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Du Bellay lecteur de Virgile / Du Bellay reading Virgil

Gautier, Hélène 22 September 2018 (has links)
Cette thèse se propose d’étudier comment la lecture de Virgile informe toute l’oeuvre bellayenne, voire définit et révèle la poésie et la figure du poète bellayens. Dans une première partie, un état des lieux de la réception du texte virgilien de l’Antiquité à la Renaissance nous fait découvrir les moyens mis à disposition de Du Bellay pour lire et imiter Virgile, la lecture se révélant indissociable de l’écriture. Un premier relevé et une première typologie des emprunts à Virgile dans l’oeuvre bellayenne (1549-1560) permettent alors de dégager des éléments d’analyse de l’imitation de Virgile par Du Bellay. La deuxième partie examine alors de manière diachronique la notion d’”innutrition” virgilienne. Elle met ainsi en relief l’année 1552, année de la traduction des livres quatre et six de l’Enéide, année charnière dans la production poétique bellayenne, où s'opère l’assimilation du texte virgilien et le passage à une véritable réécriture de Virgile dans les poèmes ultérieurs (1552-1560). La troisième partie articule ces enjeux proprement poétiques aux enjeux socio-politiques dans la mesure où elle met au jour les enjeux de cette imitation de Virgile par Du Bellay, en particulier la définition de sa place de poète au sein de la cité dans les recueils romains (1558) et surtout dans les discours politiques des dernières années (1558-1560). / This dissertation presents a critical analysis of the way reading Virgil impacted the works of Du Bellay, even so far as to define and reveal Du Bellay’s poetry and his figure as a poet.In the first part, an assessment of the various tools for reading Virgilian texts from Antiquity to the Renaissance brings to light the means available to Du Bellay in order to read and imitate Virgil – his reading of Virgil and his own writing being intrinsically associated. A preliminary listing and categorization of the elements Du Bellay borrowed from Virgil in his works from 1549 to 1560 makes it possible to highlight ways to analyze how Virgil is imitated by Du Bellay. The second part then examines in a diachronic fashion the notion of Virgilian “innutrition”. This part thus draws particular attention to 1552, year of the translation of books four and six of The Aeneid, a pivotal year in Du Bellay’s poetic production for it seemed to have born witness to his assimilation of Virgilian texts and his moving on to genuine rewriting of Virgil in his later poems from 1552 to 1560.The third part articulates the specifically poetic issues to socio-political concerns, insofar as it exposes the purpose of Du Bellay in his imitation of Virgil, most particularly the definition of his position as a poet within the city in the Roman collections (1558) and especially in the political speeches from the later years (1558-1560).
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Le Cothurne d'Alecton : la fureur dans la tragédie française (1553-1653) / Alecto’s Cothurnus : fury in French Tragedy (1553-1653)

