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La terre retrouvée ? : ebreo e nazione nel romanzo italiano del NovecentoPinto, Vincenzo 18 September 2012 (has links) (PDF)
L'objectif de la thèse est d'étudier le rapport entre "Juif" et "nation" dans le roman italien du XXe siècle à partir d'un événement historique précis: la déclaration Balfour de 1917. Celle-ci donnait aux Juifs le droit de créer un "foyer national Juif" en Palestine et d'y devenir progressivement l'ethnie majoritaire. La création d'un État ne se fera que trente ans plus tard. Une sorte de renoncement au principe de la déclaration Balfour ne se produira que dans les années 90, avec les accords d'Oslo. L'État d'Israël acceptera alors l'idée que dans le territoire de la Palestine mandataire puisse naître un État arabe-palestinien après la tentative avortée de 1948-49. Le chapitre d'ouverture introduit le thème de la relation entre le Juif et la nation italienne dans une perspective historique. La chapitre deux raconte les écrivains et les ouvrages consacrés à "l'intégration nationale" entre les années vingt et trente du XXe siècle. L'oeuvre centrale c'est "Jom Hakippurim" par Giuseppe Morpurgo (1924). Le chapitre trois se concentre sur la littérature populaire anti-juive et anti-sémite des années trente et quarante (l'ère fasciste). Les racines des romans anti-juifs sont les feuilletons du XIXe siècle, où le Juif est le caractère négatif par excellence. Le chapitre quatre analyse l'avant-garde littéraire juive italienne du XXe siècle, c'est-à-dire les écrivains Juifs consacrés à la crise de la subjectivité contemporaine: Adriano Grego, Giorgio Bassani, Giorgio Voghera, Antonio Debenedetti et Roberto Vigevani. Le chapitre cinq met l'accent sur la persécution des Juifs et sur les diverses formes romanesques entre les années quarante et quatre-vingt du XXe siècle. Le valeur littéraire des ces oeuvres c'est ne pas élevé, sauf que les cases de "La Storia" par Elsa Morante (1974) et "Se non ora, quando?" par Primo Levi (1982). Le chapitre six analyse la figure du Juif fasciste à travers quatre romans publiés dans les années soixante et quatre-vingt. Tous les personnages ne sont pas destinés a survivre à la "mort de la patrie" du Risorgimento italien. Le chapitre sept examine la figure du Juif errant à travers ses formes diverses (exotique, levantin, cosmopolite). Cette ligne est proche à le "Juif anomique", perce qu'elle joue sur le stéréotype par excellence: l'errance historique et ontologique du Juif pour des motifs religieux. Le chapitre huit se concentre sur la représentation d'Israël comme lieu de culte et espace politique. Cette ligne "chrétienne" n'a été pas visitée par des écrivains Juifs, qui n'ont montré pas des intérêt particulier pour l'histoire ancienne d'Israël, ni pour les événements biographiques de Jésus de Nazareth, ni, enfin, pour le nouvel État d'Israël. Le chapitre neuf analyse les romans de sujet Juif par Alberto Lecco et son réalisme tragique. Lecco s'interroge sur le problème de la conscience juive à travers les grands écrivains russes du XIXe siècle et la diaspora juive nord-américaine contemporaine. Les conclusions cherchent à fournir des réponses exhaustives aux différentes relations entre le Juif et la nation dans les romans italiens du XXe siècle. En l'absence d'une "nation italienne", l'imaginaire romanesque n'a pas proposé une "nationalisation parallèle" ou un "désir sioniste": le Juif italien est toujours un Juif diasporique, "condamné" à son état de minorité nationale. Les "différences" historiques, religieuses, économiques et culturelles ont connu une difficile coexistence aux côtés du mythomoteur national. Cette condition explique pourquoi les historiens ont insisté sur le problème de l'intégration-assimilation-acculturation nationale des Juifs italiens, tandis que l'imaginaire romanesque l'a considéré comme un problème après tout d'une importance secondaire.
