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Comment expliquer l'échec américain en Irak : l'influence des analogies historiques sur le processus décisionnel de l'administration BushLocas, Marie-Chantal January 2008 (has links) (PDF)
Il y a cinq ans déjà, les États-Unis lançaient en Irak une intervention militaire visant à renverser le régime de Saddam Hussein. Depuis, les soldats américains tentent en vain de stabiliser le pays et d'en faire un exemple de démocratie pour l'ensemble de la région. Encore aujourd'hui, les progrès accomplis sur le terrain demeurent extrêmement fragiles et les critiques à l'endroit de la stratégie de l'administration Bush se font de plus en plus nombreuses. L'objectif de notre mémoire sera d'expliquer certaines des erreurs commises par les Américains en Irak, notamment l'ampleur bien trop grande du processus de débaathification ainsi que l'arrêt du transfert de souveraineté au peuple irakien au cours de l'été 2003. Pour ce faire, nous ferons d'abord un bref historique de l'occupation américaine en Irak. La thèse que nous défendrons par la suite est que le parallèle fait par plusieurs membres de l'administration Bush entre la reconstruction de l'Allemagne au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et la reconstruction de l'Irak après la chute de Saddam Hussein les a menés à mettre en place une série de politiques qui n'étaient pas adaptées à la réalité sur le terrain. Dans un premier temps, nous étudierons le rôle joué par l'analogie allemande dans le processus décisionnel de la Maison-Blanche au moment de l'élaboration et de la mise en oeuvre des politiques de reconstruction en Irak afin de démontrer son impact réel sur les prises de positions de certains décideurs. Nous verrons ensuite comment l'analogie allemande, en plus d'avoir été un instrument d'analyse de la situation irakienne, a été utilisée par l'administration Bush comme outil de persuasion afin de convaincre le Congrès de même que la population américaine du bien-fondé des actions politiques mises en place en Irak. Cela nous permettra enfin de constater les diverses conséquences de l'utilisation de cette référence historique à Bagdad comme à Washington. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : États-Unis, Irak, Politique étrangère américaine, Analogies historiques, Processus décisionnel.
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La PESD à l'épreuve pendant la crise irakienne 2002/2003 : étude des politiques étrangères françaises et britanniquesHille, Jennifer January 2008 (has links) (PDF)
Nous observons la situation en Europe lors d'un moment de crise, avant l'intervention anglo-américaine en Irak qui a lieu en mars 2003. L'initiative militaire, guidée par les États-Unis, est précédée par une phase de débats entre les nations européennes. Les discussions sur la stratégie préférable concernant l'Irak mènent à l'éclatement des relations intra-européennes. Une scission en « nouvelle » et « vieille » Europe, ou, selon la terminologie que nous avons retenue, les deux camps (pro-guerre et anti-guerre), s'effectue. La crise dans les relations européennes touche surtout un enjeu fragile: les tentatives de coopérer en matière de politique étrangère au sein de l'Union européenne (UE) et plus précisément en matière de sécurité et de défense. La phase préalable à l'intervention militaire est accompagnée par de multiples discussions sur une possible action commune, au niveau européen et international. La faillite intégrale de trouver une solution à ce sujet envenime, au moins à court terme, le progrès concernant le deuxième pilier de l'institution européenne: la politique étrangère commune (PESC), qui englobe également la PESD (politique européenne de sécurité et de défense). Nous nous sommes donc demandé d'où vient le clivage entre les objectifs exigeants concernant une politique étrangère commune, et les difficultés de la mettre en pratique dans une crise actuelle. Quelles sont les difficultés fondamentales qui empêchent de développer une solution commune face à l'Irak? Ce travail retrace le cours des événements de la « crise irakienne ». Les deux pays avant-gardistes concernant la défense en Europe, la Grande-Bretagne et la France, sont étudiés. Ces deux nations représentent une position adoptée respectivement pour et contre l'intervention militaire. Mais quels sont les intérêts français et britanniques en jeu? Pourquoi la France s'oppose-elle ouvertement à la stratégie favorisée par les États-Unis? Et quel sont les motifs britanniques de mettre en péril une politique européenne de défense qu'elle avait initiée et soutenue elle-même auparavant? La réponse à cette question réside dans les différents intérêts nationaux qui structurent le comportement des gouvernements français et britannique. Mais il ne s'agit pas d'intérêts militaires ou diplomatiques. Pendant la crise irakienne, les deux nations agissent plutôt conformément à leurs identités de base. Les deux pays qui se ressemblent dans leur taille, concernant les ressources militaires et le statut international, divergent toutefois significativement par rapport à leurs valeurs et identités de base. La définition de leurs intérêts nationaux diffère en conséquence et ces intérêts deviennent inconciliables.
