• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 181
  • 22
  • 17
  • 7
  • 4
  • 1
  • Tagged with
  • 249
  • 86
  • 32
  • 31
  • 28
  • 28
  • 24
  • 23
  • 20
  • 19
  • 18
  • 18
  • 17
  • 16
  • 16
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
121

Se mêler d'histoire : Conseils et jugements de l’action politique dans l’histoire-jugement, chez Guillaume du Bellay, Martin du Bellay, Monluc et Montaigne / Meddling in history : The "judging-history" through counsels and judgments on political action, in the works of Guillaume du Bellay, Monluc and Montaigne

Piettre, Lionel 11 December 2017 (has links)
« [M]oi, qui ne sçay rien, m’en suis voulu mesler » : Blaise de Monluc dit se « mêler » d’écrire l’histoire pour se distinguer des historiographes « lettrés », comme le font également, à la même époque, les frères du Bellay. Tous font cependant valoir leurs jugements sur l’action politique dans l’histoire : ils écrivent sur l’histoire plutôt qu’ils n’écrivent l’histoire. Ainsi Montaigne insiste, dans les Essais, sur la nécessité de savoir juger l’histoire et ses acteurs. La distinction générique qui oppose l’histoire aux Mémoires, aux « Commentaires » et aux « essais » s’avère peu opérante pour comprendre ces auteurs. Je propose d’aborder leur rapport à l’histoire sous l’angle de « l’histoire-jugement », une histoire écrite par ses acteurs, qui porte sur l’action politique (les « faits » et les « dits » dans la langue du XVIe siècle) et sur les « conseils », c’est-à-dire les intentions et délibérations des acteurs. La première partie explique l’importance qu’a prise l’histoire-jugement au temps de François Ier, en raison, d’abord, des idéologies et des pratiques de la monarchie contemporaine, puis par la « renaissance » de traditions philosophiques, rhétoriques et historiographiques qui associent le conseil au discernement (ou « discrétion »), aux discours (« concions » ou conciones) et à la franchise (ou parrêsia). Le règne de François Ier voit se nouer ces pratiques et ces traditions : les humanistes, la noblesse d’épée et l’État royal appellent de leurs vœux une histoire-jugement destinée à la formation des élites politiques. La deuxième partie montre qu’un auteur, Guillaume du Bellay de Langey, et une œuvre, ses Ogdoades, ont incarné cette aspiration, réunissant les lettres et les armes. Après avoir étudié la naissance de cette œuvre restée inachevée, j’analyse le Prologue des Ogdoades (ici édité), manifeste et méthode qui définit les rapports de la rhétorique, du jugement et de l’expérience politique dans l’historiographie ; puis j’étudie la mise en œuvre de cette méthode dans les fragments des Ogdoades. La troisième partie porte sur l’œuvre des deux plus importants héritiers de Langey : les Mémoires de son frère Martin du Bellay (qui comprennent une partie des Ogdoades) et les Commentaires de Monluc. Le discours sur l’historiographie, dans la seconde moitié du XVIe siècle, insiste sur la parrêsia de l’historien ; un tel discours n’est pas anti-rhétorique mais rejette une écriture de « clerc d’armes » parce qu’elle révèle l’inexpérience politique de l’historien. L’ars bene dicendi ne laisse pas de fasciner Martin du Bellay et Monluc, dont l’écriture se veut paradoxalement éloquente, parce que dépouillée des fastes de l’épidictique ; la parrêsia des conseils permet de dépasser l’opposition du bien dire et du bien faire à laquelle on résume souvent la poétique des Mémoires d’épée. Monluc et Martin du Bellay cherchent ainsi à comprendre la portée et les limites de leur capacité d’agir. La quatrième partie examine la place de l’histoire-jugement et l’héritage de Langey dans les Essais : on sait depuis longtemps les affinités de Montaigne avec Amyot et Bodin, mais on ignorait qu’il en eût avec les Du Bellay. La notion d’histoire-jugement permet de comprendre les jugements, synthétiques et pourtant circonstanciés, que porte Montaigne sur les acteurs de l’histoire. Cherchant dans l’histoire les voies d’une prudence lucide, l’essayiste s’interroge sur la possibilité d’agir et de parler librement, ce qui autorise à penser son rapport à la politique et à la rhétorique en termes de conseil et de « discrétion ». La conclusion esquisse un moment Guillaume