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La tolérance religieuse chez les hommes de lettres au XVIIIe siècle : différence, interférence, archaïsme / The religious tolérance at the men of letters in the XVIIIth centuryAl-Bazaz, Fares 29 June 2011 (has links)
Au cours du dix-huitième siècle, la question de la tolérance religieuse est posée avec force par de nombreux hommes de lettres, notamment, à la suite des écrits philosophiques de Spinoza, de Bayle et de Locke. Voltaire, Montesquieu, Rousseau et Diderot, à partir de problématiques qui étaient propres à chacun d’entre eux, ont développé leur réflexion sur une notion qui est à l’origine du principe de la liberté de conscience. Les fictions, notamment romanesques ont permis à ces auteurs, d’amplifier la diffusion de la notion de tolérance. Même si l’anti-fanatisme a été l’objet d’un consensus entre les écrivains philosophes des Lumières, il faut admettre que leur conception de la tolérance impliquait bien des divergences. Dans son "Dictionnaire philosophique", Voltaire apparaît comme le champion le plus intrépide ; mais qu’en est-il vraiment dans le "Traité sur la tolérance" ? L’indifférence de Diderot à toute religion était-elle favorable à la proclamation de la tolérance ? Dans leurs confrontations avec leurs adversaires, surtout avec Voltaire et Rousseau, les écrivains philosophes des Lumières n’ont pas toujours fait preuve de la même exigence. Il importe de préciser, à partir des textes, ces prises de positions.Toutefois il ne faut pas projeter sur les périodes antérieures des idéaux actuels. Il y a là un risque d’anachronisme. Les hommes de lettres des Lumières étaient en effet confrontés à des situations historiques, à des contextes culturels et idéologiques très différents des nôtres. / During the 18th Century, following Spinoza, Bayle and Locke’s writing, the question of a religious tolerance is in the centre of the debates. Voltaire, Montesquieu, Rousseau and Diderot, according to their visions of the problem, developed a theory around a notion which would give birth later to the freedom of conscience principle. Fictions, and especially the novels, allowed these authors to increase the spreading of a tolerance notion. Even if anti-Fanaticism has been an object of consensus between enlightenment Philosophers, it is necessary to admit that their conception of tolerance implied many differences of opinion. In his "Dictionnaire Philosophique", Voltaire appeared as the most dauntless champion; but what about the "Traité sur la tolerance"? Was Diderot’s indifference to all religion favorable to the proclamation of a tolerance? In their confrontations, especially against Voltaire and Rousseau, Enlightenment writers did not all the time observe the same demand. It is important to define, according to our corpus, these takings of position.Nevertheless, it should not be appropriate to cast on pervious periods modern ideals. This would lead to the danger of anachronism. Enlightenment writer were indeed, confronted to historical situations as well as cultural and ideological backgrounds completely different from ours.
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Casanova en mouvement : des attraits de la raison aux plaisirs de la croyance / A wayering Casanova : from the appeal of reason to the pleasures of beliefRothé, Sophie 08 October 2014 (has links)
Le mythe de Casanova a longtemps réduit l’individu à un charmeur écervelé. Il a aussi masqué son statut d’écrivain. Afin de poursuivre l’œuvre de dévoilement de ses écrits, cette thèse étudie l’un des paradoxes qui les jalonnent. Imprégné de philosophie éclairée, le chevalier de Seingalt expose son mépris pour les croyances superstitieuses. Toutefois, témoin de la persistance de l’irrationnel au siècle des Lumières, il devient charlatan et met ses talents théâtraux au service de la duperie, développant ainsi une « esthétique de la superstition ». Pourtant, au cours de son existence, en particulier lors de l’expérience des Plombs, l’imposteur devient victime de ses craintes irrationnelles. Incapable de fixer ses convictions, ses postures philosophiques demeurent contradictoires, et marquent son écriture elle-même. Passant des attraits