealment applies mostly to individual and collective identities. It is for them a way to mask their thoughts, while unveiling them at the same time, in order to create an awakening of spirit, and arouse questioning and curiosity among their audience. In order to achieve that, they can use two differentiated musical genres, both meant for praise and with a specific corpus each: mottos or senké, and songs or bassé. The object of this PhD is to make an inventory, to describe and analyse this way of being, of saying and of doing.The musics of praise, which most of the time do not use any verbal speech, give a highly elaborate example of transmission of the signified. This study first of all applies to instrumental modalities, in order to question the process of transposition of speech into music, a process which nurtures the Bwaba society in its daily life and holy days and feasts. Enunciating in a veiled way the name of a group or a person, through the sounds of xylophone, enables them to show their great skills in musical language, and also in the management of social relationships and in communication possibilities among members of the community. The present study wishes to demonstrate that "xylophone speech" shows, for the Bwaba, an exceptional setting into coherence of the productive and perceptive intelligence.
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Iconographie de Fortune au Moyen Âge et à la Renaissance (XIe-XVIe siècle) / Iconography of Fortune in the Middle Ages and the Renaissance (XIth-XVIth c.)

Vassilieva-Codognet, Olga 16 May 2017 (has links)
Ce travail sur l’iconographie de Fortune au Moyen Âge et à la Renaissance se base sur un corpus de plus d’un millier d’images dont seul un tiers y est reproduit. L'enquête commence par une nécessaire étude lexicographique qui permet de mieux cerner les sens du mot latin « fortuna » ainsi que ceux du mot français « fortune » entre le xie et le xvie siècle. Une seconde partie s’intéresse au motif iconographique de la Roue de Fortune médiévale – i.e. cette roue sur le pourtour de laquelle prennent place des personnages dont le premier monte, les second trône, le troisième tombe et le dernier gît à terre –, depuis sa genèse dans un manuscrit bénéventain datant des années 1060-1070 jusqu’à sa diffusion sur toutes sortes de supports (peinture murale, sculpture monumentale, mosaïque, etc.) ainsi qu’aux différents usages de ce motif (didactiques, emblématiques, divinatoires). Une troisième partie recense les nombreuses variantes que génère au fil des siècles ce très fécond motif : Roue de la Vie, Roues animales satiriques, Roue des Vicissitudes de l’Humanité, etc. Une quatrième partie étudie la personnification de Fortune qui apparaît au xiie siècle, tant dans les images que dans les textes, avant de devenir l’une des vedettes de l’iconographie de la fin du Moyen Âge, la figure de Fortune se retrouvant dans d’innombrables manuscrits de Boèce, Jean de Meun, Boccace ou Christine de Pizan. La cinquième et dernière partie est consacrée à la mutation que connaît Fortune à la Renaissance, mutation qui la voit changer tant de forme que de fonction, l’aveugle et duplice déesse du sort abandonnant alors sa fonction didactique – et la roue d’exemples qui va avec – pour devenir une accorte jeune femme nue à la mèche de cheveux flottant au vent dont la fonction est propitiatoire et l’usage emblématique. / This work on the iconography of Fortune in the Middle Ages and the Renaissance is based on more than one thousand images of which only one third is reproduced in the document. The study begins with a lexicographical study aiming at better understanding the various meanings of the Latin word « fortuna » and the French word « fortune » from the xith to the xvith centuries. The second section addresses the iconographical pattern of the mediaeval Wheel of Fortune – i.e. that wheel where four human beings occupy different positions on the rim: the first ascends, the second is enthroned, the third falls and the fourth lays on the ground – from its inception in a 1060-1070 Beneventan manuscript to its diffusion to various media (mural painting, monumental sculpture, mosaic, etc.) as well as its different uses (didactic, emblematic, divinatory). The third section identifies the numerous variations that this fertile pattern has generated over the centuries: Wheel of Life, satirical animal Wheels, Wheel of Vicissitudes of Humanity, etc. The fourth section studies the personification of Fortune which appears in the xiith century before becoming a star of late mediaeval iconography, her figure gracing innumerable manuscripts of Boethius, Jean de Meun, Giovanni Boccaccio or Christine de Pizan. The fifth and final section is devoted to Fortune’s mutation during the Renaissance: changing both form and function, the blind and treacherous goddess of fate gives up her didactic function – and the wheel of examples that comes with it – and becomes a beautiful naked woman with a forelock whose function is propitiatory and use emblematic.

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