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La question de l'autonomie des francophones hors Québec. Trois décennies d'activisme judiciaire en matière de droits linguistiques au Canada

Chouinard, Stéphanie January 2016 (has links)
La thèse étudie la question de l’autonomie des francophones hors Québec au regard de trente ans d’activisme judiciaire dans le domaine des droits linguistiques depuis l’adoption de la Charte canadienne des droits et libertés. Nous étudions la jurisprudence importante dans ce domaine, provenant majoritairement de la Cour suprême du Canada et la possibilité, pour les juges, de faire avancer une norme d’autonomie pour les francophones hors Québec (FHQ). La thèse démontre que l’interprétation des droits linguistiques par les juges est contrainte par des éléments contextuels comme les traditions étatiques du compromis politique et du fédéralisme. Ces traditions étatiques conditionnent les représentations que se font les juges des droits linguistiques et créent des effets de « dépendance au sentier » dans le domaine de la jurisprudence, limitant la possibilité, pour les juges, de faire avancer une norme d’autonomie pour les FHQ. Les juges peuvent toutefois réviser ces éléments de dépendance au sentier afin de présenter de nouvelles représentations des droits linguistiques dans la jurisprudence, instigatrices de « points tournants », voire de nouveaux paradigmes d’interprétation, dans l’évolution des droits linguistiques. La thèse permet de voir que l’activisme judiciaire dans le domaine des droits linguistiques demeure soumis aux éléments structurants du régime linguistique canadien. En conséquence, les juges ont répondu, de façon graduelle, à certaines revendications des minorités francophones du Canada, sans toutefois combler toutes leurs aspirations d’autonomie. Afin de réaliser cette recherche, nous avons proposé une analyse herméneutique de la jurisprudence. Nous avons aussi mobilisé les outils théoriques de l’institutionnalisme historique et la notion de représentations afin de montrer les facteurs de continuité et de changement dans le domaine des droits linguistiques. Ces outils nous ont permis de compléter l’approche personnelle aux décisions des juges en arrimant l’analyse de la jurisprudence à son contexte institutionnel d’énonciation et d’observer la dépendance au sentier et les points tournants dans l’interprétation des droits linguistiques sur trois décennies. Cette recherche contribue à l’avancement des connaissances en participant au débat normatif et à l’analyse institutionnelle des droits des minorités linguistiques. D’abord, la thèse met en dialogue les disciplines du droit et de la science politique, grâce à une analyse institutionnelle de la jurisprudence canadienne dans le domaine des droits linguistiques. Elle contribue aussi au domaine d’étude de la judiciarisation de la politique canadienne et la mobilisation judiciaire des « citoyens de la Charte » - où les FHQ brillent par leur absence. Ensuite, sur le plan normatif, la thèse montre comment l’évolution de la jurisprudence pose de nouveaux jalons pour penser l’autonomie des FHQ. Cette discussion nourrit aussi le débat international sur les droits auxquels les minorités linguistiques peuvent aspirer, dans le sillon des travaux de Cardinal (2008), de Cardinal et González Hidalgo (2012), de Foucher (2012), de Léger (2015) de Kymlicka (2012), et de Poirier (2012). Finalement, au plan théorique, en tentant de démontrer l’existence d’éléments contextuels contraignant l’évolution de la jurisprudence de droit linguistique au Canada, notre thèse confirme l’utilité de l’approche néo-institutionnaliste historique pour l’étude de la question de la « judiciarisation de la politique » au Canada, un domaine dominé par les approches instrumentalistes.
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Language profile of Iranian immigrants in Montréal compared to Toronto

Shafiefar, Simin 19 December 2018 (has links)
Comme le nombre d'immigrants Iraniens a augmenté au Canada au cours des dernières décennies, les nouvelles recherches sont nécessaires sur cette population. Étant donné que la transmission des langues immigrantes est une composante du processus d'établissement des immigrants et que les immigrants iraniens ont rarement fait l'objet d'études canadiennes, le but de cette recherche est d'étudier le profil linguistique des immigrants Iraniens à Montréal par rapport à Toronto. En utilisant les données du questionnaire long du recensement canadien de 2001, 2006 et 2011, nous avons étudié l'influence des facteurs sociodémographiques, familiaux et migratoires sur la langue que les immigrants Iraniens parlent le plus souvent à la maison à Montréal et à Toronto. Pour ce faire, nous avons procédé à différentes analyses descriptives pour déterminer si les immigrants Iraniens sont plus susceptibles de parler en langue non officielle (langue ancestrale) à la maison ou en langues officielles. Dans le but d'approfondir le profil linguistique des immigrants Iraniens à la maison, j'étends mes recherches en effectuant des régressions logistiques. Les résultats montrent que les immigrantes iraniennes par rapport à leurs homologues masculins, immigrants légalement mariés, les iraniens qui ont immigré au Canada à l'âge de 15 ans et plus ainsi que les immigrants iraniens arrivés au Canada après 1980 parlaient dans une langue non officielle à la maison plus que les langues officielles à Montréal ainsi qu’à Toronto. / As the number of Iranian immigrants has increased in Canada in recent decades, more research is necessary on this population. Given that immigrant-language transmission is one component of immigrant settlement process and also, Iranian immigrants have rarely been the subject of Canadian studies, thus, the purpose of this research is to study the home language profile of Iranian immigrants in Montreal compared to Toronto. Using the data of long form census questionnaire 2001, 2006 and 2011, we have studied the influence of socio-demographic, familial and migratory factors on language Iranian immigrants spoke most often at home in Montreal and Toronto. In doing so, we have carried out various descriptive analyzes to discover if Iranian immigrants are more likely to speak in nonofficial language (heritage language) at home or in official languages. For the purpose of further investigation of home language profile of Iranian immigrants I expand my research by running logistic regressions. The results show that Iranian female immigrants compared to their male counterparts, legally married immigrants, those Iranians who have immigrated to Canada at the age of 15 years old and over as well as Iranian immigrants who have arrived in Canada after 1980 spoke in non-official language at home more than official languages in both Montreal and Toronto.