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La terre retrouvée ? : ebreo e nazione nel romanzo italiano del Novecento / Finding a homeland again ? : Jew and nation in the XXth century Italian novel / La terre retrouvée ? : juifs et nation dans le roman italien du XXe sièclePinto, Vincenzo 18 September 2012 (has links)
L'objectif de la thèse est d'étudier le rapport entre «Juif» et «nation» dans le roman italien du XXe siècle à partir d'un événement historique précis: la déclaration Balfour de 1917. Celle-ci donnait aux Juifs le droit de créer un «foyer national Juif» en Palestine et d'y devenir progressivement l'ethnie majoritaire. La création d'un État ne se fera que trente ans plus tard. Une sorte de renoncement au principe de la déclaration Balfour ne se produira que dans les années 90, avec les accords d'Oslo. L'État d'Israël acceptera alors l'idée que dans le territoire de la Palestine mandataire puisse naître un État arabe-palestinien après la tentative avortée de 1948-49. Le chapitre d'ouverture introduit le thème de la relation entre le Juif et la nation italienne dans une perspective historique. La chapitre deux raconte les écrivains et les ouvrages consacrés à «l'intégration nationale» entre les années vingt et trente du XXe siècle. L'oeuvre centrale c'est «Jom Hakippurim» par Giuseppe Morpurgo (1924). Le chapitre trois se concentre sur la littérature populaire anti-juive et anti-sémite des années trente et quarante (l'ère fasciste). Les racines des romans anti-juifs sont les feuilletons du XIXe siècle, où le Juif est le caractère négatif par excellence. Le chapitre quatre analyse l'avant-garde littéraire juive italienne du XXe siècle, c'est-à-dire les écrivains Juifs consacrés à la crise de la subjectivité contemporaine: Adriano Grego, Giorgio Bassani, Giorgio Voghera, Antonio Debenedetti et Roberto Vigevani. Le chapitre cinq met l'accent sur la persécution des Juifs et sur les diverses formes romanesques entre les années quarante et quatre-vingt du XXe siècle. Le valeur littéraire des ces oeuvres c'est ne pas élevé, sauf que les cases de «La Storia» par Elsa Morante (1974) et «Se non ora, quando?» par Primo Levi (1982). Le chapitre six analyse la figure du Juif fasciste à travers quatre romans publiés dans les années soixante et quatre-vingt. Tous les personnages ne sont pas destinés a survivre à la «mort de la patrie» du Risorgimento italien. Le chapitre sept examine la figure du Juif errant à travers ses formes diverses (exotique, levantin, cosmopolite). Cette ligne est proche à le «Juif anomique», perce qu'elle joue sur le stéréotype par excellence: l'errance historique et ontologique du Juif pour des motifs religieux. Le chapitre huit se concentre sur la représentation d'Israël comme lieu de culte et espace politique. Cette ligne «chrétienne» n'a été pas visitée par des écrivains Juifs, qui n'ont montré pas des intérêt particulier pour l'histoire ancienne d'Israël, ni pour les événements biographiques de Jésus de Nazareth, ni, enfin, pour le nouvel État d'Israël. Le chapitre neuf analyse les romans de sujet Juif par Alberto Lecco et son réalisme tragique. Lecco s'interroge sur le problème de la conscience juive à travers les grands écrivains russes du XIXe siècle et la diaspora juive nord-américaine contemporaine. Les conclusions cherchent à fournir des réponses exhaustives aux différentes relations entre le Juif et la nation dans les romans italiens du XXe siècle. En l'absence d'une «nation italienne», l'imaginaire romanesque n'a pas proposé une «nationalisation parallèle» ou un «désir sioniste»: le Juif italien est toujours un Juif diasporique, «condamné» à son état de minorité nationale. Les «différences» historiques, religieuses, économiques et culturelles ont connu une difficile coexistence aux côtés du mythomoteur national. Cette condition explique pourquoi les historiens ont insisté sur le problème de l'intégration-assimilation-acculturation nationale des Juifs italiens, tandis que l'imaginaire romanesque l'a considéré comme un problème après tout d'une importance secondaire. / The aim of the thesis is to study the relationship between «Jew» and «nation» in the Italian novel of the twentieth century, departing from a specific historical event: the 1917 Balfour Declaration. This gave the Jews the right to create a «Jewish national home» in Palestine and to gradually become the majority ethnic group. The creation of a State will take thirty years later. A kind of surrender to the principle of the Balfour Declaration will happen in the 1990s through the Oslo agreements. The State of Israel accepts the very idea that in the territory of Mandatory Palestine a Palestinian-Arab state can be establish after the 1948-49 aborted attempt. The opening chapter introduces the theme of the relationship between the Jew and the Italian nation in a historical perspective. Chapter two tells the writers and books on «national integration» between 1920s and 1930s. The central novel is «Jom Hakippurim» by Giuseppe Morpurgo (1924). Chapter three focuses on popular anti-Jewish anti-Semite literature of the 1930s and 1940s (the Fascist age). The roots of anti-Jewish novels are the 19th century feuilletons, where the Jew is the negative character par excellence. Chapter four analyzes the the XXth century Italian