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La reformulation du nationalisme québécois à travers les débats sur la citoyenneté : le cas de la commission Bouchard-Taylor et des manifestes "lucide" et "solidaire"

Dionne, Xavier 11 1900 (has links) (PDF)
La réflexion développée dans ce mémoire vise à étudier les dynamiques qui lient le développement de la mondialisation néolibérale, entendue comme la fragmentation des espaces politiques et la dépolitisation des décisions économiques, et le nationalisme québécois. Pour ce faire, nous proposons une revue de littérature sur le nationalisme québécois et sur le nationalisme en général pour en dégager un constat d'échec, soit l'incapacité des théories du nationalisme à traiter de l'essor de la conscience nationale et des mouvements qui y sont rattachés. Nous posons ensuite, grâce aux auteurs marquants sur le sujet du libre marché, un diagnostic sur la notion de globalisation, qui renvoie dans la littérature à des définitions éclatées, et en dégageons les principales lignes de forces pertinentes pour le nationalisme, tout en nous éloignant d'une compréhension tautologique. L'hypothèse défendue dans le mémoire suppose que la mondialisation aurait pour effet de raviver les débats politiques aux fondements du nationalisme, soit les débats sur la question identitaire et sur la question sociale. En nous basant sur une compréhension «citoyenne» du nationalisme, nous proposons dans un premier temps d'étudier et d'analyser les débats entourant la commission Bouchard-Taylor, la construction d'un régime d'intégration québécois et les débats intellectuels contemporains portant sur la cohésion sociale. Dans un deuxième temps, nous revisitons le débat qui a opposé deux manifestes, en 2005, soit le manifeste pour un Québec lucide et le manifeste pour un Québec solidaire, qui proposent deux visions antithétiques mais qui s'appuient sur une rhétorique nationaliste. Ensuite, un bref retour sur la construction d'une citoyenneté sociale, au Québec, permettra d'en évaluer les tensions afin de poser, en fin de compte, le débat intellectuel portant sur cet aspect de la citoyenneté. Cette analyse nous permet de constater en dernière instance que les débats sur les aspects identitaire et social de la citoyenneté partagent un point de convergence, soit la nécessité d'une repolitisation des rapports sociaux, à la fois sur le plan économique et sur le plan identitaire. Cette résurgence d'une volonté pour la prise en charge de dynamiques actuellement soumises au laisser-faire nous donne à penser en conclusion que le nationalisme n'en est pas sur ses derniers moments d'existence, contrairement à ce que 1'historien Eric Hobsbawm avance. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Québec, nationalisme, identité, globalisation, mondialisation, diversité, citoyenneté, espace public, néolibéralisme, démocratie, gauche, droite, État, modernité
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Le développement touristique à Utila au Honduras : une île dans l'économie d'archipel

Boisvert, François 11 1900 (has links) (PDF)
Avec l'accélération actuelle de la mondialisation de l'économie, plusieurs communautés appliquent des stratégies de développement à partir d'initiatives locales. Plusieurs facteurs expliquent ce choix. Si bien des recherches ont été réalisées sur des initiatives locales en réponse à des situations de crise et aux besoins de reconversion sur le plan de la production manufacturière et des services à la collectivité, peu d'études ont abordé des cas de développement local dans la sphère du tourisme international, en particulier dans le contexte d'un pays en voie de développement. L'île d'Utila au Honduras constitue un exemple particulièrement probant de l'économie d'archipel dont parle Pierre Veltz. Utila connaît à la fois une croissance effrénée et est branchée aux réseaux mondiaux, tout en se détachant de son cadre économique national. De ce fait, la distance, qui jusqu'à très récemment représentait l'un des principaux freins à l'échange économique, ne représente plus une barrière aux flux de diffusion des capitaux et des marchandises. Par contre, lorsque l'on parle de flux, on ne parle justement pas d'une diffusion homogène, mais bien d'une diffusion ciblée. Les grandes régions métropolitaines sont donc reliées par des réseaux, elles partagent un mode de vie moderne et elles sont plus reliées entre elles qu'avec leurs périphéries respectives, tant aux plans économique que culturel. C'est-à-dire que la proximité géographique des régions