Sprogis, Frédéric 23 May 2019 (has links)
À partir du geste de Jodelle, qui fait de sa Cléopâtre une furieuse en 1553, la tragédie des XVIe et XVIIe siècles n’a eu de cesse de reprendre le motif de la fureur qui engage tout l’ethos des personnages dans un risque de destruction intime, de dérèglement intérieur, d’emportement passionnel. Cette thèse se propose de questionner l’intérêt que les dramaturges tragiques ont trouvé à la fureur pour la conserver malgré toutes les évolutions et les transformations du genre, de la Cléopâtre captive jusqu’en 1653, date de l’échec de Pertharite. La fureur, au cœur de l’écriture tragique plutôt que de sa théorie, nous permet d’envisager une forme d’unité de ces cent ans de tragédies dans la pratique même du genre. Le travail constant du motif furieux par les auteurs éclaire ainsi la manière dont ils envisagent la représentation des passions exacerbées de la Renaissance jusqu’à la tragédie galante. Nous explorerons d’abord le cœur de l’élaboration complexe du motif, hérité de l’Antiquité mais recréé par l’écriture dramatique. Nous pourrons montrer, ensuite, que la fureur permet de relire notre large corpus pour faire émerger de nouvelles influences dramatiques et comprendre comment chacun des auteurs intègre le motif à son écriture spécifique – ou, au contraire, le refuse. Dès lors, il sera possible d’analyser les enjeux théoriques de la fureur tragique dont le contenu « vide » permet d’engager librement des questionnements esthétiques, éthiques et politiques. Enfin, c’est à la représentation problématique de la fureur que nous nous attacherons : la dimension spectaculaire du motif, dès ses origines, impose d’interroger ses modes d’expression. Comment les auteurs, puis les comédiens, parviennent-ils à faire entendre et faire voir au public la déraison incontrôlable grâce à l’écriture poétique et scénique ? / After Jodelle’s 1533 initial play, in which he made his Cleopatra a furious character, the Tragedy genre throughout the 16e and 17e centuries never stopped questioning the motif of Fury, a force which profoundly undermined the characters’ ethos, jeopardized as they were by the threat of personal destruction, innermost disorders, and outbursts of passion. My thesis endeavour to elucidate the reasons why Tragedy’s playwrights probed so enduringly into Fury, which persisted as a motif, irrespective of all the metamorphoses of the genre, from Jodelle’s ‘Cléopâtre captive’ until the fiasco of ‘Pertharite’ in 1653. Although Fury appeared peripheral to the theory of Tragedy, it was central to its writing. Thus, from the standpoint of the material, it provides a form of unity in over a century of varied production. Subsequently, the perpetual reworking of the motif of Rage by these authors sheds light on the manner in which they envisioned the representation of extreme passions, from the Renaissance to the tragédie galante. First of all, the complex elaboration of the motif is investigated, exploring how Antiquity’s legacy was being reinvented by dramatic writing. Then, through the prism of Fury, the large corpus of plays under scrutiny is given fresh insight, revealing new dramatic influences and how the motif was espoused by the authors and interwoven with their personal style – or rejected. After that, owing to the fact that Fury was devoid of any clear theoretical and moral contents, it is detailed how it became a field where authors could engage freely in aesthetical, ethical and political discussions. Eventually, the problematic rendition of Fury on stage is investigated: from the outset, the spectacular quality of the motif begs the question of its various modes of representation. By means of poetic and scenic writing, how did the authors and then the comedians appeal to the audience and bring this uncontrollable madness to life?
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La voce passionata : forza espressiva e affetti sociali nel "Saggio sull’origine delle lingue" di Rousseau / La voix passionnée : force expressive et affections sociales dans l'"Essai sur l'origine des langues" de Rousseau / The Passionate Voice : Expressive Force and Social Affections in Rousseau’s "Essay on the Origin of Languages"