du Bellay, où l’histoire fut comprise non comme une étude du passé mais comme le prolongement réflexif des délibérations des acteurs de l’histoire, comme le moyen de « dire sur ce qui peut advenir ». / “I, who know nothing, have wanted to meddle in it”: Blaise de Monluc says he “meddles” in historiography in order to distinguish himself from “scholar” historians, as did the Du Bellay brothers who wrote at the same time. But they all express their views about political action through history: they write on history instead of writing history. Therefore Montaigne, in his Essays, emphasizes that one needs to be able to judge between history and the actors of history. The distinction between literary genres that opposes history to memoirs, “commentaries” and “essays”, fails to explain these authors’ relationship to history. I propose to consider this relationship from the perspective of “judging-history”, – a history written by its actors, focusing on political action (“faits” and “dits” in XVIth-century French) and the conseils (“counsels”, i.e. the actors’ designs and deliberations). The first section explains the importance of judging-history during the reign of Francis I, due to the prevalent ideologies and practices of French monarchy at the time, but also due to the contemporaneous revival of philosophical, rhetorical and historiographical traditions which link counsels with discernment (discrétion), speeches (concions) and sincerity (parrhesia). Under Francis I’s reign these practices and traditions were brought together. Indeed, humanists, the nobility of sword and the royal State called for a judging-history intended to train political elites. The second section demonstrates that an author, Guillaume du Bellay de Langey, and his work, the Ogdoades, embodied this hope, reconciling the pen and the sword. Having studied the birth of this unfinished work, I comment on the Ogdoades’s Prologue (edited in this thesis), a manifesto and method which defines the relationships between rhetoric, judgement and political experience within historiography. I then study this method’s implementation in the Ogdoades’s extant passages. The third section focuses on the works of two Langey’s most important heirs: his brother Martin du Bellay’s Memoirs and Monluc’s Commentaries. The artes historicae, in the second half of the XVIth century, emphasize the importance of parrhesia in historical writing: such a stance is not anti-rhetorical, but rather rejects the notion of authors writing as clercs d’armes (“clerks of arms”, i.e., scholars writing on military matters) because in their writings they reveal their lack of political experience. The ars bene dicendi continues to fascinate Martin du Bellay and Monluc, whose writing attempts to be paradoxically eloquent, because it has been stripped of epidictic pageantry; the counsels’ parrhesia make it possible to overcome the dichotomy between bien dire and bien faire – a dichotomy which is often supposed to characterize military memoirs’ poetics. Monluc et Martin du Bellay seek to understand the scope and limits of their own capacities for action. The fourth section examines the role of judging-history and Langey’s legacy in the Essays. For a long time we have known the affinities between Amyot, Bodin and Montaigne, but what we have ignored is Montaigne’s links with the Du Bellays. Such a notion as judging-history allows us to understand the synthetical and yet comprehensive judgments that Montaigne makes on the actors of history. Seeking a way to act in a clear-headed and prudent manner, the essayist examines the possibility to speak and act freely. Therefore, his relationship with politics and rhetoric should be rethought in terms of conseil and discrétion. My conclusion draws a Guillaume du Bellay moment when history was not considered as a study of the past but as the reflective extension of the actors of history’s deliberations and as a way to “dire sur ce qui peut advenir” (talk about what could happen next).
122

Point de vue des descendants d'esclaves concernant les politiques nationales de réparations : une perspective martiniquaise / Slave descendants’ views regarding national policies on reparations : a martinican perspective