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L'emprunt lexical à l'anglais dans le français oral des locuteurs bilingues de Sudbury : contrainte ou enrichissement pour une langue minoritaire

Raymond, Valérie 17 April 2018 (has links)
La présente étude porte sur les emprunts linguistiques de nature lexicale fait par un groupe de Franco-Ontariens. L'objectif de l'étude consiste à décrire l'état de la langue française minoritaire en Ontario et d'évaluer les emprunts à l'anglais dans le domaine lexical. En particulier, nous examinons les emprunts relevant de quelques domaines d'activités spécialisés, de même que ceux relevant de la langue générale. Nous évaluons les catégories grammaticales des mots en cause, l'attribution du genre grammatical aux emprunts et l'influence que peuvent avoir certains facteurs sociaux et linguistiques sur ce phénomène. L'étude est menée dans un cadre sociolinguistique où deux langues sont en contact permanent. L'échantillon reflète l'usage spontané de trente adultes francophones de Sudbury, Ontario. Ces derniers ont rempli un questionnaire sociolinguistique et ils ont été sollicités pour un entretien enregistré portant sur quatre thèmes préétablis, en plus de la langue générale. Le dépouillement du corpus a consisté à repérer tous les emprunts à l'anglais qu'ont fait les locuteurs et à les classer selon leur domaine d'emploi, leur catégorie grammaticale et, pour ce qui est des substantifs, leur genre. Subséquemment, une analyse des données en fonction des renseignements fournis dans les questionnaires a permis de répondre aux questions d'ordre sociolinguistique qui faisaient l'objet de la recherche.
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La mobilisation linguistique au Pays de Galles, en Ontario et au Nouveau-Brunswick (1962-2012) : cycles de mobilisation et rémanence dans une perspective comparée

Normand, Martin 07 1900 (has links)
Les minorités linguistiques francophones au Nouveau-Brunswick et en Ontario et la minorité galloisante au Pays de Galles ont plusieurs éléments en commun. D’abord, elles se sont dotées d’un réseau associatif dense qui a mené de front plusieurs luttes, souvent avec succès, et qui a eu pour résultats l’amélioration de la situation sociopolitique et la reconnaissance symbolique de la communauté minoritaire. Ensuite, le statut légal et social de la langue minoritaire a relativement progressé dans les trois cas, grâce à l’adoption de lois et de politiques linguistiques. Ajoutons qu’elles ont tous accès à des institutions qui leur permettent de faire entendre leurs voix ou encore de se gouverner, que ce soit à travers leurs gouvernements locaux ou les assemblées législatives, et peuvent compter sur un ombudsman linguistique. Toutefois, la principale différence entre ces trois cas réside dans le niveau de mobilisation linguistique que l’on y observe à l’heure actuelle. On pourrait le qualifier d’élevé au Pays de Galles, de modéré en Ontario et de faible au Nouveau-Brunswick. Comment expliquer cette différence malgré un contexte similaire dans chacun des cas ? En nous inspirant des travaux sur la mobilisation linguistique, sur la rémanence et sur les régimes linguistiques, nous proposons une hypothèse qui établit un lien causal entre la satisfaction des groupes représentant les minorités linguistiques à l’égard des régimes linguistiques et le niveau de mobilisation. Le niveau de mobilisation d’une minorité linguistique varie en fonction de sa satisfaction à l’égard du régime linguistique, et cette satisfaction est liée à la perception qu’ont les groupes quant aux succès ou aux échecs de leurs mobilisations linguistiques. Autrement dit, quand une minorité linguistique considère que sa mobilisation linguistique n’a pas obtenu le succès escompté et que le régime linguistique ne répond pas à ses principales attentes, les organisations qui la représentent maintiennent un niveau de mobilisation élevé. À l’inverse, quand une minorité linguistique perçoit que sa mobilisation linguistique a connu du succès et que le régime linguistique répond à ses principales attentes, les organisations se réorganisent et entrent en rémanence. De façon plus précise, cette hypothèse propose donc une explication pour chacun des cas. Au Pays de Galles, le niveau de mobilisation des Galloisants demeure élevé parce que les modifications apportées au régime linguistique gallois ne répondent toujours pas aux attentes formulées par les acteurs de la société civile et ces acteurs ne considèrent pas que leur mobilisation a connu les succès escomptés. En Ontario, le niveau de mobilisation est modéré, parce qu’après une période de rémanence suivant un succès de la mobilisation linguistique, elle a repris une certaine vigueur alors que certains acquis étaient menacés. Au Nouveau-Brunswick, la mobilisation linguistique est en rémanence après que la mobilisation ait atteint sa finalité, c’est-à-dire qu’elle a connu le succès qu’elle recherchait, mais les acteurs de la société civile ne sont pas pour autant absents de l’espace public. / The Francophone linguistic minorities in New Brunswick and Ontario and the Welsh-speaking minority in Wales share many common elements. They have each developed a dense network of organization which spear-headed many campaigns that led to the improvement of the socio-political standing and of the symbolic recognition of the minority community. Also, the legal and social status of the minority language has progressed in each case, following the enactment of language laws and public policies. They all have access to institutions in which they can voice their demands or where they can govern themselves, be it in local governments or legislative assemblies. They can also appeal to linguistic ombudsmen. But, the main difference is seen in their current level of linguistic mobilization. We can describe it as high in