Jewish literary avant-garde, that is to say the Jewish writers devoted to the crisis of contemporary subjectivity: Adriano Grego, Giorgio Bassani, Giorgio Voghera, Roberto Antonio and Debenedetti Vigevani. Chapter five focuses on the persecution of Jews and the various forms of novels between the 1940s and 1980s. The literary value is not high, except the cases of «La Storia» by Elsa Morante (1974) and «Se non ora, quando?» by Primo Levi (1982). Chapter six analyzes the figure of the fascist Jew through four novels published in the 1960s and 1980s. All the characters are not intended to survive to the «death of the homeland» of Italian Risorgimento. Chapter Seven considers the figure of the Wandering Jew through its various forms (exotic, Levantine, cosmopolitan). This kind is close to the «anomic Jew», because it deals with the stereotype par excellence: the historical and ontological wandering Jew for religious reasons. Chapter eight focuses on the representation of Israel as a place of worship and policy. The «Christian» genre has not been visited by Jewish writers, who have shown particular interest neither in ancient history of Israel, nor in the life events of Jesus of Nazareth, nor in the new state of Israel. Chapter Nine analyzes the Jewish novels by Alberto Lecco and its tragic realism. Lecco examines the problem of Jewish consciousness through the 19th century great Russian writers and the contemporary Jewish diaspora in North America. The conclusions try to provide comprehensive answers to the various relationships between the Jew and the nation in the XXth century Italian novels. In the absence of an «Italian nation», the novelist imaginary did not propose a «parallel nationalization» or a «Zionist desire»: the Italian Jew is always a Diaspora Jew, «condemned» to his legal status of National minority. The historical, religious, economic and cultural «differences» experienced a difficult coexistence alongside the national mythomoteur. This condition explains why historians have emphasized the problem of national integration, assimilation, acculturation National by Italian Jews, while the novelist imagination was considered a problem of secondary importance.
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Gender, genre and the (re)invention of life in Charlotte Salomon's Life? or Theatre?Pendergast, Natalie January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Traverser le seuil de la ville orthodoxe juive : repères et pratiques de l’entre-soi à travers le cas d’étude d’Elad, Israël / Cross the limits of a Jewish Orthodox town : practices between peers through the case study of Elad, IsraelMeron, Nava 24 January 2017 (has links)
Dans le judaïsme, les gestes quotidiens des religieux sont imbriqués dans leur environnement spatial. L’individu pratique ses rites et ses préceptes dans la sphère intime, privée d'abord, puis dans la sphère publique. Son calendrier génère des temps de partage réservés pour les initiés ; un étranger ne pourra ni les suivre ni les comprendre, pas même les respecter sans connaissances préalables. La rencontre avec autrui crée l’occasion d’introspection sur son héritage, sa culture, ses repères, ses pratiques et ses limites. Autant de repères spatio-temporels qui se retrouvent dans la ville lorsqu’on apprend à les reconnaitre. La société juive orthodoxe en Israël traverse une révolution interne depuis une décennie ; Internet transperce la couche de protection hermétique de ce monde réfractaire à la modernité. De nouveaux positionnements et questionnements préoccupent les dirigeants quant à l’impact de cet outil. L’augmentation constante du nombre d’internautes issus de cette société racontent un nouveau chapitre sur son fonctionnement, sur la visibilité nouvelle qu’elle doit gérer avec l’exposition de ses membres à un extérieur menaçant et peu contrôlable mais aussi sur un nouveau droit de regard de l’extérieur vers l’intérieur. Cette observation de l’équilibre fragile entre le site physique et sa représentation à travers le site internet a été le terrain d’étude de mon travail dans la ville d’Elad en Israël de ce début du XXIe siècle. / In Judaism, the everyday gestures of religious people are nested in their space environment. The individual practices his rituals and guidelines first in his intimate sphere, then in the public one. His calendar generates sharing time with initiated members; a stranger wouldn’t know what to do nor how to respect them without prior knowledge. Meeting the other provides an occasion for introspection about one’s heritage, culture, signs, practices and limits. All marks of time and space one has to get familiar with in order to feel familiar in town. The Israeli Orthodox Jewish society is going through an interior revolution within the last decade; Internet has pierced the hermetic protection cover of this world refracted to modernity. Leaders are questioning the impact of this tool and how to deal with it while the number of users increases exponentially. Information cannot be controlled anymore and inspection from the outside is now possible while it wasn’t before. This fragile balance between the physical site and its virtual representation via the web, has been my field work in the town of Elad, Israel, at the beginning of the XXIst century.