Armange, Roseline 27 September 2016 (has links)
Jusqu’à son abolition en 1848, l’esclavage transatlantique a constitué un rôle fondamental dans la colonisation par la France de la Martinique. Cette étude examine la façon, dont les personnes, où les familles ont, dans le passé, été directement touché par l’esclavage perçoivent les politiques nationales relatives aux réparations. Les politiques concernant les esclaves et leurs descendants ont opéré en faveur des propriétaires d’esclaves (et leurs descendants), affirmant que l’avènement de la liberté a été une rémunération honorable et suffisante. Malgré une position politique antérieure de l’oubli, les descendants d’esclaves continuent d’agir pour la reconnaissance de l’esclavage dans l’histoire de la nation, et remettent en question la possibilité des réparations en matière de politiques publiques. Dans cette étude trois positions personnelles ont été observées : les sceptiques, les réparationistes et les indéterminés. L’étude révèle qu’une politique relative aux réparations est considérée comme acceptable si elle comprend une pleine reconnaissance et si elle est accompagnée d’une politique de compensation. Des politiques qui favorisent l’amnésie ou l’exaltation du passé sont perçues comme inacceptables. Les politiques de réparations sont envisagées comme plus acceptables dans les situations où l’intégration socioéconomique des descendants d’esclaves a été atteinte que dans les situations où elle ne l’a pas été. Comme en Martinique, le sujet des réparations gagne du terrain dans les arènes populaires, politiques et universitaires à l’échelle internationale : quels éléments sont considérés pour juger des positions politiques ? Quelles sont les opinions qui se révèlent ? / Until its abolition in 1848, transatlantic slavery constituted a fundamental role in France's colonization of Martinique. This study assesses the views regarding the possible national policies related to the slavery of people whose families have, in the past, been directly affected by slavery in Martinique. Policies regarding slaves and their descendants have operated in favor of slave owners (and their descendants), claiming that the advent of freedom was honorable and sufficient compensation. Despite instances of cultural amnesia in France, slave descendants continue to advocate for recognition of slavery in the nation’s history and they continue to question the possibility of reparations in public politics. Three qualitatively different personal positions were culled from this study’s participating slave descendants: Skeptics, Reparationists, and Undetermined. In addition to studying the factors that differentiate these groups, this study determines that a policy concerning reparations is acceptable if it includes the public recognition of historic prejudice and if it is accompanied by a policy for material compensation. Furthermore, the results indicate that policies which foster amnesia and an exaltation of a colonial past are perceived as unacceptable. In this study, reparations are considered more acceptable to slave descendants in policies where their socio-economic integration is directly addressed. As in Martinique, the subject of reparations is gaining traction in popular, political and academic arenas internationally: What factors should be examined to understand the opinions held by the descendants of slaves? What trends emerge from these ethical questions?
123

Κρίσις (Krisi) dans l’épopée, la Collection hippocratique et chez Platon : Vertus génératrices de la séparation et de la décision / Κρίσις (Krisi) in the Epic, Hippocratic Corpus, and Plato’s dialogues