de la raison aux plaisirs de la croyance, l’aventurier s’abandonne donc plaisamment au mouvement, non seulement en matière féminine mais aussi en littérature et philosophie / For a long time, the myth of Casanova has reduced him to a brainless womanizer and has overshadowed his literary work. In order to furtherunveil his writings, this thesis studies one of the paradoxes that are regularly found in them. Steeped with enlightened philosophy, the chevalier de Seingalt shows his despise for superstitious beliefs. However, as he is confronted to irrationality during the Age of Enlightment, he becomes a charlatan and uses his theatrical skills to dupe other people, which makes him develop an « aesthetic of superstition ». Still, at some point of his life – in particular during the Leads episode – the imposter falls victim to his own irrational fears. Unable to decide on his convictions, his philosophical thoughts remain contradictory andaffect his writings. As he switches from the appeal of reason to the pleasures of belief, the adventurer indulges himself in wavering, not only in terms of women, but also in literature and philosophy
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Sexe, cosmos et société : Enquête littéraire et philosophique sur la formation d'une utopie sexuelle libérale chez Diderot, Rétif de la Bretonne et Fourier (1759-1822) / Sex, Cosmos and Society : a literary and philosophical inquiry into the formation of a liberal sex-utopia in Diderot, Rétif de la Bretonne and Fourier (1759-1822)Samzun, Patrick 30 November 2013 (has links)
Entre 1759 et 1822, Diderot, Rétif de la Bretonne et Fourier coopèrent à distance et sur le mode de la fiction à la formation d'une utopie sexuelle libérale. Les « êtres de fiction » (Souriau/Latour) qu'ils mettent en scène expérimentent dans l'espace, dans des décors merveilleux ou dans une campagne réenchantée par une humeur gaillarde, des relations sexuelles utopiques. Ces relations tissent un « nouveau monde amoureux » qu'on peut qualifier de « libéral » par le soin accordé aux goûts de chacun-e, la générosité à l'égard des déshérité-e-s de l'amour et la pluralité de ses formes d'association. Notre enquête dégage ainsi un nouveau type de coopération, indissociablement littéraire et intellectuelle, entre des auteurs et des textes d'époques différentes, qui pouvaient ne se connaître que de loin, mais qui s'avèrent consonner de près : une même ouverture cosmique, un éthos sexuel commun, une semblable gaieté fictionnelle se traduisent par la formation d'une utopie sexuelle et textuelle convergente. La texture de cette utopie conduit notre enquête à emprunter aux études littéraires, pour l'analyse du merveilleux et de la gaieté notamment, ainsi qu'aux études philosophiques, pour l'analyse de la pensée sexuelle – mais surtout aux deux à la fois, car ce sont les « êtres de fiction » délégués par Diderot, Rétif et Fourier qui façonnent cette pensée et lui confèrent son originalité utopique. / Between 1759 and 1822, Diderot, Rétif de la Bretonne and Fourier co-invented, in various fictional ways, a liberal sex-utopia. They put on stage ‘‘fictional beings'' (Souriau/Latour) which experiment new sexual relations in deep space, in marvelous sceneries or in a rustic and ribald atmosphere. These relations can be qualified as “liberal” because they display a generous and caring attitude towards everyone's tastes and towards sexually-deprived people, without advocating any form of authoritarian State. Our inquiry reveals a new style of cooperation, literary and intellectual at once, between authors and texts from different eras: the same cosmic feeling, a common way of thinking sexual ethics, a similar fictional cheerfulness jointly lead towards a liberal sex-utopia. The different aspects and forms of this utopia produced the mixed form of our inquiry: literary tools help us study the role of marvel and cheerfulness, while philosophical concepts express the utopian way of thinking sex. Indeed, these tools and concepts combine with one another in exploring the thinking route of ‘‘sex-fictional beings'' and the fictional route of sex-thinking: a new type of literary philosophy emerges from this utopian combination.
