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L'influence qu'exercent certains rôles d'opéra français romantique, requérant à la fois plusieurs types différents de voix de soprano, sur le développement vocal de l'interprète

Latouche, Jessica 10 May 2024 (has links)
Plusieurs opéras français de l'époque romantique comportent des rôles pour soprano possédant un registre particulièrement étendu, requérant aussi de l'agilité, de la puissance et une largeur. Pensons ici aux rôles de Juliette (Roméo et Juliette, Charles Gounod), Marguerite (Faust, Charles Gounod), Manon (Manon, Jules Massenet), Louise (Louise, Gustave Charpentier), Leila (Les pêcheurs de perles, Georges Bizet), ou même Olympia, Stella, Antonia et Giulietta (Les Contes d'Hoffmann, Jacques Offenbach), qui ont tous été composés à l'origine pour une seule et même interprète. Dans ces opéras, le personnage évolue en même temps qu'une orchestration de plus en plus intense. Ces rôles ont un principal point en commun : ils demandent une grande souplesse, mais également une puissance pour surpasser un orchestre parfois très étoffé avec une ligne vocale dramatique et grave, tout en gardant la brillance. Ainsi, une partie de ces rôles pourrait être soutenue par une voix légère, et l'autre partie par une voix large. Malgré certaines croyances, seules certaines sopranos sont en mesure d'interpréter ces grands rôles. Ayant les deux facettes dans ma voix, je me suis dirigée vers ce répertoire tout destiné pour mon type de voix. J'ai donc appris et travaillé quatre rôles de l'opéra français de l'ère romantique, soient Marguerite (Faust, C. Gounod), Leila (Les pêcheurs de perles, G. Bizet), Juliette (Roméo et Juliette, C. Gounod) et Manon (Manon, J. Massenet). Dans cette recherche, je me suis fiée à mon expérience personnelle ainsi qu'à celle d'interprètes et de chefs d'orchestre de renommée internationale afin de recueillir des données pour répondre à la question "Comment développer les caractéristiques vocales nécessaires pour une interprète qui désire chanter les rôles de soprano français romantiques qui requièrent plusieurs types de voix différents?" Par cette recherche, j'ai tenté de répondre à cette question, tout en trouvant des réponses auxquelles je ne m'attendais pas... le but direct étant d'interpréter ces rôles de la façon la plus rapprochée de ce qu'aurait désiré le compositeur. / Several French operas of the Romantic period which we find roles for a type of soprano voice with a particularly extensive register, also requiring agility, but also power and width. Think here of Juliette (Roméo et Juliette, Charles Gounod), Marguerite (Faust, Charles Gounod), Manon (Manon, Jules Massenet), Louise (Louise, Gustave Charpentier), Leila (Les pêcheurs de perles, Georges Bizet), or even Olympia, Stella, Antonia, and Giulietta (Contes d'Hoffmann, Jacques Offenbach), all of which were originally composed for the same performer. In these operas, the character evolves at the same time as an increasingly intense orchestration. These roles have one main point in common: they require both a great flexibility, but also a power to surpass an orchestra sometimes very rich with a dramatic and low vocal line, while keeping the brilliance. Thus, one part of these roles could be supported by a light voice, and the other part by a wide voice. Despite certain beliefs, only certain sopranos are able to interpret these great roles. Having both facets in my voice, I turned to this repertoire, which was designed for my type of voice. I therefore learned and worked on four roles from French opera of the romantic era, namely Marguerite (Faust, C. Gounod), Leila (Les pêcheurs de perles, G. Bizet), Juliette (Roméo et Juliette, C. Gounod) and Manon (Manon, J. Massenet).In this research, I relied on my personal experience as well as that of internationally renowned performers and conductors to gather data to answer the question, "How is it possible to develop the vocal characteristics necessary for a performer who wishes to sing the romantic French soprano roles that require many different voice types?" Through this research, I attempted to answer this question, while finding answers that I did not expect...the direct goal being to perform these roles as close to what the composer would have desired.
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Balettmapp Kungliga Operan : Operahusens design och arkitektur

Age, Katrin January 2005 (has links)
En presentation av Kungliga Svenska Baletten. Denna ska distribueras till operahus världen över innan ny turné påbörjas. Shanghais operahus var det första som fick den färdiga produkten.Fördjupningen rör olika operahus design och arkitektur ut- och invändigt. Även en del av husens relevanta historia tas upp.
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Scènes négligées ou vaudeville, opéra-comique et la transformation du théâtre à Rio de Janeiro, dans les années 1840 / Forgotten scenes, or vaudeville, opéra-comique and the transformation of the theatre in Rio de Janeiro, of the 1840s