Longhi, Vivien 10 December 2015 (has links)
L’étude porte sur la notion grecque de κρίσις, alors que les études antiques ont souvent recours à une notion moderne de la crise. L’épopée, la Collection hippocratique et les dialogues de Platon forment le corpus. Les analyses de κρίσις issues de recherches déjà menées sur ces textes étaient très disparates. Il a été possible de résorber une partie de ces différences et de définir une notion générale de la κρίσις, par des enquêtes lexicales exhaustives. La κρίσις apparaît alors comme une action qui achève un conflit et permet, entre deux états ou conditions considérés comme opposés, une disjonction, subite accélération du cours des événements qui résout les affres de l’attente. La séparation et la décision assurent le passage du péril à un élan vital nouveau : la κρίσις permet la γένεσις. Ces traits de la notion, apparus dès l’épopée, où le mot désigne différentes décisions à la puissance génératrice et salvatrice soudaine, se retrouvent dans la « crise » médicale, guérison souvent subite, bien que prévisible en partie par l’art du pronostic, qui assure la reconstitution de l’équilibre de santé. La κρίσις platonicienne, jugement ou discernement, permet différents passages (de l’obscur au lumineux, de l’impur au pur, du malsain au sain), mais aussi, plus généralement, la régénération de l’âme. Elle restaure la fécondité de la pensée, conduit à une réincarnation sous une forme meilleure, et ordonne la recomposition de la vie bonne à partir d’éléments triés (Philèbe). En tant qu’instant qui décide d’une renaissance, point culminant de l’effort philosophique, la κρίσις voit aussi sa puissance libératrice dramatisée dans le dialogue. / My research is devoted to the Greek notion of κρίσις whereas classical studies usually favour the modern notion of crisis. It focuses on the Epic, the Hippocratic Corpus and Plato’s dialogues. The existing research on κρίσις has led to extremely varied results. My work offerts to reunite these differences in order to define a more general notion of κρίσις, thanks to a comprehensive lexical analysis. The κρίσις seems to be an act which puts an end to a conflict, thus enabling a breach between two opposite states. Time suddenly speeds, and the long torment resolves. Thanks to selection and decision making, danger gives way to a new life force: κρίσις enables γένεσις. These characteristics can already be found in the Epic where κρίσις refers to various decisions suddenly bringing generation and salvation. The medical notion of crisis is also a sudden recovery even though it can partially be predicted by prognosis, which brings health and balance back. The platonic κρίσις, which is akin to judging or discerning something, allows various changes (from darkness to light, from impurity to purity, from sickness to health) and ultimately enables the soul to regenerate. Fertility of the thought is restored; the soul can be reincarnated in a better shape or life reassembled with carefully selected elements (Philebus). As a turning point for a possible rebirth, as the climax of philosophical endeavours, the liberating power of the κρίσις has also often been dramatized in dialogues.
124

Être et jugement. Étude sur la théorie des catégories dans la philosophie de Rickert/Being and judgment. Study on the theory of categories in Rickert's philosophy

Dewalque, Arnaud 14 February 2007 (has links)
L'objectif de ce travail est de se réapproprier la contribution de Heinrich Rickert au programme critique de fondation de l'ontologie. Il est apparu que cette contribution résidait dans l'analyse des structures formelles du jugement et, plus exactement, dans l'analyse du jugement existentiel. À la suite de Rickert, il a fallu déployer cette analyse sur deux versants: le versant noétique ou la théorie des actes judicatifs (Der Gegenstand der Erkenntnis, 1892-1928) et le versant noématique ou la théorie des propositions - ou "teneurs" - judicatives (Die Logik des Prädikats und das Problem der Ontologie, 1930). J'ai montré que cette double analyse permet non seulement de dégager deux concepts formels de l'être (l'être comme "Jaform" et comme "Urprädikat"), mais aussi de jeter les bases d'une théorie des catégories embrassant à la fois les étants sensibles et les étants non sensibles.
125

Comment penser le politique ? Les tâches contemporaines de la philosophie politique selon Raymond Geuss, Chantal Mouffe et Pierre Manent

Brown, Étienne 13 September 2011 (has links)
Cette thèse concerne la pensée de trois auteurs qui s’interrogent quant à la manière dont les philosophes politiques devraient procéder pour en arriver à comprendre et à juger les phénomènes politiques de manière adéquate : Raymond Geuss, Chantal Mouffe et Pierre Manent. Plus spécifiquement, elle se propose d’étudier les critiques que ces derniers dirigent à l’endroit de l’approche dominante en philosophie politique contemporaine et qui est à leur avis le mieux exemplifiée par l’œuvre de John Rawls. Aux yeux de ces derniers, cette approche, qui consiste essentiellement à s’engager dans une réflexion abstraite sur la nature de la justice définie comme l’ensemble des droits politiques dont les citoyens devraient légitimement pouvoir jouir, souffre d’un important manque de réalisme, c’est-à-dire qu’elle reflète très peu la délibération dans laquelle les citoyens et les hommes politiques doivent concrètement s’engager pour faire face aux problèmes politiques réels. Dans un premier temps, l’auteur expose les objections que Geuss, Mouffe et Manent formulent contre la philosophie rawlsienne et il présente les fondements de la pensée de ces trois auteurs. Il s’efforce ensuite de vérifier si leur critique du normativisme abstrait en philosophie politique nous permet toujours de penser un certain fondement aux jugements politiques.
126