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La Superstition raisonnable, représentation de la mythologie égyptienne dans la littérature française du XVIIIe siècle / The reasonable superstition, representation of the Egyptian mythology in French literature of eighteen centuryNeaimi, El-Sadek 25 February 2011 (has links)
La "Superstition raisonnable" est titre qui apparaît contradictoire, mais il donne en deux mots l'ensemble de la pensée des Lumières sur la culture et la civilisation pharaoniques. Les philosophes et les écrivains du XVIIIe siècle considèrent que l'Egypte ancienne est le berceau des arts et des sciences, mais aussi elle est l'origine des cultes irrationnels. Cependant, la production littéraire et philosophique des Lumières ne se contente pas à étudier cette question d'origine des cultes en évoquant le pharaonisme, mais elle s'y inspire aussi dans certains romans tels Le Taureau blanc, Séméramis. Et Durant tout le XVIIIe siècle, le sujet Egyptien est présent, chez les franc-maçons, les antiquaires, les historiens d'arts, les érudits les historiens, comme chez certains poètes et romanciers. C'est pourquoi, une des difficultés qui surgit est de trouver un fil conducteur pour étudier la représentation de l’Egypte antique dans la pensée du XVIIIe siècle en raison de la diversité de la représentation de l’Egypte, non pas seulement au cours du siècle, mais aussi à l’intérieur d’un même ouvrage. C’est en raison de ces diverses approches du pharaonisme par les écrivains des Lumières que cette thèse emprunte des chemins interdisciplinaires, qui se reflètent dans la diversité de la bibliographie. Ainsi Cette étude essaie de donner quelques éclaircissements sur des textes qui n’ont pas fait l’objet de réflexion suffisante de la part des dix-huitiémistes alors qu’ils le méritent, car ces textes sont représentatifs de l’inquiétude philosophique. / The reasonable superstition, representation of the Egyptian mythology in French literature of eighteen century, The title of this thesis appear contrast but it gave us a good idea about Pharaoh representation in enlightenment century. This thesis studies how is about the civilization and the culture of the ancient Egypt in the philosophy writing and the literature : novels, dramas and poetry in eighteen century. The philosophers and the writers of eighteen century thinks that the ancient Egypt was the origin of the science and the art, but this country was also the origin of superstition like in the writing of Boulanger L'Antiquité devoilée pas elle-elle même. But the writers and the philosophers don't satisfy to study this question of originin the Egyptian myth, but in the same time they find some inspirations in the mythology of Isis and Osiris in some novels like Le Taureau blanc and Semeramis of Voltaire. Some dramatists inspire also in this mythology like Tanis et Zelide and les lois de Minos of Voltaire, also in his poem Sesostris and in the creation of another writers Banier, Boulanger, Charles de Brosses, Caylus dramatist and poets Bitaubé, Rocher. Also this thesis is an interdisplinary study because this subject have a multiple approachs.
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Fanny de Beauharnais (1737-1813) :une hôtesse mondaine en quête de renommée littérairede Halleux, Chanel 19 December 2017 (has links)
Longtemps oubliée des historiens de la littérature, Fanny de Beauharnais (1737-1813) a peu bénéficié du mouvement de redécouverte des femmes de lettres initié par les gender studies. Pourtant, l'analyse de sa trajectoire et de son œuvre se révèle riche en enseignements sur les stratégies d'écriture, de publication et de légitimation d'une femme auteur au tournant des Lumières.Hôtesse d'un salon mondain au long cours, actif des années 1760 à 1813, la comtesse de Beauharnais apparaît animée d'un vif désir de reconnaissance littéraire, à une période où publication féminine et mondanité ne vont pas de pair :l'ethos mondain interdit alors strictement toute prétention littéraire et intellectuelle aux " maîtresses de maison ". Partant de ce constat, le présent travail interroge d'une part les conséquences que cette double identité sociale d'hôtesse et d'auteure a pu avoir sur les pratiques et les enjeux de la sociabilité et, d'autre part, la manière dont Fanny de Beauharnais a mobilisé son réseau salonnier pour se faire une place dans le champ littéraire. La thèse dévoile ainsi les spécificités du cercle de la comtesse, qui apparaît comme un espace de sociabilité hybride, entre salon mondain et société littéraire, et s'attache à mettre en lumière les intérêts particuliers associés à sa fréquentation. À travers cette dernière question, une réflexion est également menée sur l'évolution de la sociabilité mondaine sous la Révolution, le Consulat et l'Empire, sujet encore peu traité par la critique. L'examen des enjeux de fréquentation du salon de Fanny de Beauharnais montre que celui-ci a continué à fournir des ressources aux hommes de lettres, tant en termes de construction posturale que de gains matériels. S'il