Wales, moderate in Ontario and low in New Brunswick. How can we explain this difference in spite of a similar context in each case? We draw upon the literature on linguistic mobilization, on abeyance and on linguistic regimes to suggest a hypothesis which makes a causal relationship between the satisfaction expressed towards the linguistic regime by groups representing linguistic minorities and the level of mobilization. The level of linguistic mobilization of a linguistic minority depends on the minority’s satisfaction towards the linguistic regime under which it lives, and this satisfaction is linked with how the groups that represent the minority perceive the successes or the failures of their linguistic mobilization. When a linguistic minority feels that its linguistic mobilization has not obtained the successes it anticipated and that the linguistic regime does not meet its main demands, the groups representing it keep the mobilization at a high level. Conversely, when a linguistic minority feels that its linguistic mobilization was successful and that the linguistic regime meets its demands, the groups reorganize and enter into abeyance. This hypothesis suggests an explanation for each case. In Wales, the linguistic mobilization level remains high because the changes to the regime have yet to meet the demands of the linguistic minority and because the groups representing Welsh-speakers do not consider that their linguistic mobilization has been successful. In Ontario, the linguistic mobilization level is moderate, because after a period of abeyance following what is considered as a success of the linguistic mobilization, the mobilization has reignited when the community felt under threat. In New Brunswick, the linguistic mobilization is in abeyance after the mobilization achieved its main goal, but the groups representing the community remain active in the public sphere.
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Ethnographie des politique linguistiques éducationnelles en Géorgie : le programme de géorgien langue seconde en contextes arméniens et azéris

Juneau, Jean-François 08 1900 (has links)
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Produire et reproduire la langue et la culture à l’école primaire au pays de Galles : Gwaith athrawon a chynorthwywr addysgu yng Nghaerdydd / Le travail d’enseignantes et d’aides-enseignantes à Cardiff

Turner, Karine 28 May 2020 (has links)
La recherche entreprise dans le cadre de cette thèse doctorale se veut une réflexion sur le travail des enseignantes et des aides-enseignantes d’une école primaire de langue galloise, à Cardiff, capitale du pays de Galles. Ce travail apparait marqué par des rapports de force entre la langue majoritaire (anglais) et la langue minoritaire (gallois), et s’inscrit dans un contexte sociétal de revendication et de reconnaissance de la langue en situation diglossique. Par l’entremise d’observations consignées dans un journal de bord réflexif et d’entretiens semi-dirigés, j’explore la façon dont ces membres du personnel de l’école contribuent à la (re)production de la langue et de la culture galloises. Plus précisément, j’appréhende leur travail au regard de deux dimensions de cette (re)production linguistique et culturelle, soit : les politiques linguistiques éducatives et la culture de l’école. Les résultats de cette enquête ethnographique, présentés dans le cadre d’articles scientifiques, mettent en évidence les voix et les perspectives des aides-enseignantes et enseignantes, encore trop peu présentes dans les travaux de recherche sur l’éducation en gallois. Le premier article vise à démontrer que le travail des enseignantes et des aides-enseignantes s’inscrit dans un processus dynamique de mise en oeuvre des politiques linguistiques éducatives. De fait, celles-ci sont en mesure d’adopter, de résister, de négocier, voire même de créer ces politiques au sein de l’école ou de la salle de classe. Leurs discours et leurs pratiques montrent qu’elles se questionnent quant à la place à accorder à la langue majoritaire, et qu’elles sont parfois à la recherche de compromis visant à mitiger les effets néfastes perçus à l’égard d’un règlement scolaire qui interdit l’usage de l’anglais. Le deuxième article de cette thèse explore la notion de la culture de l’école. Compte tenu de la prévalence de la langue anglaise à Cardiff et dans la plupart des foyers des élèves qui fréquentent cette école, les enseignantes et aides-enseignantes réalisent un important travail de valorisation de la langue et de la culture galloises. En s’appropriant la mission de l’école et en perpétuant des traditions et rituels, elles contribuent à façonner la culture de l’école d’une manière qui permet aux élèves d’évoluer dans un cadre à la fois communautaire et familial, ancré dans la langue et la culture galloises. Enfin, par l’entremise du troisième article, l’ensemble des données de cette étude sont mises en relation avec mon parcours de chercheure franco-ontarienne, confrontée aux défis de l’apprentissage d’une langue et de l’ethnographie en milieu non familier. Je pose un regard critique sur mon positionnement d’Insider/Outsider en exposant tant les aspects qui provoquent un rapprochement au terrain que ceux qui entraînent une distance avec celui-ci. Il s’agit, entre autres, d’un aller-retour entre ma familiarité avec le contexte sociétal de la langue au pays de Galles, qui s’apparente à celui de l’Ontario français, et le sentiment d’éloignement provoqué par mon immersion dans un milieu scolaire entièrement gallois. Cette ethnographie se veut à la fois une enquête sur le rôle des enseignantes et des aides-enseignantes dans la (re)production de la langue et de la culture galloises, et un examen de ce que signifie mener une ethnographie dans un contexte linguistique minoritaire autre que celui auquel appartient la chercheure.