Développement de la notion de propriété : évaluations sociales et morales

Gabalda, Belonia 27 September 2012 (has links) (PDF)
La plupart des interactions sociales humaines font intervenir des objets, et ceci dès le plus jeune âge. Dans ces interactions, les enfants semblent prendre en compte qui est le propriétaire de l'objet. La notion de propriété ne concerne donc pas seulement une personne et un objet, mais constitue une relation entre différentes personnes vis-à-vis d'un objet. Cette relation est régie par un ensemble de règles ou droits de propriété. Nos travaux portent sur la compréhension qu'ont les enfants de la notion de propriété. A quel âge les enfants acquièrent-ils la compréhension des droits de propriété ? Avant de manier la notion de propriété de manière explicite, les enfants en ont-ils une compréhension plus implicite ? Plus particulièrement, nous avons exploré la compréhension et l'évaluation de transferts de propriété illégitimes et légitimes chez des enfants de 5 mois à 5 ans. Nous avons étudié deux types de transgressions de propriété : l'acquisition illégitime d'un objet (sans intention de transfert de la part du propriétaire) et l'absence de restitution d'un objet à son propriétaire. L'ensemble de nos études ont consisté à présenter aux enfants des transferts de propriété entre deux personnages de manière non verbale, dans des dessins animés ou des films mettant en scène des marionnettes, puis à mesurer la compréhension et l'évaluation de ces transferts par les enfants. Les études du Chapitre 2 (Etudes 1 et 2) se sont intéressées à l'évaluation que font les enfants de l'acquisition d'un objet. Les deux expériences de l'Etude 1 ont exploré la compréhension et l'évaluation de transferts de propriété illégitimes et légitimes par des enfants de 3 ans et 5 ans, ainsi que des adultes (population contrôle). Cette étude est la première à examiner simultanément la compréhension explicite et implicite qu'ont les enfants de la notion de propriété. En effet, les questions posées concernent respectivement les droits de propriété, ainsi que l'évaluation sociale et morale des agents impliqués. Dans l'Etude 1a, les participants ont vu un personnage acquérir un objet soit de manière illégitime (condition vol), soit de manière légitime (condition réception par don). Dans l'Etude 1b, c'est une action illégitime (condition vol) qui était comparée à une action légitime (condition don). Les enfants de 5 ans (comme les adultes) ont montré une compréhension de la notion de propriété à la fois implicite par leur évaluation sociale/morale, en préférant l'agent de la condition légitime (receveur du don ou donneur) par rapport à l'agent de la condition illégitime (voleur), et explicite par leur capacité à attribuer des droits de propriété différents selon la légitimité du transfert. Les enfants de 3 ans n'ont pas distingué les conditions illégitime et légitime, ni dans leur évaluation, ni dans leur attribution de droits de propriété. Ces résultats suggèrent que les enfants acquièrent simultanément les compréhensions implicite et explicite de la propriété. Dans l'Etude 1, aucune réaction émotionnelle n'était présente. Nous avons examiné dans l'Etude 2 le rôle des émotions du premier possesseur dans l'évaluation que font les enfants de 3 ans de l'acquisition d'un objet. En présence d'indices émotionnels (les mêmes dans la condition légitime et illégitime : le premier possesseur étant triste après le transfert dans les deux cas), les enfants de 3 ans sont parvenu à distinguer les deux conditions dans leur évaluation sociale/morale. Cette distinction n'a pu être basée uniquement sur la présence de l'émotion négative étant donné que l'émotion présentée était la même dans les deux conditions. Nous suggérons que les enfants de 3 ans ont détecté la transgression morale dans le cas du vol, et se sont basés sur l'émotion négative pour la confirmer. Les études du Chapitre 3 (Etudes 3 à 5) se sont intéressées à l'évaluation que font les enfants de la restitution d'un objet à son propriétaire...
127