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Le rôle historique et social des interprètes juifs auprès de l’Armée d’Afrique en Algérie (1830-1870) / The historic and social role of the Jewish interpreters with the French army in Algeria (1830-1870)Dufourmont, Sabrina 18 November 2010 (has links)
Avec la conquête de l’Algérie, l’armée française s’est retrouvée confronter à un besoin important en interprètes, besoin qu’elle n’avait pas réellement anticipé. En effet, le corps des interprètes initialement constitué pour l’expédition d’Alger le 5 juillet 1830 s’est rapidement trouvé insuffisant. Il a donc fallu pallier au problème de la langue, en pleine phase de conquête. Pour cela, les autorités françaises ont eu recours aux membres de la communauté juive, une communauté avec laquelle elles avaient déjà tissé des liens commerciaux et/ou diplomatiques de longue date. En plus de connaître le pays, sa population, ses coutumes et sa mentalité, les juifs maîtrisent en effet plusieurs langues. Le rôle de l’interprète a pris une dimension nouvelle en Algérie. Pour la première fois, un interprète occupe une place indispensable et centrale dans une action militaire. L’étude des dossiers des interprètes juifs a permis de constater qu’ils avaient participé à plusieurs négociations, de plus ou moins grande importance, à l’instar d’Amram Darmon et de Juda ben Duran avec l’émir Abd el-Kader. Ce rôle historique a eu des conséquences sociales : relations ambigües avec l’armée française, bouleversement dans le rapport à la communauté musulmane, interrogation sur la naturalisation… Cette thèse a mis en lumière le rôle qu’ils ont joué, souvent de manière indirecte, dans le processus qui a abouti au décret Crémieux qui octroie la citoyenneté française à la communauté juive d’Algérie en 1870, et a permis de mieux comprendre l’attachement de cette communauté à la France. / With the conquest of Algeria, the French army met to confront with a need mattering in interpreters, a need which it had not really anticipated. Indeed, the body of interpreters initially established for the expedition of Algiers July 5th 1830 was quickly insufficient. It was thus necessary to mitigate the problem of language, in full phase of conquest. For that purpose, the French authorities had appeal to the members of Jewish community, the community with which they had already weaved the long time commercial and diplomatic links. Besides knowing the country, its population, its customs and its mentality, the Jews indeed master several languages. The role of the interpreter took a new dimension in Algeria. For the first time, an interpreter occupies a central and indispensable place in a military action. The study of the files of the Jewish interpreters allowed to notice that they had participated in several negotiations, of more or less importance, following the example of Amram Darmon and of Juda ben Duran with the emir Abd el-Kader. This historic role had social consequences such as ambiguous relations with the French army, turnover in the report of the relationship with the Moslim community, the question on the naturalization… This thesis revealed the role which they played, often in an indirect way, in the process which ended in the decree Crémieux which grants the French citizenship to the Jewish community of Algeria in 1870, and has allowed to understand better the attachment of this community in France.