métropolitaines riches, n'est plus garante de succès, pas plus que l'éloignement géographique n'est synonyme de marasme. Notre recherche essaie de répondre à la question suivante: quels sont les facteurs et quels sont les acteurs du développement local à Utila et par quels mécanismes ce développement prend-il forme? L'hypothèse soutenue dans la recherche est que le modèle de développement local d'Utila est un modèle relativement original, qui réussit à se connecter à l'économie mondiale, cela s'expliquant, d'une part, par la forme réticulaire prise par l'industrie touristique internationale et, d'autre part, par les spécificités culturelles de la communauté d'Utila par rapport à son ensemble national. C'est par une analyse basée sur les différentes approches territoriales et systémiques qui abordent l'économie d'archipel et les nouvelles fractures socioterritoriales qui en découlent que nous entendons démontrer comment le cas d'Utila illustre à la fois le succès économique local et la désolidarisation territoriale. ______________________________________________________________________________
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La régulation internationale du transfert de technologies : les limites du droit international et la nécessaire reconquête d'un espace politique pour le développement durable des pays en développement

Gagnon-Turcotte, Sarah 03 1900 (has links) (PDF)
Le transfert international de technologies (TIT) vertes vers les pays en développement (PED) est considéré comme un des moyens les plus efficaces et les plus équitables pour lutter contre les changements climatiques. La Convention des Nations Unies sur les changements climatiques et le Protocole de Kyoto qui s'y rattache contiennent donc plusieurs dispositions visant à encourager le TIT. Toutefois, le transfert et la diffusion des technologies vertes vers les PED n'ont pas connu d'accélération notable depuis l'entrée en vigueur de ces deux accords. Partant de ce constat, nous avons voulu explorer et comprendre les obstacles rencontrés par le régime des changements climatiques dans la promotion du TIT. Le TIT est un processus largement dominé par des forces économiques. Les investissements du secteur privé en sont le principal moteur, les entreprises transnationales (ETN), les principaux agents et le commerce international et les investissements étrangers directs, les principaux modes. Il n'est donc pas surprenant qu'en plus des règles de droit international de l'environnement visant à en faire la promotion, le droit international économique joue un rôle prépondérant dans la régulation du TIT. La régulation du TIT a beaucoup évolué depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. D'un modèle privilégiant un fort interventionnisme étatique associé à des mesures protectionnistes pour les PED (le modèle développementaliste privilégié par le Nouvel ordre économique international (NOEI), elle a peu à peu effectué une transition vers un modèle favorisant la libéralisation économique et un interventionnisme minimal (le modèle néolibéral de la mondialisation). Ces deux phases de la régulation internationale se sont toutefois déroulées en décalage des avancées théoriques qu'ont connues les questions concernant la technologie, son transfert et l'évolution technologique des États. Lorsque l'interventionnisme était de mise, une vision relativement simpliste de la technologie prédominait tirant ses sources des théories économiques néoclassiques. Cela a mené à la mise en œuvre de politiques dont les bénéfices technologiques n'étaient pas toujours présents pour les pays qui en étaient les promoteurs et a ouvert la voie à la montée du néolibéralisme. Aujourd'hui, alors que les phénomènes technologiques sont mieux compris grâce, entre autres, aux travaux des développementalistes et néodéveloppementalistes et que l'on mesure mieux le rôle des politiques industrielles dans le développement économique et technologique des États, le modèle néolibéral de la mondialisation empêche désormais une prise d'action politique concrète et efficace des États dans des domaines où une intervention pourrait être bénéfique, particulièrement dans les PED. En effet, notre recherche nous a menés à la conclusion que le modèle de régulation qui domine actuellement les politiques nationales et internationales en matière de TIT s'appuie sur une vision néolibérale dont les prémisses se vérifient difficilement et qui ne semble pas donner lieu à l'accélération des TIT vertes nécessaires aujourd'hui. Cette conclusion est d'autant plus