Scandarolli Inacio, Denise 27 May 2013 (has links)
Dans les années 1840, deux troupes françaises sont arrivées à Rio de Janeiro, elles se sont installées dans les théâtres de la Cour où elles ont présenté des genres théâtrales spécifique, des vaudevilles et des opéra-comiques. C’est précisément de la Compagnie Dramatique Française et de la Compagnie Lyrique Française que cette thèse s’attachera. Bien qu’il y a un vrai silence à propos de la histoire de ces deux troupes, l’impacte que leurs actions ont suscité dans les pratiques théâtrales de la Cour du Brésil est fondamental dans le développement de plusieurs axes liés à cet art, par exemple la critique d’art, les régiments de fonctionnement des salles de spectacle, le discours qui cherchait l’organisation d’un théâtre national, la censure, le confrontation avec les significations de « civilisé » e des valeurs français. Ainsi, la compréhension des mécanismes d’action de ces artistes français à Rio de Janeiro et les relations qu’ils ont établie entre les différentes entités liées à l’art, permet comprendre les processus de formation cultural de la Cour et des dialogues établies avec l’art français, qui implique bien l’éloignement que la reconnaissance. / In the 1840s, the French theater companies Compagnie Française Dramatique, and Compagnie Française Lyrique arrived in Rio de Janeiro. They settled in the Brazilian court with a specific repertoire composed mostly by vaudeville and opéra-comiques, and even though little was known about the story of these two group, their actions impacted theatrical practices of the court. This thesis addresses the story of these French companies. They were fundamental in the development of multiple axes, and remarkably connected with regiments of spectacle rooms, artistic criticism, censorship, to structure a national theater and confronted with the meanings of "civilized" and French values. One can therefore understand the cultural dialogues established with French art by the mechanisms of action of these artists in Rio de Janeiro, and the relationships established among the different entities related to the Art.
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Le Théâtre royal de la Monnaie (1830-1914): contraintes d'exploitation d'un théâtre lyrique au XIXe siècle

Van Der Hoeven, Roland January 1998 (has links)
Doctorat en philosophie et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Processus de création et problématiques dans la composition d’un opéra contemporain : El Príncipe Tulicio, opéra de chambre avec dispositif électronique

Vasquez-Castaneda, Harold 08 1900 (has links)
No description available.
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La pratique des interprètes de Berlioz et la construction du comique sur la scène lyrique au XIXe siècle / The practices of Berlioz’s performers and the construction of the comic element on the 19th century lyrical stage

Loriot, Charlotte 15 November 2013 (has links)
La pratique des interprètes de Berlioz qui créèrent Benvenuto Cellini, La Damnation de Faust et Béatrice et Bénédict gagne à être mieux connue : ils observaient d’autres traditions que les nôtres, et saisir leurs usages et leur contexte artistique offre un autre regard sur les œuvres. La présente thèse examine le cadre de travail de ces artistes, c’est-à-dire leurs formations, leurs carrières, le déroulement des répétitions d’une œuvre et les corps de métier convoqués, mais aussi les écoles de jeu, de chant, et les étapes de préparation d’un rôle. Ces artistes seront aussi présentés, en particulier ceux qui jouèrent dans les scènes comiques des œuvres concernées. Les derniers chapitres, qui explorent la manière dont les œuvres du corpus furent interprétées sur les scènes de l’Opéra et du théâtre de Bade, ainsi qu’à l’Opéra-Comique et au théâtre de Weimar, mêlent l’ensemble de ces sources et croisent aspect scéniques et musicaux. / The practices of the performers who first produced Berlioz’s Benvenuto Cellini, La Damnation de Faust and Béatrice et Bénédict deserves to be better known: they followed other traditions than ours, and to understand their habits, practices and artistic context offers another way of conceiving these musical works. The present thesis considers the framework in which these artists worked, that is to say their training, their careers, the progress of the rehearsal of an opera and the trades involved, as well as the schools of acting, of singing, and the preparation of a role. The individual artists will also be introduced, in particular those who played in the comic scenes of the concerned works. The last chapters, which explore the way in which the corpus’ works were performed on the stage of the Paris Opera and the theater of Bade, as well as at the Paris Opera-Comic and the theater of Weimar, mix all these sources and documents and combine musical and scenic elements.
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Pour une dramaturgie de la comédie mêlée d’ariettes (1750-1810) / Towards a dramaturgy of comédie mêlée d’ariettes (1750-1810)