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Le malaise de la vérité : résistances du roman autobiographique chez Henry RothDufault, Olivier 04 1900 (has links) (PDF)
La présente étude traite d'À la merci d'un courant violent de Henry Roth. Cette tétralogie de près de 2000 pages, publiée entre 1994 et 1998, venait rompre le silence de plus d'un demi-siècle qui avait suivi la publication du seul roman de Roth, Call it Sleep (L'or de la terre promise). Elle s'inscrit de manière originale dans le sillon d'œuvres au statut générique indécidable, sinon problématique. Discours référentiel et fictionnel y cohabitent, s'y intriquent et s'y contredisent. Si la matière est en grande partie autobiographique, les procédés formels sont issus sans conteste de la tradition des romans réalistes, modernes et contemporains (de Dickens à la métafiction de Gass en passant par Joyce, Proust et Dos Passos). Devant beaucoup à la théorie des genres littéraires de Jean-Marie Schaeffer et plus particulièrement à la définition théorique et historique du roman autobiographique comme genre littéraire de Philippe Gasparini, cette étude cherche à approfondir le problème du genre contradictoire et hétérodoxe de l'œuvre tardive de Roth, le roman autobiographique. Le mémoire, en trois chapitres, traite du pacte de lecture contradictoire, scellé par le double affichage générique délibérément orchestré par l'auteur et par l'éditeur, et de ce que Vincent Colonna a appelé la lecture duelle, à la fois référentielle-autobiographique et fictionnelle. Par là, il touche au problème de la vérité dans sa relation à la fiction et tente, finalement, de proposer des pistes d'analyse inusitées sur la question épineuse de l'auteur (comme notion, comme figure et comme personne) en études littéraires.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Henry Roth, À la merci d'un courant violent, roman autobiographique, roman juif américain, auteur.
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Entre création et destruction : les comportements des types du juif et du canadien français dans les caricatures antisémites publiées par Adrien Arcand à Montréal entre 1929 et 1939Desforges, Josée 12 1900 (has links) (PDF)
Les caricatures antisémites diffusées par Adrien Arcand (1899-1967), à Montréal, entre 1929 et 1939, sont porteuses d'un discours identitaire qui est axé sur la distinction entre les communautés juives et canadiennes-françaises. À l'instar des caricatures antisémites qui, depuis l'Affaire Dreyfus jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, circulent en France et en Allemagne, les caricatures publiées par Arcand reposent sur un système manichéen qui oppose physiquement et moralement les constructions stéréotypées du Juif et de l'Occidental - plus précisément celle du Canadien français tel qu'on le retrouve dans l'imagerie diffusée dans la province de Québec. Ce mémoire se penche sur le discours identitaire qui ressort des différents comportements adoptés par les archétypes du Juif et du Canadien français à l'endroit de diverses représentations de monuments commémoratifs. Cinq comportements, ainsi que leurs interrelations, ont été étudiés à partir des discours sur l'altérité répertoriés par le sociologue Bruno Latour et les historiens de l'art Dario Gamboni et W. J. T. Mitchell : l'iconoclasme, le vandalisme, le fétichisme, l'idolâtrie et le totémisme. Cette analyse démontre que les différences comportementales entre les types du Juif et du Canadien français ne se situent pas sur le plan des types de comportements adoptés, mais plutôt sur celui de l'action opposée à l'inaction : le type du Juif est représenté comme un iconoclaste, un vandale, un idolâtre, un fétichiste et un totémiste, alors que le Canadien français est passif, voire dans certains cas, complètement absent, dans les caricatures mettant en scène des monuments commémoratifs. L'étude de la représentation des monuments commémoratifs diffusés dans les caricatures publiées par Arcand fait ressortir la présence d'un discours esthétique sur la modernité, au moment même où la modernité artistique s'instaure au Québec dans la pratique artistique et dans la critique d'art. Ce mémoire ancre ainsi la production caricaturale publiée par Arcand dans l'histoire de l'art au Québec.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Caricature, Monument commémoratif, Adrien Arcand, Antisémitisme, Comportement
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Gender, genre and the (re)invention of life in Charlotte Salomon's Life? or Theatre?Pendergast, Natalie January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Správa míst paměti židovské obce, mezi konfliktem a kooperací: případová studie pařížské čtvrti Marais / Management of Jewish Community's Lieux de Mémoire, between Conflict and Collaboration: Case of Parisian district MaraisCreach, Margot Julie January 2017 (has links)
The research of this Master thesis will focus on the guided tours telling the history of the jewish community of the Marais in Paris. Following several waves of migrations coming from different parts of the world, le Marais is seen primarily as a jewish district. With its numerous monuments and museums linked to the jewish community and its folkloric shops, le Marais is the jewish district of Paris for many Parisians and tourists. However, thanks to the research of historians, sociologists and anthropologists, we will see that the presence of this jewish community is not as strong as one would imagine. Besides its rich history, the district was one of the first to be protected as a whole thanks to a new law protecting the heritage. Using these datas plus a case-study of guided tours in le Marais, we will see why the district is particularly suited to guided tours about its jewish history and how its complexity allows the guide to use it in many different ways.