dramatique que ce modèle a été enchâssé en droit international économique au début des années 1990. De sorte qu'aujourd'hui, le régime des changements climatiques ne peut s'en abstraire, tandis que l'espace politique dont disposent les PED pour mettre en place des politiques nationales en faveur du TIT qui sortent du cadre du modèle néolibéral se retrouve fortement réduit. À cet égard, les accords de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ont considérablement réduit le champ d'action politique en matière d'investissement, de subventions et de droits de propriété intellectuelle, des secteurs désormais considérés comme « liés au commerce ». Pourtant, lorsqu'on s'arrête aux effets des prescriptions néolibérales sur le transfert de technologies, on constate qu'elles sont insuffisantes et mal adaptées au contexte des PED. D'une part, la prescription en faveur de la libéralisation économique ne considère pas les facteurs qui influencent les stratégies d'investissement des ETN. D'autre part, la prédilection accordée à un niveau de protection élevé des droits de propriété intellectuelle ne tient également pas compte des débats qui traversent toujours la littérature. Notre mémoire cherche à mettre en lumière les tiraillements théoriques qui marquent aujourd'hui la régulation du TIT, particulièrement en ce qui a trait au rôle de l'État afin de susciter une réflexion plus profonde sur les moyens pour accélérer le transfert de technologies vertes vers les PED. ______________________________________________________________________________
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Le devenir de la culture au Vanuatu face à la mondialisation culturelle

Baranger, Laura 01 1900 (has links) (PDF)
Le Vanuatu, archipel situé dans le Pacifique Sud, a longtemps été épargné par la vague de la mondialisation culturelle. Mais, depuis quelques années, les brassages culturels s'intensifient, menaçant une culture traditionnelle et ancestrale. L'entrée du Vanuatu dans le nouveau village planétaire mérite donc que l'on s'y intéresse de plus près. L'arrivée des nouvelles technologies de l'information et de la communication, le tourisme de masse, le passage d'une économie traditionnelle à une économie moderne, le Vanuatu doit aujourd'hui repenser sa culture pour s'insérer dans la modernité sans s'aliéner. Car, au rythme actuel du brassage culturel, on est porté à croire qu'à terme, la culture traditionnelle risquera de disparaître du fait de sa marginalisation, de son abandon par le peuple lui-même au profit de la culture occidentale et du modernisme. La culture traditionnelle est très importante et toujours très vivante dans la vie des Mélanésiens. Ce n'est pas seulement un certain nombre de rituels, de cérémonies et de traditions, c'est aussi un mode de vie qui dicte le comportement et donne des interprétations sur ce qui se produit. La coutume et les traditions ancestrales existent depuis des siècles et permettent le respect dans la communauté. Trouvant sa place entre anthropologie et communication, cette recherche porte sur la façon dont la mondialisation s'insère dans les pratiques traditionnelles au Vanuatu, plus précisément dans les danses coutumières, gui rythment la vie locale. Puisque le rapprochement entre les cultures peut conduire à une nouvelle richesse culturelle, mais puisqu'il peut aussi faire disparaître certains us et coutumes, nous sommes allés sur le terrain pour observer, sentir et comprendre ce qui s'y passe réellement. À travers les concepts de culture, d'acculturation, de syncrétisme culturel, et d'identité culturelle, nous allons découvrir un Vanuatu moderne, gui découvre l'impératif unitaire, un Vanuatu traditionnel tout en étant teinté d'occidentalisation. Les transformations majeures induites par la mondialisation culturelle, à travers les produits culturels, les différentes Églises et les migrations vers la ville remodèlent profondément les sociétés locales, et obligent les ni-Vanuatu à combiner plusieurs formes d'identification produites par des expériences sociales diverses. Toutes les sphères d'activités, qu'elles soient techniques, esthétiques, historiques ou autres, sont affectées par le phénomène. Pourtant, toute inclusion appelle une représentation préalable, un exercice de création de l'esprit nécessaire pour que tout élément extérieur soit en adéquation avec les valeurs et les aspirations propres à la société mélanésienne. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : mondialisation culturelle, culture, folklorisation, modernité, tradition, acculturation, enculturation, syncrétisme culturel, identité culturelle