Globalement, ce travail met en lumière les principales caractéristiques d'une politique étrangère britannique et française et les paramètres de la définition de la sécurité. En ayant recours à un angle constructiviste critique, le lien entre les intérêts et identités est exploité. La notion d'intersubjectivité entre également en jeu dans l'analyse des discours officiels. Les différentes approches stratégiques des deux nations seront ainsi examinées d'un angle identitaire et comparatif.
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De l'inadaptation à la réadaptation à l'ère des conflits polycentriques : le corps des fusiliers marins en Irak (2003-2008)Munger, Sylvain January 2010 (has links) (PDF)
En Irak et en Afghanistan, les Américains croyaient pouvoir appliquer le modèle du stand off (tir de sécurité à distance), une « culture du ciblage » conçu contre un ennemi perçu comme un ensemble de cibles dépourvues d'intelligence à détruire. Suite à ces demi-résultats de succès tactique et d'échecs stratégiques, l'Amérique se retrouve piégée, incapable d'engendrer un ordre nouveau fidèle à ses ambitions de départ: l'Irak est occupé sans être contrôlé. Le fantasme de conduire une guerre sans s'y engager se voit donc lourdement ébranlé, on doit se rendre à l'évidence: l'autre aussi est intelligent. Cette nouvelle réalité amène son flot de re-conceptualisation des définitions classiques de termes comme Guerre, Champ de Bataille, Puissance, Victoire et Ennemis. L'objectif de ce mémoire est d'expliquer les mauvaises décisions stratégiques qui ont été prises au tout début de l'occupation irakienne tout en essayant de comprendre pourquoi il y a eu un changement de cap en cours de route. Pour ce faire, nous allons examiner comment les stratégies (et les organisations) militaires employées sur le terrain pouvaient « construire » des comportements aux effets négatifs ou positifs à l'égard de la population irakienne. En outre, le succès ou l'échec d'une armée d'occupation dépendra en grande partie de sa capacité à se légitimer auprès des populations locales et à isoler les groupes armés résistants, rebelles ou insurgés. Cette capacité, nous allons soutenir que les Fusiliers Marins des États-Unis (USMC-US Marine Corp's) la possèdent. Ceux-ci donnent un exemple d'adaptation organisationnelle et de versatilité tactique à l'ère des conflits décentralisés. En effet, d'une bande désorganisée s'apparentant presque à des bandits de grand chemin qu'ils étaient à l'origine, les Marines, forgés par leur indépendance face au danger, par leur obsession de demeurer les meilleurs et leur paranoïa face à la possibilité omniprésente de perdre ce prestigieux titre, sont devenus la force d'élite de la plus puissante des armées. Ceci fait qu'ils sont arrivés en Irak en ayant une philosophie différente de celle partagée par leurs confrères des autres services. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : États-Unis, Irak, Organisations militaires, Culture stratégique, Culture organisationnelle.