Schang-Norbelly, Marie-Cécile 04 December 2017 (has links)
La comédie mêlée d’ariettes, genre d’opéra-comique apparu au milieu du XVIIIe siècle, fait l’objet d’un regain d’intérêt depuis les années 1990 de la part des artistes et des chercheurs. Elle naît dans des circonstances marquées par le renouvellement de la comédie, et par l’apparition de l’esthétique en tant que discipline philosophique. De ce fait, elle témoigne d’une prise de distance vis-à-vis de la poétique classique, et d’un déplacement des critères d’évaluation de l’oeuvre d’art : la critique se détourne en partie de l’objet pour considérer le sujet : l’oeuvre est désormais jugée du point de vue de l’effet qu’elle produit. Dans ce contexte de libération vis-à-vis des normes académiques, la très grande diversité des pièces qui composent le répertoire de la comédie mêlée d’ariettes est telle que leur parenté ne va pas forcément de soi. Leur point commun le plus évident est l’alternance de dialogues parlés et d’airs, qui crée une discontinuité formelle à laquelle il faut ajouter une discontinuité stylistique et générique. Pour toutes ces raisons, on lui refuse parfois la qualité de « genre ». Il s’avère en tout cas qu’elle se dérobe à toute tentative de poétique. Toutefois, l’analyse des effets produits sur le public par la comédie mêlée d’ariettes met en évidence l’unité du répertoire et la cohérence interne à chaque pièce. Il semble donc pertinent d’adopter une approche esthétique plus que poétique, c’est-à-dire d’élaborer une dramaturgie du genre, en privilégiant une logique impressive qui conduit à opérer des rapprochements avec la peinture et le roman. La progression dramatique non linéaire du genre apparaît alors comme la conséquence d’une esthétique polarisée autour de « tableaux », autrement appelés « situations ». Ceux-ci favorisent l’irruption de la sensibilité au sein du réel prosaïque, et l’émergence d’une voix poétique, au service de l’expression d’une nostalgie dont la poésie lyrique traditionnelle n’est plus à même de se faire l’écho. / The comédie mêlée d’ariettes is a type of opéra-comique which emerged in the middle of the 18th century in France. Since the 1990s, artists and academics have shown renewed interest for this genre which came into being in a context characterized by the renewal of comedy and the emergence of aesthetics as a philosophical discipline. As a consequence, the comédie mêlée d’ariettes illustrates a shift of focus away from classical poetics and a significant change in the criteria used to judge the value of a work of art: critics partly turned away from the object in order focus on the subject – from then on, what mattered in the assessment of a work of art was the effect it produced. As playwrights let go of academics standards, the comédie mêlée d’ariettes repertoire is very diverse and therefore the kinship between the various plays is not self-evident. Their most obvious common point is the alternation of spoken dialogues and aria – or tunes, which creates a formal discontinuity that is to be added to the stylistic and generic discontinuity. For all these reasons, the comédie mêlée d’ariettes has often been denied the name of a “genre”. In any case, it proves difficult to formalize it into a poetics. However, analyzing the impact the comédie mêlée d’ariettes made on the public highlights both the unity of the repertoire and the internal coherence of each play. Consequently, it seems relevant to adopt an aesthetical rather than a poetical approach, that is to say to elaborate a dramatic theory of the genre favouring an impressionist logic which leads to comparisons with painting and the novel. The non-linear dramatic progression of the genre therefore appears to be the consequence of an aesthetics polarized around “stage pictures” (tableaux) also called “situations” The latter encourage both the sudden emergence of sensitivity amid the trivial reality and the apparition of a poetical voice which expressed a nostalgia that traditional lyrical poetry could no more voice.
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La contribution de Florimond Ronger, dit Hervé, au développement de l'opérette (1848-1870) : éléments biographiques et mécanismes du comique