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La diversité culturelle à l'heure de l'industrialisation croissante du secteur de la culture et des communications : un enjeu démocratique

Dansereau-Lavoie, Noémie 05 1900 (has links) (PDF)
Depuis l'adoption de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles par l'Assemblée générale des Nations Unies, le 17 octobre 2005, force est de reconnaître que le terme « diversité culturelle » est plus présent que jamais au sein de l'espace public. Or, qu'entend-on exactement par là? Parfois, l'expression est synonyme de diversité de l'offre créatrice (biens et services culturels), alors qu'en d'autres moments, elle englobe une réalité sociale et anthropologique beaucoup plus vaste. On sait que le Québec a joué un rôle de premier plan dans la création de ce nouvel instrument international. Or, le gouvernement québécois a beau s'afficher, sur le plan international, comme un ardent défenseur de la diversité culturelle, dans quelle mesure son discours officiel est-il en adéquation avec ses politiques dites culturelles? Cet essai vise à réfléchir sur les liens entre culture et politique, en portant une attention particulière au rôle de l'État quant à la protection de la diversité culturelle. En ciblant spécifiquement le cas du Québec, nous chercherons à comprendre comment le gouvernement québécois peut prétendre favoriser la diversité créatrice et l'implication citoyenne dans un contexte axé essentiellement sur la concurrence et où domine le culte du divertissement. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : culture, diversité culturelle, développement culturel, industries culturelles, identité, État, Québec, espace public, politique, éducation, médias, citoyenneté, mondialisation.
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La culture des griots face à la modernisation : représentations de l'évolution de leur musique et de leur rôle social à Saint-Louis du Sénégal

Sauvé, Jean-Philippe 04 1900 (has links) (PDF)
Aucun résumé disponible ______________________________________________________________________________
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L'action syndicale internationale de la Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec : état des lieux, enjeux et réorientations

Charras, Carole 06 1900 (has links) (PDF)
Cette recherche propose une analyse qualitative des activités internationales de la Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec (FTQ) et de ses affiliés dans un contexte de transformations contemporaines du travail et de restructuration du mouvement syndical international. Ce contexte conduit les organisations syndicales à repenser leurs activités internationales en y intégrant les enjeux qu'il soulève. Cette recherche a pour objectif de réaliser un état des lieux des activités internationales conduites par la FTQ (appareil central et affiliés). Elle permet également d'en éclairer les articulations, c'est-à-dire les structures impliquées dans ces activités internationales et leurs fonctions, et d'en souligner les enjeux. L'étude de ces activités internationales mobilise quatre dimensions : la structure et les dispositifs organisationnels, la représentation politique, la coopération internationale et l'action économique et financière. Ces activités internationales ont, par la suite, été analysées au regard des nouvelles figures d'un internationalisme syndical en émergence. Cet éclairage permet de saisir en quoi les activités internationales de la FTQ répondent aux enjeux actuels auxquels le MSI fait face. Il apparaît que les activités internationales de la FTQ sont conséquentes et diversifiées. Les enjeux soulevés par les transformations contemporaines du travail et la restructuration du MSI sont clairement énoncés. Cependant, les activités internationales de la FTQ restent, en partie, développées en fonction de son expérience historique et des contraintes organisationnelles auxquelles la FTQ fait face. De nouvelles stratégies en termes d'organisation du secteur informel dans les pays du Sud sont perceptibles, mais restent, pour l'heure, marginales. L'internationalisme de la FTQ semble être à mi-chemin entre un internationalisme syndical historique et un internationalisme syndical caractérisé par de nouvelles figures en émergence. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : syndicalisme international, globalisation, syndicalisme et société civile, renforcement syndical et régulation internationale.