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Entre identité et utilité en contexte globalisé : regard comparatif sur les (ré-)orientations contemporaines des dynamiques de l'euskera en Euskadi et du catalan en Catalogne

Alain, Laurence 22 March 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 4 mars 2024) / Basé sur un terrain de recherche multisitué dans la Communauté autonome basque et la Catalogne en 2021, ce mémoire aborde dans une perspective comparative les réorientations des dynamiques des langues basque et catalane dans leurs communautés autonomes respectives en Espagne. Ancrée dans l'anthropologie du langage, cette étude analyse et compare les enjeux contemporains des pratiques langagières des locutorats et des efforts de pérennisation de ces langues après plus de cinquante ans d'aménagement linguistique. Cette recherche révèle une tension entre deux tendances dominant les pratiques et les imaginaires entourant les langues basque et catalane qui varient en fonction d'une valeur identitaire ou utilitaire attribuée aux langues. Ce clivage, variable selon les zones sociogéographiques et renforcé par les phénomènes de la globalisation, a des effets sur l'usage public des langues, l'efficacité de leur transmission, et l'engagement pour la militance linguistique, en plus d'impacter les vécus identitaires et expérientiels des locutorats. Les acteurs de la pérennisation basques et catalans, dans des momentum distincts, abordent désormais les défis inhérents en misant sur des référents, des ressources et des pratiques partagées afin de favoriser l'apprentissage et l'usage de la langue régionale chez l'ensemble des habitants des communautés autonomes. L'analyse comparative montre que, dans des contextes où la valeur des langues apparait identitaire ou utilitaire, la stratégie de normalisation langagière s'avère non viable comme objectif à long terme pour la pérennisation de l'euskera et du catalan. Par conséquent, alors que leurs locutorats s'appuient de plus en plus sur une idéologie d'authenticité réinventée et flexible axée sur l'appartenance à la communauté pour légitimer leurs pratiques, celle-ci constitue une piste intéressante pour réorienter les efforts de pérennisation langagiers, conciliant le local et le global. Les acteurs de ce secteur en sont conscients et commencent à emprunter cette piste où la langue a le potentiel d'acquérir une valeur nouvelle, lui permettant de continuer à être apprise, utilisée et, surtout, vécue. / Based on multi-sited fieldwork conducted in 2021 in the Basque Country and Catalonia, this thesis draws on a comparative approach to examine the reorientation of the dynamics of the Basque and Catalan languages in these autonomous communities in Spain. Rooted in the anthropology of language, this study analyses and compares the issues at stake in the language practices of speakers and the efforts to promote and perpetuate these languages in contemporary settings, after fifty years of language planning. This research highlights a tension between two trends in the practices and imaginaries concerning Basque and Catalan languages that vary according to an identitarian or utilitarian value attributed to languages. This divide, which differs across socio-geographical zones and is enhanced by the phenomena of globalization, has effects on the public use of languages, the efficiency of their transmission, and the commitment in linguistic militancy. This divide also impacts the identity and lived experiences of the speakers. Although agents of the Basque and Catalan languages sustainability efforts are working in distinct momentum, they now tackle the related challenges by relying on shared referents, resources, and practices to promote the learning and use of the regional language by all inhabitants of the autonomous communities. The comparative analysis shows that, in contexts where the value of languages appears either identitarian or utilitarian, the strategy of language normalisation proves unsustainable as a long-term objective for Basque and Catalan languages. Therefore, while these speakers rely increasingly on a reinvented and flexible ideology of authenticity focused on community membership to legitimize their practices, it appears as an interesting way to reorient Basque and Catalan sustainability efforts in a way to balance the local and the global. The agents of this sector are aware of it and begin to follow this path where regional languages may have the potential to acquire new value, enabling it to continue to be learned, used and, above all, lived. / Ikerlan honek 2021ean Euskal Autonomia Erkidegoan eta Katalunian egindako landa-lan batean du oinarria, eta euskarak eta katalanak zeinek bere erkidego autonomoan dituzten dinamiken orientazio eta berrorientazioak aztertzen ditu ikuspegi konparatibo batetik. Hizkuntzaren antropologiatik egindako ikerketa honek euskal eta katalan hiztunen hizkuntza-praktiken erronkak aztertu eta alderatu ditu, bai eta gaur egungo testuinguruan hizkuntza hauek sustatzeko eta iraunarazteko egiten diren ahaleginak ere, batean zein bestean hizkuntza-plangintza egiten hasi zirenetik 50 urte baino gehiago igaro diren honetan. Ikerketa honek etengabeko tentsioan dauden bi joera nagusi erakusten ditu euskara eta katalana inguratzen dituzten praktika eta iruditerietan, hizkuntzei egozten zaien balio identitario edo utilitarioaren arabera aldatzen direnak. Eremu soziogeografikoen arabera aldakorra den eta globalizazioaren fenomenoek indartzen duten bereizketa horrek eragina du hizkuntzen erabilera publikoan, haien transmisioaren eraginkortasunean eta militantzia linguistikoaren engaiamendu eta interesean; gainera, ondorioak ditu hiztunen bizipen identitario eta esperientziazkoetan. Hizkuntzen erronkei aurre egiteko, euskararen eta katalanaren