Blanchet, Pascal 08 1900 (has links)
La version intégrale de cette thèse est disponible uniquement pour consultation individuelle à la Bibliothèque de musique de l’Université de Montréal (www.bib.umontreal.ca/MU). / Aujourd’hui, le nom du « père de l’opérette », Florimond Ronger, dit Hervé (1825-1892), se résume bien souvent à une note de bas de page dans les volumes d’histoire de la musique. S’il est vrai, pour emprunter la formule de Jules Lemaître, que l’opérette est le seul genre dramatique qu’ait produit la seconde moitié du XIXe siècle, on peut s’interroger sur les raisons de l’oubli dans lequel est tombé un compositeur qui, de son vivant, remporta pourtant des succès comparables à ceux de son plus célèbre rival, Jacques Offenbach (1819-1880). Cette thèse a pour objectif d’évaluer l’apport d’Hervé à la naissance et au développement du genre de l’opérette de 1848 à 1870. Pour ce faire, ce travail survole dans un premier temps la vie et la carrière d’Hervé pour observer la nature de sa participation au développement du genre et l'impact de sa biographie sur cette trajectoire ; dans un deuxième temps, nous étudions son approche du comique telle qu’elle se manifeste dans le livret et la musique de ses œuvres. Le premier des quatre chapitres qui composent cette thèse dresse un bilan des données biographiques qu’on peut extraire des trois livres qui ont été consacrés au moins en partie à Hervé (Schneider 1924, Ghesquière et Cariven-Galharret 1992 et Rouchouse 1994). Le chapitre 2 montre le nouvel éclairage que jette sur la carrière du compositeur le dépouillement d’archives, et aborde entre autres le sujet délicat et fortement occulté jusqu’à maintenant du procès et de la condamnation du compositeur pour détournement de mineur. Le chapitre 3 propose un inventaire des ressorts du comique employés dans les opérettes de Hervé entre 1848 et 1870 et plus spécifiquement dans L’œil crevé (1867), première œuvre ambitieuse en trois actes où se cristallisent l’ensemble des procédés comiques du compositeur. Le chapitre 4 observe l’application de ces procédés dans Le petit Faust (1869), une parodie du Faust (1859) de Gounod, qui s’est avéré le plus grand succès d’Hervé et constitue probablement son chef-d’œuvre. / Today, the name of “the father of operetta”, Florimond Ronger, who worked under the moniker Hervé (1825-1892), is generally relegated to a footnote in the annals of music history. Yet, if Jules Lemaître's contention that operetta is the only dramatic genre produced by the second half of the nineteenth century is indeed true, one may well ponder how its leading exponent, a composer whose works attained a level of success during his lifetime comparable to that of his most famous rival, Jacques Offenbach (1819-1880), could fall into obscurity. The purpose of this dissertation is to evaluate the contribution of Hervé to the birth and development of operetta from 1848 to 1870. To do this, this work shall first survey Hervé's life and career to examine the nature of his participation in the development of the genre and the impact of his biography on its trajectory. Next, we shall study his approach toward the comic as it manifests in both the libretti and music of his works. Chapter 1 of the four which comprise this dissertation provides an overview of the biographical data which can be extracted from the three books devoted at least in part to Hervé (Schneider, 1924; Ghesquière and Cariven-Galharret, 1992; and Rouchouse, 1994). Chapter 2 is a distillation of the information gleaned from an examination of the archives which sheds new light on the career of the composer. Among other topics, the delicate and heretofore highly obscure subject of Hervé's trial and conviction for enticement of a minor will be explored. Chapter 3 consists of a general inventory of the comic devices used in the operettas of Hervé between 1848 and 1870 and more specifically a detailed analysis of those found in L’œil crevé (1867), his first ambitious work in three acts wherein is found the synthesis and crystallization of all the composer’s comic devices. Chapter 4 examines the implementation of these same techniques in Le petit Faust (1869), a parody of Gounod’s Faust (1859), which proved to be Hervé's greatest success and probably his masterpiece.
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Le théâtre musical au XXe siècle, une expérience politique / Musical theater during the 20th century, a political experience