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La contestation du régime agricole québécois par le syndicalisme « citoyen » de l'union paysanne

Silvestro, Marco January 2009 (has links) (PDF)
Cette thèse de sociologie porte sur le syndicalisme agricole québécois. A partir de l'exemple de l'Union paysanne, un syndicat contestataire qui fait appel à un cadre d'action collective « altermondialiste », elle montre comment s'organise la contestation du régime agroalimentaire québécois. L'Union paysanne a mis de l'avant un « syndicalisme agricole citoyen » rassemblant plusieurs catégories sociales de personnes pour lutter contre le régime agroalimentaire restrictif. Cette recherche s'inscrit dans la sociologie de l'action collective, des mouvements sociaux et de la politique contestataire. L'auteur développe un modèle d'analyse lier les aspects structuraux (le cadre institutionnel, la structure des opportunités politiques) et les aspects culturels de l'action collective (discours politique, identités collectives, engagement des personnes) afin de comprendre la co-évolution entre les institutions et les mouvements sociaux, l'interdépendance entre les déterminants structurels et les possibilités endogènes d'action collective. La seconde partie offre une étude de cas de l'Union paysanne entre 2001 et 2007. Elle commence par détailler la structure de la relation sociale dans l'agroalimentaire, montrant que les agriculteurs et les agricultrices sont le maillon dominé de la chaîne et qu'ils et elles vivent une crise généralisée. L'agriculture québécoise est qualifiée comme engagée sur la voie de l'industrialisation et de la mondialisation et que dans ce processus elle est largement déterminée par des intérêts qui lui sont étrangers. La thèse montre ensuite comment la contestation émerge, à partir des luttes pour l'agriculture biologique des années 1970 jusqu'aux luttes « citoyennes » contre l'expansion de l'industrie porcine des années 1990-2000, en passant par la contestation du syndicat agricole majoritaire par des membres mécontent-es dans les années 1980-1990. Ces luttes rurales et agraires constituent le terreau à partir duquel l'Union paysanne entend fédérer les mécontentes et les mécontents autour de l'appel à « une agriculture à dimension humaine ». La thèse démontre que le syndicat cherche à faire tomber les barrières du régime agroalimentaire en innovant, c'est-à-dire en acceptant dans ses rangs les agriculteurs, les agricultrices, mais aussi toute autre personne qui entend défendre le caractère multifonctionnel et local de l'agriculture, ce qui rompt avec le syndicalisme professionnel. Sont ensuite décrites quatre campagnes politiques du syndicat qui montrent sur quel registre et à l'aide de quelles ressources il agit. Au départ une logique de syndicalisme de mouvement social l'animait, mais il a évolué vers un syndicalisme professionnel pour enfin devenir un groupe de pression professionnalisé. L'analyse de la cohabitation des diverses identités (agriculteur, paysan, consommateur, « citoyen », etc.) montre que cette diversité a accentué les problèmes internes de l'organisation, provoquant à terme la démobilisation de ses membres. La thèse conclut que l'action collective innovante de l'Union paysanne révèle des tensions dans la mobilisation sociale « altermondialiste » et pose des défis relatifs à l'ancrage territorial, à la discussion interidentitaire et quant à l'engagement des personnes. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Sociologie des mouvements sociaux, Sociologie rurale, Syndicalisme agricole, Québec, Mondialisation, Altermondialisme.