iraupenaren aldeko eragileek, nahiz eta erritmo desberdinetan ari diren, partekatutako erreferente, baliabide eta praktikak lehenesten dituzte gaur egun hizkuntza erregionalaren ikaskuntza eta erabilera erkidego autonomoetako biztanle guztien artean bultzatzeko, edozein direlarik ere haien hizkuntza, jatorria eta lanbidea. Azterketa konparatiboak erakusten duenez, hizkuntzen balioa oraindik ere identitario edo utilitario moduan agertzen den testuinguruetan, hizkuntz normalizazioaren estrategia ez da epe luzeko helburu moduan bideragarria suertatzen euskararen eta katalanaren iraupenerako. Ondorioz, badirudienez hiztunak, beren praktikak legitimatzeko, erkidegoaren parte izatearen sentimenduan ardaztutako autentikotasun-ideologia berrasmatu eta malgu batean oinarritzen direla, hori pista interesgarria litzateke euskara eta katalana sustatzeko eta iraunarazteko egiten diren ahaleginak berrorientatzeko eta tokiko errealitateak eta errealitate globala uztartzeko. Hain zuzen ere, ikerketako datuek erakusten duten bezala, sektore honetako eragileak jakitun dira horretaz, eta hasiak dira pista horri jarraitzen, oharturik hizkuntzak balio berri bat bereganatzeko boterea daukala, eta balio berri horrek aukera emango diola ikasia, erabilia eta, batez ere, bizia izaten jarraitzeko. / A partir d'un estudi en diversos espais de la Comunitat Autònoma Basca i de Catalunya l'any 2021, aquesta tesi aborda des d'una perspectiva comparada les reorientacions de les dinàmiques del basc i del català a les seves respectives comunitats autònomes a Espanya. A partir de la disciplina de l'antropologia de la llengua, aquest estudi analitza i compara els reptes contemporànies de les pràctiques lingüístiques dels parlants i els esforços per promoure aquestes llengües, després de més de cinquanta anys de planificació lingüística. Aquest estudi revela una tensió entre dues tendències dominant les pràctiques i els imaginaris entorn del basc i el català, que varien en funció del valor identitari o utilitari atribuït a les llengües. Aquesta fractura, que varia segons els àmbits sociogeogràfics i ve reforçada pels fenòmens de globalització, té efectes en l'ús públic de les llengües, l'efectivitat de la seva transmissió, i el compromís per l'activisme lingüístic, a més d'incidir en la identitat i les vivències identitàries i experiències dels parlants. Els actors de la sostenibilitat basca i catalana, encara que amb impulsos diferents, aborden els reptes inherents apostant per referències, recursos i pràctiques compartides per promoure l'aprenentatge i l'ús de la llengua regional entre tots els residents de les comunitats autònomes. L'anàlisi comparativa mostra que, en contextos en què el valor de les llengües apareix ja sigui en termes d'identitat o d'utilitat, l'estratègia de normalització lingüística es mostra inviable com a objectiu a llarg termini per a la sostenibilitat del basc i el català. En conseqüència, quan els seus parlants aposten cada cop més per una ideologia d'autenticitat reinventada i flexible centrada en la pertinença a la comunitat per legitimar les seves pràctiques, sembla que aquesta ideologia constitueix una via interessant per reorientar els esforços de sostenibilitat del basc i el català per conciliar el local i el global. Els actors del sector de la promoció i la sostenibilitat en són conscients i comencen a recórrer a aquesta estratègia, segons la qual la llengua té el potencial d'adquirir un nou valor, permetent que continuï sent apresa, usada i, sobretot, viscuda. / Basada en un trabajo de campo en la Comunidad Autónoma Vasca y Cataluña en 2021, esta monografía trata desde una perspectiva comparativa de las reorientaciones de las dinámicas de las lenguas vasca y catalana en sus respectivas comunidades autónomas. Este estudio realizado a partir de la antropología del lenguaje ha analizado y comparado los retos actuales de las prácticas lingüísticas de los hablantes y de los esfuerzos que se realizan para promover y perpetuar estas lenguas, más de 50 años después de que se iniciara la planificación lingüística. Esta investigación muestra dos tendencias dominantes en tensión en las prácticas y los imaginarios que rodean al euskera y al catalán y que varían en función de un valor identitario o utilitario que se atribuye a las lenguas. Esta división, variable por ámbitos sociogeográficos y reforzada por los fenómenos de la globalización, influye en el uso público de las lenguas, en la eficacia de su transmisión y en el compromiso por la militancia lingüística, además de tener consecuencias en las vivencias identitarias y experienciales de los hablantes. Aunque los actores que trabajan en los esfuerzos de promoción vascos y catalanes lo hacen a diferentes ritmos, ambos afrontan los retos de la lengua apostando actualmente por referentes, recursos y prácticas compartidas para favorecer el aprendizaje y el uso de las lenguas regionales entre todos los habitantes de las comunidades autónomas. El análisis comparativo muestra que, en contextos en los que el valor de las lenguas sigue apareciendo como identitario o utilitario, la estrategia de normalización lingüística no resulta viable como objetivo a largo plazo para la sostenibilidad del euskera y del catalán. Por lo tanto, mientras sus hablantes se apoyan cada vez más en una ideología de autenticidad reinventada y flexible basada en la pertenencia a la comunidad para legitimar sus prácticas, ello constituiría una pista interesante para reorientar los esfuerzos que se realizan para fomentar y perpetuar el euskera y el catalán y conjugar las realidades locales con la realidad global. Los actores de este sector son conscientes de ello y empiezan a seguir esta estrategia en que la lengua puede adquirir un valor nuevo, que le permitirá seguir siendo aprendida, utilizada y, sobre todo, vivida.