Saroh, Karine 16 November 2018 (has links)
Au cœur de l’élan moderniste qui anime le XXe siècle, l’expression « théâtre musical » devient l’étendard d’une recherche esthétique de nouvelles formes de rencontre scénique entre le théâtre et la musique. Que l’objectif soit de moderniser l’opéra, de le remplacer, de réformer le théâtre ou de créer un nouveau genre à mi-chemin entre les deux arts, les collaborations rassemblant compositeurs et hommes de théâtre entendent présenter des œuvres actuelles, qui balaient les modèles esthétiques jusqu’alors dominants. Si l’approche du théâtre musical est complexe tant il s’avère polymorphe, le contexte social et la proximité des artistes avec le milieu activiste nous invitent à considérer également les œuvres selon leurs qualités militantes et/ou politiques. À l’heure où les sociétés européennes sont ébranlées des guerres mondiales et des modèles totalitaires qui donnent lieu à une instabilité sociale importante, l’espace esthétique pluridisciplinaire du théâtre musical se révèle propice à la réflexion philosophique et à l’expérimentation des modalités de protection et d’émancipation du politique. L’utopie artistique, qui incite à repenser les cadres formels du théâtre musical, dans lequel les disciplines sont travaillées selon un système de relation égalitaire et d’autonomie des voix, cultive aussi des modèles d’utopie politique. Ainsi, après avoir exploré les ambitions esthétiques du théâtre musical et leur traduction dans les œuvres, nous ne manquons pas d’étudier sa relation dialogique avec la pensée politique qui lui est contemporaine. C’est en effet parce que son espace artistique (processus et productions) convoque l’utopie politique pour relever les défis esthétiques de la pluridisciplinarité, que le théâtre musical devient le lieu privilégié d’une réflexion philosophique sur la pratique militante et sur les moyens de l’exercice politique, ainsi que sur l’idéal démocratique dont nous sommes aujourd’hui les héritiers. / At the core of the modernist impetus that animates the 20th century, the phrase “musical theatre” becomes the emblem of the aesthetic search of new ways of mixing theatre and music on the stage. Whether the aim is to modernize the opera, reform the dramatic art, or create a new genre halfway between both arts, composers, dramatists and producers collaborate to produce modern works and dispense with the old prevailing aesthetic model. Approaching musical theatre is quite a challenge, as it is so polymorphic; and the social context and the artists’ closeness to the activists’ world invite us, when examining their works, to consider their militant and political standpoints. At a time when European societies are weakened by World Wars and totalitarian regimes that give rise to an important social instability, the multidisciplinary aesthetic space of the musical theatre turns out to favour philosophical thought and the experimentation of methods for the protection and the emancipation of politics. The artistic utopia, which encourages us to reconsider the formal pattern of musical theatre where the arts are used on equal terms and the voices are independent, also promotes a political utopia. Then, after exploring the aesthetic ambitions of musical theatre and how they are technically expressed in the works, we are sure to study their intricate two-way relationship with contemporary political thought. Because its artistic space (process and productions) uses political utopia to take up the aesthetic challenge of multidisciplinarity, musical theatre turns out to be the ideal place for a philosophical appraisal of the militant practice, of the degree of political exercise as well as of the democratic ideal it has passed on to us.
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Origine et fonction du directeur musical dans la France contemporaine / Origine and role of the music director in France today

Demonet, Gilles 29 September 2010 (has links)
Le directeur musical trouve son origine dans plusieurs mutations musicales survenues entre le XVIIe et le XVIIIe siècles et qui se cristallisent dans un individu, Lully. Celui-ci représente un premier modèle à la fois compositeur, directeur, interprète, entrepreneur, dont les éléments constitutifs structurent la notion de directeur musical depuis cette époque. L’éclatement des fonctions dont il fait ensuite l’objet produit avec Habeneck un nouveau modèle, chef d’orchestre fondateur et entraîneur d’orchestres. Plusieurs nouveaux modèles naissent à partir de la fin du XIXe siècle. Ils illustrent des profils inventeurs, entrepreneurs et citoyens. Parallèlement, deux situations atypiques apparaissent, les festivals sans orchestre permanent et les orchestres refusant la présence d’un chef d’orchestre.Le modèle en vigueur aujourd’hui en France emprunte à ces différents modèles. Le directeur musical exerce plusieurs missions répondant aux attentes multiples de son environnement, mais il souffre d’une absence de reconnaissance institutionnelle véritable. La question se pose même parfois : est-il nécessaire ? Par ailleurs, les règles habituellement applicables aux artistes s’appliquent difficilement au directeur musical.Enfin, des pouvoirs concurrents réduisent son champ de compétence et celui de la programmation lui échappe. Il en porte une part de responsabilité car ses ambitions de carrière en tant que chef d’orchestre l’ont rendu au fil du temps de moins en moins présent. Derrière ce modèle original de directeur musical en France, c’est peut-être une conception des institutions propre à notre pays qui est révélée. / The music director has his own origin in important musical transformations which arose between the 17th and the 18th centuries. These mutations with Lully gave birth to a prototype who is at the same time composer, musician, performer, businessman, and who has been moulding the figure of the music director from this period onwards. Then, when these various duties split, a new profile of music director emerged, as an orchestra-founder and -trainer, embodied by Habeneck.From the end of 19th century, new models were implemented, such as inventors, entrepreneurs and citizens thoroughly committed to their community. Beside, some festivals have their own orchestra, but no permanent conductor. Some other orchestras simply refuse to be lead by a stable or non-stable conductor.The music director of our century in France is the heir of these various models. He has numerous duties and needs to demonstrate evidence of great skills, since he has to come up to the expectations of a wide and versatile environment. But, at the same time, his uniqueness and value are not really appreciated and the wolrdwide competition between conductors led him to be less present and therefore to give up a substantial part of his powers, related to programming and artistic direction. To some extent, the situation of the music director in France is reflecting the institutional system of this country.

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