Comment penser le politique ? Les tâches contemporaines de la philosophie politique selon Raymond Geuss, Chantal Mouffe et Pierre Manent

Brown, Étienne 13 September 2011 (has links)
Cette thèse concerne la pensée de trois auteurs qui s’interrogent quant à la manière dont les philosophes politiques devraient procéder pour en arriver à comprendre et à juger les phénomènes politiques de manière adéquate : Raymond Geuss, Chantal Mouffe et Pierre Manent. Plus spécifiquement, elle se propose d’étudier les critiques que ces derniers dirigent à l’endroit de l’approche dominante en philosophie politique contemporaine et qui est à leur avis le mieux exemplifiée par l’œuvre de John Rawls. Aux yeux de ces derniers, cette approche, qui consiste essentiellement à s’engager dans une réflexion abstraite sur la nature de la justice définie comme l’ensemble des droits politiques dont les citoyens devraient légitimement pouvoir jouir, souffre d’un important manque de réalisme, c’est-à-dire qu’elle reflète très peu la délibération dans laquelle les citoyens et les hommes politiques doivent concrètement s’engager pour faire face aux problèmes politiques réels. Dans un premier temps, l’auteur expose les objections que Geuss, Mouffe et Manent formulent contre la philosophie rawlsienne et il présente les fondements de la pensée de ces trois auteurs. Il s’efforce ensuite de vérifier si leur critique du normativisme abstrait en philosophie politique nous permet toujours de penser un certain fondement aux jugements politiques.
128

Les fondements naturels du jugement moral : rationalisme et sentimentalisme à l'ère des neurosciences

Gauthier, Élaine 12 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire porte sur les fondements naturels du jugement moral et l'objectif principal de ce travail est de faire ressortir l'importance de revoir nos conceptions philosophiques sur ce sujet. C'est en nous appuyant sur deux principaux modèles philosophiques, le sentimentalisme et le rationalisme, que nous identifions les éléments constitutifs du jugement moral. L'étude de ces modèles se réfère aux travaux de David Hume et Emmanuel Kant et permet de souligner que la définition du rôle des émotions et de la raison dans la formation du jugement moral diffère dans chacune de ces conceptions. Ensuite, c'est en nous appuyant sur le modèle intuitionniste social proposé par Jonathan Haidt que nous étudions l'influence humienne sur la conception contemporaine du jugement moral. La problématique soulevée se trouvant essentiellement dans une dichotomie entre les définitions que proposent les modèles sentimentaliste et rationaliste en ce qui a trait aux rôles respectifs des émotions et de la raison, nous tentons d'éclairer le problème en exposant différentes études neuroscientifiques sur la question afin de reconsidérer les définitions présentées. Pour ce faire, nous nous intéressons à la question morale d'un point de vue phylogénique et ontogénique. D'abord, en étudiant les fondements génétiques, les bases neuronales, les fondements émotionnels et les mécanismes fondamentaux, ensuite en étudiant les déterminants sociaux et culturels. Finalement, nous concluons avec l'idée que les théories philosophiques contemporaines peuvent tirer certains bénéfices en considérant les observations scientifiques récentes au sujet des fondements du jugement moral. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Jugement moral, sentimentalisme, rationalisme, intuitionnisme social, neurosciences.
129

Georges Canguilhem et l'école française de l'activité : juger, agir (1926-1939)