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La communication patient-médecin lors de consultations médicales : une recherche qualitative explorant les expériences des patients provenant de divers groupes ethniques et ethnolinguistiques

Rocque, Rhea 17 December 2019 (has links)
La communication patient-médecin est une composante clé des soins de santé et une bonne communication est liée à plusieurs bénéfices pour la santé du patient. Malgré ces bénéfices, les études documentent toujours des difficultés de communication entre patients et médecins, et ces difficultés seraient davantage présentes avec des patients de minorités ethniques et ethnolinguistiques. Bien que plusieurs études aient été effectuées pour investiguer la communication patient-médecin, la littérature comporte des lacunes qui limitent notre compréhension de cette communication. D’abord, la majorité des études ont été effectuées aux États-Unis ou en Europe. Ensuite, les études privilégient davantage des méthodes quantitatives, limitant ainsi notre compréhension de la perspective du patient quant à cette expérience. Enfin, les études négligent d’explorer les enjeux ethniques et ethnolinguistiques qui affectent l’expérience de ces groupes minoritaires. C’est à la lumière de ces constats que les objectifs du premier article inséré dans cette thèse ont été ciblés. Ce premier article consiste en une revue systématique et méta-ethnographie des études qualitatives qui explorent l’expérience des patients de divers ancrages ethniques et ethnolinguistiques en consultation avec les médecins. Les résultats de cette méta-ethnographie montrent que les patients vivent à la fois des expériences positives et négatives, qui découlent entre autres des compétences relationnelles et médicales des médecins. La majorité des études n’explorent pas les enjeux spécifiques aux minorités ethniques ou ethnolinguistiques, mais celles qui s’y sont penchées illustrent que ces groupes de patients rapportent davantage de difficultés de communication. Les résultats de cette revue de littérature confirment la pertinence des méthodes qualitatives pour bien saisir la perspective et l’expérience des patients. À la lumière de ces constats, l’étude doctorale a été développée afin d’explorer plus en profondeur l’expérience des patients appartenant à divers groupes ethniques et ethnolinguistiques en lien avec leurs expériences de communication et de relation avec des médecins. Lors des entretiens avec les soixante participants, il est devenu apparent que leurs expériences de participation dans la consultation représentaient un thème clé pour décrire leurs expériences de communication avec les médecins. Conformément à l’approche inductive, l’objectif émergeant fût d’explorer les expériences des patients relatives à leur participation dans la consultation médicale. D’autre part, l’étude cherchait à explorer les nuances spécifiques aux minorités ethniques et ethnolinguistiques en matière de participation. Les résultats montrent que la participation est un thème central aux expériences des patients. / Ces expériences participatives peuvent être classées selon deux dimensions clés, soit la dimension de participation sous forme d’échange d’information (p.ex., poser des questions) et la participation sous forme d’affirmation (p.ex., exprimer son point de vue). Pour chacune de ces dimensions, les patients discutent également de deux types de participation. Lorsque le patient initie cette participation, il s’agit de participation proactive, tandis que lorsque le médecin invite le patient à participer, il s’agit de participation réactive. Les patients discutent également d’expériences non-participatives, quoique ces expériences sont plus rares. En ce qui a trait aux particularités ethniques et ethnolinguistiques, ces minorités discutent moins fréquemment d’expériences participatives et attribuent ces difficultés de participation à des facteurs linguistiques, tels que la barrière linguistique et à leur identité ethnolinguistique. En conclusion, les minorités ethniques et ethnolinguistiques semblent faire face à des barrières additionnelles qui peuvent poser entrave à une bonne communication et à une participation active en consultation. Il importe de s’intéresser à ces barrières additionnelles, car il se peut que celles-ci expliquent, en partie, les inégalités de santé affectant ces groupes minoritaires. Un Modèle contextualisé de la participation des patients est présenté et discuté, afin de contextualiser les expériences des patients. / Physician-patient communication is a central element in care and a good communication is linked to several health benefits for the patient. However, communication difficulties persist in medical encounters and these difficulties are more present in consultations with ethnic and ethnolinguistic minorities. Previous literature on physician-patient communication present some limitations that restrict our understanding of communication difficulties. In order to improve care, patients’ experiences of this communication must be understood. The first article inserted in this doctoral dissertation consists of a systematic review and meta-ethnography of qualitative studies exploring patients’ experiences of communication with primary care physicians. Three concepts emerged from analyses: negative experiences, positive experiences and outcomes of communication. Most studies in this review did not explore ethnic and ethnolinguistic aspects, but the few studies which did show that ethnic and ethnolinguistic minorities face additional barriers that exert mainly a negative influence on patients’ experiences of communication, namely, language barriers and discrimination. This review illustrates the pertinence of exploring patients’ experiences, with different ethnic and ethnolinguistic backgrounds, with qualitative methods, in order to gain a deep understanding of their perspective. Ensuing from this observation, the doctoral study was developed to explore in detail patients’ experiences of communication. During the interviews, it became apparent that patient participation was a central theme to describe patients’ experiences of communication with physicians. Since an inductive approach was chosen, the emerging objective of this study was to explore patients’ experiences of participation in the medical consultation with physicians. Moreover, we aimed to explore nuances in these experiences of participation according to patients’ ethnic and ethnolinguistic background. Findings show that patient participation is a central theme to describe experiences of communication. Five themes emerged in response to the first objective and these themes are organized in two key dimensions: a) participation in terms of information exchange and b) participation in terms of assertiveness. Across these themes, two types of participation emerged: proactive participation (i.e. patient initiated) and responsive participation (i.e. physician initiated). Patients also discussed experiences of non-participation; however, these were less common. Ethnolinguistic minorities discussed less participative experiences and attributed these difficulties to language barriers and to their ethnolinguistic identity. In conclusion, ethnic and ethnolinguistic minorities seem to face additional barriers which exert mostly a negative influence on their experiences of communication and participation. In turn, these difficulties may engender negative consequences for the patients’ health, thus partly explaining health inequities affecting these minority groups. A contextual model of patient participation is presented and discussed to contextualize patients’ experiences of communication and participation.