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L'idéologie altermondialiste, ou, Le renouveau libéral de la critique sociale

Parenteau, Ian 12 1900 (has links) (PDF)
L'altermondialisme émerge subitement sur la scène de l'action collective vers la fin des années 1990. Porteurs d'une nouvelle critique sociale, ses militants dénoncent la mondialisation économique pour les conséquences négatives qu'elle entraîne. Les sciences sociales se sont rapidement intéressées à l'étude de l'altermondialisme et il existe aujourd'hui une vaste littérature qui retrace sa courte histoire et analyse ses modes de mobilisation. Cette littérature laisse toutefois dans l'ombre une facette centrale à l'altermondialisme : sa dimension idéologique. En effet, peu de chercheurs se sont aventurés à dégager l'unité doctrinale de l'altermondialisme, préférant de manière générale regrouper sommairement ses idées par thèmes. Ce problème entraîne des conséquences importantes sur notre connaissance de l'altermondialisme et pour ses militants. La présente thèse de doctorat vise donc à fournir un éclairage idéologique sur l'altermondialisme. Plus précisément, je soutiens la thèse suivante : l'altermondialisme n'est pas strictement une action collective, mais constitue avant tout une idéologie; cette idéologie défend une conception du monde cohérente qui débouche sur un programme politique autonome fondé sur le libéralisme. Cette conception du monde repose sur deux idées maîtresses. D'abord, l'altermondialisme suppose que le monde, soit l'ensemble des habitants de la planète forme désormais une seule et même communauté. Puisque ces militants sont animés d'un fort idéal cosmopolite, ils sont persuadés que les autres sujets collectifs, les nations et les classes sociales sont dépassés. Ensuite, l'altermondialisme déclare obsolète la politique traditionnelle des partis. La mondialisation économique réduirait le champ d'action de la politique à tel point que celle-ci ne pourrait plus agir comme mécanisme de médiation, encore moins tenir le rôle d'artisan de la lutte pour une justice globale. Le programme politique altermondialiste, que je désigne citoyenniste, appelle à construire une « autre mondialisation ». Dans une perspective refusant toute ambition politique, le citoyennisme milite pour la réaffirmation de la démocratie et des droits humains. Il utilise comme principales stratégies de lutte l'éducation populaire et le réseautage. Le citoyennisme repose essentiellement sur un engagement volontaire et individuel des citoyens. Bien que critique de l'économie capitaliste, il ne cherche pas non plus à rompre avec celui-ci, mais milite plutôt pour humaniser la mondialisation économique. Ainsi, l'altermondialisme ne peut se réclamer de la gauche : il n'appartient ni à l'anarchisme libertaire, ni au communisme ni même au socialisme, car il poursuit des objectifs fondamentalement différents de ces derniers. À l'inverse, l'altermondialisme se montre idéologiquement proche du libéralisme, car comme celui-ci, il défend des valeurs individualistes. En outre, malgré le ton acerbe avec lequel ses militants critiquent le pouvoir établi, le programme politique qu'ils adoptent est teinté d'une grande modération puisqu'ils participent au maintien de l'ordre idéologique libéral. L'altermondialisme tire ses origines de deux conditions principales que seule réunissait l'époque des années 1990. Premièrement, la fin de la guerre froide constitue la condition idéologique de son émergence. C'est dans le vide idéologique de cette époque que l'altermondialisme apparaîtra moins d'une décennie plus tard. Deuxièmement, l’idéal cosmopolite qu’il porte lui en trouvera dans Internet l'occasion de se confondre avec la réalité. Ce moyen de communication représente la condition structurelle d'émergence de l'altermondialisme. Enfin, la naissance de l'idéologie altermondialiste s'inscrit dans le processus récent par lequel le libéralisme a réussi à disqualifier les idéologies rivales et à étendre son influence. Pour arriver à cette double fin, il a utilisé une principale stratégie : imposer l'idée selon laquelle la mondialisation était un phénomène inéluctable. C'est bien cette croyance qui se trouve au cœur même du projet altermondialiste, soit celui d'une « autre mondialisation ». Si l'émergence de l'altermondialisme marque le renouveau de la critique sociale, cette idéologie conserve toutefois largement l'empreinte du libéralisme. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Altermondialisme, Association pour la taxation des transactions financières pour l'action citoyenne (Attac), Forum social mondial (FSM), Mondialisation, Idéologies, Idées politiques, Gauche (science politique).