a profité à ses habitués, le salon a aussi servi les ambitions de l'hôtesse :les membres du cercle ont encouragé et accompagné l'entrée en littérature de la comtesse. Forts de leur position dans les milieux littéraires et journalistiques, ils lui ont ouvert les colonnes des périodiques auxquels ils collaboraient ;ils ont promu ses qualités d'écrivaine et lui ont permis d'accéder aux instances de consécration littéraire (académies et mécénat d'état).Dans sa quête de renommée, Mme de Beauharnais a également développé des stratégies littéraires destinées à lui assurer visibilité et succès auprès d'un public essentiellement mondain. L'analyse de son œuvre, réalisée au dernier chapitre, révèle trois stratégies principales :le déploiement d'un ethos discursif mondain, appelé à faciliter l'entrée dans le champ littéraire ;le grossissement de son œuvre par la pratique des publications multiples et du " recyclage " de ses propres textes et, enfin, l'utilisation de thématiques et de veines littéraires à la mode pour conquérir le lectorat de son temps. / Doctorat en Langues, lettres et traductologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Le dialogue éducatif des Lumières : innovations, permanences et fantasmes (1754-1804) / The educational dialogue of the Enlightenment : innovations, permanencies and idealizations (1754-1804)Chiron, Jeanne 02 July 2016 (has links)
La forme dialoguée a fait l’objet de réactualisations philosophiques et littéraires diverses au fil des siècles. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, elle est réinvestie comme vecteur d’une nouvelle méthode éducative, qui affiche une conception renouvelée de l’enfant comme être singulier auquel il faut adapter la parole et les enseignements, afin de démontrer, par la « pratique », ce qu’est une éducation réussie. Prenant en compte la nature, l’âge et le caractère de l’enfant, ces mises en scène pédagogiques ont pour objectif de créer des modèles pour une éducation idéale, à la fois générale et raisonnée.Jouant sur la séduction d’une forme littéraire à la fois « totale », « nouvelle » et « naturelle », de nombreux auteurs recourent au dialogue pour présenter en détail des échanges éducatifs suivis : le dialogue permet en effet d’intégrer de nouvelles données dans l’éducation des enfants, par l’évocation vivante de la relation éducative, une temporalité enrichie et l’introduction d’éléments de réflexivité sur la pratique présentée. Les premières cibles de ces projets de rénovation éducative sont les jeunes filles, auxquelles sont dédiés des fictions spécifiques proposant une éducation domestique souvent ambitieuse.Situé au carrefour de deux questions cruciales, celle de la rénovation éducative du temps des Lumières, et celle de la constitution d’un champ littéraire – la littérature pour enfants, encore en gestation –, le dialogue éducatif de cette période se comprend mieux si l’on tient compte des stratégies rhétoriques et éditoriales de ses promoteurs. Celles-ci permettent de mieux percevoir et mesurer les ambitions et les résistances éducatives de cette période. L’illusion mimétique et pratique sur laquelle repose le dialogue éducatif donne accès à ce qui fait la doxa éducative des Lumières, prise entre pesanteurs, prétentions à la nouveauté et innovations effectives. / In the second half of the eighteenth century, the dialogic form has been used as a vehicle for a new educational methodology, which claims a renewed conception of the child as a unique being to which one must adapt one’s speech and teaching, in order to show, through “practice”, that which is a successful education. Taking into account the nature, the age and the character of the child, these pedagogical directions aim to create the models for an ideal education, both general and reasoned.Playing on the seduction of a literary form, at the same time “total”, “new” and “natural”, many authors resort to multi-faceted dialogue to present in detail some educational exchanges: indeed, dialogue permits the integration of new facts into children’s education, by the living reminder of the educational relationship, an enriched temporality and the introduction of elements of reflectivity on the presented practice. The first targets of these projects of educational reform are young girls, to which specific fictions are dedicated proposing an often ambitious domestic education.Situated at the intersection of two crucial questions, that of the educational reform of the Enlightenment, and that of the creation of a literary domain – children’s literature, still in gestation –, the educational dialogue of this period is best understood if one takes into account the rhetorical and editorial strategies of its promotors. These allow one to better perceive and measure the educational ambitions and oppositions of this period. The mimetic and practical illusion on which the educational dialogue is based gives access to that which makes the educational doxa of the Enlightenment, caught between ponderousness, ambitions to originality and effective innovation.