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Éducation et frontières linguistiques au Québec : les parcours identitaires d'étudiants universitaires issus de l'école de langue anglaise

Magnan, Marie-Odile 17 April 2018 (has links)
Cette thèse porte sur la construction identitaire des jeunes adultes issus de l'école de langue anglaise au Québec. Elle analyse le rôle de l'éducation en contexte minoritaire au Québec sur les parcours identitaires des jeunes. Plus spécifiquement, la thèse se penche sur les parcours identitaires des jeunes à travers leur transition vers l'université, leur transition vers d'autres lieux géographiques (si mobilité il y a) ainsi qu'à travers la façon dont ils articulent les identités collectives que leur attribuent de nouveaux Autruis. Il en ressort que le travail de construction identitaire de ces jeunes s'effectue principalement en référence à deux étiquettes identitaires qui semblent s'opposer au plan des identités collectives, au plan du Nous et du Eux : celles de « Francophone Québécois » et d'« Anglophone Canadien ». Adoptant un cadre d'analyse qui envisage la construction de l'identité collective et individuelle comme produite par et dans l'interaction, cette thèse se situe dans la branche de la sociologie comprehensive. Elle comporte l'analyse d'une étude de cas spécifique : celle des jeunes adultes ayant fréquenté les écoles secondaires de langue anglaise de la ville de Québec. Le corpus comprend 33 entrevues qualitatives individuelles et semi-dirigées. Les données sont analysées selon un cadre où l'individu travaille à sa construction identitaire en cumulant différentes logiques identitaires issues d'une structure sociale située dans un contexte sociohistorique donné. La thèse entend contribuer au développement des connaissances dans le champ de recherche portant sur les Québécois d'expression anglaise, mais aussi dans le champ plus général de l'étude des minorités linguistiques au Canada et de l'éducation en contexte minoritaire. Elle entend également contribuer à l'avancement des connaissances dans le champ de recherche traitant des parcours à l'enseignement supérieur. Trois niveaux d'analyse des résultats se retrouvent dans la thèse. Le premier niveau reconstitue l'identité collective du monde social étudié : les jeunes ayant fréquenté l'école secondaire de langue anglaise à Québec. Il fait état de l'existence d'une « communauté imaginée » anglophone à Québec dont le principal marqueur de frontières linguistiques est l'école - une communauté imaginée prenant forme principalement dans les interactions quotidiennes avec l'Hors-groupe francophone majoritaire. Ce premier niveau d'analyse démontre en ce sens que les frontières ethniques remontant à la création de l'Empire britannique, c'est-à-dire les frontières entre l'identité britannique et l'identité française, continuent à prendre place dans l'interaction quotidienne des jeunes adultes que nous avons interrogés. Le deuxième niveau d'analyse se penche sur l'identité individuelle; il vise à répondre à la question suivante : comment les acteurs sociaux articulent les frontières linguistiques et ethnonationales dichotomiques entre « Francophone Québécois » et « Anglophone Canadien » dans leur parcours identitaire? Ce chapitre présente ainsi une classification des différents parcours identitaires retrouvés dans le corpus. Il en ressort des catégories de parcours s'inscrivant dans une vision dichotomique et mutuellement exclusive des appartenances « francophone québécoise » et « anglophone canadienne » ainsi que des catégories de parcours s'inscrivant dans une vision plurielle où se cumulent les appartenances linguistiques et ethnonationales. Finalement, le dernier niveau d'analyse constitue l'aboutissement d'une démarche d'analyse typologique. Il propose une typologie où différentes logiques et processus identitaires sont explicités et analysés. Cette typologie révèle à quel point les jeunes construisent leur identité à l'aide des logiques de la structure sociale et non selon une identité qui leur serait propre, réelle ou du domaine de l'intériorité du sujet. Elle révèle également que, dans l'ensemble, plus le jeune diminue ses interactions avec la « communauté anglophone » de Québec et plus il interagit dans un nouveau milieu scolaire ou territorial, plus il multiplie ses groupes de référence et plus il se libère de la vision dichotomique des communautés linguistiques et ethnonationales « francophone québécoise » et « anglophone canadienne ». De façon générale, la thèse démontre que même si certains étudiants sont transformés par de nouveaux rapports d'altérité lors de leurs parcours postsecondaires, il reste que pour une majorité des répondants l'expérience de l'école de langue anglaise dans une ville majoritairement francophone constitue un repère de leur construction identitaire - un repère duquel ils se rapprochent ou se distancient durant leur parcours identitaire. Il s'avère néanmoins que les jeunes interrogés sortent de la dichotomie linguistique et ethnonationale et se mettent à envisager des appartenances qui se combinent principalement quand ils découvrent la diversité, ce qui se produit quand ils peuvent se projeter dans un espace autre que celui de la communauté anglophone de Québec. Finalement, la thèse propose une réflexion sur les conséquences sociales et politiques de ces résultats à la fois pour la société québécoise dans son ensemble, à la fois pour les