Boccolari, Francesco 19 October 2018 (has links)
Cette recherche combine des éléments qui appartiennent à l'histoire de la philosophie, à la philosophie politique et à la philosophie du langage. Son objet est d’observer et de recomposer certaines des étapes qui marquent, dans la philosophie de Rousseau, l’émergence progressive et radicale du langage en tant que facteur politique. Plus précisément, elle fournit une étude de la conception pragmatique du langage qui sous-tend la thèse principale de l’Essai sur l’origine des langues, selon laquelle la parole ne tire pas son origine des besoins physiques mais des passions considérées comme « besoins moraux ». Rousseau estime que contrairement aux besoins physiques, inéluctablement ressentis par les hommes indépendamment de l’éventualité et des circonstances de leur rencontre, les passions ne s’animent jamais « tant qu’elles sont de nul effet » (Emile, II, OC IV, Pléiade, p. 321), à savoir tant qu’elles ne sont pas en mesure d’agir l’une sur l’autre à l’intérieur d’une relation dont elles constituent les pôles. Or précisément parce qu’il pense que la parole, à son origine, a été occasionnée par ce type d’affections qui se développent dans l’âme humaine en produisant leurs effets à l’intérieur des relations, il considère également que son rôle primitif n’a pas consisté à représenter un contenu préconstitué par rapport à sa matérialisation phonique, mais à exercer une force immanente à l’expression sonore du sentiment. En ce sens, la tâche que s’assigne Rousseau dans l’Essai sur l’origine des langues est de rendre compte des facteurs qui ont permis à la langue de se rendre porteuse, dans un moment chronologiquement et logiquement secondaire de son histoire, de significations générales et abstraites de toute attitude émotive inhérente à l’acte d’énonciation du sujet. Le grand intérêt de cette explication consiste à attribuer l’éclosion et le progrès de la dimension représentative du langage à une modification de sa fonction sociale et politique, une modification qui consiste dans la suppression graduelle de la nécessité d’exercer par la parole une action morale sur autrui, d’exciter et de calmer les passions par les sonorités du discours, d’agir avec force dans le langage et d’influer par là-même sur la société. / This research combines elements of history of philosophy, political philosophy, and philosophy of language. It aims at investigating and reconstructing certain stages which, in Rousseau’s philosophy, mark the progressive and radical emergence of language as a political factor. In particular, the research provides a study of Rousseau’s pragmatic account of language, insofar as it underpins the main thesis of the Essay on the Origin of Languages. According to this thesis, speech does not originate from physical needs, but from human passions, conceived of as “moral needs”. Rousseau affirms that, contrary to physical needs, which inevitably arise in humans regardless of different occasions and circumstances, “the passions never become animated so long as they are of no effect” (Emile II, A. Bloom tr., New York, 1979, p. 92). Passions, that is, are only aroused in humans by acting upon each other, within a relationship of which they constitute the opposite poles. Since, according to Rousseau, speech was first caused by human passions — which can only develop in the soul and produce their effects within social relationships — he maintains that the original function of speech was not to represent a content that existed previously to its phonic materialisation. Rather, its primary role was to exert a power that is immanent to the voiced expression of feelings. In this sense, Rousseau’s goal in the Essay on the Origin of Languages is to provide an account of the elements that allowed language to become the bearer, in a logically and chronologically subsequent moment of its history, of general and abstract meanings, which are independent of any emotional attitude inherent in the subjective act of enunciation. A particularly interesting aspect of Rousseau’s explanation is that it ascribes the birth and progress of the representative dimension of language to a modification of its social and political function. This modification consists in the gradual suppression of the human needs to produce moral effects in the souls of others, excite or calm down passions through the sounds and tones of speech, and to exert an influence on society by forcefully acting through language.
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L’écriture des passions dans les Mémoires du duc de Saint-Simon / The Writting of the Passions in the Mémoires of the Duke of Saint-Simon

Crelier, Damien 13 January 2018 (has links)
Notre thèse se propose de faire la lumière sur ce que nous appelons l’écriture des passions dans les Mémoires de Saint-Simon, au double sens de passions qui imprègnent (et infléchissent) l’écriture du mémorialiste et de passions de cour, qui sont l’un des objets privilégiés du récit historique. Il ne s’agit pas là d’une juxtaposition de sens qui serait fortuite ou contingente : notre postulat est à l’inverse que le lien entre les deux questions est essentiel et profondément dynamique. Saint Simon est assurément le produit d’une culture et d’un milieu qui le déterminent en partie ; mais, en retour, les faits et les personnages sont sous sa plume saisis à l’aune d’une sensibilité irréductiblement singulière. L’enjeu de ce travail est de montrer que la cour, telle qu’elle est évoquée et même ressuscitée par les Mémoires, est le lieu d’une effervescence passionnelle sans la prise en compte de laquelle la causalité historique est vouée à demeurer inintelligible. Dans un tel contexte, ce sont les questions hiérarchiques qui suscitent l’investissement affectif le plus intense. Cela a pour corollaire que la passion amoureuse fait de la part de Saint-Simon l’objet d’une méfiance d’ordre éthique aussi bien qu’historiographique. Il s’agit en outre de chercher à cerner la nature de l’investissement de Saint Simon dans l’écriture, et de comprendre l’un des plus grands paradoxes des Mémoires : l’exceptionnel engagement passionnel dont le récit saint-simonien est le lieu n’exclut pas qu’il soit par ailleurs traversé par un discours du dégagement, auquel nous avons souhaité restituer toute son importance. / Our doctoral thesis aims to shed light upon the writing of the passions in the “Mémoires” of the Duke of Saint Simon, and this with regard not only to the emotions which permeate (and direct) the Memorialist’s writing practices, but also with regard to the passions which dominate the Court, and which constitute one of the historical narrative’s main points of investigation. This double motif is not to be regarded as contingent or fortuitous : to the contrary, we argue that the relationship between these two questions is both essential and dynamic. Saint-Simon is assuredly the product of a cultural environment that determines him in part ; in return, however, the deeds and characters he consigns are penned with an irreducibly unique sensitivity. The issue at hand is to illustrate that the Court, as it is described and even ressuscitated by the “Mémoires”, is the scene of a passionate effervescence which must be taken into account if elements of historical causality are to be understood. In this context, it is in issues of courtly hierarchy that the greatest emotional stakes are invested ; conversely, love as a passion is portrayed as an object of suspicion that is both ethical and historiographical in nature. Finally, we have sought to define the character of Saint-Simon’s own involvement in the writing process, and to understand one of the greatest paradoxes of the “Mémoires” : the Memorialist’s extraordinarily impassioned presence in the narrative does not exclude the existence of a discourse of worldly disengagement, to which we have attempted to render its full importance.
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Origine, redéfinition, statut de l’ekphrasis romanesque au XVIIe siècle / Ekphrasis in 17th-century French narrative fiction : origin, redefinition and status