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La presse culturelle espagnole du XVIIIe siècle : naissance d’une pratique, évolution d’un genre / The 18th Century Spanish Cultural Press : Birth of a Practice, Evolution of a GenreLe Guellec, Maud 05 November 2011 (has links)
En 1737, Juan Martínez Salafranca, Leopoldo Jerónimo Puig et Francisco Javier de la Huerta lancent la publication du Diario de los literatos, premier vrai journal espagnol. Dédié à l’analyse d’ouvrages, le Diario est également le premier journal culturel qui voit le jour en Espagne. Dans son sillage, les parutions ayant pour objet les lettres, les arts, les sciences et les moeurs vont ensuite se multiplier tout au long du XVIIIe siècle. Cette étude se propose de faire l’analyse de cette presse culturelle espagnole, de sa naissance jusqu’en 1808, année au cours de laquelle la Guerre d’Indépendance vient marquer un temps d’arrêt dans son évolution.L’objectif de ce travail est de déterminer la part d’originalité dont fait preuve la presse culturelle espagnole du XVIIIe siècle, en tant que pratique et en tant que genre, vis‐à‐vis des autres écrits de l’époque. Dans cette perspective, sont considérées la manière qu’ont les périodiques d’appréhender les événements qui ponctuent le quotidien de leur ville de parution, les dimensions et les caractéristiques graphiques des numéros dont ils sont composés. Est également interrogé le système énonciatif en vigueur dans la presse : les voix qui apparaissent au fil des pages, leur mise en relation ainsi que la place qui est laissée à l’expression de la subjectivité. L’analyse des modalités d’écriture dont témoignent articles historiques, critiques d’ouvrages et réflexions morales suppose, quant à elle, d’examiner les liens qu’entretient la presse avec les genres existants. Cette étude examine, enfin, les objectifs que prétendent remplir les journalistes et la logique interne qui découle de ceux‐ci. / In 1737, Juan Martínez Salafranca, Leopoldo Jerónimo Puig and Francisco Javier de la Huertastarted publishing the Diario de los literatos, the first genuine Spanish newspaper. Dedicatedto book reviews, the Diario was also the first cultural newspaper to appear in Spain.Following its example, the number of publications devoted to literature, arts, science andsocial criticism increased throughout the century. It is, therefore, the purpose of this studyto analyse the Spanish cultural press from its first appearance up to the beginning of thePeninsular War in 1808, a conflict which caused a lull in the evolution of the genre.This research aims to determine the originality of this type of press, as a practice and as agenre, compared to other types of writings of the period. From this perspective, it examineshow these newspapers assimilated the events which marked the everyday life of their placeof publication, and studies the dimensions and graphic characteristics of each newspaper’sset of issues. It also explores the enunciative system adopted by this type of press: the voicesthat appear over the pages, their relationship throughout the text and the space given to theexpression of subjectivity. The analysis of the different writing systems of historical articles,book reviews and moral reflexions, implies the study of relationships prevailing betweenthe press and other existing genres. Finally, this research also highlights the aims thatjournalists claim to pursue and the resulting logic of cultural press.
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L'esprit dans le théâtre de Marivaux / Wit in Marivaux's comediesIgouazi - Tatem, Nathalie 20 October 2016 (has links)
Le dialogue marivaudien est plaisant parce qu'il est vif, brillant, plein de finesse, spirituel ; tous les personnages participent d'ailleurs à cette fête verbale, ce qu'on a souvent reproché au dramaturge. Ses contemporains condamnaient effectivement son affectation, sa subtilité exagérée, sa vaine métaphysique : il faisait montre de trop d'esprit et on l'accusait même de corrompre la langue française. Qu'est-ce donc que l'esprit marivaudien ? Un vernis brillant sans autre but que de susciter l'admiration et l'amusement ? Un ingrédient clinquant qui ne serait que poudre aux yeux ? Le résultat d'une forme d'abus de langage ? Ou bien doit-il être pris au sérieux et étudié de près pour en comprendre les enjeux et les significations ?La première partie s'attache à définir la notion d'esprit en s'appuyant sur différents textes d'auteurs et de dictionnaires ainsi que sur les écrits de Marivaux lui-même. La notion de trait d'esprit est alors privilégiée pour appréhender les comédies du dramaturge. La deuxième partie étudie le fonctionnement de l'esprit dans ces œuvres théâtrales en mettant au jour une typologie du trait d'esprit et en montrant son caractère fragmentaire et spectaculaire. La dernière partie cherche à mettre en lumière les fonctions de l'esprit chez Marivaux dans les domaines du sentiment, de la morale et de la dramaturgie. / Marivaux's dialogue is pleasant because it's lively, brilliant, subtil, witty ; besides, all the characteres take part in this verbal festival, and the dramatist was often blamed for that. Indeed, his contemporaries criticize his preciosity, his exaggerated subtlety, his affected style : he was too witty, he was even accused of corrupting language. How could we define Marivaux's wit ? As a sparkling writing which is just about good enough for entertaining and tries to dazzle the audience ? Is it the result of a misuse of language ? Or have we to study it seriously to understand its meanings and its stakes ?In the first part, we try to define the notion of wit through different authors, dictionaries and Marivaux's written works. Then we choose the notion of witticism to analyse these comedies. In the second part, we study how wit functions : we give a typology and we show that it's both fragmentary and spectacular. The last part is devoted to explaining how wit influences the sentimental and moral sphere and the dramatic action.