communautés québécoises d'expression anglaise. Puis, la thèse suggère des pistes de recherche. / Cette thèse porte sur la construction identitaire des jeunes adultes issus de l'école de langue anglaise au Québec. Elle analyse le rôle de l'éducation en contexte minoritaire au Québec sur les parcours identitaires des jeunes. Plus spécifiquement, la thèse se penche sur les parcours identitaires des jeunes à travers leur transition vers l'université, leur transition vers d'autres lieux géographiques (si mobilité il y a) ainsi qu'à travers la façon dont ils articulent les identités collectives que leur attribuent de nouveaux Autruis. Il en ressort que le travail de construction identitaire de ces jeunes s'effectue principalement en référence à deux étiquettes identitaires qui semblent s'opposer au plan des identités collectives, au plan du Nous et du Eux : celles de « Francophone Québécois » et d'« Anglophone Canadien ». Adoptant un cadre d'analyse qui envisage la construction de l'identité collective et individuelle comme produite par et dans l'interaction, cette thèse se situe dans la branche de la sociologie comprehensive. Elle comporte l'analyse d'une étude de cas spécifique : celle des jeunes adultes ayant fréquenté les écoles secondaires de langue anglaise de la ville de Québec. Le corpus comprend 33 entrevues qualitatives individuelles et semi-dirigées. Les données sont analysées selon un cadre où l'individu travaille à sa construction identitaire en cumulant différentes logiques identitaires issues d'une structure sociale située dans un contexte sociohistorique donné. La thèse entend contribuer au développement des connaissances dans le champ de recherche portant sur les Québécois d'expression anglaise, mais aussi dans le champ plus général de l'étude des minorités linguistiques au Canada et de l'éducation en contexte minoritaire. Elle entend également contribuer à l'avancement des connaissances dans le champ de recherche traitant des parcours à l'enseignement supérieur. Trois niveaux d'analyse des résultats se retrouvent dans la thèse. Le premier niveau reconstitue l'identité collective du monde social étudié : les jeunes ayant fréquenté l'école secondaire de langue anglaise à Québec. Il fait état de l'existence d'une « communauté imaginée » anglophone à Québec dont le principal marqueur de frontières linguistiques est l'école - une communauté imaginée prenant forme principalement dans les interactions quotidiennes avec l'Hors-groupe francophone majoritaire. Ce premier niveau d'analyse démontre en ce sens que les frontières ethniques remontant à la création de l'Empire britannique, c'est-à-dire les frontières entre l'identité britannique et l'identité française, continuent à prendre place dans l'interaction quotidienne des jeunes adultes que nous avons interrogés. Le deuxième niveau d'analyse se penche sur l'identité individuelle; il vise à répondre à la question suivante : comment les acteurs sociaux articulent les frontières linguistiques et ethnonationales dichotomiques entre « Francophone Québécois » et « Anglophone Canadien » dans leur parcours identitaire? Ce chapitre présente ainsi une classification des différents parcours identitaires retrouvés dans le corpus. Il en ressort des catégories de parcours s'inscrivant dans une vision dichotomique et mutuellement exclusive des appartenances « francophone québécoise » et « anglophone canadienne » ainsi que des catégories de parcours s'inscrivant dans une vision plurielle où se cumulent les appartenances linguistiques et ethnonationales. Finalement, le dernier niveau d'analyse constitue l'aboutissement d'une démarche d'analyse typologique. Il propose une typologie où différentes logiques et processus identitaires sont explicités et analysés. Cette typologie révèle à quel point les jeunes construisent leur identité à l'aide des logiques de la structure sociale et non selon une identité qui leur serait propre, réelle ou du domaine de l'intériorité du sujet. Elle révèle également que, dans l'ensemble, plus le jeune diminue ses interactions avec la « communauté anglophone » de Québec et plus il interagit dans un nouveau milieu scolaire ou territorial, plus il multiplie ses groupes de référence et plus il se libère de la vision dichotomique des communautés linguistiques et ethnonationales « francophone québécoise » et « anglophone canadienne ». De façon générale, la thèse démontre que même si certains étudiants sont transformés par de nouveaux rapports d'altérité lors de leurs parcours postsecondaires, il reste que pour une majorité des répondants l'expérience de l'école de langue anglaise dans une ville majoritairement francophone constitue un repère de leur construction identitaire - un repère duquel ils se rapprochent ou se distancient durant leur parcours identitaire. Il s'avère néanmoins que les jeunes interrogés sortent de la dichotomie linguistique et ethnonationale et se mettent à envisager des appartenances qui se combinent principalement quand ils découvrent la diversité, ce qui se produit quand ils peuvent se projeter dans un espace autre que celui de la communauté anglophone de Québec. Finalement, la thèse propose une réflexion sur les conséquences sociales et politiques de ces résultats à la fois pour la société québécoise dans son ensemble, à la fois pour les communautés québécoises d'expression anglaise. Puis, la thèse suggère des pistes de recherche.

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