Romagnino, Roberto 04 September 2015 (has links)
Notre thèse se propose comme objectif la définition et l’étude du traitement de l’ekphrasis dans la fiction narrative française en prose entre 1585 et 1660. L’ekphrasis y est comprise dans le sens ancien et rhétorique d’un discours doté d’évidence (enargeia), mettant son objet devant les yeux du lecteur/auditeur. En s’appuyant sur une rigoureuse enquête philologique, le présent travail vise d’abord à définir l’origine rhétorique de la notion d’ekphrasis et de tracer sa complexe cartographie sémantique entre l’Antiquité et la première modernité. L’enquête s’efforce ensuite de montrer l’attitude – de docilité ou de rébellion – de l’ekphrasis romanesque par rapport aux préceptes antiques et contemporains, par la mise en lumière des singularités d’écriture qui différencient la pratique des romanciers. Enfin, l’étude s’attache à dégager les effets que l’ekphrasis et plus en général le discours évident, dont les sources mettent en lumière l’étroit lien avec les passions, sont censés susciter chez le lecteur. / The aim of this thesis is the definition and study of the treatment of ekphrasis in fictional prose narrative in French between 1585 and 1660. Ekphrasis is considered here in its ancient and rhetorical sense of a discourse having the quality of enargeia – that is, one that places its object before the eyes of the reader/listener.Based on a rigorous philological investigation, this paper aims first at defining the rhetorical origin of the concept of ekphrasis, and its complex semantic mapping between Antiquity and the early modern period.This research attempts then to shed light on the attitude (docility or rebellion) of fictional ekphrasis toward the ancient and contemporary precepts, by highlighting the singularities of writing that distinguish the practice of novelists.Finally, this study focuses on identifying the effects that ekphrasis, and more generally the figures of enargeia – of which the sources highlight the close link with the passions – are expected to arouse in the reader.
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La Teoría de las Pasiones en David Hume (Del modelo clásico de las pasiones al paradigma ilustrado)

Cano López, Antonio José 16 January 2009 (has links)
Desde al menos Aristóteles, los filósofos han intentado explicar la vida pasional de los seres humanos. El propósito de esta tesis es mostrar la teoría de las pasiones de Hume. Este autor analiza las pasiones como parte de la ciencia del hombre en el Libro II del Tratado de la naturaleza humana y en la posterior Disertación de las pasiones. Hume distingue entre pasiones “serenas” y “violentas”. Él identifica los sentimientos estéticos y morales como ejemplos de pasiones “serenas”, mientras que caracteriza como “violentas” sentimientos tales como “el amor y el odio, la alegría y la tristeza, el orgullo y la humildad”. A continuación, Hume divide las pasiones en “directas”, que surgen inmediatamente del placer o dolor, e “indirectas”, que proceden de los mismos principios, pero en conjunción con otras cualidades. El análisis de las pasiones “indirectas” es original de Hume. Por otro lado, al igual que las teorías epistemológica y moral, la explicación de las pasiones en Hume constituye una teoría crítica. / From at least Aristotle on, philosophers have attempted to explain the pasional life of human beings. The purpose of this paper is to show Hume´s theory of the passions. Hume analyzes passions as part of his science of man in Book 2 of A Treatise of Human Nature and subsequent Dissertation on the Passions. Hume distinguishes between “calm” and “violent” passions. He identifies the aesthetic and moral sentiments as examples of “calm” passions, while characterizing as “violent” sentiments such as “love and hatred, grief and joy, pride and humility”. Next, passions are divided by Hume into “direct”, which arise immediately from pain or pleasure and “indirect”, which proceed from the same principles, but by the conjunction of other qualities. The analysis of “indirect” passions is original. On the other hand, like epistemological and ethical theories, Hume´s account of passions is also a critical theory.
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L’ordre social spontané : étude des phénomènes d’auto-organisation dans le champ social / Thinking the Spontaneous Order : self-organization in the Social Field