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La physiocratie dans l'Europe des Lumières : circulation et réception d'un modèle de réforme de l'ordre juridique et social / Physiocracy in Europe of the Enlightenment : Movement and Reception of a Model of Reform of Legal and Social OrderCarvalho, Thérence 21 November 2016 (has links)
Au siècle des Lumières, la physiocratie constitue un paradigme attractif qui propose un modèle universel et original de réforme de la société d’Ancien Régime. À compter des années 1760, les idées portées par cette doctrine politique, économique et juridique circulent à travers tout le continent européen et sont accueillies avec plus ou moins d’attention par les souverains et les élites éclairées. Les propositions du mouvement emportent l’adhésion de certains grands d’Europe et suscitent l’enthousiasme de nombre d’intellectuels, diplomates et administrateurs étrangers. Ouverts à l’esprit du temps, plusieurs monarques et ministres de haut rang décident de recourir à la physiocratie dans le cadre de leurs réformes du droit commercial, de la fiscalité, de l’organisation du travail, de l’agriculture, de l’administration territoriale ou de l’instruction publique. De même, la théorie du despotisme légal conjuguée au triptyque jusnaturaliste « liberté, propriété, sûreté » offre un modèle propice à la régénération de l’État et à la reconnaissance des droits fondamentaux. Or, dans d’autres contrées européennes, la physiocratie est reçue avec scepticisme ou indifférence par certains princes, ministres ou penseurs souvent proches du pouvoir. Bien qu’en quête de solutions réformatrices, ces gouvernants ne recourent alors qu’avec parcimonie aux préceptes de l’école, quand ils ne les rejettent pas purement et simplement au prétexte de leurs effets pernicieux pour l’ordre social traditionnel. / During the Age of the Enlightenment, physiocracy established an attractive paradigm which proposed an original and universal model of reform of society under the Ancien Régime. From the 1760s onwards, the ideas carried by this political, economic and legal doctrine spread across the entire continent of Europe and attracted the attention to a greater or lesser extent of sovereigns and the enlightened elites of the day. What the movement proposed had the support of a number of crowned heads and aroused the enthusiasm of many of intellectuals, diplomats and foreign administrators. Certain monarchs and ministers were very much open to the spirit of the time and they decided to use physiocracy within the framework of their reforms of commercial law, taxation, the organization of labour, agriculture, territorial administration or education. Indeed, the theory of legal despotism combined with the three natural rights of “liberty, property and security” offered a suitable model for the regeneration of the State and the recognition of fundamental rights. Yet in some European countries, physiocracy was greeted with scepticism or indifference by other princes, ministers and thinkers who were often close to those in power. Although these rulers were looking for reformist solutions, they resorted only sparingly to the precepts of the school, when they didn’t reject them outright, the pretext being the pernicious effects of such precepts on traditional social order.
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De la disparition d'une méthode : l'analyse entre philosophies du contrat social et sociologies classiques. Étude d'épistémologie / The method and its disappearance : analysis between philosophies of social contract and classical sociologies. A study in epistemology / Mizení metody : analýza mezi filosofiemi společenské smlouvy a klasickými sociologiemi : epistemologická studieMarsalek, Jan 28 May 2015 (has links)
Dans la continuité déloyale de la tradition épistémologique française, notre travail a pour objet le phénomène de la disparition d’une méthode, que nous appelons « analytique ». A travers les oeuvres de T. Hobbes, J.-J. Rousseau, H. Spencer et E. Durkheim, nous montrons la variation du statut épistémologique de l’analyse, et fondons le concept d’« événement épistémologique ». Notre point de vue est strictement épistémologique : au détriment des thèmes qui relient les auteurs les uns aux autres, nous nous penchons sur la méthode qui, au lieu de se dissiper suite au refus qu’elle essuie, change de lieu, s’égare. C’est l’identification de l’analyse dans la pensée qui ne s’en réclame pas comme d’un principe actif qui nous autorise à parler de sa disparition. Son statut s’en trouve « dégradé » : méthode dans les philosophies du contrat social, l’analyse persiste chez Spencer et Durkheim, de façon inavouée, en tant que matrice, que promesse, que stratégie démonstrative. / No summary available.
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