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La culture stratégique canadienne post-guerre froideMassie, Justin January 2006 (has links) (PDF)
L'étude de la politique étrangère canadienne est dominée par les approches théoriques orthodoxes des Relations internationales et souvent critiquée pour son manque de cohérence. L'objectif de ce mémoire est de répondre à ces deux éléments. Par l'entremise d'une approche constructiviste critique, il est montré que le Canada témoigne depuis la fin de la guerre froide d'une culture stratégique idéaliste, libérale et défensive relativement cohérente, claire et persistante. L'étude des cinq énoncés de politiques étrangère et de défense canadiens élaborés depuis 1992, confrontée aux décisions de participer -ou non -aux guerres du Kosovo et de l'Irak, permet d'attester d'une telle conception collectivement partagée de la guerre au Canada depuis la fin de la guerre froide. Cet imaginaire de sécurité façonne et donne un sens aux perceptions des menaces, à l'usage jugé légitime de la force militaire à l'étranger et aux moyens stratégiques privilégiés pour contrer ces menaces.
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Masculinités, féminités et histoires de guerre : genre, "races" et guerre en Irak dans le cinéma américainChâteauvert-Gagnon, Béatrice 07 1900 (has links) (PDF)
Les histoires de guerre occupent une place prédominante dans l'imaginaire collectif et servent souvent à légitimer l'emploi de la force ou le maintien du statu quo au niveau de la sécurité internationale. Ces histoires sont véhiculées à travers diverses sources dans la société, dont la culture populaire, et en particulier le cinéma, qui constituent donc des terrains particulièrement fertiles pour en comprendre les tenants et aboutissants. Car ces histoires reposent sur des structures narratives bien précises qui sont bâties sur des inégalités de genre et de « races », entre autres rapports de pouvoir. Or, qu'en est-il des histoires « antiguerre » ou visant à dénoncer un ou plusieurs aspects de la guerre en général ou d'une guerre en particulier? Ces histoires reposent-elles sur les mêmes structures inégalitaires? La guerre en Irak présente un cas d'étude particulièrement intéressant pour répondre à cette question vue son impopularité auprès de la population américaine, reflétée au sein des productions cinématographiques. Ainsi, trois films américains de fiction portant sur la guerre en Irak et critiquant un ou plusieurs aspects de celle-ci seront analysés : In the Valley of Elah (2007), Green Zone (2010) et Home of the Brave (2006). Plus précisément, en utilisant un cadre théorique issu des études féministes poststructuralistes de la sécurité internationale, les masculinités et féminités mises en scène dans ces narrations seront analysées dans le but d'en déceler les composantes genrées et racisées ainsi que leurs effets sur la charge critique du film.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : sécurité internationale, genre, « races », histoires de guerre, guerre en Irak
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Comment les armées innovent en temps de guerre : les États-Unis en Irak, 2003-2007Messier, Louis 07 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur la question de l’innovation militaire en temps de guerre et plus particulièrement sur la transition de la guerre conventionnelle vers la contre-insurrection des forces armées américaines au cours de la guerre d’Irak. Cette transition est un cas d’innovation militaire intéressant puisqu’il s’agit d’un changement radical dans les pratiques militaires de l’Armée américaine et du Corps des marines particulièrement parce qu’ils ont régulièrement tenté d’éviter les missions de contre-insurrection au cours de leur histoire. Cette recherche tentera d’expliquer comment les forces américaines ont innové au cours de la guerre d’Irak
Nous considérons que le passage de la guerre conventionnelle à la contre-insurrection des forces américaines est le résultat d’un processus d’innovation militaire en temps de guerre qui se produit simultanément à partir de la base et du sommet de l’organisation militaire américaine. Tout d’abord, à la base, nous estimons que les unités américaines de l’Armée et des marines ont développé de nouvelles capacités de contre-insurrection à la suite d’un processus d’exploration de nouvelles tactiques et de nouvelles techniques sur le champ de bataille. Ensuite, à partir du sommet, nous croyons que la contre-insurrection est le résultat d’un changement stratégique au niveau des opérations des forces américaines.
Ce mémoire est divisé en quatre chapitres. Le premier est consacré aux modèles théoriques d’innovation militaire. Le deuxième présente un aperçu de la guerre d’Irak de 2003 à 2007. Les chapitres 3 et 4 analysent respectivement la contre-insurrection comme un processus d’innovation militaire par la base et par le sommet. / This master is about wartime military innovation and more precisely about the transition of the US armed forces from conventional warfare to counterinsurgency during the Iraq war. This case of military innovation is interesting because it marks a radical change in the practices of the US Army and the US Marine Corps all the more so as they both have been frequently trying to avoid counterinsurgency missions in their history. This research will try to explain how the US armed forces have innovated in the Iraq war.