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(Ré)écriture(s) et (re)lecture(s) de la judéité dans l'oeuvre de Marguerite Duras / Jewishness in the work of Marguerite Duras : how it is written and read over and over againCamerini, Laurent 18 December 2012 (has links)
Judéité et personnages juifs ont hanté l’œuvre et les diverses réflexions de Marguerite Duras (1914-1996). En 1980, dans Les Yeux verts, elle se demande : « Qu’est-ce que la judaïté représente dans une problématique personnelle d’un non-juif ? Contre quoi est-elle ce recours absolu à nul autre pareil ? ». L’un des principaux objectifs de cette recherche est d’essayer de répondre à ces interrogations. Il s’agit de comprendre pourquoi ce qu’elle appelle la « chose juive » est aussi omniprésente, et comment à partir de « cette rencontre d’autrui », a évolué, au fil du temps, l’image récurrente du « juif ».Nous essaierons, tout d’abord, de retracer cette approche en répondant à deux questions primordiales : d’une part, qu’est-ce « juif », ce « nombre pur », ou ce possible « mot trou » ; et d’autre part, qu’est-ce qu’être juif, comment a pu autour de cette « appréhension » se mettre en place l’idée que le « juif » pouvait représenter « un état à venir de l’homme informé », donnant ainsi naissance à une sorte de modus vivendi ou à une éthique ? Nous verrons, ensuite, comment cette circonscription toute personnelle s’est immiscée dans l’écriture de Duras, et en privilégiant une approche génétique, comment elle a tenté de prendre forme, par exemple, au niveau des ses étranges personnages. Nous terminerons notre réflexion en nous demandant si son rapport au livre et si « les lectures illimitées » qui s’offrent au lecteur ne s’inscrivent pas finalement dans une certaine attitude hébraïque, talmudique, et, au-delà, comment cette judéité a pu éventuellement faire naître une mélodie, un phrasé, voire même une poétique proche d’une conception « juive » de l’écrivain et de l’écrit. / Jewishness and Jewish characters have permeated the entirety of Duras's work as well as her various thoughts. In 1980, she wondered in Les Yeux verts: “What does Jewishness represent in the personal questioning of non-Jewish ones? What does that unrivalled and absolute recourse stand up against?” One of the main goals of this research is to try and answer those questions. The point is to understand why, what she called “the Jewish entity”, is so pervasive and how the recurring image of the Jew(s) has evolved through time from that very first encounter with the other(s).We will first try to go through the different steps of that approach by answering two essential questions. On the one hand, what “Jewish”, that “genuine number” or that possible “hole word” is and on the other hand, what it means to be Jewish and how the idea that the Jew could symbolize “an upcoming condition of man informed” giving birth, in the process, to a kind of modus vivendi or to some ethics, could be formed. We will continue with reflecting on how that very personal delineation of the topic has gradually pervaded the way Duras wrote and how, by singling out a genetic approach, that writing took shape in the characterization of her odd protagonists. We will end our study by wondering whether both her relation to books and the unlimited interpretations the reader is faced with are typical of some sort of Hebraic, Talmudic attitude and, beyond that, how that Jewishness eventually gave rise to a melody, a chain of words or even some poetics that would resemble a Jewish conception of the writer and of the written work.
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