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Le bouddhisme dans la société mondiale : circuler en Inde sur les chemins du Bouddha

Thibeault, François 03 1900 (has links) (PDF)
Les études contemporaines du bouddhisme, plus précisément celles préoccupées par sa modernisation, son occidentalisation et sa mondialisation, proposent un large éventail d’outils conceptuels pour qualifier la spécificité du bouddhisme qui se forme, qui se pratique et dont parlent de plus en plus de gens aujourd’hui. Du point de vue dit « populaire », le bouddhisme est rarement perçu comme une religion et il est plus souvent considéré comme un « art de vivre », une « spiritualité », une « science de l’esprit » ou une « philosophie de vie ». Pourtant, le bouddhisme n’échappe pas à des transformations religieuses que des analyses qualifient à l’aide de concepts comme « traditionalisme », « fondamentalisme », « (post)modernisme », bouddhisme « engagé socialement » et « postbouddhisme ». Les études bouddhiques américano-européennes, tributaires des courants de pensée postcolonialiste et postorientaliste, envisagent désormais leur objet sous l’angle inclusif du pluralisme socioculturel, lequel accorde une place et un rôle importants aux pratiques ainsi qu’aux discours des bouddhistes eux-mêmes. La cimentation au sein des observations d’un modèle des « deux bouddhismes », opposant les bouddhistes « ethniques-asiatiques­immigrants » aux bouddhistes « occidentaux-convertis », a renforcé l’idée selon laquelle seuls les premiers sont « ethniques », les seconds échappant virtuellement à une catégorisation ethnique. La distinction ethnique/converti présuppose ainsi une distinction fort problématique du type ethnique/non ethnique. Le modèle fait l’impasse sur les processus religieux actuels, en amont de l’ethnicité, concernant la formation sociale de la religion et des religions, en général, et du bouddhisme, en particulier. L’idée selon laquelle le bouddhisme est une réalité religieuse sur le plan social – idée que certains pratiquants reconnaissent et que d’autres contestent – ne peut être traitée sans faire l’économie d’envisager les (ré)appropriations et les contestations du bouddhisme sous l’angle des processus contemporains de la mondialisation des religions. Parent pauvre des études bouddhiques, la mondialisation est souvent tenue pour admise et n’est que rarement considérée du point de vue de ses dynamiques internes de relativisation et de différenciation. Je soutiens que le bouddhisme constitue un système sociétal fonctionnel au sein du système religieux de la société mondiale. En faisant usage de la théorie des systèmes sociaux développée par le sociologue allemand Niklas Luhmann, je propose ainsi d’observer le bouddhisme non pas à partir d’unités d’analyse comme des types, des identités, des discours, des interprétations ou des intentions, mais en fonction de communications autoréférentielles qui (re)produisent une convergence et une différence bouddhiques dans le social. Au moyen d’observations ethnographiques consignées sur le terrain et grâce à l’analyse qualitative d’entrevues menées auprès de voyageurs étrangers en Inde, le bouddhisme est reconstruit à partir des éléments et des relations qui constituent sa distinction religieuse tant sur le plan interne (la pluralité du bouddhisme) que celui externe (l’unité du bouddhisme par rapport aux autres religions). Par conséquent, ce n’est un bouddhisme ni « mondial » ni « mondialisé » que dépeignent les analyses qui suivent, mais une forme de « mondialité bouddhique » constitutive des processus mêmes de la mondialisation. Les interrelations entre un système bouddhique de la société mondiale et d’autres systèmes fonctionnels contemporains, dont l’économie (capitaliste), les médias de masse et le tourisme (de loisir), sont approfondies pour illustrer de quelles façons le modelage mutuel est caractéristique de la différenciation moderne et mondiale du bouddhisme au sein du social.

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