Roth, Xavier 09 1900 (has links) (PDF)
Disciple de Gaston Bachelard et maître de Michel Foucault, Georges Canguilhem (1904-1995) est connu à juste titre pour sa philosophie de la vie, articulée autour des notions de normes et de santé. Mais quand on retrace son itinéraire encore largement méconnu, on s'aperçoit que cette philosophie des normes est apparue assez tardivement chez Canguilhem, avec la publication, en 1943, de son œuvre maîtresse : l'Essai sur quelques problèmes concernant le normal et la pathologique. Le philosophe a alors 41 ans. Or, cette rencontre avec la vie au sens biologique est tout à fait étonnante. Car jusqu'au milieu des années 1930, Canguilhem est resté fidèle au courant qui a dominé l'enseignement philosophique sous la 3ème République. Il s'agit de la philosophie réflexive, dont les principaux représentants sont Jules Lachelier (1832-1918), Jules Lagneau (1851-1894), et Alain (1868-1951), le maître de jeunesse de Canguilhem. Opérant une synthèse entre Descartes et Kant sur la question du Je pense, la démarche réflexive est une philosophie du jugement et des valeurs dont l'objectif est de révéler, à la base de l'expérience phénoménale, l'activité par laquelle l'esprit ordonne et norme un divers d'impressions. J'ai donc nommé « École française de l'activité » cette lignée de philosophes d'inspiration kantienne qui considère que le point de départ de toute position philosophique réside dans cette activité essentielle de l'entendement qu'est le jugement. On remarquera cependant que cette philosophie intellectualiste est très éloignée de la position défendue par Canguilhem dans l'Essai de 1943. C'est pourquoi, après avoir retracé cette filiation inattendue et surprenante de Canguilhem avec le courant réflexif (première partie de la thèse), tout l'enjeu était ensuite de comprendre ce passage énigmatique d'une philosophie où c'est l'esprit qui est puissance de valorisation (philosophie réflexive), à une philosophie où c'est la vie qui est entendue comme position de valeurs. Dans la deuxième partie de ma thèse, j'ai défendu l'idée que c'est l'intérêt croissant de Canguilhem pour l'agir technique qui a conduit le philosophe à remettre en cause le paradigme réflexif fondé sur la toute puissance du jugement. Car la technique, à la différence de la science, doit répondre dans l'urgence à des besoins vitaux qui ne peuvent pas attendre les longues chaînes déductives de la science. Le technicien est autrement dit contraint de se déterminer sans qu'il puisse juger selon les exigences normatives de la méthode analytique. Cette faculté du technicien à anticiper sur le jugement de connaissance, Canguilhem la renvoie à un « pouvoir original » qui s'enracine dans les « exigences du vivant ». ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Canguilhem, Georges (1904-1995), Alain (1868-1951), Philosophie de l'action, perception, technique, travail, valeur.
130

La communication médiatique judiciaire : les effets du style d'écriture sur la réception d'articles de presse et les jugements

Lepastourel, Nadia 10 December 2007 (has links) (PDF)
L'objectif de cette thèse était de prolonger les recherches, initiées principalement aux États-Unis, sur les effets de la publicité pré-procès en intégrant les apports de la psychologie sociale de la communication, notamment une conception circulaire de la communication et une prise en compte des éléments syntaxiques d'écriture, au-delà du contenu informatif des articles de presse. Plus précisément, des hypothèses basées sur la théorie du cbntrat de lectorat (Burguet, 1999) ont été formulées, en les appliquant à la lecture d'articles de presse judiciaires. Une analyse de discours a d'abord permis de déterminer le style d'écriture des articles de presse relatant une enquête judiciaire. L'élaboration d'un questionnaire d'évaluation de la crédibilité d'articles de presse a ensuite été menée. Puis, deux séries de recherches expérimentales, fondées sur deux approches différentes de la manipulation du style d'écriture des articles de presse, ont été mises en oeuvre. Dans une première série de recherche (études 3, 4,5 et 6), les effets de la conformité vs non-conformité syntaxique d'articles au genre typique des articles d'enquête judiciaire a été étudié. Ces études mettent en évidence des effets sur l'identification de la typicalité et l'évaluation de la crédibilité des messages. Dans la seconde série de recherches expérimentales (études 7,8 et 9), des aspects stylistiques plus généraux ont été manipulés. Ces études mettent en évidence des effets du style d'écriture narratif et argumentatif sur la formation de jugements préprocès. Plus largement, l'ensemble de ce travail apporte des éléments sur les effets du style des médias, au-delà du contenu informatif.

Page generated in 0.0457 seconds