We consider that the transition from conventional warfare to counterinsurgency is the result of a process of innovation produced simultaneously at the bottom and at the top of the US military. First of all, from the bottom-up, we think that units from the Army and the marines have developped new counterinsurgency capacities following an exploration process of new tactics and techniques on the battlefield. Then, from the top-down, we believe that counterinsurgency is the consequence of a strategic change in the operations of the Army and the marines.
This research will be divided in four chapters. The first chapter is devoted to the military innovation models. The second chapter will present a brief narrative of the Iraq war from 2003 to 2007. Chapters 3 and 4 will offer an analysis of the counterinsurgency innovation process respectively from the bottom-up and the top-down.
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Comment les armées innovent en temps de guerre : les États-Unis en Irak, 2003-2007Messier, Louis 07 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur la question de l’innovation militaire en temps de guerre et plus particulièrement sur la transition de la guerre conventionnelle vers la contre-insurrection des forces armées américaines au cours de la guerre d’Irak. Cette transition est un cas d’innovation militaire intéressant puisqu’il s’agit d’un changement radical dans les pratiques militaires de l’Armée américaine et du Corps des marines particulièrement parce qu’ils ont régulièrement tenté d’éviter les missions de contre-insurrection au cours de leur histoire. Cette recherche tentera d’expliquer comment les forces américaines ont innové au cours de la guerre d’Irak
Nous considérons que le passage de la guerre conventionnelle à la contre-insurrection des forces américaines est le résultat d’un processus d’innovation militaire en temps de guerre qui se produit simultanément à partir de la base et du sommet de l’organisation militaire américaine. Tout d’abord, à la base, nous estimons que les unités américaines de l’Armée et des marines ont développé de nouvelles capacités de contre-insurrection à la suite d’un processus d’exploration de nouvelles tactiques et de nouvelles techniques sur le champ de bataille. Ensuite, à partir du sommet, nous croyons que la contre-insurrection est le résultat d’un changement stratégique au niveau des opérations des forces américaines.
Ce mémoire est divisé en quatre chapitres. Le premier est consacré aux modèles théoriques d’innovation militaire. Le deuxième présente un aperçu de la guerre d’Irak de 2003 à 2007. Les chapitres 3 et 4 analysent respectivement la contre-insurrection comme un processus d’innovation militaire par la base et par le sommet. / This master is about wartime military innovation and more precisely about the transition of the US armed forces from conventional warfare to counterinsurgency during the Iraq war. This case of military innovation is interesting because it marks a radical change in the practices of the US Army and the US Marine Corps all the more so as they both have been frequently trying to avoid counterinsurgency missions in their history. This research will try to explain how the US armed forces have innovated in the Iraq war.
We consider that the transition from conventional warfare to counterinsurgency is the result of a process of innovation produced simultaneously at the bottom and at the top of the US military. First of all, from the bottom-up, we think that units from the Army and the marines have developped new counterinsurgency capacities following an exploration process of new tactics and techniques on the battlefield. Then, from the top-down, we believe that counterinsurgency is the consequence of a strategic change in the operations of the Army and the marines.
This research will be divided in four chapters. The first chapter is devoted to the military innovation models. The second chapter will present a brief narrative of the Iraq war from 2003 to 2007. Chapters 3 and 4 will offer an analysis of the counterinsurgency innovation process respectively from the bottom-up and the top-down.