Debray, Eva 03 February 2016 (has links)
Cette recherche en théorie sociale trouve sa source dans un problème classique livré notamment par la pensée de Hobbes, celui de la possibilité de l’ordre social – l’ordre social étant ici conçu comme une situation sociale où les membres d’un groupe parviennent à vivre ensemble de manière relativement pacifique. Elle se penche, plus précisément, sur des théories qui, bien qu’issues de traditions de pensée très différentes, proposent une même formulation critique et restrictive de ce problème : ces théories infirment l’idée que cet ordre (ou du moins toute situation d’ordre social) pourrait être produit de manière intentionnelle et invitent ainsi à envisager des mécanismes de production non intentionnelle de ce dernier. Cette enquête ne prétend nullement réaliser un panorama exhaustif des différentes pensées ou théories qui ont pu défendre cette hypothèse de l’ordre spontané. Elle s’attache avant tout, en s’appuyant sur les théories de B. Spinoza, B. Pascal, A. Smith, É. Durkheim, F. A. von Hayek et N. Luhmann, à établir les termes d’un débat au sein de cette perspective. Elle dégage pour ce faire les prémisses théoriques qui, chez ces auteurs, conditionnent des types spécifiques d’analyse des mécanismes d’auto-organisation. Ce travail dégage notamment deux courants adverses au sein de ces théories. Le premier, dans lequel on inclut les projets d’Hayek et de Luhmann, défend, en se fondant sur le constat d’une spécificité des sociétés modernes, l’hypothèse que leur ordre ne peut pas reposer, ou du moins pas essentiellement, sur un contrôle social exercé sur l’individu. Le second, dans lequel s’inscrivent les pensées de Durkheim, Smith, Pascal et Spinoza, met en exergue ce que nous nommons le « problème des passions », et soutient au contraire l’idée que ce contrôle constitue une condition essentielle de cet ordre. Tandis que le premier courant insiste sur la nature cognitive des mécanismes de production non intentionnelle d’ordre, le second souligne leur dimension affective. / The starting point of this investigation in social theory is the observation of strong affinities that very different and somehow rival theories have with each other. These theories investigate the problem of social order, namely « how is it possible for human beings to live with each other in a relative peaceful situation? ». Furthermore, they all maintain that this order cannot emerge but unintentionally. The present research aims at setting the terms of a debate among these approaches and focuses in this respect on the theories of Baruch Spinoza, Blaise Pascal, Adam Smith, Émile Durkheim, Friedrich August von Hayek and Niklas Luhmann. Their respective approaches to self-organizing mechanisms rest on correspondingly various theoretical assumptions. Our purpose is to point out these assumptions. For instance, Hayek and Luhmann’s theories on the one hand and those of Spinoza, Pascal, Smith and Durkheim on the other strongly differ regarding their conception of the conditions of social order: while the former, on account of the specificities of modern societies, assume that their social order cannot essentially rest on a social control, the latter argue that passions, by misleading human beings, make this social control an essential condition of peaceful living together.
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Ardeur et vengeance : anthropologie de la colère au XVIIe siècle / Heat and revenge : anthropology of anger in the 17th century