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"Believe it or not, this is Afghanistan!" : la mise en scène "culturelle" de la guerre dans les entraînements militaires aux États-UnisMartin, Alexandra 09 1900 (has links)
La thèse porte sur la mise en scène de la guerre dans les entraînements militaires aux États-Unis. Elle étudie des faux villages moyen-orientaux qui servent pour l’entraînement de pré-déploiement en Irak et en Afghanistan. On retrouve ces villages sur diverses bases militaires, comme au National Training Center (NTC) de Fort Irwin (Californie), où une douzaine de faux villages afghans et iraquiens ont été construits depuis 2007 dans le contexte de la contre-insurrection afin de préparer les troupes aux guerres de type urbaines et asymétriques. Dans ces environnements immersifs, l’armée américaine tente de reproduire les paysages socioculturel et religieux où se tiennent les missions : mosquées, salons de thé, marchés extérieurs, maisons traditionnelles forment le décor. Afin de préparer les soldats au terrain humain, une rencontre culturelle est simulée entre eux et la population locale à travers des jeux de rôle. Des acteurs, qui sont parfois d’origine afghane et iraquienne, sont embauchés pour jouer la population locale, ce qui servirait à prévenir un certain « choc culturel » anticipé sur le terrain et augmenter la sensibilité culturelle des soldats. Des experts de l’industrie du cinéma comme des pyrotechniciens et des artistes-maquilleurs participent également à ces simulations pour les rendre plus « réalistes » à travers leurs effets spéciaux.
La thèse étudie les rationalités et les technologies à l'œuvre dans les faux villages et les manières dont elles soutiennent cette mise en scène « culturelle » de la guerre. Elle examine les pratiques matérielles et discursives des performances qui s’y déroulent. En quelles instances les exercices de simulation s’inscrivent-ils dans un régime de représentation racialisé? Comment l’orientalisme américain est-il articulé dans ces espaces? Quels mythes politiques et discours dominants circulent dans ces géographies fictives? La thèse problématise la représentation et la production de savoirs sur l’autre. Ce faisant, elle participe à la discussion sur l’altérité entamée par plusieurs courants théoriques et champs disciplinaires dont elle s'inspire, notamment les cultural studies, les critical race theories et la critique postcoloniale. L’analyse est basée sur une observation de courte durée au NTC. Le Centre offre des visites guidées de la base qui permettent au public d’assister à une journée d’entraînements dans les faux villages. J’ai participé à deux reprises à ces « NTC Box Tours ». J’ai également mené des entrevues semi-dirigées avec plus de vingt vétérans d’Iraq et d’Afghanistan afin de discuter avec eux de leur expérience d’entraînement de pré-déploiement et du rôle de la culture dans les simulations militaires. / The thesis looks at the performance of war in military training in the US. It studies the mock Middle Eastern villages that are used for Iraq and Afghanistan pre-deployment training. These villages are found on several military bases such as the National Training Center of Fort Irwin (California), where a dozen of oriental towns were implemented since 2007 in order to prepare the troops for urban and asymmetrical type of warfare in the context of counterinsurgency. In these immersive environments, the US military tries to reproduce overseas sociocultural and religious landscapes: mosques, tea rooms, street markets, traditional houses and so on form the set. To prepare the soldiers to the human terrain, a cultural encounter between them and the local population is simulated through role play. Actors, sometimes from Iraq and Afghanistan, are hired to enact the local population. This is said to prevent an anticipated “culture clash” on the ground and raise cultural awareness amongst the soldiers. Experts from the filmmaking industry such as pyrotechnics and makeup artists also take part in these simulations – working to make them more “realistic” through their special effects.
The thesis examines the rationalities and technologies at stake in the mock villages, and the way they sustain the « cultural » mise en scène of war. The research interrogates the material and discursive practices of the performances taking place in the mock towns. In what instances are the simulation exercices anchored in a racialized system of representation; how is the American orientalism being rearticulated in these spaces; what political myths and hegemonic discourses are circulating in these fictive geographies? The thesis problematizes the ways of knowing and representing the other. Therefore, the research takes part to the discussion on otherness initiated by diverse theoritical accounts and academic fields, such as cultural studies, critical race theories, and postcolonial critique. The analysis is based on a short observation at NTC. The Center offers guided tours of the base, allowing the general public to attend to one day of training in the mock villages. I participated twice in these “NTC Box tours”. I also conducted semi-directed interviews with more than twenty Iraq and Afghanistan veterans, in which they share with me their experiences of pre-deployment training and their thoughts on the place of culture in military simulations.
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