Le Floc'h, Justine 02 December 2019 (has links)
L’objectif de cette étude est de déterminer comment la pensée et l’imaginaire de la colère se façonnent en France au XVIIe siècle à partir d’un corpus large de littérature morale, comprenant des traités de médecine, de théologie, de philosophie, de morale et de civilité. La colère compte alors parmi les passions et se définit, conformément à la proposition aristotélicienne, comme un désir de vengeance qui fait suite à une marque de mépris et qui se manifeste dans le corps par un bouillonnement de sang autour du cœur. Elle est également une des quatre humeurs du système médical hippocratico-galénique : la bile jaune (cholè) menace les colériques de fièvres et autres inflammations. Associée à une folie et à un vice chez Sénèque, l’Ire figure enfin dans le septenaire des péchés capitaux, aux côtés de l’Orgueil et de l’Envie. Mais l’anthropologie chrétienne lui reconnaît également de bons usages, et tout l’effort des moralistes, médecins et théologiens de l’époque moderne est de déterminer comment concilier la dimension naturelle et physiologique de la passion avec l’aspiration à la vertu dans l’usage du monde. Ces auteurs encouragent au gouvernement des passions, à la fois dans une démarche charitable, et afin de favoriser leur usage rhétorique dans la mise en scène de soi sur la scène mondaine. Notre étude contribue à l’histoire des émotions de l’époque moderne par l’analyse des discours qui ont forgé les représentations et l’imaginaire de la colère. En déployant le modèle topique de la colère à partir de la littérature morale, considérée comme une formation discursive composée des différents champs du savoir, elle participe à l’anthropologie historique de l’affectivité. / This study aims to determine how the representations of anger were built in France in the 17th century from a broad collection of moral literature, including treatises on medicine, theology, philosophy, morals and civility. Anger was counted among the passions and defined, according to the Aristotelian proposal, as a desire for revenge caused by a perception of contempt, which manifests itself in the body with blood boiling around the heart. Anger (colère) was then correlated with choler, which is one of the four humors of the Hippocratic and galenic medicine (cholè): yellow bile causes fever and other kinds of inflammation. Considered as a form of madness and a vice by Seneca, the Ire finally appeared in the septenary scheme of the deadly sins, alongside Pride and Envy. But Christian anthropology also acknowledged its good uses, and the whole effort of the moralists, doctors and theologians of the early modern period was to determine how to reconcile the natural and physiological dimension of passion with the aspiration to virtue for the use of world. These authors encouraged the government of passions, both in a charitable perspective, and to promote their rhetorical use for self-staging in society.Our study contributes to the history of emotions in early modern France by analyzing the discourses that built the representations and the imagination of anger. By deploying the topical model of anger from a collection of moral literature considered as a discursive formation composed of different fields of knowledge, it participates in developing the historical anthropology of affectivity.
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La représentation des passions dans le théâtre tragique de la Renaissance [Texte imprimé] : Garnier, La Taille, Montchrétien

Cezette, Mitsué 14 December 2007 (has links) (PDF)
Chez Jean de La Taille, Robert Garnier et Antoine de Montchrestien, représentants du théâtre tragique de la Renaissance, les passions deviennent le moteur de l'action et déterminent la caractérisation des personnages. Le théâtre tragique de la Renaissance concilie le pathétique lié à la déploration à une dramaturgie des passions qui oriente les règles de déroulement de l'action. Les influences bibliques, historiques et sénéquienne définissent les conditions d'imitation, mais la poétique et la rhétorique des passions passent par une réinvention qui met en évidence les spécificités de la Renaissance. La perspective morale de la représentation des passions est envisagée par une étude du mécanisme pathétique/catharsis, le choix du personnage devenant aussi important que l'agencement de l'action. La catharsis dans les tragédies de la Renaissance découle d'un pathétique de l'enseignement, les passions édifient selon des perspectives morale et politique. La représentation des passions est orientée par une philosophie tragique des passions qui évolue vers une théologie chrétienne. Les tragédies de la faute humaine et du châtiment divin concilient ainsi les conceptions antique et chrétienne de la théologie des passions.
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The authority of moral conscience in Joseph Butler's ethics

Vlahos, Esmé A. January 2004 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.

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